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135 rue du Port et au 224 place D'Youville - 1890 - 2023


monctezuma

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Un violent incendie fait rage dans le Vieux-Montréal

Article de CBC/Radio-Canada  Il y a 39 min
 
 
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Les pompiers du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) combattent actuellement un important brasier ayant éclaté dans un immeuble patrimonial situé près du musée Pointe-à-Callière. Urgences-santé confirme avoir porté secours à 12 personnes, dont 10 ont été transportées à l'hôpital. Leurs vies ne seraient toutefois pas menacées.

 

Le feu a pris naissance peu avant 6 h dans l'édifice William-Watson-Ogilvie, un immeuble de trois étages situé au coin de la rue du Port et de la place D'Youville.

Le SIM a reçu l'appel à 5 h 43 très exactement, a fait savoir en entrevue le chef aux opérations Martin Guilbeault.

Deux heures plus tard, des flammes se dégageant de l'incendie restaient visibles et un très grand panache de fumée était signalé jusqu'en périphérie du centre-ville.

De nombreux véhicules d'urgence ont été déployés dans le Vieux-Port en raison de cet incendie. Des résidents ont été évacués dès l'arrivée des pompiers, a expliqué le chef Guilbeault en entrevue.

Voyant que des vies étaient menacées, le niveau d'alerte a été rapidement revu à la hausse. Trois quarts d'heure après l'arrivée des pompiers, ceux-ci ont procédé au déclenchement d'une cinquième alarme.

 

Une centaine de pompiers sont toujours sur place. Ils veillent actuellement à éviter que l'incendie ne se propage à d'autres immeubles, le Vieux-Montréal étant un secteur particulièrement dense de la métropole.
 

Un large périmètre de sécurité, autour duquel se sont massés de nombreux curieux, a été installé dans le secteur de la place D'Youville. Les automobilistes sont invités à éviter le secteur.

 

Un édifice à valeur patrimoniale

Protégé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, l'immeuble en feu est sis au 135 rue du Port et au 224 place D'Youville.

L'édifice William-Watson-Ogilvie, aussi connu comme l'édifice Ogilvie Flour Mills, date du XIXe siècle. Il porte le nom de son premier propriétaire, un important homme d'affaires montréalais.

L'immeuble de pierre grise a été conçu par l'agence d’architectes Hutchison and Steele en 1890. Il abrite au rez-de-chaussée les locaux de la firme Lapointe Magne & associés et des unités d'habitation aux étages.

Une pancarte installée devant l'édifice donne à croire que celui-ci était à vendre ou que certaines unités étaient offertes en location avant que l'incendie éclate.

Avec les informations de Karine Bastien

 

Un violent incendie fait rage dans le Vieux-Montréal (msn.com)

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C'est vraiment vraiment triste, un magnifique immeuble qui disparaît. 

Qu'est-ce qui le remplacera ? Encore une boîte carrée en béton préfabriquée ? Je préférerais de loin une reconstruction à l'identique, mais Montréal refuse ce qu'ils appellent du "faux-vieux"

 

 

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Il y a 6 heures, monctezuma a dit :

C'est vraiment vraiment triste, un magnifique immeuble qui disparaît. 

Qu'est-ce qui le remplacera ? Encore une boîte carrée en béton préfabriquée ? Je préférerais de loin une reconstruction à l'identique, mais Montréal refuse ce qu'ils appellent du "faux-vieux"

 

 

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Immense tristesse. Je souhaite tellement qu'on refasse une construction à l'identique.

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  • 2 semaines plus tard...

L’édifice incendié du Vieux-Montréal, témoin d’une époque faste

 

Édifice William-Watson-OgilvieL'édifice en 1891. Photo: Gracieuseté Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Dominion illustrated

L’incendie de la place d’Youville, dans le Vieux-Port, le 16 mars dernier a coûté la vie à sept personnes. Si l’édifice William-Watson-Ogilvie vient d’être le théâtre de l’incendie le plus meurtrier de la métropole en près de 50 ans, il aura été témoin, un siècle auparavant, d’une époque faste pour le quartier et Montréal. Pendant un moment, il fut le siège social de la plus grande minoterie de tout l’Empire britannique, alors que Montréal était pour sa part le plus important port céréalier en Amérique du Nord.

Si au moment de l’incendie, l’immeuble William-Watson-Ogilvie abritait les bureaux d’une firme d’architecture et des logements résidentiels, le site Web officiel du Vieux-Montréal nous apprend qu’en 1890 l’homme d’affaires William Watson Ogilvie achète la propriété. Elle était à ce moment le site de trois magasins construits au milieu des années 1850. Le quartier est alors en transformation depuis les années 1850.

«Avant 1850, c’était un quartier où il y avait encore énormément de résidences. Il y avait aussi des couvents, des communautés religieuses, etc. À partir des années 1850 et 1860, l’activité économique devient de plus en plus importante. Les membres de l’élite, car c’est eux surtout qui vivaient dans le Vieux-Montréal, vont quitter le Vieux-Montréal, pour aller dans des quartiers qui sont plus calmes et qui sont moins perturbés par l’activité économique», indique la professeure d’histoire à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Joanne Burgess.

Le quartier du Vieux-Montréal devient donc de plus en plus un centre important pour les affaires, pour les importateurs, pour les grossistes ainsi qu’un pôle financier autour des rues Saint-François-Xavier et Notre-Dame où on retrouve des banques.

D’abord le siège social d’une minoterie

C’est dans ce contexte que William Watson Ogilvie fait construire, par l’agence d’architectes Hutchison and Steele, l’immeuble qui portera par la suite son nom à l’angle de la place D’Youville et de la rue Port. Une partie de la façade d’un ancien magasin-entrepôt, qui donnait sur la rue du Port, sera intégrée à la nouvelle construction.

L’édifice est conçu pour loger les bureaux de la Ogilvie Milling Company, l’entreprise de la famille Ogilvie qui domine l’industrie meunière au Canada et qui est en voie de devenir la plus importante minoterie du Dominion.

Rappelons qu’une entreprise de minoterie consiste en un établissement industriel pour la transformation des grains en farine. Le commerce et la transformation de céréales en provenance de l’Ouest Canadien est en plein essor et au moment ou Ogilvie aménage son siège social dans l’immeuble William-Watson-Ogilvie, elle est la plus importante minoterie de Montréal.

Nombreuses installations

Outre son siège social, Ogilvie opère d’autres installations dans le secteur.

«Là où se trouve l’enseigne de Farine Five Roses à Montréal, la minoterie qui se trouve là, est l’ancienne minoterie d’Ogilvie», précise Mme Burgess.

À l’entrée du Canal de Lachine, dans le port de Montréal, il y avait à la fois des installations de minoterie pour transformer le blé et d’autres céréales en farine. Il y avait aussi d’immenses silos à blé à grains, comme le silo numéro 5, qui cachaient la vue du fleuve aux passants. Il y avait des installations très importantes pour entreposer, transborder et ensuite transformer la farine et le blé.

«Le commerce de la céréale à partir de Montréal débute au XIXe Siècle, mais devient beaucoup plus important autour de 1900 quand l’Ouest canadien commence à se développer. Des compagnies comme Ogilvie, il y en a d’autres, mais Ogilvie va développer tout un réseau de silos dans les Prairies, dans l’Ouest, au Manitoba, en Saskatchewan. Ils vont donc acheter du blé et le transporter par chemin et aussi par bateau sur les Grands Lacs jusqu’à Montréal», ajoute Mme Burgess.

Ce commerce commence à devenir très important à la veille de la Première guerre mondiale.

«C’est vraiment à ce moment-là qu’on va construire plus de silos. Progressivement, Ogilvie va accroître ses installations, va construire de nouvelles installations, va acheter de nouvelles compagnies», rappelle Mme Burgess.

Apogée

En 1915, en pleine Première Guerre mondiale, Ogilvie, qui en 1902, est devenue la Ogilvie Flour Mills Company Limited, devient la plus grande minoterie de l’Empire britannique.

«Puis, quand on arrive dans les années 1920, c’est un peu une sorte d’apogée de quelque chose qui a commencé plus tôt. Après la guerre, le marché international est vraiment perturbé à cause des effets de la guerre sur l’Europe. Sur les régions qui prennent beaucoup de temps à se remettre de la guerre», explique en outre Mme Burgess.

C’est alors le moment où les exportations canadiennes de blé et de farine qui passent par Montréal vont faire de la Ville le plus grand ou le principal port céréalier de l’Amérique du Nord, sinon du monde, soutient Mme Burgess. L’importance du port de Montréal comme port céréalier atteint son apogée entre 1923 et 1925 selon elle.

Après quoi, la concurrence internationale devient plus sévère, précise Mme Burgess. Le quartier des affaires, de son côté, commencera de se déplacer un peu plus vers le nord, autour de la Place du Canada, au Square Dominion, où on retrouve le siège social de la compagnie Sun Life, à l’époque.

Jusqu’aux années 1930 et 1940, le Vieux-Montréal demeure quand même le cœur, le secteur-clé de la vie économique, fait valoir l’historienne.

Pour des raisons de modernisation des installations portuaires ainsi que d’une expansion impossible à l’ouest, le port de Montréal déplacera ses activités plus à l’est de Montréal. Le quartier du Vieux-Port se transformera plus tard en quartier touristique. L’immeuble William-Watson-Ogilvie sera vendu par la Ogilvie Flour Mills Company Limited en 1946.

 

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https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1968534/enquete-coroner-incendie-place-youville-montreal

ici.radio-canada.ca
 

La coroner ordonne une enquête publique sur la tragédie du Vieux-Montréal

Radio-Canada
 

À la suite de la demande du ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, la coroner en chef du Québec, Me Pascale Descary, a ordonné une enquête publique sur les sept décès survenus lors d’un incendie dans le Vieux-Montréal le 16 mars dernier.

Elle a désigné Me Géhane Kamel pour présider cette enquête, une coroner déjà bien connue pour son travail sur le décès de Joyce Echaquan et sur la gestion de la pandémie de COVID-19 dans les CHSLD. Me Kamel sera assistée par Me Dave Kimpton, procureur aux enquêtes publiques.

De nombreuses voix s'étaient élevées dernièrement, notamment celles des trois partis d'opposition à Québec et de l'opposition officielle à Montréal, pour qu'une enquête publique soit déclenchée sur les circonstances et sur les éventuelles négligences qui ont mené à cette tragédie.

Au moins 22 personnes se trouvaient dans l'immeuble de la rue du Port, dans le Vieux-Montréal, près du Musée Pointe-à-Callière, lorsque l'incendie s'est déclaré le 16 mars, vers 5 h 45 du matin, dans l'immeuble patrimonial de trois étages.

L’immeuble abritait un bureau d’architectes au rez-de-chaussée et une quinzaine d’appartements aux deuxième et troisième étages.

Immeuble non conforme

Coincées dans les chambres et les couloirs par les flammes, plusieurs personnes ont dû sauter par les fenêtres pour sauver leur vie. Sept autres personnes n'auront pas eu cette chance. Leurs corps ont été retrouvés dans les décombres, certains plusieurs jours après l'incendie.

Des pompiers interviennent pour éteindre un incendie.

Les flammes ont pris naissance très tôt le matin dans un immeuble de la rue du Port, dans le Vieux-Montréal.

Photo : Radio-Canada / Simon-Marc Charron

Dès le lendemain du drame, plusieurs témoignages soulevaient d'importantes questions sur la conformité et la sécurité du bâtiment qui abritait des logements sans fenêtre ou issue de secours qui étaient affichés illégalement sur la plateforme de location à court terme Airbnb.

Non seulement ces logements n'étaient pas conformes en matière de sécurité incendie, mais il est également interdit par les règlements municipaux d'exploiter des immeubles de locations à court terme dans ce secteur. Or, cette tragédie a révélé qu'il n'y a pas que dans le Vieux-Montréal que c'était le far west dans le milieu de la location à court terme.

Selon un rapport du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), sur les 30 000 annonces recensées le mois dernier sur la plateforme Airbnb pour des locations de logements et de chambres au Québec, 79 % n'étaient pas des logements certifiés, comme l'exige pourtant la Loi sur l'hébergement touristique.

Action collective

Le 31 mars dernier, le père d'une des victimes a déposé une demande d'action collective à la Cour supérieure du Québec de 22 millions de dollars en dommages et intérêts au nom des proches et des familles des victimes de l'incendie.

Les secouristes dans la nacelle au-dessus du bâtiment.

Le toit de l'immeuble s'est effondré dans l'incendie, ainsi que les étages intérieurs.

Photo : Radio-Canada / Jean-Philippe Hughes

La poursuite vise le propriétaire du bâtiment, Emile Benamor, le locateur des logements, Tarik Hassan, et la compagnie Airbnb, qui affichait sur son site les locations en contravention de la législation québécoise et municipale.

Montré du doigt pour son inaction dans ce dossier, le gouvernement Legault avait annoncé dans les jours suivants une modification imminente de la Loi sur l'hébergement touristique.

Le lendemain, Airbnb annonçait que toutes les annonces non conformes seraient désactivées. Elle a précisé par la suite que les propriétaires qui ne souhaiteraient pas s'enregistrer auprès de la CITQ pourraient continuer à utiliser la plateforme pour proposer des locations de 31 jours et plus.

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