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Électrification

Bécancour, future plaque tournante de la filière des batteries

PHOTO FOURNIE PAR LA SOCIÉTÉ DU PARC INDUSTRIEL ET PORTUAIRE DE BÉCANCOUR, ARCHIVES LA PRESSE

Nouveau Monde Graphite et Nemaska Lithium prévoient produire des éléments entrant dans la fabrication de batteries au lithium-ion dans le parc industriel et portuaire de Bécancour.

Après des années de déception, les astres s’alignent enfin pour le parc industriel et portuaire de Bécancour, propriété d’une société d’État provinciale.

Publié le 21 juin 2021 à 6h00

https://www.lapresse.ca/affaires/2021-06-21/electrification/becancour-future-plaque-tournante-de-la-filiere-des-batteries.php

André Dubuc La Presse

Deux transformateurs de la filière des batteries au lithium-ion utilisées dans les véhicules électriques ont annoncé leur intention d’y construire leur usine. Les investissements se chiffrent à près de 1 milliard dans chacun des cas. Une zone d’innovation spécialisée sur la décarbonation pourrait s’y ajouter. D’autres acteurs de la filière des batteries, comme des celluliers, sont susceptibles de leur emboîter le pas.

Le Québec a un grand atout : il peut produire des batteries avec de l’énergie propre, attribut recherché par les industriels qui tentent de réduire leur empreinte carbone. Le gouvernement du Québec prévoit investir de 1 à 2 milliards de fonds publics pour développer la filière, de la mine au module de batteries, au cours des deux ou trois prochaines années avec de 4 à 6 milliards d’investissements privés.

Une étude de KPMG de 2019, commandée par Propulsion Québec, grappe des transports électriques et intelligents, ciblait d’ailleurs Bécancour parmi les sites à privilégier pour accueillir les acteurs de la filière.

Bécancour est située sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, à la hauteur de Trois-Rivières. « Cette ville est en voie de rapidement devenir l’une des plus importantes plaques tournantes de la filière industrielle des batteries en Amérique du Nord », a déclaré Arne H. Frandsen, président du conseil d’administration de Nouveau Monde Graphite, au début de juin, à l’occasion d’une mise à jour de son projet d’investissement au parc de Bécancour.

M. Frandsen est cofondateur de la société britannique Pallinghurst, actionnaire à la fois de Nouveau Monde Graphite et de Nemaska Lithium.

Nouveau Monde Graphite poursuit la mise en place d’une usine pilote de production de graphite sphérique purifié enrobé chez Olin, à Bécancour. Le graphite enrobé entre dans la fabrication d’anodes, le pôle négatif de la batterie au lithium-ion.

Une usine destinée à la production commerciale du produit est en planification. Pour l’heure, on y parle d’un investissement estimé à 700 millions et de la création d’au moins 150 emplois. À l’échelle de la région métropolitaine de recensement de Trois-Rivières (environ 160 000 habitants), c’est l’équivalent de 1875 nouveaux emplois dans l’agglomération de Montréal.

« Pourquoi s’est-on installés à Bécancour ? La proximité avec le producteur de chlore Olin avec lequel on purifie le graphite sphérique a pesé dans la décision, répond Julie Paquet, vice-présidente Communications et Stratégie ESG de la société cotée en Bourse. Le transport sécuritaire des produits chlorés est un enjeu. Notre future usine commerciale sera approvisionnée par tuyaux à partir de l’usine d’Olin. »

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

Nemaska Lithium a choisi Bécancour pour l’installation de son usine d’hydroxyde de lithium.

Début juin, Nemaska Lithium a annoncé à son tour son intention de s’installer à Bécancour pour produire de l’hydroxyde de lithium en 2024-2025, un projet de près de 1 milliard. À l’origine, l’usine devait être construite à Shawinigan. L’hydroxyde de lithium entre dans la fabrication de cathodes, pôle positif de la batterie au lithium-ion de grande capacité.

Réveil économique

Alors qu’il manque de terrains industriels à bâtir un peu partout au Québec, l’immense frange industrielle de 7000 hectares à Bécancour reste encore inoccupée à 55 %, plus de 50 ans après sa création en 1968. « La société du parc a des services exceptionnels (port en eau profonde, voies ferroviaires, capacité portante, desserte en gaz naturel) qu’on ne retrouve pas souvent ailleurs, explique au téléphone Maurice Richard, PDG de la société qui gère le parc industriel. Dans le domaine du développement des batteries, un des endroits répond à la totalité des critères dont ils ont besoin quand vient le temps de s’implanter, c’est ici. »

PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

L’immense frange industrielle de 7000 hectares à Bécancour reste encore inoccupée à 55 %.

Selon ses dires, la région de Trois-Rivières–Bécancour connaît un réveil économique. Un constat partagé par Frédéric Laurin, professeur d’économie à l’École de gestion de l’UQTR. « Je compile un indicateur composite de performance économique entre les régions administratives. En cinq ans, nous sommes passés du dernier rang sur 17 régions, à égalité avec la Gaspésie, au 13e rang », dit-il lors d’un entretien.

M. Laurin mentionne aussi l’émergence d’un pôle de technologies vertes composé d’une trentaine d’entreprises et de cinq à six centres de recherche en Mauricie et dans le Centre-du-Québec.

De son côté, le maire de Bécancour, Jean-Guy Dubois, fonde beaucoup d’espoirs sur l’implantation prochaine d’une zone d’innovation sur la décarbonation de la grande entreprise et le développement des batteries. La région a reçu 400 000 $ de Québec pour peaufiner le plan d’affaires de la zone. Dans l’ensemble du Québec, 13 projets de zone d’innovation ont été retenus à ce stade avancé du processus sur la cinquantaine de projets déposés.

On n’a pas été gâtés dans les 10 dernières années. On a presque eu plus de pertes d’emplois que de gains. On est en train de se relever. [Le développement de la filière des batteries] arrive à un bon moment. Nous sommes prêts à recevoir ces gens-là.

Jean-Guy Dubois, maire de Bécancour

Dossiers à suivre

En rencontre avec La Presse la semaine dernière, le patron d’Investissement Québec (IQ), bras investisseur du gouvernement provincial, Guy LeBlanc, a dit souhaiter faire des annonces d’ici la fin de l’année. Parmi les dossiers à suivre, la société BritishVolt, qui assemble des cellules pour les batteries au lithium-ion, discute avec les pouvoirs publics en vue de construire une usine au Québec. Selon TVA Trois-Rivières, son président Orral Nadjari se serait déplacé en hélicoptère au-dessus de Bécancour pour examiner les terrains.

Dans le domaine du recyclage des batteries cette fois, la québécoise Recyclage Lithion veut lancer une usine commerciale en 2022-2023. Depuis 2019, elle exploite une usine modèle à Anjou. Elle vient de conclure une entente avec Nouveau Monde Graphite pour la valorisation du graphite recyclé en vue de sa réutilisation comme matériel d’anode de batteries au lithium-ion.

Est-ce à dire que les prochains investissements atterriront à Bécancour ? « Bécancour a été choisi par Nouveau Monde Graphite et par Nemaska, a répondu M. LeBlanc, se défendant bien d’imposer quelque site que ce soit. Si je suis fabricant de cathodes, j’ai besoin de lithium ; si je suis un cellulier, j’ai besoin d’anodes et de cathodes. Si je suis un cellulier, il est possible que j’aille me positionner à un endroit géographique qui n’est pas trop éloigné. »

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  • 3 mois plus tard...

Usine de Britishvolt

De grandes ambitions qui pourraient se concrétiser à Bécancour

PHOTO RONNY HARTMANN, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Les cellules constituent l’élément essentiel d’un bloc-batteries que l’on retrouve dans les véhicules électriques. Britishvolt envisage de construire une usine de cellules au Québec.

Britishvolt voit grand pour l’usine de cellules lithium-ion, cet élément de base de la batterie des véhicules électriques, qu’elle souhaite construire au Québec – un projet jugé sérieux par le gouvernement Legault. Selon les informations obtenues par La Presse, le parc industriel et portuaire de Bécancour est le site privilégié pour accueillir le complexe.

Publié le 9 octobre 2021 à 6h00

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2021-10-09/usine-de-britishvolt/de-grandes-ambitions-qui-pourraient-se-concretiser-a-becancour.php

Julien Arsenault La Presse

L’entreprise britannique, qui a vu le jour en 2019, table sur un site d’une capacité pouvant atteindre 60 gigawattheures (GWh) – ce qui permettrait d’alimenter annuellement environ 170 000 camions lourds électriques –, un centre de recherche et de développement ainsi qu’une installation de traitement des anodes et des cathodes.

« Le but est de procéder à la plus grande intégration verticale possible tout en ayant la plus petite empreinte carbone possible », a expliqué une source bien au fait du dossier, mais qui n’est pas autorisée à s’exprimer publiquement.

En avril dernier, Britishvolt avait créé une antenne canadienne dirigée par l’ex-premier ministre québécois Philippe Couillard. Ce dernier ainsi que quatre autres représentants de l’entreprise britannique sont inscrits au Registre des lobbyistes dans le but d’obtenir un soutien financier. Investissement Québec, bras financier de l’État québécois, le ministère de l’Économie et de l’Innovation ainsi qu’Hydro-Québec sont les interlocuteurs visés.

Selon le Registraire des entreprises, l’adresse de Britishvolt Canada est identique à celle du cabinet d’avocats Dentons, situé à la Place Ville Marie, et qui compte M. Couillard parmi ses rangs.

Cet intérêt de l’entreprise anglaise survient au moment où le gouvernement Legault prévoit investir de 1 à 2 milliards au cours des deux ou trois prochaines années afin d’accélérer le développement de la filière batterie, de la mine au module de batteries. Cela devrait s’accompagner d’investissements privés oscillant entre 4 et 6 milliards.

Investissement Québec avait déjà confirmé des pourparlers avec Britishvolt. Les discussions, maintenant jugées sérieuses par le gouvernement Legault, ont continué de progresser.

« Ils font des choses que nous n’avons pas et que l’on essaie d’attirer », a souligné une source gouvernementale à La Presse.

Le nom de Britishvolt Canada figure également au Registre des lobbyistes du gouvernement fédéral afin de solliciter un appui. Il s’agit vraisemblablement d’un projet milliardaire.

Au Royaume-Uni, l’entreprise a commencé la construction d’un complexe d’une capacité de 30 GWh, dont la facture est estimée à 2,6 milliards de livres (environ 4,5 milliards de dollars). Elle est épaulée par la filiale britannique du géant allemand Siemens.

La production doit débuter au quatrième trimestre de 2023. Ce projet doit se décliner en trois phases de 10 GWh. Il est permis de croire qu’une trajectoire similaire serait empruntée au Québec.

À La Presse, deux sources ont indiqué que la cible de 60 GWh pour le complexe de Britishvolt au Québec était jugée ambitieuse.

Nombreux attraits

Britishvolt n’a pas fourni de détails sur l’emplacement du site qu’elle convoite au Québec, mais elle souhaite que son usine soit située à proximité d’un port en eau profonde et d’un accès à un réseau ferroviaire. Les cellules prendraient le chemin de l’Ontario, où les constructeurs automobiles sont implantés, dans un premier temps.

L’entreprise souhaite également être alimentée par une source d’énergie renouvelable. Propriété d’une société d’État provinciale, la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour répond à tous ces critères. Si Britishvolt dit évaluer plus d’un endroit, ce parc industriel situé dans le Centre-du-Québec est l’option privilégiée, d’après nos informations.

PHOTO FOURNIE PAR LA SOCIÉTÉ DU PARC INDUSTRIEL ET PORTUAIRE DE BÉCANCOUR

Le parc industriel et portuaire de Bécancour offre notamment un accès à un port en eau profonde ainsi qu’à des installations ferroviaires, éléments recherchés par Britishvolt.

Le Québec dispose d’un atout afin de séduire les fabricants de cellules lithium-ion : son hydroélectricité, qui permet aux entreprises de réduire leur empreinte carbone.

Nouveau Monde Graphite et Nemaska Lithium, deux transformateurs de la filière des batteries au lithium-ion, ont déjà annoncé avoir l’intention de construire des usines dans le parc industriel et portuaire de Bécancour. Britishvolt ne serait donc pas en territoire inconnu.

Actuellement, les cellules de batteries lithium-ion proviennent essentiellement de la Chine. Des usines sont toutefois en construction en Europe. Sur le territoire nord-américain, le Québec, dont le sous-sol regorge de minerais jugés essentiels dans la fabrication des batteries, comme le lithium, le nickel et le graphite, ambitionne également de se positionner dans la filière de l’électrification des transports.

Projet concurrent

Mardi dernier, StromVolt, établie en Ontario, mais dirigée par le Québécois Maxime Vidricaire, avait dévoilé une transaction avec le géant asiatique Delta Electronics pour l’aider à faire cheminer son projet d’usine de cellules lithium-ion.

Il s’agit d’une proposition concurrente à celle de Britishvolt. Ces deux entreprises ambitionnent d’être le premier fabricant de cellules sur le sol québécois.

De son côté, le constructeur d’autobus et de camions Compagnie électrique Lion a choisi d’implanter à Mirabel son usine de bloc-batteries afin d’alimenter ses véhicules.

Malgré ce nouveau site, l’entreprise établie à Saint-Jérôme s’attend à continuer d’acheter les cellules auprès de fabricants étrangers, essentiellement en Chine.

2035

Année à partir de laquelle la vente de véhicules neufs à essence sera interdite au Canada. La demande pour les véhicules électriques continuera ainsi de croître.

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  • 3 mois plus tard...

Filière batterie

Recyclage Lithion passe au stade de la production commerciale

 

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Benoit Couture, président et chef de la direction de Recyclage Lithion

Recyclage Lithion a conclu la première tranche d’un financement pouvant atteindre 125 millions de dollars. L’argent servira à la construction de la première usine commerciale de recyclage de batteries lithium-ion.

Publié à 6h00

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2022-01-24/filiere-batterie/recyclage-lithion-passe-au-stade-de-la-production-commerciale.php

André Dubuc La Presse

Les partenaires financiers qui s’invitent au capital-actions de Recyclage Lithion sont IMM Investment Global, de Corée du Sud, et Fondaction CSN, par le truchement du Fonds LCC.

« C’est une excellente nouvelle. Nous avions très hâte de dire que nous avions fini notre phase de gestation et qu’on se lance en commercialisation. Le déploiement commercial sera très rapide », dit, en entrevue avec La Presse, le président et chef de la direction de Recyclage Lithion, Benoit Couture, 56 ans.

« Je suis tellement fier qu’on se mette en marche et qu’on amène une solution qui a tellement de sens pour le développement de notre société et qui est nécessaire pour réussir notre transition énergétique dont on a tous besoin », poursuit l’ingénieur-entrepreneur qui a lancé trois jeunes pousses avant Recyclage Lithion.

Recyclage Lithion soutient avoir un processus technologique rentable pour récupérer jusqu’à 95 % des composants des batteries afin qu’ils puissent être réutilisés par les fabricants.

 

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Recyclage Lithion soutient avoir un processus technologique rentable pour récupérer jusqu’à 95 % des composants des batteries afin qu’ils puissent être réutilisés par les fabricants.

Fondée en 2018, la société québécoise exploite une usine-pilote sur le boulevard du Golf, dans l’arrondissement d’Anjou, à Montréal, depuis janvier 2020. Elle emploie pour le moment 17 personnes.

Partenaire stratégique au cœur du financement, le fonds sud-coréen IMM Investment Global, doté d’un actif sous gestion de 5 milliards, entretient des liens avec des géants manufacturiers comme LG, SK, Samsung et Hyundai.

IMM est appelé à jouer un rôle dans la stratégie de Recyclage Lithion visant à implanter sa technologie de recyclage des matériaux de batteries par accords de licence avec des partenaires dans 25 villes à travers le monde d’ici 2035. Il se joindra au conseil d’administration de Recyclage Lithion.

Nous sommes convaincus que la technologie de Lithion pourra s’ancrer dans le marché international des solutions de recyclage des batteries au lithium dans lequel les entreprises coréennes ont déjà une forte présence.

Youngjoon Lee, associé directeur et président d’IMM Investment Global, dans un communiqué

M. Couture a bon espoir de compléter le financement de 125 millions d’ici trois mois.

Bras investisseur du gouvernement québécois, Investissement Québec (IQ) discute d’ailleurs avec Recyclage Lithion en vue de participer au financement des 125 millions dans une tranche ultérieure. IQ a accordé une garantie de prêt à Recyclage Lithion précédemment. La société d’État fait du développement de la filière batterie une priorité.

Capacité de recycler 20 000 batteries par an

Les 125 millions serviront à construire sa première usine commerciale de démantèlement et broyage des batteries (« Spoke ») au Québec d’une capacité de 7500 tonnes métriques par an ou 20 000 batteries de véhicules électriques. L’usine et le centre de recherche et développement seront situés dans la région montréalaise près des consommateurs de véhicules électriques.

À cette étape, l’usine recevra des batteries en fin de vie pour les réduire en copeaux constitués de matériaux de base (fer, aluminium, cuivre) et de plastique destinés à la récupération. Le procédé produit également de la poudre noire (black mass), laquelle contient tous les éléments stratégiques d’intérêt. Cette poudre est ensuite vendue aux affineries de nickel.

L’usine Spoke entrera en production en 2023.

Parallèlement à sa construction, la jeune pousse québécoise aménagera un centre de développement technologique. L’usine et le centre de recherche et développement ajouteront 100 emplois à son effectif.

L’argent servira aussi à achever des études d’ingénierie d’une future usine d’hydrométallurgie (« Hub ») au Québec. L’usine Hub, qui sera construite plus tard, transformera la poudre noire en matériaux de « grade batterie » pour fabriquer de nouvelles batteries.

« C’est comme ça qu’on crée l’économie circulaire autour de la batterie lithium-ion », souligne M. Couture.

Le choix du site de l’usine Hub, explique le diplômé de Polytechnique, est fonction de la présence des autres acteurs de la filière batterie. M. Couture précise que la ville de Bécancour, où est déjà installée Nouveau Monde Graphite et où s’installera prochainement Nemaska Lithium, constitue un « très beau site d’intérêt ».

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  • 3 semaines plus tard...

Filière électrique

Québec prépare le terrain à Bécancour

 

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Le gouvernement Legault ambitionne de bâtir une filière batterie pour les véhicules électriques.

Signe que des acteurs de la filière batterie se rapprochent du Québec, le gouvernement Legault avance 38 millions au parc industriel et portuaire de Bécancour – l’endroit privilégié pour développer ce nouveau pôle – afin de préparer le terrain en vue de les accueillir.

Publié à 8h00

https://www.lapresse.ca/affaires/2022-02-10/filiere-electrique/quebec-prepare-le-terrain-a-becancour.php

Julien Arsenault La Presse

Propriété du gouvernement provincial, la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB) estime qu’à plus long terme, « plusieurs centaines de millions de dollars » en immobilisations seront nécessaires pour développer ses vastes terrains inoccupés au sud de l’autoroute 30, dans le Centre-du-Québec.

« Le gouvernement nous dit : “Préparez immédiatement les services publics parce que notre volonté est d’amener rapidement des investisseurs”, explique le président-directeur général de la Société, Maurice Richard, en entrevue avec La Presse. On veut que les services soient prêts quand il y aura des accords. »

Publié mercredi dans la Gazette officielle du Québec, le décret qui confirme l’avance de 38 millions à la SPIPB indique que celle-ci « ne dispose pas des fonds requis pour réaliser les études d’avant-projet et d’ingénierie nécessaires au développement de la filière batterie ».

M. Richard explique que la Société ne compte qu’un client au sud de l’autoroute 30 : Virentia, qui transforme de la luzerne.

C’est comme développer un nouveau parc industriel. [Le gouvernement] vient nous offrir l’outil essentiel de départ. Il faudra aménager les voies de desserte, les rues, l’aqueduc, les égouts et un lien avec un chemin de fer.

Maurice Richard, président-directeur général de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour

Nouveau Monde Graphite et Nemaska Lithium, deux transformateurs de la filière batterie au lithium-ion, ont déjà opté pour le parc industriel et portuaire de Bécancour.

Avec de vastes terrains disponibles, un accès à un port en eau profonde ainsi qu’à des installations ferroviaires, le parc industriel répond à de nombreux éléments recherchés par des entreprises qui envisagent de s’établir au Québec. Cela s’ajoute à l’hydroélectricité québécoise, qui permet aux entreprises de réduire leur empreinte carbone.

« La seule raison pour laquelle on aura un fabricant de batteries au Québec, c’est l’hydroélectricité, affirme une source de l’industrie qui n’est pas autorisée à s’exprimer publiquement. C’est l’outil le plus puissant. »

 

PHOTO FOURNIE PAR LA SOCIÉTÉ DU PARC INDUSTRIEL ET PORTUAIRE DE BÉCANCOUR

Le port industriel et portuaire de Bécancour, dans le Centre-du-Québec

Déjà des candidats

Dans le cadre de sa stratégie, le gouvernement Legault prévoyait, en octobre dernier, que les investissements totaux – privés et publics – seraient d’environ 8 à 10 milliards sur quelques années. L’objectif est d’attirer des acteurs de toutes les étapes, de la mine au module de batteries.

Britishvolt, dont l’antenne canadienne est dirigée par l’ex-premier ministre québécois Philippe Couillard, privilégie Bécancour pour son important projet d’usine de cellules lithium-ion – un élément de base des véhicules électriques. Stromvolt, établie en Ontario, mais dirigée par le Québécois Maxime Vidricaire, considère aussi le parc industriel de Bécancour pour son projet d’usine.

Au cours des derniers mois, d’autres acteurs internationaux ont manifesté leur intérêt après l’appel lancé par Québec à l’international. En novembre dernier, La Presse révélait que le géant minier brésilien Vale s’était inscrit au Registre des lobbyistes pour effectuer des approches auprès du gouvernement Legault.

Le 27 janvier dernier, BASF Toda America, une coentreprise du géant chimique allemand BASF, disait vouloir obtenir le « soutien politique » nécessaire pour un projet de recherche, de production et de commercialisation de matériaux de batteries dans le parc industriel de Bécancour, selon son inscription au Registre.

« Je ne peux pas dire ça, a répondu M. Richard à une question visant à savoir si des annonces étaient imminentes. Mais il y a des dossiers sérieux et des entreprises qui regardent l’endroit [le parc de Bécancour] pour s’y installer. »

L’arrivée de projets à Bécancour permettrait à la région d’être incluse dans une zone d’innovation – qui vise à rapprocher les acteurs de la recherche des entreprises – en matière d’énergie verte dans laquelle on retrouverait aussi Trois-Rivières et Shawinigan.

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  • 4 semaines plus tard...

Filière batteries

Le géant allemand BASF confirme son projet d’usine à Bécancour

PHOTO DANIEL ROLAND, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Selon BASF, le site retenu à Bécancour pourrait accueillir une usine d’une capacité pouvant atteindre les 100 000 tonnes par an de matériaux de cathodes de batteries. Encore en planification technique et financière, l’usine est prévue pour une mise en production dans trois ans, en 2025.

Le géant industriel allemand BASF confirme le choix de Bécancour, au Québec, comme site d’implantation de sa prochaine usine de fabrication et de recyclage de composantes de batteries pour l’industrie des transports électrifiés.

Publié à 10h56

https://www.lapresse.ca/affaires/2022-03-04/filiere-batteries/le-geant-allemand-basf-confirme-son-projet-d-usine-a-becancour.php

Martin Vallières La Presse

Dans une communication financière émise vendredi, la direction de BASF indique avoir signé « une entente pour sécuriser un terrain à Bécancour (…) pour son futur site de fabrication et de recyclage de matériaux d’usage cathodique (NDLR : pièces de batteries) dans le cadre de son engagement à soutenir les producteurs nord-américains dans leur transition vers la mobilité électrique. »

Selon BASF, le site retenu à Bécancour pourrait accueillir une usine d’une capacité pouvant atteindre les 100 000 tonnes par an de matériaux de cathodes de batteries. Encore en planification technique et financière, l’usine est prévue pour une mise en production dans trois ans, en 2025.

« Avec les nouveaux investissements dans les véhicules électriques et les infrastructures de soutien qui sont fréquemment annoncés en Amérique du Nord, nous sommes ravis de poursuivre notre propre investissement dans la région », indique Peter Schuhmacher, président de la division Catalysts chez BASF, par voie de communiqué.

« Cette acquisition de terrain (à Bécancour) est une condition préalable et nécessaire pour faire progresser notre stratégie visant à accroître notre présence dans des régions clés afin de mieux servir les opérations de nos clients avec un approvisionnement local durable et fiable. Nous sommes impatients de soutenir la transition vers l’e-mobilité aux États-Unis, au Canada, au Mexique et au-delà. »

Filière batteries au Québec

Pressenti depuis un certain temps dans la région de Bécancour, ce projet d’usine de composantes de batteries est aussi considéré comme l’un des éléments clés du développement d’une filière batteries au Québec dans le marché effervescent de l’électrification des transports.

D’ailleurs, comme le révélait La Presse le 10 février dernier (lien ci-dessous), le gouvernement du Québec a récemment avancé pour 38 millions de dollars à la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB) afin d’accélérer la préparation et le développement de terrains additionnels pour l’accueil de nouveaux investissements industriels.

Dans son communiqué, la direction de BASF indique que son futur site industriel à Bécancour au Québec est « idéalement situé le long du fleuve Saint-Laurent entre Montréal et Québec » et qu’il « offre des conditions favorables à une logistique hautement efficace ».

BASF souligne aussi que sa future usine à Bécancour pourra « miser sur une hydroélectricité compétitive pour réduire davantage l’empreinte carbone de nos produits par rapport à la moyenne de l’industrie. »

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Filière électrique

Après BASF, GM et Poscoe s’en viennent à Bécancour

 

PHOTO HUGO-SEBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

La filière électrique québécoise a accueilli d’importants acteurs avec BASF et GM.

La filière batterie québécoise continue à prendre forme avec l’arrivée de General Motors (GM) et Posco Chemicals à Bécancour afin d’y construire une usine de matériaux pour cathode – une partie essentielle de la batterie au lithium-ion – évaluée à un demi-milliard de dollars et qui créera 200 emplois.

Publié à 10h00

https://www.lapresse.ca/affaires/2022-03-07/filiere-electrique/apres-basf-gm-et-poscoe-s-en-viennent-a-becancour.php

Julien Arsenault La Presse

Ce projet, présenté lundi, survient dans la foulée de l’arrivée du géant chimique allemand BASF, confirmée vendredi dernier, dans le parc industriel et portuaire de Bécancour, l’endroit privilégié par le gouvernement Legault pour développer le pôle de l’électrification. C’est également un retour pour le constructeur automobile au Québec, qui avait mis la clé sous la porte de son usine d’assemblage de Boisbriand à l’été 2002.

« Avec cette nouvelle installation de traitement, GM continuera de diriger la chaîne d’approvisionnement des batteries tout en lançant la première usine de fabrication de véhicules électriques au Canada à Ingersoll, en Ontario », a souligné le président et directeur général de GM Canada, Scott Bell.

La stratégie de Québec ambitionne d’attirer des acteurs de toutes les étapes, de la mine au module de batteries.

Les projets de BASF et de la coentreprise formée par GM et Posco permettent ainsi à la province d’accueillir des fabricants de cathodes. L’hydroxyde de lithium entre dans la fabrication de cathodes, pôle positif de la batterie au lithium-ion. Nemaska Lithium souhaite en produire à Bécancour.

Dans le Centre-du-Québec, Nouveau Monde Graphite table sur une usine de production de graphite enrobé, qui entre dans la fabrication d’anodes, le pôle négatif de la batterie.

« Le choix de GM et Posco envoie un signal clair : les plus grands acteurs du secteur automobile font confiance au Québec pour développer une industrie des transports électrique et durable », a souligné le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon.

La construction de l’usine de la coentreprise pourrait s’amorcer dès cette année afin d’amorcer sa production en 2025. Les matériaux seront destinés à électrifier trois modèles en particulier : le camion Chevrolet Silverado, le GMC Hummer et le VUS Cadillac Lyriq. GM et Posco avaient annoncé leur partenariat en décembre dernier sans toutefois indiquer où serait implantée leur usine nord-américaine.

Un peu plus loin dans la chaîne, deux entreprises tablent sur des complexes afin d’assembler des cellules de batteries. Britishvolt, dont l’antenne canadienne est dirigée par l’ex-premier ministre québécois Philippe Couillard, privilégie déjà Bécancour pour son projet.

Stromvolt, établie en Ontario, mais dirigée par le Québécois Maxime Vdricaire, considère aussi le Centre-du-Québec pour son projet d’usine.

En savoir plus

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Québec a avancé 38 millions au parc industriel de Bécancour afin de préparer le terrain à l’arrivée de joueurs comme GM et BASF.

gouvernement du québec

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Le plan du gouvernement Legault prévoit des investissements pouvant atteindre 10 milliards pour développer la filière batterie.

gouvernement du québec

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Filière batteries

Une usine de recyclage verra le jour dans la région montréalaise

 

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Benoit Couture de Recyclage Lithion devant une batterie provenant d’une voiture Kia Soul.

La société Recyclage Lithion construira cet été une usine de récupération des batteries de véhicules électriques dans la région de Montréal avec l’aide du gouvernement québécois.

Publié à 10h00

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2022-04-01/filiere-batteries/une-usine-de-recyclage-verra-le-jour-dans-la-region-montrealaise.php

André Dubuc La Presse

Julien Arsenault La Presse

L’annonce a été faite vendredi matin en compagnie des ministres Pierre Fitzgibbon à l’Économie, et Benoit Charrette, à l’Environnement, de même que Guy LeBlanc, grand patron d’investissement Québec, bras investisseur du gouvernement. Québec accorde 22,5 millions à Recyclage Lithion.

Il s’agit de la deuxième tranche d’un financement de 125 millions de dollars. La première tranche a été annoncée en janvier dernier. L’argent sert à la construction d’une première usine commerciale de recyclage de batteries lithium-ion.

L’usine de broyage de batteries lithium-ion en poudre noire disposera d’une capacité de traitement de 7500 tonnes de batteries par année, soit l’équivalent des batteries de 25 000 véhicules électriques. La construction commence cet été et l’usine sera fonctionnelle en 2023. Le choix du site n’est pas encore officiel, indique Benoit Couture, président de Recyclage Lithion.

 

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Benoit Couture, président de Recyclage Lithion.

On dénombre environ 133 000 VE immatriculés au Québec pour le moment.

En parallèle, la société québécoise ouvrira un centre de R-D sur place qui sera chargé de l’ingénierie détaillée d’une future usine d’hydrométallurgie, dont la construction doit commencer en 2023.

Cette seconde installation servira à raffiner et à extraire de la poudre noire de l’usine de broyage le graphite, le nickel, le lithium, le cobalt et le manganèse. Grâce à sa technologie, soutient l’entreprise, elle pourra récupérer jusqu’à 95 % des composants de batteries, qui pourront ensuite être réutilisés par les fabricants de batteries.

« Je suis un gros croyant que les mines vont être urbaines dans 15 ans, a confié le ministre Fitzgibbon lors d’une rencontre éditoriale avec La Presse le 28 mars. Le jour où l’adoption des véhicules électriques va atteindre un plateau, fort probablement que le recyclage des batteries pourrait suffire pour avoir les composantes de lithium, graphite, cobalt et nickel, par exemple. On pourrait techniquement ne plus exploiter de mines. »

 

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Pierre Fitzgibbon

Au cours des deux prochaines années, Recyclage Lithion investira plus de 80 millions de dollars dans cette première phase de son projet. Les activités de l’entreprise devraient générer à terme près de 160 emplois.

Aide gouvernementale

L’aide gouvernementale comprend une prise de participation, par l’entremise d’Investissement Québec, de 15 millions dans le capital-actions de Recyclage Lithion. Des subventions totalisant 7,5 millions sont accordées à l’entreprise (2,79 millions) et à une filiale de celle-ci (4,71 millions) par le biais du Plan pour une économie verte 2030.

« Le projet de Recyclage Lithion est un maillon essentiel de notre stratégie batterie. Cet appui contribuera à assurer un approvisionnement local et à poursuivre le développement d’une expertise québécoise sur le recyclage des batteries », s’est exprimé Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, par voie de communiqué.

Le gouvernement du Québec avait accordé une aide de près de 5 millions à cette même entreprise en 2019 lors de la construction de son usine-pilote dans l’arrondissement d’Anjou, à Montréal.

Dans l’immédiat, Lithion est le seul joueur connu de l’écosystème dans le recyclage de batteries de VE au Québec.

« Nous continuerons d’investir dans des projets comme celui de Recyclage Lithion afin de renforcer la position du Québec non seulement à titre de fournisseur mondial de composants et de minéraux pour les batteries, mais aussi en tant qu’acteur responsable et engagé à favoriser une économie verte et durable », a dit pour part Guy LeBlanc, PDG d’Investissement Québec (IQ).

Une deuxième usine de 300 millions suivra

La construction de l’usine d’hydrométallurgie, lors de la deuxième phase, débutera en 2023 pour une mise en service en 2025. Le parc industriel de Bécancour, au cœur de la filière québécoise des batteries, est pour le moment le site privilégié pour recevoir cette seconde usine. L’investissement requis s’élève à 300 millions.

« Là, on va regarder avec eux autres ce qu’on peut faire pour une usine de recyclage ici », a indiqué le ministre Fitzgibbon en rencontre avec La Presse lundi. Il n’est pas exclu que le gouvernement intervienne une nouvelle fois à cette étape.

Recyclage Lithion appartient à son management, à IQ, IMM Investment Global, de Corée, ainsi que Fondaction. D’autres partenaires s’ajouteront dans les prochains moins, précise Benoit Couture, son président, dans un entretien.

Méconnue, IMM Investment Global possède des liens d’affaires avec les fabricants coréens de cathodes et de cellules de batteries, notamment LG, Samsung, SKI, Ecopro et POSCO, et avec le fabricant d’automobiles Hyundai.

En janvier 2022, Recyclage Lithion a confirmé l’octroi d’une licence d’exploitation exclusive de sa technologie de recyclage de batteries lithium-ion sur le marché coréen à IS Dongseo Company.

En savoir plus

2018

Année de fondation de Recyclage Lithion, qui exploite une usine pilote dans l’arrondissement d’Anjou, à Montréal, depuis janvier 2020.

22 personnes

Effectif actuel de Recyclage Lithion

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Filière électrique

Au tour de Prévost de recevoir des millions de Québec

 

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Le constructeur d’autocars Prevost recevra jusqu’à 23 millions de Québec pour réaliser ses ambitions d’électrification

Le constructeur d’autocars Prevost s’ajoute à la liste des acteurs financés par l’État québécois pour prendre le virage électrique. Cette filiale du Groupe Volvo recevra jeudi près de 23 millions en subventions et prêt-subvention pour financer ses ambitions estimées à plusieurs dizaines de millions, a pu confirmer La Presse.

Publié à 6h00

https://www.lapresse.ca/affaires/entreprises/2022-04-07/filiere-electrique/au-tour-de-prevost-de-recevoir-des-millions-de-quebec.php

Julien Arsenault La Presse

Les détails seront dévoilés en conférence de presse dans les installations de Prevost situées à Sainte-Claire, dans Chaudière-Appalaches, en présence du premier ministre François Legault, du ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, du ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, ainsi que de la députée de Bellechasse, Stéphanie Lachance. Des représentants de l’entreprise seront aussi présents.

« Groupe Volvo compte réaliser un projet visant la conception et la fabrication d’une nouvelle plateforme d’autocar électrique et d’un ensemble de conversion électrique pour autocar », indiquent les décrets adoptés par Québec afin de donner le feu vert au soutien financier.

Depuis plusieurs années, la multinationale suédoise, également propriétaire du constructeur d’autobus urbains Nova Bus, était inscrite au Registre des lobbyistes dans le but de solliciter de l’aide financière du gouvernement québécois dans ses projets d’électrification.

L’aide offerte à Prevost comporte deux volets : un prêt-subvention d’environ 15,2 millions qui n’aura pas à être remboursé dans sa totalité si certaines modalités – généralement en matière de création ou de maintien d’emplois – sont respectées. Cela s’accompagne d’une subvention de 7,5 millions.

Il n’a pas été possible d’avoir une idée de la facture totale du projet. Prevost, le gouvernement Legault ainsi que le syndicat de l’usine n’ont pas voulu offrir plus de détails avant l’annonce officielle.

 

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

L’entreprise Prevost ne propose pas encore de version électrique de ses autocars.

Un produit de plus

Après les camions, les autobus d’écoliers, les autobus urbains, les motoneiges et les motomarines, entre autres, les autocars constituent la plus récente déclinaison de la filière québécoise de l’électrification. Québec a fait son deuil de l’assemblage de voitures électriques, mais croit que la province peut se tailler une place du côté des véhicules commerciaux.

La plupart des projets bénéficient d’un coup de pouce financier gouvernemental. Des entreprises comme Lion Électrique (camions et autobus), Nova Bus (autobus urbains) et Taiga (motoneiges et motomarines) ont obtenu l’aide des ordres de gouvernement.

Contrairement à d’autres constructeurs comme Proterra (États-Unis), Van Hool (Belgique) et BYD (Chine), Prevost ne propose pas encore d’autocar électrique. Puisque ces véhicules parcourent généralement de plus longues distances que des autobus urbains, par exemple, la question de l’autonomie des batteries est névralgique pour certains modèles.

« C’est plus difficile, mais je suis d’avis qu’il y a du potentiel pour électrifier ces véhicules », affirme Daniel Breton, président et chef de la direction de Mobilité électrique Canada et ex-ministre de l’Environnement dans le gouvernement péquiste de Pauline Marois.

Il commence à y avoir des autocars électriques. La densité des batteries augmente. Ça s’en vient. Ce qui était difficile il y a 10 ans est beaucoup plus facile maintenant.

Daniel Breton, président et chef de la direction de Mobilité électrique Canada

La preuve : équipé de batteries nickel-manganèse-cobalt, un autocar du constructeur Proterra a pu parcourir des trajets moyens d’environ 450 kilomètres entre les recharges. Pour sa part, Van Hool livre des autocars propulsés à l’électricité depuis la fin de 2020.

 

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Les modèles électriques de Nova Bus circulent déjà dans les villes de Montréal, Brampton et Vancouver.

Nova Bus électrifie aussi

Dans le créneau des autobus urbains, Nova Bus, qui fait partie du Groupe Volvo, avait bénéficié d’une subvention de 15 millions du gouvernement Trudeau en juin dernier pour accélérer l’électrification de ses produits. L’entreprise présente à Saint-Eustache et Saint-François-du-Lac avait aussi bénéficié d’une subvention de 7 millions de Québec en 2018.

Les modèles électriques de Nova Bus circulent déjà dans les villes de Montréal, Brampton et Vancouver. Les premières livraisons de son modèle LFSE+ sont prévues cette année.

Pour Prevost, les projets prévus à Sainte-Claire constituent une bonne nouvelle pour les employés de l’usine, qui n’ont pas été épargnés depuis le début de la pandémie. La baisse de la demande provoquée par les confinements a fait tomber le couperet.

On recensait environ 700 salariés du côté de la production avant la crise sanitaire. L’effectif a fondu à environ 550 personnes, selon le syndicat Unifor, qui représente les employés de l’endroit. Une augmentation de la production prévue d’ici l’automne devrait permettre le retour des travailleurs qui avaient été mis à pied.

En savoir plus

2004

Prevost et sa division Nova Bus appartiennent à Volvo depuis presque deux décennies.

source : prevost

1924

Dans deux ans, l’entreprise fondée par Eugène Prévost soufflera sa 100e bougie.

source : prevost

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