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Patrimoine


Messages recommendés

J'aimerais bien que l'on ouvre une section dédiée spécifiquement au patrimoine. En attendant par compromis j'ai mis cet article dans Projets oubliés même si ce n'est pas le cas ...

http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/513052/quel-avenir-pour-l-immeuble-a-coupole-des-sourdes-muettes-de-la-rue-saint-denis

Quel avenir pour l’immeuble des sourdes-muettes de la rue Saint-Denis?

Élus locaux, commerçants, groupes sociaux et défenseurs du patrimoine s’inquiètent pour l’imposant édifice de la rue Saint-Denis

Coiffé d’une imposante coupole, l’édifice planté au cœur de la rue Saint-Denis abrite une chapelle ancienne et conserve d’élégantes boiseries. Photo: Jean-François Nadeau Le Devoir Coiffé d’une imposante coupole, l’édifice planté au cœur de la rue Saint-Denis abrite une chapelle ancienne et conserve d’élégantes boiseries.

Plusieurs organismes s’inquiètent de l’avenir de l’immense immeuble de pierres calcaires qui abrita pendant plus d’un siècle, rue Saint-Denis à Montréal, l’Institut des sourdes-muettes et où logea, jusqu’à sa dissolution en 2015, l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal. Depuis, son avenir apparaît incertain.

 

Coiffé d’une imposante coupole, l’édifice planté au coeur de la rue Saint-Denis abrite une chapelle ancienne et conserve d’élégantes boiseries. Le lieu suscite de vives inquiétudes depuis quelques mois.

 

Pour la Société de développement commercial rue Saint-Denis (SDC), l’enjeu que représente l’avenir de cet immeuble est immense.

 

« C’est un monument architectural et c’est magnifique, dit d’abord Caroline Tessier, la directrice générale de la SDC. Cet immeuble devrait satisfaire des enjeux sociaux et culturels, dans un objectif d’allier les vocations. Il pourrait y avoir des logements sociaux, des créateurs, des artistes… Pour la rue Saint-Denis, ce serait formidable. La hausse de l’achalandage quotidien nous aiderait énormément à créer un commerce de proximité. »

 

Le Comité logement du Plateau Mont-Royal, la mairie d’arrondissement, la Société d’histoire du Plateau-Mont-Royal, la députée Manon Massé, la firme d’architectes Rayside Labossière, l’Atelier habitation Montréal et quelques autres groupes ont tous décrié le silence qui entoure le statut en suspens de cet édifice. Ils souhaitent qu’une réflexion publique sérieuse soit conduite au grand jour afin que cet immeuble majestueux puisse continuer d’être voué à des fonctions sociales en accord avec son passé.

 

L’architecte Ron Rayside insiste pour dire qu’une réflexion urgente s’impose afin de définir « une vision à long terme pour ce grand ensemble » de plus de 27 000 mètres carrés. « Il est temps d’agir avant qu’il ne soit trop tard », juge-t-il.

 

À la Société québécoise des infrastructures (SQI), le porte-parole Martin Roy affirme qu’aucune décision n’est encore arrêtée pour cet immeuble auquel « on réfléchit ».

 

L’immeuble a pourtant fait l’objet d’une recherche de courtier d’immeuble afin d’être vendu. La démarche a finalement été arrêtée. « On regarde les scénarios pour voir s’il n’y a pas d’autres utilisations pour les ministères, mais notre mandat est de loger des bureaux et des organismes du gouvernement. C’est tout. »

 

Que compte faire la SQI pour favoriser la réappropriation éventuelle par les citoyens de ce colosse ?

 

« On y pense », se contente de répondre le porte-parole.

 

Valeur patrimoniale ?

 

Dans un texte publié dans le Bulletin de la Société d’histoire du Plateau-Mont-Royal, le directeur des politiques d’Héritage Montréal, Dinu Bumbaru, considère que cet immeuble planté au coeur d’une des rues les plus importantes de Montréal a une « valeur patrimoniale exceptionnelle ».

 

Malgré un fort intérêt du milieu pour ce bâtiment et l’avis favorable de plusieurs experts quant à sa valeur culturelle et historique, le gouvernement québécois, propriétaire de l’immeuble, ne souhaite pas le protéger en vertu d’une législation patrimoniale.

 

À la suite d’une demande officielle de classement du bâtiment faite par la Société d’histoire du Plateau-Mont-Royal (SHP) et soutenue par le maire du Plateau-Mont-Royal, Luc Ferrandez, le ministère de la Culture et des Communications a répondu qu’il « ne considère pas que cet ensemble conventuel conçu par l’architecte Joseph Michaud se démarque sur le plan architectural » par rapport à d’autres lieux.

 

La SHP est revenue à la charge, en soulignant la place exceptionnelle qu’a eue ce bâtiment dans l’existence de milliers de jeunes filles d’Amérique du Nord. Une nouvelle lettre du ministère, datée du 9 mars 2017, affirme ne rien pouvoir faire puisque l’intérêt du bâtiment « se situe à l’échelle locale et régionale et non à l’échelle nationale ».

 

Au Devoir, le ministère de la Culture et des Communications explique que « d’autres ensembles conventuels érigés à la même époque et situés à Montréal et ailleurs au Québec se démarquent davantage à l’échelle du Québec ». Pour justifier sa décision, le Ministère ajoute que d’autres ensembles « plus anciens et de plus grande qualité […] ne sont pas protégés en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel ».

 

Pourtant, selon l’« énoncé de l’intérêt patrimonial » de la Ville de Montréal consulté par Le Devoir, cet édifice forme « un tout homogène d’une grande qualité de composition ». De plus, « les espaces intérieurs des trois pavillons les plus anciens de l’Institution présentent un état d’authenticité remarquable ». Le site présente en plus aux yeux de la Ville « une grande valeur historique ».

 

Pour la directrice générale d’Action patrimoine, Emilie Vézina-Doré, « l’occasion est belle pour l’État de démontrer son exemplarité dans la préservation du bien commun. Et c’est une belle occasion aussi de se questionner sur la volonté de préservation du bien public en rendant justice au bâtiment et au legs social qu’il incarne ».

 

Selon Vicky Langevin, coordonnatrice du Comité logement du Plateau Mont-Royal, « la vocation de l’immeuble à des fins sociales doit être préservée ».

 

Lieu d’intérêt

 

Le lieu suscite beaucoup d’intérêt. Une assemblée de citoyens tenue le 12 octobre a rassemblé une cinquantaine de personnes représentant divers groupes, dont les sourds-muets, représentants de la longue tradition de services sociaux offerts en ces lieux.

 

L’Institut des sourdes-muettes fut en exploitation de 1864 à 1978. Il y aura là aussi des locataires, dont un des plus illustres fut le poète national Louis Fréchette. L’édifice sera vendu en 1979 à la Corporation d’hébergement du Québec. On y trouve aujourd’hui encore quelques services sociaux, dont une garderie, l’Institut Raymond-Dewar pour les sourds-muets et des services liés à l’accueil des immigrants.

 
 
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A la lecture du texte ci-dessus, je confesse ma perplexité face à l'argument selon lequel « l'intérêt du bâtiment se situe à l'échelle locale ou régionale ou non à l'échelle nationale».

Il se peut que ce jugement découle d'une interprétation correcte de la Loi sur le patrimoine culturel:  pour cette raison, je ne saurais a priori  blâmer le ministère responsable de son application.  

Mais je m'interroge quant à à cet aspect de ladite loi: est-il  concevable qu'un bâtiment qui aurait un intérêt patrimonial «local» pour la Ville de Montréal ne puisse  automatiquement revêtir un intérêt national?   Ceci dit, non pas par excès de nombrilisme montréalais, mais de par la simple constatation et reconnaisance du fait qu'au moins depuis le début du 19 ième siècle (soit plus de 200 ans), l'histoire de tout le Québec est intimement liée à celle de Montréal, et que des Québécois provenant de toutes les régions ont participé activement à l'évolution de cette dernière. 

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  • 1 année plus tard...
 
ACT-Maison-Charbonneau2.jpg.jpg Jean Desautels, président de la Société nationale du Québec à Laval. (Photo 2M.Media - Archives)

Actualités

Appel à l’aide pour sauver la maison Charbonneau

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Publié le 18 décembre 2018
 

Le président de la Société nationale du Québec à Laval (SNQL), Jean Desautels, a envoyé une requête au ministère de la Culture pour la préservation d’un immeuble patrimonial du XVIIIe siècle, la maison Charbonneau, située sur le boulevard des Milles-Îles.

Dans la demande, que le Ministère a confirmé avoir reçue, M. Desautels mentionne un «manque d’entretien évident et un désintérêt marqué de son actuel propriétaire», tel qu’indiqué dans un article du Devoir.

Il souhaite éviter un sort semblable à la maison Boileau, à Chambly, qui a croulé sous la pelle mécanique le mois dernier, étant jugée dangereuse en raison de son état.

Aussi appelée maison Pierre-Thibault, du nom d’un ancien propriétaire, le bâtiment historique de Saint-François est devenu une priorité de la SNQL car son état devient critique. Des fissures dans la brique et du bois brûlé indiquent une détérioration de la structure.

«C’est une urgence, explique le président. Il faut que le ministère intervienne rapidement. La plupart des immeubles patrimoniaux sont la propriété de gens qui s’en occupent, donc nous n’avons généralement pas besoin d’agir.»

Historique

Une inscription sur la pierre devant la maison indique qu’elle aurait été construite en 1736, ce qui en fait vraisemblablement l’un des derniers immeubles datant du régime français à Laval.

«Notre réflexe est de raser et construire du moderne, déplore M. Desautels. Quand on fait cela, Je me souviens ne veut plus rien dire.»

Pour le résident de Sainte-Rose, avec sa forme carrée et sa dimension d’un étage et demi, l’architecture typiquement française est rare sur l’île Jésus.

La préservation d’un tel bien permettrait de développer une fierté lavalloise et un sentiment d’appartenance fort. «Si on détruit les racines à mesure qu’elles poussent, on va être un peuple déraciné», résume-t-il.

Classée immeuble patrimonial depuis 1977 en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, la maison Pierre-Thibault a obtenu une aire de protection deux années plus tard.

Isolée

Une problématique soulevée par le président de la SNQL est la distance de l’immeuble patrimonial avec d’autres sites protégés.

«Si on voulait détruire une maison historique dans Saint-Vincent-de-Paul, les gens lèveraient leur bouclier.»

Solutions

Officiellement, Elena Agostino est propriétaire du lot, mais son père Vincenzo Agostino est celui qui a été rejoint par les médias et le Ministère.

Dans un échange de courriels, ce dernier a affirmé être «intervenu auprès du propriétaire à plusieurs reprises afin de lui rappeler les exigences de la Loi sur le patrimoine culturel à l’égard d’un bien classé et les obligations qui en découlent.»

Selon la porte-parole du ministère de la Culture, Annie LeGruiec, on souhaite minimalement une consolidation de sa structure, se gardant d’«exiger une rénovation complète du bâtiment».

 

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Le bois de la structure est endommagé et des fissures sont présentes dans la pierre. (Photo 2M.Media)

 

Elle ajoute que «le Ministère évalue présentement divers scénarios afin d’assurer la préservation de ce bien classé et qui pourraient notamment mener à des démarches judiciaires.»

Des recours en justice sont possibles, mais non favorisés. Pour le moment, Mme LeGruiec précise que l’approche privilégiée «en est une de sensibilisation dans l’objectif d’encourager le propriétaire à entreprendre les travaux nécessaires».

De son côté, Vincenzo Agostino est réticent à investir pour restaurer l’immeuble.

En 2014, le propriétaire a adressé au Ministère une requête d’autorisation pour sa démolition. À la suite d’une inspection par un ingénieur en structure spécialisé en patrimoine, cette demande a été refusée.

«C’est pas que je veux la démolir parce que je l’aime pas, a-t-il mentionné au Devoir. C’est que je veux pas mettre 300 000 $ ou 400 000 $ là-dedans et juste récupérer 60 % du Ministère.»

Support

Jean Desautels a envoyé la lettre à la Ville de Laval et quelques députés provinciaux et municipaux. Il affirme recevoir du support de chacun.

«Notre but doit être que cette maison puisse avoir son sens dans l’histoire, raconte Francine Charbonneau, députée de Mille-Îles. Éventuellement, des personnes qui font un tour de l’île devraient pouvoir reconnaître des endroits qui témoignent de ses débuts.»

La porte-parole de la Ville de Laval, Sarah Bensadoun, a confirmé la volonté de collaborer pour que «ce bâtiment puisse rester longtemps et être mis en valeur». Elle ajoute cependant que «la première étape doit se faire par le Ministère».

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  • 5 années plus tard...

Une maison historique des Hautes-Laurentides bientôt démolie à regret?

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Photo: Ministère de la Culture et des Communications  

La maison Joseph-Lafontaine, construite en 1908 à Ferme-Neuve, est une des dernières demeures d’inspiration victorienne du temps des grands seigneurs de la colonisation des Hautes-Laurentides.

À Ferme-Neuve, l’une des dernières demeures victoriennes des grands seigneurs de la colonisation des Hautes-Laurentides risque d’être bientôt démolie. En raison de son importance culturelle, historique et architecturale, la maison Joseph-Lafontaine, propriété de la municipalité, est pourtant citée afin d’assurer sa protection. 

« On n’a pas été des municipalités très sensibles au patrimoine », constate à regret la mairesse de Ferme-Neuve, Diane Sirard.

La maison Joseph-Lafontaine, construite en 1908, a abrité une lignée de propriétaires fonciers devenus prospères grâce à de vastes exploitations de bois. De ces « fermes de bois », les Lafontaine ont développé une municipalité tout en générant une partie de l’activité régionale. Cette demeure d’inspiration victorienne est gratifiée d’une tourelle de bois qui rappelle plus ou moins celle d’un château européen. « Les gens qui ont fait construire ça avaient beaucoup d’argent, raconte la mairesse de Ferme-Neuve. Ils étaient propriétaires de tout le village. »

Les trois locataires qui partagent aujourd’hui les lieux ont reçu un avis d’éviction pour le mois de juin. « C’est dommage parce qu’il manque de logements à Ferme-Neuve, comme ailleurs », observe la mairesse. 

« À l’intérieur, on trouve encore des boiseries magnifiques. […] Il n’en reste presque plus, des maisons comme ça, poursuit l’élue. Il reste juste un ou deux bâtiments de ce genre-là, à Mont-Laurier. Mais les plus beaux ont été démolis, comme ce sera sans doute bientôt le cas pour la vieille gare de Mont-Laurier. » À Ferme-Neuve, la maison de l’aïeul des Lafontaine, encore plus belle que celle de son fils Joseph, a déjà été démolie il y a quelques années, rappelle la mairesse. En 1899, le premier ministre Félix-Gabriel Marchand avait été accueilli par les Lafontaine ; lui et son entourage étaient venus là grâce à des canots, et certains avaient pris l’eau.

Ainsi, « la maison Joseph-Lafontaine n’est pas juste importante sur le plan architectural », indique la mairesse de Ferme-Neuve, qui rappelle que le fils Joseph s’était lié au premier ministre Lomer Gouin pour développer les environs. 

Alors, pourquoi vouloir la détruire ?

Le prix de préserver

Ferme-Neuve s’est vu offrir la maison Joseph-Lafontaine en 2021. Consciente de son importance, déjà signalée dans plusieurs répertoires officiels, la municipalité a cité le bâtiment afin de s’assurer de le protéger. Elle s’est prévalue à cet égard des dispositions de la Loi québécoise sur le patrimoine culturel. 

Trois ans plus tard, les élus se retrouvent forcés de faire marche arrière. Au point que Ferme-Neuve pourrait bien devoir désavouer ses propres obligations en matière de protection d’un bien cité en s’autorisant à le détruire en tout ou en partie. 

La préservation de la maison demande des investissements importants. Une consultation publique sur ce sujet, entre autres, a donc eu lieu lors de l’avant-midi du 25 novembre dernier. Une inscription préalable au 17 novembre était nécessaire pour y participer. Sur 2785 citoyens, 70 personnes se sont présentées, indique la mairesse au Devoir. De ce nombre, « seulement cinq ou six personnes tenaient à la maison ». 

L’élue affirme être sensible aux questions patrimoniales, mais ajoute qu’elle respecte « les choix démocratiques » exprimés par ses concitoyens en novembre dernier. 

« Nous avons un budget annuel de 7,5 millions pour la municipalité », souligne-t-elle. Or, une firme d’architectes mandatée pour examiner la demeure estimait que les coûts d’une réfection complète et exhaustive, selon les canons de la structure d’origine, s’élèveraient à environ 2 millions de dollars. 

« En fait, ça aurait pu être beaucoup moins, croit la mairesse. J’avais convaincu le conseil de mettre environ 160 000 $ pour solidifier, consolider la maison. Ça aurait été la base. Et ça aurait donné du temps pour voir venir plus tard la suite des choses. »

Une partie de la somme aurait été assumée par le ministère québécois de la Culture, mais la différence demeurait trop difficile à assumer pour la municipalité. « On ne peut pas avoir la charge de plusieurs bâtiments avec le budget dont on dispose », souligne-t-elle. Elle fait d’ailleurs observer que la municipalité se voit désormais offrir de s’occuper en plus de l’église locale et de son presbytère.  

Le gouvernement provincial s’est déchargé de beaucoup de responsabilités en matière de patrimoine sur le dos des municipalités, estime Mme Sirard. « On avait une formation en ligne l’autre jour au sujet du patrimoine. Nous étions plusieurs élus à nous demander si c’est raisonnable que des petites municipalités aillent toutes les responsabilités dans ce domaine. »

Donner l’exemple ?

La question du patrimoine demeure peu présente dans plusieurs municipalités, dit la mairesse. « Avant que je sois élue comme conseillère, il n’était pas question de ça, raconte-t-elle. J’ai des conseillers qui sont d’anciens entrepreneurs. Pour les entrepreneurs, c’est jamais intéressant, le vieux… Ils préfèrent le neuf. »

Un organisme sans but lucratif pourrait accepter de recevoir la maison en don et ainsi la sauver in extremis. C’est du moins ce que souhaite l’élue. « J’ai un petit espoir de ce côté. » À défaut de quoi, la municipalité devra demander de déroger à son propre règlement d’entretien des bâtiments. 

Ferme-Neuve risque ainsi de se retrouver dans la position délicate de devoir demander une autorisation de démolition à la MRC d’Antoine-Labelle, puisque la demeure est antérieure à 1940 et est jugée d’importance patrimoniale. « Si c’était juste de moi, j’encouragerais mes collègues de la MRC à me désavouer » dans cette demande de démolition, lance la mairesse un peu à la blague.

Car en principe, les municipalités devraient donner l’exemple en matière de préservation, convient l’élue. « On a voté un règlement sur l’entretien des bâtiments », comme la loi l’exige désormais, observe la mairesse. Mais voici que la municipalité se voit incapable de le respecter. 

 

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La CAQ à son meilleur:

 

Il est «trop tard» pour sauver la maison d’enfance de René Lévesque

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Photo: Jean-Louis Bordeleau Le Devoir  

La façade arrière de la maison d’enfance de René Lévesque, à New Carlisle

Le maire du village natal de René Lévesque perd espoir de voir un jour la maison d’enfance de l’ancien premier ministre retrouver ses airs de jeunesse. « Dans ma tête, il est déjà trop tard », lance-t-il, plus de deux ans après que Québec en a fait l’acquisition. 

La façade avant tient encore le coup, mais l’arrière ne paie pas de mine. Revêtement arraché, moisissures qui débordent jusqu’à l’extérieur, intérieur « déplorable » : le maire de New Carlisle, David Thibault, désespère. « Il faudra refaire la maison au complet. »

Québec a racheté le bâtiment en 2021 pour le conserver et le redonner au public. Depuis, aucune rénovation substantielle n’a été effectuée. Seul un écriteau « Projet de mise en valeur de notre patrimoine » témoigne sur place de la volonté de préserver ce bâtiment qui a vu grandir l’un des pères de la Révolution tranquille.

Une rencontre a eu lieu au printemps dernier entre les représentants du ministère de la Culture, le maire Thibault, et d’autres intervenants concernés. La discussion portait sur l’éventuelle vocation du lieu. Sans nouvelle par la suite, « on est bien loin des travaux », se désole aujourd’hui l’élu. Un budget avoisinant le million de dollars a pourtant été promis par le gouvernement du Québec.

« Ramener à l’ancienne manière, avec un revêtement en bardeaux de cèdre, ça va être vraiment un gros travail. »

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Photo: Jean-Louis Bordeleau

Le DevoirQuébec a racheté le bâtiment en 2021, mais aucune rénovation substantielle n’a été effectuée depuis.

D’autres gardent espoir. Gaétan Lelièvre, président de l’Espace René-Lévesque, se considère « optimiste ». Le bien est classé patrimonial, après tout. Le propriétaire — le gouvernement du Québec en l’occurrence — est donc tenu de protéger autant l’extérieur que l’intérieur de l’immeuble. « Je n’ose pas croire qu’ils n’iront pas de l’avant. Tu ne peux pas l’acquérir et ne pas t’en occuper », insiste-t-il. « On est optimiste, mais on trouve que c’est long. »

Chaque hiver abîme un peu plus la maison bâtie en 1905. Le constat, après des décennies d’abandon, paraît évident, concède M. Lelièvre. « C’est presque une perte totale. La restauration va coûter aussi cher que de reconstruire la maison. »

Les membres de son équipe ont participé aux discussions de l’an dernier avec Québec, et ils souhaitent intégrer la vieille bâtisse à l’Espace René-Lévesque, le musée situé à une centaine de mètres de la maison. Déjà, un touriste sur deux qui visite l’endroit demande à voir ladite maison ; leur déception n’a d’égal que l’état du lieu.

Le ministère de la Culture et des Communications du Québec n’avait pas répondu à nos demandes d’entrevue au moment où ces lignes étaient écrites.

Ce reportage bénéficie du soutien de l’Initiative de journalisme local, financée par le gouvernement du Canada.

 

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  • 1 mois plus tard...

Dans la Presse aujourd'hui:

Après les manchettes

Quoi de neuf avec l’ancien Institut des Sourdes-Muettes ? Pas grand-chose…

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L’ancien Institut des Sourdes-Muettes, rue Saint-Denis, à Montréal

Il y a un an presque jour pour jour, la directrice de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ), Liza Frulla, poussait un cri du cœur.

Elle se désolait que l’ancien Institut des Sourdes-Muettes, un ensemble de bâtiments de pierres grises délimité par les rues Saint-Denis, Berri, Roy et Cherrier, soit à l’abandon depuis plusieurs années.

Mme Frulla voyait dans ce site, entre autres, une occasion de loger ses étudiants.

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La directrice de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ), Liza Frulla

Nous lui avons donné un coup de fil pour prendre le pouls de la situation, un an plus tard. Ce qu’elle nous a raconté est décourageant. « Rien ne bouge ! », lance-t-elle. L’ancien Institut, qui appartient à la Société des infrastructures du Québec (SQI), le bras immobilier du gouvernement du Québec, est toujours à l’abandon.

« J’ai eu deux rencontres avec eux et puis plus rien, ajoute Mme Frulla. Je ne peux pas recruter de nouveaux étudiants, je n’ai toujours pas de place pour les loger ! »

Un projet compliqué

Mme Frulla est réaliste : requalifier ces édifices abandonnés – « dont une partie des murs doit être remplie d’amiante », selon elle – ne sera pas une mince tâche. « Il y en a sûrement pour 500 ou 600 millions de dollars », estime la directrice de l’ITHQ.

Pour cette raison, l’ancienne ministre de la Culture estime que la transformation du site doit passer par un partenariat public-privé. « Il y a des bâtiments qui ont été construits plus tard et qui n’ont pas de valeur patrimoniale, lance-t-elle. C’est plate à dire, mais construisons des condos. Et restaurons tout ce qui est patrimonial. »

Cet immobilisme est d’autant plus décourageant qu’un peu plus à l’ouest, sur le site de l’ancien hôpital Royal Victoria, lui aussi propriété de la SQI, les choses progressent plus vite. Et ce, même s’il s’agit d’un site plus imposant et plus complexe, car adossé au parc du Mont-Royal. La différence, c’est que l’Université McGill a une vision pour le transformer. L’établissement d’enseignement agit donc en véritable catalyseur. Résultat : en 2021, soit six ans seulement après la fermeture de l’hôpital, le plan de McGill était déjà soumis à l’Office de consultation publique de Montréal.

Pendant ce temps, rue St-Denis, tout semble paralysé. L’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, locataire de l’Institut des Sourdes-Muettes, a pourtant fermé ses portes la même année que le Royal Vic, en 2015. Qu’est-ce qu’on attend ?

« On est dans un quartier central de Montréal, en pleine crise du logement, et on a un beau grand stationnement sur la rue Saint-Denis. Ça n’a pas de bon sens ! », renchérit Liza Frulla qui rêve d’une cité étudiante à l’est de Saint-Laurent, qui serait développée en collaboration avec l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

La même réponse

J’ai bien sûr donné un coup de fil à la SQI. Selon ses porte-parole, les choses bougent bel et bien. « Une analyse du potentiel de revalorisation du site, qui inclut l’évaluation de la valeur patrimoniale des diverses composantes, est en cours », m’ont-ils répondu par courriel.

On assure aussi que « des travaux sont menés pour recenser les défis techniques liés à la requalification du site (enjeux structuraux, conformité aux codes, protection sismique, vétusté des divers systèmes, gestion des eaux, etc.). »

Quand je demande à la SQI s’il existe un échéancier, une date à laquelle on pourrait présenter un début de vision, on me répond que « les différents travaux énumérés, débutés depuis quelques mois, viendront préciser les prochaines étapes dans l’objectif d’identifier et définir le meilleur projet pour ce site ».

Voyez-vous un soupçon d’urgence ou d’empressement dans cette réponse ? Pas moi.

La SQI me répond sensiblement la même chose qu’elle avait répondu à mon collègue Philippe Teisceira-Lessard il y a un an.

Du côté de la Ville de Montréal, qui a tergiversé pendant quelques années avant de renoncer à développer elle-même le site, je n’observe aucun sentiment d’urgence non plus.

L’administration Plante avait élaboré une vision qui prévoyait une résidence pour les étudiants de l’ITHQ, du logement social, un CPE et des bureaux pour l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal. Mais jusqu’ici, personne n’a levé la main pour concrétiser cette vision.

De plus, on ne sent pas que l’administration Plante exerce beaucoup de pression sur la SQI pour qu’elle aboutisse à quelque chose. Le responsable de l’habitation, Benoit Dorais, a refusé de m’accorder une entrevue à ce sujet. Par l’entremise de son attaché de presse, il m’a fait savoir que la Ville était en mode attente. « La SQI sait qu’on attend avec impatience qu’un projet nous soit déposé sur ce lieu », a-t-on répondu par message texte.

J’aurais cru qu’en pleine crise du logement, nos élus municipaux seraient en mode « urgence ». Ça ne semble pas être le cas.

En attendant, plus l’ancien Institut des Sourdes-Muettes se détériore, plus il en coûtera cher pour lui donner une nouvelle vie. Un exemple supplémentaire, s’il en fallait un, de l’inertie des pouvoirs publics face à la crise du logement.

https://www.lapresse.ca/dialogue/chroniques/2024-04-02/apres-les-manchettes/quoi-de-neuf-avec-l-ancien-institut-des-sourdes-muettes-pas-grand-chose.php

 

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  • 3 mois plus tard...
  • 3 semaines plus tard...

Triste à lire mais cela semble être une norme montréalaise!😡

 

Un bâtiment centenaire et des élèves du centre-ville devront encore attendre

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Photo: Adil Boukind Le Devoir  L'édifice de l’Académie Bourget, situé au 1230, rue de la Montagne, à Montréal.

 

Il y a 800 immeubles vacants à Montréal. Beaucoup pourraient être réutilisés, et un certain nombre ont même une forte valeur patrimoniale. Voici l’histoire de certains de ces lieux abandonnés et des rêves visant à leur redonner vie. 

Situé au coeur du quartier le plus densément peuplé du centre-ville de Montréal, l’édifice de l’ancienne Académie Bourget devait être complètement rénové pour accueillir une première école publique dans le quartier Peter-McGill. Alors que Québec y a investi 21,3 millions de dollars, les travaux entamés en 2022 ont été suspendus, et le mystère persiste quant à la future vocation du bâtiment.

Quelques mois après avoir lancé les travaux, le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) a mis fin au chantier parce que l’emplacement n’était plus idéal et que le projet coûterait finalement trop cher pour trop peu de classes. « Une école plus grande que celle que nous pouvons aménager sur le lieu de l’ancienne Académie Bourget répondrait davantage à nos besoins dans ce secteur du centre-ville de Montréal », indique par courriel le CSSDM, qui a décliné la demande d’entrevue du Devoir.

Des travaux de décontamination et de dégarnissage ont malgré tout été lancés sur le site en 2022, impliquant une somme de 1,47 million, selon des documents consultés par Le Devoir.

Le quartier de Peter-McGill, qui ne comprend aucune école publique, devra encore patienter avant de voir les élèves du quartier fréquenter un établissement scolaire à proximité de chez eux. Le quartier compte trois écoles secondaires, toutes privées, ainsi qu’une école privée de niveau primaire et secondaire. Pour envoyer leurs enfants à l’école publique, les parents du quartier doivent les inscrire dans des établissements de Westmount ou de la Petite-Bourgogne. « Cela oblige les enfants du quartier à faire plus d’une heure d’autobus pour aller à l’école », déplore Jennifer Maccarone, députée libérale provinciale de la circonscription de Westmount–Saint-Louis. Un comble pour le quartier qui héberge les campus des universités McGill et Concordia, ainsi que du collège Dawson.

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Tandis que 450 jeunes en âge d’aller au primaire cherchent une place dans une école publique de quartier, l’édifice Bourget ne pourrait en accueillir que 300. Mme Maccarone pense que l’école Bourget n’a jamais été un bon projet. Selon elle, il faudrait plutôt établir un centre de formation professionnelle dans le bâtiment ou un centre de francisation pour les nombreuses personnes immigrantes qui viennent s’établir dans le quartier.

Un chantier suspendu sans explication

La suspension des travaux a causé un grand désarroi à Serge Sasseville, conseiller municipal indépendant pour le district Peter-McGill, qui milite fermement pour l’ouverture de l’école Bourget depuis 2016. « Nous avons constaté [en 2023] que les travaux étaient arrêtés, et nous n’avons pas su pourquoi sur le coup malgré notre demande [déposée en janvier 2024] », s’indigne-t-il, en ajoutant qu’il s’agit d’une perte de fonds publics considérable. Quelques mois plus tard, en mars 2024, il recevait une lettre signée par Stéphane Chaput, directeur adjoint au CSSDM, expliquant que le CSSDM étudiait d’autres sites, plus grands, qui répondraient d’un coup à l’entièreté des besoins du quartier. La communication avec le CSSDM est, selon M. Sasseville, très mauvaise.

Actuellement, l’édifice Bourget est toujours ceinturé par une clôture de chantier de la firme St-Denis Thompson, qui empêche de s’approcher du bâtiment. Aucune trace d’activité sur le site n’est visible, plusieurs vitres sont brisées, et les déchets s’y accumulent. On aperçoit des permis de chantier affichés sur les portes de l’édifice, mais il n’est pas possible de les lire.

M. Sasseville ne compte pas baisser les bras de sitôt. « Le dossier de l’Académie Bourget, c’est un dossier qui m’est très cher, parce qu’il n’y a pas d’école publique [dans ce quartier du] centre-ville de Montréal. C’est ma grosse bataille », a-t-il déclaré en entrevue avec Le Devoir. « On veut attirer encore plus de familles au centre-ville. Pour attirer des familles, ça prend des écoles publiques. Et des écoles publiques, on n’en a pas. Honnêtement, je suis quelqu’un d’assez émotif, et l’abandon de ce bâtiment me met à l’envers. » Les statistiques de la Table de quartier Peter-McGill montrent que les familles quittent le quartier dès que leurs enfants atteignent l’âge du primaire.

UN QUARTIER DE CONTRASTES

Le quartier de Peter-McGill, situé à l’extrémité ouest de l’arrondissement de Ville-Marie, est le secteur le plus densément peuplé du centre-ville de Montréal.

Peter-McGill comptait plus de 45 000 habitants en 2021. Il connaît une croissance démographique très forte, comparativement au reste de la ville de Montréal, mais les familles avec enfants y sont relativement peu nombreuses. Près de 57 % des couples résidant dans le quartier n’ont pas d’enfants, tandis qu’à l’échelle de Montréal, leur représentation est de 39 %.

Le revenu médian des habitants du quartier est de 28 605 $ par année, ce qui est inférieur de 14 % au revenu médian des habitants de la ville de Montréal (33 200 $). Près de 30 % des ménages du quartier vivent sous le seuil de faible revenu, un pourcentage très largement supérieur à celui de l’ensemble de Montréal (12 %). Les ménages les plus favorisés résident près du mont Royal, alors que les plus défavorisés se concentrent au sud de la rue Sherbrooke.

Aux yeux de Stéphane Febbrari, président de la Table de quartier Peter-McGill, la rénovation du bâtiment Bourget aurait dans tous les cas eu des retombées positives : « Le secteur de l’école Bourget est intéressant. C’est sûr que c’est petit, mais la population du quartier vit une croissance démographique jamais vue depuis quelques années. Donc considérant le nombre de tours qui poussent au centre-ville, ça va nous prendre plein d’écoles primaires, peu importe leur taille. »

M. Febbrari souligne que, dans tous les cas, les travaux dans l’édifice Bourget ne devraient pas être abandonnés.

« Plusieurs organismes communautaires ont quitté le quartier dans les dernières années. Avec les loyers qui augmentent, l’école Bourget pourrait devenir un pôle social. On a récemment perdu le YWCA, on va bientôt perdre le YMCA [de la rue Drummond] qui a été mis en vente… Le Centre d’action bénévole a quitté [le quartier] également après 100 ans d’activité, comme d’autres. Le tissu social au centre-ville s’effrite malgré l’augmentation de la population. » Le 1230, rue de la Montagne serait, selon lui, un endroit tout à fait propice à la tenue d’activités communautaires.

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Photo: CSSDM Une gravure représentant l’Académie Bourget en 1914.

Un bâtiment à grande valeur patrimoniale

En 1914, l’architecte Georges-Alphonse Monette a été mandaté par la Commission des écoles catholiques de Montréal pour construire cette nouvelle école publique. L’Académie Bourget ouvre ses portes l’année suivante sous la responsabilité des Soeurs de la Congrégation Notre-Dame, et accueille 240 élèves. Les soeurs ont déménagé dans l’édifice voisin, au 1214, rue de la Montagne. Cet immeuble est également à l’abandon aujourd’hui.

La congrégation y a enseigné à un public non seulement mixte, mais bilingue. « Il y a toujours eu, dans l’éducation catholique montréalaise, un secteur anglophone pour desservir la communauté irlandaise, entre autres », explique Sébastien Lecompte-Ducharme, doctorant en histoire à l’Université du Québec à Montréal et conseiller à la recherche à la Fédération des centres de services scolaires du Québec.

Les soeurs ferment l’établissement « avec une grande peine » en 1968. « Nous comprenons que notre paroisse n’est plus aussi résidentielle qu’elle le fut à ses origines. Peu à peu notre école s’est presque vidée », peut-on lire dans leurs archives.

Malgré le départ des soeurs, le 1230, rue de la Montagne reste actif. Durant un an, en 1969, le bâtiment accueille des cours pour adultes. En juillet 1973, la Faculté des arts de Concordia commence à le louer pour les expositions de ses étudiants. La Bourget Gallery figure sur les cartes du campus jusqu’en 2009.

En 2005, la Ville de Montréal classe le bâtiment comme étant « à valeur patrimoniale exceptionnelle ». En 2007 et 2009, toujours loué par Concordia, il accueille la Biennale de Montréal. Il s’agit des derniers événements publics ayant eu lieu dans cet édifice, à la connaissance du Devoir.

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