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  1. https://cieau.org/articles/la-station-craig-un-fonctionnement-sur-trois-niveaux/?fbclid=IwAR0dx9R5ZCR3_gSRabE8LaAShzuhF-zURyV6yHx6ibWaT9UQg9vBnPGVsmA

    La station Craig – un fonctionnement sur trois niveaux

    avril 14, 2022

    8:01

    Au pied du pont Jacques-Cartier, un édifice de pierre grise plus ancien que le pont lui-même semble défier le temps…  Les plus perspicaces auront réussi à voir le blason des armoiries de Montréal, ainsi que sa date de construction -1887-, sur son flanc sud. Ce curieux édifice est une ancienne station de pompage, la station Craig, dont l’histoire vous est racontée à l’occasion de l’exposition « Les mystères de la Craig », au C.I.EAU jusqu’en mai.

    Une station de pompage, ça sert à quoi?

    Au XIXe siècle, le monde du génie civil subit une révolution avec l’apparition des premières machines à vapeur. Avant d’être remplacée par l’électricité, cette source d’énergie thermique (mais aussi cinétique) alimentait les pompes des tout premiers réseaux d’aqueducs dans les grandes villes du monde. Ces pompes servent à acheminer l’eau non-traitée d’un cours d’eau vers l’usine de production d’eau potable, alors que d’autres pompes servent à pressuriser le réseau d’aqueduc jusqu’à nos robinets.  Les égouts, quant à eux, arrivent souvent à l’usine d’épuration à une profondeur non négligeable. Des stations de pompage servent à relever les effluents vers des bassins de traitement des eaux usées, qui sont situés en surface.

    Le cas des stations Craig et Riverside est un peu spécial : elles ont été érigées afin d’éviter que le fleuve n’inonde la ville en refoulant par les égouts.  Comme les usines d’épuration n’existaient pas à l’époque, les égouts de Montréal terminaient leur course par gravité dans le fleuve Saint-Laurent.  Durant l’hiver, la formation d’embâcles sur le fleuve gênait l’écoulement normal de l’eau, qui prenait alors le chemin des égouts et causait des inondations annuelles importantes.

    La station Craig – un fonctionnement sur trois niveaux

    Pour régler le problème des inondations saisonnières, les stations Craig et Riverside furent construites légèrement en amont de leur émissaire respectif vers le fleuve afin de pomper les eaux usées de l’autre côté d’une écluse installée dans le collecteur d’égout – celle-ci protégeant le reste du réseau d’égout d’un refoulement causé par les embâcles saisonniers :

    « Le concept général de l’usine Craig est le suivant : un coursier est construit dans l’égout collecteur. Une vanne est placée dans ce coursier et interrompt la continuité de l’égout. Arrêtée par cette vanne, l’eau passe dans un conduit qui se rend aux pompes d’où elle est élevée et rejetée dans le fleuve (1) »

    Le rez-de-chaussée du bâtiment abritait le système de production de vapeur qui alimentait les moteurs des pompes :

    « En 1955, l’usine compte : « (…) 3 chaudières d’un total de 650 cv à 160 lbs de pression (…) (2) »

    Au sous-sol, on retrouve les équipements de pompage ainsi que toute la tuyauterie de vapeur nécessaire à leur fonctionnement :

    «(…) Quatre (4) pompes centrifuges identifiées ‘’The Webber pump’’ & quatre moteurs à vapeur identifiés ‘’The Laurie & Bro, builders, Montreal, (…) d’une capacité totale maximum de 42 000 gallons par minute. (3) ’’.

    C’est cependant au niveau de l’égout que l’on retrouve les composantes les plus importantes, la principale étant l’écluse et son mécanisme à contrepoids. En amont de celle-ci, on retrouve la chambre de dérivation, où les effluents sont déviés vers une conduite connectée aux pompes situées au sous-sol. En aval de l’écluse se trouve la conduite de refoulement, qui rejette le contenu provenant des pompes vers l’égout collecteur.

    Pourquoi la Craig n’est plus en fonction aujourd’hui?

    Au XXe siècle, de grands travaux sont entrepris afin de dompter les crues saisonnières. Entre 1954 et 1959, la voie maritime du Saint-Laurent est construite, le dragage du fleuve et l’ajout des barrages de Beauharnois et de Cornwall aide à contrôler le débit du fleuve tout au long de l’année. De plus, les brise-glace qui circulent à l’année entre Québec et Montréal depuis les années 1960 ont considérablement réduit les formations d’embâcles.

    C’est cependant la modernisation du réseau d’égouts de la communauté urbaine de Montréal (Communauté urbaine de Montréal) dans les années 1980 qui rendra obsolète la station Craig. Avec la construction d’un réseau d’intercepteurs d’égouts et la mise en service de l’usine d’épuration des eaux usées en 1987, tous les émissaires d’égout qui se jetaient auparavant dans le fleuve sont désormais interceptés, leurs eaux étant par la suite acheminées jusqu’à Rivière-des-Prairies afin d’y être traitées.  Maintenant que les égouts ne sont plus raccordés au fleuve et que le problème des inondations est résolu, la station est jugée excédentaire et est abandonnée peu de temps après.

    Malgré son état d’abandon actuel, il s’agit de la plus ancienne structure de ce type subsistant toujours à travers le réseau d’aqueduc et d’égouts de la ville de Montréal.

    Sources

    (1) Étude des valeurs architecturales et patrimoniales – Usine de pompage Craig (Thiffault, Lafontaine 2005)

    (2) Étude des valeurs architecturales et patrimoniales – Usine de pompage Craig (Thiffault, Lafontaine 2005)

    (3) Étude des valeurs architecturales et patrimoniales – Usine de pompage Craig (Thiffault, Lafontaine 2005)

    Texte préparé par:  Pierre-Luc Rivest, Espace Craig / CHIC


  2. Village au Pied-du-Courant
    ☀️ ALERTE EMPLOI ☀️
    CHARGÉ D’AMÉNAGEMENT - Village au Pied-du-Courant


    L’idée de concrétiser les dessins conçus par l'équipe de design pour le Village au Pied-du-Courant t'attire? Tu es passionné.e par les belles constructions et la collaboration avec des équipes de design et de montage? 
    Tu auras pour rôle de coordonner les étapes d’aménagements et veiller à leur bonne réalisation.
    Détails ---> https://www.pepiniere.co/charg-damnagement?fbclid=IwAR2wP-X3nSVk431VmJn6vl6ZublmxPe-sgm0YvOnCGnriTNYkDVInOs_QSQ

     

  3. 26 minutes ago, Courge said:

    En effet j'ai vu les propositions d'ascenseurs et j'aimerais que ça se concrétise. Je suis seulement étonné qu'il n'y ait pas déjà d'escalier depuis des années, un peu comme celui qui donne accès au viaduc Van-Horne dans le bout du skatepark.

    Je pense que les piétons (et même les cyclistes) ne sont des grandes priorités la Société. Ils sont trop 'car-centric' et pas suffisamment  écocentriques.  Il va falloir qu'ils évoluent dans leurs pensées à moment donné.

    • Like 1
  4. 10 minutes ago, Courge said:

    Suis-je le seul qui est un peu surpris et/ou déçu qu'il n'y ait pas de simple escalier pour monter sur le pont à partir de la rue Sainte-Catherine ou même Maisonneuve ou René-Lévesque? L'entrée par le parc des Faubourgs n'est pas super claire et les piétons doivent partager une piste cyclable avec les vélos tout au long de la traversée pendant que les autos ont 5 voies.

    La traversée à pied se fait très bien et les vues sont très belles, donc ça m'étonne que ça ne soit pas une activité plus populaire et encouragée.

    280393543_PontJCentreespossibles.thumb.png.98abcab351ba62344dcbabe988906b6d.png

    Idéalement, un ascenseur pour assurer un vrai accès universel. 

    Avec les plus de 10,000 unités résidentielles qui vont être ajoutées (Esplanade Cartier, Quartier des lumières, Projet Molson) et le Plan de développement du parc Jean-Drapeau (2020-2030) l'achalandage de la mobilité active sur le pont ne cessera pas d'augmenter.  Cela fait partie de la vision du groupe citoyen sur les AmiEs du courant Sainte-Marie.

     

    • Like 2
  5. Au coin de la rue Parthenais et face des  2 développements de Mondev.

     

    https://www.lapresse.ca/affaires/2022-04-01/vie-au-bureau/le-siege-social-de-fondaction-fait-peau-neuve.php?fbclid=IwAR3OM4F1NA3hBLbxr_M6VTbnO8_5y4KOAWmx-bZNDtS1RRJjAUBWt3KX4Rw

    Vie au bureau Le siège social de Fondaction fait peau neuve

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    ESQUISSE FOURNIE PAR CHEVALIER MORALES ARCHITECTES

    Esquisse des aménagements intérieurs au siège social de Fondaction, à Montréal

    Le fonds de travailleurs Fondaction profite du recours au télétravail pour entreprendre une refonte complète de son siège social, devenu exigu au fil des ans.

    Publié hier à 8h00

    ANDRÉ DUBUCLA PRESSE

    En forte croissance depuis deux ans, le fonds de capital-risque axé sur le développement durable a choisi de rester près du centre-ville et d’agrandir par l’intérieur.

    Le contrat d’environ 25 millions a été confié à l’entrepreneur Lanthier à partir des travaux des architectes Chevalier Morales.

    « On est allés avec l’option la moins coûteuse parmi l’ensemble des options que l’on a regardées, soit grandir par l’intérieur, explique dans un entretien Patrick Cabana, vice-président et chef de la direction financière. Ce n’est pas simplement un projet d’aménagement de nos espaces, c’est pratiquement une construction neuve parce qu’il faut tout refaire, toiture, fenêtres extérieures et intérieures.

    PHOTO FOURNIE PAR FONDACTION

    Patrick Cabana, vice-président et chef de la direction financière de Fondaction

    C’est un bâtiment qui va répondre à nos besoins, avec la croissance qu’on anticipe, pour au moins les 10 à 15 prochaines années sans nouveaux réaménagements, sans investissement.

    Patrick Cabana, vice-président et chef de la direction financière

    L’investissement de 25 millions sera amorti sur 30 ans. Même en tenant compte des frais d’exploitation annuels, l’option demeure plus économique, soutient le chef des finances, que d’aller en location dans une tour de bureaux du centre-ville, dans un marché locatif pourtant très favorable aux locataires.

    Créé à l’initiative de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) en 1996, Fondaction offre aux Québécois un REER bénéficiant d’un crédit d’impôt de 30 % sur la première tranche de 5000 $ de cotisations.

    À noter que l’appellation CSN a fait place au logo, plus discret, de la centrale syndicale, sur la signature de Fondaction depuis 2017.

    Situé au 2175, boulevard De Maisonneuve Est, l’immeuble logeant le siège social a été acquis par Fondaction en 2008, en exerçant l’option d’achat prévue au bail de location qui remontait à 2003.

    Le bâtiment de 4650 m2 (50 000 pi2) conçu à l’origine pour accueillir 100 travailleurs est complètement réaménagé pour être en mesure de recevoir, en cette ère de travail en mode hybride entre la maison et le bureau, un effectif de 230 personnes.

    Pas au bureau avant 2023

    Les nouveaux aménagements laisseront passer beaucoup de lumière, beaucoup de clarté. Une attention a été portée à la qualité de l’air ambiant.

    « Ce sont des espaces qui sont beaucoup plus ouverts où l’on partage la lumière, indique M. Cabana. Ça va être un environnement où on laisse tomber les murs. Avant, c’était davantage une approche en silos physiques où les groupes étaient séparés. Maintenant, les gens vont travailler un petit peu partout ensemble, ça favorise beaucoup les interactions entre les différents groupes. »

    ESQUISSE FOURNIE PAR CHEVALIER MORALES ARCHITECTES

    Esquisse des aménagements intérieurs au siège social de Fondaction, à Montréal

    ESQUISSE FOURNIE PAR CHEVALIER MORALES ARCHITECTES

    Esquisse des aménagements intérieurs au siège social de Fondaction, à Montréal

    ESQUISSE FOURNIE PAR CHEVALIER MORALES ARCHITECTES

    Esquisse des aménagements intérieurs au siège social de Fondaction, à Montréal

    image.png.db32b37e5263cf5eb87cb9fc6ca8d9f8.png 

    Le retour des travailleurs au bureau est prévu pour avril 2023.

    On suit beaucoup l’évolution du marché pour le moment, répond M. Cabana quant à la politique de retour au travail chez Fondaction.

    « On n’a pas une politique fixe à l’heure actuelle [concernant le nombre de jours de présence au bureau]. On a précisé à nos employés qu’on offrirait beaucoup de flexibilité. On va vraiment favoriser une écoute de nos employés. C’est beaucoup ce qui est préconisé par les employeurs aujourd’hui. Alors on va être flexibles de ce côté-là et on se met au défi de trouver la façon d’attirer nos employés, de leur donner le goût de revenir vers des milieux pour échanger. »

    Avec la collaboration de William Leclerc, La Presse

    EN SAVOIR PLUS

    48 %

    Hausse de l’actif net sous gestion du fonds de travailleurs en 18 mois, passé de 2,26 milliards au 31 mai 2020 à 3,34 milliards au 31 décembre 2021

    SOURCE : FONDACTION

  6. 2 hours ago, acpnc said:

    Vie au bureau

    Le siège social de Fondaction fait peau neuve

     

    ESQUISSE FOURNIE PAR CHEVALIER MORALES ARCHITECTES

    Esquisse des aménagements intérieurs au siège social de Fondaction, à Montréal

    Le fonds de travailleurs Fondaction profite du recours au télétravail pour entreprendre une refonte complète de son siège social, devenu exigu au fil des ans.

    Publié à 8h00

    https://www.lapresse.ca/affaires/2022-04-01/vie-au-bureau/le-siege-social-de-fondaction-fait-peau-neuve.php

    André Dubuc La Presse

    En forte croissance depuis deux ans, le fonds de capital-risque axé sur le développement durable a choisi de rester près du centre-ville et d’agrandir par l’intérieur.

    Le contrat d’environ 25 millions a été confié à l’entrepreneur Lanthier à partir des travaux des architectes Chevalier Morales.

    « On est allés avec l’option la moins coûteuse parmi l’ensemble des options que l’on a regardées, soit grandir par l’intérieur, explique dans un entretien Patrick Cabana, vice-président et chef de la direction financière. Ce n’est pas simplement un projet d’aménagement de nos espaces, c’est pratiquement une construction neuve parce qu’il faut tout refaire, toiture, fenêtres extérieures et intérieures.

     

    PHOTO FOURNIE PAR FONDACTION

    Patrick Cabana, vice-président et chef de la direction financière de Fondaction

    C’est un bâtiment qui va répondre à nos besoins, avec la croissance qu’on anticipe, pour au moins les 10 à 15 prochaines années sans nouveaux réaménagements, sans investissement.

    Patrick Cabana, vice-président et chef de la direction financière

    L’investissement de 25 millions sera amorti sur 30 ans. Même en tenant compte des frais d’exploitation annuels, l’option demeure plus économique, soutient le chef des finances, que d’aller en location dans une tour de bureaux du centre-ville, dans un marché locatif pourtant très favorable aux locataires.

    Créé à l’initiative de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) en 1996, Fondaction offre aux Québécois un REER bénéficiant d’un crédit d’impôt de 30 % sur la première tranche de 5000 $ de cotisations.

    À noter que l’appellation CSN a fait place au logo, plus discret, de la centrale syndicale, sur la signature de Fondaction depuis 2017.

    Situé au 2175, boulevard De Maisonneuve Est, l’immeuble logeant le siège social a été acquis par Fondaction en 2008, en exerçant l’option d’achat prévue au bail de location qui remontait à 2003.

    Le bâtiment de 4650 m2 (50 000 pi2) conçu à l’origine pour accueillir 100 travailleurs est complètement réaménagé pour être en mesure de recevoir, en cette ère de travail en mode hybride entre la maison et le bureau, un effectif de 230 personnes.

    Pas au bureau avant 2023

    Les nouveaux aménagements laisseront passer beaucoup de lumière, beaucoup de clarté. Une attention a été portée à la qualité de l’air ambiant.

    « Ce sont des espaces qui sont beaucoup plus ouverts où l’on partage la lumière, indique M. Cabana. Ça va être un environnement où on laisse tomber les murs. Avant, c’était davantage une approche en silos physiques où les groupes étaient séparés. Maintenant, les gens vont travailler un petit peu partout ensemble, ça favorise beaucoup les interactions entre les différents groupes. »

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    Le retour des travailleurs au bureau est prévu pour avril 2023.

    On suit beaucoup l’évolution du marché pour le moment, répond M. Cabana quant à la politique de retour au travail chez Fondaction.

    « On n’a pas une politique fixe à l’heure actuelle [concernant le nombre de jours de présence au bureau]. On a précisé à nos employés qu’on offrirait beaucoup de flexibilité. On va vraiment favoriser une écoute de nos employés. C’est beaucoup ce qui est préconisé par les employeurs aujourd’hui. Alors on va être flexibles de ce côté-là et on se met au défi de trouver la façon d’attirer nos employés, de leur donner le goût de revenir vers des milieux pour échanger. »

    Avec la collaboration de William Leclerc, La Presse

    En savoir plus

    48 %

    Hausse de l’actif net sous gestion du fonds de travailleurs en 18 mois, passé de 2,26 milliards au 31 mai 2020 à 3,34 milliards au 31 décembre 2021

    Source : Fondaction

    Par https://chevaliermorales.com/en/

    Au coin de la rue Parthenais. En face du nouveau projet de Mondev. 

     

  7.  ''Comme l’explique Jonathan Cha, ces travaux s’effectuent sur le long terme et requièrent plusieurs phases. Parmi les premiers projets en cours, notons la réhabilitation du lac des Cygnes, la poursuite de la promenade riveraine sur les pourtours de l’ile Sainte-Hélène et la restauration majeure du mont Boullé. ''

    https://www.portailconstructo.com/actualites/projets/pres_dun_milliard_investi_dans_parc_jean_drapeau?fbclid=IwAR1Y8qBJEGQpYJ9oiyQBC35xM6MGBMbtkyF33xEw7_s67Zf_gu-EAuJLqLE

    Près d’un milliard investi dans le parc Jean-Drapeau

    23 mars 2022

    Par Sandra Soucy

    C’est parti pour 10 ans de travaux visant à mener à bien la revitalisation du deuxième plus grand parc de Montréal – après celui du Mont-Royal –, un projet colossal d’une valeur se rapprochant du milliard de dollars. Redonner le bleu et le vert aux citoyens : voilà l’ambitieux Plan directeur de conservation, d’aménagement et de développement du parc Jean-Drapeau 2020-2030.

    Alors que la nécessité de préserver la nature au sein de la ville devient de plus en plus pressante, la réhabilitation du parc Jean-Drapeau et son Plan directeur abordent de front l’aménagement du territoire, mais aussi tous les éléments liés à la gouvernance du Parc, à la préservation des lieux et à la situation plus large des enjeux de société en matière de parc urbain.

     

    « Ce vaste document totalisant quelque 700 pages est l’aboutissement de trois ans de travail, de consultations de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) où six mille opinions ont été entendues, mais aussi d’activités avec des parties prenantes internes qui ont alimenté et contribué au cheminement et à l’élaboration de propositions qui s’y trouvent », indique Jonathan Cha, conseiller principal en aménagement à la Société du parc Jean-Drapeau. La mise sur pied d’un tel plan cible des questions clés d’ordre environnemental, patrimonial et d’expérimental en matière de parcs publics, et où se distingue un changement de vision du territoire quant au rôle du parc dans la société.

     

    Plan exclusif pour un parc d’exception

    Ce plan exclusif se veut le garant de la préservation de ce parc hors du commun qui à la fois intègre espaces verts et espaces bleus. Mais il constitue aussi le fil conducteur des actions de requalification et de rénovation au sein d’un site riche en valeurs historiques, architecturales et patrimoniales.

     

     

    Bertrand Houriez, chef du service des projets majeurs à la direction, à la planification et à la gestion de projet à la Société du parc Jean-Drapeau, en sait quelque chose. « Le caractère exceptionnel du site tient à la diversité de ses actifs ainsi qu’aux différentes époques qui s’y sont succédé avec notamment la présence autochtone, les activités militaires, l’Expo 67 et les Jeux olympiques de 76. Conséquemment, il va de soi que le réaménagement du parc tient compte de toutes ces particularités, ce qui le rend, à bien des égards, unique en son genre. »

     

    À l’heure actuelle, deux projets d’envergure ont été complétés et conservés dans le Plan directeur, soit l’amphithéâtre de l’Espace 67 et l’Espace Paddock de la F1, alors que d’autres sont en voie de réalisation. Comme l’explique Jonathan Cha, ces travaux s’effectuent sur le long terme et requièrent plusieurs phases. Parmi les premiers projets en cours, notons la réhabilitation du lac des Cygnes, la poursuite de la promenade riveraine sur les pourtours de l’ile Sainte-Hélène et la restauration majeure du mont Boullé. À ceux-ci s’ajoutent le Complexe aquatique et la Plaine des jeux, présentement en phase de conception- réalisation ainsi que la Place des Nations et la plage Jean-Doré figurant à l’étape d’avant-projets.

     

    Dans le secteur central de l’ile Notre-Dame, la restauration des canaux du côté des Floralies compte parmi les projets clés qui verront le jour. « Et la liste s’allonge, poursuit-il, avec, entre autres, la reconstitution de la place publique jadis située près de l’ancien Pavillon du Canada, la création d’un système de passerelles au-dessus du circuit Gilles-Villeneuve, la transformation de la passerelle du Cosmos en un pont vert et la transformation du stationnement P8 en un morceau de parc contemporain. »

     

     

    Afin de faciliter l’évaluation des couts et des échéanciers rattachés à ces projets, un plan de phasage des travaux représentant le territoire découpé en une trentaine d’identités paysagères a été établi avec des couts qui s’élèvent à près d’un milliard de dollars sur une période de dix ans. Du côté de l’ile Sainte-Hélène, par exemple, les travaux projetés pour la Plaine des jeux se dérouleront en deux étapes : dans un premier temps, la rénovation des bâtiments, puis la restauration de la Plaine. « L’objectif est de terminer ces travaux en 2024. La même date est retenue pour l’achèvement des travaux du mont Boullé », indique Bertrand Houriez. Pour ce qui est de la Place des Nations, il est prévu que les travaux prendront fin autour de 2024-2025.

     

    Consultations publiques

    Bien que des consultations publiques aient été menées principalement pour l’élaboration du Plan directeur, d’autres ont été réalisées auprès des parties prenantes externes au projet, notamment pour la Place des Nations, la Plaine des jeux et le complexe aquatique, où des experts de différents milieux académiques et professionnels sont intervenus. « Dans l’ensemble, précise Jonathan Cha, ce qui en est ressorti, c’est la volonté claire et nette de la population de retrouver un parc public, de privilégier un espace davantage axé sur le vert et le bleu, mais aussi de revoir la gouvernance du Parc, c’est-à-dire d’intégrer davantage la communauté dans les différents processus et de prendre conscience de l’importance de la mémoire et du patrimoine, mais aussi de la protection du territoire. »

     

    Les défis du Plan, on s’en doute, sont nombreux. Mais aux yeux de Bertrand Houriez, le plus grand d’entre eux porte sur le retour de l’équilibre. « Le Plan directeur consiste en une révision complète du fonctionnement des iles afin d’avoir un meilleur équilibre entre les diverses activités qui s’y tiennent. La recommandation de l’Office de consultation induit des modifications et des transformations à l’intérieur du parc qui constituent de réels défis en termes de logistique, mais aussi pour tout ce qui a trait à l’utilisation des nouveaux espaces qu’il faudra repenser et concevoir différemment. »

     

    Pour Jonathan Cha, l’enjeu réside dans la nécessité de se doter d’une structure de gouvernance en adéquation avec la nouvelle mission du parc Jean-Drapeau. « Le Parc est passé d’une mission d’administration, de développement et d’exploitation d’un site récréotouristique à une approche tout à fait différente de conservation, d’aménagement, de mise en valeur et de développement d’un grand parc urbain. Tout ceci exige une structure d’organisation et des processus pour s’assurer que toutes les actions du Plan et tous les projets pourront s’inscrire dans un même objectif. »

     

    D’autres défis s’annoncent en lien, notamment, avec la préservation du patrimoine et les installations issues de ses différentes vocations. « Chaque époque est pertinente et importante, reprend-il. Mais chacune d’elles révèle aussi ses défis en matière de conservation, autant d’un point de vue des aménagements que d’un point de vue des bâtiments auxquels nous devrons trouver une vocation. Ainsi, nous nous sommes dotés d’un plan d’action en structure et bâtiment et d’un autre en conservation pour mener une série d’actions visant à protéger ces espaces et à nous assurer qu’ils seront maintenus en bon état. »

     

    Et c’est sans compter les défis techniques que ce projet suppose. D’emblée, Bertrand Houriez pointe la question de coordination. « D’abord, nous sommes entourés d’eau et sur les deux iles, il y a des activités qui se tiennent. Ce sont des défis qui doivent être conjugués pour que les projets puissent être réalisés tout en permettant aux activités de s’y poursuivre. »

     

    De tous ces enjeux de coordination risquent cependant de découler des échéanciers complexes à mettre en oeuvre, surtout si l’on tient compte de la durée du projet, qui doit s’étaler sur dix ans. « Il est essentiel d’enchainer l’intégralité de nos projets à un rythme régulier pour tout ce qui a trait à la prise de décisions, la coordination, la communication. En fait, toute la difficulté est là : c’est une question de rythme! », soutient Bertrand Houriez.

     

    MESURES DE DÉVELOPPEMENT DURABLE

    Des pratiques en matière de développement durable et de transition écologique s’inscrivent au coeur de la culture organisationnelle du Parc et se retrouvent dans toutes les stratégies et planifications qui se refléteront tout autant du côté de la protection des écosystèmes, de la programmation, que de celui de l’approvisionnement, de l’aménagement des espaces et des projets d’architecture. Comme le fait remarquer Jonathan Cha, « nous voulons mobiliser les parties prenantes autour du développement durable et nous voulons agir en qualité d’acteurs clés dans la transition écologique pour que le Parc devienne responsable et résilient devant les changements climatiques, tout en maintenant notre volonté de nous engager socialement, de contribuer à l’éducation et aux saines habitudes de vie de la population ».

     

    Cet article est tiré du Supplément thématique – Projets 2022. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !

     

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