Aller au contenu

Économie du Québec ​​


Normand Hamel

Messages recommendés

1 hour ago, Charlemagne said:

N'importe quel partie va se vanter des quelques résultats, même naturels et hors de leur contrôle, qui sont rendus lors de leur prise de pouvoir. L'article que tu cite me fait pas d'effet. Ce sont deux contextes complètement différents et monsieur Girard fait lui-même ses propres simplicités dans ses comparaisons... coup dans l'eau.

Disont que la CAQ est porter a se vanter on voit beaucoup de panneau publicitaire avec le mot bilan. 

Michel Girard  compare en pourcentage justement pas seulement en chiffres absolu. Et il mentionne le contexte de la covid19. 

Question simplicité dans ses comparaison Legault ne donne pas sa place. 

Il mentionne souvent la suisse comme exemple pour le Quebec 

Bonne chance , Il doit s'attendre a baisser beaucoup les impots pour les suivres. Impot maximum imposable a 30%.

https://www.vd.ch/themes/etat-droit-finances/impots/impots-pour-les-individus/les-impots-les-differents-types-dimpots/impot-sur-le-revenu/#:~:text=L'impôt est progressif (de,ensemble 30% du revenu imposable

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 2 heures, andre md a dit :

La CAQ Se vante des bonnes performances économique du Québec. C'est pourtant durant le gouvernement libéral précedent qui c'est créer plus d'emploi. Que ce soit en nombre absolu ou en % . On pourrai blamer la Covid19 mais tout les provinces et pays en on subit les contrecoups. 

Puisque justement toutes les provinces et tous les pays ont subi les "contrecoups" de la Covid, c'est la performance comparative avec ceux-ci qui importe, pas la comparaison avec la période précédente.  Je suis très ennuyé de voir des arguments si visiblement biaisés.   

  • Like 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

34 minutes ago, Né entre les rapides said:

Puisque justement toutes les provinces et tous les pays ont subi les "contrecoups" de la Covid, c'est la performance comparative avec ceux-ci qui importe, pas la comparaison avec la période précédente.  Je suis très ennuyé de voir des arguments si visiblement biaisés.   

Justement les autres provinces semble s'en sortir mieux presentement.  Toute les provinces ou presque on grandement améliorer leur chiffres concernant leur dettes, chomage, etc...  Ces dernieres 4 années.  

Alberta, Colombie Brittanique, Nouvelle Ecosse sont en surplus budgetaire. Saskatchewan prevoit l'etre l'an prochain. 

Le gros de l'amelioration économique du Quebec cest fait auparavant. 

On progresse oui mais moins vite qu'avant. 

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

« Un très bel été » en hôtellerie à la grandeur du Québec

 

PHOTO CAROLINE GRÉGOIRE, ARCHIVES LE SOLEIL

Des touristes en visite à Québec

(Montréal) Alors que les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration ont été durement touchés au plus fort de la crise sanitaire, le milieu souffle enfin un peu après avoir connu « un très bel été », selon la présidente-directrice générale (PDG) de l’Association Hôtellerie Québec (AHQ), Véronyque Tremblay.

Publié hier à 23h15

https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2022-09-11/un-tres-bel-ete-en-hotellerie-a-la-grandeur-du-quebec.php

Katrine Desautels et Martin Leblanc La Presse Canadienne

La saison estivale a été « au-delà » de ses attentes. Elle évalue que l’achalandage a été similaire à celui de 2019, avant que la pandémie ne paralyse une panoplie de secteurs économiques.

L’été dernier avait été particulièrement positif pour le tourisme dans des régions comme la Gaspésie ou la Côte-Nord, des milieux de villégiature qui étaient recherchés par les Québécois.

Cette année, à Montréal, à Québec et en Outaouais, on ressent que les touristes sont revenus, explique la PDG de l’AHQ, tout en spécifiant que la saison estivale a été bénéfique pour toutes les régions de la province. « On ne pensait pas que le retour des touristes se ferait aussi rapidement », commente Mme Tremblay.

Bien que cela soit une bonne nouvelle, le manque de personnel cause des maux de tête à bien des gestionnaires. « La demande est là, le problème, c’est vraiment la pénurie qui nous frappe encore plus que les autres secteurs », affirme Véronyque Tremblay.

La PDG alerte aussi qu’il y a de l’épuisement au travail, notamment chez les dirigeants. Elle affirme qu’elle « a des hôteliers » qui travaillent présentement 90 heures par semaine. Ils font des quarts de travail de nuit, ou encore l’entretien dans les chambres d’hôtel pour pallier le manque de personnel.

Des entreprises refusent des contrats et doivent même parfois fermer en raison du manque de travailleurs, se désole Mme Tremblay. « C’est un frein au développement économique du Québec », lance-t-elle.

Certaines solutions ont été mises en place, comme de remplacer les serviettes de douche uniquement sur demande ou de réduire les heures d’ouverture des restaurants.

« Le souhait pour le Québec, c’est d’offrir le meilleur aux touristes […], faire vivre une expérience incroyable, mais en ce moment c’est difficile avec le manque de travailleurs », mentionne Mme Tremblay.

Dans le contexte de la campagne électorale, elle compte se faire entendre par les dirigeants des partis politiques. Elle souhaite entre autres que les chefs « prennent position » sur le manque de main-d’œuvre et le recrutement à international.

« Il y a des éléments de l’immigration qui sont dans la cour du provincial », indique la présidente de l’AHQ. Elle souligne que les procédures pour engager des travailleurs à l’étranger sont trop longues, de sorte que certains demandeurs laissent tomber.

« On demande aussi la levée des études d’impacts sur le marché du travail, qui (sont) totalement inutiles, dit-elle. On sait qu’on n’a personne pour faire le travail. On tente de recruter désespérément. »

Selon Mme Tremblay, l’industrie de la restauration et de l’hôtellerie « n’a pas le choix » de recruter à l’étranger faute de personnel. Elle souligne que la population québécoise est vieillissante. En ce sens, l’AHQ demande au gouvernement de donner plus d’incitatifs pour les travailleurs de 55 ans et plus afin de les maintenir à l’emploi.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Économie 40 000 emplois ont disparu en août

 

Statistique Canada ajoute qu’au Québec, le taux de chômage du mois d’août a été mesuré à 4,5 %, en hausse de 0,4 point.

(Ottawa) Le taux de chômage au Canada s’est établi à 5,4 % en août, enregistrant sa première hausse en sept mois, alors que l’économie commence à ralentir.

Mis à jour le 9 septembre

https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2022-09-09/economie/40-000-emplois-ont-disparu-en-aout.php

Nojoud Al Mallees La Presse Canadienne

L’économie a perdu 40 000 emplois le mois dernier, a indiqué vendredi Statistique Canada dans sa plus récente enquête sur la population active. Les pertes se sont concentrées dans le secteur public.

Le taux de chômage était de 4,9 % en juillet, ce qui représentait son plus faible niveau depuis que des données comparables sont devenues disponibles, en 1976.

L’emploi a diminué en Colombie-Britannique, au Manitoba et en Nouvelle-Écosse, mais il a augmenté au Québec. En plus des 27 000 emplois créés dans la province – tous à temps partiel –, un plus grand nombre de Québécois étaient à la recherche d’un emploi et le taux de chômage a été mesuré à 4,5 %, en hausse de 0,4 point de pourcentage.

Les autres provinces ont enregistré peu de variation.

Le mois d’août était le troisième mois consécutif de pertes d’emplois au Canada. L’économiste Sal Guatieri, de la Banque de Montréal, a estimé que l’économie commençait à montrer une certaine faiblesse après avoir été remarquablement forte au premier semestre.

L’économie se portait très bien jusqu’à il y a quelques mois et elle semble maintenant avoir frappé un nid-de-poule.

Sal Guatieri, économiste à la Banque de Montréal

Selon Statistique Canada, les gains d’emploi dans les services professionnels, scientifiques et techniques ont été contrebalancés par des baisses dans les services d’éducation et la construction.

La Banque CIBC a observé que la perte de 50 000 emplois dans le secteur de l’éducation témoignait probablement de difficultés saisonnières et pourrait s’inverser plus tard.

 

La Banque du Canada attentive

La Banque du Canada surveille toute évolution de l’économie au moment où elle mène une campagne de hausse des taux d’intérêt pour tenter de juguler la forte inflation. Un ralentissement économique est attendu alors que les taux d’intérêt continuent de grimper.

« Alors qu’une autre enquête sur la population active doit être publiée avant la rencontre d’octobre [de la banque centrale], il semble toujours probable qu’au moins une nouvelle hausse des taux soit prévue avant qu’une pause ne soit observée », estime l’économiste Andrew Grantham, de la CIBC, dans un courriel.

Les pertes d’emplois ont été principalement concentrées chez les femmes de 15 à 24 ans et les personnes âgées de 55 à 64 ans, alors que le taux d’activité est demeuré stable dans l’ensemble, a indiqué Statistique Canada.

Le salaire horaire moyen en août a augmenté de 5,4 % par rapport au même mois l’an dernier, ce qui montrait une accélération en regard de l’augmentation annuelle de 5,2 % de juillet.

M. Guatieri a affirmé que le rythme de la croissance des salaires « allait faire hausser quelques sourcils » dans un contexte d’inflation élevée.

« Cela va rendre la Banque du Canada nerveuse pour les perspectives d’inflation, au moins suffisamment pour que nous soyons soumis à une autre hausse des taux à la fin d’octobre, probablement d’environ 50 points de base », a prédit M. Guatieri.

Statistique Canada a prévenu que les employeurs continueraient probablement à devoir faire face à des défis de recrutement, alors que de nombreux Canadiens atteignent l’âge de la retraite. En août, 307 000 Canadiens avaient quitté leur emploi pour prendre leur retraite à un moment donné au cours de la dernière année, comparativement à 233 000 un an plus tôt.

Le rapport a également examiné le taux de chômage chez les immigrants arrivés au Canada au cours des cinq dernières années. Ce taux s’est établi à 7,6 %, un taux inférieur à celui de n’importe quel mois d’août depuis que des données comparables sont devenues disponibles, en 2006.

Le rapport a également révélé que le pourcentage de travailleurs cherchant à quitter leur emploi était en augmentation. Selon l’agence fédérale, 11,9 % des employés permanents prévoyaient quitter leur emploi au cours des 12 prochains mois, soit près du double du taux de janvier.

L’enquête sur la population active a également interrogé les travailleurs sur les caractéristiques de l’emploi qu’ils considèrent comme essentielles ou très importantes. Le principal facteur nommé par les répondants était le salaire et les avantages sociaux, 85,4 % d’entre eux le classant comme le facteur le plus important.

Alors que de plus en plus de personnes font un retour au bureau, Statistique Canada a observé que le travail exclusivement à domicile diminuait tandis que la proportion de personnes travaillant de manière hybride augmentait.

Nojoud Al Mallees La Presse Canadienne

L’économie a perdu 40 000 emplois le mois dernier, a indiqué vendredi Statistique Canada dans sa plus récente enquête sur la population active. Les pertes se sont concentrées dans le secteur public.

Le taux de chômage était de 4,9 % en juillet, ce qui représentait son plus faible niveau depuis que des données comparables sont devenues disponibles, en 1976.

L’emploi a diminué en Colombie-Britannique, au Manitoba et en Nouvelle-Écosse, mais il a augmenté au Québec. En plus des 27 000 emplois créés dans la province – tous à temps partiel –, un plus grand nombre de Québécois étaient à la recherche d’un emploi et le taux de chômage a été mesuré à 4,5 %, en hausse de 0,4 point de pourcentage.

Les autres provinces ont enregistré peu de variation.

Le mois d’août était le troisième mois consécutif de pertes d’emplois au Canada. L’économiste Sal Guatieri, de la Banque de Montréal, a estimé que l’économie commençait à montrer une certaine faiblesse après avoir été remarquablement forte au premier semestre.

L’économie se portait très bien jusqu’à il y a quelques mois et elle semble maintenant avoir frappé un nid-de-poule.

Sal Guatieri, économiste à la Banque de Montréal

Selon Statistique Canada, les gains d’emploi dans les services professionnels, scientifiques et techniques ont été contrebalancés par des baisses dans les services d’éducation et la construction.

La Banque CIBC a observé que la perte de 50 000 emplois dans le secteur de l’éducation témoignait probablement de difficultés saisonnières et pourrait s’inverser plus tard.

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines plus tard...
  • Administrateur

Les salaires pourraient augmenter de 4,1 % l’an prochain au Québec

Agence QMI

Mercredi, 21 septembre 2022 14:28

Les employeurs du Québec prévoient des augmentations salariales de 4,1 % en 2023, selon les prévisions de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA). 

• À lire aussi: «Magasiner» un emploi plus payant pour maintenir son niveau de vie malgré l'inflation

• À lire aussi: Cri du cœur de l’industrie hôtelière face à la pénurie de main-d’oeuvre 

Ces prévisions sont légèrement supérieures à celles pour l’ensemble du Canada (3,8 %), a indiqué l’Ordre, ajoutant que la hausse moyenne prévue au Québec «est la plus élevée enregistrée depuis au moins 2008».

Ces prévisions se situent par ailleurs dans la continuité des augmentations salariales réellement accordées en 2022. En effet, selon les derniers sondages éclair provenant des firmes-conseils qui ont participé à l’enquête de CRHA, l’augmentation moyenne des budgets au Québec en 2022 variait entre 3,7 et 4,5 %.

«Les organisations jonglent avec une rareté de main-d’œuvre importante et largement répandue, ce qui continue de pousser les salaires à la hausse. L’inflation importante des derniers mois a également eu des conséquences sur les demandes salariales des travailleurs», a expliqué Manon Poirier, directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, par communiqué mercredi. 

Plus de 3 % pour tous les secteurs d’activité 

Le secteur des technologies de l’information et des communications arrive en tête des augmentations salariales prévues en 2023 (+4,9 %), suivi de près par les services professionnels, scientifiques et techniques (+4,5 %), ainsi que par le secteur de la fabrication (+4,3 %). À l’inverse, des augmentations plus modestes sont prévues dans les administrations publiques (+3,1 %), les services publics (+3,6 %) ainsi que les arts, spectacles et loisirs (+3,6 %). 

Les prévisions salariales pour 2023 ont été élaborées à partir des enquêtes de six cabinets participants et réunissant les attentes d’environ 940 entreprises au Québec et 1900 sur l’ensemble du Canada.

Consciente que les PME n’ont pas toujours la même capacité de payer que les grandes organisations, Manon Poirier recommande à celles qui sont sous pression de miser sur «l’agilité et la flexibilité».

«Ces entreprises peuvent mettre en œuvre des stratégies agiles d’expérience employé qui tiennent compte de leurs réalités. Elles peuvent par exemple miser sur la conciliation travail-vie personnelle, la reconnaissance et s’assurer de donner un sens au travail de leurs équipes», a-t-elle expliqué.

https://www.journaldemontreal.com/2022/09/21/les-salaires-pourraient-augmenter-de-41--lan-prochain-au-quebec

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines plus tard...

Revenu médian des particuliers Surprise, le Québec dépasse l’Ontario

 

PHOTO BRENT LEWIN, ARCHIVES BLOOMBERG

L’avancée spectaculaire des femmes au Québec, notamment grâce au programme de garderies, est l’une des raisons qui expliquent le rattrapage du revenu total moyen des 25-54 ans du Québec, comparé à l’Ontario.

Francis Vailles La Presse

Et si je vous disais que le Québécois type gagne maintenant davantage que son voisin ontarien, me croiriez-vous ? Que le rattrapage souhaité par François Legault est déjà fait, à certains égards ? Sceptique ?

Publié à 6h30

https://www.lapresse.ca/affaires/chroniques/2022-10-01/revenu-median-des-particuliers/surprise-le-quebec-depasse-l-ontario.php

C’est pourtant vrai : le revenu total médian des Québécois excède maintenant celui des Ontariens. Après des années de lente progression, ce revenu médian des particuliers a dépassé celui de nos voisins en 2019 chez les 25-54 ans, ce groupe qui constitue le repère de bien des comparaisons.

Il faut lever notre chapeau aux femmes du Québec, en particulier, qui sont responsables d’une bonne part de ce rattrapage, selon les données de Statistique Canada, basées sur les déclarations de revenus au fédéral. L’année 2020 est la plus récente disponible⁠1.

En 2020, donc, le revenu médian des 25-54 ans a atteint 51 560 $ au Québec, ce qui est près de 3 % de plus que celui des Ontariens. L’écart n’est pas grand, mais il faut savoir qu’il y a 10 ans, ce sont les Ontariens qui faisaient 6 % de plus. Le revenu médian est le point milieu de la distribution des revenus. Il sépare en deux parts égales ceux qui font moins de revenus et ceux qui en font plus.

 

Sous l’angle du revenu médian, les Québécois de toutes les tranches d’âge dépassent les Ontariens et les Britanno-Colombiens, sauf chez les 45 ans et plus et encore davantage chez les 55 ans et plus, où le retard du Québec était de 10 % sur l’Ontario et de près de 7 % sur la Colombie-Britannique en 2020.

Parmi les grandes provinces, l’Alberta continue de dominer : le revenu des 25-54 ans était de 53 750 $ en 2020, soit 4,2 % de plus qu’au Québec. L’avantage albertain était cependant de 26 % il y a 10 ans.

 

L’écart qui persiste chez les 55 ans et plus s’explique par la proportion plus faible des Québécois de cet âge qui travaillent ou, dit autrement, par les retraites hâtives⁠2. Ce n’est pas pour rien qu’à peu près tous les partis ont prévu des mesures pour inciter les travailleurs expérimentés à rester sur le marché du travail.

Le retard pour ces cohortes fait en sorte que pour l’ensemble de la population (les 15 ans et plus), le Québec maintient un léger retard de 1 % pour le revenu médian (40 320 $ au Québec) face à l’Ontario. Ce retard était de 7 % en 2009.

Fini le complexe d’infériorité

Cette comparaison de François Legault avec l’Ontario — la province économiquement la plus semblable –, plusieurs économistes québécois la font depuis très longtemps. À chaque décennie depuis 1960, il en est question dans les budgets du Québec, à divers degrés, ai-je constaté en consultant les archives⁠3.

Pour une raison bien simple, de nos jours : rattraper l’Ontario signifierait que le Québec a inversé le lent déclin économique qui a eu cours depuis les années 1950, que les Québécois ne seraient plus parmi les « pauvres » du Canada, que nous pourrions enfin nous débarrasser de ce complexe d’infériorité de Canadiens français nés pour un petit pain, qui a marqué la génération X, les baby-boomers et les plus vieux, notamment.

Pour se comparer, François Legault, comme bien des économistes, préfère utiliser le produit intérieur brut (PIB) par habitant, qui est le reflet non seulement des revenus des particuliers, mais aussi de toutes les composantes de l’activité économique.

En 2022, le PIB par habitant du Québec est 13,6 % plus bas que celui de l’Ontario, mais il faut savoir que cet écart était de 16,4 % en 2018, est-il indiqué au dernier budget du Québec, et souvent répété par Francois Legault pendant la campagne électorale.

Peu importe l’angle, le rattrapage des Québécois sur les autres provinces canadiennes est manifeste.

Il a débuté il y a plusieurs années, avant l’arrivée de la CAQ au pouvoir.

Merci aux femmes !

Le revenu médian ne dit pas tout. Quand on utilise plutôt le revenu moyen, les Québécois continuent d’avoir un certain retard, mais il est en décroissance constante depuis 2009. Ce signal différent entre le revenu médian et moyen s’explique par le fait que les inégalités de revenus sont plus grandes en Ontario qu’au Québec, entre autres.

Plus précisément, le revenu total moyen des 25-54 ans a été de 61 070 $ en 2020, soit 5 % de moins que les 64 420 $ de l’Ontario. L’écart était de 12 % il y a 10 ans.

 

L’avancée spectaculaire des femmes au Québec, notamment grâce au programme de garderies, est l’une des raisons qui expliquent le rattrapage.

Ainsi, le revenu moyen des Québécoises de 25-54 ans en 2020 (54 490 $) a non seulement rejoint celui des Ontariennes, mais il dépasse maintenant de 1 % celui des Albertaines et de 6 % celui des Britannico-Colombiennes.

De leur côté, les hommes du Québec, dans la même tranche d’âge, ont un revenu moyen de 10 % sous celui de l’Ontario, mais cet écart était de 15 % il y a 10 ans.

La progression des femmes du Québec de 25-54 ans peut être vue sous un autre angle. Aujourd’hui, elles gagnent 83 % du revenu des hommes, contre 74 % en 2009. Ce rapport n’était que de 75 % en Ontario en 2020 et de 67 % en Alberta. Dit autrement, les femmes du Québec ont encore un écart à combler, mais les autres grandes provinces sont en retard d’au moins 10 ans sur le Québec à ce chapitre⁠4.

 

Qu’est-ce qui explique le rattrapage du Québec ? Plusieurs facteurs. En plus de l’avancée des femmes, il y a le dynamisme de nos entrepreneurs, comme l’atteinte de l’équilibre budgétaire, au milieu des années 2010, qui a assaini notre économie.

Difficile de nier que la fin du débat sur l’indépendance ait pu avoir un effet, tant sur l’attrait des investissements et du personnel étrangers que sur le changement d’intérêts des forces vives du Québec. L’effet de la pénurie de main-d’œuvre plus grand au Québec a pu jouer, quoique son impact sur les salaires est somme toute assez récent.

Mais il y a aussi le recul de nos « concurrents » que sont l’Ontario et l’Alberta, qui ont durement subi les crises financière et pétrolière de 2008 et de 2014, respectivement. Soyons avertis : leur retour en force pourrait rendre la tâche plus difficile au Québec au cours des prochaines années.

1. Les transferts gouvernementaux durant l’année pandémique ont fait grimper le revenu médian et moyen de 2020 par rapport à 2019, mais les écarts avec les autres provinces sont restés semblables, selon les données de Statistique Canada.

2. Au Québec, le taux d’emploi des 55 ans et plus est de 32 %, contre 35 % en Ontario et 38 % en Alberta. En comparaison, le taux d’emploi des 25-54 ans est de 86,5 % au Québec, un sommet au Canada.

3. Consultez les archives des budgets du Québec

4. Ce rapport du revenu femme/homme ne tient pas compte de la nature de l’emploi (santé, sciences, tourisme, etc.) ni du nombre d’heures travaillées. Si on en tenait compte, l’écart serait réduit, mais sans être comblé.

  • Like 1
  • Thanks 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 2 heures, acpnc a dit :

Revenu médian des particuliers Surprise, le Québec dépasse l’Ontario

Encore beaucoup de rattrapage à faire côté salaire. Par exemple à Gatineau, difficile de retenir les infirmières et techniciens du réseau publique de la santé vu les salaires plus élevés payé à Ottawa pour un travail semblable. En fait, il semble que la majorité des travailleurs du secteur publique et parapublique provincial québécois sont moins bien payés que leurs homologues ontariens.

Ceci étant dit, bonne nouvelle et oui, merci à Pauline Marois!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 4 heures, Lappy a dit :

Encore beaucoup de rattrapage à faire côté salaire. Par exemple à Gatineau, difficile de retenir les infirmières et techniciens du réseau publique de la santé vu les salaires plus élevés payé à Ottawa pour un travail semblable. En fait, il semble que la majorité des travailleurs du secteur publique et parapublique provincial québécois sont moins bien payés que leurs homologues ontariens.

Ceci étant dit, bonne nouvelle et oui, merci à Pauline Marois!

C'est exact.  Il faut aussi voir mon commentaire ci-dessous sur un extrait de  l'article cité par @acpnc.

Il y a 6 heures, acpnc a dit :

Revenu médian des particuliers Surprise, le Québec dépasse l’Ontario

 

PHOTO BRENT LEWIN, ARCHIVES BLOOMBERG

L’avancée spectaculaire des femmes au Québec, notamment grâce au programme de garderies, est l’une des raisons qui expliquent le rattrapage du revenu total moyen des 25-54 ans du Québec, comparé à l’Ontario.

Francis Vailles La Presse

Et si je vous disais que le Québécois type gagne maintenant davantage que son voisin ontarien, me croiriez-vous ? Que le rattrapage souhaité par François Legault est déjà fait, à certains égards ? Sceptique ?

Publié à 6h30

https://www.lapresse.ca/affaires/chroniques/2022-10-01/revenu-median-des-particuliers/surprise-le-quebec-depasse-l-ontario.php

C’est pourtant vrai : le revenu total médian des Québécois excède maintenant celui des Ontariens. Après des années de lente progression, ce revenu médian des particuliers a dépassé celui de nos voisins en 2019 chez les 25-54 ans, ce groupe qui constitue le repère de bien des comparaisons.

Le titre de l'article mentionne bien le revenu médian, mais l'auteur semble ne pas faire de distinction entre "revenu moyen" (terme qu'il emploie au premier paragraphe), et "revenu médian" (terme qu'il reprend par la suite).

J'ai déjà expliqué la différence entre ces deux indices.  Aucun des deux n'est parfait, aucun des deux ne parvient à capturer adéquatement la réalité dans sa totalité.  Le "revenu moyen" est typiquement gonflé par les revenus des plus riches, tandis que le "revenu médian" se contente d'observer le revenu de l'individu qui se trouve au beau milieu de la distribution (la moitié gagne moins, l'autre moitié gagne plus).   

Dans pratiquement tous les cas observés (dans tous les pays, toutes les provinces, toutes les circonscriptions électorales etc.) vous verrez que le revenu moyen est plus élevé que le revenu médian  -- ce qui ne doit pas nous surprendre.  Si comme dans l'article on s'affaire à comparer les données pour le Québec et l'Ontario, ce qui ressort incontestablement c'est la progression québécoise.  Mais une analyse plus poussée (qu'on n'a pas ici) devrait commencer par montrer la distribution du revenu par tranches (déciles); ce qui a pu (à vérifier) contribuer à abaisser (relativement) le score ontarien pour le revenu médian est (serait) un accroissement plus élevé (ou une diminution moindre) de la proportion d'individus se situant dans les tranches inférieures  -- autrement dit les bas salaires.   Ensuite, pour approfondir encore plus l'analyse, il faudrait découvrir où (dans quelles catégories d'emplois) la croissance ontarienne a été la plus forte dernièrement; si c'est dans les occupations mal rémunérées, ça pèserait lourd dans la courbe de distribution: les très riches et les personnes à revenus moyens ne seraient pas disparus pour autant; c'est juste qu'il y aurait plus de "pauvres".  Au Québec, le mouvement serait allé dans le sens contraire, notamment parce que la pénurie de main-d'œuvre, plus aigue, aurait eu tendance à faire diminuer les emplois mal rémunérés.

Dernier point:  si on voulait vraiment mesurer l'impact des garderies d'enfants plus accessibles et moins coûteuses au Québec, on devrait plutôt considérer les revenus des ménages, pas ceux des individus.       

  • Like 1
  • Thanks 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Vous avez collé du contenu avec mise en forme.   Supprimer la mise en forme

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.




×
×
  • Créer...