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Fillière batteries


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Filière batterie : encore 15 milliards $ de projets à venir, selon le patron d’IQ

 
 
L'usine Ultium Cam en contrustion en vue aérienne.
 
 

Des usines, comme celle de GM-POSCO, sont érigées dans le parc industriel de Bécancour. (Photo : 28 septembre 2023)

Photo : Radio-Canada / François Genest

La taille des investissements promis dans la filière batterie pourrait encore doubler d'ici quelques années pour atteindre 30 milliards $, laisse miroiter le grand patron d'Investissement Québec.

Les projets annoncés dans la filière batterie représentent des investissements totaux de près de 11 milliards $. À cela s'ajoutent près de 4 milliards $ d'investissements qui doivent être annoncés sous peu.

Il y a un autre 15 milliards $ qui est en discussion et qui sera annoncé au cours des prochaines années, répond le président-directeur général d'Investissement Québec, Guy LeBlanc, en entrevue avant une allocution qu'il doit donner, mardi, à Bécancour, devant la communauté d'affaires. Essentiellement, ce sont des phase deux et phase trois pour augmenter la capacité des usines déjà annoncées.

M. LeBlanc juge que l'essentiel de l'écosystème québécois de la filière batterie est maintenant complet. Le gouvernement envisage toutefois d'y greffer `des petits morceaux manquants sur lesquels on travaille'. Il donne en exemple la production de graphite synthétique qui s'ajouterait à la production de graphite de Nouveau Monde Graphite, par exemple.

Avec la capacité énergétique limitée du Québec, le gouvernement ne courtisera plus de grands celluliers, ajoute-t-il. Compte tenu des limitations énergétiques pour l'instant, d'aller chercher un autre cellulier, par exemple, ce serait problématique.

 

La filière batterie peut ainsi se passer du projet du géant allemand BASF, annoncé au printemps 2022, et qui devait être complété à Bécancour en 2025, défend M. LeBlanc. Le projet est dans les limbes tandis que l'entreprise n'a pas trouvé de partenaires dans le secteur automobile. Même si elle ne se concrétise pas, l'annonce de BASF a fait oeuvre utile en mettant les projecteurs sur le Québec, avance M. LeBlanc.

Ça a été vraiment une annonce bien reçue par la communauté internationale et certains joueurs qui n'étaient pas certains qu'ils voulaient venir au Québec parce que le Québec n'était pas sur la map de la filière batterie. D'avoir cette annonce de BASF, ça a été un élément important.

Suite au succès qu'on a eu, il a fallu gérer le trafic, poursuit-il. Alors que BASF décide de remettre en question [son projet], il y a un an et demi, ça aurait été plus problématique, aujourd'hui on a déjà trois cathodier. [Il n'y a] aucun problème.

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Batteries lithium-ion Le Québec vise-t-il juste ?

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PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Il y a plus d’une sorte de batterie appelée à alimenter les véhicules électriques.

Lithium-ion, sodium-ion, tout-solide… Les modèles de batteries ne manquent pas à l’ère de l’électrification. En s’appuyant sur le créneau des batteries lithium-ion, le Québec est-il à risque de se faire dépasser par une technologie émergente ?

Être rayé de la carte par quelque chose de nouveau, un peu comme le BlackBerry après l’arrivée de l’iPhone : ce scénario peut-il se matérialiser dans la filière québécoise des batteries, qui mise des milliards sur le créneau lithium-ion ? L’arrivée de nouvelles technologies qui rivaliseront avec la batterie lithium-ion est indéniable, mais celle-ci ne sera pas reléguée aux oubliettes de sitôt.

Les milliards mis sur la table par le gouvernement Legault pour attirer des acteurs comme General Motors (GM), Ford et Northvolt au Québec ne devraient pas être à risque au cours des prochaines décennies, selon des experts consultés par La Presse.

« Quand un constructeur met des centaines de millions sur la table pour une usine de batteries ou de matériaux, vous pouvez vous attendre à ce qu’il tente d’en extraire toute la valeur », affirme Bentley Allan, professeur adjoint de science politique et affilié à l’Institut pour l’environnement, l’énergie, la durabilité et la santé à l’Université Johns Hopkins. « Les fabricants investissent généralement sur une période de 20 ans. »

 

Dans le secteur automobile, la batterie lithium-ion – qui regroupe les batteries de type nickel-manganèse-cobalt (NMC) et lithium-fer-phosphate (LFP) – a la cote grâce à sa supériorité en matière de densité énergétique. En d’autres termes, elle peut stocker davantage d’énergie par kilogramme de batterie, surtout du côté des NMC. Le nombre de cycles de recharge qu’elle peut réussir durant sa vie utile est aussi plus élevé. Les technologies rivales accusent toujours du retard.

Le lithium-ion est le créneau privilégié au Québec. Des acteurs comme GM et Ford refusent toutefois de dire vers quoi on se tournera – la catégorie NMC ou LFP. Leurs usines respectives de matériaux de cathodes – le pôle positif de la batterie – sont toujours en construction à Bécancour. Sur la Rive-Sud de Montréal, Nano One produit déjà des matériaux de cathodes pour batteries LFP, qui sont moins chères.

« Déplacer le lithium, ça sera pratiquement impossible, affirme Karim Zaghib, professeur titulaire à l’Université Concordia. Pourquoi ? Parce qu’en matière de densité par rapport au volume ainsi qu’à la masse, la supériorité du lithium va demeurer. »

Plus qu’une solution

Considéré comme l’un des architectes de la filière québécoise des batteries, M. Zaghib a passé plus de 25 ans chez Hydro-Québec en plus d’œuvrer chez Investissement Québec, le bras financier de l’État québécois. Le professeur ne se berce pas d’illusions : le marché finira par se segmenter. Il croit cependant que la batterie lithium-ion conservera sa supériorité, entre autres pour alimenter les véhicules électriques.

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PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Considéré comme l’un des architectes de la filière québécoise des batteries, Karim Zaghib est maintenant professeur titulaire à l’Université Concordia.

Il n’y a pas de batterie parfaite. Le marché s’adaptera aux applications et à la demande.

Karim Zaghib, professeur titulaire à l’Université Concordia

Selon la firme McKinsey, la croissance annuelle de la demande devrait être de l’ordre de 30 % d’ici 2030. À la fin de la décennie, le marché devrait être supérieur à plus de 400 milliards US. Standard & Poor’s estime que la part de marché des batteries NMC et LFP oscillera alors aux alentours de 70 % dans le monde.

Cette proportion finira par changer. Aux quatre coins du monde, d’autres projets sont déjà en marche. Pas plus tard que le 18 novembre dernier, le géant chinois BYD annonçait la construction d’une usine de batteries sodium-ion. Northvolt, qui doit construire une méga-usine de cellules de batteries sur la Rive-Sud de Montréal, a aussi mis au point son premier produit sodium-ion.

Ce minéral coûte moins cher que le lithium, mais il est plus lourd et volumineux.

« Il ne faut pas oublier que cela prend généralement 15 ans pour commercialiser quelque chose », souligne Gregory Patience, professeur au département de génie chimique de Polytechnique Montréal qui se spécialise entre autres dans les batteries. « Quand on veut introduire un nouveau produit, il faut aussi démontrer qu’on peut le produire à grande échelle. »

M. Allan estime que l’on devrait être rassuré de voir Northvolt démontrer de l’intérêt à l’égard de technologies comme la batterie sodium-ion.

On voit que c’est une compagnie qui innove. C’est un indicateur qu’elle veut, en quelque sorte, être à l’épreuve du temps. C’est ce qui se rapproche le plus de Tesla. Des trois grosses usines canadiennes (Volkswagen, Stellantis et Northvolt), Northvolt est ma favorite.

Gregory Patience, professeur au département de génie chimique de Polytechnique Montréal

Plus solide

Le constat des experts est similaire en ce qui a trait à une autre technologie jugée prometteuse, la batterie tout-solide, réputée pour être plus sûre que celles au lithium-ion. La Presse rapportait, en juillet 2022, qu’Hydro-Québec était à la recherche d’un partenaire pour commercialiser ses recherches sur la batterie à électrolyte solide.

Au Japon, Toyota prétend avoir réalisé des avancées au point où le constructeur automobile pourrait équiper certains véhicules d’une batterie tout-solide vers 2025.

« Il y a encore des défis pour réduire les coûts de fabrication et au chapitre de la production à grande échelle, souligne M. Zaghib. Il faut aussi être capable de concevoir les cellules de façon à pouvoir les intégrer à une batterie qui peut se retrouver dans une voiture. »

La diversification du marché ne repose pas uniquement sur les avancées technologiques, ajoute le professeur. Une chaîne d’approvisionnement doit aussi se mettre en place pour qu’une percée commerciale puisse survenir. En Amérique du Nord, celle des batteries lithium-ion en est à ses balbutiements. Cela donne une idée du temps qu’il faudra aux autres types de batteries avant de se tailler une place dans le marché.

 
En savoir plus
  • 2,6 milliards
    Montant des prêts, subventions et prises de participation publiquement annoncés par Québec pour la filière des batteries
    source : la presse
    15 milliards
    Somme des investissements qui devraient être annoncés dans la filière des batteries d’ici un an, selon le gouvernement Legault
    source : Gouvernement du Québec
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Batteries Les plus et les moins

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PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Chaque type de batterie présente des avantages et des inconvénients.

Les experts s’entendent : la batterie parfaite n’existe pas encore. Chaque technologie présente des avantages et des inconvénients. Tour d’horizon de quelques catégories.

Batterie lithium-ion

Fonctionnement : les électrons circulent entre la cathode (pôle positif) et l’anode (pôle négatif). Elles se trouvent dans un liquide conducteur.

Avantages : capable d’emmagasiner beaucoup d’énergie sans occuper trop d’espace. Autonomie et endurance – jusqu’à 1500 cycles de recharge. Efficace pour alimenter des véhicules électriques.

Inconvénients : conçue avec des minéraux rares, comme du lithium, du cobalt ainsi que du nickel. Elle est dispendieuse. Plus instable, elle présente des risques d’incendie plus élevés.

 

Batterie sodium-ion

Fonctionnement : similaire à celui de la batterie lithium-ion. La différence : l’accumulateur utilise du sel de sodium pour stocker l’énergie.

Avantages : une abondance de sodium, ce qui facilite l’approvisionnement. Plus abordable et moins susceptible de s’enflammer. Moins compliquée à recycler compte tenu des matériaux utilisés pour sa conception.

Désavantages : aux balbutiements de sa commercialisation. Plus lourde que la batterie lithium-ion. Faible densité énergétique – elle peut stocker beaucoup moins d’énergie qu’une batterie lithium-ion de taille similaire.

Batterie tout-solide

Fonctionnement : son nom le dit, il n’y a pas de liquide dans la batterie. L’électrolyte, qui permet aux électrodes de se déplacer, est solide, par exemple en verre.

Avantages : plus légère, compacte et durable. Absence de liquide inflammable. Potentiellement beaucoup plus autonome.

Désavantages : la batterie doit fonctionner sous une forte pression parce qu’il faut maintenir le contact avec l’électrolyseur. Technologie à un stade jugé précoce. Défi de production à grande échelle.

Batterie aluminium-air

Fonctionnement : une réaction chimique provoquée par l’association d’eau distillée, d’électrolytes liquides et d’oxygène dissout des plaques d’aluminium pour produire de l’électricité.

Avantages : la batterie est abordable et la densité (capacité d’emmagasiner de l’énergie) est élevée.

Désavantages : elle n’est pas rechargeable. Le bloc d’aluminium a une durée de vie et doit être remplacé. Il faut également refaire le plein d’eau.

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  • 1 mois plus tard...

Si ça se fait, ça risque de chialer en Ontario:  "Québec get something that should rightfully be Ontario's...  DOES NOT COMPUTE...".  Ce serait une belle acquisition pour le Québec.  On verra:

 

South Korea’s SK ie technology was exploring Ontario for its battery separator plant. Now it appears to be pivoting to Quebec, Electric Autonomy finds

Editor’s note: This story was updated to reflect a statement provided by SK ie technology after publication as well as to clarify SK ie technology is the specific subsidiary of SK Innovation exploring the battery separator plant.

A major South Korean company is looking to build a new piece of the EV battery supply chain in North America.

SK ie technology is considering build a battery separator plant in this country. Ontario initially appeared to be its preferred location. But Electric Autonomy can now reveal that new public documents show it may end up in Quebec.

SK ie technology is a subsidiary of SK Innovation, which is an intermediate holding company of SK Group. It is the second largest (by revenue) conglomerate in South Korea after Samsung with 175 subsidiaries. SK Group is active in petroleum, alternative energy and oil exploration as well as manufacturing and telecom services.

Battery separators are the barrier between the anode and cathode parts of a battery cell. The separator prevents short circuits. It is a key component of a battery cell and an important part of the domestic supply chain.

SK ie technology first filed documents about a Canadian battery separator plant in April 2023 with the federal government. The following month, SK said in Ontario lobby documents it was considering three locations for the plant: St. Clair township, the town of Ingersoll or the city of Welland.

But Quebec lobby documents from November show SK is now pursuing funding for a battery separator factory in that province.

“Representations to obtain financial assistance under the ESSOR Program to support a project to build a separator factory for electric vehicle batteries,” reads a description of activities.

PricewaterCoopers Canada is representing the company.

A change of plans?

In multiple conversations with Electric Autonomy Ontario’s minister of economic development, Victor Fedeli, said securing a battery separator plant is a key goal for the province.

It’s not clear based on details in this filing what is causing SK to pivot its attention to Quebec.

A response from Minister Fedeli’s spokesperson, Vanessa De Matteis, reads, “While the Ministry of Economic Development, Job Creation and Trade does not discuss economic prospects publicly, we continue to seek out opportunities to promote job growth and ensure Ontario remains a competitive jurisdiction.”

Electric Autonomy also reached out to SK seeking more information.

A representative from SK ie technology provided a statement via email reading, “SK ie technology’s decision to establish a separator factory in North America is currently under internal discussion process. The details have not been concluded yet. SK ie technology will complete the decision regarding entering North America and communicate its final decision within the beginning of this year. The hiring of lobbyist was commissioned by a Canadian local consulting firm to collect information, so it doesn’t mean a confirmation of entry into the Canadian region.”

But, SK already has a presence in Quebec.

In an August joint statement, SK On announced it was a shareholder (along with U.S.-based Ford Motor Co.) in a $1.2-billion cathode plant in Bécancour to be operated by South Korea’s EcoPro BM. The facility is targeting to go online in 2026.

No public document discloses if SK ie technology’s battery separator plant is a joint venture, its cost or potential output.

Electric Autonomy will continue to follow developments in this story.

 

https://electricautonomy.ca/2024/01/04/sk-innovation-battery-separator-plant-canada/

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  • 2 semaines plus tard...

Batteries Une occasion « extraordinaire à saisir », dit le patron de la BMO

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PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Grégoire Baillargeon, grand patron de la BMO pour le Québec, a prononcé lundi une allocution devant le Cercle canadien de Montréal.

Les batteries seront, sans l’ombre d’un doute, l’une des plus grandes industries au monde au cours de la prochaine décennie, selon le grand patron de la BMO pour le Québec, Grégoire Baillargeon.

« Il y a une opportunité extraordinaire à saisir. Nous avons un bassin unique de ressources au Québec aligné avec les besoins du monde entier », a-t-il dit dans une entrevue en marge d’un discours prononcé lundi devant un parterre de gens d’affaires au centre-ville de Montréal.

Dans un plaidoyer ayant assurément le contenu pour plaire au ministre canadien de l’Industrie, François-Philippe Champagne, au superministre québécois Pierre Fitzgibbon et au PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, le dirigeant de la BMO ne manque pas d’enthousiasme devant l’alignement des astres.

Jamais, selon lui, les ressources et les compétences du Québec n’ont été aussi parfaitement alignées avec la transition énergétique. Il faut à son avis démontrer de l’ambition maintenant pour éviter d’avoir des regrets plus tard.

La transition du moteur à combustion vers le moteur électrique offre au Québec, croit-il, la chance d’effectuer un repositionnement économique.

 

« L’arrivée de Northvolt et le développement de la filière batterie démontrent ce que nous pouvons accomplir quand nos gouvernements et le secteur privé travaillent de concert. Ces ententes nous demandent des compromis, mais sont un investissement dans notre avenir collectif nous permettant de rapidement prendre place dans l’échiquier mondial des prochaines décennies », a dit Grégoire Baillargeon durant l’évènement organisé lundi par le Cercle canadien de Montréal.

Appuyer aussi les acteurs internationaux

Pour bâtir un écosystème fort, Grégoire Baillargeon est d’avis que les gouvernements doivent appuyer les acteurs locaux, mais aussi les acteurs internationaux. Son opinion se distingue de celle de son vis-à-vis de la Banque Nationale, Laurent Ferreira.

En septembre dernier, le grand patron de la Banque Nationale avait affirmé qu’Ottawa et Québec devraient soutenir les entreprises canadiennes avant d’accorder des subventions aux entreprises étrangères pour développer la filière batterie, car il croit que ces subventions profitent aux actionnaires étrangers et doute que ce modèle soit réellement créateur de richesse ici.

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PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Grégoire Baillargeon, grand patron de la BMO pour le Québec

Grégoire Baillargeon a utilisé la tribune qui lui était offerte lundi pour lancer un appel à l’action.

« Hydro-Québec nous a faits maîtres chez nous, mais imaginez devenir maîtres du jeu, au-delà de nos frontières », dit-il.

Le Québec est à la croisée des chemins et peut se positionner pour que les décennies à venir soient les plus prospères de son histoire.

Grégoire Baillargeon, grand patron de la BMO pour le Québec

Au cours des dernières décennies, notre hydroélectricité a su attirer des industries grâce à son faible coût, souligne M. Baillargeon. « Ce temps est révolu. Nos électrons sont maintenant attirants parce qu’ils sont renouvelables. Une ressource précieuse. Un avantage marqué », dit-il.

« À l’échelle mondiale, plus de la moitié des efforts de décarbonation pour atteindre la carboneutralité se feront grâce à l’électrification. En deux étapes. La première, décarboner la production électrique en remplaçant les centrales au charbon et au gaz encore très présentes dans la plupart des économies du monde. La deuxième, en électrifiant transports, immobilier et industries avec cette électricité verte. »

Ce qu’il appelle la « grille verte » est, dit-il, un avantage marqué pour les entrepreneurs du Québec en matière d’innovation en électrification. « C’est eux qui exporteront notre savoir. Les FLO, les Polara, les Brainbox, les dcbel, les vadiMAP, les Girardin, les Lion, et bien d’autres. »

Prise de conscience mondiale

Grégoire Baillargeon souligne que notre énergie attire de nouvelles industries.

« Le monde entier prend conscience du fait que l’électricité du Québec est 100 % verte. Une juridiction stable, éduquée et connectée aux deux océans, desservie par le Saint-Laurent, par les routes et les chemins de fer, et contiguë au plus grand marché du monde occidental. Où d’autre pouvez-vous trouver une telle combinaison ? »

L’orientation de la politique industrielle ne devrait donc, selon lui, surprendre personne.

Le monde aura besoin de batteries. Les énergies éolienne et solaire sont vertes, mais requièrent du stockage. Beaucoup de stockage. En parallèle, la réglementation à l’échelle mondiale pousse la flotte de 1,4 milliard de voitures dans le monde vers l’électrique. Toutes ces batteries doivent être produites avec de l’électricité verte. Sinon, à quoi bon ?

Grégoire Baillargeon, grand patron de la BMO pour le Québec

M. Baillargeon souligne par ailleurs que notre territoire contient de grandes quantités d’uranium.

« Nous n’avons peut-être pas besoin du nucléaire au Québec, mais selon l’Agence internationale de l’énergie, il n’y a pas de voie vers une électricité sans émission à l’échelle mondiale sans un déploiement important de l’énergie nucléaire. Le nucléaire est requis pour enrayer les émissions dans plusieurs pays. Notre géant local AtkinsRéalis (SNC-Lavalin) aide d’ailleurs activement dans plusieurs pays avec des solutions nucléaires à la fois efficaces et sécuritaires. La transition énergétique requiert toutes les solutions disponibles. N’hésitons pas à jouer nos cartes de manière responsable », dit-il.

« Si nous gardons les portes ouvertes, c’est au Québec que de nombreuses industries voudront s’établir. Nous avons cinq, peut-être dix ans d’avance. Mais avec le temps, toutes les grilles électriques deviendront vertes. Notre avantage n’est que temporaire. Le temps d’agir, c’est maintenant. »

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Le pire c'est que les arbres qui seront de toute façon abattus ne pourront pas être revalorisés; en espérant qui n'y ai pas de blessés parmi les travailleurs qui devront les abattre. 

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Il y a 4 heures, Brick a dit :

Le pire c'est que les arbres qui seront de toute façon abattus ne pourront pas être revalorisés; en espérant qui n'y ai pas de blessés parmi les travailleurs qui devront les abattre. 

Ce serait comme contaminer les cerfs du parc Michel-Chartrand, pas pour que ceux-ci soient malades ou meurent, mais pour qu'ils deviennent impropre à la consommation.  On devra les abattre de toutes façons mais personne ne pourrait les manger (pas même un prédateur naturel). 

Le dogmatisme détruit toute logique.

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il y a 44 minutes, ToxiK a dit :

Ce serait comme contaminer les cerfs du parc Michel-Chartrand, pas pour que ceux-ci soient malades ou meurent, mais pour qu'ils deviennent impropre à la consommation.  On devra les abattre de toutes façons mais personne ne pourrait les manger (pas même un prédateur naturel). 

Le dogmatisme détruit toute logique.

Ce que je ne comprends pas: si tu aimes tant les arbres, les milieux humides, les animaux, ne les abîment pas. En y plantant des clous et en y insérant des barres à clous, ils seront irrémédiablement blessés!

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