Empêcher les autos dans un endroit inaccessible par tout autre moyen, ça c'est clairement faire chier les gens. Je verrais mal empêcher toute circulation auto dans Montréal-Est, ce serait se tirer une balle dans le pied pour les entreprises.
Toutefois, réserver des chemins à un usage unique, c'est quelque chose qui a du sens en soi. Au même titre qu'on empêche les piétons et cyclistes d'aller sur l'autoroute parce que c'est vraiment trop dangereux, c'est logique d'augmenter l'emprise réservée aux piétons au détriment de l'auto lorsque ce tronçon de route là s'en vient dangereux pour ces même piétons.
Sur la rue St-Catherine (et je parle uniquement d'elle en ce moment), les trottoirs sont toujours pleins de gens. Résultat, on y marche dans la rue . Et faire en sorte de réduire l'emprise des piétons sur cette rue au motifs que les automobilistes veulent y circuler, ce serait faire en sorte que les commerces du coin soient dans l'jus. En élargissant les trottoirs, on augmente la sécurité des piétons et donc on attire les acheteurs vers ces commerces.
C'est pas comme s'il y avait aucune autre option pour se rendre sur Ste-Catherine qu'en auto et de s'y stationner. On peut passer par Maisonneuve, Sherbrooke, P-Kennedy ou René-Lévesque, se stationner et monter ou descendre d'une rue. On peut aussi utiliser le métro, l'autobus, le vélo ou comme dans cette hypothèse, le tramway.
Laisser l'auto passer partout, c'est aussi nocif pour une ville que de l'empêcher de passer partout. Faire le choix de réserver certaines routes à certaines fonctions, c'est un choix intelligent en faveur de la qualité de vie des citoyens. Ainsi, les autoroutes servent à ceux qui sont en transit sur une longue distance, les boulevards (René-Lévesque, Sherbrooke, Parc, etc.) pour ceux qui traverseront la ville d'un point A à B, les rues pour la circulation locale et finalement les rues piétonnière pour consommer.