Aller au contenu
publicité

Patrimoine


Messages recommendés

Des condos de luxe remplaceront un ancien hôtel de Lévis datant de 1868

image.png.878bd90e34d3730540dfcad4a7c4b930.png

Démolition le 7 août 2024 de l'ancien hôtel Victoria, pris par le promoteur des futurs condos à cet emplacement, Philippe Thivierge

Un autre bâtiment centenaire a mordu la poussière à Lévis. Les pics de démolition ont détruit, mardi, l’ancien hôtel Victoria, érigé en 1868 et emblématique de la gloire ferroviaire passée de la ville, que la décrépitude rongeait depuis des décennies. Une destruction qui confirme, aux yeux de plusieurs, la réputation de la ville à titre de grande faucheuse du patrimoine bâti.

À son apogée, à l’époque où le chemin de fer sillonnait la rive sud du fleuve et que le terminal du Grand-Tronc se situait là où se trouve aujourd’hui le parc Saint-Laurent, le bâtiment représentait un des hôtels les plus prestigieux de Lévis et un fleuron architectural d’inspiration néoclassique qui donnait une majesté à la devanture fluviale de la ville.

image.png.8136ababda45e86617864d72847fa3fc.png

L’ hôtel Victoria vers 1925

Dans ses dernières années, l’édifice avait toutefois perdu son lustre d’antan : ses murs de maçonnerie en briques blanches écossaises recouverts d’un revêtement en vinyle, sa façade amputée, ses fenêtres placardées et son intérieur livré aux squatteurs témoignaient d’années d’indifférence à son endroit.

Les autorités avaient évacué les derniers locataires en 2020, inquiets de l’état de la structure, jugée impropre à l’habitation. 

Mardi, l’hôtel Victoria, détruit une première fois par les flammes en 1867, se trouva à nouveau à terre – sans espoir, cette fois, de renaître de ses cendres.

Hommage dans les condos

« Ce seront des condos de luxe », explique le propriétaire du lot, Philippe Thivierge, à propos du chantier qu’il espère commencer cet automne. Sept unités dans un édifice de quatre étages qui, jure le propriétaire, « va refléter toute [sic] l’historique de la bâtisse ».

« Il va y avoir une cloche de train, un fourneau à charbon de locomotive, une voie ferrée en trois dimensions, une spirale faite en chemin de fer pour rappeler ce que c’était, énumère le promoteur. Il va aussi y avoir une plaque commémorative pour rappeler l’époque et expliquer à quoi servait cette bâtisse. Mes enfants vont être en mesure de comprendre ce qu’il y avait avant quand ils verront l’édifice complété. »

 À Lévis, c’est décourageant. On ne parle pas de protection du patrimoine, on parle de démolition du patrimoine.

— Jean-Louis Vallée, président de la Fédération Histoire Québec

Il aura fallu deux demandes de démolition pour venir à bout de l’ancien hôtel de prestige. Une première, déposée en 2020, avait soulevé à une levée de boucliers et essuyé un refus de la Ville en raison du projet de remplacement qui cadrait mal avec la trame urbaine. 

« L’harmonie architecturale du parc Saint-Laurent réside, entre autres, dans le défilement de 15 maisons sur 16 qui sont classées patrimoniales [et] l’hôtel Victoria est le point d’orgue de cette parade », déplorait le Regroupement pour la mise en valeur du secteur de la rue Saint-Laurent. Pour lui, le détruire, « c’est détruire le point d’exclamation du parc Saint-Laurent! »

Action patrimoine avait aussi milité pour la rénovation et la préservation du bâtiment. « La démolition de l’hôtel Victoria amènerait de lourdes conséquences pour l’ensemble de l’Anse Tibbits, écrivait l’organisme en octobre 2020, qui témoigne d’un pan important de l’histoire de Lévis et de son développement économique »

« À Lévis, c’est décourageant »

Aujourd’hui que le bâtiment appartient au passé, Chloé Breton, responsable des positions et de la formation à Action patrimoine, dresse un piètre bilan de la performance de la Ville de Lévis en matière de protection de ses joyaux architecturaux.

« Généralement, dans une ville ou une municipalité, nous allons trouver un ou deux bâtiments patrimoniaux sous le coup d’une démolition, indique-t-elle. À Lévis, nous avons l’impression que chaque mois, il y a un nouveau dossier. Il y a une récurrence observable de bâtiments patrimoniaux, parfois centenaires, qui font l’objet d’une demande de démolition et la Ville, bien souvent, va l’accorder. »

Elle craint que la destruction de l’ancien hôtel Victoria incite d’autres propriétaires de bâtiments patrimoniaux situés autour de l’Anse Tibbits à demander leur démolition. « Quand nous enlevons un emblème pareil dans un quartier qui peut en contenir d’autres, nous enlevons une pierre à l’édifice du patrimoine, illustre-t-elle. Petit à petit, c’est tout le quartier qui perd sa valeur patrimoniale. »

« À Lévis, c’est décourageant, ajoute Jean-Louis Vallée, président de la Fédération Histoire Québec. On ne parle pas de protection du patrimoine, on parle de démolition du patrimoine. C’est comme si le conseil municipal, en place depuis longtemps, n’évoluait pas et n’y voyait aucune valeur. Pour lui, ce sont de vieilles affaires qui ne valent rien. »

Si la Ville faisait simplement respecter sa réglementation, moins de bâtiments anciens se retrouveraient en état de décrépitude avancé au point de s’en trouver irrécupérables, à son avis. « Pour moi, c’est normal de déposer une demande de démolition. Ce qui n’est pas normal, c’est que la réponse du comité est automatiquement : “on démolit”. » 

L’édifice qui abritait jadis l’hôtel Victoria ne bénéficiait d’aucune désignation patrimoniale, bien que la Ville de Lévis reconnaissait sa haute valeur historique. Au début de son existence, l’établissement représentant « l’hôtel de luxe le plus prestigieux sur la rive droite du Saint-Laurent, de l’Ontario jusqu’au golfe Saint-Laurent », selon un mémoire présenté en 2020 au comité de démolition de Lévis. 

C’est l’architecte Edward Staveley qui l’avait conçu. Parmi les réalisations de ce dernier, on compte aussi l’église anglicane de Lévis, aujourd’hui devenue salle de spectacle, le domaine Cataraqui, à Québec, et l’Institut canadien de la rue Stanislas, entre plusieurs autres.

http://url4076.ledevoir.com/ls/click?upn=u001.u5fP6CjschWVz-2B-2BJCjMy2d0DbLyoi6nGyDdbkcYjJF5jiAjDn-2BlFOh-2BgD-2BbOw98mjYMFh9eoSQnuaB0oeA4Y334bbOAi5JTXw72RJm9aSD4soH-2FEMxwplrgNXf5vTeucqOoUJitlGkDaz8INkZxQgg-3D-3DrERI_Xtt4-2FBpONRcUua7JLxmdyMhJQ-2B85d-2FEXCpPPJUB024ljayrwwQU9JppYSlM6tSfn4LNu3Svu6vFvaSNQma4Vy2IfPmReyITpw664SIxN1-2Bii2joujLKPlZy5kcQO-2Bvv-2FP43JQaN10m2fAmmzePXg-2FCCrBfD4M9yJyD20Q3cSSXfqNujHisNi2-2FvwxSF-2Fkug2BbySQBPB3Uq-2FiW4PlAmERw-3D-3D

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines plus tard...
publicité

Grrrr: je mets en gras les passages sur l'incompétence de la ville.

 

 

Montréal donne le feu vert à la démolition de l’église Saint-Bernardin-de-Sienne

image.png.0c6b83b61c7de6951cacf7eeb9bd8af2.png

 L'église Saint-Bernardin-de-Sienne, dans le quartier Saint-Michel, est abandonnée depuis 2013.

Une église datant des années 1950 disparaîtra du paysage montréalais. Fermée en 2013 et laissée à l’abandon depuis, l’église Saint-Bernardin-de-Sienne, située dans le quartier Saint-Michel, sera rasée pour faire place à un autre lieu de culte. La Ville de Montréal vient de retirer l’église de la liste des bâtiments d’intérêt patrimonial et architectural afin de permettre sa démolition.

Plus d’une décennie de négligence aura laissé des traces et l’église est dans un tel état de décrépitude qu’un investissement minimal de 9 millions de dollars serait requis pour la restaurer. De facture contemporaine, l’église Saint-Bernardin-de-Sienne avait été construite en 1955 selon les plans de la firme d’architecture Duplessis, Labelle, Derome. Dans son inventaire réalisé en 2003, le Conseil du patrimoine religieux du Québec lui avait accordé une cote C (supérieure).

En 2013, l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension a ordonné sa fermeture pour des raisons de sécurité et de salubrité. L’église a été laissée sans chauffage ni entretien par la suite, avant d’être la proie des vandales. Le presbytère ayant été incendié à deux reprises, il a dû être démoli d’urgence en 2019. Comme les vitraux n’ont pas été protégés, ils ont soit disparu, ou ont été fissurés ou cassés. De nombreux autres éléments décoratifs ainsi que le mobilier ont été sévèrement endommagés ou se sont volatilisés. Quant au clocher, sa flèche a dû être retirée et la structure a été jugée instable.

Le site a finalement été vendu par la fabrique en 2019 à la corporation ecclésiastique Christ en action évangélisation, qui souhaite aujourd’hui raser ce qui reste de l’église pour y construire un nouveau lieu de culte.

Un cas « pathétique »

Dans un avis préliminaire datant de 2021, un comité mixte réunissant le Conseil du patrimoine de Montréal et le comité Jacques-Viger déplorait qu’on en vienne à démolir l’immeuble, mettant en doute le fait que la structure de l’église soit irrécupérable.

En mai 2024, l’édifice ayant continué de se détériorer, le comité s’est finalement résigné à ce que le bâtiment soit retiré de la liste des bâtiments d’intérêt patrimonial. « L’église Saint-Bernardin-de-Sienne demeure un immeuble patrimonial moderne de grand intérêt. Cependant, vu son état de délabrement, force est de constater que la capacité d’apprécier les qualités architecturales, artistiques et paysagères de l’église est perdue », indiquait l’avis du comité.

Pour Dinu Bumbaru, directeur des politiques à Héritage Montréal, ce scénario d’église laissée à l’abandon jusqu’à ce qu’on n’ait d’autre choix que de la démolir est trop connu. « C’est un cas pathétique », dit-il.

Comme d’autres organisations, Héritage Montréal avait fondé beaucoup d’espoir sur le nouveau règlement de la Ville sur l’occupation et l’entretien des bâtiments visant à protéger les immeubles abandonnés et entré en vigueur en octobre 2023. Mais sa réelle mise en application tarde, comme le constatait récemment Le Devoir. « C’est difficile d’être convaincu que c’est une décision sage [de permettre la démolition de l’église] », estime M. Bumbaru.

L’avenir des églises menacées ou désaffectées fait l’objet de discussions depuis plus de 20 ans dans la métropole, mais le problème demeure entier. « Saint-Bernardin-de-Sienne est un cas, et on peut s’attrister de cette situation particulière, mais il ne faut pas oublier qu’il y en a des dizaines qui s’en viennent », signale Dinu Bumbaru.

Le Conseil du patrimoine religieux du Québec dispose d’un budget pour soutenir les projets d’entretien et de restauration d’églises, mais les demandes surpassent l’offre, indique Jocelyn Groulx, directeur général de l’organisme. « On manque cruellement d’argent pour tous les besoins », dit-il.

En 2003, le Conseil avait répertorié 468 lieux de culte de toutes confessions sur le territoire de l’île de Montréal. Depuis 20 ans, 13 ont été démolis et 98 autres ont été fermés, vendus ou transformés.

Quelques éléments récupérés

À l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, on soutient qu’au cours des ans, les propriétaires ont été avertis à plusieurs reprises que des travaux étaient requis pour maintenir l’église en état. Le mois dernier, la mairesse de l’arrondissement, Laurence Lavigne Lalonde, a cependant souligné que le cas des églises était particulier. « On ne veut pas donner 250 000 $ d’amende à un propriétaire qui n’a déjà plus les fonds nécessaires pour réaliser des rénovations qui peuvent valoir des milliers de dollars. Et ça serait de l’argent en moins pour entretenir l’édifice », avait-elle indiqué en entrevue à l’Est média Montréal.

Le nouvel immeuble qui remplacera l’ancienne église, et dont le coût de construction est estimé à 20 millions, aura une capacité de plus de 1500 personnes. Il aura une forme ovale afin de rappeler celle du toit de l’église actuelle. Le clocher de l’église est trop abîmé pour être conservé, mais une tour sera construite au même endroit pour devenir un repère dans le paysage urbain, indiquent les documents de la Ville. Les luminaires intérieurs de l’église seront installés dans le nouveau bâtiment et les pierres du revêtement extérieur seront intégrées à son architecture, précise-t-on.


http://url4076.ledevoir.com/ls/click?upn=u001.u5fP6CjschWVz-2B-2BJCjMy2d0DbLyoi6nGyDdbkcYjJF5yM80sER26KNQJ2857jxFacS3hTUZMnsLQg5zmEgsVj9Nj7yJGKPfwkvdoNaq0lJuU2S4hWnO5MxZw4ktAfKH8UX4EpeG6gAaoySvrusQIdVzURwDBWVJE0YGZ6x-2FpN8g-3DfTYL_Xtt4-2FBpONRcUua7JLxmdyMhJQ-2B85d-2FEXCpPPJUB024nBW01OnwAaFDwNtYoy92oPa3YEwqrurUFpPpvcIuv5BD2uQDxyuQ0Y3AKGMspgDeThRKkGaeJd9xNwsg-2B7p4-2BgUUbu-2FjYK5wVedT8ZoShlhzGNfB0x6CjXrW5sEn7JmJfSIgmuOTd3ehxbvJOvhiErXRm6O8W4vY0FClBAkT6vTg-3D-3D

 

  • Sad 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

⬆️

C'est pour construire un autre lieu de culte.

Si ça avait été pour des condos ou un projet commercial, je suis pas mal certain que le permis de démolition n'aurait pas été accordé...

  • D'accord 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 9 minutes, KOOL a dit :

Un autre lieu de culte ? Comme ça ne sera pas une église catholique on devine ce que ça sera. 🕌

 la corporation ecclésiastique Christ en action évangélisation

  • Thanks 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 4 semaines plus tard...

L’église Saint-Jean-Baptiste achetée par la Ville de Québec pour 175 000$

image.png.2cb4ce649be733cd2fbe9f183b8cf0d0.png

Photo: Francis Vachon Archives Le Devoir  L’église Saint-Jean-Baptiste a offert sa dernière messe le 24 mai 2015.

L’église Saint-Jean-Baptiste, un des joyaux religieux les plus brillants de Québec, passe dans le giron de la Ville. Le maire Bruno Marchand a annoncé lundi que le bâtiment patrimonial deviendrait public pour la somme de 175 000 $.

« Nous avions profondément à coeur cette action-là, qui répond à un engagement de campagne, a-t-il souligné sur le parvis du lieu de culte, qui a connu sa dernière messe le 24 mai 2015. Inaccessible au public depuis cette ultime cérémonie, l’église Saint-Jean-Baptiste naviguait de promesses d’achat en transactions avortées depuis bientôt une décennie. Maintenant que la Ville se porte acquéreuse de l’édifice, la fin d’une longue saga apparaît enfin à l’horizon, au grand soulagement du faubourg auquel le lieu de culte donne son nom.

« L’église, c’est véritablement le coeur du quartier, souligne Mélissa Coulombe-Leduc, conseillère du district de Cap-aux-Diamants. C’est un symbole visible de partout, peu importe d’où vous arrivez en ville, et, depuis sa fermeture, les gens avaient l’impression d’avoir perdu ce noyau-là. »

Le faubourg Saint-Jean-Baptiste est un des plus densément peuplés de Québec, mais les lieux de rassemblement y demeurent rares — à tel point que le conseil de quartier doit aller dans Montcalm pour tenir ses réunions.

La Ville entend donner suite au rapport qu’elle a commandé à l’Institut canadien de Québec (ICQ), qui recommandait de donner une vocation communautaire, culturelle et touristique à l’église érigée sur les ruines de sa prédécesseure, partie en flammes en 1881. Déjà, plusieurs organismes du quartier font la file pour investir les lieux, à l’instar de la Société Saint-Vincent de Paul, qui se dit à l’étroit dans ses locaux de la Maison Mère-Mallet.

« Nos besoins évoluent, explique Michel Pouliot, président de la conférence Saint-Jean-Baptiste de la Société. Notre bail a été prolongé d’un an, mais on nous a demandé de partir en septembre 2025. » Le retour du comptoir alimentaire à l’intérieur de l’église, ajoute-t-il, sera salutaire devant la hausse de la demande. « En décembre, nous accueillions 120 personnes. En mars, c’était 150 et maintenant, c’est rendu à 200. »

Occupation rapide de l’église

La Ville veut agir vite pour que la communauté reprenne ses droits à l’intérieur de l’église patrimoniale qui trône sur la haute-ville. « Nous voulons commencer l’occupation temporaire transitoire le plus rapidement possible, explique Mélissa Coulombe-Leduc. Je ne peux pas vous dire quand exactement, mais nous pouvons parler de mois [parce que] c’est documenté qu’il n’y a rien de pire pour un bâtiment patrimonial que de ne pas être occupé. »

La transaction doit encore se concrétiser avant que les portes de l’église puissent ouvrir au public. L’acte de vente prévoit que la fabrique cède l’église au coût symbolique d’un seul dollar. La Ville déboursera toutefois 175 000 $, soit environ 100 000 $ pour assumer les frais d’entretien déboursés par la fabrique au cours de la dernière année et ceux à venir jusqu’à ce que Québec en devienne officiellement responsable. Les coffres municipaux épongeront également les frais juridiques engagés par la fabrique dans la poursuite d’une transaction avec la communauté copte orthodoxe, qui a manifesté son intérêt envers le lieu de culte cet hiver, avant de se désister au début de l’été.

« C’est un beau dénouement, souligne Serge Savaria, le président de l’Assemblée de la fabrique de Saint-Jean-Baptiste, à propos de la nouvelle d’abord rapportée par Radio-Canada. Ça fait huit ans que nous attendons que ça bouge. » 

Québec n’avait pas mis en oeuvre la transaction à cette époque puisqu’elle voulait d’abord terminer les études entamées pour connaître l’état du bâtiment et ses possibles usages.

Nouvelle vocation

L’administration de Bruno Marchand avait promis de régler le sort de l’église Saint-Jean-Baptiste au cours de son premier mandat. La Ville avait mandaté en 2021 l’Institut canadien de Québec pour explorer les vocations à donner au bâtiment. Elle avait demandé à la firme Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT) d’explorer la faisabilité des nouveaux usages promus par l’ICQ.

Le rapport de RCGT indiquait que les nouvelles activités culturelles et communautaires pourraient engendrer des revenus compris entre 600 000 $ et 1,1 million de dollars par année. Il mentionnait également que le coût de réfection et d’entretien de l’église pouvait s’élever à 34 millions de dollars sur 15 ans.

La Ville n’entend pas faire cavalière seule pour assumer cette facture. Ottawa se dit prêt à prendre en charge une partie des coûts pour redonner du lustre à la bâtisse. « La bonne nouvelle, ajoute la conseillère Mélissa Coulombe-Leduc, c’est que nous avons accès à des enveloppes du Conseil du patrimoine religieux du Québec pour pouvoir réaliser les travaux. » La structure demeure « très bonne », selon l’élue, et le chantier concerne surtout « les fenêtres, la toiture et certains ornements intérieurs qui doivent être refaits ».

Pour la fabrique, ce dénouement représente un « soulagement financier » certain.

« Imaginez, huit ans à 100 000 $ par année… avance Serge Savaria, de la fabrique. Nous avions en plus l’obligation d’assumer 5 % des sommes investies par d’autres ordres de gouvernement en réparation. Ça pouvait monter assez rapidement. »

« Pour nous, c’est la meilleure solution, souligne-t-il. C’est une institution qui cède un de ses joyaux à une autre institution. Ce serait très surprenant que le culte se poursuive dans une église qui se trouvera entre les mains de la Ville, mais, au fur et à mesure que les intérêts citoyens se manifestaient quant à la vocation que la communauté souhaitait lui donner, il était de plus en plus clair que la Ville devenait la mieux placée pour répondre à ces attentes. »


http://url4076.ledevoir.com/ls/click?upn=u001.u5fP6CjschWVz-2B-2BJCjMy2d0DbLyoi6nGyDdbkcYjJF4H0igkJB291r-2BzbxWPMAWubmKR72f4C-2ByJGn-2FwuuwT5XLyq4aOyUeYFGSXqMzHDOjoAkv7TPBfuDLS9Z-2FK8iH806ffv-2FhsSqfAfmGrj5LxX9JCivY-2BMjlyBFQPsz8E5O0-3DnmV1_Xtt4-2FBpONRcUua7JLxmdyMhJQ-2B85d-2FEXCpPPJUB024n4VSEycRauGPsq-2B9WNk1Jq8aoWmK5rnQpDpgQE0lPIM8NhjWIys5G5r2bDUnR-2F8cZVtdvL42K7NFNXQEVKBaJXKfAq4yFqtuMpl8CDiXFHZuE01NyVwe5rfe01GkFL0BtzwfWcKAUfwc6oclV41-2BXFeLockGP9SNM34sjARvePGw-3D-3D

 

Mon commentaire: Il faut sauver l'église Saint-Sacrement maintenant!

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Supprimer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

publicité


×
×
  • Créer...