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Alternatives pour traverser le fleuve


Rocco

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Je propose une alternative radicale: diminuer le besoin de traversées supplémentaires  du fleuve.  

Pourquoi?  -- Parce que des traversées du fleuve, c'est très cher.  Et parce qu'il y a des moyens alternatifs d'atteindre les mêmes niveaux de performance.

Idéalement, les traversées du fleuve auraient du être réservées pour permettre/faciliter des liaisons essentielles, comme 1) le transport interrégional et international des marchandises, 2) les déplacements occasionnels des personnes entre les deux rives ("occasionnels" excluant naturellement les déplacements quotidiens pendulaires). 

Loin de l'idéal mais très réels, les déplacements  pendulaires quotidiens des personnes habitant d'un côté du fleuve mais poursuivant une activité dans l'autre (travail, études) constituent actuellement la majorité des traversées.  Evidemment, il est hors de question d'interdire ce type de déplacements dont dépendent des centaines de milliers de personnes, qui souffrent déjà des encombrements (gaspilleurs de temps et d'énergie) associés à la demande excessive par rapport à la capacité, d'autant plus que des travaux majeurs de réfection des infrastructures existantes les amplifient encore.

A court terme, il n'y a guère de solutions pleinement satisfaisantes.  Un recours accru au TEC est utile, mais ce moyen atteint vite ses limites.  Et un nouveau pont ou tunnel serait une affaire de quelques années, peut-être même une dizaine.

Le moyen (et le long) terme offre la seule perspective de solution.  Des traversées supplémentaires en font partie, mais elles comportent certains défauts, dont un, le coût excessif, me répugne.  Alors quoi? -- Au début, j'ai identifié la diminution du besoin.  Si elle n'est pas réalisable à court terme, elle devrait pouvoir l'être à moyen terme.  1) Tant les individus que les entreprises les employant seraient informés (avertis) longtemps à l'avance que les traversées allaient devenir plus difficiles et être découragées, et 2) Des mesures incitatives seraient fournies pour que les sites d'emplois et de résidence soient le plus possible regroupés sur un même côté du fleuve, autrement dit on favoriserait les relocalisations.  Dépendant des cas, c'est la relocalisation de l'employeur ou celle des employés qui serait la plus économique; la détermination au cas par cas serait la responsabilité des parties concernées; le gouvernement ne saurait s'immiscer dans ces décisions. 

L'expression "mêmes niveaux de performance"  fait référence au futur déploiement spatial des fonctions urbaines, incluant notamment les activités génératrices d'emplois et l'habitation.  La performance dans ce contexte est définie étroitement (i.e. on fait abstraction d'autres considérations) en fonction des temps de déplacement cumulés (somme de tous les déplacements).  Le redéploiement entraînerait probablement l'émergence de besoins supplémentaires en termes d'infrastructures de transport, mais celles-ci concerneraient des zones pratiquement contiguës  (sur la rive gauche du fleuve, où se trouve la Ville de Montréal, le franchissement de la rivière des Prairies et de la rivière des Mille-Îles est comparativement peu coûteux; sur la Rive-Sud, les liaisons internes devraient être renforcées pour répondre aux besoins accrus compensant la diminution des déplacements vers Montréal.

Dans la RMR de Québec, elle aussi à cheval sur les deux rives du fleuve, un rééquilibrage similaire, effectué graduellement, est concevable.  La Ville de Lévis, sur la rive droite,  détient suffisamment d'avantages stratégiques pour maintenir voire même accélérer sa croissance et offrir ainsi autant d'emplois "sur place" à ses résidents présents et futurs.  Là aussi, le redéploiement des sites d'emplois occupés par les résidents de la ville et des localités adjacentes nécessiterait des ajustements dans l'offre des moyens de déplacement: plus à l'interne, moins ou relativement moins vers la Rive-Nord. 

Aussi longtemps que les traversées du fleuve n'étaient pas problématiques, bien peu de choses décourageaient un choix de lieu de résidence sur la rive opposée de celle où on travaillait (etc.).  Souvent, les sites en question comportaient le double avantage d'être moins chers et d'être plus rapprochés (du centre-ville par exemple) que des sites alternatifs sur l'Île de Montréal ou de la Rive-Nord en général.  Le comportement des personnes faisant ce choix était rationnel de leur point de vue.  Mais plus maintenant.  Dans mon esprit, le "droit" au choix de lieu de résidence n'inclut pas le droit d'obtenir des infrastructures excessivement coûteuses qui sont des conditions nécessaires pour que ledit choix devienne rationnel du point de vue de l'individu.  

 

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