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Ils ne proposent pas ce que tu sembles penser! En design de l'environnement, c'est l'espace et la relation entre les échelles qui intéressent surtout les étudiants. Les maquettes que j'ai vues ne suggèrent aucun matériaux (elles sont en bois) et les élévations ne proposent rien d'extravagant, de gratte-ciel de 40 étages ou d'hyperbâtiment. On n'a jamais exigé de connaître l'état de la contamination du sol ou de faire un montage financier pour analyser et critiquer un quelconque projet de développement urbain. Surtout quand on le fait avec des arguments clairs comme ceux qui ont été énoncés plus haut.

Va faire un tour au 4e étage de l'École de design et demande aux étudiants en fin de session si tu peux regarder leurs images et maquettes. Tu verras au moins 15 propositions différentes.

Je ne peux pas en vouloir aux propriétaires du bâtiment d'avoir voulu gardé leur bien. Si on doit blâmer quelqu'un, je suis porté à regarder du côté des promoteurs et de leurs architectes qui auraient très bien pu concevoir un bâtiment sans murs aveugles, mais qui ont choisi d'exploiter le terrain au maximum de sa capacité réglementaire sans trop se soucier de leur environnement.

"Ça devrait" dans le sens ou tu connais le projet?

Un des bâtiments qu'ils ont démoli il y a 2 ans.

Bien vu! Aucune idée.

Je suis d'accord. Il se construit de très impressionnants projets à Québec conçus par de petites firmes locales. Les jeunes firmes de Québec ne sont pas plus créatives que les nôtres, mais le marché montréalais est dominé par 6-7 très grandes firmes (Geiger Huot, Provencer Roy, Lemay, MSDL, BLTA, NEUF) qui se partagent une importante part des contrats les plus remarquables. Ce qui semble être moins le cas à Québec (notamment pas l'envergure et la rayonnace des projets en question).

Juste un guess, parce qu'il y a peu d'infos, mais je crois qu'il peut s'agir du même projet. La firme de Québec Fuguère Architecture, en collaboration avec la firme Clermont St-Germain architectes, annonce travailler sur un projet situé sur René-Lévesque. Le projet est préliminaire et devrait évolué. (Je sais, la vue derrière suggère que la tour est au Nord de Sherbrooke).

À fusionner :

Au baccalauréat il y a quelques années, j'ai travaillé sur la densification des centres commerciaux autours des axes de transport en commun. J'ai réservé un chapitre sur le prolongement de la ligne bleue et le potentiel de densification du secteur. Je crois qu'on en parlera inévitablement ici. Je me permets donc de partager quelques paragraphes ici et là, ainsi que des cartes illustrant la réglementation actuelle et le potentiel de densification pour orienter la discussion. Puisque j'ai isolé quelques extraits, j'ai ajouté des parenthèses en italique comme complément. Désolé pour la jeunesse du propos, mais quelques infos sont pertinentes et d'actualité. CECI EST UN TRAVAIL ÉTUDIANT, PAS UN DOCUMENT OFFICIEL --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ENJEUX DE LA LIGNE BLEUE Bien qu’il s’agisse d’une initiative louable pour le développement du réseau de transport en commun montréalais, il y a lieu de se questionner sur la pertinence et le choix d’investir 1,5 milliard (lol ) dans le prolongement de cette ligne. Dans les documents de la CMM (Communauté métropolitaine de Montréal), on vante l’intermodalité possible entre celle-ci et le SRB Pie-IX, ainsi que sa connexion avec le pôle institutionnel de la Côte-des-Neiges. Certes, ces liens ne sont pas négligeables, mais c’est bien peu pour changer les habitudes de transport des Montréalais. Les transferts nécessaires ont plus de chances de dissuader les usagers potentiels que de les convaincre d'opter pour le transport collectif. Afin d’assurer le succès du projet, la ligne bleue ne doit pas être un point de départ ou de transit vers une autre ligne de transport. Autrement dit, il faut exploiter le potentiel de densification du pôle commercial et économique des Galeries d’Anjou afin qu'elles deviennent une destination pour les utilisateurs actuels et futurs de la ligne bleue. Alors qu'il se vide après la fermeture des magasins et des bureaux, le secteur doit pouvoir consolider ses activités actuelles plus d'offrir d'autres types d'usage. ORIENTATIONS DE CADILLAC FAIRVIEW Lors de nos échanges, madame DaCosta (directrice marketing chez Cadillac Fairview) affirme (en 2014) que Cadillac Fairview ne possède pas de statistiques précises sur l’achalandage de leur stationnement. Néanmoins, 7,2 millions clients visitent le centre d’achat annuellement et chacun d’entre eux y reste en moyenne 70 minutes pour compléter leurs achats. Au total, les Galeries d’Anjou offrent 4,680 cases de stationnement à leur clientèle, soit le ratio minimal exigé par le plan d’urbanisme de l’arrondissement Anjou. C’est pour cette raison que 160 cases furent ajoutées sous le magasin Simons. De plus, environ 2000 employés travaillent aux Galeries d’Anjou et une politique interne exige que ces derniers réservent les places les mieux placées du site à la clientèle. Cadillac Fairview ne planifie pas agrandir de nouveau leur centre commercial, mais plutôt développer éventuellement quelques terrains en périphérie, notamment près des restaurants et l’ancien pavillon Sears, près de l’autoroute 40. De plus, le développement des stationnements longeant le boulevard des Galeries d'Anjou est impossible en raison des lignes à haute tension qui les surplombent et la servitude que possède Hydro-Québec sur ces terrains. Ces contraintes réduisent considérablement la marge de manœuvre dans une éventuelle opération de densification des abords de l'artère. CONTRAINTES RÉGLEMENTAIRES (IMAGE DU HAUT) LES TERRAINS VISÉS PAR L'ÉTUDE SELON LES DIFFÉRENTS ARRONDISSEMENTS : SAINT-LÉCONARD (ROUGE), ANJOU (BLEU) ET MERCIER-HOCHELAGA-MAISONNEUVE (JAUNE). (IMAGE DU HAUT) AFFECTATIONS DU SOL PERMISES PAR LA RÉGLEMENTATION DES DIFFÉRENTS ARRONDISSEMENTS : PÔLE D’EMPLOI (ROUGE), ESPACES VERTS (VERT), RÉSIDENTIEL (BLEU) ET MIXTE (JAUNE) (IMAGE DU HAUT) HAUTEURS PERMISES PAR LA RÉGLEMENTATION ACTUELLE : 1 – 20 ÉTAGES (ORANGE) | 5 à 12 ÉTAGES (JAUNE) (CONCERNANT L'IMAGE DU HAUT) Les Galeries d’Anjou et l’Oakridge Centre (à Vancouver) partagent plusieurs caractéristiques et le développement du second pourrait inspirer celui d'Anjou. Dans son plan d’urbanisme, l’arrondissement permet la construction d’immeubles de bonnes hauteurs sur l’ensemble de ses terrains, en plus d’y permettre une vocation mixte. Des tours à bureaux ont déjà été construites sur la rue Jean-Talon, entre l’avenue des Halles et le boulevard des Galeries d’Anjou. De plus, l’imposante dimension du boulevard des Galeries d’Anjou offre la possibilité de le remodeler afin d’y favoriser le transport actif et collectif comme accès principal à la station de métro, en plus de la lier à la ligne verte. Actuellement, une large bande verte et une piste cyclable nouvellement aménagée séparent les stationnements les plus éloignés du centre commercial et la route. Ces terrains font l’objet d’une servitude d’Hydro-Québec au dessus desquels des fils à haute tension sont suspendus. Il est important que la société d’État se penche sur la possibilité d’enfouir ses fils afin de permettre le développement à proximité du boulevard. Bien que plusieurs cases de stationnement puissent être déplacées sous de nouveaux édifices (avec une tarification représentant le temps moyen des achats afin d'éviter qu'elles soient utilisées par des travailleurs ou des transiteurs), la réglementation actuelle et son ratio de cases qu'elle exige complique le développement des terrains et sera désuète si le prolongement se concrétise. Il est donc impératif que l’arrondissement révise sa réglementation afin qu'elle reflète ce nouveau contexte. (IMAGE DU HAUT) HAUTEURS PERMISES PAR LA RÉGLEMENTATION ACTUELLE : 1 – 20 ÉTAGES (ORANGE) | 5 à 12 ÉTAGES (JAUNE) (CONCERNANT L'IMAGE DU HAUT) L’un des attraits du secteur est la présence de grands espaces verts à proximité et d’une pente naturelle offrant une vue dégagée sur la ville. En plus d’un panorama impresionnant sur le stade Olympique et le centre-ville, le parc Félix-Leclerc offre de grands espaces multifonctionnels permettant d'y pratiquer différents sports et activités. Malgré sa bonne diversité végétale et un potentiel de sentiers et de parcours fort intéressants, le parc du Boisé-Jean-Milot est beaucoup moins fréquenté (c'est moins vrai aujourd'hui, merci aux résidents et à leur mobilisation). Cette fréquentation peut-être expliquée par la présence de magasins à grande surface – big box – au pied de la pente du boisé. Les Big Box représentent un également un potentiel de densification et de réflexion sur l’intégration de ce type de commerce à un quartier dense et animé. À l’image des plans de la Ville de Mississauga, il serait possible de les réorienter afin de réduire leur impact, de les rapprocher des artères et de construire au-dessus. La dimension de la rue Jean-Talon et du boulevard Langelier permet d'ailleurs l'élargissement des trottoirs et leur verdissement.

Et j'ai eu la confirmation que les maquettes ne seront pas exposées à l'Annuel de design... Dommage. C'est très intéressant de voir une quinzaine de propositions différentes pour ce même site. On réalise à quel point les deux dernières propositions officielles sont très loin de ce niveau de réflexion et de créativité. De l'architecture de promoteurs, pas de designers.

Complètement autre chose. Leur travail de session concerne ce terrain. Chacune des équipes étudie terrain et y propose quelque chose.

C'est une erreur de design parce que l'aménagement suggère de traverser au centre pour rester sur le sentier. Tu ne me convaincras pas du contraire. Un bon design n'a pas besoin de fournir des explications supplémentaires sur l'usage de l'espace ou d'un objet à ses usagers. Un bon design doit être intuitif. C'est la base de l'enseignement du design urbain et de l'architecture de paysage, mais également de l'architecture, de l'urbanisme et du design industriel. Tu connais le concept de "ligne de désir"? https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_de_désir EDIT : Un exemple spécifique aux objets :

5 avril 2018

5 avril 2018

Je suis sincèrement curieux de savoir comment vous imaginez les commerces sous le viaduc. De quel côté serait leur entrée? Personnellement, j'ai de la misère à croire que ça pourrait marcher, essentiellement parce que le parc Bonaventure est conçu pour tourner le dos au viaduc sur toute sa longueur (banc+talus). Le coté Ouest ne me semble pas propice à l'installation de petits commerces (ruelle, derrière d'immeuble). BONUS Quand tu es obligé d'ajouter une indication au sol à toutes les intersection quelques semaines après l'inauguration de ton parc, c'est que quelque chose clochait initialement dans le design.

Ton lien ne fonctionne pas! Alex Bélanger est un consultant web et Maison Brison est une firme de consultation. Quel est le texte ou la description qui accompagnait l'image?

5 avril 2018

Les étudiants de 2e année à l'École de design travaille justement sur ce terrain. J'ai jasé avec eux un peu. Leur prof a demandé qu'ils ne prennent pas connaissance des projets antérieurs pour ne pas teinter leur proposition. Sans surprise, personne n'a proposé de grande tour, de centre commercial, de jardins suspendus ou d'hyperbâtiment. J'ignore si leurs maquettes seront présentées à l'annuel de design de cette année, mais je vous souhaite d'en prendre connaissance. Fascinant. J'ai espoir en la jeunesse créative.

Et toi, veux tu le faire pour nous?

Oui.

Nest Condos http://briviagroup.ca/project/nest-condos/ Merci à khmtl89.

Rusty n'est pas à son premier "poisson d'avril" du genre.

La couronne semble correspondre à celle de la TDC3. On peut facilement imaginer le résultat final.