acpnc Posté(e) 22 juin 2018 Partager Posté(e) 22 juin 2018 Publié le 21 juin 2018 à 07h05 | Mis à jour le 21 juin 2018 à 07h05 http://www.lapresse.ca/affaires/pme/201806/21/01-5186634-biochar-borealis-le-charbon-qui-nous-veut-du-bien.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_pme_4244345_section_POS1 BioChar Borealis: le charbon qui nous veut du bien Le charbon naturel, ou « biochar », est un moyen de valoriser ces résidus et de diversifier l'industrie de la forêt. photo archives le soleil Hélène Baril La Presse L'IDÉE: les copeaux produits par les scieries qui font du bois d'oeuvre ont longtemps servi à fabriquer du papier. Avec le déclin du secteur des pâtes et papiers, ces copeaux ne trouvent plus de débouchés et s'accumulent par milliers de tonnes dans les régions forestières. Agrandir Le centre de recherche BioChar Borealis a t construit Mashteuiatsh, sur la rive ouest du lac Saint-Jean. Photo fournie par BioChar Borealis Le charbon naturel, ou « biochar », est un moyen de valoriser ces résidus et de diversifier l'industrie de la forêt. Contrairement au charbon fossile, cette poudre noire peut servir à toutes sortes d'usages bénéfiques pour l'environnement. Surtout, le biochar pourrait contribuer à assurer l'avenir des scieries et des usines de pâtes et papiers qui sont dans l'obligation de diversifier leur production. QUI BioChar Borealis est le véhicule créé pour développer cette nouvelle filière au Québec. C'est la MRC du Domaine-du-Roy et la communauté autochtone de Mashteuiatsh qui ont financé les débuts de cet organisme à but non lucratif pour développer une nouvelle filière forestière. Après trois ans de travail, le centre de recherche a vu le jour à Mashteuiatsh, sur la rive ouest du lac Saint-Jean. La technologie de pyrolyse qui a été retenue est celle de la firme française Etia. Agrinova, le centre de transfert de technologie associé au collège d'Alma, est responsable des activités de BioChar Borealis. « Nous en sommes maintenant à notre deuxième objectif, qui est de développer des recettes qui pourront être commercialisées », explique Mario Gagnon, directeur général de la MRC du Domaine-du-Roy et président de BioChar Borealis. La filière naissante a reçu de l'aide financière des gouvernements fédéral et provincial, de même que du Conseil des Montagnais du Lac-Saint-Jean et de la MRC du Domaine-du-Roy. LE PRODUIT Le charbon végétal, ou biochar, est produit en chauffant les copeaux par un procédé de pyrolyse, c'est-à-dire sans oxygène, à 400 °C ou plus. La poudre noire qui en résulte peut être utilisée comme engrais naturel pour l'agriculture et servir à restaurer les sols contaminés, comme les sites miniers. Contrairement aux composts et autres engrais, le biochar interagit avec les composantes du sol et son effet est à long terme. Le procédé produit également de l'huile et du gaz de synthèse, qui peuvent aussi être valorisés. L'huile sert par exemple à fabriquer un vinaigre de bois qui fait un herbicide naturel pouvant remplacer les produits chimiques controversés comme le RoundUp. L'AVENIR Une dizaine de millions ont déjà été investis dans le projet. « Nous avons un plan pour les quatre prochaines années, explique le président de BioChar Borealis. Il va falloir d'autres investissements de la part des partenaires de départ. On est un OBNL. Notre intention est de développer des usages à haute valeur ajoutée, qui n'exigent pas de gros volumes de biomasse. Il faut choisir les bons. Il y a des produits à base de biochar qui se vendent jusqu'à 718 $ la tonne. « Il faut penser à [se constituer en société] pour toucher des redevances sur les recettes qui seront développées. » Retour Haut Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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