vincethewipet

Personnellement j'ai un gros problème à ne pas pousser le même scepticisme devant l'information alternative, alors qu'elle n'offre parfois aucune intervention, source, ou justification, ou des affirmations vérifiables par d'autres tiers. J'ai un problème à prendre une étude bâclée comme du cash, alors qu'une équipe de médecins ou d'universitaire ayant un protocole plus rigoureux sont nécessairement des menteurs, simplement parce que la conclusion est partagée publiquement par d'autres à travers le monde. Ou prendre l'anecdote comme plus crédible. J'ai un problème à voir un complot général de nos médias, supposant que non seulement des milliers de gens entretiennent dans le secret un mensonge, mais sont fondamentalement des monstres, des menteurs. Les gens sont très ouverts à l'information de qualité, en général. C'est pas parce qu'il y a du scepticisme sur l'information alternative, ou qu'on pense avoir une information de qualité des médias traditionnels, que c'est de la stupidité. C'est appliquer le même standard à l'information des gros médias ou des sources officielles au reste, ni plus ni moins. Et oui, on peut toujours voir de la propagande, des problèmes de protocole, ou des intérêts privés douteux. Une information de qualité qui va contre le discours d'un gouvernement, par exemple, sera toujours acceptée si elle peut se justifier et tenir une certaine rigueur. Il y a d'ailleurs quelques erreurs factuelles (qui n'ont rien à voir avec des intérêts ou quoi que ce soit) dans ce sujet, comme quoi on a beau rester s'abreuver de toutes les sources, on peut quand même se tromper. C'est bon de toujours remettre les choses en question, peu importe la source. Mais ça suppose de rechercher les mêmes qualités dans cette information, à mon humble avis.

Un changement majeur pour le projet serait vraiment possible anyway? La construction est commencée, les contrats signés, les plans finaux, le permis de construction coulé dans le béton... Ça demanderait pas de refaire les plans du projet et ses approbations, ainsi que les contrats pour la construction et tout ce qui va avec?

C'est ce que j'ai remarqué aussi. Faut dire que les prix sont souvent vraiment bas aussi, ils ne peuvent pas se permettre de perdre beaucoup à une compagnie de livraison tierce. Et ce sont souvent les proprios qui font la livraison eux-mêmes anyway.

Les restaurants s'organisent de plus en plus aussi, plusieurs rouvrent avec des concepts originaux, et ont ils ont un bon support local de ce que je vois. Certains sont complets en termes de livraison. C'est évident que plusieurs vont mourir et que ne pas avoir une salle à manger fait mal, mais il y a aussi une solidarité, et la densité pour injecter un peu d'argent dans l'industrie localement. On peut avoir un peu d'espoir quand même. Et personnellement ça me fait plaisir, ça fait des options pour repousser la désagréable visite au supermarché, et je suis loin d'être le seul de mon coin à avoir le même réflexe.

Le resto Comptoir 21 ferme sa succursale originale sur Saint-Viateur (on peut lire l'annonce sur Facebook). Pas à cause du Coronavirus, mais parce que le propriétaire de l'édifice augmente le loyer de manière déraisonnable. Comptoir 21 est un restaurant animé, achalandé, stable depuis des années. Le proprio pousse ce resto dehors, dans une pandémie qui va faire extrêmement mal à l'économie en général, surtout aux restaurants, alors qu'il va y avoir moins de travailleurs dans les bureaux autours pour longtemps, et probablement beaucoup moins de touristes. Le proprio pense trouver qui pour payer un prix plus élevé qu'un resto à succès en ce moment !?! C'est un jeu d'échec en 4D que je ne comprends pas. En 8 ans, c'est le deuxième départ qui me crève-cœur dans le quartier, après le Cagibi. Pour la même raison d'augmentation des loyers. Mais je pouvais comprendre un peu le Cagibi, le contexte économique était extrêmement favorable, et même là ça a pris genre 2 ans pour avoir un remplaçant prêt à payer un prix exorbitant (est-ce qu'il va ouvrir malgré tout d'ailleurs?). Là? On s'attend vraiment à pouvoir louer des locaux à des prix frôlant le 20 000$ par mois après la pandémie dans le quartier? Au point de préférer ces hypothétiques locataires à un loyer stable un brin moins élevé? Les autres succursales Comptoir 21 sont encore ouvertes. Au moins pour moi ce n'est pas beaucoup plus long d'aller à la succursale sur Gilford :P.

Comment on peut faire faillite? Juste à « acheter » des barils de pétrole pis tu peux payer toutes tes dettes!

https://montreal.ca/actualites/creation-dun-corridor-sanitaire-sur-lavenue-du-mont-royal Le détail du corridor piéton. Bref, une rangée de stationnement est retirée. Fait intéressant, il y a environ 30 commerces ouverts sur Mont-Royal. Moins de 10% de la rue, il y au dessus de 400 locaux commerciaux de RDC selon mes comptages.

Et c'est le but aussi. Les gens de l'extérieur de Montréal ne sont pas supposés venir sur l'île ou dans ses magasins, le contraire étant aussi vrai. Si éventuellement cette mesure permet de rouvrir plus de commerces de façon sécuritaire, parce que la rue est assez large pour une bonne distance sociale, comment ça pourrait être pire qu'un chiffre d'affaire nul? Ça sert à quoi d'avoir de la place pour du trafic automobile, et du stationnement, qui ne sont nullement utilisés? Une rue commerciale au centre de Montréal voit environ 10% de sa clientèle y accéder en voiture. Une grande part des commerces sont purement locaux, les restaurants vont être au ralenti et à capacité limitée de toute manière, alors ça me semble un scénario idéal pour une bonne part des commerces qui vont pouvoir aller chercher une majorité de leur clientèle, même avec un accès restreint à l'automobile. Une fois qu'on pourra tasser le monde sur le trottoir, c'est signe que la distanciation sociale est terminée, et que de voyager d'une région à l'autre sera plus avisé. Bref, on n'y perd rien.

Parlant de distance sociale sur les rues commerciales, la mairesse a fait cette annonce: Ça tombe sous le sens dans les circonstances, et à mon avis pour la reprise économique idéalement. Plutôt que de laisser tous les commerces fermés, on peut laisser une distance sécuritaire pour la clientèle plus locale et limiter celle de l'extérieur.

Ça va être plus facile de rouvrir les petits commerces sur rue. Limiter la clientèle à quelques personnes, ce n'est pas difficile, et pas si différent de la dynamique habituelle. Certains endroits encore ouverts ont déjà mis des guides pour faire une file sur le trottoir si jamais c'est nécessaire, mais je doute qu'on se ramasse avec un achalandage problématique anyway. D'ailleurs, les rues commerciales ne sont pas fermées en ce moment, contrairement aux centres commerciaux intérieurs.

https://montreal.ca/programmes/service-de-livraison-urbaine-offert-aux-commercants La ville de Montréal et les SDC s'organisent pour la livraison des petits commerces. Tous les membres des SDC participantes, ainsi que les commerces à moins de 3 km d'une SDC qui offre la livraison aux non-membres, sont admissibles. Ce n'est juste pas pour la nourriture en général (eux sont déjà pas mal organisés...). Incidemment, je vois UNE TONNE de vélos cargos en ce moment. J'en voyais pas mal dans la dernière année, mais avec la baisse du trafic, je réalise comment ils sont nombreux à l'heure dans mon coin. Je pense que l'idée fait son chemin...

Ouaip, je suis allé retrouver le moment exact que le Dr Arruda l'a mentionné, c'était dans le point de presse du 1er avril (pas un poisson on espère). « Maintenant, si les gens sont dans la même famille puis c'est un contact étroit, ce qu'on appelle un contact avec un lien épidémiologique, ça devient un cas confirmé pas par laboratoire mais par lien épidémiologique. »

J'ai séparé la discussion sur la médication dans le forum hors-sujet, discutons seulement de l'économie ici SVP :).

Bien vrai, c'est un défi qui prend plusieurs formes selon les quartiers. En a beaucoup parlé à Montréal dans les dernières années, car ce sont des phénomènes liés à la santé publique, la pauvreté, etc... Et avec cette pandémie on peut voir un angle différent qui s'ajoute, la densité de clientèle, et au-delà de la disponibilité, le choix de plusieurs commerces. Et la taille des ménages dans une seule habitation... D'ailleurs, le gouvernement du Qc commence à compter les cas de contaminations directes dans une même famille vivant au même endroit comme des cas confirmés, sans besoin de test. Du moins à ce que j'ai compris et certains témoignages. Avec des familles nombreuses, ça fait un gros bump dans les chiffres, qui est probablement très proche de la réalité vu la transmission du virus.

Ici, nous sommes peut-être 150 personnes dans l'édifice. je n'ai vu personne en dehors du concierge une fois, en trois semaines. il y a 2 ascenseurs pour 7 étages et 3 escaliers distincts. Alors ce n'est définitivement pas un stress. Mais c'est pas une tour non plus, et une bonne part des unités ont des entrées individuelles aussi, toutes les unités du RDC. Incidemment, je connais déjà beaucoup de gens qui préfère déjà avoir l'entrée commune la plus petite possible. J'imagine que ça donne une plus grande impression d'intimité? La plupart des édifices à Montréal sont fait comme ça, même les condos "récents" style brique-bois à 3-4 étages, ils sont souvent fait en plusieurs édifices distincts. Et ils ont souvent des unités traversantes avec des sorties individuelles sur les balcons. C'est pas mal déjà dans l'ADN de Montréal et sa trame urbaine au delà des plex. Par contre, c'est que j'aimerais être pogné dans un désert alimentaire et avoir à faire une fil à la seule épicerie des km à la ronde pour arriver et manquer d’œufs, de pâtes, de trucs en conserves... J'ai encore bien des connaissances qui capotent un peu sur ça même à Montréal. Faudrait vraiment encourager la fin de ces déserts alimentaires (et avoir un Costo pour 10 km à la ronde, c'est un désert et un problème sanitaire). Ça serait un changement positif de la crise. Plus que de tous se pousser dans le bois :P.

Tu sous-estimes énormément le travail qui se fait peu (mal) ou pas à distance, les gens qui ont besoin d'une séparation du milieu de vie et du travail, de socialisation hors de la famille au quotidien, des services ne se donnant pas "à domicile", du niveau de vie que les gens vont vouloir retrouver et du désir de retour à la normale après la crise. Et bien sûr, une constante d'ignorer les raisons pourquoi les gens vivent dans les quartiers centraux par le biais personnel que tu exprimes depuis longtemps (qui est bien légitime, mais ne me représente pas moi, ou mes voisins). Je connais beaucoup de gens qui sont travailleurs autonomes ou en télétravail déjà dans les quartiers centraux. On a des espaces de coworking ou des cafés conçus spécifiquement pour le travail partout, parce qu'il y a ces travailleurs qui ont fait le choix d'être ici, en toute connaissance de cause. Même s'ils sont libres de travailler et vivre n'importe où. Même en banlieue beaucoup de gens en ce moment vivent très mal ce confinement volontaire à maison. Ils vont tous le vouloir de manière permanente dans leur vie professionnelle? J'en doute, même si leur entreprise ne voyait pas de problèmes avec le télétravail (et beaucoup voit un problème). Plus de télétravail oui c'est certain, mais c'est loin d'être universel ou désirable universellement. Et à moins d'avoir un futur dystopique contrôlé contre la transmission des virus, les activités sociales existent parce qu'elles sont désirables et appréciées, ça ne va pas changer à terme. Parce que c'est humain. Sur le plan psychologique, ce serait d'accepter la normalisation de la situation qui déclenche pas mal de détresse en ce moment. Et de toute manière, le marché immobilier et les défis de l'aménagement urbain vont rester des réalités pour tempérer des changements importants de paradigmes.

Incidemment, on pourrait résumer mon opinion sur la question à cette phrase en comprenant le besoin de confirmation d'une étude limitée, ou même d'expériences personnelles. Comme quoi tout est une question de perspective. Mais en bout de ligne, on veut tous la même chose, régler la crise actuelle. Enfin, débat intéressant, mais j'ai pas mal fait le tour de mon opinion sur la chose, alors je te souhaite une belle soirée.

Si tu penses qu'on doit accélérer au détriment de la validation des résultats, ça te regarde bien, c'est ton opinion. On peut voir une certaine urgence de la sorte. Par contre ne vient pas pas diminuer la valeur de mon jugement ici. J'ai un doctorat et je fais de la recherche dans le domaine médical. Je sais comprendre et analyser des données. Je sais comment fonctionne le consensus scientifique, je sais ce que ça prend pour arriver à un certain niveau de certitude dans un énoncé. Ce n'est pas "regarder les gens de haut", ou ne pas "avoir de modestie". C'est appliquer ce qu'est fondamentalement la science et la confiance qu'on peut avoir dans une étude. Le nom d'une personne sur une étude n'a pas d'importance en bout de ligne, seule la validation de ses résultats a de la valeur. Mais comme je disais, tu es libre de penser autrement face à la situation. Anyway, en bout de ligne, le medicament est déjà utilisé. Ce n'est juste pas considéré comme une sortie de crise tant qu'on ne pourra pas dire que ce l'est, et d'ici là les mesures en place sont conseillées par du monde aussi brillants et compétents en la matière dans de nombreux pays. Tout comme la prudence face à ce médicament. J'ose espérer qu'il y a plus d'une seule personne compétente en gestion d'épidémie sur cette planète. Pis tant mieux si c'est un miracle.

Oui, le docteur qui a conclu une étude sur 24 patients. C'est pas mal la fin de la discussion d'ici à ce que le médicament soit prouvé pour être une sortie de crise, ce qui demande des essais beaucoup plus larges. C'est peut-être encourageant, mais ça ne change absolument rien tant que des études cliniques de masse démontrent comment on peut l'utiliser, de quelle façon ça influence la pandémie, et même s'il y a une réelle efficacité au delà d'un petit groupe. C'est tout ce que je dis. Que ça change rien aux mesures en place tant que l'impact n'est pas connu, et qu'on ne fera rien tant que ce ne sera pas le cas. Tant mieux si ça marche. Mais par la nature des choses, c'est normal de prendre du temps et de n'avoir aucun impact sur notre approche de la pandémie.

L'hydroxychloroquine est déjà utilisé au Québec sur les cas graves. Et ce n'est pas dans l'illégalité. Aucun médecin s'amuse à prescrire en masse un remède qui n'est pas fait ses preuves cliniques par contre, et déclarer l'affaire résolu, ce serait stupide et irresponsable. Tu parles que parfois le remède est plus dommageable que la maladie? Ce serait un bien meilleure exemple de la chose qu'un supposé chaos économique et social qui n'existe pas comparé à l'effondrement du système de santé dans de nombreux, qui lui est bien réel et complètement inédit. Un médecin doit comprendre un traitement et ses effets pour l'utiliser en toute sécurité. C'est la base de la médecine moderne. Tant mieux si ce remède fonctionne par contre. Mais prouvons-le.

j'en vois un sur deux. Le forum a quelques bogues ces temps-ci.

Il faut laisser ce genre de services à ceux qui en ont besoin. Il y a aussi de nombreuses personnes revenant de voyage, devant être en confinement obligatoire. Si on veut que ces gens puissent respecter ces conditions et ne pas nous contaminer, faut qu'ils puissent avoir accès à ce genre de service. Sinon ils vont sortir s'ils manquent d'aide. Avec le Coronavirus de toute la Floride sur eux. C'est pour protéger tout le monde aussi.

C'est bon à savoir que ces mesures sont faites. Ça dépend vraiment des magasins à ce que j'ai vu. Lundi à mon Métro c'était encore très rudimentaires comme mesures. Enfin, pour le moment je me suis dit que j'encouragerais surtout les plus petits pour mes achats anyway. Ils ont besoin de support. Cette crise va faire baisser les loyers commerciaux du Mile-End! Mes légumes frais de Second Life sont livrés chez le boucher, ça tombe bien.

Il y en a qui se comprennent. Dollarama et Walmart sont des sources de nourritures pour beaucoup (ils devraient limiter aux stocks essentiels). Les quincailleries restent importantes, le monde peuvent avoir des dégâts majeurs et des urgences de matériaux. La SAQ est un mal nécessaire. Par contre, ces commerces devraient filtrer les gens à l'entrée de manière plus efficace. Retourner chez eux le monde pas important. Accepter moins de gens dans le magasin et vraiment bien nettoyer entre tous. Suivre ces clients et sortir le monde qui ne font que magasiner et toucher à tout. Incidemment, à mon expérience les petits commerces font mieux que les gros dans mon coin. J'imagine que l'achalandage réduit aide.

Les contraintes qui ont fait chuter la construction d'unifamiliales seront toujours réelles par contre. Et surtout, essentielles à lutter contre la prochaine crise du réchauffement climatique. Je suis certain que beaucoup vont y penser, mais réalistement, le marché immobilier reste, l'aménagement urbain, les problèmes d'étalement, la pression démographique... Et les gens voudront des emplois, ce qui est probablement le plus gros facteur qui limite la croissance démographique dans les régions, et ne va pas s'améliorer dans des conditions d'incertidudes économiques. Incidemment, je suis certain que je suis moins à risque à vivre dans mon édifice hyper désinfecté et à magasiner en petit groupe de 3 dans des commerces de quartier où on se lave les mains 3 fois par client, que dans une maison pas lavé aussi bien et à devoir me risque à la méga grande surface où passe des milliers de gens en une journée dans des conditions de contrôle douteuse. Mais c'est juste mon impression.