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  1. OVH.com annonce l’expansion de son siège social nord-américain et la création de 140 nouveaux emplois dans le Grand Montréal. – Afin de répondre à la demande grandissante des entreprises nord-américaines, OVH.com, chef de file mondial de l’infonuagique et des services Internet, annonce l’expansion de ses activités dans le Grand Montréal, et ce, trois ans après son implantation en 2012. Cet investissement se traduit par l’aménagement d’un nouveau siège social de 17 800 pieds carrés au centre-ville de Montréal et par la création de quelque 140 emplois, permettant ainsi à la compagnie de doubler son effectif actuel dans la région. La croissance d’OVH.com témoigne notamment des besoins urgents auxquels les entreprises actuelles font face pour héberger un volume accru de contenus numériques. On estime d’ailleurs que seules 15 % des données mondiales pourront être hébergées en 2020, comparativement à 30 % en 2013. « L’explosion des besoins numériques a modifié toutes les cartes de l’industrie, et OVH l’a bien compris. Notre implantation dans le Grand Montréal, avec l’ouverture du plus grand centre de données au monde en termes de capacité d’hébergement -360 000 serveurs-, nous a ouvert avec succès les portes du marché nord-américain », a déclaré M. Laurent Allard, directeur général d’OVH.com. « Notre offre de services satisfait les plus hauts standards de l’industrie et s’adapte à tous les types de clients, du développeur à la start-up, en passant par les PME, les fournisseurs d’applications ou les plus grandes entreprises. Transversalité, compétitivité et sécurité constituent la recette de notre croissance », a-t-il ajouté. Accompagnée dans son implantation et son développement par Investissement Québec et Montréal International, OVH.com possède un siège social dédié à la R-D et au service commercial en plein cœur du centre-ville de Montréal, ainsi qu’un centre de données à Beauharnois, sur la rive-sud de Montréal. « Le Grand Montréal possède des atouts distinctifs, comme sa position géographique stratégique et ses coûts d’opération très compétitifs, qui lui permettent de se positionner favorablement sur la scène internationale et ainsi tirer profit du vaste potentiel que représente l’exploitation des données massives », a déclaré M. Élie Farah, vice-président, Investissement Grand Montréal, Montréal International. « À l’ère du big data, la présence d’un acteur majeur comme OVH.com contribue assurément à renforcer l’expertise de la région comme centre d’excellence dans l’industrie de l’hébergement numérique et des services informatiques », a-t-il ajouté. L’expansion d’OVH.com dans la métropole québécoise permettra également d’offrir un espace et des services d’accompagnement aux talents et startups de demain, pour nouer de futurs partenariats. « Notre objectif est de jouer un rôle majeur dans l’écosystème montréalais, en accompagnant l’éclosion des startups les plus prometteuses », a précisé M. Allard. Bientôt un label « French Tech » pour Montréal? Signe marquant de l’attractivité de la métropole québécoise, OVH.com appuie auprès du gouvernement français la candidature du Grand Montréal au label « French Tech », qui vise à reconnaitre le statut de pôle d’excellence technologique aux métropoles les plus innovantes. Après New York et Tokyo, Montréal serait la 3e ville au monde à obtenir cette appellation. Le nom de cette opération de promotion, soutenue par le maire de Montréal et président de la Communauté métropolitaine de Montréal, M. Denis Coderre, et intitulée Bleu-Blanc-Tech, consiste à dynamiser les initiatives des entreprises françaises et montréalaises afin d’accélérer leur internationalisation. À propos d’OVH.com OVH.com garantit à ses 930 000 clients un Cloud stable, fiable et sécurisé. Avec plus de 220 000 serveurs hébergés dans 17 centres de données à travers le monde, OVH.com déploie un réseau privé de fibre optique offrant 4000 Gbps de bande passante. En 2013, la compagnie a ouvert son premier centre de données nord-américain à Montréal, avec une capacité de 360 000 serveurs. Son succès, OVH.com le doit à une compétitivité hors-norme, rendue possible par une approche industrielle des hautes technologies, une maîtrise totale de la chaîne de production à travers une intégration verticale complète (de la construction des centres de données à la conception des serveurs). OVH.com s’engage chaque jour à proposer des solutions innovantes pour repousser les limites du Cloud sécurisé. http://www.montrealinternational.com/a-propos/salle-de-presse/ovh-expansion-siege-social-nord-americain-grand-montreal/
  2. Le Silo no 5, citadelle numérique? Le Silo no 5 de la Pointe-au-Moulin, à l’ouest du Vieux-Port de Montréal, aurait tout ce qu’il faut pour devenir un centre très recherché de stockage de serveurs informatiques. L'effet vient avec la cause. La numérisation de nos vies quotidiennes fait, partout sur la planète, s'empiler des serveurs informatiques dans d'immenses entrepôts baptisés data centers. Ce marché du stockage explose. Il sourit également au Québec, à son climat nordique et même à des éléments de son patrimoine. Un silo à grain construit avant les Années folles peut-il devenir un symbole fort de la modernité? C'est le pari que veut relever la compagnie Vert.Com qui, depuis quelques mois, propose une drôle de transformation dans le Vieux port de Montréal: celle du Silo à grain no 5 en... centre de données — data center, comme disent les Anglos —, ces entrepôts de serveurs informatiques qui se multiplient pour répondre au flux grandissant à un rythme exponentiel d'informations numériques produit chaque jour par l'humanité. Baptisé Siloctet, le projet, sur les tables à dessin, consiste en l'installation de 112 000 serveurs informatiques savamment placés à la verticale dans les 44 espaces cylindriques totalement désaffectés depuis 1994 de l'annexe B1. Il attend toujours, pour prendre forme, le feu vert de la Société immobilière du Canada (SIC), propriétaire des lieux depuis 2010. Unir le monde du grain à celui de la communication numérique qui s'écrit sur iPhone et iPad: l'idée semble folle, mais elle est surtout cohérente, assure Éric Mateu, responsable du projet, puisque «les grains et les données informatiques ont besoin finalement du même environnement pour leur conservation», dit-il. «Cela va donner aussi une nouvelle vie à ce vestige industriel», tout en inscrivant Montréal dans un présent numérique qui aurait tout pour sourire au Québec. «En matière d'installation de centres de données, il y a un intérêt marqué pour le Québec qui se retrouve dans la liste des cinq endroits les plus prometteurs au monde, avec l'Islande, la Norvège, la Finlande et la Suède», résume M. Mateu. Et le coût de l'énergie qui prévaut ici — les centres de données sont énergivores —, les hivers et les lois moins intrusives en matière de surveillance électronique ne sont pas étrangers à la chose... Environnement et Patriot Act C'est qu'en se multipliant, les serveurs informatiques commencent en effet à mettre une pression énorme sur l'environnement partout sur la planète. Pour cause. Les centres de données sont en effet de gros consommateurs d'énergie, pour faire fonctionner ces concentrations de serveurs, mais aussi pour assurer leur refroidissement par climatisation. Les pays nordiques, avec leurs climats typiques se présentent désormais comme des lieux de prédilection pour l'implantation de ces centres, et encore plus quand les ressources énergétiques y sont à bon prix. Mais il y a plus. Plusieurs entreprises européennes qui jusqu'à maintenant allaient déposer des données numériques dans des centres de données aux États-Unis commencent à réviser cette décision, au bénéfice du Québec, et ce, pour plus de sécurité et... de confidentialité, prétend M. Mateu. La raison? Le Patriot Act, cette législation américaine adoptée dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001 et qui renforce le pouvoir des autorités dans les mondes numériques, entre autres. «Dans ce cadre légal, dit-il, le FBI peut entrer dans les serveurs des centres de données sans trop de difficulté, ce qui fait réfléchir des entreprises européennes qui s'en servent pour y conserver des copies de sauvegarde de leurs brevets, de leurs plans, de leurs rapports, de leurs communications internes.» Une prolifération logique Les effets de cette nouvelle délocalisation des données commencent d'ailleurs à se faire sentir, comme en témoigne l'inauguration au début de l'année d'un nouveau centre de données à Beauharnois, dans la région de Montréal. La compagnie française OVH est derrière ce projet qui, à terme, pourrait rassembler sur le site de l'ancienne usine de Rio Tinto Alcan, dans cette petite ville de 12 000 âmes, pas moins de 360 000 serveurs informatiques. Au même moment, Technoparc Montréal et Canix Colo, une boîte canadienne spécialisée en traitement de données, planchent également sur un projet de vaste entrepôt de serveurs dans le sud de la métropole. «Ce n'est pas un phénomène de mode, résume M. Mateu. C'est une réponse normale à un besoin logique» alimenté chaque jour par les usagers de technologies de communication, internautes et entreprises qui revendiquent une existence en ligne. Pause technique: en faisant se multiplier dans l'environnement social toujours plus d'appareils de communication portable (tablettes, téléphones intelligents), en succombant à l'appel de l'informatique en nuage qui permet le fonctionnement de blogues, de la plupart des services de Google, de Facebook, de Twitter, de YouTube... les humains encouragent de manière naturelle la multiplication de données numériques et, du coup, des serveurs permettant de stocker ces données. «Les appareils que nous utilisons, pour être toujours plus petits, doivent réduire leur capacité de stockage. Or, quand on dématérialise cette capacité dans nos outils de communication, il faut la rematérialiser ailleurs, dans le nuage [informatique] qui, lui, a une existence physique: le centre de données». Les chiffres sont étourdissants. Selon CISCO, en 2015, nos vies numériques devraient entraîner la conservation dans les seuls centres de données de la compagnie de 4,8 zettabytes de données informatiques — une valeur astronomique —, soit trois fois plus que la quantité évaluée l'an dernier à 1,5 zettabytes. Sur l'ensemble de la planète, ces flux d'informations en format numérique se mesurent désormais en millions d'exabytes, dont quelques milliers pourraient bien un jour passer par un des 44 cylindres du Silo no 5 de Montréal. Le lieu, qui trône depuis le début du siècle dernier sur la Pointe-au-Moulin à Montréal, n'a jamais réussi à trouver son deuxième souffle après une fermeture complète il y a près de 20 ans. Des transformations en musée, en hôtel et même en climatiseur géant ont été envisagées. En vain. «Le centre de données est sans doute le seul capable de donner une valeur économique à ce bâtiment tout en respectant sa nature», prétend M. Mateu qui évalue entre 150 et 200 millions de dollars le coût d'implantation de ce centre de données à la verticale. Mieux, l'endroit viendrait du coup soustraire de l'environnement un énième centre de données qui, construit de manière traditionnelle, occupe de grandes surfaces au sol. «On voit donc l'intérêt d'investir des bâtiments désaffectés pour les centres de données, comme cela a été fait dans une partie du vieux port de New York, dit-il. Construit au sol, Siloctet occuperait l'équivalent de cinq terrains de football américain», conclut-il. Des surfaces bien concrètes, surtout dans les zones urbaines étriquées, qui donnent corps et matière à des vies sociales et professionnelles qui tendent à en avoir de moins en moins. http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/345941/le-silo-no-5-citadelle-numerique
  3. Vert, la couleur de l'avenir. Les millions d'amis de Facebook et les fans d'Apple ne trouvent pas très cool que leurs entreprises chéries carburent au charbon et aux autres formes d'énergie polluantes. Aussi, quand Greenpeace a publié il y a quelques semaines un classement des entreprises technologiques les plus propres, les réactions ne se sont pas fait attendre. Des manifestations ont été organisées et des annonces ont suivi. Apple, une des entreprises qui utilisent le plus le charbon pour alimenter ses centres de données, a fait savoir qu'elle abandonnerait complètement cette forme d'énergie d'ici un an dans ses trois installations des États-Unis situées en Caroline du Nord, en Californie et en Oregon. Les modalités de cette conversion totale à l'énergie propre restent à préciser. Les panneaux solaires et les piles à combustible capables de générer de l'électricité avec des biogaz sont au nombre des moyens que compte utiliser Apple pour réduire sa dépendance aux énergies sales. C'est tout un défi pour une entreprise de cette taille. En Californie, où est situé le siège social d'Apple et le plus gros de ses centres de données, l'entreprise doit s'approvisionner auprès de Duke Energy, le seul fournisseur d'électricité de la région qui utilise surtout du charbon. Comme Apple, toutes les entreprises technologiques chassent désespérément les sources d'énergies vertes pour leurs serveurs, dont l'aliment de base est l'électricité. Google, qui a déjà songé à installer les siens sur le site de l'aéroport désaffecté de Mirabel, investit massivement dans le développement des sources d'énergie verte. L'entreprise de Silicon Valley consacre près d'un milliard de dollars américains pour augmenter la production d'énergie solaire et éolienne. Elle achète autant de kilowattheures propres qu'elle le peut mais elle doit malgré tout se contenter d'un bilan assez moyen: seulement 30% de toute l'énergie consommée par Google est renouvelable. Google s'est engagée à réduire à zéro son empreinte carbone, mais pas à tout prix. À ceux qui se demandent pourquoi l'entreprise ne s'installe pas là où il y a de l'énergie propre en abondance, elle répond ceci sur son site internet: les endroits qui ont le plus d'énergie propre ne sont pas nécessairement ceux où un centre de données peut le mieux servir ses clients. S'il y a des milliers de kilomètres entre les deux, le délai de réponse peut devenir un problème, même s'il se mesure en milliseconde. Il y a mille millisecondes dans une seconde. Il faut par exemple 20 millisecondes à une information pour franchir 2000 kilomètres. Ce problème de latence, comme on l'appelle dans l'industrie, peut toutefois être géré et atténué en améliorant la qualité du réseau de transmission. Une explosion de données La musique, les livres, les films se sont dématérialisés et réincarnés dans des centaines de millions de serveurs répartis dans des milliers de centres à travers le monde. Un centre de données informatiques conserve des informations numérisées qui doivent être accessibles rapidement et en tout temps, explique Éric Chouinard, qui a cofondé iWeb, une entreprise d'hébergement de données à Montréal en 1996. Pour être efficace, il a besoin d'une source d'énergie fiable et peu coûteuse. Les serveurs sont énergivores et leur fonctionnement dégage beaucoup de chaleur, qui doit être évacuée. La climatisation représente donc une portion importante de la facture énergétique. Le tiers de la consommation d'électricité sert à refroidir l'espace, d'où l'intérêt de s'installer un centre dans des climats frais, précise Eric Chouinard. iWeb paie chaque mois 300 000$ en électricité à Hydro-Québec pour l'alimentation de ses 35 000 serveurs répartis dans quatre centres. En plus de l'énergie, un centre de données a besoin d'un réseau double de fibre optique, pour continuer de fonctionner en cas d'avarie sur l'un des deux. L'accès à une main-d'oeuvre qualifiée est aussi un ingrédient important, selon le cofondateur de iWeb, qui compte 200 employés, et qui fait de la recherche-développement. Tous ces ingrédients qui font le succès d'un site d'hébergement, Éric Chouinard les a trouvés à Montréal. Son entreprise réalise maintenant un chiffre d'affaires de 45 millions et a des clients dans 150 pays. Depuis des années, le jeune entrepreneur dit à qui veut l'entendre que le Québec aurait intérêt à être plus accueillant pour les centres de données informatiques. Il en est plus convaincu que jamais. «Le nombre d'emplois est à considérer, mais il y a aussi tout un écosystème qui tourne autour des centres de données», estime-t-il. Le développement rapide de l'informatique en nuage, qui permet aux entreprises de sous-traiter le stockage d'un nombre croissant de données, laisse présager une augmentation fulgurante du nombre de centre de données. Selon une étude réalisée par la firme IDC pour le compte de Microsoft, 1,5 million d'emplois ont été créés dans le monde par l'informatique en nuage en 2011. Au Canada, la firme prévoit que 70 000 nouveaux emplois y seront reliés d'ici la fin de 2015. Pour Éric Chouinard, le calcul est vite fait: si le Québec obtient une part équivalente à son poids dans le Canada, ça peut vouloir dire 15 000 emplois de plus. http://affaires.lapresse.ca/economie/technologie/201205/25/01-4528702-vert-la-couleur-de-lavenir.php
  4. C'est 1534 qui recommence, en version numérique. Assaillie par les bateaux français au début du 16e siècle, celle qu'on appelle désormais Montréal est aujourd'hui le tremplin des sociétés technologiques françaises de toute taille, avec à la clé, un accès à l'eldorado infonuagique américain... Caractérisée par une interface web d'où on peut tout gérer et commander, l'informatique en nuage est une technologie qui dépasse les frontières, mais elle n'échappe pas aux contraintes géographiques les plus élémentaires : plus on est loin de ses clients, plus le délai de transmission des données est long. C'est pourquoi les hébergeurs et les fournisseurs de services infonuagiques ayant des visées internationales doivent déployer des centres de données dans chacune des grandes régions desservies. Amazon a des serveurs à Amsterdam, Francfort, Hong Kong et Tokyo. Google en Belgique, en Finlande et à Taïwan. Microsoft en Irlande et à Singapour. iWeb au Québec, au Brésil et bientôt en Inde et en Europe. Deux sociétés françaises À ce jeu, Montréal pourrait gagner gros. En un an et demi, deux sociétés françaises ont ouvert une première succursale dans la métropole québécoise, dans l'espoir de percer le marché internet nord-américain. L'hiver dernier, OVH, le plus important hébergeur européen a annoncé l'installation à Beauharnois de ce qui pourrait devenir, à terme, son plus gros centre d'hébergement de données, à 360 000 serveurs. OVH suivait ainsi la même démarche que son rival Linkbynet, un hébergeur de plus modeste taille qui se spécialise exclusivement dans des services liés à l'informatique en nuage. Au-delà de l'hébergement sur mesure, Linkbynet tente de séduire les PME canadiennes en leur fournissant un service simplifié de gestion des applications web qu'elles comptent utiliser. La formule fait mouche : l'entreprise a doublé de taille depuis son arrivée à Montréal, en 2010, et compte le faire à nouveau d'ici l'an prochain, faisant passer son nombre d'employés de trente à soixante. «En France, nous avons fait notre marque avec des clients de la trempe de Michelin et Sodexo. À Montréal, nous ciblons les PME québécoises, mais c'est aussi notre base pour l'ensemble de l'Amérique du Nord», explique Julien Trassard, PDG de Linkbynet Canada. L'Oncle Sam M. Trassard n'est pas seul à voir Montréal comme un tremplin vers le marché nord-américain. Outre Linkbynet et OVH, des entreprises québécoises lorgnent aussi du côté de l'Oncle Sam. Sa douzaine d'entreprises spécialisées, ses coûts d'affaires peu élevés et sa géographie avantagent la métropole québécoise. Pas pour rien si, en juillet dernier, la firme d'analyse 451 Group classait Montréal au sixième rang des villes nord-américaines les plus attrayantes pour les hébergeurs de données. Tout le monde en profite, pas seulement les hébergeurs français, conclut Julien Trassard. «Ça démocratise le cloud, ça génère de l'emploi et ça fait du Québec une plaque tournante des TI en Amérique du Nord.» http://affaires.lapresse.ca/portfolio/infonuagique/201204/24/01-4518514-montreal-capitale-de-la-france-en-amerique-du-nord.php Aujourd'hui, Beauharnois, demain l'Amérique. Après avoir lorgné du côté de Boston, Philadelphie et Washington, le premier hébergeur internet européen a choisi de s'installer à Beauharnois, au Québec. C'est le site qui a séduit Octave Kalba, fondateur de OVH.com, une entreprise familiale basée à Roubaix, en France. L'ancienne aluminerie d'Alcan, fermée en 2008, lui a semblé faite sur mesure pour accueillir leur type d'entreprise, qui fabrique et exploite des serveurs informatiques dédiés ou mutualisés (cloud). Et les tarifs d'électricité? Ç'a fait partie de la décision. C'est surtout la stabilité de l'approvisionnement en électricité qui est appréciée. Côté prix, il y a des économies comparativement à la France, «mais c'est pas délirant comme différence», dit M. Klaba. Les Klaba passent actuellement plus de temps de ce côté-ci de l'Atlantique, où ils s'affairent à mettre en route un gros datacenter, comme on dit en France, un des plus gros en Amérique du Nord. En échange de l'ancienne usine d'Alcan, OVH s'est engagée à investir 127 millions et à créer 120 emplois au cours des trois prochaines années. Concrètement, l'entreprise veut se doter d'un quartier général pour percer le marché américain. «D'abord la côte Est, New York et Washington et plus tard, l'Ouest, Vancouver et la Californie», précise Octave Klaba. Gros programme pour l'entreprise fondée en 1999, qui exploite 100 000 serveurs en Europe. Son objectif est de doubler ce nombre et de multiplier aussi par deux son chiffre d'affaires de 120 millions. À plus long terme, l'entreprise veut se doter de 360 000 serveurs et générer 85% de son chiffre d'affaires en terre d'Amérique. Les premières étapes prévues sur ce long parcours sont New York, Washington, Atlanta et Dallas d'un côté. De l'autre, Ottawa, Toronto, Detroit, Chicago et Dallas. OVH arrive à Beauharnois avec sa technologie et son savoir-faire. L'entreprise construit ses propres serveurs, plutôt que de les acheter à Dell ou autres. Sa technique de refroidissement à l'eau plutôt qu'à l'air, par exemple, lui permet de réduire considérablement sa facture énergétique. «Notre avantage, c'est qu'on peut faire profiter nos clients de ces économies», dit Octave Klaba. http://affaires.lapresse.ca/economie/technologie/201205/25/01-4528726-aujourdhui-beauharnois-demain-lamerique.php http://affaires.lapresse.ca/economie/technologie/201205/25/01-4528706-un-interet-commence-a-poindre-au-quebec.php
  5. Schwartz un jour, Schwartz toujours MARIE-EVE SHAFFER, MÉTRO 29 septembre 2008 05:00 Indémodable, le restaurant Schwartz du boulevard Saint-Laurent. Tous les jours, une foule de fidèles font le pied de grue devant sa porte pour manger son fameux smoked meat, qui fait partie des mythes de Montréal. «Je ne sais pas comment les gens font pour patienter si longtemps, avoue le gérant, Frank Silva. Ils attendent jusqu’à 30 et même 45 minutes. Quand ils entrent, ils sont un peu stressés, et nous aussi.» D’ici deux semaines, un comptoir pour les commandes à emporter ouvrira juste à côté du restaurant. Une véritable révolution pour Schwartz, qui a pignon sur la Main depuis 80 ans. «Mais on ne s’agrandit pas, précise Frank. Ça reste exactement la même chose ici [dans le restaurant].» Parce que Schwartz ne doit pas changer. La recette secrète du smoked meat reste la même depuis 80 ans. Même chose pour le mobilier et le comptoir : ils ont été rafistolés, mais le décor, l’atmosphère restent figés dans le temps. «On n’a pas de micro-ondes parce qu’il n’y en avait pas en 1928, ajoute M. Silva. On n’a pas de congélateur non plus. De toute façon, on ne congèle rien, il n’y a rien qui reste. Ça entre et ça sort.» Microcosme de Montréal Dans les allées étroites, les serveurs et les busboys se déplacent avec une aisance déconcertante. Deux sandwichs pour la première table! Vite, il faut débarrasser la table du fond! Et de nouveaux clients entrent pour prendre la place de ceux qui quittent. Le réalisateur Garry Beitel a suivi les employés du restaurant Schwartz pendant un an. De ces rencontres, il a tiré un documentaire, sorti en 2006, intitulé Chez Schwartz. «Schwartz reflète un peu les vagues d’immigration à Montréal, explique le cinéaste. Les Juifs étaient les premiers serveurs. Ils ont été remplacés par des Portuguais, et après cela, il y a eu une vague venue des Caraïbes et, plus récemment, une d’Asie.» Une franche camaraderie règne parmi ces employés venus d’ailleurs. «On est comme une petite famille, assure Frank Silva. On passe beaucoup de temps ensemble. Chacun connaît bien son emploi, et on s’aide. Personne ne dit à l’autre quoi faire.» Le mythe : la recette Et la règle cruciale des employés de Schwartz : ne jamais dévoiler la recette du smoked meat. Frank Silva reçoit des appels du Japon, de l’Inde et de la Russie, de la part de gens qui veulent l’obtenir, mais pour le gérant, c’est bouche cousue! Tout cela pour mieux entretenir le mythe qui attire les clients chez Schwartz. Mais selon Garry Beitel, il n’y a pas seulement le mythe qui attire des clients. Ces derniers viennent pour revoir les serveurs qui courent entre les tables depuis quelques décennies, pour lire les articles de journaux accrochés au mur et pour s’asseoir avec des étrangers qui adorent eux-aussi le smoked meat accompagné d’une boisson gazeuse aux cerises noires et d’un cornichon à l’aneth. «Il n’y a pas beaucoup d’endroits qui nous touchent comme cela», dit-il.
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