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Normand Hamel

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Tout ce qui a été posté par Normand Hamel

  1. Anyone noticed the Eiffel Tower in the background?
  2. L’évolution de Québec inc. Québec inc. a largement évolué depuis la Révolution tranquille. Les entreprises se sont multipliées, et l’approche des entrepreneurs québécois n’est plus la même. Richard Dufour - La Presse « Quand j’étudiais à l’Université Laval au tournant des années 1970, il fallait se rendre à l’Université McGill le samedi pour voir les emplois offerts parce que les grands employeurs n’annonçaient pas dans les universités francophones. » Michel Nadeau n’a pas de difficulté à replonger dans ses souvenirs pour se rappeler à quel point les temps ont changé. « Le thème du rattrapage des francophones dans l’économie a été l’élément dominant dans ma vie et ma carrière », lance l’ex-directeur général de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques et ex-numéro deux de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Éditorialiste et responsable des pages économiques du journal Le Devoir dans les années 1970 et 1980, il était bien placé pour saisir l’ampleur du défi à relever par les entrepreneurs québécois. Quand j’étais au Devoir, la blague à Toronto était que le Québec finance des dépanneurs. Perrette et le pot au lait s’en vont en Bourse. Il y avait le plus grand mépris et dédain pour Couche-Tard. - Michel Nadeau, directeur général de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques En matière de revenus, Alimentation Couche-Tard est aujourd’hui la plus importante entreprise au Canada, devant la Banque Royale et d’autres grandes organisations. Le chiffre d’affaires de Couche-Tard a dépassé les 54 milliards US durant l’exercice financier 2020. « L’état d’esprit a beaucoup évolué au fil des années et Québec inc. a changé », dit Chris Arsenault, associé fondateur chez iNovia, société montréalaise de capital de risque. « L’expression Québec inc. ne reflète plus ce qu’elle reflétait. « Auparavant, on avait besoin d’un Québec inc. pour se protéger. C’était une question de contrôle pour ne pas perdre le contrôle de nos entreprises. » Aujourd’hui, Québec inc., c’est l’ambition des entrepreneurs, ajoute Chris Arsenault. « Ils ont l’opportunité de bâtir des entreprises mondiales à partir d’ici. » Chris Arsenault ne pense pas à Cascades, Cogeco, CGI, etc. lorsqu’il pense à Québec inc. Il pense plutôt à Lightspeed, Hopper et AlayaCare. À des entreprises qui auraient pu être vendues à des investisseurs étrangers, mais qui ont décidé de poursuivre ici leur ascension avec des ambitions mondiales. Apprendre à gérer « Le défi de Québec inc. au début était d’être maîtres chez nous et de détenir nos propres leviers », dit le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc. « Il y a eu des efforts inouïs dans les années 1960 et 1970 pour permettre aux francophones d’apprendre à gérer, lance Michel Nadeau. On a géré Expo 67, les Jeux olympiques de 76, le métro de Montréal, etc. », dit-il. « À la fin des années 1950, le Québec était un des endroits où le taux d’analphabétisme était le plus élevé. Le système scolaire et les hôpitaux étaient contrôlés par les communautés religieuses. L’État était balbutiant. Duplessis ne voulait pas dépenser. Les Québécois ne géraient rien », ajoute Michel Nadeau. Les années 1960 ont mené à la création d’organismes comme la Caisse de dépôt et placement, la Société générale de financement et d’autres, parce qu’on voulait apprendre à gérer de grandes organisations et parce que les anglophones ne nous donnaient pas suffisamment de place pour le faire, soutient Michel Nadeau. La mise en place par Jacques Parizeau du régime d’épargne-actions, à la fin des années 1970, a renforcé plusieurs de nos fleurons et contribué à en créer des nouveaux, ajoute Michel Leblanc. C’était la rencontre entre les besoins de Québec inc. et la volonté politique de créer des champions québécois. Progressivement, Québec inc. est devenu fort de lui-même et a eu moins besoin de soutien gouvernemental pour avoir accès à du financement. - Michel Leblanc, président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, à propos de la mise en place du régime d’épargne-actions La Caisse de dépôt a ensuite joué un rôle plus important. « Parce que nos entreprises grandissaient, elles devenaient plus intéressantes pour la Caisse », dit Michel Leblanc. « On a appris à gérer, dit Michel Nadeau. Des entreprises publiques d’abord. Des coopératives ensuite. Et finalement, il y a eu des entreprises comme Bombardier. Oui, Bombardier a changé. Mais à un moment, c’était le troisième fabricant d’avions au monde et le deuxième fabricant de trains et de matériel ferroviaire avec Alstom », souligne-t-il. « On a aujourd’hui des firmes de génie-conseil qui se battent dans des marchés hyper concurrentiels. La moitié du show-business à Las Vegas est contrôlée par des firmes québécoises. On a réussi dans des milieux extrêmement compétitifs. Alors que nos amis de Toronto brassaient des affaires sur le marché canadien, on est allés au sud et on s’est battus dans plusieurs secteurs pour rattraper le temps perdu », affirme Michel Nadeau. Crédit aux entrepreneurs Si, au Québec, il y a autant d’acteurs mondiaux comme CAE, WSP, SNC-Lavalin, Alimentation Couche-Tard, Bombardier et d’autres, le crédit revient aux entrepreneurs québécois, selon le professeur Karl Moore, de l’Université McGill. Une partie de l’explication, à son avis, vient du fait que pour espérer donner de l’expansion à une entreprise, travailler en anglais est nécessaire. « Les entrepreneurs francophones doivent travailler dans une langue seconde, dans une autre culture. Alors que les anglophones brassent des affaires au Canada et aux États-Unis sans devoir penser à le faire dans une autre culture, les Québécois doivent avoir une vision plus large du monde. Un Québécois doit immédiatement penser à une autre culture alors qu’un Ontarien n’a pas à le faire », dit-il. Le professeur n’hésite pas à faire un lien avec la Révolution tranquille. « En raison de la situation qui prévalait avant les années 1960, les Québécois ont un sentiment de vouloir faire quelque chose de plus gros, ce qui leur donne plus de courage pour affronter le monde. » Pour Monique Leroux, ex-présidente du Mouvement Desjardins, Québec inc. n’est pas seulement de belles entreprises comme CGI, par exemple. Le Québec est fort bien positionné pour se projeter dans l’après-crise parce qu’on a un écosystème financier plus structuré que ce qu’on peut retrouver ailleurs au pays. - Monique Leroux, ex-présidente du Mouvement Desjardins « Vous ne retrouvez pas ce même niveau de collaboration ailleurs au Canada. On a su développer un écosystème incluant le capital-risque, les caisses de retraite, etc. », précise-t-elle. « Quand on regarde une ville comme Montréal qui a trois institutions financières avec 400 milliards d’actifs, on réalise qu’on ne trouve pas ça à plusieurs endroits en Amérique du Nord », souligne Michel Nadeau, directeur général de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques. Une nouvelle catégorie Au début, Québec inc., c’était une nouvelle catégorie de patrons, d’employeurs, de propriétaires francophones, dit Michel Leblanc, président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. « Ces noms-là sont parfois aujourd’hui les pères de certaines personnes qu’on connaît bien : Rémi Marcoux, Pierre Péladeau, Hervé Pomerleau, Marcel Dutil, et même Paul Desmarais sr, qui était un Franco-Ontarien. » À ses yeux, ça représentait également une nouvelle catégorie de décideurs francophones qui créent des entreprises et deviennent de grands employeurs ayant des retombées sur l’avancement de toute une classe de travailleurs francophones, qui deviendront des gestionnaires et de hauts dirigeants d’entreprises. « Ça permet à la fin du XXe siècle de tirer vers le haut un paquet de compétences francophones qui n’avaient pas cette possibilité-là auparavant », dit Michel Leblanc. Au tournant des années 2000, Québec inc. changera pour devenir beaucoup plus international. « C’est Jean Coutu qui veut prendre de l’expansion aux États-Unis, CGI qui s’étend à l’international et la Banque Nationale qui veut sortir du Québec », raconte Michel Leblanc. « On a alors toute une nouvelle catégorie d’entrepreneurs du Québec qui contribuent à façonner une vision internationale de notre économie. Aujourd’hui, on a un Québec inc. renouvelé avec de jeunes entrepreneurs qui sont à la tête d’entreprises dans des secteurs où on n’était pas présents avant. » Viser l’international Dans bien des cas, dit-il, ce sont des gens qui sentent moins le besoin d’être visibles ici, mais qui voudraient percer à l’international. « On a des jeunes qui partent des entreprises et qui veulent aller rapidement à l’international. Ça ne veut pas dire qu’ils ne sont pas influents sur le territoire québécois, mais ce sont des gens plus axés vers la conquête de marchés et qui veulent s’assurer que les accords de libre-échange sont conclus, mais en même temps que notre propriété intellectuelle est protégée », poursuit Michel Leblanc. « Donc des gens aujourd’hui qui aident à définir des politiques publiques, qui aident à positionner des enjeux de société, qui sont dans des entreprises souvent plus petites, mais à la fine pointe. » Pour Michel Leblanc, un entrepreneur comme Éric Fournier, de Moment Factory, est quelqu’un qui en mène large quand vient le temps de réfléchir à l’innovation au Québec. « Même chose avec Louis Têtu, chez Coveo, à Québec, dans le domaine de l’intelligence artificielle. » Le prochain défi de Québec inc., selon lui, est de bien se positionner dans les nouveaux créneaux porteurs en nouvelles technologies. Des avantages fantastiques Un des avantages fantastiques du Québec, selon Monique Leroux, est sa compétence dans les technologies propres. « On a l’immense avantage d’avoir Hydro-Québec pour bâtir l’écosystème le plus robuste au pays, voire en Amérique du Nord. On a aussi des ressources naturelles substantielles et une dimension technologie numérique distinctive avec l’intelligence artificielle, notamment. On a plusieurs pôles d’expertise et de leadership et des institutions qui prennent le volet ESG [environnement, social et de gouvernance] non pas comme une contrainte, mais comme un levier de développement. C’est la prochaine étape du prochain Québec inc. », dit Monique Leroux, ex-présidente du Mouvement Desjardins. « On peut prendre le leadership et faire un pas en avant encore plus structurant pour le Québec. On a cette possibilité devant nous. Je suis très optimiste pour le futur », dit Monique Leroux. « En 1960, 70 % des patrons étaient anglophones au Québec. Aujourd’hui, 70 % des patrons sont francophones. On a réussi à changer la situation et à faire un rattrapage extraordinaire », dit Michel Nadeau, directeur général de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques. « On a pas mal réussi 60 ans plus tard. On a comblé le retard qu’on avait avec d’autres provinces canadiennes », dit-il. L’importance de la Révolution tranquille Un autre volet important est celui de la Révolution tranquille et de l’éducation. « Vous ne pouvez pas vous poser comme un leader sans avoir avec vous une dimension humaine d’employés, de collaborateurs et d’entrepreneurs qui s’appuient sur un système d’éducation robuste », dit Monique Leroux. N’eût été la Révolution tranquille et les décisions ayant permis aux Québécois de bénéficier d’un système d’éducation accessible et de « très bonne qualité », Québec inc. ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui, croit-elle. « C’est une condition fondamentale pour appuyer la croissance de Québec inc. », dit Monique Leroux. « Sans cela, je sais que je n’aurais jamais pu faire le parcours que j’ai fait. » Québec inc. est aujourd’hui plus inclusif avec les immigrants et les anglophones, affirme le professeur Karl Moore. « L’ADN a changé », dit-il en faisant remarquer qu’il y a une meilleure cohésion dans le milieu des affaires au Québec que dans le reste du pays. On sent les gens plus unis ici. - Karl Moore, professeur agrégé à l’Université McGill Un lien direct avec la société distincte, dit-il. « Par Québec inc., on voulait dire que tout le Québec se met ensemble. Tout le monde ensemble pour bâtir des grandes compagnies et des grandes organisations tant dans le secteur public, coopératif, communautaire que privé. C’est un succès exceptionnel qui mérite d’être raconté », dit Michel Nadeau. « Les jeunes doivent savoir que les entreprises québécoises qui rayonnent à l’étranger aujourd’hui, ce n’est pas quelque chose qui est arrivé tout seul. La génération des baby-boomers et les autres qui ont suivi se sont relevé les manches pour bâtir de grandes organisations. Les Québécois n’ont pas à rougir de leur place », affirme M. Nadeau. https://www.lapresse.ca/affaires/2021-06-25/entrepreneuriat/l-evolution-de-quebec-inc.php
  3. Le portrait des finances publiques du Québec s'embellit pour 2020-2021 La reprise économique « plus forte que prévu » au Québec et des dépenses plus faibles améliorent les prévisions budgétaires du gouvernement Legault pour la dernière année financière. Le déficit estimé est maintenant de 10 milliards de dollars en 2020-2021, a annoncé mercredi le ministre des Finances, Eric Girard. Le déficit est donc moins élevé de 2 milliards de dollars par rapport à la précédente estimation de 12 milliards, dévoilée à la fin mai. Lors du dépôt du budget, en mars, le déficit prévu était de 15 milliards. Dans un communiqué, le gouvernement affirme que les aides gouvernementales d’urgence lui ont permis de percevoir davantage d’impôt des sociétés en soutenant leurs bénéfices. De plus, la croissance vigoureuse des ventes au détail et des mises en chantier au premier trimestre de 2021 s’est reflétée favorablement sur les revenus provenant des taxes à la consommation, ajoute Québec. Résultat : une augmentation de 1,4 % du PIB réel au premier trimestre 2021 par rapport au dernier trimestre de 2020, alors que le budget de mars dernier prévoyait plutôt un recul. Les revenus autonomes du gouvernement ont crû de 967 millions de dollars. Québec ajoute que les dépenses de portefeuilles ont également diminué de 1,8 milliard de dollars, parce que les besoins sont moins importants que prévu. Le gouvernement rappelle avoir investi 13,4 milliards pour soutenir l’économie et le système de santé au cours de l’année. Il faut se rappeler que cette année, les dépenses totales devaient être en hausse de 15 %, a indiqué le ministre Girard, en entrevue à Zone économie. Il y a eu des efforts extrêmement importants pour faire face à la pandémie, soutenir les Québécois... Donc, plus de dépenses projetées amènent la possibilité que l'on ait moins de dépenses réalisées. Théoriquement, le gouvernement du Québec a une moyenne annuelle de 2 milliards en dépenses non réalisées. Le ministre Girard affirme également que les économistes du secteur privé prévoient une croissance d'environ 6 % de l'économie québécoise, soit plus d'un point de pourcentage au-delà des 4 % et des poussières indiqués dans le plus récent budget du gouvernement Legault. Et si le détenteur des cordons de la bourse reconnaît que cette embellie pourrait effectivement avoir un impact positif sur le déficit budgétaire et le retour, à terme, au déficit zéro, il soutient qu' il faut faire attention : on parle de quatrième vague, de nécessité d'accélérer la vaccination. C'est tôt, dans le processus., Il affirme que le moment n'est pas encore venu de réviser les prévisions pour l'exercice financier 2021-2022. Ce qui est vraiment important, c'est le déficit structurel, que nous avons estimé à 6,5 milliards; il va falloir réviser ce chiffre-là à l'automne. - Eric Girard, ministre des Finances du Québec M. Girard a également réitéré que la sécurité sanitaire est nécessaire pour la croissance économique. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1804082/le-portrait-des-finances-publiques-du-quebec-sembellit-pour-2020-2021
  4. Le PIB du Québec en hausse Le PIB du Québec a continué à reprendre du poil de la bête, l’hiver dernier, en étant porté par une hausse des investissements et une baisse des importations. Le premier trimestre de 2021 s’est conclu avec une hausse de 1,4% du PIB réel aux prix du marché, a évalué l’Institut de la statistique dans un rapport dévoilé mercredi. Ce taux, égal à celui de l’ensemble du Canada, représente une croissance de l’économie de 5,9% en taux annualisé. Ce faisant, le Québec a continué à reprendre le dessus, économiquement parlant, après la crise de la pandémie, et ce, malgré que les trois premiers mois de l’année se sont amorcés en pleine deuxième vague, en janvier, suivis du début de la troisième à la fin mars. Après avoir enregistré des contractions de 3,1%, puis de 11,6% lors du premier et du second trimestre de 2020, l’économie est repartie à la hausse dans la Belle Province, avec des gains de 12,3% et 1,6% lors des troisième et quatrième trimestres. Cette hausse devrait se poursuivre alors que le déconfinement et la vaccination se poursuivent à bon train en Occident. Cette croissance s’explique en bonne partie par un bond de 1% de la demande intérieure, elle-même portée par une hausse de 3,5% des investissements des entreprises au premier trimestre de 2021. Par contre, les dépenses des ménages, elles, ont légèrement fléchi de 0,2%, en raison d’une baisse des achats de biens durables. Par ailleurs, les exportations de biens et services ont augmenté de 0,9%, une bonne posture renforcée par une baisse de 0,4% des importations. Le commerce interprovincial explique majoritairement cette amélioration sur le front commercial. https://www.tvanouvelles.ca/2021/06/23/le-pib-du-quebec-en-hausse-1
  5. C'est la même chose en recherche médicale, selon Gary Kobinger.
  6. QUATRE MEMBRES DU CORPS PROFESSORAL DE MILA PARMI LES CHERCHEURS EN IA LES PLUS INFLUENTS AU CANADA ET AU MONDE Trois professeurs universitaires de Mila, Joëlle Pineau (McGill), Jian Tang (HEC Montréal) et Aaron Courville (UdeM), ainsi que Yoshua Bengio (UdeM), fondateur et directeur scientifique de Mila, ont été nommés sur la liste AI 2000 Most Influential Scholars des chercheurs les plus influents en intelligence artificielle par le service web AMiner. La liste annuelle AI 2000 a été publiée par l’équipe d’AMiner sortant de l’Université de Tsinghua, à Pékin, en Chine, le 18 mai dernier. Elle met en évidence les chercheurs ayant une influence considérable et une contribution durable selon des mesures précises qui couvrent les dix dernières années de recherche dans 20 domaines relatifs à l’intelligence artificielle (IA). Yoshua Bengio, professeur titulaire au Département d’informatique et de recherche opérationnelle (DIRO) de l’Université de Montréal, est le seul chercheur au monde à être parmi les meilleurs dans cinq domaines de l’IA : Apprentissage automatique – 2e au Canada et 6e au monde Traitement automatique des langues – 1er au Canada et 9e au monde AAAI / IJCAI – 1er au Canada et 15e au monde Vision par ordinateur – 1er au Canada et 31e au monde Reconnaissance de la parole – 3e au Canada et 32e au monde Aux côtés du professeur Bengio, les professeurs Tang et Courville rejoignent cinq autres éminents chercheurs canadiens en IA qui figurent deux fois ou plus dans différentes sections de la liste. Jian Tang, Professeur adjoint au Département de sciences de la décision à HEC Montréal : Collecte d’information et recommandation – 1er au Canada et 5e au monde Extraction de données – 1er au Canada et 42e au monde Aaron Courville, Professeur adjoint au DIRO de l’UdeM : AAAI / IJCAI – 4e au Canada et 52e au monde Apprentissage automatique – 5e au Canada et 43e au monde Jöelle Pineau, Professeure agrégée et boursière William Dawson à l’Université McGill, ainsi que codirectrice du laboratoire Facebook AI Research (FAIR) à Montréal, est également nommé parmi le classement prestigieux : AAAI / IJCAI – 3e au Canada et 31e au monde https://mila.quebec/quatre-membres-du-corps-professoral-de-mila-parmi-les-chercheurs-en-ia-les-plus-influents-au-canada-et-au-monde/
  7. Ce qui devrait apporter de l'eau au moulin du dossier d'agrandissement du Palais des congrès.
  8. Hydro-Québec inaugure ses premières centrales solaires Hydro-Québec produira une nouvelle forme d’énergie. La société d’État a inauguré lundi ses toutes premières centrales solaires, à La Prairie et à Varennes, sur la Rive-Sud de Montréal. Les deux installations de puissance modeste visent à déterminer si cette technologie est bien adaptée « au climat du Québec, à son parc de production et à son réseau de transport », indique la Société d’État dans un communiqué de presse. Les deux centrales auront une puissance installée combinée de 9,5 MW et produiront environ 16 GWh d’énergie par année, soit l’équivalent de la consommation de 1000 foyers. À titre de comparaison, Hydro-Québec produit 37,2 GW par an, ou 37 200 MW. Les nouvelles centrales représenteront donc environ 0,025 % de la production. La mise en service des deux centrales était initialement prévue l’automne dernier, mais le producteur d’énergie a préféré la repousser en raison, dit-il, de la pandémie et du mois de novembre où l’ensoleillement était faible. Une étude financée par Ottawa soutenait le mois dernier que le Québec et le Canada auraient « tout à gagner » à miser sur l’énergie solaire, un potentiel actuellement « inexploité ». « Le Québec jouit de conditions d’ensoleillement similaires à celles du Japon et de l’Allemagne, qui sont des leaders mondiaux en énergie solaire PV [photovoltaïque] », soutenaient les chercheurs de Nergica. Hommage à des pionniers L’installation située à La Prairie a été baptisée « centrale Gabrielle-Bodis », en l’honneur de la première femme ingénieure diplômée de Polytechnique Montréal et employée d’Hydro-Québec pendant plus de 35 ans. C’est aussi la première centrale de la Société d’État qui porte le nom d’une femme, a souligné sa présidente-directrice générale, Sophie Brochu. La centrale Gabrielle-Bodis est installée à l’emplacement d’une ancienne centrale thermique. Elle a une superficie de 150 m2, soit l’équivalent de 28 terrains de football, 26 000 panneaux solaires s’y trouvent et sa puissance installée est de 8 MW. En ce qui concerne la centrale de Varennes, elle porte le nom de Robert A. Boyd, le premier ingénieur francophone d’Hydro-Québec et sixième grand patron de l’organisation. Le Québec lui doit « le succès du développement de la Baie-James et la francisation de notre ingénierie », a souligné Mme Brochu. La centrale Robert-A.-Boyd est adjacente à l’Institut de recherche d’Hydro-Québec. Elle a une superficie de 56 000 m2, on y trouve 4600 panneaux solaires et une puissance installée de 1,5 MW. Ces centrales s’ajoutent au parc d’Hydro-Québec, qui est constitué de 61 centrales hydroélectriques et 24 centrales thermiques. https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2021-06-21/hydro-quebec-inaugure-ses-premieres-centrales-solaires.php
  9. Trois choses: 1- Pierre Fitzgibbon n'est plus ministre de l'économie. 2- L'article date du 24 octobre, 2020. 3- Le présent fil « Plan d'action en électrification des transports 2015-2020 » réfère au gouvernement Couillard de 2014-2018, même s'il demeure encore d'actualité étant donné que le présent gouvernement tarde à dévoiler son propre plan d'électrification des transports. Peut-être garde-t-il ce nouveau plan en réserve pour l'année électorale qui s'en vient. Cela dit, à l'époque de la parution de cet article à l'automne 2020 le gouvernement s'apprêtait à lancer son « Plan pour une économie verte 2030 » qui inclut un volet pour l'électrification des transports. J'ai d'ailleurs ouvert récemment un fil consacré aux énergies vertes. Pour ce qui est de l'électrification des transport spécifiquement il faudrait peut-être ouvrir un nouveau fil dédié à ce sujet, ou bien poursuivre la discussion dans le fil intitulé Véhicules/Voitures Electriques. https://www.quebec.ca/premier-ministre/actualites/detail/le-gouvernement-du-quebec-lance-le-plan-pour-une-economie-verte-20300
  10. Des investissements de 6 milliards au menu de Boralex Au cours des cinq prochaines années, Boralex a l’intention de mettre le cap sur le marché américain et d’investir 6 milliards pour se propulser à un niveau supérieur. Hélène Baril - La Presse « Tous les feux sont au vert pour Boralex », a résumé le vice-président aux finances Bruno Guilmette, après la présentation du plan stratégique de l’entreprise à un groupe d’analystes financiers. Une émission d’actions, des obligations vertes et des partenariats sont au menu pour financer ces investissements massifs, a fait savoir l’entreprise. Le recours à du nouveau financement n’est pas imminent, précise le président et chef de la direction de Boralex, Patrick Decostre, lors d’un entretien avec La Presse. « On a ce qu’il faut pour les 18 à 24 prochains mois », dit-il, à moins qu’une possibilité d’acquisition importante se présente. Les acquisitions sont au cœur de la stratégie de croissance de Boralex, qui se dotera d’une équipe consacrée à la recherche de possibilités et à la réalisation de transactions. « On a atteint une taille où ça devient nécessaire », estime son président. Si le plan rendu public jeudi se réalise, Boralex aura changé considérablement en 2025. L’entreprise veut doubler sa capacité de production d’électricité et augmenter de 10 % son bénéfice d’exploitation. Le secteur éolien, qui représente actuellement 82 % de la capacité de production de Boralex, diminuera jusqu’à 45 % en 2030. Dans la même période, la part de l’énergie solaire devrait passer de 12 % à 45 %. Le stockage, une activité que veut développer l’entreprise, pourrait compter pour 10 %. Cap sur les États-Unis Boralex a un pied au Canada et un pied en Europe, surtout en France. Au cours des prochaines années, elle mettra résolument le cap sur le marché américain. « Il y a plus à faire aux États-Unis », explique Patrick Decostre. La taille du marché américain, et son retard dans l’adoption des énergies vertes par rapport à l’Europe offrent des perspectives très intéressantes pour une entreprise québécoise comme Boralex, dit-il. La présence de Boralex sur le marché américain pourrait plus que tripler, selon ses prévisions, passant de 12 % actuellement à 45 % en 2030. En France, l’entreprise a l’intention de continuer de croître, même si sa présence relative diminuera. Les contrats conclus directement avec des entreprises comme Orange, Auchan et IBM France, sont un nouveau filon qui continuera d’être exploité. Au Canada, le marché de l’éolien se dégèle et Boralex, qui est partenaire à 50 % de la communauté innue dans le projet Apuiat, en profitera. Boralex vend actuellement 98 % de sa production en vertu de contrats à long terme à prix garantis. Cette proportion sera encore de 90 % en 2030, prévoit l’entreprise. Malgré un contexte qui n’a jamais été aussi favorable aux producteurs d’énergie verte, l’action de Boralex a perdu 30 % de sa valeur depuis le début de l’année. Jeudi, l’action a fini la journée à 38,65 $ à la Bourse de Toronto, en baisse de 0,57 $. Selon son président, ce paradoxe s’explique par des changements apportés à l’indice S&P Clean Energy Index, dont Boralex fait partie. Le nombre d’entreprises couvertes par l’index est passé de 30 à 82 en début d’année, ce qui a réduit le poids de Boralex et pesé sur la valeur du titre. https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2021-06-17/energie-verte/des-investissements-de-6-milliards-au-menu-de-boralex.php
  11. En effet cette statistique tombe à point nommé. Pourrait-on avoir le lien?
  12. This is a good example of only in Montréal.
  13. Télévision Le Canadien est le plus populaire au pays Le Canadien de Montréal ne représente pas seulement la division canadienne au carré d’as des séries éliminatoires de la Ligue nationale de hockey. Le CH a aussi été l’équipe canadienne la plus populaire au petit écran cette saison dans son marché régional. Plus populaire encore que les Maple Leafs de Toronto. Vincent Brousseau-Pouliot - La Presse Pour ses matchs « régionaux » – qui sont diffusés dans son marché et non partout au pays comme les matchs « nationaux » –, le Canadien a des cotes d’écoute moyennes de 789 000 téléspectateurs pour la saison « régulière » de 2021, soit 622 000 téléspectateurs en français à RDS et 167 000 téléspectateurs en anglais à TSN (pour les abonnés dans le marché régional du Canadien). En comptant la diffusion de ses matchs dans les deux langues, le Canadien est plus populaire que les Maple Leafs de Toronto, dont les matchs régionaux attirent en moyenne 709 900 téléspectateurs en anglais à TSN et Sportsnet. Les matchs des deux équipes rivales occupent sensiblement les mêmes parts de marché au petit écran. Les matchs régionaux du Canadien représentent environ 21,4 % des parts de marché télé. Les matchs régionaux des Maple Leafs représentent environ 20 % des parts d’écoute dans la région de Toronto/Hamilton. Parmi les équipes canadiennes, les Sénateurs d’Ottawa prennent le troisième rang au chapitre des cotes d’écoute de leurs matchs régionaux – principalement à cause de leurs téléspectateurs francophones au Québec à RDS. Les Sénateurs sont plus populaires à la télé francophone au Québec (moyenne de 198 300 téléspectateurs) qu’à la télé anglophone dans leur marché régional (moyenne de 128 000 téléspectateurs). En matière de parts de marché, ce sont les Oilers d’Edmonton qui sont les plus suivis dans leur marché régional : les matchs régionaux des Oilers accaparent 35,5 % des cotes d’écoute totales durant les matchs. Les matchs régionaux du Canadien accaparent 21,9 % des cotes d’écoute totales dans le marché francophone au Québec durant les matchs. La différence entre les matchs « régionaux » et les matchs « nationaux » du Canadien a peu d’importance en pratique pour les téléspectateurs francophones au Québec puisque le marché régional du Canadien est très grand : il comprend l’Est ontarien, le Québec et les provinces atlantiques. Les matchs régionaux du Canadien (41 matchs sur 56 cette saison) sont diffusés en français à RDS. Les matchs « nationaux » du Canadien (15 matchs sur 56) sont diffusés à TVA Sports, qui est le diffuseur national officiel de la LNH. Ces matchs « nationaux » ont généralement lieu le samedi soir (il y a quelques rares exceptions). En pratique, les cotes d’écoute des matchs nationaux sont semblables à celles des matchs régionaux du CH. TVA Sports paie environ 60 millions par an pour les droits de diffusion francophones de la LNH. RDS paie environ la même somme par an pour les droits de diffusion des matchs régionaux du Canadien. 622 000 : cotes d’écoute moyennes pour les matchs régionaux du Canadien à RDS durant la saison « régulière » de 2021 633 000 : cotes d’écoute moyennes pour les matchs nationaux du Canadien à TVA Sports (les matchs du samedi soir) durant la saison « régulière » de 2021 Avec des cotes d’écoute moyennes de 625 000 téléspectateurs en 2021 (la moyenne pondérée des matchs à RDS et à TVA Sports), le Canadien a connu sa meilleure saison au petit écran depuis quatre ans, en 2016-2017. 4,6 millions de téléspectateurs pour la série Montréal-Toronto Sans surprise, les cotes d’écoute du Tricolore en séries éliminatoires ont augmenté de façon importante par rapport à la saison. 1,1 million : Cotes d’écoute moyennes de la série Montréal-Toronto au premier tour à TVA Sports (source : Le Journal de Montréal) 938 000 : Cotes d’écoute moyennes de la série Montréal-Winnipeg au deuxième tour à TVA Sports (source : Le Journal de Montréal) Au total, en anglais (Sportsnet, CBC) et en français (TVA Sports), la série Montréal-Toronto a généré des cotes d’écoute moyennes de 4,6 millions au Canada, et la série Montréal-Winnipeg, des cotes d’écoute de 3,1 millions. Pittsburgh et Las Vegas, deux équipes populaires Le Canadien de Montréal est-il l’équipe la plus populaire de la LNH au petit écran dans son marché en saison « régulière » ? Impossible de répondre à cette question avec certitude, car les cotes d’écoute sont calculées différemment selon le pays : on calcule en nombre de foyers aux États-Unis et en nombre de téléspectateurs au Canada. Le Sports Business Journal a publié le mois dernier la popularité des équipes américaines de la LNH au petit écran dans leur marché. Les Penguins de Pittsburgh prennent le premier rang pour la saison « régulière » 2021, avec une moyenne d’écoute de 7,8 % des foyers avec accès à la télé dans leur région. Les Golden Knights de Vegas (5,1 % de tous les foyers), les Blues de St. Louis (4,3 %), les Sabres de Buffalo (4,3 %) et les Bruins de Boston (4,2 %) complètent le top 5 américain, selon le Sports Business Journal. On ne peut toutefois pas comparer ces chiffres aux parts de marché des équipes canadiennes. Aux États-Unis, les cotes d’écoute des Penguins représentent 7,8 % de tous les foyers avec accès à la télé dans la région de Pittsburgh (qu’ils regardent ou non la télé à ce moment-là). Au Canada, les cotes d’écoute du Canadien représentent 21,4 % de toutes les personnes qui regardent la télé (n’importe quelle chaîne de télé) à ce moment-là. https://www.lapresse.ca/affaires/2021-06-18/television/le-canadien-est-le-plus-populaire-au-pays.php
  14. J'ai l'impression que ce sera la même chose lors du prochain budget provincial au printemps 2022: plusieurs dépenses prévues n'auront pas été faites et il y aura par conséquent des surplus, ou du moins des pertes moins importantes.
  15. Investissement Québec Des milliards pour la filière batterie Investissement Québec précise sa stratégie. Dans le cadre d’une rencontre éditoriale avec La Presse, les dirigeants ont souligné qu’ils voulaient placer le Québec dans le peloton de tête dans la fabrication et l’assemblage de batteries destinées aux véhicules électriques. André Dubuc, Maxime Bergeron, Hugo Joncas - La Presse Le bras investisseur du gouvernement provincial va appuyer sur l’accélérateur pour placer rapidement le Québec dans le peloton de tête des plaques tournantes dans la fabrication et l’assemblage de batteries au lithium-ion équipant les véhicules électriques en Amérique du Nord. Dans l’immédiat, toutefois, l’interventionnisme gouvernemental en faveur du constructeur d’autobus électriques Lion, de Saint-Jérôme, soulève l’ire des manufacturiers d’autobus scolaires traditionnels comme Girardin et Thomas, de Drummondville, qui appréhendent une chute de leur chiffre d’affaires. Le PDG d’Investissement Québec (IQ), Guy LeBlanc, a précisé sa stratégie d’intervention dans le secteur porteur des batteries dans le cadre d’une rencontre éditoriale avec La Presse, mardi. La direction de la société d’État cherchait à cette occasion à expliquer le rôle et les activités du nouvel IQ depuis l’intégration de 400 fonctionnaires en provenance du Centre de recherche industriel du Québec et du ministère de l’Économie et de l’Innovation. Il y a aussi été question du traitement réservé aux projets d’investissements chinois, de la transformation locale des ressources naturelles et du développement durable qu’IQ entend mettre au cœur de ses décisions d’investissement. On prévoit investir entre 1 et 2 milliards de fonds publics avec de 4 à 6 milliards d’investissements privés. Ça va se faire au cours des deux ou trois prochaines années. - Guy LeBlanc, PDG d’Investissement Québec « On espère être en mesure de faire des annonces importantes au cours des six à douze prochains mois avec de l’expertise internationale dans chacune des composantes de la chaîne », ajoute-t-il. Pourquoi cet engouement ? Une étude commandée en 2019 par Propulsion Québec, grappe des transports électriques et intelligents, pressait le gouvernement de positionner rapidement le Québec comme plaque tournante de la filière appelée à connaître une croissance vertigineuse en raison de la popularité des véhicules électriques. Le Québec a le grand atout de pouvoir produire des batteries avec de l’énergie propre, attribut précieux au moment où les industriels cherchent à réduire leur empreinte carbone. « [Le développement de la filière des batteries au lithium-ion] a le potentiel d’agir comme un véritable moteur de développement économique pour le Québec et ses régions, à condition de saisir cette opportunité rapidement », y lisait-on. Un milliard requis à chaque étape Les échelons de la filière sont l’extraction des ressources comme le graphite et le spodumène de lithium, la transformation de la matière en composantes de qualité « batterie », la fabrication d’anodes et de cathodes, l’assemblage de cellules des batteries, puis la fabrication des modules batteries. À chaque étape, l’ordre de grandeur des investissements, grosso modo, est de 1 milliard. « Pour transformer le spodumène en lithium [de qualité batterie], affirme M. LeBlanc, c’est 1 milliard. Pour fabriquer des cathodes, ça prend 1 milliard. Pour fabriquer les cellules, c’est un investissement majeur selon la capacité de production. Dans une première phase, ça prend 1 milliard. » Par exemple, Nouveau Monde Graphite vient d’accorder le contrat d’ingénierie à BBA pour la préparation de l’étude de faisabilité définitive de son usine commerciale de purification et d’enrobage de graphite de 700 millions qu’elle prévoit construire au parc industriel provincial à Bécancour. IQ est actionnaire de Nouveau Monde, mais aussi de Mason Graphite et de Nemaska Lithium. Cette dernière a annoncé au début de juin avoir réservé un terrain pour son usine de transformation de spodumène à Bécancour. IQ est aussi un partenaire dans Lithium Amérique du Nord. La filière ne serait pas complète sans le recyclage des batteries, insiste M. LeBlanc. « Pour que l’électrique fasse une différence en termes de GES, l’important, c’est qu’il se fasse du recyclage de batteries. Il n’y aura pas de chaîne sans le recyclage et on a déjà des discussions avec des partenaires. » Du même souffle, M. LeBlanc déplore l’absence totale d’entreprises actives dans le recyclage de l’aluminium au Québec. « On envoie ça en Ontario et aux États-Unis. C’est un non-sens. Il faut avoir une capacité de recyclage, il faut avoir les capacités de transformation. C’est important d’investir. » Investir au Québec… et y déplacer ses employés En mars dernier, Investissement Québec (IQ) annonçait en grande pompe un prêt de 55 millions de dollars à l’entreprise californienne Appdirect, qui vise à créer 730 emplois « de qualité » à Montréal d’ici cinq ans. Le revers de cette bonne nouvelle ? Les employeurs montréalais s’arrachent déjà les rares travailleurs disponibles en haute technologie. La pénurie est telle qu’IQ a entamé des discussions avec Appdirect… en vue de déplacer une partie des employés de San Francisco vers la métropole ! « Comment fait-on pour accélérer ce processus-là, et comment fait-on pour ouvrir les portes, d’une certaine façon, à ces sociétés-là qui veulent en fait déplacer du monde au Québec ? », a exposé Bicha Ngo, première vice-présidente exécutive, placements privés, chez IQ, en entrevue éditoriale avec La Presse. L’exemple d’Appdirect – société de commerce numérique – illustre bien le défi immense auquel le bras financier de l’État québécois fait aujourd’hui face. IQ doit continuer d’attirer des investissements étrangers et essayer de créer les emplois « de qualité » demandés par le gouvernement Legault. Mais le groupe doit s’acquitter de cette mission dans un contexte de rareté de la main-d’œuvre extrême, et qui ira en s’accentuant. Plus d’immigration ? Des chefs d’entreprises avec qui La Presse s’est entretenue cette semaine réclament un rehaussement des cibles d’immigration au Québec. Elles s’établissent entre 44 500 et 47 500 cette année (plus un rattrapage de 7000 en raison de la pandémie) et de 49 500 à 52 500 l’an prochain. Guy LeBlanc, grand patron d’IQ, ne croit pas avoir un grand pouvoir d’influence pour faire bouger ces cibles. « On rencontre le premier ministre aux deux semaines. Il y a certainement des discussions, mais les leviers sont tous au même endroit, au niveau du gouvernement. » Là où IQ peut faire une différence, dit-il, c’est dans « l’attraction des travailleurs qualifiés ». « Il manque, particulièrement dans les régions, de main-d’œuvre, de talents plus spécialisés en matière de technologie, des ingénieurs, des techniciens, souligne Guy LeBlanc. Et c’est davantage là qu’on se focalise, avec les organismes Montréal International, Québec International et aussi Drummondville, qui a son équipe. » Les missions de recrutement menées à l’étranger par ces organismes, avec le soutien d’IQ, ont permis d’attirer 3000 travailleurs spécialisés en 2019 et 2242 l’an dernier. Et qu’en est-il des emplois exigeant une moindre formation scolaire, par exemple en agriculture, pour lesquels la pénurie est tout aussi criante ? Guy LeBlanc estime qu’ils pourront être en partie pourvus par les « 200 000 personnes et plus » qui touchent ces jours-ci des prestations de l’État en raison de la COVID-19. « Dès que ça va s’estomper, on risque d’avoir davantage d’écoute de la part de ces gens, qui peut-être préfèrent aujourd’hui rester à l’écart », avance-t-il. La mise en place de nombreux programmes de requalification par Québec ces derniers mois permettra à bon nombre d’entre eux de se recycler dans des métiers en demande, espère le PDG. Automatisation L’autre grand remède à la pénurie de main-d’œuvre passe par l’automatisation et la robotisation, souligne Alexandre Sieber, premier vice-président exécutif, financement corporatif chez IQ. Il cite l’exemple d’une société abitibienne du secteur minier, Plastiques G+, qui a récemment bénéficié de l’expertise du CRIQ, une branche d’IQ axée sur l’innovation. « Avant, en une semaine, ils étaient capables de faire 250 conduits, et ça prenait sept ressources, dit M. Sieber. Trois mois plus tard, une fois que la technologie a été rentrée, les 250 mêmes conduits, c’est une semaine, un employé. Les six autres ont été réaffectés dans des endroits où la société en avait besoin. » Quelque 28 % des projets financés par IQ dans la dernière année visaient à augmenter la productivité des entreprises, entre autres par l’automatisation. Deux chefs d’entreprise qui ont bénéficié récemment du soutien d’IQ font part de leurs difficultés à recruter de la main-d’œuvre. IQ sur ses gardes avec la Chine Investissement Québec est davantage sur ses gardes quand des sociétés chinoises se présentent pour travailler avec ses clients. Avec la multiplication des cas d’espionnage industriel, la société d’État redouble de précautions. Investissement Québec (IQ) doit maintenant faire des vérifications « à un niveau accru » pour protéger la propriété intellectuelle de ses clients avant de s’engager avec des investisseurs chinois, selon Alexandre Sieber, premier vice-président principal, financement corporatif. C’est une responsabilité des entreprises, et on doit les accompagner là-dedans, leur donner notre opinion et peut-être certaines avenues, certaines solutions. Mais ça reste un risque. - Alexandre Sieber, premier vice-président principal, financement corporatif chez Investissement Québec Même chose dans l’autre sens, quand les investissements ont lieu ici, indique Guy LeBlanc. « Pour les investissements chinois au Québec, c’est certain qu’il y a des discussions qui doivent avoir lieu avec le fédéral pour s’assurer que les autorisations seront données lorsqu’il est question de projets majeurs », explique le PDG d’IQ. Viser la transformation Car l’intérêt des industriels chinois pour les investissements au Québec, lui, est resté intact. « Ils recherchent beaucoup nos ressources », dit le patron de la société d’État. Mais IQ, de son côté, se fera plus sélective, surtout dans la filière batterie lithium et graphite. « Tout ce qui était spodumène, que tu peux transformer en lithium… Les bateaux de spodumène qui partaient pour la Chine… Ça, c’est fini. » Il fait référence à North American Lithium en Abitibi. La mine était sous le contrôle de la société chinoise Jien International Investment Limited jusqu’à ce qu’elle se place sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies en 2019. IQ, plus important créancier de l’entreprise, a repris la société. Québec a annoncé le 27 mai une entente avec les australiennes Sayona Mining Limited et Piedmont Lithium pour la reprise des activités, moyennant un engagement à développer une filière pour transformer le spodumène au Québec. La société d’État adopte une approche semblable pour la relance de Nemaska Lithium. À l’Association minière du Québec, la PDG Josée Méthot comprend l’approche de la société d’État. Dans le cas du graphite et du lithium, c’est normal qu’on veuille transformer ici si on veut développer la filière batterie ici. - Josée Méthot, PDG de l’Association minière du Québec Spécialiste du génie minier et professeur émérite à l’Université du Québec à Montréal, Michel Jébrak croit lui aussi que la société d’État « a bien raison » d’exiger de la transformation. « La stratégie chinoise est limpide, c’est de contrôler la transformation du lithium (ou du carbone, ou du cobalt…) en produits chimiques […]. Ensuite, une fois qu’elle contrôle cet approvisionnement (et donc le prix), elle monte en gamme, passant aux cathodes, puis aux cellules, aux batteries… et aux véhicules ! » Un défi Le Québec aurait toutefois tort de sous-estimer le défi que la transformation représente. « Il faut produire au meilleur prix, sinon on se fera envahir par des produits chinois », dit Michel Jébrak. Dans le lithium, les industriels doivent aussi parvenir à produire un produit de très haute pureté, indique le professeur. Et ce, tout en limitant les dommages à l’environnement au Québec, où les normes sont bien plus sévères qu’en Chine. https://www.lapresse.ca/affaires/2021-06-17/investissement-quebec/des-milliards-pour-la-filiere-batterie.php
  16. Cercle canadien de Montréal Le chemin de la relance passe par l’investissement Investir et innover. C’est le chemin que doit obligatoirement emprunter le Québec pour rattraper son retard de productivité et profiter de la relance économique post-pandémie, estiment les dirigeants des trois principaux investisseurs institutionnels québécois qui étaient les invités du Cercle canadien de Montréal pour son dernier évènement de la saison. Hélène Baril - La Presse Du retard à rattraper Même si les prévisions économiques sont au beau fixe pour les prochains mois, les problèmes de productivité de l’économie québécoise ne sont pas disparus avec la pandémie, souligne Bicha Ngo, première vice-présidente d’Investissement Québec. « La productivité de l’économie québécoise, exprimée en PIB par heure travaillée, est de 50 $ comparativement à 52 $ en Ontario et à 56 $ pour le Canada », a-t-elle dit. Seulement 20 % des entreprises québécoises sont automatisées à 50 %, alors que cette proportion est de 50 % aux États-Unis et de 75 % en Allemagne. La réponse à ce problème tient en un seul mot : investir. « Il faut investir dans la robotisation, la numérisation et l’automatisation », a-t-elle souligné. De nouvelles balises « Comme investisseurs, on doit faire des choix », a expliqué Dany Pelletier, chef des investissements au Fonds FTQ. Si les indicateurs financiers traditionnels ont encore leur importance, d’autres balises s’ajoutent. L’importance accordée par les entreprises aux normes ESG (environnement, société et gouvernance) est devenue un incontournable, selon lui. C’est aussi l’avis de Kim Thomassin, première vice-présidente et cheffe des placements au Québec de la Caisse de dépôt et placement du Québec. « Il faut que les entreprises aient un plan sur le E, le S et le G », renchérit-elle. Investissement Québec s’intéresse aussi à « l’indice féminin », soit les entreprises gérées par des femmes, a fait savoir Bicha Ngo, avec l’objectif d’accroître ses investissements dans les entreprises qui appartiennent à des femmes. Des modèles d’affaires à repenser La création d’emplois reste un déterminant dans la décision d’investir, selon le dirigeant du Fonds FTQ, mais la qualité des emplois est maintenant tout aussi importante. Même chose pour les chaînes d’approvisionnement, dont la pandémie a montré la fragilité. « C’est le début de quelque chose », estime Dany Pelletier. Avec la traçabilité qui se développe, il y a lieu de s’interroger sur le sens qu’on accorde au « local » dans une chaîne d’approvisionnement, pour ne pas seulement mettre un peu de « peinture locale ». La Caisse de dépôt porte une attention particulière à « la maturité numérique » des entreprises. « C’est une indication de performance future », estime Kim Thomassin. C’est aussi une façon d’évaluer les risques qu’un modèle d’affaires soit chamboulé complètement du jour au lendemain. Des raisons d’être optimiste La Caisse de dépôt, Investissement Québec et le Fonds FTQ travaillent fort pour garder les sièges sociaux au Québec et en attirer de nouveaux. À ce chapitre, leurs dirigeants affichent un optimisme prudent. « Entre 2015 et 2020, deux fois plus d’entreprises du Québec ont fait des acquisitions à l’étranger que d’entreprises étrangères qui ont acheté des entreprises québécoises », a fait valoir Bicha Ngo. Le chef des investissements du Fonds FTQ estime pour sa part qu’il y a lieu d’être optimiste, si on se fie au nombre de transactions actuellement en chantier dans son organisation. « Le Québec est un prédateur », dit M. Pelletier. https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2021-06-15/cercle-canadien-de-montreal/le-chemin-de-la-relance-passe-par-l-investissement.php
  17. La Cour d'appel condamne Hydro-Québec en raison d’un contrat signé... en 1891 Hydro-Québec devra verser près de 5 millions de dollars au groupe Bennett Fleet, une entreprise de Chambly, en Montérégie. Le jugement indique que ce sont 2 730 000 dollars qu'Hydro-Québec doit verser, en plus de 200 000 dollars en dommages punitifs. À cela s'ajoute un montant en raison du taux d'intérêt prévu par le Code civil du Québec, comme le litige date de 2007. Qu'est-ce qui a mené à tout cela? Un contrat signé en 1891, alors que ni Hydro-Québec ni le groupe Bennett Fleet n'existaient. Le journaliste René St-Louis nous raconte cette histoire. https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/le-15-18/segments/reportage/359127/hydro-quebec-proces-contrat-1891-bennett-fleet
  18. Le Beautys se refait une beauté En poussant la porte du Beautys, je me suis immédiatement rendu compte que Larry Sckolnick et ses deux filles, Elana et Julie, avaient de la broue dans le toupet. Mario Girard - La Presse La cure de rajeunissement que les propriétaires de cette légendaire adresse montréalaise sont en train de donner à leur restaurant est un vaste projet. Et tout un défi. Comment redonner du lustre à un établissement fondé en 1942 sans qu’il perde son caractère ? « On ne pouvait pas se permettre de décevoir nos clients, dit Elana. Ils tiennent à cet esprit plus que tout. » Je vous rassure tout de suite. Le Beautys, situé à l’angle de l’avenue du Mont-Royal Ouest et de la rue Saint-Urbain, qui a la réputation d’offrir parmi les meilleurs brunchs à Montréal, conserve son style des années 1950. Mais il brille maintenant de tous ses feux. Aux banquettes qui cerclent la salle à manger, on a ajouté un plus grand nombre de tables et de chaises amovibles. Le mur derrière le comptoir a retrouvé le revêtement en aluminium qu’il avait déjà eu il y a quelques décennies. Il y a aussi l’ajout de fenêtres qui donnent sur Mont-Royal. Le résultat offre quelque chose de plus lumineux, plus aéré. Le bleu qui symbolise depuis toujours le Beautys continue d’être roi. Il côtoie formidablement bien le chrome étincelant. Il n’y a pas à dire. C’est réussi. Cette transformation, on la doit aux designers Rachel Gilmore et Heidi Rowsell. « Elles ont très bien travaillé, mais celui qui a eu la vision, c’est mon père », ajoute Elana avec une fierté non dissimulée. Quand la pandémie a commencé à frapper, en mars 2020, les Sckolnick ont rapidement mis la clé sous la porte. « Nous n’avions pas le choix, dit Elana. Le personnel était stressé. » Plusieurs clients fidèles se sont alors demandé si c’était la fin pour le Beautys. Mais les Sckolnick ne sont pas du genre à se laisser abattre. « Il y a longtemps que nous voulions faire des travaux de rénovation, dit Larry. On s’est dit que c’était l’occasion ou jamais. » Le clan Sckolnick Le Beautys, c’est d’abord l’histoire d’un clan familial tissé serré. Tout cela commence par un homme au parcours fascinant. Fils d’émigrants russes, Hymie Sckolnick devient orphelin alors qu’il n’a que 12 ans. Séparé de ses sœurs, il doit travailler dans les usines de textile du quartier où se trouve le Beautys. Ce secteur est alors le fief de la communauté juive de Montréal. Nous sommes au début des années 1940. Hymie a l’habitude d’aller dans un casse-croûte qui occupe la moitié de la superficie actuelle du Beautys. Un jour, il apporte des victuailles aux employés d’une manufacture. Son regard croise celui de la belle Freda. C’est le coup de foudre. Elle deviendra sa femme jusqu’à ce que la mort ose les séparer. Le couple fait l’acquisition du casse-croûte en 1942 moyennant 500 $. Les deux se mettent à vendre des hot-dogs aux travailleurs. Le menu se diversifie. Ma mère avait la réputation d’être extrêmement rapide. Dans ce temps-là, les travailleurs n’avaient pas de temps à perdre le midi. Ils savaient que Freda préparerait leur repas à la vitesse de l’éclair. Elle était comme une pieuvre. - Larry Sckolnick En 1966, Larry se joint à ses parents. C’est vers cette époque que le Beautys entre dans la légende. « Dans les années 1970, les jeunes consommaient toutes sortes de choses qui leur donnaient beaucoup d’appétit, dit Larry en riant. Ils venaient ici se rassasier. » Il y a quelques années Elana et Julie ont décidé de mettre la main à la pâte. « Je suis venue travailler ici, car je pensais que mon grand-père allait quitter l’endroit, dit Elana. Mais il a continué à travailler pendant une douzaine d’années. » Hymie est décédé en 2017 à l’âge vénérable de 96 ans. Jusqu’à la fin, il a travaillé dans son restaurant. Ce très fort esprit de famille, la clientèle du Beautys le ressent. « C’est l’une des raisons qui expliquent notre succès, dit Larry. Les clients retrouvent le confort dans tout, dans la nourriture, mais aussi dans l’ambiance. » Une forte concurrence Avec le Moishes et le Wilensky’s, le Beautys fait partie des restaurants mythiques de Montréal. On vient de partout pour y déguster ses burgers et ses petits-déjeuners. La clientèle est variée. « C’est ça qui est formidable, dit Elana. Il y a un incroyable mélange. Les Montréalais nous aiment et nous aimons les Montréalais. » L’industrie du petit-déjeuner a pris une ampleur considérable ces dernières années. Plusieurs chaînes (Eggspectation, Chez Cora, Allô mon coco, Tutti Frutti) ont envahi le marché. Cela n’inquiète nullement la famille Sckolnick. « On continue de miser sur la qualité », dit Elana qui me confie qu’elle voit à l’occasion Cora Tsouflidou, la propriétaire de la célèbre chaîne, venir déguster un petit-déjeuner chez Beautys. La femme d’affaires tente-t-elle de percer le mystère de Beautys ? « Je ne sais pas, mais on prend cela comme un compliment. » Les propriétaires du Beautys ont hâte de retrouver leur personnel pour une réouverture prévue le 25 juin. Ils doivent tout de même embaucher de nouveaux employés. Cela les inquiète un peu, car trouver de la main-d’œuvre fiable et qualifiée par les temps qui courent n’est pas une mince affaire. Pendant l’entrevue, j’ai bien remarqué la présence de deux adolescents qui traînassaient sur les banquettes. Il s’agit de Lewis et Ruby, les enfants d’Elana. Je leur ai demandé s’ils avaient l’intention de venir travailler un jour dans le restaurant de leur arrière-grand-père. À voir leur sourire, j’en ai déduit que le Beautys avait de beaux jours devant lui. https://www.lapresse.ca/actualites/chroniques/2021-06-13/le-beautys-se-refait-une-beaute.php
  19. Reportage de Radio-Canada: https://ici.radio-canada.ca/tele/le-telejournal-18h/site/segments/reportage/359148/royal-victoria-hopital-mont-royal-abandon
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