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Fillière batteries


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1 hour ago, SKYMTL said:

Really?  With an "investment" of $5 Billion (and let's be honest this isn't an investment, its a bribe.  An investment is a mechanism to generate future returns) alongside heaven knows how much in tax credits and corporate tax deferrals, this isn't a win for the province regardless of how its being spun. 

Its a flashy political announcement and a long term money pit.  Much like the video games industry that the article mentions. 

The money should be put into offsetting the high tax burden for small businesses in order to generate what would likely be far more than 4,000 jobs.  The act of helping small businesses on the expense front promotes those businesses to expand.  But that isn't as flashy, and eventually it would shine a light on the political BS that causes businesses of size which grew within Quebec to eventually move out. 

Nah, its easier to throw billions at an outside entity that will be largely exempt from the challenges of most Quebec businesses that's only coming here because we were stupid enough to offer more than every other location.  

It's either subsidies or, the American way which is no taxes and full power on their territory for 20-100 years, or for life. You think companies move or open up locations without any financial help or tax breaks? You're deaming!

 

Quebec and MTL are becoming a world leader for renewable energies and it's worth the investment. That's the name of the game in a competitive world, my friend :)

we get 4K jobs (high paying) and a new HQ, which in turn will attract more HQs to open up here, huge win.

  • D'accord 1
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Les batteries de types cylindrique qui compose les bloc batteries vont peut etre disparaitre dans un futur proche.

Deja Toyota travail sur un nouveau type de battery solid state. Qui sont moins instable que les batteries au lithium ion.

Et prologium un compagnie Taiwanaise va construire une usine de batteries solid state dans le nord de la France.

 

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Les solid-state pourraient prendre encore plus de lithium que les lithium-ion. Au Québec on a une compagnie qui peut recycler les batteries, on construit un écosystème pour tout faire de A à Z. Même si les solid-state arrivent sur le marché dans 10 ans il y aura encore beaucoup de lithium-ion en production et les usines pourraient probablement être modifiées. Si l'expertise et l'énergie verte pour les produire est déjà ici, les compagnies de solid-state vont venir ici. 4 milliards $ c'est pas beaucoup de cash pour ce que ça pourrait rapporter dans le futur. Le REM coûte plus que ça.

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Northvolt dans la filière des batteries | L’aide pourrait dépasser 7 milliards… et ce n’est pas fini

Julien Arsenault La Presse

Les milliards offerts par Québec et Ottawa pour financer la méga-usine de Northvolt et subventionner sa production seront insuffisants pour permettre à l’entreprise de réaliser l’ensemble de ses ambitions québécoises. Les gouvernements devront une fois de plus délier les cordons de leur bourse s’ils veulent que la deuxième phase du complexe devienne réalité.

Publié à 0h55 Mis à jour à 5h00

Ce qu’il faut savoir

Northvolt bâtira une usine de cellules de batteries sur la Rive-Sud de Montréal.

Québec et Ottawa offrent près de 3 milliards pour financer la construction.

Les gouvernements subventionneront aussi la production à hauteur de 4,6 milliards.

Occulté par l’ampleur des prêts, subventions et prises de participation – qui pourraient atteindre 7,3 milliards – dont bénéficiera la jeune pousse suédoise, cet aspect du projet n’a pratiquement pas été abordé, jeudi, au cours de la conférence de presse à grand déploiement à laquelle participaient notamment les premiers ministres François Legault et Justin Trudeau, officialisant le projet.

Tout cela ne concerne que la première phase.

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PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Cellule de Northvolt

« Absolument », a confirmé le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie Pierre Fitzgibbon, en entrevue avec La Presse, à qui on demandait s’il faudrait éventuellement se rasseoir avec Northvolt pour négocier un autre soutien financier.

Sur la Rive-Sud de Montréal, l’entreprise fabriquera des matériaux de cathodes (le pôle positif de la batterie), ainsi que des cellules, soit la dernière étape avant l’assemblage des batteries. Elle effectuera aussi du recyclage de batteries. D’une capacité de 60 gigawattheures, le projet sera capable d’alimenter l’équivalent d’un million de véhicules électriques.

Ce qui a été présenté jeudi ne constitue que la moitié de cette cible.

L’aide publique en bref

Pour la construction de l’usine ( 2,74 milliards d’argent public sur les 7 milliards prévus)

La part de Québec (environ 1,37 milliard)

  • Prêt : 376 millions
  • Subvention : 436 millions
  • Actions de l’entreprise : 567 millions

La part d’Ottawa (environ 1,37 milliard)

  • Prêt et actions de l’entreprise : 900 millions
  • Subvention : 400 millions

Subventions pour la production des cellules*

  • Québec : 1,5 milliard
  • Ottawa : 3,1 milliards

* L’argent est versé une fois que les cellules sont produites et livrées.

« Les calculs n’ont pas été faits [pour la phase 2], mais l’investissement, ça va être un peu moins que 7 milliards et plus que 5 milliards, disons », a convenu M. Fitzgibbon, en ajoutant que l’on « spécule un peu » pour le moment.

Un autre effort financier public devrait donc être nécessaire, admet le ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne. La facture risque d’être moins salée pour les gouvernements, a expliqué le ministre, dans un entretien. Dans ce scénario, il n’y aurait vraisemblablement pas de subvention à la production.

« Avec la phase 1 en place, le contexte sera un peu différent, affirme-t-il. Il a fallu faire un pas de plus aujourd’hui, mais une fois qu’ils [Northvolt] sont là, ce n’est plus pareil. Ce qui est difficile, c’est de les attirer la première fois. »

Imiter les Américains

En s’établissant sur l’ancien site de l’usine d’explosifs de la Canadian Industries Limited (CIL), qui chevauche les municipalités de McMasterville et Saint-Basile-le-Grand, Northvolt viendra ajouter le chaînon manquant de la filière québécoise des batteries. Le terrain est d’une superficie de 170 hectares.

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ILLUSTRATION NORTHVOLT, FOURNIE PAR REUTERS

La méga-usine de Northvolt prévue à McMasterville

Le complexe, un projet estimé à 7 milliards, est présenté comme le plus important investissement privé de l’histoire du Québec. Le « pas de plus » que les deux ordres de gouvernement ont dû faire pour convaincre Northvolt de ne pas s’établir en Californie ? Imiter les Américains avec l’Inflation Reduction Act (IRA), doté d’une enveloppe de 370 milliards US pour subventionner un éventail de projets, comme la fabrication de batteries.

Cela signifie que les gouvernements Legault et Trudeau vont subventionner, jusqu’à hauteur de 4,6 milliards, la production de l’usine québécoise de Northvolt, qui doit débuter vers 2027. Québec versera jusqu’à 1,5 milliard, tandis qu’Ottawa pourrait offrir 3,1 milliards.

La raison pour laquelle le gouvernement et nous avions acquiescé, c’est que si on ne l’offrait pas, le projet s’en allait aux États-Unis pour des raisons évidentes.

Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie

Les gouvernements financeront aussi la construction de la première phase de l’usine. Québec met 1,37 milliard par l’entremise d’un prêt (367 millions), une subvention (436 millions) et une prise de participation (567 millions) dans Northvolt. Pour sa part, le gouvernement Trudeau accorde 1,34 milliard. M. Champagne n’a pas fourni les détails, mais la mécanique de l’aide est semblable à celle de Québec.

M. Legault a reconnu que les sommes sur la table frappent l’imagination. Pour défendre l’approche de son gouvernement, il a dressé un parallèle avec le chantier du barrage de la Baie-James lancé par l’ex-premier ministre libéral Robert Bourassa.

« Il y en a qui trouvaient ça fou, a lancé M. Legault. Ce [dont] on s’est rendu compte, c’est que c’était un coup de génie. »

Conditionnel

Interrogés sur l’ampleur du traitement réservé à Northvolt, tous les politiciens présents à la conférence de presse ont insisté sur le caractère conditionnel de la subvention de 4,6 milliards. Il faudra attendre la livraison des premières cellules à des clients avant de commencer à verser l’argent, ont-ils plaidé. La subvention est en vigueur jusqu’en 2032. De plus, toute modification qui rendrait l’IRA moins généreux sera aussi appliquée de ce côté-ci de la frontière. Si cette stratégie américaine venait à disparaître, la subvention canadienne ferait de même.

MM. Fitzgibbon et Champagne font par ailleurs valoir qu’avec les retombées fiscales anticipées, notamment avec la création de 3000 emplois, les gouvernements devraient obtenir un rendement sur leur investissement dans les neuf années suivant le début de la production, prévue vers 2026.

La première phase du complexe de Northvolt devrait exiger près de 200 mégawatts de puissance, soit environ la moitié d’une aluminerie. Par ailleurs, Northvolt n’a pas obtenu de traitement de faveur de la part d’Hydro-Québec. L’entreprise paiera le tarif applicable aux entreprises grandes consommatrices d’énergie (tarif L).

Des rencontres pour rassurer

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PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Paolo Cerruti

Le cofondateur de Northvolt, Paolo Cerruti, qui déménagera au Québec pour diriger l’antenne nord-américaine de l’entreprise, qui sera à Montréal, veut rassurer rapidement les citoyens de la Rive-Sud préoccupés par la construction d’une méga-usine. Avec son équipe, M. Cerruti ira à la rencontre des résidants de McMasterville et de Saint-Basile-le-Grand les 4 et 5 octobre prochains. « Cela peut être très intimidant et on le reconnaît. Pour bien comprendre [le projet], il faut fournir un effort d’information. Il faut aller à la rencontre des communautés locales, avec les maires, sur le terrain, pour répondre aux questions et à leurs inquiétudes. » Une pétition en ligne qui s’oppose à la venue de l’entreprise a récolté quelque 770 signatures. Les signataires s’inquiètent notamment du bruit et de la proximité entre le complexe et les résidences du secteur.

L’opposition réagit

Je pense que la CAQ sent le besoin d’être généreuse envers les étrangers pour pouvoir stimuler une initiative, qui est la filière batterie. Est-ce que ça va porter des fruits ? On l’espère, quand même. Mais la réalité, c’est qu’on n’a pas de logements puis on n’a pas de bras. Ça fait que comment vont-ils réussir ? [Pour] moi, c’est les deux conditions essentielles […] avec l’énergie. On a besoin d’avoir ces trois éléments-là au rendez-vous pour que ça fonctionne. On souhaite que ça fonctionne.

Frédéric Beauchemin, porte-parole du Parti libéral en matière d’économie

Le seul qualificatif, c’est énorme. C’est gigantesque. Nous, ce qu’on veut, c’est que les Québécois en aient pour leur argent. C’est quoi, la garantie que les Québécois vont en avoir pour leur argent ? On annonce des milliards, des milliards, des milliards. C’est de l’argent public. Ce n’est pas de l’argent de Monopoly. […] C’est quoi, les garanties que cet argent-là il va être bien dépensé, qu’il va profiter aux gens du Québec, pas aux multinationales puis à leurs actionnaires ?

Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de Québec solidaire

Pendant qu’on rêve à des entreprises qui vont construire davantage de voitures avec des batteries électriques, qu’en est-il de l’objectif de réduire nos gaz à effet de serre de 37,5 % d’ici 2030 ? Il y a un peu d’écoblanchiment aussi dans ce projet-là. On est évidemment pour la filière électrique, mais, à un moment donné, est-ce que c’est en produisant 175 térawattheures de plus d’électricité qu’on est vraiment dans la bonne direction pour atteindre nos objectifs, alors qu’on ne fait rien pour le bâtiment, on ne fait rien pour le transport lourd ?

Joël Arseneau, député du Parti québécois

Avec Fanny Lévesque, La Presse

En savoir plus

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    15
    Somme des investissements qui devraient être annoncés dans la filière des batteries d’ici un an, selon le premier ministre François Legault
    25
    Nombre de projets actuellement sur la table de Québec dans ce créneau

    Source : gouvernement du Québec

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Filière batterie : un geste tout simplement historique | La filière batterie | Radio-Canada.ca

Zone Économie - ICI.Radio-Canada.ca

Bien plus structurant qu’une cimenterie ou qu’un projet d’exploration pétrolière à l’île d’Anticosti, le projet que Northvolt vient d’annoncer sur la Rive-Sud de Montréal place le Québec parmi les grands développeurs de la filière batterie du monde. L’investissement public, souvent critiqué, est absolument nécessaire. Si on veut être un acteur de premier plan dans ce secteur, il faut impérativement et rapidement injecter des milliards de dollars.

Et c’est ce que font les gouvernements du Canada et du Québec en bâtissant une filière intégrée de la batterie verte. Sachant qu’au cours de la prochaine décennie, les ventes de véhicules à essence cesseront et le développement du transport collectif électrique grandira inexorablement, le Canada fait le choix aujourd’hui de plonger tête première dans la filière batterie. Les ministres Champagne et Fitzgibbon ne ménagent pas leurs efforts.

Ont-ils raison d’aller aussi loin, aussi rapidement? François-Philippe Champagne devait-il annoncer un investissement pouvant atteindre 13 milliards de dollars dans une usine de batteries de Volkswagen en Ontario? Le Canada et le Québec ont-ils raison encore aujourd’hui d’annoncer un investissement qui pourrait dépasser 7 milliards de dollars en argent public dans le projet de Northvolt dans le Grand Montréal?

Ces questions sont légitimes, comme d’autres le sont également.

Des évaluations et de l’acceptabilité sociale

D’abord, toutes les précautions sont nécessaires dans ce développement massif.

Il faut investir judicieusement l’argent public et il faut le faire en s’assurant de la neutralité carbone des projets, voire en misant sur des projets qui vont permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Northvolt est certainement sur la bonne voie ici.

Et, faut-il le souligner encore, choisir la filière batterie est mille fois plus brillant pour la planète que d’ouvrir une cimenterie en Gaspésie, de construire un lien autoroutier non nécessaire à Québec ou d’acheter un pipeline dans l’ouest du pays.

Mais puisqu’il est question de créer une activité industrielle et de miser sur nos ressources naturelles, ce qui comporte des activités minières notamment, on ne peut pas se passer des évaluations environnementales normales et habituelles. Il faut prendre le temps de faire ce travail. Et tout le monde doit s’assurer aussi que l’acceptabilité sociale est au rendez-vous.

https://ici.radio-canada.ca/audio-video/lib/img/extraits/HR/2023-0928-1160_01.jpeg

1:21

Les préoccupations de la population de McMasterville, avec l’arrivée de Northvolt, sont légitimes et doivent être entendues. Des réponses satisfaisantes doivent être offertes par l’entreprise et par les gouvernements.

Certains experts posent également des questions sur le choix de miser sur les batteries au lithium-ion. Plusieurs remettent même en question l’avenir de cette technologie, affirmant que la France fait un meilleur choix en misant sur l’électrolyte solide dans le nord du pays.

En entrevue à Zone économie jeudi soir, le patron de Northvolt en Amérique du Nord, Paolo Cerruti, qui vient d’ailleurs s’établir à Montréal, a dit que la nouvelle usine pourra s’adapter à des changements futurs. C’est possible. Ça nécessite de mettre à niveau un certain nombre d’équipements mais, fondamentalement, la structure, l’ossature même de la ligne de production reste la même.

S’il y a une entreprise à accueillir, c’est bien Northvolt

Maintenant, s’il y a une entreprise qu’on souhaite voir arriver au Québec, c’est bien la suédoise Northvolt. Fondée en 2016, la société a promis de fabriquer une batterie à empreinte carbone presque nulle en réduisant de 90 % les émissions de carbone par unité.

Mais, comme l’expliquait Paolo Cerruti, c’est très difficile d’aller à zéro. Aujourd’hui, une batterie moyenne produite en Asie nécessite à peu près 100 kilogrammes de CO2 en émissions de la mine jusqu’au produit fini pour chaque kilowattheure de batterie produite. […] Ce que l’on fait chez Northvolt en Suède, et qu’on a l’intention de répliquer ici au Canada, c’est 50 kilogrammes de CO2 grâce à notre travail sur la chaîne d’approvisionnement et sur l’énergie, à la décarbonation de nos processus de production. Donc, on est déjà à la moitié. D’ici 2030, l’objectif est de descendre à 10 kilogrammes pour chaque kilowattheure de batterie produite.

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Northvolt a annoncé jeudi la construction d'une usine au Québec. L'entreprise suédoise se spécialise dans la fabrication de cellules de batteries lithium-ion.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Donc, choisir le Québec est en complète harmonie avec la vision de Northvolt. Le lithium est produit au Québec, par Nemaska et Sayona notamment, et non pas à l’autre bout du monde, où le respect des travailleurs et de l’environnement soulève généralement de grandes préoccupations.

De plus, la cathode, composante importante dans la chaîne de production vers la cellule de batterie, est aussi fabriquée ici, avec des investissements annoncés récemment chez Ford, GM et BASF au Québec. Encore une fois, Northvolt peut compter sur une production locale et éviter de dépendre des fournisseurs asiatiques.

L’entreprise compte aussi sur le recyclage des composantes et des métaux. En fait, grâce à une filière intégrée de la batterie au Québec, développée par les gouvernements du Canada et du Québec, Northvolt trouve exactement le modèle d’affaires qu’elle recherche.

Forte demande en perspective

Les perspectives de l’électrique sont exceptionnelles. Le Québec, l’Ontario et tout le Canada doivent saisir l’occasion, exceptionnelle et génératrice de richesse pour plusieurs générations.

Face au géant américain, qui injecte des centaines de milliards de dollars dans son industrie, nous avons notre place : celle de participer à une industrie intégrée, efficace et massive.

En misant sur la production supplémentaire d’électricité, le Québec s’inscrit dans la tendance mondiale. La demande va exploser dans les prochaines années, ce qui va redéfinir l’offre et la demande un peu partout dans le monde.

Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la croissance de la demande en électricité sera de 2,6 % en 2023, puis de 3,2 % en moyenne par année en 2024 et 2025. Or, avant la pandémie, de 2015 à 2019, la moyenne était de 2,4 %.

Pour vous donner une meilleure idée de l’importance de ce qui est en train de se passer, ayez en tête que la croissance prévue de la demande mondiale annuelle équivaut à la consommation combinée du Royaume-Uni et de l’Allemagne. De 2022 à 2025, la consommation va augmenter de 2500 TWh.

La production mondiale d’électricité constituera 35 % des énergies renouvelables en 2025. C’était 29 % en 2022. C’est une croissance qui est très rapide. La croissance de l’approvisionnement mondial en électricité d’ici trois ans viendra essentiellement des énergies renouvelables et nucléaires. L’AIE prévoit que 90 % de cette demande sera couverte par les énergies renouvelables et nucléaires; 45 % de cette part viendra de la Chine, 15 % de l’Europe.

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Les cinq plus grands producteurs d’énergie nucléaire – les États-Unis, la Chine, la France, la Russie et la Corée du Sud – sont responsables de 71 % de l'énergie nucléaire produite dans le monde. (Photo d'archives)

Photo : Getty Images / Jeff Pachoud / AFP

À noter également, selon le rapport 2023 de l’AIE, que la crise énergétique a relancé l’intérêt pour le rôle du nucléaire dans la sécurité énergétique et la réduction de l’intensité carbone de la production d’électricité. En Europe et aux États-Unis, des discussions ont été relancées sur l’avenir du nucléaire dans le mix énergétique.

La production d’énergie à partir de sources nucléaires est appelée à grimper de 4 % entre 2023 et 2025, contre 2 % en moyenne de 2015 à 2019. C’est 100 TWh d’électricité additionnelle qui proviendront du nucléaire en 2025 sur la planète.

De plus, l’Asie représentera, à partir de 2025, la moitié de la consommation mondiale d’électricité. Le tiers de l’électricité sur la planète sera consommé par la Chine.

D’Adélard Godbout à François Legault?

C’est une occasion exceptionnelle pour François Legault de s’inscrire dans l’histoire du Québec. Il doit s’éloigner de son discours satisfait, celui de dire que le Québec en fait assez sur le plan des émissions de gaz à effet de serre, et s’inspirer de ses prédécesseurs, d’Adélard Godbout à René Lévesque, qui ont bâti Hydro-Québec et l’incroyable outil de développement économique, à faible intensité carbone, que la société d’État est devenue au fil du temps.

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Le premier ministre du Québec, François Legault, lors de la conférence de presse annonçant l'investissement de Northvolt, jeudi matin.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

En misant sur une filière batterie de premier plan, le gouvernement Legault pourrait mettre en place une grande industrie québécoise, avec une expertise québécoise, pour électrifier ses transports et ses procédés industriels, à partir d’énergies renouvelables.

En écoutant les critiques qui s’émeuvent des milliards injectés par l’État dans cette filière, le Québec serait condamné à dépendre du reste du monde pour espérer améliorer son bilan énergétique. Le choix qui est fait aujourd’hui, avec Northvolt et d’autres entreprises dans la filière batterie, est un investissement qui pourrait être névralgique pour le Québec, comme l’a été la nationalisation de l’hydroélectricité dans les années 60.

Est-ce une erreur de miser autant sur cette filière? Est-ce la chose à faire, le geste politique visionnaire attendu pour l’économie et l’avenir du Québec? C’est ce que nous verrons!

 

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