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Économie mondiale ​


Normand Hamel

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Le 2019-11-06 à 10:04, Normand Hamel a dit :

C'est exactement ce à quoi on fait allusion lorsque l'on parle de crise systémique et c'est en grande partie dans le but de prévenir une telle crise que depuis un certain temps la Fed injecte quotidiennement 120 milliards de dollars. Or, les media mainstream en parle très peu malgré l'ampleur du phénomène et les terribles conséquences que le scénario que l'on tente d'éviter pourrait engendrer.

Le phénomène qui pousse la Fed à intervenir est (superficiellement) assez facile à comprendre, et est +/-  bien décrit dans les "médias".  Diverses "causes" sont aussi  avancées pour expliquer le phénomène.  

Mais ce n'est pas sous cet angle que je voudrais aborder la question.  Dans mon précédent message, je me demandais comment le système économique mondial se comporterait en cas d'éclatement.  Une réponse courte, humoristique à souhait, serait qu'il éclaterait.  Ah Ah!  

Ce que je voudrais visualiser, ce n'est pas The Moment It Happened (titre fictif), mais The Days, Months and Years After (autre titre fictif).   Un film de fiction, comportant plusieurs scènes, où chacune de celles-ci a un impact sur la suivante.  

Une telle approche serait-elle utile, ou au contraire ne serait-elle qu'un simple objet de divertissement?  -- Je pense qu'elle serait "utile", parce qu'elle pourrait servir de guide pour les mesures à prendre maintenant et plus tard.  Avant d'aller plus loin dans les détails, voici une analogie méthodologique: supposons que vous êtes un joueur d'échecs, amateur ou grand maître, peu importe. Vous êtes seul devant l'échiquier, et vous expérimentez des ouvertures inédites (vous pouvez faire la même chose avec des positions connues à différents stages de la partie).  Vous poursuivez ensuite avec les meilleurs coups à votre connaissance de part et d'autre de l'échiquier.  La plupart du temps, la voie que vous explorez mène au désastre pour le joueur qui a osé un coup inédit.  Mais l'exception survient.  Vous reprenez ce scénario en cherchant à déceler l'erreur.  Et s'il n'y en a pas (selon vous😞 vous pensez avoir découvert quelque chose!  

Passons aux choses +/- sérieuses. (Chaque scène à partir de la deuxième est sujette à réfutation; ce qui suit n'est fourni qu'à titre d'illustration; c'est pourquoi j'accueilerais très favorablement des corrections, des nuances ou des raffinements)

- Scène Un:  la Fed a finalement décidé de ne plus intervenir, ou son intervention n'a pas suffi à contenir l'éclatement.

- Scène Deux: des banques majeures sont incapables de rencontrer leurs obligations et doivent déclarer faillite.  La bourse tremble.

- Scène Trois: par un effet de domino, d'autres banques tombent  aussi.  La crise s'étend à une grande partie du reste du monde.  Le commerce international est (momentanément?) paralysé.  Les bourses sont (provisoirement) fermées. 

- Scène Quatre: des gouvernements nationaux sont dans l'impossibilité de poursuivre leurs opérations courantes.

- Scène Cinq: à l'intérieur de plusieurs pays, les relations économiques normales entre les citoyens (travailleurs et consommateurs) et les entreprises acheteuses et/ou vendeuses de services et/ou produits intermédiaires ou finis) sont plongées dans l'incertitude , notamment parce que la valeur de la monnaie nationale est devenue très incertaine.  Et pour ajouter aux difficultés, les fournisseurs et les clients étrangers ne répondent plus.

- Scène Six: en parallèle, tout au long du scénario qui se déroule devant nos yeux depuis la scène Deux, on voit apparaître dans un coin de l'écran les grands dirigeants gouvernementaux et privés qui se concertent et discutent des moyens d'enrayer la crise.  Dans l'ombre, on aperçoit sans les entendre des hordes d'experts qui s'agitent sans parvenir à s'entendre.

- Scène Sept: des décisions draconniennes sont prises (lesquelles?), et on met les dernières touches à la stratégie de communication, en même temps qu'on s'assure que les forces de l'ordre sont prêtes.  On sait qu'il y aura beaucoup de perdants.  Des gagnants aussi.   

- Scène Huit (finale): après maintes tribulations, la lumière luit au bout du tunnel (comme dans tout bon film américain!)  En petits caractères apparaît la phrase "Les choses ne seront plus jamais comme avant.

LEÇON  (c'est le mot qu'aurait employé Ronald Reagan, qui s'inspirait souvent des scènes cinématographiques pour faire passer son message)

Si on est capable, avant l'éclatement, de prévoir les suites vraisemblables de l'éclatement évoqué à la Scène Un,  on est mieux préparé à juger des moyens les plus efficaces de le prévenir, ou sinon d'en minimiser les conséquences.  Si en 1929, avant le Krach, on avait mieux apprécié les signes annonciateurs, on serait intervenu avant  --c'est d'ailleurs ce que la Fed tente de faire aujourd'hui, dans des circonstances toutefois beaucoup plus compliquées.  Ensuite, en supposant que le Krach serait survenu malgré tout, on aurait évité de prendre des mesures (comme celles qui le furent dans la réalité) qui ont ajouté de l'huile sur le feu (ont empiré l'ampleur de la crise) durant les années 1930, notamment l'érection de barrières tarifaires insurmontables et la tentative d'équilibrer le budget face à la chute des revenus.

La situation en 2019 est à la fois différente de celle de 1929 et comporte des similitudes.  Ce dont je suis convaincu, c'est qu'il ne suffira pas de mettre des pansements sur les plaies apparentes.  On parle beaucoup des actions de la Fed, on imagine aussi les préoccupations des milieux financiers américains et du gouvernement du pays, mais (et c'est plus difficile à déciphérer)  on ne sait pas trop bien comment les autres grands acteurs se comporteront.  La Chine avant l'Union Européenne.  Les trois (USA, Chine, UE) ont des économies de taille comparable, mais je pense que cette dernière aura beaucoup plus de difficulté à adopter une approche cohérente.

Dans mes réflexions, que je ne m'astreins pas à faire de façon rigoureuse pour de "bonnes raisons", j'accorde beaucoup de temps et d'efforts à accumuler puis à juxtaposer des données, d'autres informations et des analyses de toutes provenances, sur de longues périodes (=historiques) et sur des dimensions diverses, notamment l'évolution démographique, les progrès technologiques présents et passés, l'éducation et la science, les politiques économiques et sociales, les flux commerciaux, l'épargne et l'investissement etc.  Du sujet qui nous occupe sur ce fil, je ne me limite pas à considérer les niveaux d'endettement, la croissance de la masse monétaire, les taux d'intérêts actuels et les cours boursiers.  Un élément du puzzle qui m'intrigue particulièrement est la prétension à l'effet que l'inflation (des prix) est maîtrisée pour longtemps  --justifiant des taux d'intérêt à long terme historiquement bas.  Je pense aussi que l'impact des changements démographiques (pas seulement en Occident mais aussi en Chine, notamment) est sous-estimé. Par ailleurs, les futurs  coûts directs et indirects engendrés par les changements climatiques à l'échelle du monde sont pratiquement ignorés.  Quand  tous ces changements pratiquement inéluctables se manifesteront avec plus d'acuité, les hypothèses sur lesquelles sont fondés les équilibres économiques actuels seront bouleversées, ce qui sera pleinement reflété par "la finance".  Les émules de Ben Bernanke ou de Hjalmar Schacht n'y pourront rien; les tours de magie ne durent qu'un temps.

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De Hongkong à Santiago, une contestation mondialisée

Malaise profond, ralentissement économique, creusement des inégalités, corruption, écrasement des classes moyennes, jeunesse sans avenir, marginalisation politique… Le monde est en proie à une flambée de mouvements contestataires.

Nicolas Bourcier - Le Monde

Alger, Beyrouth, Bagdad, Hongkong, Khartoum, Santiago : une flambée de protestations embrase le monde depuis plusieurs mois. Au Chili, l’étincelle est venue mi-octobre d’une mesure visant à augmenter le prix du ticket de métro dans la capitale. Au Liban, c’est une taxe sur les appels WhatsApp qui a mis le feu aux poudres le 17 octobre. Le Soudan, lui, a connu durant huit mois à partir de la fin décembre 2018 une mobilisation aussi spectaculaire qu’inédite à la suite de l’augmentation du prix du pain. Pendant la première moitié du mois d’octobre en Equateur, à l’instar des « gilets jaunes » en France, c’était l’essence. Comme si la planète était soudainement en proie à des convulsions multiples, oscillant entre les mouvements de protestation collective, l’intransigeance ou le sauve-qui-peut des dirigeants.

Différentes mesures touchant directement au coût de la vie, et d’apparence souvent dérisoire, ont ainsi provoqué de véritables ondes de choc, caractéristiques de l’effet papillon, libérant une colère populaire contre des élites politiques allègrement brocardées dans les cortèges. Les rues et les places sont occupées. Les poings levés. Autant d’explosions sociales venues s’ajouter à la déferlante de manifestations aux causes plus politiques, essentiellement autour de revendications démocratiques, comme celles survenues en Bolivie, en Catalogne, en Russie, en Algérie, au Nicaragua, au Venezuela ou encore au Kazakhstan.

Lire la suite derrière le paywall:

https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/08/de-hongkong-a-santiago-une-contestation-mondialisee_6018419_3210.html

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  • 1 mois plus tard...

La planète économique : le monde croule sous les dettes

Dix années de bas taux d’intérêt ont permis à l’économie mondiale de retrouver la santé et d’alimenter le plus long cycle de croissance économique de l’ère moderne. Cette décennie a aussi produit des dettes, une montagne de dettes.

HÉLÈNE BARIL - La Presse

La dette mondiale atteint un record de tous les temps, si on additionne l’endettement des ménages, des entreprises et des gouvernements. La dette totale devrait dépasser 255 000 milliards en 2019, selon les estimations de l’Institute of International Finance, un organisme établi à Washington, qui représente les principales institutions financières du monde.

Ce sont des chiffres qui dépassent l’entendement : c’est 255 suivi de 12 zéros. C’est tellement énorme que ça ne dit pas grand-chose.

Pour mieux comprendre, il faut comparer à la taille de l’économie mondiale. La dette totale est trois fois plus élevée que la taille de l’économie mondiale, c’est-à-dire plus de 300 % du produit intérieur brut mondial. Ou encore 32 500 $ US pour chacune des 7,7 milliards de personnes sur la planète.

Par ordre d’importance, cette dette se partage entre les entreprises, les gouvernements et les ménages.

Du côté des gouvernements, les États-Unis sont les plus endettés, mais leur dette totale comparée à la taille de l’économie américaine n’est pas considérée comme préoccupante. Il en va autrement pour les pays plus petits, comme le Portugal, l’Italie ou la Belgique, où l’endettement est supérieur à la taille de l’économie et qui sont plus vulnérables à une augmentation des taux d’intérêt.

Les champions de la dette

Dette totale en proportion du PIB

  1. Japon : 237,1 %
  2. Grèce : 181,6 %
  3. Liban : 148,7 %
  4. Italie : 132,6 %
  5. Portugal : 130,3 %

Au Canada, le gouvernement nouvellement élu a l’intention de continuer de dépenser à crédit, mais la plupart des économistes s’entendent pour dire que le niveau actuel de la dette n’est pas un problème, compte tenu de la taille de l’économie. D’autres s’en inquiètent, parce qu’une récession pourrait creuser un trou encore plus grand dans les finances publiques et limiter les capacités du gouvernement fédéral d’investir dans l’économie pour en atténuer les effets.

Détérioration du crédit

Du côté des entreprises, qui continuent de profiter allègrement du crédit pas cher, des signes inquiétants sont apparus. Les entreprises les plus à risque sont celles qui ont le plus augmenté leur dette au cours des dernières années, selon un rapport de la Réserve fédérale américaine.

L’endettement d’entreprise coté BBB-, c’est-à-dire de qualité tout juste acceptable pour les investisseurs institutionnels, est à son plus haut niveau de tous les temps, selon la Fed. Il représente plus de 50 % du marché de la dette, comparativement à 17 % en 2001. Cet endettement d’entreprise est le plus vulnérable à un retournement de conjoncture.

Cet endettement généralisé fait mieux comprendre l’hésitation des banques centrales à augmenter les taux directeurs. Ça prendrait peu de choses pour que ce fragile édifice s’écroule.

Mais maintenir les taux d’intérêt bas a aussi des conséquences. Ça encourage l’augmentation de l’endettement. C’est risqué d’augmenter les taux et c’est risqué aussi de les laisser au bas niveau actuel. S’il y a quelque chose qui tient les gouverneurs des banques centrales éveillés la nuit, c’est ça.

https://www.lapresse.ca/affaires/economie/201912/15/01-5253862-la-planete-economique-le-monde-croule-sous-les-dettes.php

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Un aspect très important, qui est dûment mentionné dans l'article cité mais qui risque de passer inaperçu, est l'ampleur de la dette totale des entreprises et des ménages.  On a trop tendance à fixer notre attention sur la dette publique (des Etats).  Je ne veux pas minimiser l'importance de cette dernière catégorie, mais souligner que le danger est au moins aussi grave pour les deux autres catégories.

De plus, quand on examine les porteurs de dette (i.e. les entités endettées), on doit aussi se tourner vers leurs contreparties, les détenteurs de ces dettes, autrement dit les créditeurs.  Qui sont-ils?  D'où proviennent les liquidités qu'ils ont prêtées?  --Pas si simple.  L'énorme croissance des liquidités provient essentiellement de la création de monnaie "fiduciaire" (en anglais "fiat money") par les banques centrales des Etats.  Cette monnaie n'est pas "appuyée" par des valeurs réelles correspondantes. Fiat est un mot latin signifiant "que soit", une expression de volonté, comme dans "fiat lux: que la lumière soit.  Ainsi, le système repose essentiellement sur un élément, la confiance.

Si (ou quand) on perd confiance dans la valeur de la monnaie, on cherchera à protéger la valeur de notre patrimoine en acquérant des biens tangibles, quitte à s'endetter pour y parvenir.  Naturellement, ces biens seront "durables", par exemple l'immobilier, plutôt que consommables/périssables (comme des tomates fraîches).  Des participations  (e.g. actions) dans des entreprises détenant des actifs productifs peuvent aussi être considérées comme des valeurs réelles, bien que sujettes à fluctuation (allant jusqu'à la possibilité de faillite).

La ruée vers des actifs "tangibles" cause naturellement une augmentation de leurs prix, jusqu'au point où ceux-ci deviennent "irréalistes"/ "insoutenables".  Il n'existe pas de valeur-refuge absolue.  Même la valeur de l'or peut être manipulée, tandis que sa valeur "intrinsèque" (pour des usages physiques) est somme toute limitée.  En tant qu'individu, on n'a pas de contrôle sur la tournure de l'économie mondiale.  On doit se contenter du conseil élémentaire mais toujours valide qui se résume à diversifier ses avoirs et à minimiser sa vulnérabilité  face à de brusques fluctuations des taux d'intérêts.

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  • 1 mois plus tard...

Chinese financial shock gathers steam as world holds its breath on coronavirus

A major slowdown in China could trigger recession and defaults in other parts of the world

Ambrose Evans-Pritchard - The Telegraph

Capital outflows from China have begun to accelerate and the first concrete trade data from Asia have exposed a drastic disruption of supply chains, raising the risk of a broader global financial shock unless the coronavirus is brought under control within days. 

Analysts are already downgrading growth forecasts sharply as the de facto lockdown of Chinese cities engulfs most of its core economy, extending as far as Guangzhou, Tianjin, Ningbo and the crucial industrial hubs of the greater Shanghai region. Almost 400 million people are now under some from of coercive quarantine.

We’re expecting a serious contraction in the first quarter. It looks like quite nasty numbers,” said Freya Beamish from Pantheon Macroeconomics. The group’s base case is that true GDP - as opposed to the ‘smoothed’ official figures - will fall to minus 1pc. 

Even this grim outcome assumes that the 2019-nCoV virus is sufficiently contained to allow key manufacturing and components plants to reopen next week.

Pantheon said the damage could be as bad as minus 2.5pc if the paralysis drags on into March. A Chinese growth shock of this magnitude would push much of the world economy towards the recessionary danger zone. Relative US strength is a double-edged sword since it also lifts the dollar and tightens financial conditions in offshore funding markets.

Standard & Poor’s says China accounts for a third of global growth and is effectively the arbiter of the international cycle through four key channels: commodities, capital goods, integrated supply chains, and tourism. 

There is an even bigger worry, that the epidemic could set off a wave of defaults among smaller businesses and overstretched Chinese construction companies, many of them with large bond liabilities in US dollars and on maturities of less than 12 months. Lu Zhengwei from Shanghai’s Industrial Bank says smaller firms will hit the wall within a month if the shutdown continues.

Capital Economics estimates that capital outflows doubled to €30bn (£25bn) in January despite draconian controls, mostly concentrated over the last 10 days of the month as the crisis escalated. 

This is far short of the $100bn (£77bn) pace of monthly outflows during the currency crisis of 2015-2016 but it is an early warning that People’s Bank (PBOC) may be constrained in how far and fast it can go in injecting monetary stimulus. The authorities are walking a currency tightrope since rate cuts can trigger an exodus of capital, if handled badly. 

Capital Economics said the PBOC appeared to be intervening in the exchange markets surreptitiously through proxies such as state banks. This has stopped the dollar breaking definitively through the psychological line of 7.0 yuan but it may take more aggressive action to hold the rate at this level as dollar liquidity dries up.

The January trade data released overnight by Taiwan offers a glimpse of the chaos already sweeping the intertwined East Asian economy. The country’s imports fell 17.7pc in January and the specific data from China was withheld - “likely to raise the suspicion that it was too awful to publish”, said Marc Ostwald from ADM.

The picture in Korea continues to get worse. Hyundai has shut down all domestic plants at home because it cannot secure vital components from Chinese suppliers. Kia and Ssangyong are also shutting plants. 

Korea itself faces the risk of an internal epidemic after four people came down with the virus who had not been to China. The Chosun Ilbo newspaper reported that one Chinese visitor came into contact with 600 people before being quarantined, and another shared a normal hospital with 300 other people. The task of ‘contact tracking’ is daunting.

It is only a matter of time before havoc in China starts to show up in US profit warnings. Refinitiv says 30pc of semiconductor earnings within the S&P 500 come from China, 14.3pc of technology equipment, 13.9pc of consumer services, 11pc of household products, and 5.6pc of cars and components.

The exposure of the German car industry is enormous in relative terms. Roughly a quarter of its sales come from China, amounting to 5.2m vehicles or €600m each working day, according to  Germany’s Centre for Automotive Research. 

But there are also tight interlinkages in supplies. The fan manufacturer EBM Papst says its three Chinese plants have shut. German machine tool plants risk running out of magnets. The manufacturing lobby VDMA said production lines will start having to close within Germany if the epidemic is not controlled soon.

The mounting shock is potentially serious enough to kill off the eurozone’s tentative green shoots and tip the currency bloc back into stagnation, or worse.

Fresh data on Friday showed that industrial output fell 3.5pc in December in Germany and 2.8pc in France from the month earlier, catching markets badly by surprise.

Most funds were betting that Europe’s manufacturing downturn touched bottom two or three months ago - but the hard data refuses to confirm the optimism of softer PMI surveys.

Both France and Italy saw GDP contractions in the last quarter. Janus Henderson says its key measures of the eurozone money supply growth - real non-financial M1 and M3 - both rolled over three months ago and have since stalled. 

The disturbing feature is that the European Central Bank’s emergency rate cut and renewed quantitative easing in September have gained so little traction. While it was not literally the ECB’s ‘last throw of the dice’ there is precious little left to play with.

There must now be a serious risk that China’s coronavirus crisis - if prolonged - will push Germany, Italy, and perhaps France into a technical recession, and in so doing expose both the ECB’s credible limits and the eurozone inability to launch meaningful fiscal stimulus under its deflationary ideology and spending laws.

Markets have not yet looked so many moves ahead on the global financial chess board but they might do so within two or three weeks if the corona fever is not broken, and traders tend to shoot first and ask questions later once fear takes hold.

Everything depends on the spread rate and the doubling rate, 2.68 per case and 6.4 days respectively, according to a Lancet study last week. If these figures improve markedly (and can be believed), the storm should blow over. If they do not materially change, the global recessionary dynamic may become unstoppable within weeks.

https://www.telegraph.co.uk/business/2020/02/07/china-contract-europe-near-recession-world-holds-breath-coronavirus/

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  • 1 mois plus tard...

La Fed va injecter 1500 milliards de dollars de plus cette semaine sur le marché monétaire

La Réserve fédérale américaine (Fed) va injecter 1500 milliards de dollars supplémentaires cette semaine sur le marché monétaire, ce qui a permis à Wall Street de nettement réduire les pertes d'une séance noire.

La Fed va offrir ce jeudi 500 milliards de dollars à échéance de trois mois et offrira vendredi 500 milliards à trois mois et 500 milliards à un mois. Elle injectera chaque semaine 500 milliards à trois mois et 500 milliards à un mois jusqu'au 13 avril.

Ces annonces ont permis à la Bourse de New York d'effacer une partie de ses pertes à la mi-séance. Aux alentours de 17H10 GMT, le Dow Jones, qui a chuté de plus de 9% en séance, était en repli de 4,71%, pendant que le Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 4,45%.

La banque centrale continuera par ailleurs à alimenter le marché en liquidités avec, jusqu'au 13 avril, au moins 175 milliards de dollars chaque jour, avec un remboursement le lendemain, et, deux fois par semaine, au moins 45 milliards de dollars à échéance de deux semaines. Cet argent mis à disposition par la Fed permet aux banques et grandes entreprises de se refinancer.

La puissante banque centrale américaine a précisé, dans ce communiqué, que «ces changements doivent permettre de répondre à des perturbations très inhabituelles sur les marchés secondaire des bons du Trésor associées à l'éclosion de coronavirus». La Fed va également acheter différents types de titres à diverses maturités et les achats se poursuivront au deuxième trimestre.

Face à la pandémie du nouveau coronavirus, et à ses effets sur l'économie, la Fed a déjà, à deux reprises cette semaine, augmenté ses injections quotidiennes sur le marché monétaire, les faisant passer de 100 à 175 milliards de dollars.

https://www.lefigaro.fr/conjoncture/la-fed-va-injecter-1500-milliards-de-dollars-de-plus-cette-semaine-sur-le-marche-monetaire-20200312

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Central banks are powerless to stop the global economy crashing into a brick wall

There is now a clear assumption that we are heading into a global recession – but no one knows how deep it will be or how long it will last.

Ben Wright - The Telegraph

It has been an extraordinary week in financial markets. On Thursday the main equity indexes in the UK and the US fell by more than in any other single day since the stock market crash of  1987. But, if anything, this startling fact masks the full extent of the carnage. 

Global equities are in a bear market having fallen 20pc from their previous high. And they have done this faster than at any time in history. It took, for example, nearly 250 days for the S&P 500 to fall into a bear market after the bursting of the dotcom bubble in 2000 and almost 30 following the stock market crash of 1929 that triggered a global depression. This time it has taken just 16 days. 

What’s more, government bond yields have long since plunged past record lows and kept on falling. Before this year, the yield on the 10-year US Treasury bond, the benchmark off which the rest of the world’s assets are effectively priced, had never fallen below 1pc. But this month it has gone below 0.4pc.

That may not sound like a big deal – but in the usually staid world of fixed income it amounts to an earthquake. What we have witnessed in the past couple of weeks is totally unprecedented.

And then, even worse, bond yields started to bounce back up as prices (which move in the opposite direction to yield) fell even as equities continued to plunge. This further unnerved traders as the bond and equity markets usually move in opposite directions. Even the price of gold fell. 

What’s going on? The fact that so many assets were falling at the same time suggests that traders are having to unwind popular bets that rely on leverage, or borrowed money, to accentuate small moves in prices.

But, at a more fundamental level, the markets are trying to assess the economic damage that will be wrought by the spread of the coronavirus. There is now a clear assumption that we are heading into a global recession but no one knows how deep it will be or how long it will last and therefore how much it will “cost”.

There is a pretty high chance that a large number of companies will not emerge from the downturn. Companies that rely on people travelling around the world – airlines – and gathering together in large numbers – cinema operators – are clearly among the most vulnerable. 

So too are those that have a lot of debt on their balance sheets. That’s because there has been a huge re-pricing of credit in the past few days. The yields on government bonds have plunged as investors have sought the safest havens they can find. But yields on corporate debt, which for years have moved in lockstep with falling global interest rates and government bond yields, have decisively decoupled from base rates and shot up.

Those companies hoping to roll over their loans at the same low rates they got in the past are in for a rude surprise. The governments of some heavily-indebted countries may find the same thing.

There has been a great deal of confusion in the past few days about what central banks are trying to do and, indeed, are capable of doing in the face of this crisis. Many have launched big stimulus packages; the US Federal Reserve, for example, injecting a cool $1.5 trillion into Wall Street. But investors have looked on in horror as markets have barely paused in their downward plunge. Are the packages not big enough or poorly conceived? Have markets become inured to stimulus?

This misses the point. The global economy is crashing into a brick wall. You can hit the accelerator if you want. But, at best, it will be ineffective and, at worst, it could exacerbate the problem. After all, if you stimulate the economy, you are stimulating activity which might stimulate the spread of the virus. The economy could crash into the wall even harder.

The truth is that central banks are not really deploying their so-called big bazookas – the rate cuts have been largely decorative. Rather, they are reaching for giant plungers. The key measures they have been taken are designed to clear any blockages in the financial plumbing systems to ensure they continue to operate smoothly.

For the time being that might mean a smooth fall in prices. But better that than the markets gum up and everyone starts freaking out even more than they already are.

The current tumult is not like 2008 when the financial system went wrong and the economy suffered. This time the economy is going wrong and as a result the financial markets are suffering. In 2008 there was a credit crunch as financial institutions worried about their creditworthiness of their peers and stopped lending to each other. 

Now we have what amounts to a social crunch as people worry about catching the coronavirus, stop travelling and the global economy slows to stall speed. This may result in a credit crunch as banks pull in their horns and attempt to weather the storm but it will be a second-order effect rather than the proximate cause of the meltdown. 

There’s a dawning realisation that central banks can help with liquidity risk – ensuring that traders can buy and sell financial instruments smoothly – and make it easier for banks to offer loans that tide companies over for a while. But they can’t do anything about credit and equity risk in the face of global pandemic.

This has come as a shock to markets addicted to central bank stimulus. The drugs don’t work this time. In sharp contrast to recent history, the sell-off worsened after central banks made their announcements as the penny quickly dropped. 

The combined might of the US Federal Reserve, the European Central Bank, the Bank of Japan, the Bank of England and all their peers around the world cannot stop this crash. The cards must fall where they may.

https://www.telegraph.co.uk/business/2020/03/13/central-banks-simply-cant-stop-global-economy-crashing-brick/

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