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Normand Hamel

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Tout ce qui a été posté par Normand Hamel

  1. J'ai trouvé une partie du texte original de la Cour d'appel du Québec traduit en anglais: https://www.muskratfallsinquiry.ca/files/P-04486.pdf Paragraphe 37.2. « Did the trial judge err by concluding that, under the terms and conditions of said Schedule III, CFLCo cannot, until August 31, 2041, sell to anyone whomsoever (including Newfoundland and Labrador Hydro (“NLH”) any quantity whatsoever of power or energy over and above the quantities associated with the Twinco and Recapture blocks, whether such sales are made on a firm or interruptible basis? » Réponse du nouveau juge à la question posée en préambule: The 300 MW and 225 MW blocks [158] As of the signing of the May 12, 1969 contract, HQ acknowledged CFLCo’s obligations towards Twin Falls Power Corporation Limited, namely, 225 MW “at 100% load factor” and “164.95 million kilowatthours per month for energy”. [159] HQ also acknowledged CFLCo’s right to recapture, from the power and energy sold by CFLCo to HQ, quantities of power and energy which, in total, cannot exceed 300 MW “at a specified load factor [...] of not less than 60% nor more than 90%” and “2,362 billion kilowatthours per year”, under certain conditions. [160] As regards the power covered by these two blocks, like the trial judge, I see nothing that would prevent CFLCo from disposing thereof as it sees fit. The conclusions of the judgment [165] The appellant argues that even if the trial judge’s reasons are well founded, certain conclusions in his judgment go beyond what the parties argued before him and beyond the evidence presented. It submits that this is so as regards (1) the conclusion that HQ is entitled to all the plant’s power (para. 1150), (2) the conclusion that the energy covered by the Twinco Block can only be sold in Labrador West (para. 1150 i), and (3) the conclusion that [TRANSLATION] “CFLCo shall not benefit from any right to any amount of power and energy generated by the plant” (para. 1154), because HQ has an exclusive right to all such power and energy.
  2. Correction: c'est bien 2 milliards de dollars que Churchill Falls a rapporté à Terre-Neuve, et non pas 1 milliard comme je le mentionnais précédemment. Pour ce qui est d'hydro-Québec on parle de 28 milliards de revenus en provenance de CF.
  3. J'ai trouvé un autre extrait un peu plus complet qui offre quelques éléments supplémentaires qui semblent confirmer ce que tu avances: « Under the terms of the Power Purchase Agreement between Hydro and Churchill Falls (Labrador) Corporation (CF(L)Co) (the NLH-CF(L)Co PPA), Hydro is able to, and does, purchase approximately 300 MW of Recapture Energy from CF(L)Co at a cost of 0.2¢ per kWh for use outside of the Province of Quebec. Hydro [NLP] currently uses a portion of the Recapture Energy to supply its customers in Labrador (the Labrador Load) with the remainder of the Recapture Energy sold to Nalcor Energy Marketing (NEM) at a cost of 0.2 cents (¢) per kWh for resale in external markets. » Ce qui voudrait alors dire qu'une partie des revenus à l'exportation d'Hydro-Québec reviendrait à Terre-neuve (au prorata de la potion allouée à chacune des deux parties). L'entente entre CFLCo et Terre-Neuve semble être la même qu'entre CFLCo et Hydro-Québec. On peut alors se poser la question suivante: si l'entente est favorable à Hydro-Québec, pourquoi ne le serait-elle pas également pour NLP puisqu'elle est la même, les deux parties pouvant exporter au prorata de leur participation et des risques encourus à l'époque? Il faudrait voir maintenant comment tout cela se réalise concrètement. Si cette provision existe il doit nécessairement y avoir une façon pour Nalcor de vendre sa portion aux USA en passant par Hydro-Québec. Reste à voir comment les trois parties (HQ, NLP et ses clients) comptabilisent ces opérations. De toute évidence le milliard de dollars de revenus qui sont allés à Terre-Neuve depuis 1974 ne peut venir que de là.
  4. J'ai trouvé ceci dans le rapport annuel de Nalcor, avec ma propre emphase: « The Churchill Falls hydroelectric generating station provides clean, renewable electricity to millions of consumers throughout North America. A significant portion of that electricity is sold to Hydro-Québec under a long-term contract. Churchill Falls sells to Hydro 225 MW for use in Labrador West and 300 MW of Recapture energy for use in the province. Any surplus Recapture not used by Hydro is made available to Nalcor Energy Marketing (NEM) for export. » Peut-être faisais-tu référence à cela sans le savoir. Si tel est le cas cela voudrait alors dire que Nalcor en prenait peut-être un peu plus car en augmentant l'apport d'eau au delà de l'entente initiale la portion d'énergie allouée à HQ ne changerait pas, mais par contre celle de NLP pourrait avoir été augmentée sans que HQ ne le sache. Il faut comprendre ici qu'Hydro-Québec utilise la totalité de l'énergie à laquelle elle a droit et par conséquent les surplus au delà de ce qui est alloué à NLP doivent nécessairement venir d'ailleurs. Et dans ce cas-ci semble-t-il ils provenaient de l'accroissement de la production au delà de ce qui était prévu dans l'entente initiale d'exploitation des ressources hydrauliques (c'est à dire le débit d'eau exploitable), entre Terre-Neuve et le gouvernement fédéral. Cela dit, ils est absolument certain que NLP ne se servant pas, et ne pouvait pas se servir, du réseau de transport d'Hydro-Québec mais utilisait plutôt le sien. Voici à cet effet un autre extrait du même rapport: The LTA and LIL comprise the new transmission components of Power Supply, and include 1,600 km of transmission lines and associated electrical infrastructure. The LTA is a high voltage alternating current (HVac) transmission line between Churchill Falls and Muskrat Falls. LIL is a 1,100 km high voltage direct current (HVdc) transmission line between Muskrat Falls and Soldiers Pond on the island’s Avalon Peninsula. LIL includes a 30 km subsea transmission link connecting Labrador to the island. https://www.gov.nl.ca/iet/files/Nalcor-Energy-2019-Annual-Report.pdf
  5. La seule alternative c'est que le fédéral efface la dette qui je crois est sensée être repayée sur une période de 35 ans. On peut d'ailleurs penser que les tarifs que devront payer les Terre-neuviens ont été calculés en fonction de ces obligations financières. Le problème auquel est confronté Newfoundland and Labrador Power est qu'il y a une limite de prix que les usagers seront prêts à payer et il est donc à prévoir qu'au delà d'un certain tarif les usagers seront de plus en plus nombreux à se débrancher du réseau, et là on entre dans un cercle vicieux: moins les gens mangent de saucisses Hygrade moins elles sont fraîches, et moins elle sont fraîches moins les gens en mange. Pour ma part je ne crois pas que le fédéral effacera cette dette car ce ne serait pas rentable politiquement. Comme je l'ai mentionné dans des commentaires précédents je crois plutôt qu'il faut miser sur un développement conjoint de Gull Island, entre HQ et NLP. Ce serait gagnant-gagnant: H-Q a besoin de cette énergie et NLP a besoin des capacités techniques et financières qu'Hydro-Québec pourrait lui offrir moyennant une prise de participation dans Newfoundland and Labrador Power, ou peut-être même directement dans Nalcor (société de la couronne qui gère tous les actifs de gaz et d'électricité de la province). Hydro-Québec apporterait alors du capital à NLP et lui permettrait ainsi de payer ses dettes sans qu'elle ne perde la souveraineté de ses ressources si l'entente lui permettrait de préserver plus de 50% de NLP ou Nalcor.
  6. Il sera assumé par les tarifs que les Terre-neuviens qui resteront branchés sur le réseau de Newfoundland and Labrador Power paieront dans le futur, soit environ 240$ par MW, versus 73$ pour les clients d'Hydro-Québec.
  7. Complètement intégré oui, mais cela demeure néanmoins des entités séparées d'un point de vue légal. C'est pourquoi dans le contrat il est uniquement spécifié que les entités visées sont MFCo, LTACo et LILCo. Or, il s'avère que la valeur réelle (et non le coût final) de Muskrat Falls correspond plus ou moins précisément au montant pour lequel le fédéral s'est engagé, c'est à dire environ 8 milliards. En passant, ce montant est plus ou moins ce qu'aura coûté à Hydro-Québec la construction du complexe La Romaine qui génère 1550 MW alors que Churchill Falls à elle-seule génère 5428 MW. On peut donc imaginer la valeur de CF si on devait la construire aujourd'hui: 3,5 X 8G$ = 28G$. Plus un autre 8G$ pour la valeur marchande de MF. Total: 36G$, sans compter le reste des actifs. Non, je crois plutôt que le fédéral s'est consciemment engagé pour 8G$ parce qu'il croyait que ce montant correspondait à la valeur marchande du projet. Mais outre les considérations légales et comptables, il faut comprendre que si la centrale Churchill Falls avait été offerte en garantie cela aurait créé un immense scandale politique à travers tout le pays et on en entendrait parler tous les jours. C'est que les Terre-neuviens se sont fait fourrer royalement (de façon non préméditée) et n'acceptent toujours pas aujourd'hui de s'être engagés dans cette humiliante aventure où au départ ils avaient tout de même peu à apporter techniquement et financièrement. Il faut cependant préciser que contrairement à Muskrat Falls le projet Churchill Falls n'a rien coûté aux Terre-neuviens et leur a même rapporté plus d'un milliard de dollars depuis sa mise en service. Incroyable en effet, et d'ailleurs je n'y crois pas. Il faudrait que tu me fasses la démonstration de cela car Terre-neuve ne peut pas se servir du réseau d'Hydro-Québec car cette autorisation ne lui a jamais été accordée par le gouvernement québécois. Et comme pour une garantie sur Churchill Falls un tel affront aurait créé tout un scandale politique. Mon impression est que tu confonds les droits sur l'accès aux ressources hydrauliques (l'eau), une bataille qui se joue entre Terre-neuve et le gouvernement fédéral. Cela n'a donc rien à voir avec Hydro-Québec, sinon qu'elle aurait pu en bénéficier directement car elle détient 34,2 % de CFLCo.
  8. Je ne fais pas la même lecture que toi de cette clause. Cependant je dois préciser que je ne suis pas avocat ni comptable. Selon moi "the assets" ne veut pas nécessairement dire "all the assets"; ce qui aurait alors pour effet d'inclure Churchill Falls, ce qui n'a aucun sens car selon mes estimés CF à elle seule vaut plus de 20 milliards de dollars. D'ailleurs si cela était le cas on en aurait entendu parler abondamment car il s'agit d'une question extrêmement sensible sur le plan politique. Il me parait donc plus raisonnable de penser que les "assets" en question fasse référence spécifiquement à MFCo, LTACo et LILCo, tel que mentionné à l'alinéa (iii).
  9. Non, en cas de défaut de paiement le fédéral deviendrait propriétaire uniquement de Muskrat Falls et cela ne comprend pas Churchill Falls. Voici les trois entités qui, selon le contrat, ont été offertes en garantie collatérale: Muskrat Falls Corporation (MFCo) Labrador Transmission Asset (LTACo) Labrador-Island Link Limited Partnership (LILCo) https://www.nrcan.gc.ca/sites/www.nrcan.gc.ca/files/www/files/2012-11-29-TL-Churchill-Projects-eng.pdf
  10. Electric vehicle shift poised to transform Canada’s miners North America cross-border supply chain aimed at loosening China’s grip on battery minerals Charlie Mitchell - Financial Times On both sides of the US-Canada border, a regional electric vehicle (EV) supply chain is being created, with the potential to transform mining in Canada and loosen China’s grip on the minerals used in batteries. While Canada has an abundance of nickel, cobalt, graphite and lithium, the country has little local production of EV batteries. But, as global demand surges, US and Canadian leaders have discussed a joint approach to benefit local miners and manufacturers, as well as cutting their reliance on Chinese imports. “We’ve been betting 100 per cent on having a vertically integrated value chain in Canada,” says Arne Frandsen, managing partner and co-founder of investment group Pallinghurst, which has invested in graphite and lithium mines in Quebec. Justin Trudeau, Canada’s prime minister, made EV production a national policy objective and set a goal to phase out the sale of petrol cars by 2040. And one of his few excursions during the pandemic has been to a battery assembly plant owned by Lion Electric, the leading supplier of electric school buses in North America. There, he and François Legault, Quebec’s premier, announced a joint investment of C$100m ($80m). Also in the past year, Ford, General Motors and Fiat Chrysler have announced EV-related investments of more than C$1bn each in Ontario. “I’m seeing the 2020s as being the game-changer,” says Marc Bédard, Lion Electric’s chief executive. With 300 school buses in operation from Florida to Ontario, it has now moved into heavy-duty electric trucks. Progress on the mining side has been slower, raising the prospect of Canadian EV battery packs using imported minerals. “The missing link is the cell,” says Bédard. “Right now, everything we’re buying is coming from Asia.” However, Canada is the world’s eighth-largest cobalt producer, ranks fifth for nickel and boasts strong copper, lithium, graphite and rare earth deposits. Mining accounts for 5 per cent of gross domestic product, while half the world’s public mining companies are listed in Canada. Low prices have deterred investments in mines over the past few years, but the prices of many minerals have since rallied from their pandemic-induced falls. What has changed, says Brendan Marshall of the Mining Association of Canada, is the “overwhelming recognition of demand” for minerals and metals that are crucial to transitioning to a lower carbon economy. Wood Mackenzie, a consultancy, estimates that more than $1tn will need to be invested globally in energy transition metals over the next 15 years to meet decarbonisation targets — and Canada is well placed to benefit. Last month, the US commerce department brought together miners and battery-makers to discuss tapping Canada’s vast resources. In February, Trudeau and US president Joe Biden agreed to “work together to build supply chains to make Canada and the US global leaders in all aspects of battery development and production”. The race is now on to bring Canadian mines online — a process that takes several years, allowing for exploration, permits, logistics and infrastructure. “We’re seeing M&A interest and activity pick up in base metals,” says Julian Ovens, senior adviser with Crestview Strategy. “Canadian investment bankers have rarely been busier.” Frandsen says Pallinghurst has committed a total of $700m to two investments: a graphite mine 150km north of Montreal; and a lithium mine in Quebec, which it bought in November with Livent, a lithium producer. At the same time, Fortune Minerals, a Canadian miner, is developing a C$750m cobalt facility, with a mine in the Northwest Territories and a refinery in southern Canada. “There’s the alignment of the infrastructure, concern over critical minerals and demand for battery materials, so it’s all coming together nicely,” says Robin Goad, Fortune’s chief executive. A North American value chain would reduce dependence on China, which has been engaged in a trade war with the US. “There was a real concern coming, particularly out of the US, about being cut off,” says Goad. Canada’s competitive advantage, Frandsen says, is a strong talent pool and high labour standards. There is also a large local automobile industry ready to convert to EVs. “Canada is saying all the right things but, so far, we haven’t seen capital pools established to really accomplish what’s necessary,” says Goad, who wants more government financial support for minerals processing and infrastructure. Another area that is relatively untapped is Canada’s abundance of rare earths, used for chips and semiconductors. The country has some of the largest known reserves of rare earths in the world, estimated by the government at more than 15m tonnes. Yet the reserves cannot be tapped without building costly mines. “In the rare earths space, there is no supply chain — there’s just demand,” says Marshall. In April, though, the government’s budget included C$8bn for a fund focused partly on industrial transformation, as well as tax incentives and support for the battery supply chain. “Canada has the potential to be able to create the lowest carbon-intensity lifecycle battery EV in the world,” says Marshall. “It’s an exciting time.” https://www.ft.com/content/f5d41e8d-95d8-45b1-9fff-12d4036f8f44
  11. Secteur des technologies de l’information Québec investit 40 millions pour soutenir les étudiants Le ministre Jean Boulet a annoncé lundi un investissement de 39,6 millions de dollars sur trois ans pour soutenir la formation de 2500 étudiants dans le secteur des technologies de l’information. Alice Girard-Bossé - La Presse « Il y a à peu près 10 000 postes vacants en technologies de l’information et des communications qui doivent être comblés. C’est devenu un manque d’effectifs qui a des impacts sur la reprise économique », a soutenu Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie. Dans le but de pourvoir les postes vacants, le ministre a lancé le Programme pour la requalification et l’accompagnement en technologie de l’information et des communications (PRATIC). Les participants au programme pourraient bénéficier d’une aide financière de 650 $ par semaine pendant toute la durée de leur formation. Une bourse de 1950 $ leur sera également remise lorsqu’ils auront terminé leur formation avec succès. « [Le programme] concerne plus précisément les chômeurs pandémiques, les personnes qui sont sans emploi et qui ont besoin de réintégrer le marché du travail », a indiqué le ministre. Pour être admissibles, les étudiants devront être inscrits à des formations de courte durée et à temps complet. Seules les formations définies par le Ministère seront admissibles. La liste des formations admissibles sera rendue publique le 1er juillet 2021. Le programme vise notamment les formations en robotique, en automatisation industrielle, en intelligence artificielle, en conception de logiciels et en programmation de site web. « Les formations vont être extrêmement variées pour permettre de répondre à des besoins concrets du marché du travail », dit-il. Les formations devront être suivies à temps plein et être de courte durée, mener à l’obtention d’une attestation d’études collégiales, à des certificats ou à des microprogrammes universitaires ou être des formations sur mesure menant à un emploi. Les inscriptions au PRATIC commenceront le 1er juillet 2021, et les premières cohortes entameront leur formation dès la prochaine rentrée scolaire. https://www.lapresse.ca/actualites/education/2021-05-24/secteur-des-technologies-de-l-information/quebec-investit-40-millions-pour-soutenir-les-etudiants.php
  12. S'il y a un Québécois qui aurait pu aller faire fortune aux États-Unis c'est bien Yoshua Bengio à qui on offrait des millions de dollars pour bénéficier de son expertise. Surtout que son frère Samy se trouvait déjà chez Google où il dirigeait l'équipe qui a mis au point Reverse Image Search. Non, Yoshua préférait rester à Montréal à cause de la qualité de vie et où il avait l'opportunité de créer le plus grand centre académique au monde en intelligence artificielle, Mila, avec tout l'écosystème qui est en train de se construire autour de cet institut. Comme quoi il n'y a pas que l'argent dans la vie.
  13. Ce n'est pas tout le monde ici qui comprend ce qui se passe au Québec depuis les cinq dernières années. Pourtant les membres de MTLURB sont témoins depuis cinq ans du dynamisme de la province en général et de Montréal en particulier. Cela dit, il s'agit d'un long processus qui s'est amorcé au début du nouveau millénaire à la faveur d'une accalmie politique comme on en n'avait pas vu depuis 40 ans; les premières bombes du FLQ ayant été posées en 1963 alors que l'élection du PLQ en 2003 marque le début d'une nouvelle ère. La province n'était certes pas en ruine comme certains pays en guerre depuis plusieurs décennies mais le processus de reconstruction n'en demeure pas moins un exercice assez lent de part sa nature malgré les efforts des gouvernements successifs pour remettre le Québec sur la voie de la prospérité. Personnellement je suis très fier des progrès que nous avons accomplis depuis 2003, et plus particulièrement depuis 2015; et il est évident, pour ceux qui savent observer, que le Québec est sur une lancée remarquable en tous points. Nous sommes non seulement en train de rattraper nos voisins mais il se pourrait bien que nous les dépassions lorsque le processus de reconstruction sera achevé d'ici quelques années. On parle beaucoup d'immigration ces temps-ci mais il ne faudrait pas oublier l'émigration du Québec vers l'Ontario depuis 1963: on parle d'une perte nette de plus de 150 000 Québécois anglophones, pour la plupart instruits et bien nantis. Ils étaient tellement nombreux qu'à Toronto on appelait Boat People ceux qui fuyaient le Québec alors en pleine tempête politique.
  14. Je suis désolé pour toi mais j'ai déjà partagé cette vidéo à la page 15 du présent fil. https://mtlurb.com/topic/17184-economie-de-montreal/?do=findComment&comment=440368&_rid=4327
  15. Batteries de stockage : l’homme aux 600 brevets Avec à son actif 600 brevets, 393 publications scientifiques et 26 années d’expérience chez Hydro-Québec, la réputation du chercheur Karim Zaghib dans le monde des batteries de stockage est solidement établie. Sommité en son domaine, il s’affaire aujourd’hui à aider Investissement Québec dans le développement de cette filière. La longue feuille de route de ce docteur en électrochimie commence à la suite d’une crise d’asthme. « Enfant, j’ai été coincé dans un bouchon de circulation dans le sud de la France. Les émanations m’ont rendu très malade au point d’être obligé d’aller à l’hôpital. Ç’a été le déclic, je voulais réduire la pollution due aux énergies fossiles qui sont responsables d’un décès sur cinq dans le monde, selon une étude de Harvard », raconte le scientifique. Croire en la recherche Karim Zaghib fait ses études en France et se rend ensuite au Japon, où il travaille pendant cinq ans. « Dans les années 1990, ce pays, avec la présence de Sony, était à l’avant-garde. La technologie des batteries au lithium était déjà bien avancée. » Il a suffi d’un tremblement de terre et d’un appel d’Hydro-Québec pour qu’il se décide à s’installer dans la province en 1995. Dès son arrivée, il est impressionné par l’écosystème en place. « En plus de miser sur l’énergie verte, Hydro-Québec a cru en nous, il y avait une liberté de pensée. Je me suis épanoui ici en tant que chercheur », affirme-t-il. La techno québécoise partout dans le monde Grâce à son travail de recherche et développement et à l’apport de ses confrères, le Québec est devenu un leader des batteries au lithium-ion et des batteries au lithium tout solide. On peut se servir des batteries pour l’électrification des transports, mais aussi pour le stockage. Une éolienne qui fonctionne toute la journée va remplir d’énergie une batterie. Ensuite, celle-ci va être utilisée pour l’équipement dans une maison. - Karim Zaghib, conseiller stratégique au comité de direction d’Investissement Québec « On retrouve aujourd’hui nos technologies partout dans le monde », explique fièrement Karim Zaghib, qui a dirigé jusqu’à l’an dernier le Centre d’excellence en électrification des transports et en stockage d’énergie d’Hydro-Québec. Une nouvelle économie circulaire Le gouvernement travaille sur plusieurs fronts afin de créer une économie circulaire de la batterie au lithium. De la mine (graphite, nickel, lithium et cobalt) à la transformation du minerai, en passant par la fabrication des composantes nécessaires pour la conception des batteries (anodes, cathodes et électrolytes) et, pour finir, le recyclage, le Québec veut être tout au long de cette chaîne de production. C’est là qu’entre en scène le chercheur. « J’ouvre mon carnet de contacts. J’interpelle des entreprises étrangères et leur explique les avantages du Québec. On a les ressources naturelles, le capital humain, les universités et une grande frontière avec les États-Unis. C’est gagnant-gagnant pour une usine de fabrication de batteries et, pour nous, cela crée des emplois », estime celui qui est maintenant conseiller stratégique au comité de direction d’Investissement Québec. Une électrification qu’on ne peut plus arrêter Après 35 ans à travailler dans l’univers des batteries, Karim Zaghib croit plus que jamais à l’électrification des transports. « Tesla, en 2008, a choisi des batteries au lithium et a ouvert la voie. Maintenant, nous sommes en face du syndrome de Kodak, soit tu prends le virage ou soit tu es condamné à t’éteindre. » Son rêve est que le Québec ne vende que des véhicules électriques d’ici 2030. « Pour les amateurs de bruits, les entreprises vont sûrement mettre des stimulateurs de sons pour que vous puissiez “entendre” le moteur ronronner, mais cela va être zéro émission », dit-il, tout sourire. https://www.lapresse.ca/affaires/portfolio/2021-05-19/energies-renouvelables/batteries-de-stockage-l-homme-aux-600-brevets.php
  16. Embellie économique en vue pour le Québec Des programmes sociaux avant-gardistes. Des finances publiques en meilleur état que celles de la majorité des provinces. De l’énergie renouvelable très prisée. Des filières industrielles fortement demandées. Et un voisin américain qui amorce un virage résolument vert. De plus en plus de signes laissent présager de belles années économiques pour le Québec. Les astres économiques s’alignent Les astres semblent s’aligner pour que le Québec enregistre des années de croissance économique enviable. L’ambition du premier ministre François Legault de réduire l’écart de richesse entre le Québec et l’Ontario n’apparaît plus comme un projet farfelu et inatteignable. « Le Québec s’est donné les moyens de réussir dans l’économie du XXIe siècle », affirme sans ambages le ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne. Il crédite l’ancien premier ministre du Québec Robert Bourassa, qui a eu la vision de miser sur la « bougie d’allumage » : l’hydroélectricité. « On n’a peut-être jamais donné tout le crédit qui revient à cet homme qui a pris cette décision il y a 50 ans. Le Québec a fait un choix stratégique, et voilà qu’aujourd’hui, on en retire les dividendes », tranche-t-il. Si le Québec produit de l’aluminium vert, excelle déjà dans l’électrification des transports avec les Lion et Nova Bus, est déjà un leader dans l’hydrogène vert et suscite l’envie de plusieurs pour ses avancées en intelligence artificielle, il va maintenant profiter des investissements d’Ottawa pour lutter contre les changements climatiques et du virage vert qu’amorcent les États-Unis sous l’administration de Joe Biden, selon le ministre. « Positionnement extraordinaire » « Les énergies renouvelables positionnent le Québec d’une façon extraordinaire. Ce choix de M. Bourassa donne aujourd’hui au Québec un avantage comparatif en Amérique du Nord parmi les 50 États américains et les 10 provinces canadiennes », estime M. Champagne, qui croit dur comme fer que le virage vert à Washington, notamment l’électrification des transports, « va être un accélérateur ». D’autant plus que le Québec possède tous les minéraux rares nécessaires pour fabriquer les batteries des véhicules électriques. Les technologies vertes qu’on a développées chez nous vont trouver un marché, un des plus grands marchés au monde. Ça nous donne un avantage comparatif indéniable. - François-Philippe Champagne, ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie Citant certains passages du livre de Bill Gates (How to Avoid a Climate Disaster), l’énergie renouvelable comme l’hydroélectricité est la seule façon de répondre adéquatement à une augmentation de la demande sans mettre en péril l’avenir de la planète. Le Québec s’apprête aussi à récolter les fruits de ses politiques sociales avant-gardistes. Le ministre des Finances du Québec, Eric Girard, ne l’a pas inscrit dans son budget pour éviter de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, mais il prévoit toucher des fonds fédéraux plus importants bientôt. « Le gouvernement fédéral va sûrement faire quelque chose pour les garderies » dans son budget du 19 avril, affirme-t-il en entrevue. Et comme le Québec a déjà son propre programme, il explique : « On va se retirer [de l’initiative fédérale] avec pleine compensation financière. Donc ça va nous amener de l’argent récurrent. C’est bien ! » Ce sera bienvenu, surtout au moment où le grand argentier du gouvernement Legault prévoit que les finances publiques ne sortiront pas de la zone rouge avant sept ans. Combien le Québec pourrait-il toucher ? « La part du Québec là-dedans, c’est 22,6 % de ce que le fédéral va annoncer », répond-il en faisant référence à la proportion de la population québécoise dans celle de l’ensemble du Canada. « Moi, je sais combien ça coûte, un programme de garderies au Québec, et notre réseau, qui n’est pas parfait, ça coûte cher. Ottawa ne pourra pas annoncer un programme national de garderies et mettre 1 milliard là-dedans ! Ça ne serait pas national fort, fort… » Au minimum, on parle de centaines de millions de dollars récurrents qui vont atterrir dans les coffres de Québec. Assurance médicaments Le gouvernement Trudeau a aussi promis de créer une assurance médicaments à l’échelle du pays. Là encore, le Québec a son propre régime d’assurance. Il se retirerait du programme fédéral et toucherait une compensation financière. Dans la mise à jour économique et financière de l’automne dernier, Ottawa s’est engagé à investir entre 70 et 100 milliards en trois ans dans la relance économique. S’ils choisissent d’investir 75 milliards en trois ans, c’est 25 milliards fois trois. Et là-dedans, il y aura des retombées pour le Québec, c’est indéniable. - Eric Girard, ministre des Finances du Québec Une autre bonne nouvelle ! On l’a vu lors des deux annonces récentes de François Legault et Justin Trudeau : malgré leurs différends idéologiques, leurs intérêts convergent sur quelques fronts. On peut penser à l’économie verte, au développement des transports collectifs, au déploiement de l’internet haute vitesse. Quand de telles occasions se présentent, les investissements fédéraux viennent alléger la facture de Québec. Incertitudes sur les transferts en santé Il n’y a toutefois pas d’engagement ferme de la part d’Ottawa au sujet de la plus importante demande de Québec et des autres provinces : une hausse des transferts en santé. Dans les coulisses, des travaux sont toutefois en cours. À l’initiative d’Ottawa, le comité des arrangements fiscaux – un groupe permanent qui réunit des sous-ministres du fédéral et des provinces – se penche sur la contribution historique du fédéral au financement des soins de santé et sur la situation financière du fédéral par rapport à celle des provinces. Les provinces réclament une augmentation de 28 milliards de dollars des transferts en santé (6 milliards pour le Québec), afin de faire passer de 22 % à 35 % la part d’Ottawa dans le financement des dépenses en santé. « Le fédéral contribuait à près de 45 % des coûts » dans le passé, plaide Girard. Ailleurs au Canada, le Québec fait depuis longtemps l’objet de railleries pour sa dépendance à la péréquation – programme fédéral qui vise à redresser la richesse des provinces pauvres au niveau de la moyenne canadienne. Or, lentement mais sûrement, « le Québec gagne en indépendance », insiste Eric Girard. La part du Québec dans l’enveloppe de péréquation est en diminution. Elle passera de 66 % à 53 % d’ici 2026-2027. « Ça, ça représente l’amélioration relative du Québec dans la fédération, la lente marche vers la moyenne nationale du PIB par habitant, pour fermer notre écart de richesse. » La situation économique du Québec s’améliore et, par conséquent, sa capacité fiscale est plus grande par rapport à la moyenne canadienne. Donc, même si le Québec reçoit une somme moins élevée en péréquation, il n’est pas perdant. Il va chercher plus de revenus autonomes en raison d’une meilleure performance économique. « Nous sommes 22,6 % de la population du Canada, mais seulement 20 % de l’économie canadienne. On voudrait une richesse équivalente à notre poids démographique. Notre importance et notre influence dans la fédération vont être décuplées si l’on y parvient », plaide M. Girard. De belles années à venir Virage vert d’Ottawa et de Washington Avec son plan de relance de 100 milliards, le gouvernement Trudeau mise sur une relance verte de l’économie en favorisant l’utilisation de l’énergie propre tout en réduisant la dépendance des Canadiens aux énergies fossiles. Le président américain Joe Biden a annoncé à la fin de mars un plan d’infrastructures, dont 1000 milliards serviront à décarboniser l’économie américaine. Le Québec, champion de l’énergie renouvelable au pays, est bien placé pour en profiter avec sa filière de spécialistes, de fournisseurs et de manufacturiers actifs dans ce secteur. Hydro-Québec s’exporte En 2010, sous Jean Charest, le Congrès américain ne voulait même pas reconnaître l’hydroélectricité produite à partir des réservoirs d’eau des grands barrages comme énergie renouvelable. Les temps ont changé. La société d’État a déjà signé un contrat de vente ferme d’électricité avec le Vermont et a conclu une nouvelle entente de vente ferme avec le Massachusetts, semblable à celle qu’elle souhaite conclure avec New York. Électrification des transports Si le Canada et les États-Unis cherchent à devenir carboneutres d’ici 2050, ils devront mettre le paquet dans l’électrification des transports, puisque ce secteur compte pour près du quart (23 %) de tous les GES du pays. Québec est prêt à investir jusqu’à 1,4 milliard pour mettre sur pied une industrie de l’électrification axée sur la batterie au lithium, du minerai à la batterie. « Un projet de société », selon le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon. Des métaux prisés Avec la décarbonisation de l’économie, les métaux sont le nouveau pétrole. Les quatre principales substances extraites au Canada et utilisées pour fabriquer des batteries sont le cobalt, le graphite, le lithium et le nickel. Le Québec est la seule province qui produit du lithium et du graphite, et il s’agit du premier fournisseur de cobalt, a affirmé le ministère canadien des Ressources naturelles en 2018. Les véhicules électriques sont gourmands en métaux : 20 kg de cuivre sont nécessaires pour construire un véhicule ordinaire, 40 kg pour un véhicule hybride et environ 80 kg pour un véhicule électrique, selon le site IFP Énergies nouvelles. Un secteur biomédical plus autonome Le ministre canadien de l’Industrie, François-Philippe Champagne, s’est donné comme objectif de reconstruire les capacités de biofabrication au Canada afin de réduire sa dépendance à l’étranger. Historiquement, la région montréalaise a servi de point d’ancrage à la recherche et à la fabrication des médicaments d’origine. Il reste de cette période glorieuse une grappe des sciences de la vie, composée de 620 organisations, qui ne demande pas mieux que de prendre des couleurs au gré de la reconfiguration des chaînes d’approvisionnement dans le biomédical. Amenez-en, des infrastructures Autant à Québec (135 milliards en 10 ans), à Ottawa (180 milliards sur 12 ans) qu’à Washington (2000 milliards en 8 ans), on mise sur les infrastructures pour relancer l’économie post-COVID-19. Le Québec est bien positionné dans l’ensemble de la filière : ingénieurs (WSP), constructeurs (Pomerleau) et financiers (Caisse et PSP). Même la mal-aimée cimenterie McInnis pourrait finir par profiter de la manne. Une situation financière résiliente Les finances publiques du Québec sont en meilleur état que ce qu’on appréhendait au début de la pandémie. Son ratio dette/PIB (45,5 % en 2022) est bien meilleur que celui du voisin ontarien (49,6 % en 2022). Le fédéral est à 55 %. Malgré les défis que pose le vieillissement de la population sur les dépenses de santé, le Québec a de belles cartes dans son jeu. Parti de loin au chapitre du revenu médian des particuliers, le Québec apparaît maintenant au 5e rang parmi les 10 provinces. De beaux défis à relever Vieillissement accéléré Le Québec vieillit plus vite que l’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique, ce qui pose des défis en matière de finances publiques. Qui va payer pour les soins de santé des baby-boomers si la population active décroît au lieu de croître ? La situation est exacerbée par la politique d’immigration restrictive du gouvernement de François Legault. Son slogan « En prendre moins pour en prendre soin » s’est traduit par des délais de 27 mois pour les immigrants économiques qui choisissent le Québec, comparativement à 6 mois ailleurs au Canada. Protectionnisme américain Joe Biden a beau vouloir investir 2000 milliards dans les infrastructures, il a signé un décret ayant pour effet de durcir les dispositions protectionnistes du Buy American Act. On voit chaque semaine les effets du protectionnisme de nos voisins. Le constructeur d’autobus électriques Lion, de Saint-Jérôme, est financé par Québec pour une usine d’assemblage de blocs-batteries, bien qu’elle entende ouvrir son usine de construction d’autobus aux États-Unis. Mesures de rétorsion chinoises La Chine a faim de nos métaux, parlez-en aux exploitants de mines de fer. Si les relations géopolitiques entre l’Amérique du Nord et la Chine devaient continuer de se détériorer, le jour n’est plus loin où la Chine se mettra à bouder nos matières premières. L’Australie goûte déjà à cette médecine, qui n’est en rien douce. L’aérospatiale en plein désarroi On l’a souvent entendu. L’Ontario, c’est l’auto ; le Québec, l’aérospatiale. Or, le principal donneur d’ordres de l’industrie, Bombardier, n’est plus l’ombre de lui-même. Certes, les commandes reprennent enfin pour l’appareil A220, développé par Bombardier sous le nom de C Series, mais est-ce que ce sera suffisant ? La pandémie a mis à mal la filière au grand complet, et le Canada tarde toujours à voler au secours du secteur exsangue. https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2021-04-17/embellie-economique-en-vue-pour-le-quebec.php?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter
  17. C'est certain que la fierté nationale y était pour quelque chose car il n'y avait aucun besoin en électricité pour justifier un tel projet. C'est qu'ils n'ont toujours pas avalé la pilule Churchill Falls et préfèrent généralement blâmer Hydro-Québec plutôt que de reconnaître les réalités du marché à l'époque. Cela dit, les projets de cette nature sont très porteurs politiquement. Ici on a eu un Robert Bourassa qui nous a littéralement poussé dans le projet de la Baie James, et ce contre la volonté même d'Hydro-Québec qui penchait plutôt à cette époque vers le nucléaire. Même qu'ils planifiaient construire 40 centrales nucléaires au Québec! Plus récemment il y a eu le lancement, contre l'avis des experts, du projet Site C en Colombie-Britannique. Ils se retrouvent aujourd'hui avec un projet moins viable que Muskrat Falls et encore plus onéreux: à peine plus puissant que MF il pourrait facilement coûter jusqu'à 20 milliards s'ils réussissent à surmonter les difficultés techniques, ce qui est loin d'être acquis. Au moins Robert Bourassa avait une vision claire et ne s'est pas laissé convaincre par les arguments en faveur du nucléaire. On connait la suite: Ontario Hydro a fait faillite en 1999 et il serait arrivé la même chose à Hydro-Québec si Robert Bourassa avait écouté Jacques Parizeau qui était alors un important conseillé du gouvernement et un acteur important de la nationalisation (ou rachat) des compagnies d'électricité du Québec en décembre 1962 (officialisé en mai 1963). Comme l'hydro-électricité avant, le nucléaire faisait partie des campagnes électorales en Ontario. Et même si l'Ontario n'avait pas besoin de toute cette électricité on leur servait la même réponse que dans la boutade du politicien qui promettait à ses électeurs de construire un pont; on lui demandait alors pourquoi construire un pont car il n'y avait même pas de rivière; ce dernier répondait alors ceci: on en creusera une! Même folie au Manitoba où on a construit la centrale hydro-électrique Keeyask: 5 milliards juste pour la ligne de transmission! Manitoba Hydro se retrouve aujourd'hui avec une dette qui équivaut à la moitié de celle d'Hydro-Québec pour une utilité qui est environ cinq fois plus petite. Et comme Muskrat Falls et Site C il n'y a aucun besoin pour l'électricité de Keeyask. Il faut cependant reconnaître qu'après la Phase 1 de la Baie James Hydro-Québec avait d'importants surplus d'électricité avec lesquels elle ne savait plus quoi faire: c'est comme ça que le Québec est devenu le plus important producteur d'aluminium en Amérique du Nord. Puis il y a eu la Phase 2 et la Phase 3. Malgré cela HQ manque encore d'électricité aujourd'hui pour satisfaire à la demande future: pas des consommateurs (qui demeure stable), mais des centres de données, des cryptomonnaies, de l'industrie, du commerce, de l'exportation, et bientôt de l'électrification des transports.
  18. Il est certain que le gouvernement fédéral sera appelé à jouer un rôle clé car comme on le sait il s'est porté garant d'une part importante de la dette de Muskrat Falls. Cela dit, le fédéral devra éviter d'essayer de faire plaisir aux Terre-neuviens tout en indisposant les électeurs du Québec qui, rappelons-le, sont beaucoup plus nombreux. Il reste essentiellement le projet Gull Island d'une puissance de 2,200 MW (ce qui est quand même beaucoup) qui pourrait être développé conjointement par Hydro-Québec et Newfoundland and Labrador Hydro. Un nouveau contrat pourrait être signé dès maintenant et mon impression est que cela se produira bien avant 2041, surtout si les deux contrats américains (Maryland et New York) se concrétisent. Il faut garder à l'esprit que la centrale de Muskrat Falls n'est pas raccordée au réseau d'Hydro-Québec, du moins pour l'instant. Reste à voir si elle pourrait l'être un jour et à quel coût. Selon moi elle pourrait à terme partager le même réseau de transport qu'une éventuelle interconnection avec le projet Gull Island. Il faudra cependant doubler la ligne de Churchill Falls, ce qui serait amplement justifié par un apport additionnel de 3000 MW en provenance de Lower Churchill (Muskrat Falls et Gull Island). Il y a trois questions à ce sujet qui doivent être traitées séparément: 1- Il faudra voir d'abord si le gouvernement fédéral effacera la partie de la dette dont il s'est porté garant; un montant de presque 8 milliards (5 G$ + 2,9 G$ = 7,9 G$). 2- Muskrat Falls ne vaut pas grand chose pour les raisons suivantes: il n'y a pas de demande présentement pour son électricité; les coûts de transport de cette électricité sont très élevés; les marchés potentiels sont éloignés et géographiquement difficiles d'accès; sa puissance de 824 MW est importante mais n'est pas comparable aux 5,428 MW de Churchill Falls. 3- Si HQ développait Gull Island avec NLH il deviendrait alors intéressant d'interconnecter Muskrat Falls et Gull Island et cela remonterait certainement sa valeur.
  19. Hydro-Québec ne voulait plus que la centrale nucléaire de Point Lepreau soit incluse dans l'entente. Par conséquent le gouvernement du Nouveau-Brunswick devait assumer seul la lourde dette associée à la réfection récente de cette centrale qui a été mise à l'arrêt pendant trois ans et demi et a coûté 3,3 G$ en réparations, pour une puissance de 660 MW.
  20. 2,50$ par MW: c'est le prix que paye Hydro-Québec pour l'électricité du Labrador. 25$ par MW: c'est le coût moyen de production pour Hydro-Québec. 73$ par MW: c'est le tarif de base que payent les Québécois. 240$ par MW: c'est le tarif de base que devront payer prochainement les Terre-neuviens.
  21. We need to look at this from the point of view of Hydro-Québec versus Newfoundland and Labrador Hydro, rather than Québec versus Newfoundland. In other words let's keep politics out of this for a moment and consider strictly the business aspect of the situation. Both HQ and NLH now find themselves in an uncomfortable situation: HQ because it's current Churchill Falls contract expires in 20 years from now; and NLH because it's debt load is too big and the tariffs it will have to charge its customers don't make sense from a business perspective because they would loose too many customers, which would only make matters worse. It's the kind of situation where both parties need to sit together and negotiate a satisfying solution for everyone. It is actually a historic opportunity to settle a very old dispute. NLH needs a business partner with deep pockets and technical expertise while HQ needs to sign a new contract for Churchill Falls that would be acceptable to all parties involved. HQ already owns 34,2% of Churchill Falls, which has made it a partner of NLH since 1974 when the NL government acquired the share owned by Brinco. All they have to do now is to extend that partnership. Both HQ and NLH are facing higher tariffs. The difference is that for the former the new tariffs are coming in 20 years from now whereas for the latter the higher tariffs are coming in the next few years. HQ could sell its stake in Churchill Falls in exchange for a stake in NLH accompanied by a major capital investment. This would bring badly needed cash to NLH and would help to keep tariffs low for its customers. As long as the NL government would keep a majority stake I see no major political problem. Now the question is this: how much can NLH ask from HQ for its participation? it's good to know that Nalcor Energy, NLH's parent company, has total assets worth approximately 20G$ and we can start from there. We have to keep in mind that HQ already owns more than one third of Churchill Falls and in my book CF alone is worth at least 20G$. As for Muskrat Falls it's worth less than one quarter of what it cost to build and there is no market for it because there is no need for the electricity it produces. To put things in perspective, Muskrat Falls and La Romaine complex were built more or less at the same time; the former produces 824 MW and cost 13G$ whereas the latter produces 1550 MW and cost 8G$. HQ now pays 2,50$ per MW for its Churchill Falls electricity until 2041 when the contract expires. But HQ could start paying 25$* per MW today in exchange for a participation in NLH. *It's the average cost of the electricity produced by its heritage assets.
  22. Et si Hydro-Québec rachetait « Hydro-Terre-Neuve » ? En affaires, les meilleures occasions se présentent souvent lors des faillites. Un repreneur rachète alors les actifs à moindre prix, sans le poids de la dette, ce qui permet de rentabiliser les activités et d’assurer la survie. Francis Vailles - La Presse C’est un peu beaucoup ce qui se passe avec Terre-Neuve-et-Labrador et son projet hydroélectrique Muskrat Falls, si vous voulez mon avis. Et c’est peut-être une belle occasion à saisir pour Hydro-Québec et sa PDG, Sophie Brochu. Terre-Neuve fait face à un énorme défi. Enivrée par le boom pétrolier, la province a dépensé sans compter pendant des années, si bien qu’aujourd’hui, ses dépenses par habitant sont 32 % plus élevées que celles des autres provinces. Tout allait bien jusqu’à ce que le prix du pétrole s’effondre, en 2014, faisant disparaître les grosses redevances pétrolières, ce qui a provoqué de monstrueux déficits budgétaires. À ce phénomène s’est ajouté le fiasco du projet hydroélectrique Muskrat Falls, sur la rivière Churchill. Les dépassements de coûts de 40 % pourraient faire doubler le prix de l’énergie des Terre-Neuviens, soit de 13 cents à 24 cents le kilowattheure (kWh). La situation est si dramatique qu’en mars 2020, la province était incapable de convaincre les financiers de lui prêter de l’argent. Bref, la situation frôle la faillite, en quelque sorte. Le 6 mai 2021, une équipe de choc dirigée par la gestionnaire de renom Moya Greene a déposé son rapport sur la situation de Terre-Neuve, appelé The Big Reset. Il a été commandé par le premier ministre, Andrew Furey. La brique de 338 pages propose des solutions corsées. Outre un plan de compressions majeures des dépenses et une hausse des impôts, le rapport suggère d’assembler tous les actifs hydroélectriques de la rivière Churchill et d’intéresser des partenaires financiers privés pour en maximiser la valeur, en plus du gouvernement fédéral. Parmi ces actifs, il y a Muskrat Falls et l’éventuel projet Gull Island, mais aussi le controversé contrat avec Hydro-Québec, qui vient à échéance en 2041. Pour Moya Greene et son équipe, Terre-Neuve est trop petite pour assumer seule les risques de projets hydroélectriques aussi imposants (la province est moins populeuse que la ville de Québec). Et cette énergie propre est stratégique pour le Canada, fait valoir le rapport, dans le contexte d’un éventuel couloir énergétique pancanadien. Voilà donc où Hydro-Québec peut entrer en scène. Avec les contrats américains (signés ou en voie de l’être) et l’électrification des transports, la société d’État aura besoin de beaucoup d’électricité au cours des prochaines années. Or, Terre-Neuve a d’énormes ressources inutilisées2. Et en 2041 – ce qui est presque demain en termes de planification énergétique –, Hydro-Québec perdra l’énorme avantage du prix ridiculement bas de son contrat de Churchill Falls (un quart de cent le kilowattheure), qu’elle devra compenser. L’enjeu est énorme : la centrale de Churchill Falls lui procure 5428 MW de puissance, soit 13 % de toute la puissance installée d’Hydro-Québec. Hydro-Québec a donc un intérêt direct dans un projet de refinancement des actifs de la rivière Churchill. En affaires, disais-je, les meilleures occasions se présentent souvent lors des faillites. Et c’est un peu ce qui se passe à Terre-Neuve. Bien entendu, une province n’est pas une entreprise qui peut déclarer faillite et faire disparaître sa dette. Et jamais le fédéral ne laissera tomber Terre-Neuve. Mais ça revient au même : Terre-Neuve sera incapable de trouver l’indispensable partenaire financier à moins que le fédéral absorbe une bonne partie de la dette qui est associée aux actifs hydroélectriques. Le rapport Greene en fait mention, indirectement. Ce dégonflement de la dette pourrait rendre intéressants pour Hydro-Québec les actifs de la rivière Churchill, notamment Muskrat Falls. Et le refinancement permettrait de diminuer considérablement le prix attendu de 24 cents le kilowattheure pour les Terre-Neuviens. La partie ne serait pas facile. Il faudrait négocier serré, à plusieurs partenaires. Pour Hydro-Québec, pas question d’avoir un actif qui débouche sur un prix de 24 cents le kilowattheure. En revanche, Hydro-Québec devra faire le calcul que sa participation lui permettrait de freiner l’explosion attendue du prix de son contrat sur Churchill Falls, qui se termine en 2041. Jusqu’où faudrait-il aller ? Do the math, comme disent les Anglais. Le prix moyen pondéré entre un quart de cents de Churchill Falls (35 000 GWh) et 24 cents de Muskrat (4900 GWh) donne 3,1 cents le kilowattheure. Pour Hydro, en quelque sorte, tout prix de négociation entre ces 3,1 cents le kilowattheure et les 6 cents qu’elle peut obtenir ailleurs, par exemple avec les nouveaux projets éoliens, devrait être considéré. Pour Terre-Neuve, le gain pourrait possiblement atteindre un demi-milliard de dollars par année, selon mes calculs, et ce, bien avant 2041. Tout dépend du degré de participation d’Hydro-Québec au capital. Wow ! Vous me direz qu’Hydro-Québec pourrait multiplier les projets éoliens comme Apuiat, sur la Côte-Nord, pour compenser Churchill Falls. Do the math : il faudrait 58 projets Apuiat pour produire autant d’énergie que Churchill Falls. Et l’éolien, rappelons-le, n’est pas un bon fournisseur de puissance, contrairement à l’hydroélectricité, en plus d’être instable. Chez Hydro-Québec, l’idée d’un meilleur partenariat avec Terre-Neuve bien avant 2041 trouve écho. « Nous souhaitons travailler de façon constructive avec Terre-Neuve et nous sommes ouverts à explorer différentes possibilités », me dit son porte-parole, Marc-André Pouliot. L’autre très grand obstacle, outre les questions financières, est l’animosité des fiers Terre-Neuviens envers Hydro-Québec. On ne compte plus les contestations du gouvernement terre-neuvien devant les tribunaux pour le contrat à prix très bas signé dans les années 1960 pour Churchill Falls, qui ont toutes été gagnées par Hydro-Québec. Sauf que Terre-Neuve a tout intérêt à enterrer la hache de guerre. Et convenir que sa meilleure option pour ne pas voir à la fois le prix de son électricité exploser et ses services publics charcutés est de trouver un partenaire solide, tant financièrement que techniquement. Et que ce partenaire naturel peut certainement être Hydro-Québec. https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2021-05-15/et-si-hydro-quebec-rachetait-hydro-terre-neuve.php
  23. Dans le cas qui nous concerne ici il serait plus approprié d'utiliser le terme micro-forêt qui est employé en France notamment. Cependant, il faut comprendre que le mot forêt, peu importe la taille de celle-ci, désigne impérativement un lieu boisé qui abrite un écosystème. Il ne suffit donc pas de seulement planter des arbres à un endroit donné, sinon on se retrouvera avec un simple parc urbain. On parle également de forêt urbaine pour une portion de la place des Montréalaises; ce qui est tout aussi inapproprié et il s'agit là aussi d'un abus de langage. Wikipédia: La notion de forêt urbaine est née à la fin du 20e siècle, désignant une forêt ou des boisements poussant dans une aire urbaine. Elle a fait son apparition principalement au Canada et dans les villes abritant de vastes étendues boisées telles que Bruxelles, Oslo, Londres, Berlin, Stuttgart, Stockholm ou Zurich. Ce concept récent se différencie de la notion de « parc urbain » en accordant plus d'importance à la naturalité, aux milieux et aux services écosystémiques rendus.
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