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Publisac: la Ville doit maintenant valider «la conformité de la pétition»


acpnc

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Publisac: Valérie Plante somme Postes Canada de respecter l’interdiction

Photo: Josie Desmarais/Métro

Le bras de fer continue entre TC Transcontinental et la Ville de Montréal au sujet de la livraison de circulaires. Mercredi, lors de la séance du conseil exécutif, la mairesse Valérie Plante a expliqué avoir contacté le président-directeur général de Postes Canada pour s’opposer à une entente qui permettrait la livraison des circulaires en porte-à-porte.

Selon Le Journal de Montréal, l’entente en question aurait été conclue entre Postes Canada et TC Transcontinental pour livrer trois fois par semaine des circulaires aux Montréalais. Étant donné que Postes Canada est une agence fédérale, la nouvelle réglementation municipale limitant la livraison du Publisac ne s’applique pas.

Ma demande est très claire, je souhaite que le gouvernement canadien [et] Postes Canada respectent cette volonté [des Montréalaises et Montréalais] et qu’ils n’aillent pas de l’avant avec cette entente-là, qui contribue à du gaspillage massif.

En avril dernier, la Ville avait annoncé que l’adhésion au Publisac, qui permet la livraison de circulaires et de journaux locaux, devrait se faire sur une base volontaire, ou «opt-in», à partir de mai 2023. Mme Plante rappelle que le Publisac envoie 17 000 tonnes de papier et de plastique par année dans les centres de tri de la métropole.

«[C’était important pour moi] de rappeler à cette société d’État l’importance non seulement de faire des efforts majeurs dans tous les domaines quand il est question de transition écologique, quand il est question de gaspillage, et aussi de rappeler que 82% des Montréalais et Montréalaises se sont prononcés en faveur du opt-in», a ajouté la mairesse. 

L’entente conclue entre Postes Canada et TC Transcontinental exclut la livraison de journaux locaux, notamment les éditions de quartier de Métro. De son côté, Métro a lancé un projet pilote en collaboration avec Postes Canada pour distribuer uniquement les journaux locaux aux citoyens du secteur de Verdun–Île-des-Sœurs. Si le projet est concluant, il pourrait être étendu ailleurs.

https://journalmetro.com/actualites/montreal/2899695/publisac-valerie-plante-somme-postes-canada-respecter-interdiction/

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  • 1 mois plus tard...
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Arrêt de la distribution du Publisac Quel sort aux circulaires papier des épiceries ?

 

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Avec l’arrêt de la distribution du Publisac à Montréal en mai 2023, plusieurs grandes enseignes réfléchissent à l’avenir du cahier publicitaire imprimé.

Les circulaires en papier des épiceries sont-elles en péril ? Avec l’arrêt de la distribution du Publisac à Montréal en mai 2023, annoncé par la mairesse Valérie Plante, les grandes enseignes réfléchissent à l’avenir du cahier publicitaire imprimé. Bien que « vertueuse », la décision de cesser sa distribution est « moralement suspecte », voire « méprisante », soutient un expert en publicité.

Publié à 5h00

https://www.lapresse.ca/affaires/2022-10-11/arret-de-la-distribution-du-publisac/quel-sort-aux-circulaires-papier-des-epiceries.php

Nathaëlle Morissette La Presse

Les Montréalais qui souhaitent continuer à recevoir les circulaires sur le pas de leur porte pourront en faire la demande en apposant un autocollant sur leur boîte aux lettres. L’incertitude entoure toutefois la fin de la distribution du sachet publicitaire, puisque Transcontinental, qui imprime et distribue le Publisac, souhaite le faire livrer par Postes Canada.

Le climat actuel oblige malgré tout les enseignes à poursuivre une réflexion déjà amorcée, assure-t-on, sur l’avenir du papier. Metro, par exemple, a cessé de distribuer sa circulaire dans certains « quartiers urbains », notamment dans Villeray, à Montréal, où La Presse a constaté que le cahier de la chaîne québécoise ne se trouve plus dans le Publisac depuis quelques semaines. Celui de Jean Coutu, enseigne du groupe Metro, y figure toujours.

« Il y a plusieurs secteurs et magasins où nous avons déjà cessé la distribution de la circulaire papier, particulièrement dans des milieux urbains, explique la porte-parole Geneviève Grégoire. Notre approche est centrée sur le client selon sa consultation numérique ou papier. »

Nous évaluerons toutes les options possibles, qui peuvent aller jusqu’à l’arrêt de distribution de la circulaire papier et son remplacement par d’autres moyens, à évaluer par secteur/marché et par bannière. Notre réflexion s’appliquera pour tous les secteurs du Québec au moment opportun.

Geneviève Grégoire, porte-parole de Metro

Maxi, qui a abandonné sa circulaire papier une première fois en 1996, puis dans une seconde tentative en mai 2020 pour finalement renouer, du moins en partie, avec un cahier publicitaire imprimé, affirme « déployer de nombreux efforts pour rediriger la clientèle » vers sa version numérique « sans avoir totalement abandonné la circulaire papier à ce point-ci ».

« Nous avons amorcé un virage en faveur de la circulaire électronique il y a plusieurs mois », rappelle Johanne Héroux, directrice principale, affaires corporatives et communication, de Loblaw (Maxi, Provigo). « Nous sommes encore à explorer différents scénarios en vue de déterminer quelle sera la façon la plus efficace de rejoindre les consommateurs montréalais suite à l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation. »

Du côté d’IGA, il a été plus difficile de savoir si une réflexion sur la pertinence du papier avait été amorcée. « Montréal est un marché important tout comme les autres régions du Québec, et la circulaire papier et numérique reste un outil recherché par nos consommateurs », a indiqué la porte-parole Anne-Hélène Lavoie.

Pari risqué, décision « méprisante »

Ainsi, pour le moment, aucune chaîne de supermarchés ne semble prête à annoncer ses couleurs sur cette épineuse question.

« Dans un monde idéal, vous voudriez que tous les compétiteurs cessent en même temps que vous », souligne Christian Desîlets, professeur de publicité à l’Université Laval, ajoutant dans la foulée que la circulaire représente un outil de visibilité important. « Je les comprends d’être embêtés parce que c’est une opération vertueuse qui va peut-être se faire aux dépens de gens moins fortunés et moins éduqués, qui ne sont pas à l’aise avec la consultation en ligne.

« Si vous êtes de la classe moyenne ou supérieure, vous pouvez applaudir à ça en disant : “voilà, il était temps, on sauve des forêts”. » La réalité est tout autre pour les consommateurs qui ont besoin d’étaler devant eux sur la table de la cuisine les différents cahiers afin de mieux pouvoir comparer les prix, rappelle-t-il.

Selon lui, cette décision de cesser la distribution du Publisac est « presque méprisante » pour une certaine tranche de la population.

De penser que ces gens-là vont naviguer avec grande aise dans les circulaires en ligne, c’est loin d’être évident. On n’a pas l’air d’avoir eu une considération pour ça.

Christian Desilets, professeur de publicité à l’Université Laval

« Surtout en ce moment, où les prix des aliments flambent, la capacité des consommateurs de pouvoir comparer et de pouvoir établir leur menu en fonction des spéciaux va clairement être handicapée. Socialement, c’est très douteux. »

Myriam Brouard, professeure de marketing à l’Université d’Ottawa, croit elle aussi qu’il y a un risque à courir en cessant l’impression de la circulaire. Non seulement parce que nombre de consommateurs seront bousculés dans leurs habitudes, mais également parce que les enseignes perdront de la visibilité pouvant ensuite se traduire par une baisse des ventes.

Consultation papier vs numérique

Par ailleurs, M. Desîlets soutient de son côté que si la version papier existe toujours, c’est que le jeu en vaut la chandelle pour les détaillants en alimentation. « Si les bannières n’ont pas supprimé les circulaires par elles-mêmes, c’est parce qu’elles estiment que c’est rentable pour elles. Donc que c’est très consulté et très utilisé. Ça leur coûte très cher, les circulaires. Elles investissent de grosses sommes là-dedans. »

Or, selon Metro, à la lumière des données obtenues par l’enseigne cette année, la consultation de la circulaire sur des plateformes numériques surpasse celle du papier.

« La circulaire papier demeure la plus consultée, mais l’écart se rétrécit, que quelques points ne séparant les deux formats selon nos études, précise pour sa part Johanne Héroux, de Loblaw. Les résultats varient en fonction de données démographiques. Par exemple, les 18-34 ans privilégient la version en ligne, de même que les gens de la région de Montréal. »

Chose certaine, à la lumière des données fournies, l’entreprise reebee qui permet de consulter en ligne ou en téléchargeant une application la majorité des circulaires des épiceries, des quincailleries et des pharmacies gagne en popularité au Québec. Le nombre d’utilisateurs enregistrés chaque mois a augmenté de 16 % pour les périodes allant de janvier à septembre 2022 par rapport aux mêmes mois en 2021. En moyenne, reeebee attire près de 865 000 utilisateurs québécois chaque mois. D’ici la fin de l’année, l’entreprise prévoit atteindre le million, notamment en raison du Vendredi fou et du Cyberlundi.

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  • 2 semaines plus tard...

La Ville de Montréal accorde 2 millions pour soutenir les journaux locaux

 

PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

« Nous croyons qu’avec ce soutien financier de deux millions de dollars, nos journaux locaux imprimés auront une bouffée d’oxygène », a affirmé Luc Rabouin, responsable du développement économique et commercial au sein du comité exécutif de la Ville de Montréal.

La Ville de Montréal a annoncé un programme d’aide ponctuelle pour les journaux imprimés, doté d’un financement de 2 millions de dollars.

Publié à 11h47

https://www.lapresse.ca/affaires/medias/2022-10-21/la-ville-de-montreal-accorde-2-millions-pour-soutenir-les-journaux-locaux.php

Marc Tison La Presse

« Dès le 1er décembre 2022, les propriétaires de journaux locaux imprimés pourront déposer une demande de subventions pour chaque journal local produit et qui répond à quelques critères », a indiqué en point de presse Luc Rabouin, responsable du développement économique et commercial au sein du comité exécutif de la Ville de Montréal.

Chaque journal qui répondra aux critères pourra recevoir une subvention non remboursable de 85 000 $.

« Un éditeur qui aurait plusieurs journaux locaux pourrait faire une demande par journal local », a précisé Luc Rabouin.

Pour être éligible à la subvention, l’éditeur doit être propriétaire ou occupant d’un immeuble situé dans l’agglomération montréalaise. Le journal local subventionné doit être distribué aux portes des résidants du territoire desservi. Il doit avoir un tirage d’au moins 3000 copies, être rédigé par au moins un journaliste de contenu, et être distribué au moins six fois par année « dans le but d’informer la population locale ».

« Nous croyons qu’avec ce soutien financier de deux millions de dollars, nos journaux locaux imprimés auront une bouffée d’oxygène, a affirmé Luc Rabouin. On sait que ça ne règle pas tous les problèmes, mais ça va leur donner de l’oxygène pour démarrer ou d’accélérer leur processus de transition vers des modèles d’affaires qui sont adaptés à la réalité d’aujourd’hui. »

Les problèmes auxquels il fait référence concernent notamment l’enjeu de la distribution au porte-à-porte des journaux locaux dans le Publisac.

Un règlement municipal adopté au printemps dernier stipule qu’à partir de mai 2023, la distribution des circulaires et autres publicités serait restreinte aux citoyens qui en exprimeront le désir. Transcontinental a fait savoir qu’elle ne pourrait poursuivre la distribution de son Publisac dans ces conditions. Postes Canada pourrait prendre la relève, mais à des tarifs plus élevés.

Avec cette annonce de subvention, la ville répond à une des trois recommandations du Comité aviseur sur les journaux locaux de la Ville de Montréal, dans son rapport rendu en janvier 2022.

Les deux autres demandaient la publication des avis publics et appels d’offres municipaux dans les journaux locaux et la création d’un cahier municipal d’informations civiques et commerciales qui serait glissé dans les journaux locaux.

« C’est la prochaine étape, c’est ce qui nous reste à faire, et on devrait, d’ici la fin de l’année, préciser nos plans là-dessus », a informé Luc Rabouin.

Andrew Mulé, président-directeur général de Metro Médias, publie 15 journaux locaux sur la vingtaine que la ville pense rejoindre avec ce programme.

« Je pense que c’est une belle première étape, a-t-il commenté. Ça montre vraiment leur bonne volonté de soutenir le journal local. » Cette subvention ne règle cependant pas son problème de distribution.

« Les coûts de Postes Canada restent quatre fois plus élevés que nos coûts actuels, dit-il. L’annonce d’aujourd’hui, c’est bon, mais il faut aussi regarder l’avenir. »

Un programme de publicité municipale dirigé vers les hebdos apporterait un soutien supplémentaire et à long terme, sans toutefois constituer l’unique solution.

« La question des journaux locaux est plus large que juste Montréal, a d’ailleurs reconnu Luc Rabouin. On espère aussi que les autres paliers de gouvernement vont prendre cette question-là sérieusement. »

« On a un nouveau ministre de la Culture et des Communications. On a bien hâte de pouvoir discuter avec lui. On a aussi commencé des représentations avec le gouvernement fédéral. On aimerait que le gouvernement puisse soutenir la distribution des journaux locaux avec un tarif préférentiel par Postes Canada. »

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  • 9 mois plus tard...

Métro suspend ses activités

 
https://journalmetro.com/wp-content/uploads/2023/08/Sans-titre.png?resize=1051%2C591

Aujourd’hui, c’est triste, contraint et forcé que j’annonce la suspension immédiate des activités de Metro, de tous nos journaux et de nos sites Web communautaires.

 Les médias ont connu des moments difficiles au cours des dernières années, mais Metro a reçu un coup particulièrement dévastateur lorsque le maire de Montréal a annoncé la fin de notre mode de distribution, le Publi-sac.

 Il était évident pour tous ceux qui y prêtaient attention que Metro avait déjà entrepris un virage numérique majeur et significatif et que nous avions investi tout ce que nous avions dans de meilleurs produits éditoriaux et numériques. Nous avons ensuite fait preuve de résilience, accepté de composer avec une situation qui nous a été imposée et décidé que nous allions tout miser sur notre avenir numérique avec la vision d’une information locale forte et pérenne autant pour le marché de Montréal que celui de Québec.

 Il n’en reste pas moins que nous ne pouvions pas subir une perte dévastatrice de nos revenus subitement et suivre une feuille de route numérique ambitieuse et couteuse sans aide financière externe. Nous sommes après tout une petite entreprise sans financement, et la fin prématurée de nos médias imprimés a fait que nous n’avions aucun moyen de financer rapidement notre avenir sans un investissement important.

J’ai donc fait ce que n’importe qui ferait à ma place et j’ai passé la dernière année à frapper à toutes les portes du Québec et du Canada auxquelles je pouvais frapper pour essayer de sauver notre projet et notre entreprise.

Le temps était mon pire ennemi et ce que je craignais est malheureusement arrivé, mais de manière brusque et soudaine.

Le mercredi 9 août de cette semaine, nous avons été avertis que nous ne pouvions plus continuer nos opérations avec effet presque immédiat en raison de l’absence d’un soutien continu des institutions, – Desjardins Culture, le ministre de l’Économie et de l’innovation, Investissement Québec et la SODEC- que nous écoutons et avec lesquels nous échangeons régulièrement et activement au cours des derniers mois. 

La partie étrange et paradoxale de cette histoire est que Metro a non seulement un bilan sain, mais nous avons fait d’énormes sacrifices au cours de la dernière année pour montrer notre engagement envers l’avenir. Nos fournisseurs actuels devraient savoir que Metro a des problèmes de liquidités et que les institutions financières ont peur de financer notre industrie. Facebook n’a certainement pas aidé notre cause au cours du mois dernier. Mais sur papier, je vous assure que je me suis engagé au cours de la dernière année à exploiter une entreprise saine et durable avec un plan d’affaire réaliste et viable.

 Beaucoup d’entre vous sont également au courant que nous avions des plans définitifs pour former une coopérative et être en phase avec notre mission sociale, malheureusement ce projet a été mis sur glace, suite à notre crise de liquidité.

Je suis fier de notre longue histoire (+90 ans dans certains marchés), de qui nous sommes devenus et de qui nous devions devenir. Aux différentes communautés qui font de Montréal ce qu’elle est, merci, vous êtes l’essence de Montréal et nous sommes fiers d’être votre voix. Nous savons que vous êtes sous-représentés au Québec et j’espère sincèrement que quelqu’un comblera le vide évident que nous constatons en tant que lecteurs et employés. Étant l’un des derniers acteurs de l’information locale à Montréal, je peux vous assurer que Montréal a besoin de plus de journalistes, pas de moins.

 Ceux d’entre vous qui me connaissent bien savent qu’écrire ce message est très éprouvant. Non seulement j’aime Montréal, mais j’adore ce que Metro a fait pour cette ville.

 Du fond du cœur, je suis sincèrement désolé de ne pas pouvoir en faire plus.

 Andrew Mule, président et directeur général de Métro Média

https://journalmetro.com/actualites/montreal/3140425/metro-suspend-ses-activites/

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Encore un autre!

À chaque fois qu’un journal ou tout autre médium d’informations disparait c’est la démocratie qui perd une voix, une source d’information crédible et tout un écosystème de renseignements, de reportages, de chroniques et d’opinions diverses qui cessent de nous tenir au courant et nous interpeler sur notre monde de manière objective.

En cette ère de manipulation de nouvelles, de tendances complotistes et de demi-vérités diffusées à travers les médias sociaux de manière trop souvent tendancieuse, c’est la voix de la critique, de l’analyse et du journalisme professionnel qui s’appauvrit d’autant.

C’est déjà difficile de nos jours de départager la vérité pour une majorité de gens, de s’informer correctement en multipliant les sources pour recouper les nouvelles. Je m’inquiète alors de l’avenir de notre société et de nos libertés à long terme, si nous ne pouvons plus garantir la survie de nos médias officiels.

L’information ne peut pas être traitée comme une marchandise quelconque, puisqu’elle est un des piliers de notre démocratie et de nos libertés individuelles comme collectives. Il faut réagir vigoureusement et combattre toute forme de concentration et de manipulation, en abandonnant la nouvelle et les grands dossiers de l’heure aux multinationales électroniques qui n’ont qu’un seul objectif: monopoliser l’information pour faire encore plus de fric, tout en s’ingérant insidieusement dans toutes les sphères de nos vies privées, incluant la politique nationale comme internationale.

C’est devenu tout simplement intolérable :banghead:

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https://www.lapresse.ca/actualites/chroniques/2023-08-12/combien-en-faudra-t-il.php

Combien en faudra-t-il ?

Combien en faudra-t-il ?
6–7 minutes

Il faudra combien de fermetures de journaux, de mises à pied et de suppressions d’éditions papier pour que l’on prenne conscience du terrible drame que vivent les médias québécois ?

Publié à 1h40Mis à jour à 5h00

La « suspension immédiate » des 17 publications du groupe Métro Média annoncée vendredi, en fin d’après-midi, est une véritable catastrophe pour notre industrie. On ne parle pas ici de petits hebdos sans envergure, de feuilles de chou, mais de publications qui étaient conçues par des professionnels. On parle surtout d’une couverture indispensable de l’actualité locale.

Dans la grande région de Montréal, les journaux Métro étaient ceux qui couvraient systématiquement les conseils d’arrondissement, scrutaient les décisions parfois discrètes des conseillers et suivaient de près les intérêts proches des citoyens. Combien de nouvelles étonnantes ai-je découvertes en parcourant les différentes éditions de Métro ?

Cette nouvelle m’attriste aussi parce que ces journaux embauchaient beaucoup de jeunes journalistes. C’était l’endroit idéal où aller faire ses classes. Je pense donc à tous ces collègues qui vivaient la première étape de leur carrière.

Imaginez la chose un instant… C’est l’été, c’est un vendredi, Metallica est en ville, des amis t’attendent sur une terrasse, et paf ! tu apprends à 16 h 30 dans un courriel que tu n’as plus de travail.

Que vont faire maintenant ces dizaines de jeunes journalistes ? Il leur reste quelques quotidiens de Montréal et de Québec, journaux régionaux et autres médias électroniques qui n’embauchent plus comme ils l’ont déjà fait dans le passé. Quant aux revues spécialisées et aux magazines (de plus en plus rares et de plus en plus minces), il faut faire la queue et le paon devant leur bureau pour obtenir des contrats à la pige.

Dans une note de service qu’il a envoyée aux employés, le PDG de Métro Média, Andrew Mulé, a montré du doigt la mairesse Valérie Plante, qui depuis des années veut mettre fin au Publisac, un outil de distribution qui fut très important pour les journaux Métro. C’est ce qui aurait obligé Métro Média à effectuer un passage au numérique, un virage qui ne lui a visiblement pas réussi.

La mairesse a exprimé vendredi sa « tristesse » de voir ces journaux quitter l’écosystème médiatique en utilisant un réseau social (X/Twitter), l’une des causes des difficultés que rencontrent les journaux. C’est le comble de l’ironie.

Car ce qui est le plus révoltant dans cette disparition, c’est de voir qu’elle survient au moment où Meta, propriétaire de Facebook et Instagram, fait subir un humiliant affront au monde des médias canadiens. En bloquant le partage du contenu de nouvelles sur ses plateformes en représailles à l’entrée en vigueur imminente de la loi C-18, il frappe en plein cœur les fondements mêmes de notre démocratie.

C’est cela que l’on doit voir dans la « suspension » des journaux Métro, dans la suppression des éditions papier des journaux de la Coop de l’information (Le Soleil, Le Droit, La Tribune, Le Nouvelliste, etc.), dans l’abolition de l’édition du dimanche du Journal de Montréal, dans l’élimination du bulletin de nouvelles du week-end à TVA-Québec et dans les signaux qu’envoient de grands quotidiens anglophones depuis quelques mois.

L’entreprise propriétaire du Toronto Star, Nordstar, et son concurrent Postmedia, qui publie notamment la Montreal Gazette, au Québec, ont entamé en juin dernier des discussions au sujet d’une éventuelle fusion. Deux semaines plus tard, les deux parties ont déclaré qu’elles avaient été incapables de parvenir à une entente. Elles devront trouver un autre moyen pour survivre à cette crise.

Car survivre, c’est la nouvelle réalité des journaux et des autres médias au Québec. Mon métier de journaliste et d’auteur m’amène à passer beaucoup temps à fouiller les journaux et les publications des années 1960, 1970 et 1980. Je n’en reviens pas de voir comment ces années étaient une période dorée.

Cette époque est révolue. Je ne parle pas du papier et d’une vieille manière de faire. Les journaux et les autres médias ont montré qu’ils devaient et qu’ils pouvaient effectuer un virage numérique avec succès. Je parle des moyens qu’avaient ces journaux, de l’importance qu’on leur accordait et des revenus publicitaires qui étaient au rendez-vous et qui n’étaient pas encore pillés sans vergogne selon les lois du capitalisme sauvage.

Bien sûr, on pourrait reprocher à certains journaux d’avoir regardé le train passer et d’emprunter le virage numérique trop tard. Mais pour avoir vécu de près l’immense transformation qu’a connue La Presse, je peux vous dire que cela doit se préparer longtemps et minutieusement, et qu’il faut des moyens que n’ont pas tous les médias québécois.

Et puis, il ne faut pas croire que le virage numérique est une sinécure. Cela fonctionne pour certains médias et moins bien pour d’autres. On le voit aujourd’hui avec les journaux Métro.

La mort de cet important réseau d’hebdos n’augure rien de bon pour les prochains mois. Vivrons-nous un automne noir ? À force de voir les signaux se multiplier, je le crains. C’est pourquoi la bataille que nous menons doit être féroce et sans merci.

Très souvent, vous m’écrivez votre attachement à La Presse, votre soif d’une information de qualité, de reportages originaux et d’enquêtes qui changent le cours des choses. Nous perdons des soldats au champ de bataille, mais ceux qui sont encore là ont besoin d’entendre ça pour rester debout.

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MERCI VALÉRIE PLANTE. Merci de prendre des décisions sans en mesurer les impacts uniquement pour te faire du capital politique. Pour soi-disant économiser du plastique tu tues des hebdos et tu fais perdre des jobs, en plus de miner la démocratie. Bravo. On va essayer de te rendre la pareille à la prochaine élection. Hallucinant d'incapacité hors de ton paradigme.

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C'est ce que je reproche à l'administration Plante: son dogmatisme anti-capitalisme aveugle et supposément pro-environnemental.  On contribue à la mort d'un journal en coupant son principal moyen de distribution et ensuite on pleure sa disparition.  Oui, un journal papier prend du papier (qui est recyclable quand on ne met pas à dos tous les recycleurs de la ville...) mais les gens aiment encore lire des versions papier de journaux.  La ville se dit aussi pro-pauvres (pour ne pas dire pro-pauvreté...) mais en interdisant les Publi-sac, elle coupe un grand nombre de personnes de leurs coupons et spéciaux.  C'était peut-être la mauvaise cible, non ?  Oui mais c'est du marketing, du capitalisme, donc c'est mauvais.  Un journal qui fait des profits, c'est mal, mais s'il perd de l'argent alors c'est acceptable (pourquoi les propriétaires de journaux n'acceptent-ils pas de simplement perdre de l'argent ?  Et les propriétaires de logements aussi ?  Et les promoteurs...).

Si Projet Montréal veut tellement combattre le gaspillage de papier perdu en publicité, peut-être qu'aux prochaines élections municipales ils choisiront de ne pas distribuer de dépliants et de ne pas avoir de pancartes électorales (leurs pendants provincial et fédéral, Québec Solidaire et le NPD, devraient faire la même chose, non ?).  Ah, ça c'est différent, ce n'est pas pour faire de l'argent (yark !) c'est pour promouvoir la Bonne Parole.  Ça c'est acceptable...

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Je partage votre sentiment et m'oppose à la disparition du journal Métro parce que c'est un outil d'information capital sur les quartiers de Montréal. Ainsi sa fermeture entraine toutes les autres publications relatives à chaque quartier de Montréal, une perte inestimable en matière d'informations locales que les grands journaux ne peuvent tout simplement pas couvrir faute de moyens.

J'insiste pour que PM s'assoie avec la direction de Métro et aussi le gouvernement du Québec afin de trouver une solution pérenne pour sauver cet important organe d'information locale. C'est le prix à payer pour soutenir la qualité et la diversité de l'information indispensable pour assurer une plus saine démocratie municipale.

Personnellement j'ai défendu le Publisac depuis le début, même si la formule n'était pas idéale sur le plan environnemental. En attendant de trouver des solutions qui pourraient satisfaire les attentes de la Ville comme celles des citoyens. À ce propos je défendrai toujours en priorité la démocratie et l'information, même avant l'environnement. Parce qu'avec la libre circulation de l'information et ses multiples sources, on conserve les moyens d'améliorer notre monde en encourageant toutes les autres formes de débats: qu'ils soient environnementaux, culturels, sociaux et politiques, etc. 

Que ce soit une leçon d'humilité pour tout le monde, on aura toujours besoin des plus petits pour compléter l'offre des plus grands et ici en journalisme c'est plus vrai encore. Qu'on se le dise, nul ne détient la vérité pas plus en politique qu'ailleurs. Mieux vaut alors accepter des outils d'information imparfaits que pas d'outils du tout, démocratie oblige. :duh:

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il y a 41 minutes, acpnc a dit :

Personnellement j'ai défendu le Publisac depuis le début, même si la formule n'était pas idéale sur le plan environnemental. En attendant de trouver des solutions qui pourraient satisfaire les attentes de la Ville comme celles des citoyens.

En fait, la compagnie avait amélioré son produit en remplaçant les dépliants détachés à l'intérieur d'un sac de plastique par un dépliant unique.  On se débarrassait ainsi du sac de plastique (plus problématique que le reste du produit, il faut admettre).  Cependant, la ville (qui se plaignait justement du plastique) a refusé de changer d'idée sur l'abolition du Publisac, ce qui laisse entendre que le sac de plastique n'était qu'une excuse et le le différend sur le Publisac était plus idéologique qu'environnemental.

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