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Enjeux de densité urbaine


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L'Ordre des architectes et l'Ordre des urbanistes vous convient à une journée d'échanges sur les enjeux de densité urbaine.

À propos de cet événement

Venez contribuer à cette grande réflexion sur les conditions nécessaires à l’émergence de projets de densité de qualité au Québec.

Chaque panel sera suivi d'une période de questions ouverte aux participants.

Horaire de la journée

8 h 30 Accueil des participants

9 h 00 Mot d’ouverture – Nathalie Dion, architecte, présidente de l’Ordre des architectes du Québec

Introduction à la densité – Sylvain Gariépy, urbaniste, président de l’Ordre des urbanistes du Québec

9 h 15 La densité : comment et pourquoi ?

Présentation des grands enjeux de la densification tels qu’ils ont été déterminés par les travaux du Comité Jacques-Viger depuis 2012, suivie d’un panel où les intervenants échangeront sur les enjeux liés aux projets de densité, sur les différentes dimensions de la densité urbaine et sur divers contextes.

• Maxime-Alexis Frappier, architecte, ACDF Architecture

• Patrick Marmen, consultant en design urbain et président du Comité Jacques-Viger

• Christian Savard, directeur général, Vivre en Ville

• Laurence Vincent, coprésidente, Groupe Prével

10 h 20 Pause

10 h 40 Hauteur, densité et qualité : des objectifs conciliables ?

La densité doit contribuer à la qualité du bâti et à la qualité de vie des citoyens. Quels sont les obstacles à l’atteinte de cette qualité ? Comment décide-t-on des limites (hauteur et densité) dans chaque contexte ? Comment s’assure-t-on que toutes les parties prenantes trouvent leur compte dans un projet ? Quels facteurs permettent de préserver l’échelle humaine dans un projet, dans un quartier ? Comment concilier abordabilité, rentabilité et acceptabilité sociale ?

• Gil Hardy, architecte, cofondatrice, NÒS architectes

• Gabriel Rioux, urbaniste, directeur de projet, Groupe BC2

• Christian Yaccarini, président et chef de la direction, Société de développement Angus

• Invité à confirmer

12 h 05 Dîner

13 h 30 Comment repenser la ville en fonction d’une densité douce ou moyenne ?

Échange avec des concepteurs et des intervenants québécois sur des projets de densité douce ou moyenne partout au Québec. Quels sont les obstacles dans ce type de projet ? Quelles sont les occasions à saisir ?

• Guillaume Fafard, architecte, Quinzhee Architecture

• Charlotte Montfils-Ratelle, urbaniste et chargée de projets, l’Arpent

• Jean-François Vachon, urbaniste et vice-président, Urbanisme et développement du territoire, Stratégies immobilières LGP

14 h 35 Pause

14 h 50 Les enjeux liés à la densité modifient-ils la pratique de l’urbaniste et de l’architecte ?

Les projets de densification concernent une multitude de parties prenantes et, parfois, soulèvent les passions. L’architecte et l’urbaniste – qu’ils soient concepteurs, gestionnaires de projet ou employés municipaux – voient-ils leur rôle se modifier ? Comment peut-on leur permettre de jouer pleinement leur rôle ? Comment peuvent-ils contribuer à l’amélioration de la qualité des projets ?

• Samir Admo, urbaniste, directeur, Milieux de vie et placemaking, Aedifica

• Nicolas Fontaine, conseiller aux politiques spécialisé en aménagement et urbanisme, Direction générale des politiques, ministère des Affaires municipales et de l’Habitation

• Marie-Claude Le Sauteur, architecte, directrice, Bureau des grands projets, Ville de Laval

• Érick Rivard, architecte et designer urbain, Annexe U

15 h 50 Mot de clôture

16 h 00 Fin du forum

Cet évènement sera suivi de l’assemblée générale annuelle de l’Ordre des architectes, qui débutera vers 16 h 30.

 

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  • 1 mois plus tard...

 

Montréal

05:00 5 décembre 2019

Par:  Zacharie Goudreault

Logements: des promoteurs pressent la Ville de leur permettre de construire en hauteur

Photo: Archives TC Media

Alors que la métropole manque de logements locatifs, des promoteurs pressent la Ville de Montréal de procéder à des changements réglementaires afin de faciliter la construction d’immeubles en hauteur dans les quartiers centraux.

Le Grand Montréal devrait accueillir 320 000 nouveaux ménages d’ici 2031, selon des données de la Communauté métropolitaine de Montréal.

«On ne peut pas s’imaginer qu’on va pouvoir maintenir une ville à trois étages à la grandeur de la métropole. […] Si on ne densifie pas notre ville, l’alternative, c’est l’étalement urbain», évoque la coprésidente du promoteur immobilier Groupe Prével, Laurence Vincent, en entrevue à Métro. 

Cette dernière a pris part mercredi à un événement dédié à l’évolution du marché de l’habitation dans la région métropolitaine tenu au Palais des congrès de Montréal. Des experts de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) y ont notamment présenté les résultats d’un nouveau rapport sur l’avenir du marché immobilier de la région métropolitaine.

Forte demande

L’an dernier, 11 000 appartements locatifs ont été mis en chantier dans le Grand Montréal, un record en 30 ans pour la région. Ce nombre sera d’ailleurs encore plus élevé cette année, selon les prévisions de la SCHL.

Or, la demande continuera d’être plus forte que l’offre dans les prochaines années. Cette situation est notamment attribuable au vieillissement de la population, les personnes de 75 ans et plus ayant tendance à retourner vers le marché locatif.

«Ce n’est pas un phénomène qui est nouveau, mais c’est l’ampleur du phénomène qui est différente maintenant», soulève l’économiste Lukas Jasmin-Tucci, de la SCHL.

Selon la SCHL, la croissance annuelle du nombre de locataires dans la région métropolitaine devrait ainsi passer d’une moyenne annuelle de 4 550 nouveaux ménages entre 2011 et 2016 à 10 050 entre 2016 et 2021.

La société d’État envisage par ailleurs que le taux d’inoccupation des logements, qui aurait atteint un taux aussi bas que 1,4% cette année dans la région, demeurera faible dans les prochaines années.

«On va battre encore cette année des records de logements locatifs. Mais encore cette année, on a un très faible taux de logements disponibles. Il y a beaucoup de familles qui quittent pour aller ailleurs.» -Joanie Fontaine, économiste à la la firme JLR Solutions foncières.

Des obstacles réglementaires

Afin de répondre à cette demande croissante, plusieurs promoteurs souhaiteraient pouvoir construire davantage de logements en hauteur dans la métropole québécoise. Or, plusieurs quartiers centraux limitent la hauteur maximale des bâtiments à 12,5 mètres, soit l’équivalent de trois étages. À l’opposée, le coeur du centre-ville peut accueillir des immeubles de plus de 200 mètres.

«Ce qu’on a en ce moment, c’est une rareté de terrains. Donc, la solution passe par une révision du règlement d’urbanisme», a souligné Mélanie Robitaille, qui est vice-présidente de la firme immobilière Rachel Julien.

La construction en hauteur ne doit toutefois pas se faire au détriment du patrimoine, prévient le directeur général d’Héritage Montréal, Dinu Bumbaru.

«On ne voudrait pas que le boulevard René-Lévesque crée une barrière qui empêche de voir le mont Royal», illustre-t-il. Selon lui, la Ville doit s’assurer de se doter d’«outils réglementaires» afin d’assurer que le développement immobilier montréalais respecte la protection du patrimoine.

«Quand la densification n’est pas réfléchie, elle peut créer des problèmes de spéculation foncière et de gentrification», soulève pour sa part le président de l’Ordre des architectes du Québec, Pierre Corriveau. Afin de bien encadrer la densification, la Ville doit entre autres s’assurer de réserver des terrains pour la réalisation d’espaces verts et l’aménagement de «services», comme des écoles, estime-t-il.

Interpellée par Métro, l’attachée de presse du comité exécutif, Laurence Houde-Roy, assure que la Ville tiendra prochainement des consultations publiques dans le cadre de la révision de son plan d’urbanisme «au cours desquelles tous les acteurs pourront se prononcer».

Locaux commerciaux

Afin de répondre aux besoins du marché immobilier, la Ville pourrait aussi se montrer plus «flexible» dans la conversion de locaux commerciaux en logements.

«S’il y a beaucoup de locaux vacants à Montréal et qu’au même moment, on manque de place pour des logements, il faudrait permettre aux propriétaires qui le désirent de pouvoir les convertir à des fins résidentielles», affirme le directeur des affaires publiques à la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec, Hans Brouillette.

Selon des données de la Ville, le taux de vacance moyen des commerces sur les artères de la métropole s’élevait à 15% en juillet dernier. Une consultation publique aura d’ailleurs lieu en janvier afin de trouver des solutions à ce phénomène.

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  • 2 semaines plus tard...

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Pour en finir avec la densité

19 Déc dans Architecture, Design, Développement durable, Urbanisme par admin 

Le 5 novembre, l’Ordre des Architectes du Québec a organisé un forum sur la densité urbaine. Pour cette occasion, nous proposons ici une lecture de cette notion mal-aimée du développement urbain et de la participation publique. Il nous apparaît pressant de démystifier la densité pour répondre rapidement à des impératifs de reconstruction durable de la ville sur elle-même. Dans ce plaidoyer professionnel pour des milieux denses mais stimulants, les architectes et les urbanistes doivent selon nous jouer un rôle prépondérant.

Tout professionnel de l’aménagement qui a déjà eu à défendre un projet d’envergure en milieu urbain a pu se familiariser avec l’hostilité collective que nous portons à la densité en aménagement du territoire.

Trop haut! Trop dense! Bien des projets de qualité ont connu une triste fin parce que jugés trop denses pour leur milieu d’insertion, sacrifiés lors de processus consultatifs parfois particulièrement réactifs. Signe que cette pratique est devenue largement répandue, elle a maintenant un nom: le NIMBYsme (Not in my Backyard), néologisme qui désigne le réflexe citoyen de bloquer des projets jugés trop denses ou trop hauts par une communauté s’estimant défigurée par un ajout insensible à un cadre de vie jusque-là imperturbé.

Cette réactivité citoyenne semble même être devenue l’utilité première de la participation publique en aménagement du territoire. En 2007, un groupe de travail effectuant le bilan de l’application de la loi sur l’aménagement et l’urbanisme, responsable d’encadrer les processus de participation publique, constatait tristement que celle-ci s’avère “peu efficace lorsqu’il s’agit de susciter une participation des citoyens qui aille au-delà de la mobilisation pour décrier ou remettre en question une décision des autorités municipales affectant leur milieu et leur cadre de vie”. Coupable désignée de tout projet sortant de l’ordinaire au pays du triplex et de la maison à pignon, la densité revient souvent comme cause première d’une mobilisation citoyenne intense, mais regrettablement sporadique et superficielle.

Pourtant, la densification des périmètres urbains et des quartiers existants répond à des impératifs économiques, sociaux et environnementaux qui devraient, en théorie, suffire à son acceptation. Ces bienfaits tendent cependant à ne pas être connus de tous et sont parfois même ignorés par les autorités publiques. Repassons ici les principaux arguments en faveur d’un accroissement de la densité résidentielle en milieu urbain:

Argument environnemental

Il est possible de limiter l’étalement urbain en concentrant la croissance démographique dans les quartiers établis déjà dotés d’infrastructures, de services et d’équipements et ainsi de réduire la pression sur les terres agricoles et les milieux naturels. La croissance résidentielle dans les zones urbanisées permet également de réduire les déplacements et la pollution automobile en plus de minimiser les ressources territoriales consommées par la croissance urbaine. Pour ce faire, il faut repenser les surfaces sous-utilisées (stationnements, grandes surfaces, terrains vacants) et les quartiers de maisons unifamiliales qui présentent une empreinte écologique considérable.

Argument économique

La densification des quartiers existants permet de rentabiliser les infrastructures existantes et de créer des milieux de vie plus performants sur le plan économique. Les zones urbaines denses permettent notamment de réduire le fardeau fiscal des municipalités et de favoriser la productivité économique des commerces et des zones d’emploi existantes, en plus d’éviter les coûts faramineux associés à l’étalement urbain (entretien des routes, transport en commun, congestion, santé, diminution des valeurs foncières, etc.). Au Québec comme ailleurs, l’étalement urbain et la construction de nouvelles banlieues toujours plus éloignées des zones d’emploi représentent des coûts considérables que justifient les municipalités pour obtenir des revenus immédiats en taxes foncières. Celles-ci oublient toutefois que l’entretien et la desserte de ces nouveaux quartiers en services collectifs dans le temps représenteront des coûts collectifs faramineux, qui creusent le déficit et imposent un fardeau aux générations futures. À la manière d’un système de Ponzi, seul le développement de banlieues encore plus lointaines permettra d’assumer le coût de l’entretien des banlieues vieillissantes, et ainsi de suite.

Argument social

Contrairement à ce qui est souvent véhiculé dans la sphère publique, la densification résidentielle des quartiers centraux peut permettre de réduire la gentrification et le déplacement des populations moins fortunées hors des centres urbains, mais encore faut-il que cette densité soit répartie de façon cohérente entre l’ensemble des quartiers centraux. L’augmentation de l’offre de logements à proximité des pôles d’emploi et des nœuds de transport en commun structurant permet d’ouvrir les avantages d’une telle proximité à un plus grand nombre de ménages. En l’absence d’une offre abondante, seuls les ménages les plus fortunés peuvent bénéficier des privilèges de la centralité en milieu urbain. La densification incrémentale de l’ensemble des quartiers centraux peut donc répondre à des impératifs sociaux en diffusant de façon équitable la croissance démographique et l’attractivité des centres urbains sur l’ensemble du territoire. À l’heure actuelle, seuls les quartiers les plus défavorisés doivent assumer ce fardeau, tandis que les quartiers les plus fortunés, essentiellement composés de maisons unifamiliales, restent largement inchangés.

Si, malgré ces avantages évidents, la densité nous apparaît incomprise, ce n’est pas parce que les urbanistes sont de mauvais pédagogues, mais parce que plusieurs de ses applications laissent actuellement à désirer. En effet, si le public est aussi réticent à la densité urbaine, c’est peut-être parce que les projets denses tendent à être mal pensés ou semblent servir le grand geste architectural plutôt que la cohésion urbanistique.

Rappelons ici que toutes les densités ne se valent pas: le célèbre architecte danois Jan Gehl a popularisé l’idée selon laquelle les bénéfices de la densité commencent à s’amenuiser au-delà d’un certain seuil de « densité optimale » de 6 à 7 étages. Au-dessus de ce seuil magique, la contribution de la densité à l’animation urbaine, les interactions citoyennes et la perception de sécurité est plutôt réduite. De son côté, l’auteur canadien Charles Montgomery soulignait, dans son excellent livre Happy City, que la plupart des projets de trop forte densité (exemple: tours de 40 étages) semblaient négliger dans leur design la présence d’interfaces d’interaction psychologique (espaces semi-privés, cours intérieures, parvis) que tendent à réussir les projets de densité moyenne (6-8 étages) et qui sont nécessaires à la vie civique, au sentiment d’appartenance et à la qualité de l’habitat.

Ainsi, la densité en soi est vertueuse mais elle nécessite une réflexion supplémentaire de l’architecte ou de l’urbaniste. De prôner la densité urbaine sans se livrer à une réflexion complète sur les modalités de son implantation mène effectivement souvent à des projets médiocres contre lesquels le milieu local a tout à fait raison de se soulever. Les professionnels semblent aussi souvent oublier qu’il est possible d’obtenir une densité SUPÉRIEURE par un projet à échelle humaine (de hauteur réduite) que par un projet haut et imposant car le premier permet une utilisation plus intelligente du sol et tend à créer des espaces résiduels et semi-publics plus agréables, qui favorisent davantage l’esprit de communauté. Tirons ici un parallèle avec notre dernier article, texture et granularité, dans lequel nous traitions des paramètres historiques de la densité à la montréalaise, et des raisons pour lesquelles les quartiers traditionnels de la métropole tendent souvent à être parmi les plus denses et ce, sans surhauteur et volume excessif.

Pourquoi alors la densité s’exprime-t-elle souvent par des projets de vanité plutôt que par des projets humains et agréables? Une partie de la réponse se trouve probablement dans la façon dont nous “codons” nos villes: au Québec, les municipalités ont le pouvoir d’inclure dans leur réglementation d’urbanisme des paramètres liés à la densité, mais la loi ne donne aucune indication sur la forme que devraient prendre ces obligations (logement à l’hectare? Coefficient d’occupation du sol? Emprise au sol?). D’ajouter des critères qualitatifs à des mesures quantitatives de la densité et ce, à même la règlementation en urbanisme, permettrait de traduire les bienfaits de la densité en des formes urbaines plus appropriables par le citoyen et faciliterait le discours civique sur les villes que nous voulons construire.

Dans un contexte d’urgence climatique et sociale, une meilleure densité est possible et nécessaire. Il est possible de créer des milieux plus denses ET mieux adaptés aux besoins et aux aspirations de leurs éventuels occupants. Il faut cependant s’attendre à ce que tout changement important de densité dans un quartier déjà construit entraîne son lot de préoccupations auprès de la population concernée. Ces réclamations sont normales et ne devraient aucunement être diabolisées ou classées uniformément comme du NIMBYsme. La démonstration de l’apport d’un projet à la collectivité devrait toujours imbiber le processus de réflexion de l’architecte et de l’urbaniste et il leur revient de prouver que la densité doit faire partie de la solution, un projet à la fois.

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Il y a 2 heures, IluvMTL a dit :

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Pour en finir avec la densité

19 Déc dans Architecture, Design, Développement durable, Urbanisme par admin 

Le 5 novembre, l’Ordre des Architectes du Québec a organisé un forum sur la densité urbaine.

(ci-dessus un court extrait de l'article cité par IluvMTL)

A cet excellent article je me permets d'ajouter une modeste remarque concernant un aspect sur lequel nous n'avons toutefois guère de prise.

Une distinction doit être faite entre la densité du bâti résidentiel et la densité de la population (dans le même quartier).  On peut aisément prendre conscience de cette distinction en observant les statistiques démographiques afférentes à des quartiers montréalais qui étaient déjà bâtis en 1930 ou 1950, et qui ont subi peu de transformations depuis ce temps (peu ou pas de nouvelles constructions et peu ou pas de démolitions).  Que découvre-t-on en consultant les plus récentes données?  -- Une population sensiblement en baisse, et donc une densité démographique diminuée.  Comment est-ce possible?  --Simplement parce que le nombre moyen d'occupants par logement a baissé (considérablement).  Un terme créé spécialement pour désigner ce phénomène est le desserrement des ménages.

L'urbanisme et l'architecture ne peuvent rien changer au fait que dans la société d'aujourd'hui de nombreuses personnes choisissent de vivre seules ou à deux sans enfants.  Cependant, il est possible de faire "quelque chose" pour les familles (ménages avec quelques enfants).  Plusieurs de celles-ci recherchent des logements plus vastes que ce que le bâti traditionnel offrait dans les quartiers centraux;  jusqu'à maintenant, ce besoin a été comblé principalement dans des banlieues (plus grandes maisons, mais faible densité du bâti = faible densité démographique).

Pour obtenir une densité démographique  plus élevée, il faudrait donc construire de plus grands logements occupant moins d'espace au sol: cela veut dire des bâtiments à multi-étages, sensiblement davantage que les deux ou trois étages typiques à Montréal.  Mais cela ne veut pas dire pour autant des tours de 20, 30, 40 + étages.  Si on passait de 2-3 à 7-8 étages offrant de grands logements, on pourrait créer des quartiers denses et conviviaux pour les familles.

Notons toutefois que cette "formule" ne sera pas dominante dans le paysage montréalais.  La prépondérance des "petits ménages" à une ou deux personnes continuera d'exiger des logements de plus petite taille.  Cette demande sera comblée de deux façons complémentaires: les anciens logements devenus trop petits pour les familles d'aujourd'hui, et les nouveaux "petits" logements qui eux pourront  avantageusement être situés dans des édifices en hauteur.  

Ce que j'ai tracé  est un portrait général.  Les écarts sont permis, et ne ils manqueront d'ailleurs pas de se manifester...

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  • 4 semaines plus tard...
il y a 47 minutes, Ousb a dit :

Ces shémas sont tellement biaisés en défaveur des tours. Pourquoi en mettre une seule et du parking ?

Effectivement ! Pourquoi du parking en surface, le stationnement sous-terrain ça existe. 🤣

Et pour la faible hauteur pourquoi des rues en avant et en arrière de certaines rangées de maison ?

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il y a 49 minutes, Miska a dit :

Effectivement ! Pourquoi du parking en surface, le stationnement sous-terrain ça existe. 🤣

Et pour la faible hauteur pourquoi des rues en avant et en arrière de certaines rangées de maison ?

C’est facile de faire dire à des schémas ce que tu veux que les gens comprennent

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Il y a 2 heures, Ousb a dit :

Ces shémas sont tellement biaisés en défaveur des tours. Pourquoi en mettre une seule et du parking ?

Je pense néanmoins que le schéma #1 reflète une certaine réalité dans le grand Montréal. Lorsqu’on sort du centre-ville, l’aménagement des tours ressemble souvent à ça.

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