Normand Hamel Posté(e) 21 juin 2019 Auteur Partager Posté(e) 21 juin 2019 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Né entre les rapides Posté(e) 22 juin 2019 Partager Posté(e) 22 juin 2019 D'accord avec les dernières interventions positives-- @Faitlemou, @Normand Hamel etc. Je voudrais simplement noter que même si le Gouvernement du Québec enregistrait un surplus budgétaire supérieur au montant reçu du Gouvernement fédéral à titre de péréquation, celle-ci ne disparaîtrait pas automatiquement, en vertu des règles actuelles. Le calcul (plutôt compliqué) de ce montant repose essentiellement sur une comparaisons des capacités fiscales des provinces, compte tenu de leur population --i.e. les revenus qui découleraient d'une ponction fiscale identique. Quand (ou si) le Québec rejoint la moyenne canadienne, il cessera de bénéficier de la péréquation. Par contre, le calcul ne tient pas compte de la qualité/générosité des programmes --ceux-ci sont à la discrétion des provinces. Le Québec profite présentement de la péréquation parce que sa capacité fiscale est inférieure à la moyenne. Le fait qu'il enregistre des surplus budgétaires substantiels peut s'expliquer surtout par une ponction fiscale supérieure à la moyenne, combinée avec une croissance plus rapide des revenus, associée à une croissance économique accélérée. Naguère, on avait "déjà" un fardeau fiscal plus élevé, mais il s'appliquait à une capacité trop faible. Le véritable tour de force fut d'abord de ralentir la croissance des dépenses --ce qui diminua le déficit, avec pour effet d'augmenter la confiance, elle-même porteuse d'une plus forte croissance économique, jusqu'au point où on enregistre maintenant des surplus budgétaires! C'est un "cercle virtueux", encore mieux récompensé par une cote de crédit relevée qui diminue le poids du service de la dette. La question qui se pose maintenant est: que fait-on de ces surplus? D'abord, jouer de prudence, car (comme l'a souligné Normand Hamel), ces surplus sont (au moins en partie je pense) d'origine conjoncturelle. Ensuite, avec le reste (surplus structurel), on a le choix entre 1) réduire le fardeau fiscal, encore très élevé; ou 2) accroître les dépenses (dans les secteurs où les besoins sont les plus criants); ou 3) réduire le montant de la dette accumulée; ou 4) une combinaison des trois premiers. A moyen terme, il y a une ombre au tableau qui persiste: le vieillissement plus rapide de la population québécoise: ceci n'est pas sans conséquences, ni pour la croissance économique (et les recettes fiscales qui en découlent), ni pour les dépenses (dont certaines, notamment en santé, sont fortement corrélées avec l'âge). Les choix d'aujourd'hui et de demain doivent tenir compte de cet après-demain. 3 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Normand Hamel Posté(e) 22 juin 2019 Auteur Partager Posté(e) 22 juin 2019 Il y a 2 heures, Né entre les rapides a dit : La question qui se pose maintenant est: que fait-on de ces surplus? ...on a le choix entre 1) réduire le fardeau fiscal, encore très élevé; ou 2) accroître les dépenses (dans les secteurs où les besoins sont les plus criants); ou 3) réduire le montant de la dette accumulée. Je crois que le priorités actuelles du gouvernement sont dans l'ordre suivant: 1- Augmenter les dépenses (principalement en éducation et en santé) 2- Réduire la dette (au moins en pourcentage du PIB sinon en nombres absolus) 3- Réduire le fardeau fiscal (la dernière année avant les élections) Il y a 2 heures, Né entre les rapides a dit : A moyen terme, il y a une ombre au tableau qui persiste: le vieillissement plus rapide de la population québécoise Je crois que celle-ci sera compensée éventuellement, et même assez rapidement, par l'immigration qui sera dorénavant davantage axée sur l'arrimage des compétences des immigrés avec celles demandées par les entreprises. Avec la nouvelle loi qui vient d'être adoptée les candidats ayant déjà été sélectionnés par un employeur passeront devant les autres. Même si à court terme le nombre total d'immigrants sera réduit un plus grand pourcentage d'entre eux arrivera au pays avec un emploi en poche et pourra ainsi s'intégrer immédiatement à sa société d'accueil. Pour ce qui est de l'impact du vieillissement de la population sur le sytème de santé il faudra s'assurer d'en augmenter rapidement l'efficacité afin de réduire les coûts. D'où l'empressement du nouveau gouvernement à vouloir réduire les salaires des médecins spécialistes qui gagnent maintenant davantage que ceux de l'Ontario alors que tous les autres postes gagnent moins. Il faudra aussi augmenter la part des soins à domicile. Cela dit, récemment il y a eu deux avancés majeures: on a donné aux infirmières certaines tâches réservées aux médecins et on a fait de même avec les pharmaciens. Il y a 2 heures, Né entre les rapides a dit : Le véritable tour de force fut d'abord de ralentir la croissance des dépenses -- ce qui diminua le déficit, avec pour effet d'augmenter la confiance, elle-même porteuse d'une plus forte croissance économique, jusqu'au point où on enregistre maintenant des surplus budgétaires! C'est un "cercle virtueux", encore mieux récompensé par une cote de crédit relevée qui diminue le poids du service de la dette. Oui il s'agit bien d'un tour de force et aujourd'hui nous en récoltons les fruits. Quant on pense que ces efforts remontent au gouvernement Bouchard, et même à celui de René Lévesque, qui se sont tous deux retrouvés avec des déficits importants qui étaient en partie attribuables au départ massif des angryphones vers l'Ontario et au ralentissement de l'économie que cela a engendré, sans parler du refroidissement des investisseurs liée aux incertitudes politiques. Ce fut une période longue et pénible! But it's all over now. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chris1989 Posté(e) 22 juin 2019 Partager Posté(e) 22 juin 2019 LOL and we got rid of Leitao 2 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ToxiK Posté(e) 22 juin 2019 Partager Posté(e) 22 juin 2019 il y a 55 minutes, Chris1989 a dit : LOL and we got rid of Leitao Getting rid of Leitao was collateral damage. 1 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ToxiK Posté(e) 22 juin 2019 Partager Posté(e) 22 juin 2019 Il y a 3 heures, Normand Hamel a dit : Je crois que le priorités actuelles du gouvernement sont dans l'ordre suivant: 1- Augmenter les dépenses (principalement en éducation et en santé) 2- Réduire la dette (au moins en pourcentage du PIB sinon en nombres absolus) 3- Réduire le fardeau fiscal (la dernière année avant les élections) À tes priorités, j'en ajouterais deux (dans aucun ordre particulier): 1) Investir dans les infrastructures, principalement en TEC et l'électrification des transports. De tels investissements ont plusieurs avantages: -Améliorer l'efficacité de la mobilité. -Réduire les importations de pétrole (des milliards de $ sortent du Québec pour du pétrole, il serait préférable que ces sommes soient dirigées vers Hydro-Québec). -Nous permettre d'atteindre nos objectifs de diminution des GES. En prime, avoir moins de pollution augmente la qualité de vie et réduit les frais de santé. -Avoir de meilleurs accès aux TEC pourrait pousser plusieurs ménages à se débarrasser de leur deuxième voiture, ce qui leur occasionnera des économies et déplacera des emplois des fabricants automobiles (ce que nous n'avons pas au Québec) vers les sociétés de TEC locales. 2) L'autre chantier prioritaire est d'augmenter la productivité au Québec. Dans le secteur privé, bien sûr, mais aussi au gouvernement. L'organisation du travail y est souvent mauvaise, les technologies désuètes (depuis longtemps dans certains cas) et les innovations découragées par la bureaucratie, les syndicats, les structures et dans bien des cas les gestionnaires eux-mêmes. Nous sommes en pénurie de main-d'oeuvre, l'occasion serait belle d'améliorer l'efficacité de l'État pour pouvoir libérer de la main-d'oeuvre hautement requise dans le privé tout en faisant des économies qui amélioreront encore plus le bilan du gouvernement. 2 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Normand Hamel Posté(e) 22 juin 2019 Auteur Partager Posté(e) 22 juin 2019 Il y a 10 heures, ToxiK a dit : 1) Investir dans les infrastructures, principalement en TEC et l'électrification des transports. Le seul parti qui avait un programme sérieux concernant l'électrification des transports est le Parti Québécois, mais ils ne sont pas restés suffisamment longtemps au pouvoir pour mettre leur programme à exécution. Le PLQ a pour sa part encouragé les entreprises québécoises qui oeuvrent dans le domaine des véhicules électriques, comme Lion par exemple, à prendre de l'expansion. Tant qu'au gouvernement actuel il continue dans la même direction et ira sans doute encore plus loin car François Legault est conscient plus que quiconque de l'importance d'investir en recherche scientifique et en technologie. On n'a qu'à lire son livre Cap sur un Québec gagnant pour s'en convaincre. Il y a 10 heures, ToxiK a dit : 2) L'autre chantier prioritaire est d'augmenter la productivité au Québec. Le PLQ a pris quelques initiatives à ce chapitre afin d'améliorer la performance des entreprises québécoises. Et pour ce qui est du gouvernement actuel il poursuit dans la même direction mais offre en plus une assistance directe aux entreprises afin de les aider à moderniser leurs équipements dans le but de les rendre plus productives tout en réduisant leurs besoins en main d'oeuvre. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Malek Posté(e) 22 juin 2019 Partager Posté(e) 22 juin 2019 Voici ma shopping list: 1) 25% aux infrastructures TEC et routières 2) 50% réduction du fardeau fiscal énorme pour les particuliers. 3) 25% dépense en éducation et R&D. Le point 2 est hyper important puisqu’on l’oubli mais les citoyens du Québec sont les plus taxés en Amérique et de loin. Aujourd'hui, j’ai passé la journée à Marseille ou j’ai vu les manifs gilets jaunes.... tout cela a commencé après une x ieme hausse des taxes aux citoyens qui sont déjà hyper taxés. Au Québec, je ne crois pas qu’on est si loin de la limite qui risque de tout faire basculer. Il faut donner du lest et l’occasion est parfaite de le faire. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Normand Hamel Posté(e) 22 juin 2019 Auteur C’est un message populaire. Partager Posté(e) 22 juin 2019 Il y a 11 heures, Chris1989 a dit : LOL and we got rid of Leitao Le problème du PLQ c'est qu'ils n'étaient que trois députés avec un profil économique: 1- Carlos Leitão a été chef économiste de Valeurs mobilières à la Banque Laurentienne après avoir passé 20 ans à la Banque Royale. Il s'agit certes d'une grosse perte mais il a été remplacé par Éric Girard, un ancien VP de la Banque Nationale. Ce dernier vient d'ailleurs de convaincre DBRS d'améliorer la cote de crédit du Québec. Depuis son arrivée la croissance du Québec se poursuit et les finances de l'État continuent de s'améliorer de jour en jour. Sa priorité est de réduire la dette du Québec devant l'imminence d'une récession. 2- Jacques Daoust est celui qui a sauvé Bombardier. Il avait beaucoup d'expérience dans le milieu des affaires mais hélas il est décédé peu de temps après avoir pris sa retraite. C'est Pierre Fitzgibbon qui aujourd'hui le remplace à l'Économie. Ce dernier est un homme d'affaires aguerri dont on ne retrouve plus aucun équivalent aujourd'hui au PLQ. 3- Martin Coiteux est celui qui porte l'odieux des coupures insensées que le précédent gouvernement a effectuées en éducation (et en santé). François Legault quant à lui avait refusé de faire la même chose (à la demande de Bernard Landry) lorsqu'il était ministre de l'Éducation. C'est Christian Dubé qui remplace Coiteux au Trésor. Dubé est un homme d'affaires qui a connu beaucoup de succès et il était VP à la Caisse de dépôt lorsque Legault est allé le chercher. Entre autres il a amené la Caisse à réaliser le REM. Outre Carlos Leitão il ne reste pratiquement plus personne au PLQ avec un profil économique. S'ils étaient 3 au PLQ ils sont au moins 30 dans le gouvernement actuel! Hélas peu de gens semblent être conscient de cette réalité. Le fait est que le PLQ était un parti de médecins. Tellement qu'ils se sont accordé des hausses de salaire faramineuses qui place aujourd'hui le Québec loin devant l'Ontario pour ce qui est de la rémunération des médecins spécialistes. Et comme par hasard le PM était un chirurgien du cerveau et le ministre de la Santé un anesthésiste: le Québec s'est fait manipuler le cerveau pendant qu'il était sous anesthésie générale! Le gouvernement actuel compte d'ailleurs récupérer une somme de 1 milliard de dollars auprès de leur fédération. Et dire que pendant ce temps-là ils coupaient en éducation et dans les CLSC! Il s'agit selon moi de l'un des plus grands scandales de l'histoire récente du Québec. Aujourd'hui malgré la bonne performance de l'économie québécoise j'ai honte d'avoir voté pour eux aux dernières élections. Il reste certes des gens de valeur au PLQ mais peu d'entre eux sont des gens d'affaires qui comprennent les enjeux actuels. En attendant qu'ils se reconstruisent comme parti le gouvernement actuel est de loin le plus économique de l'histoire du Québec. 6 1 Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Malek Posté(e) 23 juin 2019 Partager Posté(e) 23 juin 2019 Belle analyse! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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