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  1. Tout est relatif dans la vie et dépend souvent du point de vue d'où on se place. Le 20/20/20 de la Ville de Montréal n'est qu'une nouvelle version des négociations à la pièce qui se faisaient antérieurement au cas par cas. Le résultat était alors plus arbitraire durant les négociations et on finissait par s'entendre sur des compensations payées par le promoteur qui variaient beaucoup d'un projet à l'autre. Ici la Ville avait peu de moyens de générer des revenus compensatoires satisfaisants pour justifier un amendement au PPU, sans pour autant réussir à uniformiser une réglementation que plusieurs politiciens et groupes de pression réclamaient depuis un bon moment. Alors pour plus de cohérence et un traitement plus juste envers tout le monde, l'administration a essayé d'uniformiser sa réglementation sans toutefois mettre autant de mordant dans le but d'augmenter les revenus de la ville, sans toutefois conduire à un exode des promoteurs vers la banlieue. (Les autres villes n'ayant pas suivi la même démarche que Montréal). C'est en fait une belle démonstration des pouvoirs limités de la ville-centre quand il s'agit de promouvoir la construction de logements abordables et sociaux sans l'aide directe des gouvernements supérieurs. Qu'on le veuille ou pas, la responsabilité de Montréal demeure entière afin d'aider les ménages à faibles revenus à demeurer à l'intérieur de ses frontières. Car ici toute proportion gardée, il ne s'est jamais construit aussi peu de logements pour les familles modestes dans la métropole. J'en conclus qu'on devra revoir cette politique, cette fois-ci en obtenant l'aide des gouvernements supérieurs pour un véritable financement durable. Tout en augmentant les densités générales sur le territoire qui généreraient plus de revenus à la Ville et un profit supérieur pour les constructeurs. Ces derniers rechigneraient moins à en partager une part raisonnable de ces sommes afin de participer davantage au logement social sous une forme ou une autre qu'il resterait à définir.
  2. Un autre avis favorable de la part du CCU en date du 23 août 2023. Ça recommence à bouger enfin. Le lien comme celui de la rue Viger vient d'un autre forum.
  3. Il y a un avis favorable du CCU en date du 13 juillet 2023. Je n'ai pas le lien puisqu'il vient d'un autre forum. On parle de 28 étages au total, incluant la base de 4 étages de l'immeuble datant de 1910 et d'une démolition partielle de ce dernier pour ériger des colonnes de support au futur édifice.
  4. acpnc

    Fillière batteries

    Le pari électrique Le pari électrique https://www.lapresse.ca/actualites/chroniques/2023-09-08/le-pari-electrique.php Même si ça « achale un petit peu » François Legault, il est normal que son injection massive de fonds publics dans la filière batterie suscite des questions. Publié à 1h28 Mis à jour à 6h00 Le chef caquiste ne se gênait pas lui-même pour critiquer le sauvetage de Bombardier par le gouvernement Couillard. Certes, ces dossiers sont très différents. Mais ils obéissent à la même règle de base : plus l’investissement est grand, plus il mérite d’être scruté à la loupe. L’offensive de Québec pour implanter une chaîne de création de batteries pour véhicules électriques sera-t-elle rentable ? Personne ne peut le dire avec certitude. M. Legault lui-même ne peut pas chiffrer précisément les retombées économiques. Comme les autres mortels, il ne connaît pas l’avenir. M. Legault a réagi émotivement aux critiques parce que ce dossier incarne la raison même de son retour en politique : le nationalisme économique. Le dossier le passionne, assez pour avoir publié un livre sur le sujet et pour avoir fait des détours pour visiter des entreprises lors de voyages personnels. Dans la dernière année, Québec a annoncé des subventions conditionnelles, des prêts ou des prises de participation dans plusieurs projets (Volta, Ford, GM, BASF, Recyclage Lithion, Vale, Lion, Taiga). Le plus gros est à venir, avec un projet d’environ 7 milliards qui devrait bientôt être confirmé pour le fabricant de cellules Northvolt. Chaque composante de la chaîne de création d’une batterie serait ainsi présente au Québec. Avec la transition énergétique, les voitures à essence finiront par disparaître. La technologie de la batterie se développe vite. C’est maintenant que les investissements à long terme se font. Le pari caquiste : sortir le chéquier pour les attirer au Québec et créer un nouveau secteur structurant pour l’économie comme les alumineries ou l’aéronautique. Chaque annonce vient avec un montage financier distinct. Pour Ford (usine de cathodes), l’aide de Québec consiste principalement en une subvention conditionnelle. Pour Recyclage Lithion, il s’agit majoritairement d’une participation dans le capital-actions. Et pour Volta (feuilles de cuivre pour fabriquer des anodes), l’essentiel de l’aide prend la forme d’un prêt qui devra être remboursé. Québec croit que les retombées économiques en valent la peine. Elles sont calculées par l’impôt que payeront les employés et les entreprises – en ce sens, il est pertinent de savoir que Volta est domiciliée au Luxembourg. Ces retombées proviennent aussi de la création de valeur dans la chaîne d’approvisionnement. En amont, par exemple, l’activité minière sera stimulée. Et en aval, des fournisseurs locaux obtiendront de nouveaux contrats. Québec mise sur le long terme. L’espoir : que les bénéfices durent pendant des décennies. En contrepartie, il faut analyser le coût d’option. Qu’aurait-on pu faire en investissant cet argent ailleurs ? Et sans ces annonces, les travailleurs auraient-ils contribué à d’autres entreprises ? Avec la pénurie de main-d’œuvre, la création d’emploi n’est plus un argument convaincant. Ces postes doivent être plus payants que la moyenne. La filière batterie réussira seulement avec un plan de requalification des travailleurs pour les former vers ces emplois mieux rémunérés. Investissement Québec y œuvre en collaboration avec les cégeps pour implanter de nouveaux programmes. En avril, la ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, s’inquiétait de la « course vers le fond » lancée par les États-Unis. Avec son Inflation Reduction Act, le président Joe Biden a fait pleuvoir les milliards pour rapatrier et consolider la production de biens stratégiques, surtout pour l’énergie propre et l’informatique. Mme Freeland n’est pas seule. Le président français, Emmanuel Macron, a résumé les choses ainsi : « Vous allez peut-être régler votre problème, mais vous allez aggraver le mien. » C’est la même logique de concurrence qui incite des États à baisser les impôts des entreprises, ce qui finit par réduire les revenus de tous les pays. Malgré la crainte de Mme Freeland, le Canada participe à cette surenchère. Il offre une subvention de 700 millions pour construire en Ontario une usine de Volkswagen, en plus d’une aide proportionnelle à la production qui suivra. L’investissement pourrait s’élever à 13 milliards, et la majorité serait payée par le fédéral. Des économistes sont sceptiques⁠1. Ils soutiennent que cela ne corrigera pas nos problèmes de fond : la faible productivité, le sous-investissement des entreprises et le manque de fonds en recherche et développement. Pour le Québec, cette critique doit être nuancée. D’abord, les sommes ne sont pas les mêmes. Les subventions conditionnelles provinciales totalisent moins de 300 millions dans les projets dont on connaît le montage financier. Ensuite, il y a l’angle nationaliste. En injectant de l’argent, M. Legault a incité le fédéral à participer. Ne rien faire aurait équivalu à laisser cette somme profiter au reste du Canada. Enfin, l’industrie part ici de zéro. L’effort requis est plus grand. M. Legault s’inspire de Bernard Landry qui avait créé une nouvelle filière économique avec le jeu vidéo. Deux décennies plus tard, la vision du chef péquiste est saluée, mais des experts jugent que l’aide n’est plus requise⁠2 et qu’elle nuit même aux entreprises locales qui se battent pour la main-d’œuvre. Avec l’électrification des transports, on ne parle plus de divertissement. C’est l’avenir des déplacements motorisés qui est en cause. Que l’on soit d’accord ou non avec MM. Legault et Fitzgibbon, on ne peut les accuser de manquer d’ambition. Dans un monde idéal, les pays ne se livreraient pas à cette concurrence mutuellement désavantageuse. L’opposition n’a pas tort de trouver que cela fait beaucoup d’argent, surtout si cette aide se maintient à long terme. Reste que la question difficile demeure pour les autres partis : auriez-vous laissé passer cette occasion ? Sinon, comment auriez-vous négocié ces ententes ? La CAQ prend un risque. Mais de son point de vue, ne rien faire serait un risque encore plus grand, celui de ne pas participer à la transition énergétique.
  5. acpnc

    Fillière batteries

    Filière québécoise des batteries | « On ne fait pas de cadeaux à personne », dit François Legault Julien Arsenault La Presse https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2023-09-05/filiere-quebecoise-des-batteries/on-ne-fait-pas-de-cadeaux-a-personne-dit-francois-legault.php (Granby) Québec et Ottawa n’ont pas hésité à entrer dans la course aux subventions pour séduire les acteurs de la filière des batteries, une approche qui ne fait pas l’unanimité. « On ne fait pas de cadeaux à personne », rétorque le premier ministre François Legault, en affirmant que ceux qui prétendent le contraire s’adonnent à de la « petite politique ». Publié à 13h42Mis à jour à 17h28 Agacé par cette question, M. Legault a choisi d’aborder lui-même le sujet en confirmant l’arrivée de Solutions énergétiques Volta Canada à Granby, mardi, au cours d’une conférence de presse à grand déploiement réunissant des représentants des trois ordres de gouvernement. Estimé à 750 millions, ce projet est soutenu financièrement par un prêt-subvention de 150 millions du gouvernement Legault et jusqu’à 70 millions du gouvernement Trudeau. Il entraînera la création de 260 emplois. « J’ai entendu des choses qui m’achalent un petit peu, a lancé M. Legault, pendant son allocution. Chaque fois que le gouvernement donne de l’aide à une entreprise, on s’assure que les retombées pour les Québécois excèdent ce montant d’aide. Il faut comprendre que le secteur manufacturier, son repositionnement est en train de se jouer actuellement. De penser que ça serait une bonne idée de ne rien faire et d’attendre, je pense que ça serait une erreur. » Annonces coûteuses Cette sortie du premier ministre survient moins de trois semaines après l’attribution d’une aide financière à Ford pour convaincre le constructeur automobile et ses partenaires de construire une usine de matériaux de cathode – l’un des principaux éléments de la batterie que l’on retrouve dans les véhicules électriques –, à Bécancour. Dans quelques semaines, Québec et Ottawa devraient sortir le chéquier une fois de plus lorsque le fabricant de cellules Northvolt confirmera un projet d’environ 7 milliards sur la Rive-Sud de Montréal. https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/95d3e90e5cb33ce0b48e8a09df3a4dee.png Au cours de son allocution, François Legault s’est abstenu de nommer les personnes visées par ses remarques. En point de presse, il est cependant allé plus loin en citant Québec solidaire (QS) et son co-porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois. « [Ils] aiment beaucoup dire qu’on ne devrait pas aider les méchantes riches entreprises, a lancé M. Legault. Sauf que si l’on donne un dollar à une entreprise comme on le fait aujourd’hui et que ça rapporte aux Québécois, on est gagnants et on s’assure d’avoir ici des emplois de l’avenir pour nos jeunes. » Aux côtés de son ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie Pierre Fitzgibbon et du ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie François-Philippe Champagne, M. Legault n’avait toutefois pas de retombées précises à chiffrer lorsqu’il lui a été demandé s’il pouvait offrir un portrait. En rappelant que des endroits comme les États-Unis et l’Europe offraient des subventions encore plus généreuses, M. Champagne a pris la balle au bond. Il a abondé dans le même sens que M. Legault en faisant valoir que la filière des batteries n’en n’était qu’à ses balbutiements et qu’il faudrait du temps pour mesurer l’ampleur des retombées. « On est en train de créer une nouvelle industrie comme nous avons eu l’industrie des pâtes et papiers, l’industrie de l’aluminium et de la biofabrication, a dit le ministre fédéral. On est en train de bâtir l’avenir. On ne peut pas faire une équation sur cinq à dix ans. » Une première Dans le parc industriel de Granby, Solutions énergétiques Volta, propriété du groupe sud-coréen Solus Advanced Materials, produira des feuilles de cuivre. Elles entrent dans la fabrication de l’anode, le pôle négatif de la batterie lithium-ion. Il s’agit du premier complexe du genre au Canada. La production devrait démarrer vers 2026. L’usine produira alors annuellement 25 000 tonnes de feuilles de cuivre annuellement. Elle doublera l’année suivante avec l’ajout d’un deuxième bâtiment afin d’atteindre 63 000 tonnes par année. Cela devrait permettre d’approvisionner une partie des matériaux nécessaires pour 2,5 millions de véhicules chaque année. https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/1fcbc3c2404d3c658d903d82f9d525ef.jpg PHOTO CHRISTINNE MUSCHI, LA PRESSE CANADIENNE Volta Canada produira des feuilles de cuivre. Sur la photo, du cuivre en rouleau. Grand patron de Solus, Dejaa Chin a lui aussi défendu l’aide financière offerte à sa compagnie. En anglais, il a expliqué que l’argent servira à éponger les coûts de construction et que l’arrivée de la multinationale attirera d’autres entreprises du même créneau dans la région. « Vous devez croire en eux, a dit M. Chin, en faisant référence à MM. Legault, Fitzgibbon et Champagne. Ce sont de bons partenaires. Nous aurions pu aller partout, comme aux États-Unis. Mais il y avait des éléments importants pour nous ici. » À Granby, Solus a racheté une usine qui produisait autrefois des feuilles de cuivre pour le marché des circuits imprimés. Le bâtiment est déjà construit et une partie de l’équipement peut être réutilisé. Cela accélère le processus. M. Chin a également vanté l’approvisionnement en hydroélectricité. En Hongrie, où Solus exploite aussi une usine de feuilles de cuivre, la fluctuation des prix du gaz naturel – l’énergie utilisée pour alimenter les installations – en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie a parfois multiplié par cinq le prix de la facture énergétique, a-t-il dit. En savoir plus 26 millions Partie du prêt offert par Québec à Solutions énergétiques Volta qui pourrait se transformer en subvention Source : gouvernement du Québec 20 personnes Effectif de Volta à Granby Source : Solutions énergétiques Volta
  6. Port de Montréal Coup de frein sur le trafic de conteneurs https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/r3996/477d3ba8d5b534e8a9c4015e216a7dbd.jpg PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE Un des terminaux du port de Montréal où l’on manutentionne des conteneurs On revient sur terre dans l’industrie portuaire après les années pandémiques. Les quais qui débordent sont chose du passé avec le ralentissement économique. L’expansion à Contrecœur demeure essentielle, martèle cependant le Port de Montréal. Publié à 5h00 https://static.lpcdn.ca/lpweb/mobile/img/share-icon.png https://www.lapresse.ca/affaires/2023-09-05/port-de-montreal/coup-de-frein-sur-le-trafic-de-conteneurs.php https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/100/8a27efd9-b71e-11eb-a88b-02fe89184577.jpg Julien Arsenault La Presse Le Port de Montréal n’échappe pas au retour du balancier après deux années de congestion, avec un recul marqué du trafic de conteneurs. Même si la tendance se poursuivra, l’administration portuaire estime qu’il serait « irresponsable » de reculer avec le projet d’expansion de Contrecœur, un avis qui ne fait pas l’unanimité. « La demande pour les importations est moins forte », affirme sans détour Guillaume Brossard, vice-président au développement, au marketing et aux relations internationales à l’Administration portuaire de Montréal (APM). « On remarque un retour à des façons de faire que l’on voyait un peu plus dans le passé par rapport aux deux dernières années. » Résultat : le nombre de boîtes métalliques qui transitent par Montréal a fléchi de 13 % de janvier à juillet. Cette tendance s’observe également à l’extérieur de la métropole. Les reculs sont aussi marqués à Vancouver (-16,3 %), le plus important port au pays, ainsi qu’à Halifax (-6,3 %). Le coup de frein s’observe aussi au sud de la frontière. Par exemple, à New York, les volumes de conteneurs affichent une baisse de 13,2 %. On montre du doigt le ralentissement économique, mais également les entrepôts toujours bien garnis chez bon nombre de commerçants. La perturbation des chaînes d’approvisionnement pendant la pandémie, responsable d’importants délais de livraison, a incité beaucoup de détaillants à commander davantage pour se constituer des réserves dans l’espoir d’éviter les ruptures de stock. Ceux-ci tentent maintenant d’écouler ces marchandises au moment où la pression s’accroît sur le budget des ménages. D’autres consommateurs dépensent maintenant dans d’autres secteurs, comme celui des voyages, ce qui réduit les nouvelles commandes. Pour les mois de juin, juillet et août, les revenus sont en recul d’environ 20 %. C’est très tranquille. On est un peu ceux qui devancent les récessions. J’ai l’impression que le temps des Fêtes va être très tranquille. Daniel Bineau, président de Groupe Lafrance, qui se spécialise dans le transport et la logistique L’entreprise, dont les camions effectuent entre autres des allers-retours au port de Montréal, est aux premières loges pour constater les répercussions du ralentissement. « On n’a jamais eu autant d’appels de camionneurs et de voituriers qui veulent se placer, souligne M. Bineau, en référence à la rareté de main-d’œuvre dans l’industrie du camionnage. Ils se font couper du travail ailleurs. C’est le même son de cloche chez d’autres concurrents. » Le verre à moitié plein Le créneau des conteneurs représente environ 40 % des activités au port de Montréal. L’augmentation observée du côté du vrac liquide et solide – céréales, carburant, kérosène pour alimenter les moteurs d’avion – permet de limiter les dégâts. En tenant compte de ce secteur, le volume global affiche un recul de 2,6 %. Néanmoins, tout indique qu’il y aura moins de 1,7 million de conteneurs – le résultat de 2022 – manutentionnés sur les quais de la métropole cette année. « Nous n’avons pas une boule de cristal qui signale une relance », affirme Michael Fratianni, président et chef de la direction de la Société Terminaux Montréal Gateway, qui exploite deux des trois terminaux internationaux du port. « Il y a des préoccupations pour les volumes. Les entrepôts sont pleins de marchandises et on achète désormais plus de services. » https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/376a78f22ec931379c575b33cc3ac68e.png L’Association des employeurs maritimes (AEM) – l’employeur des quelque 1100 débardeurs qui chargent et déchargent les navires à Montréal – doit aussi s’ajuster. En moyenne, depuis le mois de mai, entre 100 et 200 débardeurs se retrouvent chaque semaine en situation de mise à pied puisqu’il faut ajuster l’effectif au volume. Le contrat de travail des débardeurs prévoit qu’ils obtiennent une compensation financière équivalente à leur salaire s’ils se retrouvent temporairement sans travail. Le port de Montréal peut accueillir jusqu’à 2,1 millions de conteneurs sur ses quais. Techniquement, il n’a pas encore atteint sa pleine capacité. Il n’a jamais enregistré un niveau supérieur à 1,7 million d’unités. En bordure de l’Atlantique, Halifax estime pouvoir accueillir deux fois plus de boîtes métalliques – soit 600 000 conteneurs « équivalent vingt pieds » – sans déborder. Dans ce contexte, certains se demandent si le projet d’expansion de l’APM à Contrecœur a toujours sa raison d’être. « On ne voit pas le volume venir à ce moment-ci, affirme une source de l’écosystème portuaire montréalais qui n’est pas autorisée à s’exprimer publiquement. A-t-on besoin d’un nouveau terminal ou vaut-il mieux utiliser nos installations actuelles de manière plus efficace ? » En avant, mais… Avant même la première pelletée de terre, le projet Contrecœur fait face à d’importants dépassements de coûts. La facture oscille désormais autour de 1,4 milliard – par rapport à entre 750 et 950 millions auparavant – et le montage financier n’est pas encore complété. Malgré tout, il n’est pas question de reculer, affirme M. Brossard. « Ça serait irresponsable de faire autrement, dit-il. Notre travail, c’est de prévoir l’avenir. À lui seul, l’Ontario aura besoin d’un million de conteneurs de plus d’ici 2035, selon nos analyses. Cela ne passera pas seulement par Montréal, mais il y aura des besoins. La capacité doit être là lorsque l’économie redémarrera. » Malgré une capacité de 2,1 millions de conteneurs, il y a une perte de productivité lorsque l’espace est occupé à plus de 85 %, plaide M. Brossard. À 1,7 million de boîtes métalliques l’an dernier, on approche ce niveau, ajoute-t-il. Professeur de gestion des opérations et de la logistique à HEC Montréal, Jacques Roy estime que la réflexion entre l’amélioration de l’efficacité des installations existantes et un projet d’expansion mérite d’être faite. « Quand on regarde les chiffres [du trafic de conteneurs], l’argumentaire peut paraître plus faible, dit l’expert. On n’a pas une belle courbe à montrer. Il y a des bons côtés au projet. Mais est-il pertinent ? À quelle vitesse le trafic va-t-il reprendre ? De plus, il y a de l’espace disponible dans d’autres ports dans l’est de l’Amérique du Nord. » À l’Université Concordia, le professeur émérite spécialiste du transport maritime Brian Slack estime que le projet d’expansion est désormais une question financière dans un contexte de flambée des coûts. « Le trafic peut-il justifier les sommes massives nécessaires ? se demande-t-il. J’ai aussi une autre question : le Port de Montréal est-il capable de regagner des parts de marché dans le sud de l’Ontario et le Midwest américain ? Ça ne sera pas facile. » Expansion à Contrecœur : appel international, réponse locale https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/ef1d556685163a7b9d70e9539f8b7ad1.jpg ILLUSTRATION FOURNIE PAR LE PORT DE MONTRÉAL, ARCHIVES LA PRESSE Le terminal à conteneurs projeté à Contrecœur L’intérêt des consortiums étrangers pour la construction et l’exploitation du terminal de Contrecœur s’est estompé avec le temps, a appris La Presse. Ce sont essentiellement des acteurs locaux qui ont des échanges avec l’Administration portuaire de Montréal (APM), lesquels sont par ailleurs plus longs que prévu. Des trois groupes retenus par l’agence fédérale en mai 2022, c’est celui formé d’Axium Infrastructure Canada – l’un des propriétaires de la Société Terminaux Montréal Gateway – et de Pomerleau Capital qui est le plus actif, selon des informations recueillies auprès de plusieurs sources au fait du dossier, mais qui ne sont pas autorisées à en discuter publiquement. « Le contexte a changé dans le secteur privé, affirme l’une d’elles. Plutôt que de développer, certains préfèrent désormais se concentrer sur leurs activités existantes. » Aux côtés du consortium local, on retrouve Ports America Holdings, un groupe présent dans 33 ports à travers les États-Unis, ainsi que Terminal Investment Limited (TIL), filiale de la Mediterranean Shipping Company, l’un des principaux acteurs dans le secteur maritime. Ces trois finalistes n’ont pas répondu aux questions envoyées par La Presse. La décision de lancer un appel international avait été annoncée en novembre 2021 par le président-directeur général sortant Martin Imbleau, qui quittera son poste vendredi afin d’aller prendre les commandes de la filiale de VIA Rail responsable du projet de train à grande fréquence entre Québec et Toronto. Il n’a pas été possible de savoir de quelle façon les niveaux d’intérêt différents au sein des consortiums influencent les négociations avec l’APM. Dans le cadre de l’expansion à Contrecœur, il est prévu que le partenaire privé devra participer au montage financier. L’agence fédérale ne souhaite pas commenter l’état des discussions, a indiqué sa directrice des communications, Renée Larouche. « L’Administration devrait faire une annonce sur le résultat du processus d’approvisionnement lorsque celui-ci sera complété, soit d’ici la fin de 2023 », explique-t-elle, dans une déclaration. Retard Au moment d’annoncer les trois consortiums finalistes, l’APM s’attendait à avoir choisi « son partenaire » pendant le « deuxième trimestre de 2023 ». Il y a donc du retard à ce chapitre et il est permis de se demander si la construction débutera « à la fin de 2023 », comme l’indique l’agence fédérale sur son site web. La vice-présidente aux finances, Geneviève Deschamps, assume l’intérim en raison du départ de M. Imbleau, mais on ignore qui prendra les commandes à plus long terme. Parallèlement, l’APM négocie toujours avec le gouvernement Trudeau afin d’obtenir un financement d’environ 150 millions pour éponger les dépassements de coûts du projet Contrecœur. Les discussions vont bon train, selon nos informations, mais une annonce officielle n’a toujours pas eu lieu. De son côté, le gouvernement Legault a déjà accepté de débourser 75 millions de plus. Il appuie donc l’expansion à hauteur de 130 millions. Un autre dossier tarde également à se régler : la protection du chevalier cuivré. Ottawa a protégé une partie de l’habitat de ce poisson, sur lequel empiète partiellement le chantier envisagé à Contrecœur. L’enjeu, pour le Port de Montréal, consiste à obtenir un permis de Pêches et Océans Canada en vertu de la Loi sur les espèces en péril. Celle-ci ne prévoit que trois exceptions pour intervenir dans un habitat essentiel désigné officiellement. À maintes reprises, l’APM a exprimé sa confiance à l’endroit des « mesures de compensation » proposées, mais la décision des autorités fédérales tarde à être annoncée. Le projet Contrecœur en bref Budget* : 1,4 milliard Capacité : 1,15 million de conteneurs Installations : deux postes à quai et une cour ferroviaire Mise en service* : vers la fin de 2026 * Selon les plus récentes informations disponibles
  7. La rentrée des galeries et centres d’art Saison d’automne de Radio-Canada https://www.lapresse.ca/arts/arts-visuels/2023-09-02/la-rentree-des-galeries-et-centres-d-art.php L’automne s’annonce fécond pour les galeries et les centres d’art, qui multiplient les expositions, dont plusieurs sont associées à l’évènement MOMENTA Biennale de l’image. Voici un aperçu, partiel, de ce qui vous attend pour la rentrée. Arsenal art contemporain Ces dernières années, Arsenal a attiré les foules avec ses expositions-projections immersives de grands peintres européens. Espérons qu’une partie de ce public accordera un vote de confiance à l’exposition Edward Burtynsky – Le paysage abstrait, qui commence la semaine prochaine. Parce que la proposition du photographe canadien est aussi rassembleuse, d’un autre point de vue. Burtynsky regarde le monde de haut. Le photographe capture des paysages, souvent industriels, et nous en offre des images dramatiquement belles, inquiétantes. Le centre d’art contemporain propose une trentaine de photos grand format, des expériences interactives, une vidéo. Les attentes sont grandes. Du 7 septembre au 1er octobre. Stéphanie Bérubé, La Presse https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/437a2a4e53a9321794ba6290262351aa.jpg PHOTO FOURNIE PAR PHI, AVEC LA PERMISSION DE L’ARTISTE ET DE LA GALERIE HUGHES CHARBONNEAU Moridja Kitenge Banza, Chiromancie #14 n°1 (détail), 2023. Acrylique sur toile. Phi Phi entame l’automne sur plusieurs fronts. Commençons par le Centre Phi, qui prolonge ses deux expos en cours : d’abord l’installation en réalité virtuelle Space Explorers : L’Infini, qui recrée l’expérience de la Station spatiale internationale, sera présentée jusqu’au 29 octobre. Idem pour Sexe, désirs et data, une expo immersive qui fait le lien entre notre sexualité et la technologie. De son côté, la Fondation Phi prolonge l’expo de Moridja Kitenge Banza : Habiter l’imaginaire jusqu’au 8 octobre. Mais à partir du 3 novembre, on pourra voir les deux installations de l’artiste argentin Rikrit Tiravanija, des œuvres ludiques où le visiteur sera « invité à participer à l’expérience artistique ». À suivre. Jean Siag, La Presse https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/603a966fc1cb3add910cd8e753a37955.jpg PHOTO MAXIME BROUILLET, FOURNIE PAR BRADLEY ERTASKIRAN Stephanie Temma Hier, Soft Options, Hard Edges, 2021. Vue d’ensemble de l’expo. https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/77842c7cbbb23203a242ac10287bc23f.jpg PHOTO FOURNIE PAR BRADLEY ERTASKIRAN Stephanie Temma Hier, Salute To a Switchblade, 2021. Huile sur toile de lin, avec sculpture en grès émaillé. 180,5 x150 x 12,5 cm https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/3d082519f86334329bdca2f7ca5f9b0e.jpg PHOTO FOURNIE PAR BRADLEY ERTASKIRAN Stephanie Temma Hier, Real Food For Pretend Chefs, 2021. Sculpture en grès émaillé avec huile sur toile de lin. 99 x 91,5 x 35,5 cm. https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/603a966fc1cb3add910cd8e753a37955.jpg PHOTO MAXIME BROUILLET, FOURNIE PAR BRADLEY ERTASKIRAN Stephanie Temma Hier, Soft Options, Hard Edges, 2021. Vue d’ensemble de l’expo. 1/3 Bradley Ertaskiran L’artiste peintre originaire de Toronto Stephanie Temma Hier – qui vit maintenant à Brooklyn – présente une expo de ses œuvres sculptées. Influencée par la culture pop, Stephanie Temma Hier peint des produits de consommation (fruits, viandes, etc.) ou simplement des scènes du quotidien, qui sont par la suite encadrées par des objets en céramique. Durant la même période, Alexandre Pépin présentera ses fresques inspirées de l’art byzantin et du mouvement Pattern & Decoration pour illustrer « des moments d’intimité queer ». Du 28 septembre au 28 octobre. Jean Siag, La Presse https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/0c01ffac0d3334d3ae162c161055fd39.jpg PHOTO PATEL BROWN Œuvre de l’exposition de l'artiste Shaheer Zazai, Allow me to Sow and See the Garden I Become https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/c056e1efbfd73677bb57e88a7f08dccd.jpg PHOTO PATEL BROWN Œuvre de l’exposition de l'artiste Shaheer Zazai, Allow me to Sow and See the Garden I Become https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/0c01ffac0d3334d3ae162c161055fd39.jpg PHOTO PATEL BROWN Œuvre de l’exposition de l'artiste Shaheer Zazai, Allow me to Sow and See the Garden I Become 1/2 Patel Brown Patel Brown, qui vient de doubler la superficie de sa galerie montréalaise, accueille l’artiste canadien d’origine afghane Shaheer Zazai, qui a exposé ses œuvres à The Power Plant de Toronto récemment. Dans Allow me to Sow and See the Garden I Become, Shaheer Zazai – qui fait des impressions numériques sur papier aquarelle en se servant de Microsoft Word ! – explore l’idée du jardinage en zone de guerre comme acte de résilience. Pour cette expo, qui fait aussi partie de la programmation de MOMENTA Biennale de l’image, l’artiste collabore avec une fleuriste d’Atelier Bochatay. Jusqu’au 1er octobre. Jean Siag, La Presse https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/34e06125d38c313dbec51f5c66e3af63.jpg PHOTO RACHEL TOPHAM PHOTOGRAPHY Valérie Blass, Le mime, le modèle et le dupe, 2019. Gesso acrylique, peinture, plâtre, cuivre, sac de croustilles, résine, époxy et fibres de verre. Fonderie Darling Ceci n’est pas une métaphore est la nouvelle expo de la sculpteure Valérie Blass, qui continue de brouiller les pistes entre art figuratif et abstrait. Dans cette expo présentée à l’automne, Valérie Blass explore la tension entre « l’objet familier » que l’on reconnaît d’emblée, et « l’irruption d’une anomalie optique ». On parle d’un « parcours à travers les métamorphoses de l’image considérée en tant que peau sculpturale à partir de photographies ». Du 8 septembre au 22 octobre. À voir également : l’exposition de Jeannette Ehlers Play Mas, qui explore les enjeux de la mascarade dans le contexte colonial, à travers la figure de Moko Jumbie. Jean Siag, La Presse https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/671d0e8beaa73eb08c6d9446b3ce7cbb.jpg PHOTO GUY L’HEUREUX, FOURNIE PAR SIMON BLAIS Jean McEwen, Les cages d’îles no 8, 1974, huile sur toile, 178 x 203 cm Simon Blais Plusieurs expos intéressantes à la galerie Simon Blais à l’automne, à commencer par une rétrospective du peintre abstrait Jean McEwen, qui aurait fêté ses 100 ans cette année. Du 13 septembre au 28 octobre, le galeriste présentera un survol de ses 40 ans de travail. Durant la même période, on pourra voir un corpus d’œuvres au pastel de Carol Bernier, qui rendra hommage à sa façon au peintre McEwen, mort à Montréal en 1999. Enfin, ceux qui n’ont pas eu la chance de voir l’expo de Françoise Sullivan (Pastels 1996-2004) peuvent le faire jusqu’au 9 septembre. Une autre expo de Sullivan sera présentée au Musée des beaux-arts de Montréal à partir du 1er novembre. Jean Siag, La Presse https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/526e3ef90f763d6d93869c68be9738ca.jpg PHOTO CLAUDIA LOPEZ TERROSO, FOURNIE PAR L’UQAM Soneto de Alimañas, 2022, de Naomi Rincón Gallardo. Vidéo HD, 19 min. Galerie de L’UQAM La galerie de l’UQAM présentera cet automne Momenta X, qui réunira les œuvres des artistes Marion Lessard, Émilie Pitoiset et Naomi Rincón Gallardo. L’expo, dont la commissaire est Ji-Yoon Han, est présentée dans le cadre de la MOMENTA Biennale de l’image. Le thème ? « Alors que les individus sont sans cesse fichés, formatés, figés dans du même et de l’identique, comment pouvons-nous mettre en mouvement nos manières de comprendre les identités et les différences ? » Du 7 septembre au 21 octobre. Jean Siag, La Presse https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/35f00f871cf530739d12f29fca744434.jpg PHOTO LEONARD & BINA ELLEN L’artiste sud-coréenne siren eun young jung Leonard & Bina Ellen La galerie accueille la première expo solo de l’artiste sud-coréenne siren eun young jung, qui présente des extraits de son projet sur le théâtre traditionnel des femmes (Yeoseong Gukgeuk). Une recherche étalée sur 15 ans où l’artiste explore différentes manières de sortir des normes à travers une série de vidéos et de performances filmées où des actrices au corps vieillissant « se fardent et se racontent, se contemplent dans leurs photographies de jeunesse, rejouent devant la caméra des gestes laissés en dormance, reperforment avec humour leurs techniques du “faire masculin”. » Du 5 septembre au 28 octobre. Jean Siag, La Presse https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/f85a6586891c3681a7fcba48e5b31e36.jpg PHOTO FOURNIE PAR LE MAI Extrait de l'installation multimédia Driving Palestine, de Rehab Nazzal MAI Le Montréal arts interculturels (MAI) présente une installation multimédia de l'artiste canadienne (d'origine palestinienne) Rehab Nazzal, Driving Palestine, qui représente « les structures israéliennes de ségrégation, de confinement, de restriction et de surveillance en Cisjordanie occupée ». Les images diffusées ont été captées entre 2010 et 2020 et témoignent tristement de la violence du projet colonial d'Israël. Parallèlement à l'expo, Rehab Nazzal présente aussi un court métrage, Vibrations from Gaza, qui s'intéresse à la manière dont les enfants sourds de Gaza survivent aux attaques militaires. Tout ça se passe du 8 septembre au 21 octobre. Jean Siag, La Presse https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/c43427df1eed3b32943422495158bcaa.jpg PHOTO FOURNIE PAR CACHE Dans l’ombre de l’artifice, Laurent Lamarche et Ianick Raymond, 2023, impression numérique Galerie Cache Le centre d’exposition en arts contemporains Cache présente cet automne l’expo Dans l’ombre de l’artifice, résultat d’une collaboration entre Ianick Raymond et Laurent Lamarche. Les deux artistes présentent des œuvres communes et séparées, des peintures, des photos et des installations vidéo, avec la collaboration de l’écrivain Pierre-Marc Asselin. Du 23 septembre au 15 octobre. À partir du 19 octobre, ce sera au tour de Matthieu Bouchard d’accrocher ses tableaux. Un artiste qui « travaille patiemment à construire et déconstruire formellement son langage pictural », nous dit le peintre et commissaire de chez Cache, Eric Carlos Bertrand. Jean Siag, La Presse https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/7d9220a8982e3297bf57c5982c04e7ef.jpg PHOTO FOURNIE PAR LA GALERIE HUGUES CHARBONNEAU Rajni Perera, A Starry-eyed Subspecies (détail), 2022-2023 Galerie Hugues Charbonneau Cet automne, on se questionnera aussi sur la nature et les traces que nous y laissons, mais d’une tout autre façon, avec le travail de Rajni Perera. L’artiste explore beaucoup le thème des migrations – d’origine sri lankaise, elle s’est installée au Canada – et salue ses origines dans ses œuvres. Phylogeny est une ambitieuse exposition multimédia où elle aborde la taxidermie et le naturalisme, en plus de beaucoup d’autres choses. Intrigant. Jusqu'au 14 octobre. Stéphanie Bérubé, La Presse
  8. Îlots de chaleur Québec possède des mers d’asphalte au cœur de Montréal https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/r3996/25eca00bf1ae3ffab58c53b7bbbefed0.jpg PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Stationnement de la Sûreté du Québec Plusieurs stationnements de surface privés ont cédé leur place au développement immobilier au cœur de Montréal, mais l’État québécois conserve des milliers de places asphaltées sur des terrains stratégiques, dénoncent des défenseurs de l’écologie urbaine. Publié à 0h44Mis à jour à 5h00 https://static.lpcdn.ca/lpweb/mobile/img/share-icon.png https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2023-09-05/ilots-de-chaleur/quebec-possede-des-mers-d-asphalte-au-coeur-de-montreal.php https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/100/536b8af5-924d-11ea-b33c-02fe89184577.jpg Philippe Teisceira-Lessard La Presse De l’Hôtel-Dieu à l’ex-Institut des sourdes-muettes en passant par le siège social Hydro-Québec, celui de la Sûreté du Québec et le palais de justice de Montréal, le provincial possède toujours des mers de stationnement au centre de la métropole. https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/06957f62799d33d389aba2365dd21dcf.jpg PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Stationnement de l’Hôtel-Dieu « La Société québécoise des infrastructures [SQI] détient 14 sites pour environ 3160 cases de stationnement […] dans les quartiers centraux de Montréal », a ainsi indiqué l’organisation par courriel. « Ils sont majoritairement de surface. » Ce total n’inclut pas les stationnements de certaines entités qui gèrent elles-mêmes leurs immeubles, comme Hydro-Québec. Pour la SQI, « il est au cœur de sa mission de répondre aux besoins de sa clientèle lorsque la SQI réalise des projets immobiliers, ce qui implique de fournir les espaces de stationnement nécessaires à leurs activités », a écrit la conseillère en communication Anne-Marie Gagnon. « Approche paresseuse » Mais tous ne sont pas du même avis. « Force est de constater que le gouvernement du Québec n’est pas exemplaire dans la manière dont il traite ses terrains », a jugé Christian Savard, de l’organisme Vivre en ville. On sait très bien que les surfaces d’asphalte noires, imperméabilisées, ça contribue à augmenter de façon importante l’effet des îlots de chaleur. Christian Savard, de l’organisme Vivre en ville « Ces grandes surfaces imperméables tuent [aussi] les systèmes d’égouts pluviaux : c’est la voie rapide vers les égouts, qui débordent et qui causent les enjeux qu’on connaît », ajoute M. Savard. En plus, « ça contribue à enlaidir la ville ». M. Savard voit différents facteurs qui peuvent expliquer cet état de fait : le gouvernement provincial ne paie pas le même niveau de taxes sur ses propriétés, ce qui ne l’incite pas au développement. Les complications liées à la vente d’une propriété de l’État peuvent aussi contribuer à cette « approche paresseuse ». Lumière à l’horizon, tout de même : la récente Politique nationale de l’architecture et de l’aménagement pourrait forcer Québec à faire mieux, croit M. Savard. « Un rôle à jouer » Romain Coste travaille sur le dossier des stationnements de surface au sein du Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal). Il a fait une recension de tous les grands stationnements de surface de la métropole. « Dans les quartiers centraux, c’est vrai qu’on a de grandes aires de stationnement qui appartiennent au gouvernement », a-t-il confirmé en entrevue téléphonique. https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/f5b24854a7bc3d1390e7bbe0aa6780f7.jpg PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Stationnement de l’Institut des sourdes-muettes À défaut de redévelopper ces terrains ou de les vendre, le gouvernement pourrait au moins faire l’effort d’adopter des pratiques d’aménagement plus écologiques pour ses stationnements asphaltés, a dit M. Coste. « On pourrait aller plus loin. Le gouvernement a vraiment un rôle à jouer là-dedans. C’est lui qui gère les politiques de lutte contre les changements climatiques, donc il devrait montrer l’exemple. Et actuellement, avec les projets que je vois, on n’est pas du tout là-dedans. » L’administration Plante n’a pas voulu commenter la situation. Des changements à venir La SQI fait valoir qu’elle s’est dotée d’une stratégie de développement durable qui établit des chantiers prioritaires pour l’organisation, incluant notamment « l’adoption de lignes directrices d’aménagement des sites permettant d’améliorer leur résilience, réduire les îlots de chaleur et en faire bénéficier la collectivité ». « Les principes et les objectifs du développement durable demeurent tout de même au cœur des actions de la SQI et de notre contribution à construire un Québec résilient, prospère et inclusif », a assuré Mme Gagnon. https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/e75f29551caa35c097597a2c9c8e7bfd.jpg PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Stationnement de l’Hôtel-Dieu Hydro-Québec, pour sa part, effectue en ce moment des travaux majeurs sur son stationnement, situé derrière le siège social du boulevard René-Lévesque. « Nous allons profiter de ces travaux pour revoir l’aménagement de notre stationnement extérieur, pour en atténuer l’effet “îlot de chaleur” », a indiqué le porte-parole Francis Labbé par courriel. « Il y aura pratiquement 10 fois plus d’arbres et arbustes à la fin des travaux, passant de 14 actuellement à 131 à la fin des travaux. » La société d’État s’est dotée de règles pour l’aménagement de ses stationnements de plus de 100 places, notamment de prévoir un couvert végétal représentant 40 % de la surface asphaltée (une fois les arbres arrivés à maturité).
  9. Montréal aura un complexe LGBTQ+ https://www.ledevoir.com/societe/797327/montreal-aura-un-complexe-lgbtq?fbclid=IwAR0if6b9LbZGcExXhNOqpWvnXlKq_uEZ_58x2XmufYRNy4xAf-kz4p5d654_aem_AVQQWxzPX1UNqWjRBB_xbwyMp1AilDd8PP9jmSwup6cSA9NRPlBUsam-71d71NI3yg4 https://uploads.agoramtl.com/optimized/3X/7/8/78c78b6490da6f7d9df75bc0857e9b52bf870d30_2_828x530.jpeg L’organisme Espace LGBTQ+ a fait l’annonce vendredi de l’acquisition d’un l’immeuble situé au 929 rue Sainte-Catherine Est qui accueillera un complexe LGBTQ+.1656×1060 192 KB André Querry L’organisme Espace LGBTQ+ a fait l’annonce vendredi de l’acquisition d’un l’immeuble situé au 929 rue Sainte-Catherine Est qui accueillera un complexe LGBTQ+. Violette Cantin 1 septembre 2023 Société À l’instar de grandes villes comme Vancouver, Los Angeles et New York, Montréal aura son complexe LGBTQ+, en plein coeur du Village, à compter de 2025. C’est l’organisme Espace LGBTQ+ qui en a fait l’annonce vendredi avec l’acquisition de l’immeuble situé au 929 rue Sainte-Catherine Est, à deux pas du métro Berri-UQAM. Il accueillera les bureaux de 12 organismes communautaires LGBTQ+. L’offre se différencie donc de celle du Centre communautaire LGBTQ+ de Montréal, qui a pignon sur rue dans le nord du Village et qui offre principalement des services de documentation et de location de salles pour les organismes. « Il y aura une salle événementielle, une terrasse et des espaces d’entreposage », précise avec enthousiasme la présidente d’Espace LGBTQ+, Catherine Lavarenne. Et dans l’idéal, on aurait un espace ouvert à la communauté LGBTQ+ pour que les gens puissent se réunir. » Pour elle, la création d’un tel endroit est essentiel. « Que les organismes soient ensemble, dans un même espace, ça permet de créer des liens plus solides », croit Mme Lavarenne. Cette mise en contact permettra par ailleurs d’alléger le poids qui repose sur les épaules de plus petites organisations. « Plusieurs organismes n’ont peut-être pas besoin d’employé permanent à temps plein, mais plusieurs organismes peuvent se regrouper et partager les ressources humaines et les bureaux. » Cette acquisition survient dans un contexte où plusieurs joueurs du milieu communautaire peinent à garder la tête hors de l’eau. « On constate qu’avec la hausse des loyers commerciaux, c’est de plus en plus difficile de trouver des locaux qui sont assez grands, adéquats et sains, déplore-t-elle. Les frais de loyer peuvent difficilement être financés dans un contexte où les organismes sont sous-financés. » La directrice générale du Collectif Juridique Trans, Celeste Trianon, salue le travail fait par Espace LGBTQ+ et croit que l’arrivée du complexe est une « avancée massive », mais elle n’est pas suffisante. « La communauté a tellement peu de ressources que ce n’est pas assez », déplore-t-elle. « Il faudrait que la Ville et la province mettent des efforts non seulement pour des bureaux, mais aussi pour des services, des soins communautaires », soutient-elle. Elle compte bien louer un bureau de 450 pieds carrés dans le complexe et estime qu’elle pourra y recevoir jusqu’à cinq personnes en simultané. « Mais si je dirigeais un organisme jeunesse qui reçoit des dizaines de jeunes à la fois pour des activités, ils ne rentreraient pas tous », s’attriste-t-elle. L’achat de l’immeuble de la rue Sainte-Catherine a été rendu possible grâce à la contribution de l’Initiative immobilière communautaire du Grand Montréal, du Fonds d’acquisition québécois, du fonds Innogec, de la Ville de Montréal et de donateurs privés. Revitalisation du Village La création de ce nouvel espace de rassemblement pour la communauté LGBTQ+ s’inscrit également dans un désir de revitalisation du Village, dont le tissu social étiolé a fait les manchettes ces derniers mois. Mais Catherine Lavarenne entrevoit la situation avec optimisme. « On va réfléchir à comment on peut être un soutien, on est conscient de la dynamique dans laquelle on arrive », explique-t-elle. Elle croit que la création du complexe pourra « s’intégrer positivement » dans le quartier. « Ça va apporter une nouvelle positive dont le Village a besoin ! » Par voie de communiqué, le conseiller de la Ville de Montréal dans l’arrondissement de Ville-Marie, Robert Beaudry, s’est réjoui de la nouvelle. « Ce projet est un élément important de notre Stratégie collective pour le Village et nous sommes très heureux de pouvoir contribuer à sa création. »
  10. J'arrête tout de suite cet échange insensé qui commence déjà à déraper dans un miasme d'émotions purement négatives, en me rappelant une des règles fondamentales dans tout forum: don't feed the troll. Fin de la discussion.
  11. Quelle exagération! Une poubelle qui n'a pas encore été vidée et des herbes folles qui poussent à côté d'un abribus. On voit bien que tu n'as jamais vraiment voyagé dans le vrai tiers monde, tu verrais que c'est drôlement plus indignant et surtout révoltant.
  12. Insécurité dans le Village, à Montréal : des terrasses ferment avant l’heure | Radio-Canada.ca Zone Justice et faits divers - ICI.Radio-Canada.ca https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2007655/insecurite-village-montreal-terrasses Émilie Yu s'affaire derrière son comptoir, occupée à répondre au téléphone et à prendre des commandes. Il y a trois jours, la propriétaire du restaurant Yamato Dumpling, sur la rue Sainte-Catherine, et son mari se sont fait agresser par un homme en crise. Ce n’est que grâce à l'intervention des employés et de clients de l’établissement voisin que l’assaillant a pu être maîtrisé. Depuis cet incident, la terrasse du Yamato Dumpling est fermée. Et Mme Yu, qui a ouvert son restaurant il y a à peine cinq mois, ne compte plus la rouvrir l’année prochaine. Certains de ses employés ont maintenant peur de travailler le soir. Encore aujourd’hui, j’ai dû appeler la police vers 17 h, parce qu’il y avait une femme qui s’était installée sur la terrasse alors qu’elle est fermée et elle refusait de partir. Elle m’a dit que la police ne lui faisait jamais rien, dit la restauratrice. Et plus tôt aujourd'hui, une autre femme est rentée par la porte arrière, elle a traversé le restaurant sans regarder personne, comme si elle était dans sa maison, et puis elle est sortie par la porte d’entrée. https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_700/v1/ici-info/16x9/emilie-yu-proprietaire-yamato-dumpling-village-montreal-agression.jpg Émilie Yu, la propriétaire du Yamato Dumpling. Photo : Radio-Canada / Rania Massoud On a décidé d’ouvrir notre restaurant dans ce quartier parce qu’il est très touristique et parce qu’il n’y a pas beaucoup de restaurants asiatiques, donc peu de compétition, [...] mais il y a clairement un problème de drogue dans le quartier. Ceux qui consomment sont comme sur une autre planète, on ne sait pas comment ils vont se comporter. En face de son établissement, la terrasse du bar Le Cocktail est complètement déserte. À l’intérieur, quelques clients dégustent leur bière, attablés devant le bar. Pour Luc Généreux, le propriétaire, les incidents impliquant des personnes intoxiquées, c’est tous les jours, c’est notre quotidien. La situation sécuritaire s’est beaucoup détériorée cette année, c’est définitivement pire que les années précédentes. https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_700/v1/ici-info/16x9/luc-genereux-bar-cocktail-village-montreal-insecurite-terrasse.jpg Luc Généreux, assis sur la terrasse de son bar. Ses clients préfèrent rester à l'intérieur. Photo : Radio-Canada / Rania Massoud Face à la hausse de la violence, M. Généreux dit avoir embauché un agent de sécurité pour assurer la surveillance à l’intérieur du bar, ouvert dans le quartier depuis 2006. Mais les problèmes se passent souvent dans la rue, dit-il. Les clients sur la terrasse ne se sentent pas en sécurité. Compte-t-il la fermer lui aussi? Cette année, la saison est presque finie, mais on est en réflexion pour l’année prochaine. Ça n’a pas vraiment valu la peine de l’ouvrir. Le concept des terrasses dans le quartier ici est inutile. C’est vraiment malheureux. Il y a eu peu d’achalandage, les gens préfèrent être à l’intérieur parce que, dehors, c’est rendu désagréable et pas sécuritaire. Les clients se font quémander, ils se font voler leur téléphone... Hier, un client s’est même fait voler sa bouteille de bière sur la terrasse. Ce n’est pas grave, on va lui en donner une autre, mais il y a un sentiment d’insécurité qui est présent. Qu’en est-il de la police? M. Généreux dit avoir remarqué une plus grande présence des forces de l’ordre, mais visiblement, ce n’est pas suffisant. Je ne sais pas ce que ça prend, ajoute-t-il navré. https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_700/v1/ici-info/16x9/mie-matinale-cafe-village-montreal-drogue-insecurite-sainte-catherine.jpg La terrasse du café La mie matinale, sans clients. Photo : Radio-Canada / Rania Massoud Pour la plupart des commerçants interrogés sur la rue Sainte-Catherine Est, entre les rues De Champlain et l’avenue Papineau, le problème, ce sont les trafiquants de drogue qui ont élu domicile dans le quartier. François, un employé du café La mie matinale, se dit à la fois triste et enragé. Il y a deux semaines, l’un des propriétaires du café s’est fait physiquement agresser par un vendeur de drogue à l’arrière de son établissement alors qu’il déchargeait sa marchandise. Le type lui a mis un couteau sous la gorge. Vous vous imaginez avec un couteau sous la gorge? Ça fait peur! Selon lui, le SPVM a été averti, mais les policiers ne sont jamais venus. Souvent, il y a au moins dix personnes à l’arrière du café qui consomment de la drogue, qui se piquent, ajoute-t-il. https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_700/v1/ici-info/16x9/drogue-53362.jpg La crise des opioïdes a atteint des niveaux sans précédent à Montréal. Photo : Getty Images / Spencer Platt La terrasse de La mie matinale est vide, le café est sur le point de fermer ses portes pour la journée. Des fois, il y a des clients qui se font agresser. Ils se font voler leur téléphone, leur nourriture. Sera-t-elle ouverte l'an prochain? On va espérer que quelque chose sera fait d’ici là, dit-il. Il ne suffit pas d’envoyer des travailleurs sociaux et des policiers à vélo. On veut des actions concrètes. En face, la terrasse du bar Rocky fait contraste : elle est pleine. Des dizaines de clients sont attablés dehors, en train de siroter leur boisson et bavarder. Paolo, le barman, est seul à travailler ce soir. Il prend les commandes, sert les cocktails et échange quelques mots et sourires avec les clients. Quel est son secret? Peut-être que c’est parce que cela fait 31 ans que je travaille ici, il y a beaucoup de clients qui viennent me voir, dit-il entre deux services. Ce sont tous des réguliers ici, ajoute-t-il. https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_700/v1/ici-info/16x9/rocky-bar-village-montreal-sainte-catherine-terrasse.jpg Une dizaine de clients profitent de la terrasse du bar Rocky sur la rue Sainte-Catherine est, malgré la montée de la violence dans le quartier. Photo : Radio-Canada / Rania Massoud Son voisin, Béchir ben Khalifa, le propriétaire du restaurant moyen-oriental La Couscoussière, est debout devant son établissement, ouvert dans le quartier il y a 25 ans. Il n'y a pas un chat sur sa terrasse. Sa terrasse a été saccagée il y a deux semaines par des hommes qui se bagarraient dans la rue. Ça s’est produit vers 2 h du matin, il y a les images de la caméra de surveillance que nous avons montrées à la police, mais rien n’a été fait, dit-il. Dans un message envoyé à l’émission Le 15-18, la Ville de Montréal qualifie les agressions physiques contre les commerçants du Village d’inacceptables. Il faut redoubler d’efforts pour assurer la sécurité dans le Village, dit-on. S'adressant aux habitants du quartier, la Ville se veut rassurante : On ne vous laissera jamais tomber. Depuis la pandémie et l'intensification de la crise du logement, le Village et ses stations de métro sont devenus un refuge quatre saisons pour un grand nombre de personnes vulnérables. Certains résidents excédés évoquent un asile à ciel ouvert. https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_700/v1/ici-info/16x9/couscousserie-village-terrasse-montreal-sainte-catherine-insecurite.jpg Une partie de la terrasse du restaurant La Couscoussière a été saccagée. Photo : Radio-Canada / Rania Massoud En janvier dernier, le Groupe Archambault a annoncé la fermeture définitive de son magasin presque centenaire de la rue Sainte-Catherine Est, en invoquant la détérioration croissante des perspectives commerciales dans le secteur, qui est devenu, selon la direction, un laboratoire de mixité urbaine. Avant le début de la saison estivale et la piétonnisation de la rue Sainte-Catherine, des restaurants et cafés du quartier avaient menacé de faire une grève et de ne pas ouvrir leur terrasse. En réaction, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a annoncé en juin le lancement de sa Stratégie d’intervention collective pour le Village, promettant des sommes et des ressources supplémentaires pour sécuriser les rues et les parcs du quartier. Mais en dépit des policiers plus visibles dans les rues et du travail des équipes communautaires, la cohabitation demeure des plus problématiques dans le quartier où les trottoirs et les espaces publics servent de refuge aux itinérants et aux toxicomanes. Vendre de la drogue, c’est illégal, mais on voit tellement de trafiquants tous les jours dans le quartier, résume Luc Généreux. On a l’impression qu’un citoyen qui brûle un feu rouge a plus de chances d’être sanctionné qu’un vendeur de drogue au coin de la rue, ce n’est pas normal.
  13. Annonces illégales : Québec peut désormais sévir contre les plateformes comme Airbnb | Encadrement d'Airbnb au Québec | Radio-Canada.ca Zone Économie - ICI.Radio-Canada.ca https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2007384/airbnb-loi-25-reglementation-quebec-certificat-citq Dès vendredi, le gouvernement du Québec pourra sévir contre les plateformes numériques comme Airbnb qui permettent la diffusion d’annonces pour des séjours à court terme sans numéro d'enregistrement ni date d'expiration liés à un certificat délivré par la province. La loi 25, adoptée en juin dernier, oblige les plateformes d'hébergement à s'assurer de la conformité de tous les hôtes qu'elles hébergent, à défaut de quoi elles s'exposent à des amendes pouvant atteindre 100 000 $ par annonce illégale. Rappelons que, depuis quelques années, les personnes offrant un hébergement touristique pour 31 jours et moins doivent détenir un numéro d’enregistrement de la Corporation de l'industrie touristique du Québec (CITQ), de la Fédération des pourvoiries du Québec ou de Camping Québec, selon le type d'établissement. Elles doivent aussi l’afficher dans toute publicité et sur tout site web. Toutefois, peu de personnes se conformaient auparavant à cette exigence. Après l'incendie mortel dans un logement loué sur Airbnb dans le Vieux-Montréal au printemps dernier, Québec avait promis de serrer la vis aux contrevenants, ainsi qu'aux plateformes. Mais selon les plus récentes données d’Inside Airbnb, il est clair que beaucoup d'annonces ne sont toujours pas conformes. En juillet, à Montréal, on trouve notamment 53 annonces avec le numéro bidon 12345 ou 15 annonces avec 0. Certains hôtes continuent d’utiliser leur numéro de téléphone comme numéro de licence. On trouve aussi plus d’une centaine d’annonces à Montréal avec des licences pour un établissement hors de la métropole, ce qui contrevient à la réglementation de Québec. https://ici.radio-canada.ca/audio-video/lib/img/extraits/HR/2023-0831-2084_01.jpeg 2:18 Le reportage de Jacaudrey Charbonneau Prêt, pas prêt, la loi entre en vigueur Récemment, Airbnb avertissait Québec que, sans l’accès aux bases de données du gouvernement, il serait impossible pour l’entreprise de vérifier si le certificat d’enregistrement délivré en format PDF par le gouvernement et soumis par l’hôte a été truqué ou modifié. Dans un courriel envoyé à Radio-Canada, un porte-parole du groupe Expedia abonde dans le même sens. Bien que nous nous efforcions activement de nous conformer au système de vérification manuel actuel, nous sommes impatients de collaborer avec le gouvernement pour veiller à ce qu'une solution numérique plus pratique et un registre gouvernemental soient mis au point le plus rapidement possible, indique l'entreprise. Si ces deux éléments ne sont pas mis en place, le risque que de nombreux établissements touristiques enregistrés soient inutilement retirés de notre plateforme est plus grand. Mais la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, est catégorique. Il n’y a rien qui change. La loi entre en vigueur le 1er septembre. [...] Il y aura des amendes [pour les plateformes] s’il y a des annonces illégales, a-t-elle déclaré aux journalistes mercredi, en précisant que le gouvernement a ajouté des ressources pour faire appliquer la nouvelle loi. https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_700/v1/ici-info/16x9/caroline-proulx-ministre-tourisme-cote-nord.jpeg La ministre du Tourisme, Caroline Proulx (Photo d'archives) Photo : Radio-Canada / Charles-Étienne Drouin Revenu Québec, qui est responsable des inspections en lien avec l’annonce de logements sur les plateformes comme Airbnb ou Vrbo depuis 2018, dit qu’elle va doubler sa force de frappe en hébergement touristique. Ainsi, d’ici peu, une vingtaine de ressources supplémentaires seront en poste. En 2021, Revenu Québec indiquait que « 25 ressources additionnelles » avaient été ajoutées, sans divulguer le nombre précis d'inspecteurs chargés de ces interventions et de ces contrôles. Déjà, au printemps, la pression politique à la suite de l'incendie avait poussé Airbnb à resserrer les règles pour les hôtes québécois. Airbnb a d’abord obligé les hôtes à inscrire leur numéro de la CITQ avant de publier l'annonce. Récemment, ils ont commencé à demander aux hôtes de télécharger le PDF de certification provenant de la CITQ. Selon Linda Gareau, qui loue des chalets sur Airbnb, la plateforme a récemment bloqué les calendriers de location des hôtes qui avaient téléchargé leur certification de la CITQ. Le temps qu’ils vérifient les documents, précise-t-elle. Ensuite, ils ont libéré les calendriers. De plus en plus d’encadrement à l'échelle municipale En plus de la loi provinciale plus contraignante, de plus en plus de municipalités adoptent des réglementations encadrant la location à court terme. En Estrie, les villes de Magog, Sainte-Catherine-de-Hatley, Orford et Bromont ont de tels règlements. C’est aussi le cas dans le quartier Saint-Roch à Québec. À Lévis, des référendums ont mené à l'encadrement de la location à court terme dans certaines zones. À Brownsburg-Chatham, dans les Basses-Laurentides, la Ville a limité en 2022 la location à court terme dans des secteurs en développement. À Montréal, plusieurs arrondissements, dont Ville-Marie, Le Plateau-Mont-Royal, Le Sud-Ouest, L'Île-Bizard–Sainte-Geneviève, Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension et Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce autorisent la location à court terme, mais seulement à certains endroits. L'exploitation de résidences de tourisme est interdite à Anjou, à Lachine, dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, dans Montréal-Nord et à Saint-Laurent. Ainsi, les propriétaires dans ces endroits doivent, avant même d’obtenir une licence de la CITQ, obtenir une autorisation de leur municipalité. Et selon un arrondissement, la demande est en hausse. Le Plateau-Mont-Royal dit avoir reçu 204 avis de conformité à signer pour la CITQ pour des résidences de tourisme collaboratives depuis le 1er mars 2023. En comparaison, pour toute l'année 2022, l’arrondissement avait reçu seulement 75 demandes. https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_700/v1/ici-premiere/16x9/le1518-nouveau-reglement-airbnb-laurentides.jpg Un résident opposé au nouveau règlement de zonage a posé cette affiche sur son terrain. Photo : Radio-Canada / René Saint-Louis Ainsi, les propriétaires de lieux de location à court terme doivent se conformer non seulement aux règles de Québec, mais aussi à celles de leur municipalité, sans quoi ils risquent de ne pas recevoir leur certificat de la CITQ ou d'être mis à l’amende. Rappelons qu’il n’y a pas que les plateformes qui sont redevables. La loi prévoit des amendes allant jusqu’à 50 000 $ pour les exploitants d’établissements d’hébergement touristique qui utilisent un numéro d’enregistrement faux ou inexact. D’ailleurs, pour débusquer les contrevenants, l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal a mis en place cet été une escouade Airbnb qui a le pouvoir de donner des amendes allant de 1000 $ pour une première infraction à 2000 $ pour la seconde. Les dossiers peuvent être ensuite transférés à Revenu Québec, qui pourra à son tour sévir contre les propriétaires fautifs. Toutes ces règles semblent causer de la confusion chez certains hôtes. ATTENTION! Le gouvernement du Québec interdira la location à court terme après le 31 août. Vous pouvez encore réserver sans problème d’ici là, écrit une hôte dans la description de son annonce. Selon Linda Gareau, la procédure exigée par le gouvernement n’est pas si compliquée et elle est surtout administrative. Cette propriétaire de chalet précise d’ailleurs qu’aucun inspecteur ne visite le logement pour établir s’il est conforme. La licence est renouvelée chaque année, simplement en payant les frais exigés. Avec la collaboration de Diana Gonzalez et de Jacaudrey Charbonneau
  14. Station Gare Centrale du REM La nouvelle signalisation débarque enfin https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/c9712ead/85e0d48433dd3508b240bb46f569bba2.jpg PHOTO FOURNIE PAR L'ARTM Signalisation à la gare Centrale C’est finalement dès ce vendredi que les « ajustements » promis du côté de la signalisation à la gare Centrale feront leur apparition. Les nouveaux affichages arrivent plus d’un mois après la mise en service du Réseau express métropolitain (REM), malgré la confusion de nombreux usagers dans les dernières semaines. Publié à 1h49Mis à jour à 5h00 https://static.lpcdn.ca/lpweb/mobile/img/share-icon.png https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2023-09-01/station-gare-centrale-du-rem/la-nouvelle-signalisation-debarque-enfin.php https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/100/af9ca4c4-cde0-11ea-b8ad-02fe89184577.jpg Henri Ouellette-Vézina La Presse Des ouvriers se sont affairés à apposer la signalisation officielle jeudi soir, a confirmé l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM). Jusqu’ici, l’organisme avait promis des actions au cours du mois de septembre, mais la pression politique s’est récemment accentuée pour accélérer davantage les travaux d’installation de la nouvelle signalisation. « Honnêtement, ça n’a pas de bon sens. […] On peut y aller, nous, faire de la signalisation au besoin. Des fois, je suis quasiment rendue là », avait déclaré la semaine dernière la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, sur les ondes de Radio-Canada. https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/1dc1b7e41ed3341e886eddb3f6802460.jpg PHOTO FOURNIE PAR L'ARTM Différents panneaux de signalisation ont été installés à la gare Centrale. Tout survenait alors dans la foulée du cas rapporté par La Presse de Dashiell Friesen, ce jeune homme étudiant le graphisme à l’Université Concordia qui avait conçu et imprimé des dizaines d’autocollants avant de les apposer sur le sinueux parcours intérieur qui relie la station Bonaventure du métro et la station de la gare Centrale du REM. https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/7ce2715c7bfb3e939bbb0ac13fb1ab19.jpg PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE Un des autocollants qui avaient été apposés par un étudiant en graphisme de Concordia pour orienter les gens entre le métro et le REM. « Ça démontre à quel point on peut faire ça de façon simple et rapide et, surtout, que ce n’est pas supposé être compliqué. Si un étudiant a pu régler ça en deux temps trois mouvements, l’ARTM aurait dû être capable de le faire adéquatement et rapidement, à temps pour l’ouverture », plaide à ce sujet la directrice générale de Trajectoire Québec, Sarah V. Doyon. Il faut apprendre de ça. On aurait dû être capable d’avoir de la signalisation dès l’ouverture du REM. Ça prend trop de temps créer ces infrastructures pour qu’on n’ait pas le temps de placer des indications claires. Sarah V. Doyon, de Trajectoire Québec L’Autorité de transport, elle, justifie ces délais en soutenant que « le cas du lien entre le REM et le métro est particulier puisque celui-ci implique plusieurs parties prenantes et des considérations patrimoniales remontant jusqu’à Parcs Canada ». Avant de procéder, des discussions devaient aussi avoir lieu avec les groupes privés immobiliers Cominar et le Groupe Petra, qui possèdent certains des couloirs traversés par les voyageurs, a également réitéré l’Autorité. Guilbault tape du pied Québec s’est par ailleurs de nouveau impatienté, jeudi, en demandant à l’ARTM de « devancer l’échéancier » du système de paiement par téléphone et carte bancaire dans le transport collectif. C’est ce qu’a soutenu le cabinet de Mme Guilbault, à l’issue d’une rencontre qui s’est tenue dès le début de la journée avec le directeur général de l’organisation, Benoît Gendron. Le directeur des communications de la ministre, Maxime Roy, abonde dans le même sens. On a notamment demandé à l’ARTM, de façon concrète, de devancer l’échéancier pour le paiement par téléphone cellulaire et carte bancaire. On leur demande de nous proposer des scénarios. Ça n’a pas de bon sens que ça prenne autant de temps. Maxime Roy, directeur des communications de la ministre Geneviève Guilbault Plus tôt, La Presse révélait que l’Autorité régionale a présenté jeudi à ses administrateurs un plan de 162 millions qui devrait permettre aux usagers d’entrer dans la modernité d’ici quatre ans, en 2027. Ce plan se ferait en quatre temps : d’abord, la recharge mobile d’OPUS au début 2024, puis l’ajout du paiement par carte ou par téléphone dans le courant de 2025 ou 2026 et, enfin, un système numérique réunissant plusieurs modes de transport sur une seule et même plateforme d’ici 2027. « C’est définitivement un manque d’empressement. Il faut qu’on sente que l’ARTM prend ça à bras-le-corps et veut accélérer la cadence. Les usagers ont déjà trop attendu », plaide de son côté Mme Doyon. Sur le plan financier, Québec reconnaît que le montage financier du projet de virage numérique est « complexe », mais demande malgré tout une réévaluation des économies possibles, s’il y a lieu. « La priorité, ça reste surtout d’accélérer ce chantier-là », persiste toutefois M. Roy. Plus de communication La ministre Geneviève Guilbault réclame aussi plus globalement que l’ARTM « communique mieux avec les usagers et les différentes parties prenantes » de l’écosystème du transport collectif. « On veut qu’ils remettent vraiment l’usager au centre des décisions, qu’on revienne à l’essentiel finalement », illustre encore Maxime Roy. Jointe par courriel, l’Autorité régionale de transport s’est dite en accord avec les propos de la ministre, en assurant que le travail avait « déjà débuté en ce sens » avec la participation active des sociétés de transport. Selon le porte-parole de l’ARTM, Simon Charbonneau, le plan de 162 millions révélé par La Presse « n’intégrait pas les éléments d’optimisation de l’échéancier reflétant le travail des derniers jours, travail qui se poursuit ». « Certains éléments requièrent un niveau de validation plus élevé avant de les présenter publiquement. Une annonce à ce sujet aura lieu au début d’octobre. Nous pourrons faire état des avancées à ce moment », a indiqué M. Charbonneau.
  15. Virage numérique à l’ARTM Guilbault réclame d’accélérer le pas https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/r3996/de01ca306c2938b0b7ff59c8374844b6.jpg PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE La ministre des Transports, Geneviève Guilbault Québec s’impatiente et demande à l’Autorité régionale de transport de métropolitain (ARTM) de « devancer l’échéancier » du système de paiement par téléphone et carte bancaire dans le transport collectif. Dans le Réseau express métropolitain (REM), une nouvelle signalisation arrivera par ailleurs dès vendredi à la gare Centrale. Publié à 11h33Mis à jour à 12h50 https://static.lpcdn.ca/lpweb/mobile/img/share-icon.png https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2023-08-31/virage-numerique-a-l-artm/guilbault-reclame-d-accelerer-le-pas.php https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/100/af9ca4c4-cde0-11ea-b8ad-02fe89184577.jpg Henri Ouellette-Vézina La Presse C’est ce qu’a soutenu jeudi le cabinet de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, à l’issue d’une rencontre qui s’est tenue dès le début de la journée avec le directeur général de l’ARTM, Benoit Gendron. L’objectif, soutient le gouvernement, était de « faire le point sur différents dossiers ». « On a notamment demandé à l’ARTM, de façon concrète, de devancer l’échéancier pour le paiement par téléphone cellulaire et carte bancaire. On leur demande de nous proposer des scénarios. Ça n’a pas de bon sens que ça prenne autant de temps », soutient le directeur des communications de la ministre, Maxime Roy. Plus tôt, jeudi, La Presse révélait que l’Autorité régionale doit présenter ce jeudi à ses administrateurs un plan de 162 millions qui devrait permettre aux usagers d’entrer dans la modernité d’ici quatre ans, en 2027. Ce plan se ferait en quatre temps : d’abord, la recharge mobile d’OPUS au début 2024, puis l’ajout du paiement par carte ou par téléphone au courant de 2025 ou 2026 et, enfin, un système numérique réunissant plusieurs modes de transport sur une seule et même plateforme d’ici 2027. Si l’échéancier prévu est respecté, il aura donc fallu, à terme, près d’une dizaine d’années pour compléter la transition vers ce nouveau système. Dès juin 2018, l’idée de réunir tous les services de mobilité comme le métro, les autobus, Communauto, BIXI ou Téo Taxi – par l’entremise d’un seul « compte client » – avait été évoquée par le président de la STM de l’époque, Philippe Schnobb. Plus de communication Sur le plan financier, Québec reconnaît que le montage financier du projet est « complexe », mais demande malgré tout une réévaluation des économies possibles, s’il y a lieu. « La priorité, ça reste surtout d’accélérer ce chantier-là », persiste toutefois M. Roy. La ministre réclame aussi plus globalement que l’ARTM « communique mieux avec les usagers et les différentes parties prenantes » de l’écosystème du transport collectif. « On veut qu’ils remettent vraiment l’usager au centre des décisions, qu’on revienne à l’essentiel finalement », illustre encore Maxime Roy. Jointe par courriel, l’Autorité régionale de transport s’est dite en accord avec les propos de la ministre, en assurant que le travail a « déjà débuté en ce sens » avec la participation active des sociétés de transport. Selon le porte-parole de l’organisme, Simon Charbonneau, le plan de 162 millions révélé par La Presse « n’intégrait pas les éléments d’optimisation de l’échéancier reflétant le travail des derniers jours, travail qui se poursuit ». « Certains éléments requièrent un niveau de validation plus élevé avant de les présenter publiquement. Une annonce à ce sujet aura lieu au début d’octobre. Nous pourrons faire état des avancées à ce moment », a poursuivi M. Charbonneau en ce sens. Une nouvelle signalisation REM C’est finalement dès vendredi que les « ajustements » promis du côté de la signalisation à la gare Centrale feront leur apparition, a pu confirmer La Presse auprès de l’ARTM. Selon nos informations, de nouveaux affichages seront apposés dès le début de la journée. Initialement, des actions avaient été promises au courant du mois de septembre, mais il semble que la pression s’est accentuée pour accélérer davantage les travaux d’installation de la nouvelle signalisation. La semaine dernière, l’histoire rapportée par La Presse de l’étudiant Dashiell Friesen avait notamment fait grand bruit. En disant vouloir prendre les choses en main, ce jeune homme étudiant le graphisme à l’Université Concordia avait conçu et imprimé des dizaines d’autocollants avant de les apposer sur le sinueux parcours intérieur qui relie la station Bonaventure du métro et la station de la gare Centrale du REM. L’ARTM, elle, s’était justifiée en soutenant que « le cas du lien entre le REM et le métro est particulier puisque celui-ci implique plusieurs parties prenantes et des considérations patrimoniales remontant jusqu’à Parcs Canada ». Avant de procéder, des discussions devaient aussi avoir lieu avec les groupes privés immobiliers Cominar et le Groupe Petra, qui possèdent certains des couloirs traversés par les voyageurs, avait également rappelé l’Autori
  16. Ce fil est un bel exemple de dérive émotive basée sur de simples perceptions et sans aucune analyse profonde, ni pertinente sur le sujet. Si on se laissait influencer par les propos totalement exagérés de certains, on croirait vraiment qu'au Québec nous sommes une bande d'amateurs en construction ou rénovation. Pourtant... Laissons donc les artisans professionnels faire leur travail selon les normes internationales reconnues, car après tout nous n'en sommes pas aux premières rénovations de monuments historiques à Montréal. Bien sûr ce genre de chantier prend du temps, car il faut les mêmes matériaux et les mêmes techniques artisanales pour un résultat identique à l'original. Comme on dit à chacun son métier... car ici l'objectif n'est pas de faire vite, mais bien et surtout durable. Je lève donc mon chapeau aux compétences des équipes de travailleurs qui en ont vu d'autres. À terme ils nous livrerons une église Notre-Dame remise à neuf, tout en respectant son cachet d'origine et sans altérer sa précieuse valeur patrimoniale.
  17. acpnc

    3402 Durocher

    Ce quartier n'est pas du tout traumatisé, il a seulement fait des choix différents, dont protéger le bâti original en transformant une bonne partie des logements existant à l'époque en coopératives. Quant à l'idée qu'il soit figé, normal qu'on y construise peu puisque que le territoire est déjà fortement urbanisé avec peu de terrains vacants. C'est le projet Concordia qui aurait complètement défiguré ce beau quartier montréalais avec des immeubles de très grande hauteur à quelques pas du Mont-Royal. Personnellement je salue la proposition présentée sur ce fil qui devrait bien s'intégrer à l'échelle du bâti environnant. À noter que ce terrain appartenait à l'organisme Centraide qui faisait partie de sa banque de lots disponibles et qu'elle attendait une opportunité d'affaires pour le vendre à un autre organisme à vision communautaire. Le quartier gagnera des logements abordables pour étudiants, en grande demande dans le secteur, libérant la pression sur les autres logements des environs. Ensuite un terrain de stationnement disparaitra dans le processus favorisant de surcroit plus d'animation et d'activités économiques dans le voisinage. On répond ainsi à plusieurs besoins simultanément sans déranger le bel équilibre qui prévaut dans cet intéressant quartier central.
  18. Comment Montréal est-elle devenue une plaque tournante des arts technologiques? https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_635/v1/ici-info/transit/16x9/mutek-2022-29950.jpg Grâce à des événements comme MUTEK, Montréal s'est taillé une place de choix dans l'écosystème des arts numériques en Amérique du Nord. Photo : Autre banques d'images / Myriam Ménard Zacharie Routhier (Consulter le profil)Zacharie Routhier Publié à 4 h 00 HAE https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2006147/montreal-art-technologique-mutek-sat-industrie Que ce soit dans les musées, sur les scènes de spectacle ou encore au cirque, les arts numériques sont partout. À Montréal, une poignée de passionnés ont flairé la bonne affaire il y a près de 30 ans, permettant à la métropole de se hisser comme leader de cette forme d’art tentaculaire. Le festival MUTEK, qui se déroule jusqu'au 27 août, a été l’un des fers de lance de cette petite révolution, avec ses spectacles de musique et de création numérique avant-gardiste. À l'époque de sa fondation, dans les années 1990, peu de gens pouvaient imaginer que les nouvelles technologies allaient bientôt populariser des expositions sans tableaux, comme celle de Frida Khalo, ou encore permettre des expériences de réalité virtuelle qui allaient nous transporter jusque dans l’espace. https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_700/v1/ici-info/16x9/frida-kahlo-299.jpg «Frida Kahlo, la vie d’une icône» a été projeté à L'Arsenal Art contemporain de Montréal en 2022. Photo : fridakahlomontreal.com La création numérique était vue comme un phénomène éphémère, réservé aux adeptes de soirées dansantes et de substances psychoactives. Le fondateur de MUTEK Alain Mongeau, lui, mesurait son immense potentiel culturel. J’étais un peu frustré parce que je voyais que Montréal et l’Amérique du Nord avaient plusieurs trains de retard par rapport à ce qui se passait en Europe, se rappelle-t-il. Et je ne pouvais pas déménager, car je venais d’avoir un enfant. Alors, j’ai décidé de mettre la main à la pâte pour essayer de rendre Montréal intéressante. Les arts technologiques, c’est quoi? Les arts technologiques regroupent les pratiques artistiques qui mêlent créativité et technologie, comme les expériences de réalité virtuelle, les projections vidéo, les installations immersives, la musique électronique ou encore les œuvres créées avec l’intelligence artificielle. Ils s'immiscent de plus en plus dans les formes d'arts traditionnels, comme la danse ou le théâtre. C'est ainsi qu'en 1996, Alain Mongeau a cofondé avec Monique Savoie et Luc Courchesne la Société des arts technologiques (SAT), un centre de recherche, de création et de formation devenu incontournable à Montréal. Puis, en 1999, c’était au tour de MUTEK de prendre son envol. Alain Mongeau a été assez visionnaire, car parler d’art et de technologie en 1996, 1997, ce n’était pas très accepté, les outils n’étaient pas très démocratisés, estime Jenny Thibault, directrice générale de la SAT. Moi, j’ai eu ma boîte courriel en 2000! https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_700/v1/ici-info/transit/16x9/mutek-2022-5014.jpg L'artiste Olivia Lathuilliere, qui était à MUTEK cette année, expérimente avec les fluides magntiques. Photo : Autre banques d'images / Myriam Ménard Au même moment, un politicien décidait, lui aussi, de miser sur les nouvelles technologies. Bernard Landry, alors ministre des Finances du Québec, a lancé en 1996 un généreux crédit d’impôt aux entreprises multimédias, faisant de la province une terre promise pour l’industrie des jeux vidéo. Il a également convaincu Ubisoft de s’installer à Montréal. Ça a créé un écosystème fertile et fécond pour former des talents, poursuit Jenny Thibault. À Montréal, on est bon pour former des développeurs, des intégrateurs, des programmeurs, et on a beaucoup d’écoles spécialisées, car on avait cette industrie des jeux vidéo à nourrir. La naissance d'une industrie Durant cette période bouillonnante, on a notamment vu naître Elektra (1999), qui est à l’origine de la Biennale internationale d'art numérique à Montréal, et Moment Factory (2001), un studio de divertissement multimédia montréalais de renommée internationale. Les raves et les afterhours étaient vraiment des lieux où on pouvait faire de l’expérimentation, où l’innovation était encouragée, et c’est devenu une locomotive pour le milieu des arts numériques, raconte Catherine Turp, directrice de la création et de l’innovation chez Moment Factory. https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_700/v1/ici-info/transit/16x9/mutek-2022-29670.jpg Les arts technologiques englobent la musique électronique et les projections vidéo, deux pratiques artistiques qui ont évoluées ensemble. Photo : Autre banques d'images / Myriam Ménard Des lieux comme la SAT et des événements comme MUTEK nous ont permis de nous rassembler, d’avoir un croisement entre les disciplines, de créer une communauté, mais aussi d'asseoir ces pratiques-là à l’intérieur d’une nouvelle forme d’art. Aujourd’hui, on retrouve les bureaux de Moment Factory à Paris, Tokyo, New York et Singapour. L’entreprise collabore avec des artistes comme The Killers et Billie Eilish, et pilote des projets immersifs en tout genre dans plusieurs des grandes villes de la planète. Il y a vraiment eu une révolution numérique à la fin des années 1990, et maintenant, c’est une industrie. Une citation de Catherine Turp, directrice de la création et de l’innovation chez Moment Factory Montréal est aussi choyée par son riche écosystème étudiant, fait remarquer Robert Normandeau, professeur associé à la Faculté de musique de l’UdeM, et poids lourd de la musique électroacoustique au Québec. Avec ses quatre universités et son conservatoire de musique, la métropole est abreuvée d’une quantité impressionnante de jeunes talents, ce qui contribue à en faire la capitale des musiques expérimentales et électroaccoustiques en Amérique du Nord, selon lui. Le professeur souligne que l’écologie artistique importante de Montréal permet à beaucoup de finissants et de finissantes de sa faculté de gagner leur pain en composant de la musique pour le milieu du théâtre, de la danse, des jeux vidéo ou encore de la postproduction. La musique électroacoustique, c’est quoi? La musique électroacoustique est un type de musique exploratoire qui utilise la technologie pour manipuler des sons acoustiques. https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_700/v1/ici-info/transit/16x9/mutek-2022-73161.jpg Les musiques expérimentales ont une place de choix à MUTEK. Photo : Autre banques d'images / Myriam Ménard Soutenir l'art technologique N’empêche, l’art technologique n’est pas encore reconnu à sa juste valeur par les institutions gouvernementales, selon plusieurs intervenants et intervenantes rencontrés. Et ce, malgré l’intérêt grandissant du public et des artistes pour le numérique. Oasis immersion, plus grand lieu destiné à l’art immersif déambulatoire au Canada, a ouvert ses portes au Palais des congrès de Montréal durant la pandémie. MUTEK, quant à lui, a reçu une nombre record de propositions de projets cette année. Et le Conseil des arts de Montréal, de son côté, dit être de plus en plus sollicité par des d’artistes adeptes de création numérique. On avait une longueur d’avance [sur les autres pays], mais est-ce qu’on l’a encore? Je ne sais pas, laisse tomber Jenny Thibault. La directrice générale de la SAT montre du doigt la vision de la France ou encore de Taiwan, qui ont investi massivement la scène numérique ces dernières années. Montréal est encore perçu comme étant un leader, mais parfois, j’ai peur que d’autres pays flairent la bonne affaire et qu’ils s’organisent plus vite que nous. Une citation de Jenny Thibault, directrice générale de la SAT Car la créativité numérique coûte cher. La SAT le sait bien, elle qui vient de rouvrir son dôme, une immense structure de projection immersive, après de coûteux travaux. https://images.radio-canada.ca/q_auto,w_700/v1/ici-info/transit/16x9/mutek-2022-43337.jpg Le dôme de la Société des arts technologique (SAT) est souvent utilisé pour des concerts et des expériences immersives. Photo : Autre banques d'images / Myriam Ménard Et contrairement au secteur des jeux vidéo, celui des arts numériques est encore en train de prouver ses modèles d’affaires, ce qui complique les demandes de financement. On commence à avoir des success-stories. On commence à avoir des projets qui ont rayonné à l’international et qui ont eu des retombées commerciales intéressantes, souligne toutefois Jenny Thibault. Alain Mongeau, qui a piloté MUTEK jusqu'à Barcelone, Buenos Aires, Mexico et Tokyo, regarde vigilant lui aussi. On ne peut pas s’asseoir sur nos lauriers. Le financement reste toujours un problème, surtout avec la sortie de la pandémie, et le coût de la vie qui a explosé. Il faut rester proactif pour continuer à tirer notre épingle du jeu. Le beatmaking réclame sa place au sein des arts technologiques Le beatmaking (conception de son) est en vitrine à MUTEK cette année avec Loop Sessions, qui propose des ateliers de composition et d'échantillonnage. J’ai l’impression que quand on parle d’art numérique, les gens pensent nécessairement à quelque chose d’audiovisuel et d’immersif, remarque Mark The Magnanimous, cofondateur de Loop Sessions avec Mario Reyes alias Shmings. Mais le beatmaking repose sur la création numérique depuis ses débuts. Ça devrait avoir autant de valeur que les installations audiovisuelles. Loop Sessions offre un lieu de rencontre et d’expérimentation aux producteurs et productrices de tous les niveaux depuis plusieurs années à Montréal. On retrouve aussi de ses chapitres un peu partout dans le monde.
  19. J'allais publier cette nouvelle mais @swansongtoo m'a devancé de peu. Bien sûr ce n'est pas un article réjouissant, mais il fallait qu'il soit publié pour nous amener à mieux comprendre le phénomène. Cependant si on lit bien le texte et les graphiques, cela ne confirme pas la théorie politique en vigueur sur Mtlurb, que l'administration municipale soit responsable de la baisse des mises en chantier. Si c'était le cas, plusieurs économistes,experts et journalistes seraient monté aux créneaux depuis longtemps pour taper fort sur la gestion de la Ville. Alors font-ils eux aussi de l'aveuglement, craignent ils les foudres de Valérie ou pire en sont ils complices? Je me méfie toujours des théories simplistes qui ne prouvent rien et ne font qu'ajouter une couche de confusion à la réalité bien plus objective. Comme mon objectif était de publier la nouvelle parce que je crois qu'il est important que l'information circule librement, que le sujet nous plaise ou pas. Je n'aurai fait que la commenter brièvement sans toutefois vouloir participer à un débat que je juge déjà (en tout respect) et par expérience trop émotif sur ce forum. ☮️ P.S. Un élément de réponse bien que ce n'en soit qu'une partie. Comme le prix des condos à Montréal est moins élevé que ceux de Toronto et Vancouver, les promoteurs font moins de profits puisque les prix des matériaux et de la main-d'oeuvre s'équivalent. Ils délaissent alors momentanément le marché montréalais, comme cela s'est vue dans d'autres cycles de construction précédents.
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    Fillière batteries

    Filière québécoise des batteries Northvolt trouve 1,6 milliard pour sa méga-usine https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/r3996/ca6951dee08930a9ba570aec4716caca.jpg PHOTO FOURNIE PAR NORTHVOLT L’usine initiale de Northvolt, en Suède. Le complexe québécois pourrait avoir une taille similaire. À quelques semaines d’annoncer ce qui sera le plus important projet industriel privé au Québec, le fabricant de cellules de batteries Northvolt prépare le terrain en récoltant 1,6 milliard (1,2 milliard US). Plusieurs régimes de retraite canadiens participent au financement, mais pas la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ). Publié à 0h48Mis à jour à 5h00 https://static.lpcdn.ca/lpweb/mobile/img/share-icon.png https://www.lapresse.ca/affaires/2023-08-23/filiere-quebecoise-des-batteries/northvolt-trouve-1-6-milliard-pour-sa-mega-usine.php https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/100/8a27efd9-b71e-11eb-a88b-02fe89184577.jpg Julien Arsenault La Presse https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/100/dc69b71a-8e83-11ea-b33c-02fe89184577.jpg André Dubuc La Presse Ce qu’il faut savoir Northvolt a trouvé 1,6 milliard pour sa future usine québécoise sur la Rive-Sud de Montréal. Lorsqu’annoncé, il s’agira du plus grand projet industriel privé de l’histoire du Québec. Il s’agit d’un investissement de 7 milliards entraînant la création de 4000 emplois. La méga-usine s’étendra sur une superficie équivalant à 75 terrains de football. D’après nos informations, la construction de cet immense complexe devrait entraîner la création de quelque 4000 emplois et devrait représenter un investissement d’environ 7 milliards – une somme également avancée par l’agence Bloomberg. Signe que l’on s’approche d’une annonce en bonne et due forme, Northvolt confirme que sa plus récente ronde de financement servira à financer son expansion nord-américaine. « Cela renforce notre position pour répondre à la demande massive de solutions durables pour les batteries, tant en Europe qu’en Amérique du Nord », affirme le cofondateur et chef de la direction de l’entreprise suédoise, Peter Carlsson. Selon le Financial Times, la jeune pousse suédoise se préparerait à récolter plus de 5 milliards au cours des prochaines semaines et envisagerait également une entrée en Bourse l’an prochain afin de financer ses ambitions des deux côtés de l’Atlantique. La Presse a déjà révélé que c’est sur les terrains sur lesquels se trouvait autrefois l’usine d’explosifs de la Canadian Industries Limited (CIL), à la limite de McMasterville et de Saint-Basile-le-Grand, sur la Rive-Sud de Montréal, que l’entreprise, qui compte déjà BMW, Volvo et Volkswagen parmi ses clients, souhaite s’établir. La proximité d’une ligne à haute tension, ce qui faciliterait le raccordement au réseau d’Hydro-Québec, l’accès à un grand bassin de main-d’œuvre ainsi que la présence d’un chemin de fer dans les environs sont des éléments qui jouent en faveur de l’endroit. Question de semaines En ce qui a trait à l’annonce, l’évènement devrait avoir lieu d’ici le début du mois d’octobre, selon nos informations. On ignore encore les détails du montage financier, mais l’argent obtenu mardi par Northvolt représente environ 23 % du total de l’usine projetée en banlieue sud de la métropole. Québec et Ottawa mettront assurément l’épaule à la roue, comme cela a été le cas pour la plupart des annonces d’envergure concernant la filière des batteries pour véhicules électriques. À Bécancour, les deux ordres de gouvernement avanceront la moitié de la somme nécessaire à la construction de l’usine de Ford destinée à la production de matériaux de batteries (cathodes). En Ontario, Volkswagen recevra plus de 13 milliards en subventions pour son site d’assemblage de batteries, estimé à 20 milliards. Dans la filière des batteries, la fabrication de cellules constitue la dernière étape avant l’assemblage d’une batterie au lithium-ion que l’on retrouve dans les véhicules électriques. Il s’agit du chaînon manquant dans l’écosystème que souhaite mettre en place le gouvernement Legault. Une cellule de batterie, qu’est-ce que c’est ? Une batterie au lithium-ion que l’on retrouve dans une voiture est en quelque sorte un assemblage d’unités de batterie individuelles, les cellules. Elles sont branchées en série par un circuit électronique. Le nombre et la taille de chaque cellule permettent de déterminer la quantité d’électricité qu’une batterie pour véhicule électrique est en mesure de stocker. Une note de service préparée en février à l’attention de la ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, que La Presse avait pu consulter, précisait les ambitions québécoises de Northvolt. Après avoir atteint sa vitesse de croisière en matière de production, l’usine serait d’une capacité de 60 gigawattheures, ce qui permettrait d’alimenter annuellement 1 million de véhicules électriques. Ce complexe s’étendrait sur une superficie équivalant à 100 hectares, soit plus de 75 terrains de football. Cette empreinte est similaire à celle de l’usine exploitée par Northvolt en Suède, où les livraisons ont débuté l’an dernier. La CDPQ sur les lignes de côté Afin de récolter 1,6 milliard de plus, l’entreprise suédoise a convaincu des investisseurs institutionnels bien établis. Le géant américain BlackRock fait partie de l’aventure. Parmi les acteurs canadiens, on retrouve Investissements RPC, l’Investment Management Corporation of Ontario et le Régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario (OMERS) – déjà actionnaire de Northvolt. Interrogée à savoir si elle était intéressée par cette ronde de financement, la CDPQ n’a pas commenté. Le bas de laine des Québécois a déjà exprimé son intérêt à l’endroit de la filière des batteries, mais il n’a pas encore procédé à un investissement notable. L’institution québécoise a moins l’habitude de financer des entreprises qui se lancent dans la construction de projets sur des sites vierges (greenfield). Le gestionnaire québécois de régimes de retraite figurait parmi les entités visées par l’entreprise suédoise dans le cadre de ses activités de lobbyisme en territoire québécois ces derniers mois. Reste à voir si une entente finira par aboutir entre les deux parties. Northvolt n’est pas le seul fabricant de cellules de batteries à s’intéresser au Québec. Selon Carrefour Lobby Québec, la coentreprise française Automotive Cells Company (ACC), qui compte TotalEnergies, Stellantis et Mercedes-Benz parmi ses actionnaires, a également tâté le terrain auprès de Mirabel, dans les Laurentides, et d’Investissement Québec, le bras financier de l’État québécois. « [Obtenir du] financement direct, incitatifs et subventions liées à la sélection du site, au développement ainsi qu’à la construction d’une nouvelle usine de traitement de batteries dans la province de Québec », indiquait la fiche d’ACC, sans offrir plus de détails. Le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, a déjà laissé entendre qu’il serait difficile d’accueillir plus qu’un grand fabricant de cellules de batteries dans la province, puisqu’il s’agit de projets énergivores et que les blocs d’électricité disponibles sont limités. Québec a déjà indiqué vouloir réserver 900 mégawatts d’électricité pour la filière des batteries. Lisez « Jusqu’à 9 milliards pour séduire le chaînon manquant » Northvolt en bref Année de fondation : 2015 Siège social : Stockholm Produits : matériaux de batteries, systèmes de stockage d’énergie et infrastructure de chargement Effectif : plus de 4000 personnes Clients et partenaires : Volkswagen, BMW, Volvo, Polestar, Scania En savoir plus 9 milliards US Financement récolté par Northvolt depuis sa création source : northvolt 14 milliards Coût estimé du projet de gaz naturel liquide Énergie Saguenay annoncé en 2018. Il n’a pas vu le jour et est sur la glace. source : énergie saguenay
  21. On comprendra que l'initiative individuelle quand elle prend les bons moyens est bien plus rapide que la bureaucratie. En effet chaque entreprise dans le circuit est légalement responsable de la signalisation de son propre territoire, même si le dit territoire est à un pas de celui de l'autre. Malheureusement chaque partenaire sur le circuit pour une question d'hiérarchie, de souveraineté ou d'assurance responsabilité notamment, ne laissera personne d'autre empiéter sur ses décisions, son territoire ou son agenda. C'est comme ça dans notre monde hyper complexifié où les poursuites légales sont devenues monnaie courante et que chacun est sur ses gardes pour éviter d'être pris en défaut. Qu'on le veuille ou pas c'est le monde que l'on a créé et avec toutes ces entités privées et/ou indépendantes qui se chevauchent. Pas étonnant alors que la confusion soit si répandue et si difficile à démêler. On le voit dans la gérance de Montréal et bien d'autres villes ici et ailleurs; des organismes publics; des gouvernements; etc. etc. Rien ne nouveau sous le soleil. Alors on peut bien s'indigner et traiter tout le monde d'incompétents. C'est la réalité de la gestion ancienne comme moderne, dont les aberrations et les complications réglementaires n'ont rien à envier aux autres administrations publiques ou privées. En fait seules les technologies changent, mais les règles demeurent aussi éprouvantes et les solutions aussi complexes à appliquer. Allez en France, au Royaume-Uni, aux USA, en Italie et pire en pays totalitaires, vous vous ruinerez en chemises déchirées. Car l'humain est pareil partout quand il s'agit de gérer les autres.
  22. Signalisation vers le REM déficiente Un étudiant prend les choses en main https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/r3996/f26a1284d08f367b8f3785caf2e05cf5.jpg PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Un des autocollants apposés par un étudiant en graphisme de Concordia pour orienter les gens entre le métro Bonaventure et le REM Sept heures de travail et une cinquantaine de dollars. C’est ce dont a eu besoin un étudiant de 21 ans pour créer une signalisation entre le métro Bonaventure et le REM à la gare Centrale, après avoir constaté la confusion de nombreux usagers devant le manque d’indications officielles. Publié à 0h48Mis à jour à 5h00 https://static.lpcdn.ca/lpweb/mobile/img/share-icon.png https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2023-08-23/signalisation-vers-le-rem-deficiente/un-etudiant-prend-les-choses-en-main.php https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/100/536b8af5-924d-11ea-b33c-02fe89184577.jpg Philippe Teisceira-Lessard La Presse Dashiell Friesen, qui étudie le graphisme à Concordia, a conçu et imprimé des dizaines d’autocollants avant de les apposer sur le sinueux parcours intérieur qui relie les deux stations. Les opérateurs de transport et l’organisation qui les chapeaute ont créé un comité de travail qui prévoit des actions à partir du mois prochain, citant la complexité de la tâche. Le REM a été inauguré en juillet. « Il n’y avait rien », a déploré M. Friesen en entrevue avec La Presse. « J’ai remarqué que les gens se perdaient, notamment à Place Bonaventure. Il n’y avait qu’un petit panneau. » https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/e30ff875/a50e008b85933374b2a07d701a939a58.jpg PHOTO FOURNIE PAR DASHIELL FRIESEN Dashiell Friesen, étudiant en graphisme à Concordia « J’ai pris les choses en main », a-t-il ajouté, indiquant que l’opération remontait à l’inauguration du REM. « J’ai mesuré la taille des logos déjà installés pour être certain que mes collants se fondent bien dans le décor, qu’ils n’aient pas l’air ajoutés. » Le jeune homme a même « ajouté des indications dans le RESO [la ville souterraine] entre Square-Victoria–OACI et Place Bonaventure, avec le logo du REM et des logos à jour pour le train et le bus ». Les autocollants qu’il a créés et collés ressemblent à s’y méprendre à une signalisation officielle. Le jeune homme a poussé l’audace jusqu’à ajouter un code fictif en petits caractères sur certains d’entre eux afin d’augmenter leur crédibilité. Ils se décollent facilement et n’endommagent absolument pas les surfaces, a juré M. Friesen. Des actions le mois prochain L’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) est chargée de coordonner l’action des opérateurs de transport en commun du Grand Montréal. Normalement, chaque société de transport doit s’occuper de la signalisation dans son réseau, indique l’organisation. « Le cas du lien entre le REM et le métro est particulier puisque celui-ci implique plusieurs parties prenantes et des considérations patrimoniales remontant jusqu’à Parcs Canada », a indiqué Simon Charbonneau, directeur des affaires publiques et des communications de l’ARTM. « Des discussions sont également en cours avec les groupes privés immobiliers Cominar et Groupe Petra », qui possèdent certains des couloirs traversés par les voyageurs. « Avec le REM et la STM, une équipe multidisciplinaire de l’ARTM a rassemblé toutes les parties prenantes afin de bonifier la signalétique entre les réseaux pour que le parcours des usagers soit mieux balisé, plus fluide et fonctionnel », a-t-il continué, par courriel. « Des actions seront posées dès le mois de septembre pour améliorer la situation. » https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/6631f0b2f82e38d4980307841973c36d.jpg PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE Les autocollants conçus par Dashiell Friesen reprennent les logos officiels de la STM et du REM. Malgré l’invitation de La Presse, l’ARTM n’a pas commenté directement le projet de M. Friesen. Ce dernier croit que c’est peut-être en raison de la quantité d’acteurs dans ce maelstrom que ses affiches improvisées ont survécu jusqu’à ce jour. « Chacun pense peut-être que c’est un autre acteur officiel qui les a posées », a suggéré le jeune homme. « Un dossier sur lequel nous travaillons » « Le problème, c’est qu’il n’y a pas de continuité dans la signalisation entre les différents réseaux et parfois littéralement d’un bâtiment à l’autre, a déploré l’étudiant. Il y a tellement de directions différentes. L’ARTM devait simplifier les choses, mais on dirait qu’ils ne se sont pas souciés de ça. » CDPQ Infra n’a pas répondu au courriel de La Presse. Sur les réseaux sociaux, à un internaute qui se plaignait récemment des difficultés de transfert, l’exploitant du REM a indiqué qu’un « comité est en place afin de trouver de nouvelles solutions pour améliorer le parcours intermodal entre la station de métro Bonaventure et la gare Centrale ». « C’est un dossier sur lequel nous travaillons », ajoutait CDPQ Infra. La Société de transport de Montréal (STM) a reconnu l’existence « d’un défi » de signalisation entre les deux stations. « Il y a encore du travail à faire, a indiqué la porte-parole Isabelle Tremblay. Moi-même, j’ai été témoin de gens qui cherchaient. Ce sont beaucoup des touristes et des clients occasionnels qui connaissent moins bien le Montréal souterrain. » À l’intérieur et aux abords immédiats de la station Bonaventure, de grands panneaux temporaires ont été installés par la STM. Une toute nouvelle signalisation devrait être installée « sous peu » dans la station.
  23. Mont Royal Vers une voie Camillien-Houde sans voitures ? https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/r3996/6407b43b3746358aa1de6370e34f8a61.jpg PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE Le cabinet de la mairesse Plante a confirmé à La Presse que la possibilité de fermer la voie Camillien-Houde à la circulation est sur la table. Montréal envisage de transformer la voie Camillien-Houde, principal accès au sommet du mont Royal, en sentier complètement interdit aux véhicules, a appris La Presse. Publié à 0h48Mis à jour à 5h00 https://static.lpcdn.ca/lpweb/mobile/img/share-icon.png https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2023-08-23/mont-royal/vers-une-voie-camillien-houde-sans-voitures.php https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/100/536b8af5-924d-11ea-b33c-02fe89184577.jpg Philippe Teisceira-Lessard La Presse Même les autobus et les véhicules d’urgence ne pourraient plus y circuler. « Une nouvelle option consistant à aménager la voie Camillien-Houde pour l’usage exclusif des piétons et cyclistes » est à l’étude à la Ville, révèle une note du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) – qui s’oppose à l’idée – que nous avons obtenue. « Ainsi, la voie Camillien-Houde ne serait plus accessible pour les véhicules d’urgence qui devront plutôt emprunter le chemin Remembrance. » Le cabinet de la mairesse a confirmé mardi que la possibilité de fermer la voie Camillien-Houde à la circulation est sur la table. « Plusieurs scénarios sont toujours à l’étude actuellement. L’option de fermer la voie Camillien-Houde est l’un des scénarios à l’étude », a indiqué Catherine Cadotte, attachée de presse de la mairesse de Montréal. Aucun élu de l’administration Plante n’a voulu commenter le dossier. L’opposition officielle à l’hôtel de ville n’a pas voulu commenter. https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/a4e345c258c239db94a442182a5cda24.jpg PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE La Ville de Montréal devrait présenter le scénario retenu pour la circulation sur la voie Camillien-Houde à l’automne. Les pompiers opposés Dans la note du SIM, datée de mai dernier, les pompiers mettent en garde l’administration municipale quant à l’impact d’une telle fermeture pour le déploiement de leurs camions en cas d’intervention d’urgence. « Selon nos études, il y aura une augmentation de nos temps de trajet, sans connaître quel sera l’impact d’un seul accès au Mont-Royal [le chemin Remembrance] pour les usagers », écrit le SIM dans cette note. « Il est à prévoir une augmentation d’embouteillage par les usagers. Les répercussions possibles se feront sentir sur vos usagers nécessitant une assistance de service d’urgence. » C’est surtout quand les pompiers de la caserne de Côte-des-Neiges (située tout près du chemin Remembrance) ne seront pas disponibles que les délais d’intervention s’allongeront. https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/4bc1c52f699732d08bf8f6d435e996cf.jpg PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE Vue du stationnement au belvédère Camillien-Houde et de la voie du même nom, sur le mont Royal Les pompiers s’inquiètent aussi de leur capacité à travailler lors de journées de forte circulation sur le chemin Remembrance. « Nous pouvons constater qu’il y a une augmentation des temps de trajet pour les casernes 13 et 47 qui sont situés à l’est du Mont-Royal et qui empruntent la voie Camillien-Houde lors d’interventions, indique le SIM. L’augmentation est d’environ 2 à 3 minutes, mais ne tient pas compte de l’affluence de circulation qu’il y aura avec le nouvel aménagement des voies, pour atteindre les installations du Mont-Royal. » La recommandation finale du SIM est de maintenir le statu quo. À défaut, les pompiers demandent l’aménagement d’« une voie d’urgence d’une largeur de 6 mètres et déneigée en hiver ». « Ce qui est clair, c’est que l’option retenue répondra aux trois priorités énoncées par l’administration depuis le début : la sécurité des déplacements, la protection de la valeur environnementale de la montagne et son accès, a indiqué Mme Cadotte, du cabinet de la mairesse. Notre administration ne fait aucun compromis sur la sécurité des Montréalais et nous avons hâte de présenter le scénario retenu cet automne. » Sujet de débats La question de la circulation automobile sur le mont Royal fait couler de l’encre depuis plusieurs années. En 2017, un jeune cycliste de 18 ans était mort dans une collision avec un automobiliste qui effectuait un demi-tour en plein milieu de la voie Camillien-Houde, causant la consternation générale. Le coroner qui a enquêté sur la mort de Clément Ouimet recommandait « de meilleures mesures » pour assurer la sécurité des cyclistes et des piétons. https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/ad13a593efc03675be4cd43b61629dd2.jpg PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE La circulation sur la voie Camillien-Houde est un enjeu qui fait débat à Montréal, surtout depuis la mort du jeune cycliste Clément Ouimet en 2017. En 2018, l’administration Plante avait instauré un projet-pilote visant à empêcher les automobilistes de transiter par la montagne. Des blocs de béton avaient été installés à l’endroit où la voie Camillien-Houde devient le chemin Remembrance, afin de créer une barrière physique compliquée à contourner pour les voitures. Les autobus pouvaient continuer à transiter. L’année suivante, l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) brossait un portrait en demi-teinte négatif de ce projet-pilote. Il recommandait la transformation de la route qui traverse la montagne en « chemin de plaisance », mais en maintenant « la circulation automobile sur l’ensemble de l’axe ». L’actuelle présidente du comité exécutif de Valérie Plante, Dominique Ollivier, était alors à la tête de l’organisation. « La commission constate que, bien que la place de l’automobile sur la montagne ne fasse pas l’unanimité depuis près de quatre-vingt-dix ans, aucun plan ou consultation depuis plus de vingt-cinq ans ne propose son interdiction. Avant tout, le problème demeure la circulation de transit, qui demeure encore aujourd’hui une préoccupation », ajoutait le rapport de l’OCPM. Un autre cycliste est mort en 2021 à l’intersection de la voie Camillien-Houde et de l’avenue du Parc. L’administration Plante, en pleine campagne électorale, avait promis des changements à cette intersection. Réaménagement plus lent que prévu Au printemps dernier, le conseil municipal a voté l’emprunt de 45 millions pour financer la conception et la réalisation des travaux de réaménagement de la voie Camillien-Houde et du chemin Remembrance, à effectuer d’ici 2026. https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/a0364a4c8cb430139145074b897369f3.jpg PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE Vélos, voitures et autobus se côtoient sur la voie Camillien-Houde, qui mène au belvédère du même nom et au stationnement au sommet de la montagne. Les documents remis aux élus avant le vote et la responsable de la mobilité de l’administration Plante ne soufflaient toutefois pas mot de la possibilité de fermer complètement la voie Camillien-Houde aux voitures. « On a de très grandes ambitions pour le mont Royal, affirmait alors Sophie Mauzerolle. On a l’intention de présenter une vision ambitieuse pour le mont Royal, […] une proposition fort emballante. » Elle affirmait que le projet prendrait en compte les recommandations de l’OCPM. Les documents remis aux élus mentionnaient que le projet de réaménagement se ferait en trois phases : d’abord le chemin Remembrance, puis la voie Camillien-Houde et finalement l’intersection entre la voie Camillien-Houde et l’avenue du Parc. Le mois suivant, la mairesse Valérie Plante déplorait que le projet soit plus lent que prévu à voir le jour. Elle s’exprimait alors qu’un cousin du jeune Clément Ouimet venait d’être lui-même victime d’un automobiliste ayant perdu la maîtrise de son véhicule. Il n’a pas été gravement blessé. « Le réaménagement de Camillien-Houde prend plus de temps que je voudrais et je sais que j’ai déjà dit ça dans le passé », a dit la mairesse de Montréal, en anglais, en conférence de presse. « Mais nous voulons vraiment aller de l’avant avec une vision où tout le monde va être en sécurité. » « Camillien-Houde, c’est un chemin qui est emblématique, qui est aimé, auquel les Montréalais sont très attachés et qui est très utilisé par les automobilistes et les cyclistes », a-t-elle aussi souligné. En savoir plus 10 000 Nombre de véhicules qui circulaient quotidiennement sur la voie Camillien-Houde en 2018. SOURCE : DIRECTION RÉGIONALE DE SANTÉ PUBLIQUE DE MONTRÉAL 8000 Seuil de passages quotidiens de véhicules au-delà duquel est recommandée l’implantation d’une voie cyclable désignée – plutôt qu’un accotement. SOURCE : MINISTÈRE DES TRANSPORTS DU QUÉBEC
  24. Pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine | Sans voie réservée au covoiturage, « ça va être encore plus l’enfer » Henri Ouellette-Vézina https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2023-08-22/pont-tunnel-louis-hippolyte-la-fontaine/sans-voie-reservee-au-covoiturage-ca-va-etre-encore-plus-l-enfer.php Des usagers dénoncent la décision du ministère des Transports de retirer l’accès au covoiturage dans la voie réservée aux autobus dans le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine. Pour beaucoup, la position de Québec, selon qui les infractions y sont « trop nombreuses », risque fortement d’augmenter la congestion. Publié à 0h44Mis à jour à 5h00 « On s’est rarement sentis autant en colère », lance Francis Lalancette. Cet enseignant, qui habite à Saint-Amable, sur la Rive-Sud, prend le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine tous les jours pour aller travailler à Montréal. Depuis quelques mois déjà, il prenait une seule voiture avec sa conjointe Bénédicte Garçon-Fortin, aussi professeure, pour se rendre dans l’île, parfois en compagnie d’autres usagers de la route. « Avec la voie réservée, ça valait la peine pour moi d’aller chercher ma conjointe à son école, puis notre petit garçon à la garderie et ensuite de revenir. Là, on va devoir revenir à deux autos, sinon ça prendrait quasiment deux heures rentrer, et ça n’aurait plus de sens. Le résultat, au final, si beaucoup de gens doivent faire comme nous, c’est que ça va être encore plus l’enfer dans le trafic », lâche M. Lalancette. https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/7348d2ac81083e61b6492332933bfa8e.jpg PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE Francis Lalancette, sa conjointe Bénédicte Garçon-Fortin et leur fils de 2 ans Vendredi, le gouvernement Legault avait annoncé sans tambour ni trompette, par la page Facebook du mégachantier du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, qu’à compter de lundi, la voie réservée de la bretelle d’accès en provenance de la rue des Futailles à Montréal serait dorénavant uniquement accessible aux autobus. En raison « d’infractions trop nombreuses, le covoiturage ne sera plus autorisé », soutenait-on. Rapidement, une avalanche de commentaires s’est accumulée sous ladite publication. « C’est vraiment injuste pour ceux qui en ont vraiment besoin. Il doit bien y avoir un moyen de corriger ça et de garder cet accès aux voitures transportant plusieurs personnes », a notamment évoqué Carole Pronovost, suivie par plusieurs autres. « C’était quelque chose de très efficace » D’autres usagers ne décolèrent pas. Yanick Bayard, qui habite à Boucherville, mais travaille dans l’est de Montréal, avait formé plusieurs groupes de covoitureurs avec ses collègues dans les derniers mois. Irrité par la décision, il a d’ailleurs écrit à la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, dans les derniers jours pour demander son intervention. Ça revient à dire qu’on va punir une majorité qui faisait ça pour les bonnes raisons pour une minorité de personnes qui sont délinquantes. Ça va vraiment à contresens du gros bon sens. Yanick Bayard Pour M. Bayard aussi, l’impact sera important. « Le soir, on était de retour en 30 minutes environ à notre point de départ. C’était quelque chose de très efficace, on trouvait ça vraiment extraordinaire. Et ça enlevait beaucoup de voitures des routes, surtout. On a tous du mal à comprendre ce qui s’est passé », insiste-t-il. « Le gouvernement nous a demandé de prendre action, de faire du covoiturage pour être la solution, puis quelques mois après, on nous enlève nos options ? Le discours ne tient pas », tonne quant à lui Éric Latendresse, un chef d’atelier qui travaille à la base militaire de Longue-Pointe. Son groupe avait d’ailleurs aussi donné la directive à « beaucoup d’employés » de prendre la voie réservée au covoiturage avec au moins trois personnes à bord. Ça permettait à beaucoup de gens de choisir cette option. Tous ces gens-là risquent maintenant de se joindre au trafic, ça va devenir un problème. Éric Latendresse M. Latendresse estime qu’il serait tout à fait possible de donner plus de contraventions pour changer les mentalités, en garantissant une présence policière accrue aux abords du tunnel, voire à l’aide d’un système de caméras. « Il existe plein de solutions pour maintenir le covoiturage. » Jusqu’à 200 récalcitrants par jour Questionné par La Presse, le ministère des Transports dit « comprendre la déception » des covoitureurs, mais précise qu’il doit « tenir compte du nombre important de véhicules qui s’insèrent illégalement par cette voie ». « À la suite d’observations, près de 200 usagers par jour empruntaient la bretelle sans y être autorisés, dont entre 15 et 20 % de camions. Cette tendance s’accentuait au fil des semaines, et ce, malgré la présence des policiers », soutient le porte-parole du Ministère, Gilles Payer, qui soutient qu’une présence policière est assurée « 80 % du temps ». Québec soutient que le non-respect de la signalisation n’était pas le seul irritant, mais affirme aussi avoir constaté « plusieurs manœuvres dangereuses » d’usagers dans la bretelle. « Certains revenaient en sens inverse lorsqu’ils constataient la présence policière en place », lance même M. Payer. Selon lui, les véhicules à trois occupants et plus qui utilisent la voie réservée seraient d’ailleurs « très peu nombreux en comparaison au nombre de véhicules en infraction ». Ultimement, la décision de retirer l’accès aux covoitureurs, insiste le porte-parole, a « également été prise afin de maintenir un accès sécuritaire et efficace en tout temps aux services d’urgence ». La titulaire de la Chaire mobilité à Polytechnique Montréal, Catherine Morency, s’explique quant à elle mal la décision du Ministère. « C’est vraiment un désincitatif important, et c’est surtout une drôle de raison de justifier ça par un enjeu de contrôle, alors qu’il existe plein d’autres solutions », soutient-elle. L’histoire jusqu’ici Octobre 2022 La fermeture partielle du Pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine force la fermeture de trois voies sur six. Le chantier s’échelonnera jusqu’en 2026. Mars 2023 Le covoiturage pour les voitures avec trois personnes et plus à bord est autorisé dans la voie réservée pour inciter à délaisser l’auto solo. Août 2023 Expliquant faire face à trop d’infractions, le ministère des Transports exclut le covoiturage de la voie réservée, à peine cinq mois après son implantation.
  25. Recharge de la carte OPUS avec un cellulaire | Un étudiant dame le pion à l’ARTM Tristan Péloquin https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2023-08-22/recharge-de-la-carte-opus-avec-un-cellulaire/un-etudiant-dame-le-pion-a-l-artm.php Les utilisateurs des transports en commun le réclament depuis des années. C’est finalement un étudiant de l’Université McGill qui a réussi à programmer un logiciel permettant de recharger la carte OPUS en ligne directement avec son téléphone cellulaire. Publié à 0h44Mis à jour à 5h00 Ce qu’il faut savoir L’ARTM prévoit livrer un système de recharge mobile d’ici le « premier trimestre » 2024. Un étudiant qui déplore que la mesure prenne trop de temps à s’implanter a choisi d’offrir un logiciel en ligne permettant de le faire. À la demande de l’ARTM, l’étudiant a toutefois retiré son logiciel peu après. Avec un système de recharge mobile, l’ARTM prévoit atteindre jusqu’à sept millions de transactions annuelles. Actuellement, c’est à peine 350 000. Cette prouesse informatique survient alors que l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) vient d’accorder 1,13 million à l’entreprise parisienne Spirtech pour développer une application semblable. À la clé, le contrat prévoit des redevances versées sur chacune des quelque sept millions de transactions annuelles projetées pour l’achat de titres de transport sur mobile. Le bout de code informatique pirate, programmé pour téléphone Android uniquement, a fait son apparition la semaine dernière sur GitHub, un forum de collaboration pour les programmeurs. La Presse a été en mesure de le tester, avec l’aide de son équipe de développement informatique, et de confirmer son fonctionnement. L’ARTM a rapidement demandé à son auteur de le retirer de GitHub et a déclenché une « investigation de cybersécurité » afin d’évaluer « le risque et le potentiel de fraude de cette situation ». « L’ARTM ne recommande pas d’utiliser ce module », a indiqué l’organisation dans un courriel transmis à La Presse. https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/924x/db193483045b351c8a3d2a154f9b0be4.jpg PHOTO FOURNIE PAR LA SOCIÉTÉ DE TRANSPORT DE MONTRÉAL Un lecteur de carte à puce permettant la recharge en ligne Le site transactionnel Opusenligne.ca, qui nécessite un lecteur de carte à puce branché à l’ordinateur, a été suspendu temporairement, vendredi, et fait l’objet de « vérifications préventives ». « Lecteur de carte désuet » Le logiciel a été développé par Alex Lai, un étudiant en génie logiciel de l’Université McGill. « Ça m’a pris en gros trois mois pour le programmer », indique M. Lai, qui a immédiatement obtempéré à la demande de l’ARTM de retirer le logiciel. Son module permet d’acheter des titres de transport sur le site de la Société de transport de Montréal (STM) et de les transférer sur la carte OPUS sans contact. C’est le module de communication NFC (Near Field Communication) du téléphone cellulaire qui transfère par ondes radio les titres de transport vers la carte à puce. Il suffit de coller la carte OPUS sur son téléphone pour que l’opération se complète. C’est la même technologie qui permet, notamment, d’effectuer des paiements sans contact par carte de crédit dans les commerces grâce à ApplePay ou GooglePay. https://mobile-img.lpcdn.ca/v2/828x/r51b1/4beb4f7726f33ea5a42f4fff83576fed.jpg Video Player is loading. Current Time 0:00 Duration 0:50 Remaining Time 0:50 Par comparaison, la technologie désuète par laquelle les utilisateurs de carte OPUS peuvent se procurer des titres de transport en ligne depuis 2015 nécessite la possession d’un lecteur de carte à puce bleue, que l’ARTM vendait au coût de 20 $, mais qui n’est plus offert depuis plusieurs mois. Le transfert de titres de transport avec ce dispositif était peu convivial et nécessitait l’utilisation d’un ordinateur. Je ne comprends pas pourquoi ça leur a pris huit ans pour commencer à développer une solution sans contact, alors que la technologie NFC se trouve sur presque tous les téléphones cellulaires. Ma motivation était de créer une solution qui ne nécessite pas l’achat de ce lecteur de carte désuet. Alex Lai L’ARTM travaille depuis plusieurs mois à développer une solution utilisant cette technologie sans contact. L’organisme a testé un premier prototype à l’automne 2021 avec 1674 utilisateurs. Mais le déploiement de la technologie dans la région métropolitaine de Montréal, ainsi qu’à Québec, à Lévis et dans la MRC de Joliette, n’est pas prévu avant 2024. Des documents d’un appel d’offres conclu en juin dernier indiquent que « la possibilité d’acheter des titres de transport avec son téléphone intelligent est de loin la fonctionnalité la plus attendue de la clientèle ». Un sondage effectué par l’ARTM en 2022 montre que 95 % des répondants ont dit qu’ils utiliseraient certainement ou probablement une telle application. « La clientèle souhaite depuis longtemps pouvoir acheter ses titres de transport via son téléphone intelligent », lit-on dans le devis d’appel de soumissions. Redevances sur transaction Avec le système d’achat en ligne actuel, l’ARTM affirme qu’elle n’enregistre que 350 000 transactions par année. L’organisme prévoit dans son appel d’offres que le nombre de transactions explosera avec l’achat sur mobile, atteignant une fourchette de cinq à sept millions de transactions par année. C’est le développeur du logiciel qui sera responsable d’exploiter les serveurs de vente, indique l’ARTM. Le montant de la redevance versée pour chaque transaction « afin d’opérer le serveur des ventes » n’a pas été dévoilé. En cas de panne du système, l’ARTM spécifie qu’elle retiendra 2 % des frais mensuels pour chaque heure d’inactivité. « Le fournisseur reçoit un montant forfaitaire pour l’intégration du logiciel, et un montant à la transaction afin d’opérer le serveur de ventes », a précisé l’Autorité lorsque questionnée à ce sujet, sans s’avancer davantage. Une source de l’industrie qui a requis l’anonymat parce qu’elle n’est pas autorisée à révéler des informations d’affaires confidentielles affirme que les redevances de ce type peuvent représenter des revenus considérables. « L’entreprise qui a obtenu le contrat risque de devenir du jour au lendemain le principal fournisseur de titres de transport. Nous évaluons qu’il remplacera 80 % des détaillants, comme les pharmacies et les dépanneurs, qui vendent des billets », dit cette source. L’équipe de marketing de l’ARTM consacrera un « budget promotionnel significatif pour le faire connaître lorsqu’il sera disponible », souligne l’appel d’offres. Un risque limité Au-delà du risque, l’ARTM rappelle que le serveur de transaction de vente de son système « est en train d’être conçu selon les nouvelles normes bancaires qui doivent entrer en vigueur l’an prochain en 2024 ». « Le lancement d’un nouveau produit comme celui-ci implique également la mise en place d’un service à la clientèle adéquat », justifie l’organisme en réponse à nos questions sur les délais d’implantation. Selon l’expert en sécurité informatique Jean Loup Le Roux, l’apparition du logiciel programmé sans autorisation explicite par M. Lai ne signifie pas que la technologie utilisée pour les cartes OPUS est à risque. « C’est une technologie dont il est difficile d’abuser. Ça demeure impossible de forger des crédits sans posséder les clés de signature », résume-t-il. Toutefois, il n’est pas impossible que des individus mal intentionnés prennent le logiciel de M. Lai et y ajoutent des lignes de code qui contiendraient un « mouchard » qui collecte des données bancaires saisies par l’utilisateur au moment de la transaction. « Si cette version modifiée commençait à se répandre, oui, on pourrait avoir un problème », indique M. Le Roux.
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