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Membres prolifiques

En tout cas, toi tu la distribue bien cette «épidemie».

 

Bien dit cedmeunier

 

lol

 

Surtout quand on pense à tout le dynamisque qu'il y a à l'heure actuel...

 

C'est vrai qu'il y a un dynamisque (sic!) qu'on a pas vu depuis un sacré bout de temps, enfin! On ne peut qu'apprécier, malgré qu'il soit encore principalement confiné à de petits/moyens projets...

 

Mais il reste qu'à ma connaissance Montréal demeure malencontreusement la capitale canadienne des projets annulés depuis au moins 30 ans, et ce pour diverses raisons: bureaucratico-urbanistiques, culturelles, NIMBYs, politico-linguistiques, socio-économiques, etc... Je pense que nombre de montréalais (dont je suis) s'emballent dès l'annonce d'un énième nouveau projet grandiose, puis deviennent inlassablement déçus de ne plus jamais en entendre parler, ou de voir une pancarte pourrir 2-5-10 ans avant d'être détruite par le vent ou simplement enlevée par le proprio du terrain.

 

Malgré tout, je salue ce dynamisme... et comme vous, j'imagine, j'en veux "encore plus" (pour reprendre le vieux slogan de Future Shop !-)

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Et t'as vécu dans plusieurs autres villes pour être convaincu ainsi que c'est pire ici?

 

Salut Gilbert,

 

Je n'ai vécu qu'à Santiago (Chili) hors de la région de Mtl, en 1999, ville que je ne reconnais plus ajourd'hui, tellement elle se développe rapidement.

 

J'ai 42 ans et m'intéresse au développement urbain bâti et des infrastructures de transport, surtout celui des centre-ville, depuis plus de 30 ans. J'ai lu moult bouquins, encyclopédies et articles de divers journaux à ce propos, et échangé au fil des ans avec des potes qui habitent ou ont habité les plus grandes villes canadiennes, ainsi que plusieurs grandes villes nord-américaines, européennes et asiatiques. Certes, je ne suis ni économiste, ni urbaniste, ni sociologue, alors je partage avant tout des impressions basées sur un certain bagage de connaissances acquises et échangées au fil du temps.

 

Je n'ai pas de certitude pour certaines villes de taille intermédiaire telles Halifax, Moncton, Regina, Saskatoon ou St-Jean TN, auxquelles je me suis moins intéressé.

 

Mais je crois savoir que le taux de construction d'édifices en hauteur toutes catégories (sauf industriel, dont je ne suis pas assidument les marchés) Vs projets abandonnés est nettement plus élevé (lire: plus dynamique, voire davantage politiquement encouragé) dans ces villes (qu'à Mtl): Brampton ON, Calgary, Edmonton, Hamilton, Kelowna (quoique son essor est plus récent), Kitchener-Waterloo, Laval, London ON, Mississauga, Oshawa, Ottawa, Toronto, Vancouver, Victoria, Windsor. Et ce, de façon relativement constante depuis au moins le début des années '80... date d'un certain référendum suivi d'une crise économique qui a fortement marqué le Québec (et qui a éloigné au bas mot plusieurs centaines d'investisseurs étrangers potentiels de Mtl, vers les villes susmentionnées et/ou d'autres)...

 

Sur la scène nord-américaine, Mtl évoque l'évolution économique de grandes villes telles Baltimore, Cincinnati, Détroit, Los Angeles, Milwaukee, New Orleans, qui soit ont vu une partie de leur industrie, secteur bancaire ou autre s'effondrer et/ou qui ont généralement de la difficulté à se démarquer dans une économie de plus en plus féroce sur les plans nord-américain et mondial.

 

Si tu as des infos qui me contrediraient, n'hésite pas: je suis toujours ouvert à ajouter à mon champ de connaissance en la matière. Au plaisir.

Modifié par FrancSoisD
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Je crois qu'il serait assez simple de montrer que la croissance globale de beaucoup de villes canadiennes a été supérieure à celle de Montréal depuis 1980.

 

La notion de "taux de projets abandonnés", par contre, paraît plus délicate à manier. En théorie, je ne suis d'ailleurs pas sûr que ce taux soit très pertinent. Une ville en plein boom peut être comme une jungle, où bien des projets tombent. L'essentiel est le nombre de ceux qui sont réalisés.

 

Par ailleurs le portrait général de la situation à Montréal mérite d'être nuancé sur bien des plans, par rapport à ce que dit FrancSoisD :

 

1. L'urbanisme est une question en partie différente de l'économie. La période 60-76 a vu une forte croissance économique, mais elle fut aussi extrêmement destructrice pour l'urbanisme montréalais. Je suis arrivé à Montréal en 1980 : la ville avait l'air d'avoir été bombardée, avec des terrains vagues et des trous partout. Je me souviens que deux étudiants allemands en échange à l'université de Montréal m'avaient dit, vers 1984, que ça ressemblait au Berlin d'alors, en plus laid.

 

Depuis trente ans, on a patiemment pansé les plaies, défini un plan d'urbanisme, retissé la trame urbaine, etc. Le centre-ville et les quartiers centraux n'ont rien à voir avec Détroit ou la Nouvelle-Orléans. Sur Détroit, nous avons d'ailleurs un dossier plein de photos et d'analyses - vraiment, ça n'a rien à voir.

 

2. Les grattes-ciels ne sont pas un critère suffisant pour juger du dynamisme de Montréal. Certains des plus gros développements des dernières décennies, au centre-ville, ne furent pas des grattes-ciels. Pensons au centre de commerce international, à l'édifice de la caisse de dépôt, à tout le quartier multimédia à l'ouest de McGill, de manière plus générale à la rénovation de l'immense patrimoine bâti du vieux-Montréal, etc.

 

3. La période 1980-2011 doit être fractionnée si on veut arriver à une analyse précise. Montréal a plus mal vécu la crise de 1982 que bien d'autres villes et a eu un creux terrible dans les années 90, autour de 95. Mais allons-nous ressasser ça à l'infini ? Est-ce vraiment pertinent aujourd'hui ? Il semble plus important de rappeler que Montréal traverse la crise actuelle plutôt mieux que la plupart des villes nord-américaines. Pendant plusieurs mois, le niveau d'investissement immobilier fut même supérieur à celui de Toronto.

 

Bref, dans cet éternel débat, il faut éviter les positions idéologiques ou encore le ton de la grande déploration. Mon instinct de prof me persuade que la pédagogie négative ne fonctionne pas plus que les illusions rose bonbon. Elle ne fait qu'engendrer cynisme et compagnie, qui est bien la façon la plus stupide de passer notre courte existence... Sans doute y a-t-il encore peu de dynamisme du côté des tours à bureaux, mais Montréal est en train de recréer des quartiers entiers autour du centre-ville. Les liens avec le Vieux-Montréal sont refaits un après l'autre. L'est du centre-ville sera radicalement redynamisé par l'arrivée du CHUM. Le centre-sud suivra avec les projets autour de Radio-Canada.

 

Si on a vraiment l'urbanisme et Montréal à coeur, la période actuelle est l'une des plus décisives et intéressantes de toute l'histoire de la ville.

 

Pour venir compléter ce que vous venez de dire UQAM+ et FranCoisD, il est vrai qu'à Montréal, la "population" et les organismes communautaires (patrimoines, socio-économiques et autres) ont beaucoup de pouvoir et peuvent faire capoter des projets comme ils le souhaitent. Selon moi, c'est en partie lié au fait que la société québécoise et surtout montréalaise soient marquées par l'importance du consensus. C'est surement une contre-réaction à l'autoritarisme de Drapeau quand il était maire. Dans beaucoup de villes, le cas du Cléopatra versus le projet de la SDA n'aurait pas eu lieu et le bar à danseuses aurait été exproprié comme tout le monde, ce que je trouve normal.

 

Après, comme tu dis UQAM+, Montréal a rarement connu des périodes de dynamisme comme nous la connaissons actuellement. Étant dans le milieu urbain et immobilier, je n'ai jamais vu cela en espérant que le marché montréalais soit capable d'absorber tout cela. Je n'en doute pas parce que l'économie et la démographie suivent relativement bien. Le solde migratoire est bon et en plus de cela, je pense que l'on assiste de plus en plus à un retour sur l'île. C'est surement dû aux ponts et aux infrastructures. J'ai rencontré tellement de personnes qui ont habité dans la rive sud et qui, tannés de faire 3 heures d'auto par jour, ont acheté sur l'île proche du centre-ville.

 

Juste pour agrémenter ce message, je vous propose cette lecture : Montréal frôle le milliard en en permis de construire

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Excellentes interventions dont je partage les opinions. Il y a en plus certains facteurs ponctuels qui viennent expliquer ce dynamisme au niveau des investissements. Mentionnons un des plus importants, le vieillissement de la population qui fait que de nombreux baby-boomers se rapprochent de la ville en choisissant la proximité des services et une surface habitable plus petite. Cela crée une demande qui va croissante.

 

Il y a aussi l'immigration dont jouit principalement la ville centre qui accueille des milliers de nouveaux arrivants chaque année, un autre phénomène qui va croissant. Et finalement les prix de l'immobilier qui sont encore inférieur en comparaison à la plupart des villes du monde occidental et qui représentent pour plusieurs un excellent investissement à long terme.

 

N'oublions pas qu'avec les taux d'intérêts au plancher et les montagnes russes de la bourse, l'immobilier offre une stabilité et une plus-value non négligeable pour les petits investisseurs. Ainsi il est plus aisé d'acheter un condo pour le louer avec des risques minimes, qu'un édifice plus ancien et ses possibles vices cachés, avec en prime possiblement des locataires occupants plus ou moins désirables.

 

Finalement l'emploi se porte relativement bien et les jeunes souhaitent accéder à la propriété beaucoup plus vite dans leur vie active que les générations précédentes. C'est aussi moins out d'habiter en ville pour les petites familles qui n'ont pas à investir dans deux véhicules pour leur déplacement et tous les frais qui s'y rattachent en bout de ligne. Tout cela mis ensemble contribue certainement à nourrir cet engouement pour les constructions neuves et semble vouloir se prolonger encore pour plusieurs années.

 

Bon, on a un peu dévié du sujet de ce fil, mais c'était pour une bonne cause...

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