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Normand Hamel

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Tout ce qui a été posté par Normand Hamel

  1. Le rôle du Dr Arruda Dans cette crise, le Dr Horacio Arruda est la voix de la science. Quand le premier ministre du Québec, François Legault, a réussi le tour de force de convaincre les Québécois de mettre leur vie sur pause, c’est le scientifique Arruda qui lui a servi de caution. Patrick Lagacé - La Presse Et il n’y a aucun doute dans mon esprit : la pédagogie du PM dans ces heures frénétiques de mars a sauvé des vies, car il a convaincu les Québécois de s’encabaner, un geste totalement contre nature. Alec Castonguay dans L’actualité a raconté le rôle du directeur national de santé publique pour convaincre M. Legault de la gravité de la situation. L’action concertée de ces deux hommes a sauvé des vies. C’est indéniable. L’un est politicien. L’autre est scientifique. Cette dualité d’expertise a été très efficace. Mais j’ai peur que cette efficacité ne s’amenuise, par un mélange des rôles avec lequel le Dr Arruda flirte. *** Mercredi, on a appris que la conseillère scientifique en chef du premier ministre Trudeau avait de grands doutes sur la stratégie québécoise de déconfinement. Ces doutes, d’autres experts les partagent au Canada. Au Québec, même chose, des experts comme Benoît Mâsse doutent de la stratégie du gouvernement. Le Dr Arruda ridiculise ces doutes en parlant de « gérants d’estrade ». J’ai fait écho à ces doutes cette semaine dans une chronique : le Québec est la province la plus touchée par l’épidémie de coronavirus et c’est aussi la province la plus pressée de se déconfiner. Et la stratégie du gouvernement repose sur une foi aveugle dans une bureaucratie qui ne s’est pas distinguée par sa souplesse depuis deux mois. L’approche québécoise a donc de quoi faire lever un sourcil. Ou les deux. Jeudi, le Dr Arruda s’est donc fait demander lors du point de presse de 13 h de répondre aux propos de la Dre Mona Nemer… Voici sa réponse : « Écoutez, je ne répondrai pas à madame, étant donné que je n’ai pas à rendre de comptes à cette dame, mais à la population du Québec, ça, oui, puis à mes autorités, là… » Un mot sur « madame » : ancienne vice-rectrice à la recherche de l’Université d’Ottawa, la Dre Mona Nemer est une scientifique de haut niveau. Elle compte 261 publications scientifiques sur plusieurs décennies, publications citées plus de 15 000 fois par d’autres chercheurs, ce qui la place à un niveau de rayonnement ahurissant. Son « Index H » de publication est de 64, un exploit. À cette scientifique d’exception qui a émis des préoccupations scientifiques largement partagées sur la stratégie de déconfinement made in Québec, Horacio Arruda, homme de science, a choisi de servir… une rebuffade politique. Sa réponse était peut-être du bonbon pour ceux qui raffolent des chicanes de compétences Québec-Ottawa, mais scientifiquement, au-delà de la voltige rhétorique, la réponse du Dr Arruda n’avait aucun poids. *** Si les Québécois ont écouté leur premier ministre, s’ils ont accepté de s’encabaner, de cesser de travailler, s’ils ont accepté de mettre leur vie sur pause, c’est uniquement parce qu’ils ont fait confiance à leur premier ministre, parce que ce premier ministre s’appuyait sur la science, science incarnée par Horacio Arruda. Mais la confiance est une chose fragile. Bien sûr que la science du coronavirus est changeante. On le sait. Le Dr Arruda en a fait un mantra, répété hier encore en conférence de presse à Montréal. Ce qui était vrai vendredi ne l’est pas forcément aujourd’hui, a-t-il répété. On comprend tous ça… Mais ça n’explique pas tout. Ça n’explique pas que l’immunité collective ait été présentée par le PM comme une clé de la stratégie de déconfinement le jeudi 23 avril… Pour être complètement larguée comme argument de déconfinement, le 27. Ça n’explique pas que l’Institut national de santé publique du Québec ait torpillé l’idée de l’immunité collective comme idée maîtresse du déconfinement des enfants, signe que « la science » n’est pas toujours aussi floue que le prétend le Dr Horacio Arruda. Ça n’explique pas que, lundi dernier, Geneviève Guilbault ait prié les employés des écoles et des garderies âgés de 60 à 69 ans de rester chez eux pour le déconfinement à venir… Pour qu’ils se fassent ensuite dire, le mercredi suivant, que non, non, on vous attend au travail, finalement ! Horacio Arruda justifie toutes les volte-face et tous les changements de cap en blâmant la science changeante du coronavirus. Je trouve que cette « science changeante » a le dos large et qu’elle explique commodément des faux pas du trio santé qui n’ont rien à voir avec cette science changeante. La « science changeante » peut s’invoquer au cas par cas, mais ce n’est pas une cape d’invisibilité, comme semble le croire le Dr Arruda. Je m’inquiète de voir Horacio Arruda prêter sa crédibilité de scientifique à la justification d’erreurs de communication, de planification et de logistique, erreurs qui n’ont rien à voir avec la science. Ceci expliquant peut-être cela, on a appris cette semaine que le Dr Arruda avait embauché la stratège politique France Amyot pour l’aider dans ses communications. *** Je m’inquiète de voir Horacio Arruda dire des choses qui ne sont pas du domaine de la science. Traiter ses contradicteurs de « gérants d’estrade » alors que, parmi eux, on trouve des chercheurs très crédibles, c’est spectaculaire et ça fait les manchettes. Et ça nourrit le « personnage Arruda », soit. Mais ça ne vaut rien, scientifiquement. Rabrouer théâtralement une collègue scientifique comme la Dre Nemer, qui pose des questions légitimes et répandues sur la stratégie québécoise de déconfinement, ça épate la galerie, mais ce n’est pas agir en scientifique. C’est faire de la politique. Il y a là un mélange des genres dangereux, parce que le déconfinement n’est pas gagné. Et si nous devons nous encabaner de nouveau, il faudra encore que nous soyons certains que la science ne fait pas de la politique. https://www.lapresse.ca/covid-19/202005/08/01-5272855-le-role-du-dr-arruda.php
  2. Le point de vue du professeur Antoine Flahaut me parait très raisonnable. Cependant on en n'est pas là présentement à Montréal où la situation est loin d'être stabilisée.
  3. Vidéo très naturelle qui représente bien Montréal en été, de jour comme de nuit, sous le soleil ou la pluie. Ce sont en effet des images très réalistes pour un touriste qui voudrait venir visiter la ville ou un étranger qui voudrait venir y travailler. Ces visiteurs ne devraient donc pas être déçus car en arrivant il retrouveront la même ville que celle que l'on aperçoit dans la vidéo.
  4. Le Québec pourra se relever de la crise, croit Moody’s Même si la pandémie de COVID-19 fera renouer le Québec avec les déficits, cela ne devrait pas ébranler sa cote de crédit, du moins à court terme, estime l’une des principales agences de notation. Dans une note publiée vendredi, Moody’s n’a pas touché à la cote de la province — qui est de Aa2 (stable), à deux échelons de la cote la plus élevée — en soulignant que la diversification de son économie ainsi que des outils comme le Fonds des générations devraient limiter les dégâts provoqués par la crise actuelle. « Bien que nous anticipions une baisse marquée de l’activité économique en 2020 […] la trame de fond devrait demeurer résiliente et générer une croissance vigoureuse en 2021 au fur et à mesure que les mesures de confinement seront levées », peut-on lire dans la note de l’agence new-yorkaise. Cette semaine, l’Institut de la statistique du Québec a signalé que ses premières estimations laissaient croire que le produit intérieur brut (PIB) de la province avait fléchi de 10 % en mars. Pour l’exercice, Moody’s anticipe une contraction de 6,1 % du PIB réel — ajusté à l’inflation. Moody’s prévient qu’elle pourrait réviser à la baisse la note de crédit de la province advenant une perte de la « discipline fiscale » qui se traduirait par d’importants déficits successifs. « Même si cela est anticipé depuis plusieurs années, le Québec entre dans une phase où sa situation démographique viendra peser sur sa santé financière pour de bon », signale l’agence, en précisant que le vieillissement de la population s’accélérait plus rapidement dans la province qu’ailleurs au pays. En continuant de procéder à des émissions sur les marchés pour financer ses manques à gagner, Québec se retrouvera avec un fardeau de la dette qui demeurera élevé, prévient également Moody’s. Dans le budget déposé en mars dernier, tout juste avant la mise en quarantaine de l’économie, le gouvernement Legault tablait sur un service de la dette qui s’élevait à 8,3 milliards pour l’exercice. Dans diverses entrevues accordées au cours des dernières semaines, le ministre québécois des Finances, Eric Girard, a suggéré qu’il y aurait un manque à gagner pouvant osciller entre 12 milliards et 15 milliards au terme de l’exercice 2020-2021 en raison de la tempête économique déclenchée par la pandémie. Jeudi, lors d’un point de presse, le premier ministre François Legault avait signalé que la province allait enregistrer des déficits qui viendront gonfler sa dette, ajoutant qu’il faudrait « un certain nombre d’années » avant de retrouver un contexte similaire à celui d’avant la pandémie. « On le sait, ça va prendre des années avant de retrouver l’équilibre budgétaire », avait-il lancé, en réponse à une question sur les finances publiques. Moody’s table plutôt sur un budget à l’encre rouge de 9,8 milliards pour 2020-2021, soit 8,8 % des revenus de la province, un niveau qui demeure supérieur aux déficits enregistrés à la suite de la crise financière de 2008. Pour 2021-2022, l’agence table sur un trou de 3 milliards. D’après les prévisions de l’agence, le ratio de la dette brute par rapport au PIB devait s’établir à 42 % en 2020-2021, avant de remonter à 46,2 % lors de l’année financière suivante. https://www.lapresse.ca/affaires/economie/202005/08/01-5272736-le-quebec-pourra-se-relever-de-la-crise-croit-moodys.php
  5. Ma préférée est celle où le gars est éjecté d'un canon. Le timing est parfait avec ce qui précède et ce qui suit et donne l'impression d'une ville hyper dynamique où quelque chose de magique se produit à chaque coin de rue.
  6. Le Panier Bleu, c’est bien, mais l’innovation bleue, c’est encore mieux L’idée du Panier Bleu m’a plu. Lorsque les fabricants, producteurs et commerçants du Québec réussissent, dans une véritable économie de propriétaires, nous créons de la prospérité ; ce que nous léguerons à nos enfants, afin qu’ils puissent eux aussi se payer les écoles, les hôpitaux et les infrastructures leur assurant un niveau de vie adéquat. Louis Têtu, PDG de Coveo En encourageant les entreprises d’ici, leurs ventes augmentent, ainsi que leur capacité à accroître les emplois. Les propriétaires réalisent des gains qu’ils réinvestissent ici, souvent accompagnés par des copropriétaires tels la Caisse de dépôt, le Fonds de solidarité FTQ, Investissement Québec ou d’autres qui contribuent également à la prospérité des familles québécoises. Ce nationalisme économique ne contredit pas notre ouverture aux propriétaires étrangers sur le sol québécois. Ils sont les bienvenus ; toutefois, on vise clairement à favoriser la création de prospérité là où les Québécois sont propriétaires, avec notre argent, nos investissements, nos programmes, nos comportements, et notre savoir issu de l’éducation qu’on paie. Un des effets de cette crise de la COVID-19, malgré le drame humain qui se déroule devant nos yeux, sera indéniablement la prise de conscience de l’importance de la « chose économique » par un plus grand nombre de citoyens. Les 10 dernières années ont offert une croissance économique importante à l’échelle mondiale, doublée du plein emploi pour plusieurs régions du Québec. Nombreux sont ceux qui tenaient les entreprises pour acquises, ignorant souvent que la source de l’argent public était intimement liée à leur succès, et réalisent brutalement que lorsque l’économie cesse de fonctionner, le bien-être est très rapidement affecté. Le Panier Bleu devrait être un réflexe pour tous les Québécois. Toutefois, il faudra comprendre les limites de sa portée économique réelle, car toute mesure du genre ne doit jamais masquer l’importance de la compétitivité de nos entreprises à l’échelle internationale. Autrement dit, personne ne paiera 5 $ pour une tomate québécoise, encore moins un étranger. Cette crise sera inévitablement un catalyseur de l’obsolescence des modèles d’affaires, et par conséquent de la nécessité de l’investissement en innovation. L’innovation chez nous, l’innovation en bleu. En ce moment, ce sont les entreprises et organisations grandement adaptables et flexibles qui fonctionnent et ont le plus de chances de prospérer ; un certain darwinisme des affaires, une sélection des survivants. Les commerçants transformés au commerce électronique, les manufacturiers 4.0 automatisés, les entreprises qui maîtrisent la logistique par le numérique, celles qui étaient adaptées au télétravail ou aux opérations en infonuagique ; toutes ces organisations sont aujourd’hui déjà mieux placées pour poursuivre leurs activités. Elles grandiront, parce qu’elles sont compétitives grâce à leurs efforts d’innovation. Nombreux sont les individus ayant découvert le télétravail, l’efficacité du commerce électronique ou celle de certains manufacturiers et réseaux de distribution. Personne ne voudra régresser et tous exigeront davantage d’efficacité, de numérique et d’innovation dans les affaires. La barre des attentes sera encore plus élevée qu’en amont de la crise, et il y a fort à parier que les entreprises réévalueront leurs besoins d’espaces physiques, que les centres d’appels seront virtualisés, que les manufacturiers voudront davantage d’automatisation-robotisation, que le juste-à-temps sera la norme et que le système de santé favorisera la télémédecine. Au sortir de cette crise, ce dont le Québec aura le plus besoin, c’est d’innovation dans tous les secteurs. De l’innovation en bleu, chez nous, nécessaire pour être efficace, compétitif, exporter, et importer la richesse pour nos générations futures. Cela nécessitera davantage de talent qui devra être investi dans nos entreprises et institutions. Le produit de l’éducation que les Québécois paient doit donner des fruits d’abord chez nous, pour créer de la prospérité ici. Nos talents innovants ne sont plus que de simples travailleurs payeurs de taxes ; ils sont des leviers de création de compétitivité et de prospérité lorsqu’ils sont déployés pour innover dans nos organisations. L’inverse est malheureusement également vrai : sans innovation, nos entreprises seront moins compétitives à l’échelle internationale et menacées d’extinction. Le Panier Bleu, oui. Mais l’innovation en bleu, c’est là que nos gouvernements et notre société devront investir, en favorisant le déploiement de nos talents, le produit de l’éducation dans laquelle nous investissons, chez nous, et pour nous. Un Québec innovant sera certainement un Québec plus riche pour nos enfants. https://www.lapresse.ca/affaires/202005/03/01-5271977-forum-des-affaires-le-panier-bleu-cest-bien-mais-linnovation-bleue-cest-encore-mieux.php
  7. Great work @Chris1989! It's too bad the tourists won't come to see our beautiful city this year. Mais ce n'est qu'un au revoir.
  8. Il faudra en effet tenir compte de cette situation particulière. Selon moi il sera possible pour les statisticiens de tenir compte de ces variables dans leur calculs en les soustrayant des chiffres attribuables à la COVID-19. Par contre la pandémie a aussi des effets pervers, comme par exemple l'augmentation de la consommation d'alcool (du moins dans certains pays).
  9. Ce que tu veux sans doute dire c'est que des personnes qui seraient vraisemblablement mortes d'une autre cause sont plutôt mortes de la COVID-19 (directement ou indirectement). Mais c'est justement pour pallier à cette difficulté que je dis qu'il faut soustraire le nombre de morts actuel avec la moyenne antérieure. La différence entre les deux moyennes reflètera alors le nombre de décès attribuables à la COVID-19, car la moyenne antérieure est relativement stable. En fait il faut un évènement majeur, comme une guerre, un tremblement de terre ou une pandémie, pour changer cette moyenne. Or comme il n'y a pas eu de guerre ni tremblement de terre la différence entre les deux ne peut être attribuée à autre chose que la pandémie. Évidemment parmi les victimes (directes ou indirectes) de la COVID-19 il y aura des personnes qui seraient mortes de toute façon. Cela veut donc dire que la différence entre la moyenne habituelle et la moyenne actuelle ne reflètera qu'un excédent attribuable à la COVID-19. Mais bien entendu cet excédent ne révèlera pas le nombre total de personnes décédées directement ou indirectement de la COVID-19. Nombre qui sera encore plus élevé que l'excédent dont je parle car parmi les victimes de la COVID-19 plusieurs d'entre elles seraient décédées de toute façon. L'idée ici est de permettre des comparaisons valables entre différents pays ou juridictions. Car chaque pays ou juridiction a une moyenne stable de décès que l'on peut comparer avec la moyenne actuelle.
  10. En fait c'est le seul tableau valable. Car étant donné qu'aucun pays ne comptabilise les morts de la même manière la seule façon d'avoir une idée précise du nombre de décès liés à la COVID-19, c'est à dire par le coronavirus lui-même ou indirectement à cause de lui, il faudra évaluer le nombre de décès annuel d'une population donnée en comparant la moyenne antérieure avec la moyenne actuelle. La différence entre les deux reflètera le nombre de décès liés à la COVID-19.
  11. Ça va bien aller! 😃
  12. Oui en effet il s'agit d'un article plus ou mois bien étoffé et structuré. Cependant il s'adresse aux lecteurs du Journal de Montréal. C'est déjà beau qu'un tel journal discute de questions économiques aussi importantes. Par contre ceux qui désirent approfondir le sujet peuvent toujours lire des publications spécialisées comme The Economist. En lisant ton commentaire je me suis rappelé une anecdote datant des environs de 2006-2007. Dans une discussion avec un collègue de travail (un ingénieur) je lui ai appris que la Chine était alors devenue la quatrième puissance économique de la planète, devant la France et le Royaume-Uni. Il était totalement stupéfait de l'apprendre et est allé sur internet vérifier mes dires. On voit donc ici l'utilité que peut avoir ce genre d'article qui de toute évidence ne s'adresse pas à des érudits mais aux esprits curieux qui désirent s'informer pour mieux comprendre le monde dans lequel ils vivent. Ce qui devrait à mon avis satisfaire bon nombre de lecteurs de MTLURB.
  13. La Chine grande puissance financière Le président Donald Trump se goure quand il assure que les États-Unis sont toujours les rois de l’économie La Chine détrône les Américains en devenant le premier joueur économique. C’est maintenant l’exemple à suivre dans le monde. Loïc Tassé - Le Journal de Montréal Donald Trump répète partout que les États-Unis sont la première puissance économique du monde et que la Chine est deuxième. C’est faux. C’est la Chine qui est la première puissance économique mondiale. Et l’écart augmente d’année en année en sa faveur. Cette nouvelle puissance change le monde. Il faut calculer l’importance de la Chine en parité de pouvoir d’achat. C’est ce que dit la CIA elle-même. En parité de pouvoir d’achat, le PIB annuel de la Chine représente environ 28 000 milliards de dollars, soit à peu près 20 % de l’économie de la planète. Les États-Unis arrivent au second rang, avec environ 21 000 milliards de dollars. Ça entre et ça sort La Chine est aussi le premier pays exportateur au monde. Elle exporte chaque année pour 2500 milliards. Les États-Unis sont deuxièmes, avec des exportations de 1600 milliards. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la Chine est aussi un grand pays importateur. Elle reçoit de l’étranger pour 2100 milliards de produits, ce qui en fait le second plus important marché au monde, juste derrière les États-Unis, avec des importations de 2400 milliards. Grand investisseur Les investissements mondiaux de la Chine s’élèvent à plus de 3000 milliards. Ils investissent surtout en Europe (396 G$), en Afrique subsaharienne (306 G$) et en Asie de l’Ouest (294 G$). Le Canada est le cinquième pays qui reçoit le plus d’investissements chinois (56 G$), derrière les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Suisse et le Brésil. La Chine investit surtout dans les infrastructures de transport, les mines, l’agriculture et les entreprises de haute technologie et de finance. Conséquences incalculables Grâce à sa nouvelle puissance économique, la Chine devient l’exemple à suivre pour beaucoup de pays. Les États-Unis, au contraire, sont de plus en plus perçus comme un contre-exemple. Si la Chine continue sur sa lancée, sa monnaie va supplanter le dollar américain comme monnaie de référence. Avec des résultats catastrophiques sur les États-Unis, qui ne pourront plus financer leur dette aussi facilement ni résister aussi aisément aux crises mondiales. ENTRE MÉDECINE TRADITIONNELLE ET MÉDECINE OCCIDENTALE Le système de santé chinois repose à la fois sur la médecine traditionnelle chinoise et sur la médecine occidentale. Il est un mélange de système privé et de système public. Sa qualité varie grandement selon les endroits. Les Chinois qui habitent de grandes villes modernes reçoivent en général de meilleurs soins que ceux qui vivent dans des régions moins développées. En Chine, la médecine traditionnelle est utilisée pour pallier le manque de personnel en médecine occidentale. Bien qu’elle soit capable de diagnostiquer des maladies, les médicaments que la médecine traditionnelle utilise reposent en grande partie sur des croyances plutôt que sur des bases scientifiques. Les médecins chinois formés à la médecine occidentale en ont souvent le plus grand mépris. Mais la médecine chinoise traditionnelle est bon marché par rapport à la médecine occidentale. Elle est aussi disponible partout. Elle est surtout soutenue par le gouvernement chinois, qui profite de l’activité économique qu’elle génère. De grands risques Mais cette médecine n’est pas sans danger. Par exemple, les médicaments chinois traditionnels incluent des chauves-souris séchées pour lutter contre l’asthme. Les écailles du pangolin, un mammifère, sont censées soulager plusieurs maux, dont l’arthrite, les maladies du foie et les problèmes de menstruations ! Ces médicaments sont non seulement d’une efficacité douteuse, mais en plus, ils mènent à la chasse d’animaux sauvages à travers la planète. Ils augmentent les risques de transmission de microbes animaux aux humains. Depuis un an, les produits à base d’écailles de pangolin ne sont plus couverts par les assurances chinoises, en raison du danger de disparition de l’espèce. Les Chinois sont pratiquement tous protégés par une assurance maladie de base qui couvre jusqu’à 80 % des coûts de santé. Le reste doit être payé par des assurances privées ou par la poche des patients. Coûts variables Cependant, les coûts médicaux ne sont pas les mêmes d’une région à l’autre. Par exemple, les soins dispensés dans un grand hôpital de Shanghaï sont beaucoup plus onéreux que ceux d’un hôpital en région. Les soins dispensés dans les grandes villes ont aussi la réputation d’être meilleurs qu’ailleurs. C’est pourquoi les Chinois qui en ont les moyens préfèrent se rendre dans les grands centres pour se faire soigner. Et les services d’urgence chinois sont capables de déployer rapidement des ressources impressionnantes quand une région est touchée par une catastrophe naturelle, comme lors de la pandémie de COVID-19. https://www.journaldemontreal.com/2020/04/29/la-chine-grande-puissance-financiere
  14. Le Complexe des sciences récompensé par l’American Concrete Institute En mars, le Complexe des sciences s’est distingué lors de la toute première remise des prix d’excellence en béton de la section du Québec et de l’est de l’Ontario de l’American Concrete Institute dans la catégorie «Bâtiment de moyenne hauteur». Le jury s’est basé sur les critères de mérites d’ingénierie et architectural, de créativité, de technique de construction et de solutions innovantes. Les caractéristiques marquantes du Complexe des sciences sont l’œuvre de nombreux artisans. La firme SDK, spécialisée en ingénierie de structure, s’est assurée que l’édifice, construit à proximité de voies ferrées et au-dessus du tunnel de métro de la ligne bleue, ne subisse pas les aléas du passage des trains et que les équipements scientifiques de haute précision n’éprouvent aucun impact. Le consortium d’architectes, mené par la firme MSDL, a su imaginer la première pierre d’un tout nouveau campus universitaire tout en revitalisant une zone industrielle en friche et permettant à l’Université de devenir le lien entre divers secteurs de la ville, jusque là fragmentés par l’ancienne gare de triage. Le constructeur principal, EBC, et ses différents sous-traitants ont pris le relais pour relever de nombreux défis sur le terrain; complexité d’un aussi imposant chantier au cœur de la ville et un échéancier serré, notamment. Decasult, le gestionnaire de projet du Complexe des sciences, a par ailleurs été finaliste pour le projet de l’année lors du Gala Élixir organisé par PMI Montréal. L’équipe de projet, qui a su mener de main de maître la réalisation de ce projet-phare pour l’UdeM depuis le début du mandat en 2012, mérite d’être applaudie chaleureusement. À ces quatre grandes entreprises québécoises s’ajoutent plusieurs firmes et individus qui n’ont pas ménagé les efforts en vue de la réalisation du Complexe des sciences. https://campusmil.umontreal.ca/2020/04/27/american-concrete-institute202003/?utm_source=Campus+MIL&utm_campaign=3dafcd1010-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_4d422c1070-3dafcd1010-331769601
  15. Prêt de 4 M$ pour la construction accélérée d’une usine de masques à Montréal Au moment où les besoins en matériel de protection pour les travailleurs de la santé sont criants, le gouvernement du Québec a accordé un prêt de 4 M$ à Medicom afin d’accélérer la construction d’une usine de masques N95 et de masques médicaux. L’usine qui sera implantée à Montréal sera en mesure de produire «plusieurs dizaines de millions de masques N95 et de masques chirurgicaux de niveau 3», a fait savoir le gouvernement du Québec par communiqué lundi matin. La fabrication des masques chirurgicaux commencera en juillet alors que celle des N95 est attendue pour août. Le projet devrait créer 33 emplois permanents. https://www.tvanouvelles.ca/2020/04/20/pret-de-4-m-pour-la-construction-acceleree-dune-usine-de-masques
  16. Sans oublier les syndicats de la fonction publique qui refusent systématiquement depuis 10 ans que les salaires des préposés soient augmentés davantage en proportion que ceux des autres fonctionnaires.
  17. COVID-19: le centre-ville abandonné Les consignes d'éloignement social du gouvernement Legault ont été entendues. En ce jeudi au centre-ville de Montréal, les rues sont vides et il règne un silence inhabituel. Visite en images au temps du coronavirus, avec au moins un mètre de distance entre chaque sujet photographié. Scroll down pour voir les photos: https://ici.radio-canada.ca/reportage-photo/782/covid-19-coronavirus-montreal-centre-ville-abandonne-photos
  18. La Banque Nationale mise sur une réouverture de l'économie en mai Craignant un scénario catastrophique pour l'économie québécoise si la province demeure sur «pause» encore plusieurs semaines, la Banque Nationale dit avoir bon espoir de voir le gouvernement relancer une bonne partie de l'économie d'ici quelques semaines.
  19. En procédant par tranches on peut tester les effets sur la population concernée. Comme par exemple dans le cas de certains chantiers qui seront rouverts (pour des raisons humanitaires) on pourra voir quels seront les conséquences et quelles mesures fonctionnent le mieux. Cela donnera alors aux autorités de précieux indices sur les modalités à adopter pour permettre un retour élargi éventuellement à l'ensemble des travailleurs de la construction. Il se pourrait cependant que certaines restrictions soient maintenues plus longtemps pour certains groupes de travailleurs, comme par exemple ceux qui seraient plus à risque parce qu'ils sont inévitablement appelés à travailler dans des espaces clos et peu aérés, et où il n'est pas possible de prendre des mesures sanitaires adéquates. On pourrait également permettre un retour progressif des enfants dans les écoles et les garderies en commençant par les régions les moins affectées par le virus. Plus tard on pourrait également commencer à autoriser un retour pour les élèves du secondaire, puis des cégeps et des universités. Si tout se passe bien cela rassurera alors les parents et on pourra élargir le retour en classe à d'autres régions. Ce qui me laisse penser que les dernières écoles à ouvrir seront vraisemblablement celles de la région de Montréal. Peu importe les groupes et les catégories qui seront choisis, l'important sera de faire un suivi de la situation pour voir comment les choses se déroulent et faire les ajustements qui s'imposent tout en se préparant pour la prochaine étape. On parle souvent de tester les gens pour voir s'ils sont porteurs du virus, mais il faudra éventuellement tester le virus lui-même lors du relâchement progressif de certaines restrictions comme celles discutées plus haut. Car il est beaucoup plus facile d'éteindre un feu de camp qu'un feu de forêt. En espérant bien évidemment que le premier n'engendre pas le second. 😳
  20. Peut-on envisager un déconfinement à court terme? Isabelle Maltais - Radio-Canada Faut-il rouvrir les écoles avant le 4 mai? Quand et comment doit se dérouler le déconfinement? À ce sujet, les avis des infectiologues divergent, par manque d’information sur le nouveau coronavirus. La Dre Cécile Tremblay, microbiologiste et infectiologue au CHUM, juge par exemple qu’il est encore trop tôt pour penser à instaurer des mesures de déconfinement. De son côté, la Dre Caroline Quach-Thanh, elle aussi microbiologiste et infectiologue, affirme que certaines mesures plus douces pourraient déjà être mises en place. Pour la Dre Tremblay, il est important d'observer d’abord une diminution soutenue du nombre de nouveaux cas quotidiens de COVID-19 avant de pouvoir se permettre d’alléger les mesures de confinement. Parce que l’idée est que l’on veut que la transmission communautaire soit à un niveau beaucoup plus bas pour être en mesure de la contenir. […] C’est ça qui va nous permettre de garder l’épidémie à un bas niveau et éventuellement d’éviter que la deuxième vague soit énorme, explique-t-elle, en entrevue à ICI RDI. "Je ne vois pas dans la courbe actuelle des cas aucun signe que l’on a franchi le sommet et qu’on est en train de descendre. Moi, j’attendrais d’avoir des chiffres plus significatifs." - Dre Cécile Tremblay, microbiologiste et infectiologue au CHUM Mme Tremblay plaide pour un déconfinement extrêmement graduel, qui permettrait justement un contrôle de la situation à chaque étape. De son côté, la Dre Quach-Thanh croit qu’il ne faut pas se cacher qu’un déconfinement causera une augmentation du nombre de nouveaux cas, qui pourraient ensuite contaminer des personnes vulnérables. Selon elle, il ne faut pas tout rouvrir comme si de rien n’était dans un futur rapproché, mais il serait possible d’alléger les mesures actuelles, notamment en maintenant un certain degré de télétravail. "Je pense qu’il va falloir déconfiner à un moment où un autre. […] Une des stratégies, c’est de dire qu’on déconfine pendant un moment ou qu’on déconfine certains secteurs. On a une surveillance qui fonctionne bien, et quand on voit que ça remonte, on reconfine certains secteurs pour pouvoir diminuer la transmission." - Dre Caroline Quach-Thanh, microbiologiste et infectiologue au CHU Sainte-Justine Et la réouverture des écoles? La Dre Quach, qui est responsable de l’unité de prévention et de contrôle des infections au CHU Sainte-Justine, ne pense pas que la réouverture des écoles pourrait mettre en danger la santé des enfants. Elle ne s’oppose donc pas à cette idée, bien qu’elle souligne que cela risque de relancer la transmission du virus. Ce qu’on voit en pédiatrie, c’est que les enfants sont très peu touchés. Ici et ailleurs dans le monde, les enfants sont relativement épargnés et s’ils ont l’infection, ils l'ont de façon très bénigne, et c’est vraiment une faible majorité, un nombre de cas très faible qui finit à l’hôpital, rappelle la médecin, en entrevue à Dessine-moi un dimanche. Ce qu’on sait pourtant, c’est que les enfants sont une population qui fait partie de la courroie de transmission. Si les enfants l’attrapent à l’école et le ramènent à la maison, il y a un danger pour les parents et les enseignants, et ensuite pour les gens plus vulnérables. […] Il faut évaluer quel est le meilleur moment de le faire, mais éventuellement, cela va arriver, que ce soit maintenant ou en septembre, poursuit-elle. La Dre Quach n’est assurément pas une partisane du confinement jusqu’à la découverte d’un vaccin, et ce pour aucune tranche d’âge, même les personnes âgées. "On veut protéger les personnes âgées le plus possible, mais l’isolement social des personnes âgées, ça n’a aucun bon sens. On ne peut pas concevoir qu’une personne âgée en centre d’hébergement ne voit plus personne pendant deux ans. À ce compte-là, il vaut mieux mourir tout de suite." - Dre Caroline Quach-Thanh, microbiologiste et infectiologue au CHU Sainte-Justine Développer une immunité efficace Posséder plus de données sur l’immunité développée après une contamination est l’un des éléments qui aideraient à prendre des mesures de déconfinement plus appropriées. Mais pour le moment, celles-ci sont très fragmentaires et peu concluantes. La Dre Caroline Quach-Thanh évoque une étude effectuée sur des singes, qui a prouvé qu’une immunité se développait après une infection, mais on ignore cependant si celle-ci est durable. Un mois plus tard, quand on le réinfectait, le singe était encore protégé. Maintenant, combien de temps cette protection dure, on ne le sait pas, note-t-elle. Une autre étude réalisée chez 175 personnes en Chine a remis en question l’immunité développée par les enfants, souligne pour sa part la Dre Cécile Tremblay. Ils ont mesuré les anticorps, et ceux qui avaient le plus d’anticorps étaient les personnes les plus âgées, qui avaient eu la maladie la plus sévère. Chez les jeunes, il y avait très peu d’anticorps. Certains avaient des niveaux qui étaient très peu protecteurs, explique-t-elle. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1693493/coronavirus-deconfinement-quach-tremblay-immunite-reouverture-ecoles
  21. Ce que je comprends aujourd'hui c'est que le retour en classe, ou en garderie, devra précéder le retour au travail de quelques semaines afin de s'assurer qu'il n'y a pas d'incidence négative d'un point de vue épidémiologique. Hier je voyais un retour simultané d'une catégorie de travailleurs, notamment les ouvriers de la construction, avec le retour en classe ou en garderie des enfants. Mais aujourd'hui je réalise que ce serait trop de monde d'un coup. Je m'attends donc à ce que le gouvernement procède par étapes en s'assurant pour chacune d'elles qu'il n'y a pas d'impact à la hausse sur la contagion. Car il sera plus facile de faire marche arrière, si nécessaire, en procédant graduellement par tranches de la population. Ainsi on autoriserait une première tranche, comme par exemple les enfants, puis on ferait une pause pour voir l'impact. Si tout va bien on autorise une autre tranche, comme par exemple les travailleurs de la construction, et on effectue une autre pause pour s'assurer encore une fois qu'il n'y a pas d'impact négatif sur la propagation du virus. Bien évidemment pendant tout le processus de ce retour progressif à une vie plus ou moins normale il faudra rester vigilant en tout temps afin d'assurer la protection des personnes les plus vulnérables. Je suis donc favorable à un retour progressif de l'activité économique, si les conditions épidémiologiques le permettent bien entendu, mais on devra procéder par petites tranches, avec un espacement temporel entre chaque tranche pour s'assurer que tout est sous contrôle.
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