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Normand Hamel

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Tout ce qui a été posté par Normand Hamel

  1. C'est toute la classe moyenne (et la classe supérieure aussi) qui écope au Québec pour les impôts, sauf ceux parmi eux qui ont des enfants à charge. Donc pas besoin de gagner de très gros salaires pour payer beaucoup d'impôt si on est célibataire. Par contre, c'est drôle à dire mais ce sont les plus démunis qui sont le plus favorisés. Façon de parler bien entendu... Je crois que nous avons fait de bons choix de société, mais cela n'est qu'une opinion personnelle. Cela dit, je suis convaincu que le moment arrivera bientôt où le gouvernement sera en mesure de diminuer les impôts. C'est que l'économie et les finances du Québec se sont beaucoup améliorés depuis un certain nombre d'années et cela permet au gouvernement de mettre de l'ordre dans la maison avant de consentir à baisser les impôts. Dans mon livre à moi il est même écrit que le gouvernement baissera les impôts lors du prochain budget car nous serons alors en année électorale. Je suis d'ailleurs convaincu que c'était le plan depuis le début du mandat actuel. Sauf qu'entre temps est survenue une pandémie qui pourrait reporter ce scénario à plus tard. Tout dépendra de la situation économique et financière du gouvernent au printemps 2022. Si la situation s'est rétablie plus rapidement que prévu il est bien possible, voire inévitable, que le gouvernement baisse les impôts de manière plus ou moins significative selon ce que sera alors la situation. Mais tout indique que le gouvernement baissera les impôts tôt ou tard. Si ce n'est pas à la fin du mandat actuel ce sera pendant le prochain mandat.
  2. Tout à fait! Le niveau de vie est plus élevé au Québec que n'importe où ailleurs au Canada pour une part importante de la population. Là où le bât blesse c'est du côté des 20% les plus riches où le Québec fait piètre figure comparativement à l'Ontario. Ce qui veut dire que les riches sont plus riches en Ontario, et le corollaire de ça c'est que les pauvres sont malheureusement plus pauvres en Ontario car la richesse n'est pas redistribuée aussi équitablement de ce côté-là de la frontière. J'ai d'ailleurs mentionné dans un commentaire précédent que le revenu vital minimum (RVM) pour ceux qui gagnent le salaire minimum n'est couvert qu'à seulement 95% en Ontario alors qu'il est couvert à 115% au Québec. Et ce malgré le fait que le salaire minimum est plus élevé en Ontario! De plus, j'ai remarqué que les chiffres que la plupart des chercheurs utilisent ces temps-ci remontent à 2017. Sans doute parce que des statistiques plus récentes ne sont pas encore disponibles. Or, depuis 2017 le Québec a fait des progrès considérables sur le plan économique et financier. Ce qui voudrait dire que l'écart de 6,7% pour l'année 2017 devrait en principe s'être réduit encore davantage depuis. Surtout que le PIB du Québec progresse d'un demi pour cent de plus à chaque année que celui de l'Ontario, et ce depuis plusieurs années.
  3. Écart de richesse entre le Québec et le Canada: l’IRIS contredit Legault Contrairement à l’affirmation du premier ministre François Legault, le Québec est moins pauvre par rapport au reste du Canada, révèle une nouvelle étude dévoilée mercredi. L’étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) rétablit ainsi les faits sur l’écart de richesse entre le Québec et le Canada pour l’année de référence 2017. Si le gouvernement provincial et l’institut estampillé à gauche ne sont pas parvenus à la même conclusion, c’est qu’ils se sont appuyés sur des unités de mesure différentes. En 2017, le Québec avait un produit intérieur brut (PIB) par personne de 50 430 $ et le Canada 60 969 $, soit une différence de 17,3 %, un résultat qui ne reflète pas la réalité, selon l’IRIS. Or, pour l’institut qui prend en considération l’indice panier tenant compte des revenus réels et du coût de la vie, cet écart est ramené à 6,7 % pour la même année. La fiche de l’IRIS ne relève presque pas de différence de revenus des ménages entre le Québec et le reste du pays, mais constate que les 20 % les plus riches connaissent les plus gros écarts de revenus. «En utilisant le PIB comme unité de mesure comparative et en faisant de l’écart entre le Québec et le reste du Canada une obsession, François Legault démontre qu’il se préoccupe beaucoup plus du déficit des plus riches que des inégalités qui affectent les plus pauvres», a indiqué par communiqué Simon Tremblay-Pepin, chercheur associé à l’IRIS. Pour l’économiste et politologue, le Québec a les capacités nécessaires pour réduire les inégalités. À titre illustratif, en 2017, au Québec, les plus riches avaient 8,7 fois plus de ressources que les plus pauvres, contre 11,3 au Canada. «Au Québec, les 10 % les plus pauvres n’arrivent pas à couvrir la moitié de leurs besoins de base tandis que les plus riches couvrent 5 fois leurs besoins de base», a déploré M. Tremblay-Pepin, en plaidant pour une redistribution des richesses. «On a l’argent pour que personne ne vive dans la pauvreté», a-t-il ajouté. https://www.journaldemontreal.com/2021/05/12/ecart-de-richesse-entre-le-quebec-et-le-canada-liris-contredit-legault
  4. En fait c'est ce qui était le plus prévisible. Car comme je l'ai expliqué plus haut ils ont besoin de garder un espace dégagé afin d'accueillir ponctuellement les installations techniques des différents festivals.
  5. Concept très intéressant! Je suis agréablement surpris car je ne m'attendais pas du tout à ça. Jo croyais plutôt qu'on y aménagerait un parc de type plus conventionnel avec des arbres, des fleurs et des bancs. C'est que je ne voyais pas comment ils pourraient contourner le besoin d'accueillir ponctuellement les installations techniques des différents festivals. La solution, pourtant évidente, était de planter certains arbres dans des bacs mobiles qui peuvent être enlevés, ou déplacés, selon les besoins du moment. On a également prévu de placer le serpentin (la structure la plus encombrante) au nord afin de dégager la partie sud du parc pour les besoins des différents festivals. J'aime bien aussi le concept des deux îlots qui crée une ouverture donnant un accès direct à l'avenue du Président-Kennedy et qui se retrouve du même coup dans l'axe de la rue Balmoral. Et bien entendu on a prévu d'installer des gradins car comme on le sait il y a une panoplie de spectacles de différentes natures qui se donnent dans ce coin-là, été comme hiver. En voyant les évocations je n'ai pas pu m'empêcher de penser à la place des Montréalaises dont la passerelle principale traversera l'avenue Viger: comme cette dernière la passerelle du petit parc offrira une vue imprenable sur les environs à ceux qui auront le bonheur de l'emprunter.
  6. Montréal chauffe Toronto Longtemps considéré comme la capitale incontestée des start-up au Canada, Toronto pourrait se faire ravir sa couronne par Montréal, du moins en matière de financement. Selon un récent rapport, les entreprises montréalaises en technologie ont obtenu un financement total de 1,15 milliard en 2020, loin devant d’autres pôles canadiens comme Calgary, Vancouver et la région de Waterloo. Karim Benessaieh - La Presse Toronto mène toujours à ce chapitre, selon le rapport 2020 Montréal de BDO-Hockeystick, mais son avance sur la métropole québécoise n’a été que de 4 %, ou 46 millions de dollars. « Quoi qu’il en soit, certaines transactions montréalaises récentes, comme la série F de Hopper totalisant 213 millions, pourraient permettre d’égaler voire dépasser l’activité à Toronto en 2021 », précise-t-on. Les start-up de la grande région de Montréal ont été impliquées dans 110 opérations de financement en 2020, avec 84 investisseurs au total. Ce qui a propulsé Montréal en 2020 ? D’abord, deux importantes levées de fonds, celles d’AppDirect (250,7 millions) et de Sonder (230,4 millions). Précisons que ces deux entreprises, fondées à Montréal, ont toutefois déménagé leur siège social à San Francisco. Elles sont tout de même considérées comme faisant partie de l’écosystème montréalais, leur financement provenant notamment de sources québécoises comme Inovia Capital et la Caisse de dépôt et placement du Québec. En cette période de pandémie, ce sont les jeunes pousses spécialisées en commerce électronique qui ont attiré le plus d’investisseurs, avec 281 millions. Selon un sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), le nombre de PME québécoises vendant en ligne a plus que doublé depuis mars 2020, passant de 20 % à 46 %. Pour Matt Harrison, responsable national des technologies émergentes chez BDO Canada, il y a une autre donnée très motivante pour Montréal : près de 52 % du financement obtenu en 2020 concernait de très jeunes entreprises, en phase de démarrage ou lors de rondes de série A, généralement inférieures à 5 millions. « Ça, c’est mon bac à sable, dit M. Harrison. Ce sont des entreprises qui ont eu leur premier coup de pouce des investisseurs, c’est très important. Elles embauchent, elles grossissent, elles représentent le sang neuf. » Si la moitié seulement de ces entreprises réussit à passer à l’étape supérieure, soit une ronde de financement de série B qui se chiffre en dizaines de millions de dollars, « ce serait déjà énorme », estime-t-il. Récolter ce qu’on sème Au fonds de capital-risque montréalais Real Ventures, un des premiers et des plus importants investisseurs en technologie, on estime que la belle performance de Montréal en 2020 montre la maturité de son écosystème. « On n’est pas étonnés, mais on est très contents », lance Katy Yam, directrice générale de FounderFuel, un incubateur lié à Real Ventures. « Ça fait presque 15 ans que tout le monde dans le secteur rame. À Montréal, Sherbrooke, Trois-Rivières, Québec, on commence à voir un écosystème bien nourri, avec une deuxième génération après les fondateurs. » Dans la grande région de Montréal, résume-t-elle, « beaucoup d’entreprises commencent à récolter ce qu’elles ont semé ». Comme tous les observateurs, elle relève que l’année 2020 s’est déroulée en deux temps : d’abord un ralentissement considérable dû au confinement, suivi d’une reprise spectaculaire, surtout en technologie. « Avec Zoom et Google Meet, on n’a plus besoin de se déplacer à travers le monde. Les entrepreneurs pouvaient avoir six, sept ou huit rencontres par jour. Les rondes de financement qui visaient 500 000 $ récoltaient 1 million. » Le rapport BDO-Hockeystick dresse par ailleurs un portrait flatteur du système d’éducation, soulignant le nombre élevé de collèges et d’universités à Montréal qui comptent quelque 248 000 étudiants. « Le bassin de talents est l’un des facteurs permettant aux sociétés comme Sonder de prendre de l’expansion », donne-t-on comme exemple. Sur LinkedIn, peut-on lire, plus de 14 000 postes sont affichés dans le secteur des technologies à Montréal. Première analyse Selon Matt Harrison, il y a un aspect en particulier sur lequel la métropole québécoise pourrait mieux faire : s’assurer que les entreprises aient accès aux talents. « Il faut trouver des façons pour qu’elles embauchent les talents dont elles ont besoin pour réussir, pas seulement en technologie, en marketing, dans les opérations, dans les finances, partout. Ça ne les aidera pas si elles lèvent 10 millions mais qu’elles ne peuvent trouver les talents pour croître. » Il s’agit de la première analyse spécifiquement axée sur Montréal rédigée par Hockeystick, une firme torontoise d’analyse spécialisée dans le financement de jeunes entreprises technologiques, qui s’est associée pour l’occasion au cabinet comptable BDO. Les données ne peuvent donc être comparées à celles de l’année précédente. L’autre analyse sur le capital-risque qui fait autorité au Canada, celle de Canadian Venture Capital & Private Equity Association (CVCA), utilise une méthodologie différente. Dans son rapport 2020, Toronto y consolide sa première position au Canada avec 1,3 milliard en capital-risque, devant Montréal, en deuxième position avec 856 millions. https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2021-05-12/financement-en-technologie/montreal-chauffe-toronto.php
  7. Google confirme l’implantation d’un centre de données à Beauharnois Google a annoncé lundi matin son intention d’acquérir un terrain à Beauharnois, au Québec, appartenant à Hydro-Québec dans le but d’y construire son premier centre de données au Canada. André Dubuc - La Presse La construction d’une telle infrastructure nécessite des débours de 735 millions et va occuper 300 à 500 travailleurs en construction. Une fois en exploitation, le nombre d’emplois permanents se comptera par dizaines. « Pour nous, c’est une première de plusieurs étapes pour éventuellement y construire un centre de données qui nous aidera à répondre à la demande croissance de services de données », affirme Luiza Staniec, porte-parole de Google, Il s’agira du premier centre de données appartenant à Google au Canada. Ils ont déjà ce qu’ils appellent deux « régions », des zones d’infonuagiques, à Montréal depuis 2019 et Toronto depuis 2020, mais ils utilisaient des centres de données tiers. Présent au Québec depuis 2004. Google emploiera 1000 personnes au centre-ville de Montréal à l’ouverture de son nouveau bureau après la pandémie, au 425, Viger Ouest. « Je suis très fier d’annoncer aujourd’hui un projet d’envergure pour la région. Ici, à Beauharnois, lorsque le projet débutera, il est estimé qu’il générera plusieurs emplois bien rémunérés, et ce, lors de la construction et durant l’opération du futur centre de données. L’expansion d’une entreprise de l’envergure de Google au Québec confirme notre statut de pôle technologique parmi les plus dynamiques et les plus verts au monde », a déclaré dans un communiqué Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation. Google vise à atteindre son objectif d’ici 2030 consistant à exploiter une énergie sans carbone partout et en tout temps. En tant que l’un des plus importants producteurs d’hydroélectricité au monde, le Québec est une région importante qui aidera Google à atteindre cet objectif ambitieux de durabilité, lit-on dans le même communiqué. Exclusion de la zone agricole Ce n’est pas la première fois que l’on entend Google manifester de l’intérêt pour un terrain d’Hydro-Québec à Beauharnois. La Ville de Beauharnois avait présenté une demande de dézonage du terrain de 94 hectares d’Hydro-Québec à la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), qui a toutefois rendu une orientation préliminaire négative dans ce dossier le 6 décembre 2018. En réaction, le gouvernement du Québec avait retiré le dossier des mains de la CPTAQ en septembre 2019 en utilisant une mesure d’exception, utilisée à seulement quelques reprises seulement depuis 1978. En vertu de l’article 96, c’est le gouvernement qui accorde l’exclusion du terrain convoité de la zone agricole. Cette décision politique a soulevé l’ire du monde agricole et de l’opposition à Québec, qui ont accusé le gouvernement de se soumettre aux diktats d’une multinationale sans se soucier de la pérennité de la zone agricole. La ville voisine de Salaberry-de-Valleyfield avait un terrain de dimension semblable en zone blanche à proposer pour accueillir Google, mais Hydro-Québec l’a rapidement rejeté sans le proposer à la CPTAQ comme une solution de remplacement au dézonage d’une terre agricole. https://www.lapresse.ca/affaires/techno/2021-05-10/google-confirme-l-implantation-d-un-centre-de-donnees-a-beauharnois.php
  8. Les rénovations de l’oratoire Saint-Joseph sont mises en veilleuse Ulysse Bergeron - Le Devoir L’oratoire Saint-Joseph a arrêté ses travaux de rénovation à cause de retards qui découlent de découvertes d’ossements humains autochtones, ce qui a entraîné une augmentation des coûts du chantier. Des entreprises qui n’ont pas été payées ont, dans les derniers mois, inscrit des hypothèques légales sur ce lieu historique, menaçant de « vendre sous contrôle de la justice » l’immeuble pour se faire payer. « Effectivement, on a trouvé des ossements humains » lors des travaux de rénovation, confirme au Devoir Louis Prévost, directeur des ressources matérielles de l’Oratoire. Ces ossements humains vieux de « plusieurs centaines d’années » — bien avant l’arrivée des Européens — ont été découverts en septembre 2019, près d’un an après le début de l’immense chantier évalué à 180 millions de dollars. « Pour le moment, on sait qu’il s’agit d’ossements autochtones. Pour ce qui est de leur âge précis, ça reste à confirmer », indique-t-il. Le ministère de la Culture et des Communications ainsi que le Conseil de Kahnawake ont été impliqués dans les étapes qui ont suivi les découvertes. Des travaux archéologiques ont été effectués pour assurer une analyse adéquate de celles-ci. Un rapport final devrait être publié d’ici quelques mois, note Louis Prévost. À la demande du Conseil de bande de Kahnawake, une cérémonie discrète s’est déroulée sur le site avant que les ossements soient rapatriés sur le territoire de la réserve. Il a été convenu de ne pas fouiller davantage le terrain de l’Oratoire en vue d’autres découvertes, dit Louis Prévost : « Il pourrait y en avoir d’autres, mais c’est aussi dans la volonté des Autochtones de déranger le moins possible leur repos. » 8,6 millions C’est la somme que n’a pas payée l’oratoire Saint-Joseph à l’entreprise Décarel, selon cette dernière. Or, ces fouilles ont entraîné d’importants retards. À l’automne 2020, il y avait « un retard de plusieurs mois sur l’échéancier », explique pour sa part Céline Barbeau, directrice des communications de l’oratoire Saint-Joseph. Il a été convenu que ce « n’était peut-être pas économiquement rentable de poursuivre les travaux pendant l’hiver », explique-t-elle. Les travaux sont depuis en veilleuse. Dès lors, des différends sont apparus avec l’entreprise responsable du chantier, le Groupe Décarel, quant à un nouvel échéancier des travaux et aux coûts associés aux retards cumulés. Décarel n’a pas voulu commenter le dossier. « Nous avons comme politique de ne pas infirmer ou confirmer d’informations en lien avec nos contrats », s’est contenté de dire au Devoir Yvan Genest, chef d’entreprise et vice-président de l’entreprise. Toutefois, l’entreprise a inscrit une hypothèque légale sur l’oratoire Saint-Joseph. Selon le préavis consulté par Le Devoir, Décarel indique que l’oratoire Saint-Joseph ne lui a pas payé une somme de plus de 8,6 millions de dollars. L’entreprise somme l’organisation religieuse de délaisser l’immeuble afin qu’elle « procède à sa vente sous contrôle de la justice ». Comme les documents l’indiquent, l’immeuble regroupe le terrain et les bâtiments qui se trouvent sur le lieu de pèlerinage considéré comme historique par le Canada depuis 2004. Selon les dernières évaluations de la Ville de Montréal, leurs valeurs représentent 66,7 millions de dollars. Les avocats de Décarel écrivent dans un document que l’entreprise aurait fourni « à la demande expresse » de l’Oratoire « des matériaux, de la main-d’œuvre, des équipements et des services pour la rénovation de l’immeuble ». Les sommes non payées à Décarel ont créé un effet domino chez ses propres fournisseurs qui, à leur tour, n’ont pas été payés. Quatre d’entre eux ont maintenant des hypothèques légales. Les représentants de l’Oratoire affirment que leurs avocats travaillent sur ces dossiers. « Je ne croirais pas voir une pancarte Remax devant l’Oratoire à court terme », déclare Louis Prévost. Il admet par ailleurs que d’importantes sommes n’ont pas été versées à Décarel compte tenu du fait « qu’il y a des différends » au sujet de la facturation. « C’est ça qu’il faut régler », dit-il. Les deux parties sont actuellement en discussion, assure Céline Barbeau, ajoutant que l’Oratoire ne souhaite pas commenter davantage les démarches en cours : « On espère que les travaux vont pouvoir reprendre dans les semaines ou les mois à venir. Mais c’est sûr et certain que ça va reprendre. » Ces travaux de rénovation de l’oratoire Saint-Joseph ont été entamés en novembre 2018. Le coût estimé du chantier était alors de 180 millions de dollars. Les trois ordres de gouvernements y ont injecté d’importantes sommes : 30,8 millions proviennent du provincial alors que le fédéral et la Ville de Montréal y injectent respectivement 22 millions et 10 millions. Aucune démarche n’a été entreprise auprès des gouvernements pour qu’ils assument en partie ou en totalité les coûts des retards, affirme Mme Barbeau. Au début des travaux, il était convenu que l’Oratoire allait devoir essuyer la facture en cas de dépassements de coûts. En parallèle de ces événements, l’Oratoire doit aujourd’hui relever un défi de taille : la baisse des revenus provenant d’une baisse des visites en raison de la pandémie. En temps normal, plus ou moins deux millions de personnes visitent annuellement ce sanctuaire. « Nous avons des donateurs importants qui nous appuient », assure Céline Barbeau, convenant par ailleurs que l’absence des pèlerins étrangers influe sur les rentrées d’argent. https://www.ledevoir.com/societe/600434/montreal-mise-en-veilleuse-des-renovations-de-l-oratoire
  9. Un rappel pour ceux qui ne s'en souviendraient déjà plus, ou qui ne le savaient pas: https://mtlurb.com/topic/17409-economie-du-quebec/?do=findComment&comment=437224&_rid=4327
  10. Je demeure confiant que le problème se résorbera graduellement dans les prochaines années car la situation financière du gouvernement québécois est sur une trajectoire qui lui permettra à terme de baisser les impôts, surtout pour les célibataires de la classe moyenne. Il faudra cependant être plus patiant que prévu à cause de la pandémie qui aura pour effet de retarder le processus. Et pour ceux qui ne le savent pas les finances du Québec se sont considérablement améliorées depuis 2015 environ. D'ailleurs les membres de MTLURB ont pu observer sur le terrain une remarquable vigueur de l'immobilier à partir de la même période. L'un étant le reflet de l'autre. La dette du gouvernement était jusqu'à récemment relativement élevée mais a beaucoup diminué ces dernières années. Tant et si bien que pour la première fois de son histoire, et ce depuis environ trois ans, la cote de crédit du Québec est supérieure à celle de l'Ontario qui va plutôt en s'empirant. Même qu'à son arrivée en fonction Éric Girard a rencontré les agences de crédit et a réussi à faire devancer de 9 mois le rehaussement de la cote de crédit du Québec qui était déjà à l'agenda des agences. J'en profite pour rappeler aux sceptiques que le PIB du Québec progresse plus rapidement que celui de l'Ontario, et ce depuis de nombreuses années. Et grâce à nos impôts, qui pour l'instant demeurent trop élevés, particulièrement pour la classe moyenne, le gouvernement en profite pour diminuer sa dette le plus rapidement possible, alors qu'en Ontario elle progresse de façon alarmante. https://mtlurb.com/topic/17409-economie-du-quebec/?do=findComment&comment=441893&_rid=4327
  11. Combien de Québécois sont partis vivre aux États-Unis et combien sont revenus après quelques années? Hélas je n'ai pas de chiffres à ce sujet mais j'ai toujours eu l'impression que la plupart reviennent après un certain temps et pour les raisons que tu as énumérées, sans compter la culture québécoise qui est bien différente de celle des États-Unis. Cela dit, il faut faire une différence entre une personne célibataire et une autre qui aurait des enfants à charge. Peu de gens le savent mais parmi les pays de l'OCDE c'est au Québec que ça coûte le moins cher pour élever une famille. C'est qu'il ne faut pas faire l'erreur de prendre en compte uniquement les impôts payés. Ce qui assure le niveau de vie comporte bien plus que cela. Les seules statistiques facilement accessibles à ce sujet sont les statistique de migration interprovinciale, et avant la pandémie elles étaient plutôt bonnes car une nouvelle tendance semble indiquer que plusieurs personnes viennent, ou reviennent, s'installer au Québec. Ce qui ne me surprend d'ailleurs pas car la plupart des indicateurs économiques nous montrent (si on sait les interpréter) que le Québec est sur une remontée significative depuis plusieurs années déjà et comble peu à peu les écarts avec ses voisins et prend même de l'avance dans certains secteurs. Il y a certes encore des jeunes qui quittent le Québec mais il s'agit d'un nombre (quel qu'il soit) qui devrait avoir tendance à diminuer avec les années car la langue française, même si elle demeure encore un obstacle majeur pour les anglophones, est de plus en plus parlée par les jeunes qui sont beaucoup plus bilingues, pour ne pas dire trilingues, que les générations qui les précèdent. Mais ceux qui désirent quand même partir à cause de la langue ont le droit de le faire et cela peut s'avérer une bonne chose pour les deux parties: no hard feelings and I wish you good luck! Depuis 2005 les investissements en infrastructures ont considérablement augmenté et les membres de MTLURB peuvent en témoigner. L'argent n'est plus un obstacle. La volonté politique non plus. Il s'agit aujourd'hui essentiellement d'un problème de disponibilité de la main-d'oeuvre. Je vois deux raisons pour expliquer la persistance d'une vision plutôt négative du Québec: 1- Pendant longtemps le Québec a connu des troubles politiques qui ont retardé son développement économique. Tout cela est maintenant derrière nous mais nous n'avons cependant pas terminé le rattrapage. Mais au lieu de regarder la progression des chiffres, les Quebec bashers entretiennent une certaine mythologie à l'égard du Québec. 2- L'autre explication c'est que certaines personnes analysent la situation au travers du prisme étroit de leur propre expérience sans relativiser et sans placer les choses dans leur contexte. C'est que certaines personnes ne voient que ce qui se passe dans un secteur donné et le confonde avec le tout. Prenons le domaine de la tech par exemple: un immigré de l'Inde pourrait être tenté de déménager en Ontario lorsqu'il réalisera que les impôts sont moins élevés là-bas. Surtout s'il a de la famille dans cette province, ce qui est beaucoup plus probable qu'au Québec. Et il y a de fortes chances qu'il s'agisse d'un célibataire qui paiera beaucoup moins de taxes dans une autre province canadienne ou aux États-Unis. C'est que les gens sont très sensibles au salaire et à ce qui leur reste sur leur paie. Mais quand vient le temps de s'acheter une maison ou un condo l'exercice devient beaucoup moins intéressant en Ontario, en Colombie Britannique, ou en Californie. Par contre ceux qui sont au salaire minimum ont tout intérêt à rester au Québec car ils en ont beaucoup plus pour leur argent. Il en est de même pour ceux qui élèvent une famille.
  12. C'est vrai que nous sommes très taxés au Québec, mais en même temps c'est ce qui nous permet aujourd'hui de réduire notre dette. En Ontario c'est exactement l'inverse: parce qu'ils sont incapables d'augmenter les taxes ils sont de plus en plus endettés. Et je parle ici de tendances à long terme tant pour l'Ontario que le Québec. D'ailleurs si la tendance se maintient, le Québec pourrait dans un avenir plus ou moins rapproché baisser ses taxes de manière substantielle alors que l'Ontario pourrait ne plus avoir d'autre choix que d'augmenter les siennes. Si on est un des états les plus âgés de la planète c'est à cause de la forte natalité du Québec après la seconde guerre mondiale et cela n'a rien à voir avec une soi-disante fuite des jeunes qui en passant n'existe que du côté anglophone. Et s'ils quittent ce n'est pas à cause du taux de chômage qui est depuis un certain temps le plus faible au Canada; et ce n'est pas non plus parce que les impôts sont plus élevés ici, sauf peut-être pour une minorité essentiellement composée de célibataires oeuvrant dans le monde de la finance et de la tech. Non, s'ils partent c'est d'abord et avant tout à cause de la langue et il ne faut surtout pas faire l'erreur de les retenir. C'est encore vrai mais c'est de moins en moins le cas car les salaires augmentent plus rapidement qu'ailleurs justement à cause de la pénurie de main-d'oeuvre et de la volonté du gouvernement actuel de créer des emplois hautement rémunérés. En passant, le salaire minimum est plus élevé en Ontario mais le revenu disponible de ceux qui sont payés ce salaire-là est moindre en Ontario qu'au Québec, soit 95% du revenu vital minimum (RVM) en Ontario contre 115% pour le Québec, qui est de loin le plus élevé au Canada. Il y a deux raisons pour expliquer un tel écart: 1- Le coût de la vie est inférieur au Québec. 2- Pour cette catégorie de travailleurs l'impôt est plus élevé en Ontario. Nous payons le prix encore aujourd'hui de l'inaction du gouvernement qui n'a investi aucun argent dans les infrastructures entre 1979 et 2004, soit pendant plus de 25 ans! Ce n'est certes plus le cas aujourd'hui mais il faudra encore beaucoup de temps avant que la situation ne s'améliore. Cela dit, on est en train de construire un magnifique REM qui fait l'envie de plusieurs autres juridictions dans le monde.
  13. Il est certes encore trop tôt pour dire que le Québec est la nouvelle Silicon Valley, mais il n'est certainement pas exagéré de dire que nous avons fait de bons choix de société qui nous ont menés graduellement vers une économie beaucoup plus durable que si on avait embarqué sans se poser trop de questions sur la bandwagon néolibérale comme nos voisins immédiats l'ont fait. On aurait pu saisir l'opportunité de tout privatiser, comme il a été fait dans la sphère anglo-saxonne, mais on a plutôt ressenti le besoin de se regrouper, un vieux réflexe de colons d'abord et de colonisés ensuite, qui nous a très bien servi jusqu'à présent et qui nous sert encore mieux aujourd'hui parce que c'est devenu beaucoup plus qu'un instinct de survie. Je dirais que c'est rendu une philosophie et un mode de vie pour une majorité de Québécois. Et il ne faut pas oublier non plus que les choix les plus importants que nous avons faits remontent à loin, comme la nationalisation de l'électricité, notre régime de pensions, la Caisse de dépôts, l'assurance automobile, le Fonds de solidarité FTQ, les garderies publiques, etc. Là où le facteur chance a peut-être joué en notre faveur c'est dans la décision prise par Robert Bourassa de développer l'hydro-électricité plutôt que le nucléaire comme le préconisait déjà Jacques Parizeau à l'époque où il était un influent haut fonctionnaire au gouvernement. Il avait notamment déconseillé au gouvernement de développer la Baie James. Je suis d'accord que nous sommes très chanceux au Québec d'avoir des ressources hydrauliques uniques au monde, comme l'Alberta qui dispose des plus importantes réserves de pétrole de la planète. Mais on a cependant le mérite de les avoir exploitées de manière efficiente et durable. Et Hydro-Québec est d'ailleurs aujourd'hui l'une des utilités les mieux gérées en Amérique du Nord. Le vieillissement de la population est en effet notre plus gros défi présentement. Pour ce qui est de l'immigration peu de gens comprennent que le Québec est un des endroits dans le monde où l'immigration est la plus forte. C'est le RDC (ROC) qui est exceptionnel (l'immigration la plus nombreuse sur la planète) et le Québec n'a donc rien à se reprocher. Il s'agit encore une fois d'un choix de société et je suis d'accord avec le gouvernement actuel qu'il faut privilégier la qualité plutôt que la quantité. Cela dit, une collaboration plus étroite avec les dirigeants d'entreprises aux prises avec une grave pénurie de main-d'oeuvre s'impose de façon de plus en plus urgente, notamment à cause de l'évolution de la démographie.
  14. Oui mais il parlait également des inégalités croissantes et je l'ai d'ailleurs cité à cet effet. Or, au Québec les inégalités sont moins évidentes qu'ailleurs et j'ai tenté d'expliquer pourquoi.
  15. Ironiquement le Québec, qui longtemps a été en retard sur le plan économique, en a profité pour implanter une économie sociale qui nous aura permis de redistribuer la richesse plus équitablement. Aujourd'hui ce mouvement n'a aucun équivalent nulle part ailleurs dans le monde de par son ampleur: on parle de plus de 12 000 entreprises qui cumulent un chiffre d’affaires d'environ 50 milliards de dollars et qui emploient plus de 200 000 personnes. Pour ceux qui ne savent pas c'est quoi l'économie sociale, prenons pour exemple le Fonds de solidarité FTQ qui a été créé en 1983, c'est à dire à la même époque où Reagan et Tatcher nous faisaient connaître les "avantages" du capitalisme sauvage. Le Fonds FTQ investit (mais pas seulement) dans de petites entreprises afin de soutenir leur développement. Souvent ces entreprises sont structurées sous le modèle coopératif et les profits qu'ils génèrent sont réinvestis dans la compagnie pour la faire croître encore davantage, ce qui pourrait nous donner un jour d'autres Mouvement Desjardins; et le plus souvent les biens et les services qu'ils ont à offrir sont là pour répondre aux besoins de leur environnement immédiat. Aujourd'hui le Fonds FTQ gère des actifs qui s'élèvent à plus de 15 milliards de dollars. Pour une définition plus large de l'économie sociale: « On entend par « économie sociale », l’ensemble des activités économiques à finalité sociale réalisées dans le cadre des entreprises dont les activités consistent notamment en la vente ou l’échange de biens ou de services et qui sont exploitées conformément aux principes suivants : 1- l’entreprise a pour but de répondre aux besoins de ses membres ou de la collectivité ; 2- l’entreprise n’est pas sous le contrôle décisionnel d’un ou de plusieurs organismes publics au sens de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels; 3- les règles applicables à l’entreprise prévoient une gouvernance démocratique par les membres ; 4- l’entreprise aspire à une viabilité économique ; 5- les règles applicables à l’entreprise interdisent la distribution des surplus générés par ses activités ou prévoient une distribution de ceux-ci aux membres au prorata des opérations effectuées entre chacun d’eux et l’entreprise ; 6- les règles applicables à la personne morale qui exploite l’entreprise prévoient qu’en cas de dissolution, le reliquat de ses biens doit être dévolu à une autre personne morale partageant des objectifs semblables. Pour l’application du premier alinéa, la finalité sociale est celle qui n’est pas centrée sur le profit pécuniaire mais sur le service aux membres ou à la collectivité et elle s’apprécie notamment en fonction de la contribution de l’entreprise à l’amélioration du bien-être de ses membres ou de la collectivité et à la création d’emplois durables et de qualité. Est une entreprise d’économie sociale, une entreprise dont les activités consistent notamment en la vente ou l’échange de biens ou de services et qui est exploitée, conformément aux principes énoncés au premier alinéa, par une coopérative, une mutuelle ou une association dotée de la personnalité juridique. » https://chantier.qc.ca/decouvrez-leconomie-sociale/definition/
  16. Hausse légère du taux de chômage au Québec Le resserrement des mesures sanitaires a fait légèrement grimper le taux de chômage en avril, tant au Québec qu’à l’échelle du pays. Le taux de chômage s’est fixé à 6,6 % dans la Belle Province, en hausse de 0,2 %. Au Canada, il a atteint 8,1 % (+0,6 %), alors qu'en Ontario, qui connait une difficile troisième vague difficile portée par les variants, le chômage a bondi de 1,5 point pour atteindre 9 %. D’un océan à l’autre, l’emploi a reculé en avril de 207 000 (-1,1 %) pour atteindre 18,63 millions d’emplois. Les heures travaillées le mois dernier ont par ailleurs diminué de 2,7 %, «surtout en raison des baisses enregistrées dans les services d'enseignement, dans les services d'hébergement et de restauration ainsi que dans le commerce de détail», a précisé Statistique Canada, vendredi, en dévoilant les chiffres de l’Enquête sur la population active. Soulignons que 486 000 travailleurs sont au chômage depuis 27 semaines ou plus, un chiffre qui est en croissance. L'emploi a reculé au chapitre du travail à temps plein (-129 000; -0,8 %) et du travail à temps partiel (-78 000; -2,3 %). Le nombre de personnes qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles a augmenté de 288 000 (+27,2 %), a mis en relief l’agence fédérale, qui a également indiqué que 100 000 Canadiens de plus travaillent à la maison, soit un nouveau total de 5,1 millions de personnes. Le taux de chômage du Québec est relativement enviable par rapport à d’autres provinces. C’est le taux le plus bas au pays, partagé avec la Saskatchewan (6,6 %, -0,7 pt). Outre l’Ontario et l’Alberta (9 %), c’est à Terre-Neuve-et-Labrador que le plus de gens sont à la recherche d'un emploi. Le taux de chômage y a crû de 1,5 point pour atteindre 13,9 % en avril. https://www.journaldemontreal.com/2021/05/07/taux-de-chomage-a-81-au-canada-1
  17. Les coulisses d’une vidéo audacieuse pour promouvoir Montréal: https://www.montrealinternational.com/fr/actualites/les-coulisses-dune-video-audacieuse-pour-promouvoir-montreal/ https://www.youtube.com/watch?v=DAXGqT4yVOY
  18. Clipwire Games ouvre un studio à Montréal L’éditeur de jeux torontois Clipwire Games va déployer une équipe à Montréal, un an après son acquisition par la société de jeux mobiles AppLovin. Clipwire Games, qui est connue pour ses jeux Bingo Story, Word Buddies et Solitaires Buddies, a indiqué jeudi qu’elle aura à pourvoir, dans la métropole québécoise, plusieurs postes de niveau intermédiaire et supérieur au sein de ses équipes de conception, de création, de marketing et de ressources humaines. «Comme nous voulons que notre studio poursuive son élan de croissance, la mise sur pied d’une équipe à Montréal s’inscrit dans une démarche logique. En élargissant notre équipe à un pôle de l’industrie des jeux vidéo comme Montréal, nous avons accès à un large bassin de développeurs, de concepteurs et d’artistes, entre autres; nous ne pourrions être plus enthousiastes», a dit le PDG et fondateur de Clipwire Games, Ritesh Khanna, par communiqué. Clipwire Games a été créée en 2010 dans la Ville Reine. C’est en 2020 que la plateforme internationale AppLovin l’a acquise. https://www.journaldemontreal.com/2021/05/06/clipwire-games-ouvre-un-studio-a-montreal
  19. Jimmy Jean nommé économiste en chef du Mouvement Desjardins Mathieu Dion - Radio-Canada Le stratège macroéconomique Jimmy Jean devient aujourd’hui vice-président et économiste en chef du Mouvement Desjardins, selon ce qu’a appris Radio-Canada. Il est la première personne issue de la diversité à tenir ce rôle au sein de l’institution financière, la plus importante au Québec avec 7,5 millions de clients et près de 50 000 employés. Vous l’avez parfois lu, entendu et vu lorsqu’il commentait l’actualité économique sur nos plateformes. Il en a fait autant dans la presse financière, au Wall Street Journal notamment. Jimmy Jean succède ainsi à François Dupuis, qui quitte ses fonctions après 33 ans de service. Par le passé, il a également travaillé à la Caisse de dépôt et placement du Québec, chez Moody’s Analytics et RBC Marchés des capitaux, ainsi qu’à Statistique Canada. Il a fait des études en économie à HEC Montréal et détient une certification d’analyste financier agréé (CFA). Avec la collaboration de Gérald Fillion https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1790516/jimmy-jean-economiste-en-chef-mouvement-desjardins
  20. C'est la pénurie de main-d'œuvre qui appauvrit l'économie du Québec Gérald Fillion - Radio-Canada Nous sommes 10 clients dans un café bien ensoleillé du centre-ville. Nous gagnons chacun environ 55 000 $ en moyenne. Mitch Garber, Pierre Karl Péladeau et Alain Bouchard entrent dans le café. D’un coup, le salaire moyen augmente. Mais sommes-nous, tous, plus riches? Moi, mon obsession, c’est d’augmenter le salaire moyen au Québec. À chaque fois que je rentre un immigrant qui gagne moins de 56 000 [$], j’empire mon problème. À chaque fois que je rentre un immigrant qui gagne plus de 56 000 [$], j’améliore ma situation, a déclaré François Legault vendredi dernier devant les membres du Conseil du patronat du Québec. Avec une telle vision, François Legault cherche à augmenter le niveau total de richesse du Québec afin de réduire l’écart avec l’Ontario. Mais en affirmant que d’ajouter des emplois à moins de 56 000 $ par année vient empirer le problème, il semble oublier que la majorité des Québécois ne gagnent pas le salaire moyen et que la grande majorité des postes vacants disponibles sont aussi sous la barre du salaire moyen. Mon exemple des clients dans un café où trois multimillionnaires font leur entrée démontre de façon très simple que le salaire moyen seul ne peut être l'unique mesure de la richesse. Et s’il est absolument souhaitable de voir les salaires augmenter, doit-on pour autant risquer d’aggraver la pénurie de main-d'œuvre en privilégiant seulement l’immigration pour les postes qui dépassent le salaire moyen? L’immigration n’est pas la seule solution à la pénurie de main-d'œuvre, bien sûr. Mais elle fait partie du coffre à outils. Les entreprises ont besoin de solutions pour calmer cette pénurie. Et contrairement à ce que certains peuvent croire, non, une pénurie de main-d'œuvre n’est pas un beau problème. C’est un ralentisseur économique, c’est contre-productif, cela restreint la croissance de la production, l’expansion des entreprises et, ultimement, cela peut réduire les possibilités d’améliorer les conditions de travail des employés qui sont déjà dans les entreprises. Depuis des années, plusieurs secteurs d’activité sont aux prises avec une pénurie de main-d'œuvre. Au quatrième trimestre 2020, on comptait près de 148 460 postes vacants au Québec, soit un taux de 4,1 %, ce qui est historiquement très élevé. C’est énorme. À l'heure actuelle, le secteur qui a le besoin le plus criant, c’est la santé et les services sociaux. Selon Statistique Canada, il y avait 31 835 postes vacants au Québec dans ce secteur au quatrième trimestre 2020 avec un salaire moyen offert de 21,90 $ l’heure. Nous sommes loin du salaire moyen à 28,20 $ l’heure en 2020, qui permettrait d’atteindre le salaire moyen des employés à temps plein au Québec, à 54 990 $, ce qui est tout près du montant de 56 000 $ évoqué par le premier ministre. Au second rang des secteurs qui ont un grand besoin de main-d’oeuvre se trouve le commerce de détail : 20 310 postes vacants à la fin de 2020 avec un salaire horaire moyen offert de 14,95 $. C’est 53 % seulement du salaire moyen au Québec. Ensuite, dans la fabrication, on compte 17 530 postes à pourvoir à un salaire moyen offert de 20,45 $ l'heure. Dans l’hébergement et la restauration, on dénombre 11 385 postes vacants, à 14,15 $ l’heure en moyenne. Environ 60 % des employés à temps plein au Québec ne gagnent pas 28 $ l’heure et n’atteignent pas le salaire moyen. Il est primordial d'augmenter la productivité dans les entreprises et de miser sur des emplois et des secteurs à valeur ajoutée. Mais la réalité, c’est que le tissu économique est aussi fait de postes et de fonctions qui demandent différents niveaux de qualifications et d’aptitudes. Il y a des tâches dans la société qui demandent moins de formation, dont la valeur à la demande est peu élevée, et qui exigent ainsi des salaires moins élevés. De plus, le modèle d’affaires d’un grand nombre d’industries s’appuie sur une structure de coûts parfois fragile, avec des marges de profits qui sont faibles. Et il y a des activités économiques qui, en amont, tournent à des salaires de 15 $ ou 20 $ l’heure, mais qui viennent alimenter d’autres activités, qui offrent des salaires plus élevés, à 30 $ ou 40 $ l’heure. Tout est lié. C’est une chaîne d’approvisionnement ou une chaîne de montage, et chaque maillon de la chaîne a besoin d’être soutenu. Par ailleurs, dans un très grand nombre d’emplois, les salaires varient en fonction de l’expérience, de l’expertise, de l’ancienneté, du marché et d’autres critères. Il est possible qu'au cours des premières années dans un poste, vous soyez rémunérés sous le salaire moyen et que, dans les années suivantes, en grimpant dans l'échelle, vous vous retrouviez avec une paie qui dépasse le salaire moyen. Ce sont les salaires de tous les citoyens qui doivent augmenter afin de donner à chacun un meilleur pouvoir d’achat et une meilleure qualité de vie, bien que le salaire ne soit pas du tout le seul facteur à considérer. En ce sens, le premier ministre a raison de faire pression sur le patronat afin d’encourager les entreprises à améliorer les conditions de travail de leurs employés. Et pour faire preuve d’une cohérence complète avec son objectif d’augmenter les salaires, François Legault a le pouvoir aujourd’hui d’agir et d’augmenter davantage le salaire minimum ou d’accorder les hausses de salaire que demandent les travailleurs du secteur public. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1790287/penurie-main-oeuvre-richesse-appauvrissement-economie-emploi-salaires
  21. Un projet immobilier suscite la grogne dans le Vieux-Montréal Des citoyens du Vieux-Montréal demandent à la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, de bloquer un projet de deux immeubles de sept étages qui doivent être construits dans leur quartier. Le projet, qui fera disparaître un des seuls espaces verts du secteur, suscite également l'inquiétude de l'administration Plante. L'espace en vert en question n'est toutefois pas officiellement un parc : il s'agit d'un terrain privé appartenant depuis plusieurs années à des promoteurs. Le lieu, situé tout près des premières rues tracées à Montréal, après la fondation de la ville, était loué à la Société de développement commercial du Vieux-Montréal, qui l'a aménagé avec des bancs, des tables et des jardinières. Le « parc » a beau ne pas en être un, il a toutefois un nom : Pigeon Hole. Installé à un jet de pierre de la basilique Notre-Dame, il est particulièrement fréquenté. Des citoyens du Vieux-Montréal demandent à la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, de bloquer un projet de deux immeubles de sept étages qui doivent être construits dans leur quartier. Le projet, qui fera disparaître un des seuls espaces verts du secteur, suscite également l'inquiétude de l'administration Plante. L'espace en vert en question n'est toutefois pas officiellement un parc : il s'agit d'un terrain privé appartenant depuis plusieurs années à des promoteurs. Le lieu, situé tout près des premières rues tracées à Montréal, après la fondation de la ville, était loué à la Société de développement commercial du Vieux-Montréal, qui l'a aménagé avec des bancs, des tables et des jardinières. Le « parc » a beau ne pas en être un, il a toutefois un nom : Pigeon Hole. Installé à un jet de pierre de la basilique Notre-Dame, il est particulièrement fréquenté. L'heure du midi, lundi au vendredi, c'est rempli rempli, on voit même pas l'espace tellement il y a des gens. Y a pas d'autres espaces verts dans le coin, affirme Oudayan Dutta, qui habite à proximité. C'est vraiment énormément utilisé par la communauté. M. Dutta dit craindre que l'architecture des nouveaux bâtiments, qui doivent compter plus de 200 logements, ne jure avec le voisinage. La Ville, de son côté, ne peut pas bloquer le projet, puisque celui-ci irait de l'avant sur un terrain privé, et qu'il respecte la réglementation en vigueur. Il faut maintenant que le ministère de la Culture et des Communications donne son feu vert pour que la construction puisse débuter, précise Robert Beaudry, conseiller municipal membre de Projet Montréal, et notamment responsable de la gestion et planification immobilière, ainsi que de l'habitation au sein du comité exécutif. On va pas se prononcer à leur place, c'est à eux de prendre cette décision-là, mais on leur a partagé nos grandes inquiétudes et nos grandes préoccupations, qui sont aussi celles des citoyens, affirme-t-il. On s'entend, ça vient changer la face du coin. - Robert Beaudry, conseiller municipal, membre de Projet Montréal La balle est dans le camp du ministère, puisque le projet aurait lieu dans un arrondissement historique. L'architecte se veut rassurant Déjà, des arbres ont été retirés du site et réinstallés ailleurs, dans les rues avoisinantes. Pour sa part, l'architecte du projet, Sergio Morales, se veut rassurant quant à l'intégration des nouveaux bâtiments. Ce qu'on a proposé, c'est un peu deux bâtiments; l'un qui longe la rue Notre-Dame, et l'autre qui longe la rue de l'Hôpital. Et, entre les deux, nous sommes venus faire une tranchée qui a l'échelle de ce qui est autour de nous. C'est une tranchée qui est verticale, qui est un peu étroite, assez dense. L'un des avantages de cette façon de faire là, c'est que ça s'ouvre aux extrémités sur des bâtiments remarquables, a-t-il expliqué. Toujours selon M. Morales, les matériaux choisis sont similaires à ceux des immeubles du quartier, tout comme la hauteur des nouveaux bâtiments. Montréal aurait raté l'occasion de transformer officiellement le terrain en parc. Sous l'administration Tremblay, la Ville était effectivement propriétaire du terrain, mais en 2003, ce terrain a été échangé contre un autre, qui appartenait aussi à un promoteur, mais qui était situé en zone inondable dans l'arrondissement de Pierrefonds. Sauf intervention du ministère de la Culture et des Communications, les premières pelletées de terre doivent avoir lieu en juin. Et comme le projet a été prévu avant l'adoption du règlement municipal sur la mixité, aucun logement social n'est compris dans les plans. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1790467/vieux-montreal-projet-immobilier-grogne
  22. Un nouveau festival d’histoire à Montréal Les 14 musées d’histoire de Montréal lancent un nouveau festival qui aura lieu du 14 au 16 mai prochains, pour célébrer le passé de la métropole avec plus de 30 activités gratuites, en ligne et en ville. Simon Chabot - La Presse À l’occasion du Festival d’histoire de Montréal, le public sera invité à participer à des visites, des ateliers et des conférences pour mieux connaître l’histoire de la ville. Au menu, notamment : une exploration du patrimoine architectural de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, des discussions avec des représentants de peuples autochtones installés ici avant l’arrivée des Européens, une cartographie des lieux animés par la diaspora africaine montréalaise, une séance d’écoute d’enregistrements musicaux réalisés ici dans les années 40 et 50 ou encore des balades dans différents quartiers. « Les musées se sont inspirés des Rendez-vous de l’histoire de Blois (en France), fait savoir par écrit André Delisle, directeur du Musée du Château Ramezay et président des Musées d’histoire de Montréal. Nous voulions regrouper les experts, les initiés et le grand public autour d’une fin de semaine à la fois festive et instructive. » Ce premier Festival d’histoire de Montréal, auquel se joint le 3e Festival international du film d’histoire de Montréal et différents organismes à vocation historique et patrimoniale, se tiendra à quelques jours de l’anniversaire de fondation de la ville, le 17 mai. Plus tôt cette année, la fermeture du Musée Stewart, dans l’île Sainte-Hélène, a secoué le milieu des musées d’histoire de Montréal. https://festivalhistoire.ca/ https://www.lapresse.ca/voyage/quebec-et-canada/2021-04-21/un-nouveau-festival-d-histoire-a-montreal.php
  23. L’informatique quantique, la prochaine fierté québécoise ? Le Québec possède tous les éléments nécessaires pour reproduire avec l’informatique quantique ses succès en intelligence artificielle. Les prochaines années seront cruciales pour y arriver. Maxime Johnson - L'actualité L’informatique quantique est maintenant réalité. Au moment où vous lisez ces lignes, de grandes entreprises en posent les bases en déployant des ordinateurs quantiques et en commençant à apprivoiser cette technologie dont les ordinateurs ne sont plus limités par les 0 et les 1 de l’informatique classique. Modélisations climatiques, création de nouvelles molécules médicinales, élaboration de matériaux synthétiques pour capturer le carbone atmosphérique : les usages potentiels de cette technologie sont immenses. « Ça va être une force disruptive dans de nombreuses industries », prédit Alireza Najafi-Yazdi, fondateur et PDG d’Anyon Systems, une entreprise montréalaise qui conçoit et fabrique des ordinateurs quantiques depuis 2015, et qui a annoncé en décembre la vente de son premier appareil au ministère de la Défense nationale. Il est toutefois difficile de décrire l’avenir de l’informatique quantique sans donner l’impression de vendre une poudre de perlimpinpin. « C’est normal de se poser des questions, mais de vrais progrès ont été réalisés. On a le droit d’être enthousiastes », rassure Alexandre Blais, directeur scientifique de l’Institut quantique de l’Université de Sherbrooke. Parmi ces avancées, notons que Google a annoncé que l’informatique quantique lui avait permis de résoudre en 3 minutes et 20 secondes un problème dont un superordinateur traditionnel aurait terminé l’analyse en… 10 000 ans. Il semble que l’entreprise ait peut-être exagéré un peu (selon IBM, les superordinateurs actuels sont capables de faire la même chose en 2,5 jours), mais l’informatique quantique a quand même rattrapé en quelques années des décennies de progrès en informatique classique. Même si ce n’est que pour certains calculs précis, c’est tout un exploit, qui laisse présager de grandes choses. Encore du chemin à faire La vraie révolution quantique n’est toutefois pas attendue avant plusieurs années. « Il faudra probablement encore de 5 à 10 ans avant que les essais mis au point aujourd’hui soient déployés dans les entreprises », estime Alireza Najafi-Yazdi. La tâche à accomplir est grande, en effet. L’industrie naissante de l’informatique quantique doit améliorer ses ordinateurs, créer du matériel (comme de l’espace de stockage adapté à ses ordinateurs) et former des employés. Elle doit aussi repenser tous les logiciels, puisqu’un algorithme conçu pour un ordinateur classique ne peut pas tirer profit des transistors quantiques appelés qubits. Pour le Québec, tout ce travail à abattre représente une chance à saisir. L’écosystème québécois se met en branle Une dizaine d’entreprises sont actives en informatique quantique au Québec. Le total monte toutefois à plus d’une soixantaine si on tient compte des technologies quantiques en général, comme les capteurs et les communications quantiques. L’informatique quantique est perçue comme le Saint-Graal, mais ces autres domaines sont également importants, et peuvent se chevaucher. « Plusieurs entreprises et chercheurs au Québec s’intéressent aux différents aspects des technologies quantiques, tant pour le matériel que pour le logiciel», note Olivier Gagnon-Gordillo, responsable de la stratégie et du développement chez Québec Quantique, un organisme mis sur pied à l’automne 2020 pour faire avancer le secteur. « Il y a aussi une accélération de l’investissement à tous les niveaux, tant pour la recherche que pour la commercialisation », poursuit-il. Le ministère de l’Économie et de l’Innovation a d’ailleurs annoncé en 2020 la mise en place d’une aide pouvant aller jusqu’à 750 000 dollars pour financer des projets quantiques (communications, calculs, matériaux, ainsi que météorologie et détections). « C’est un financement qui va permettre de créer une richesse technologique et intellectuelle, mais aussi une main-d’œuvre spécialisée », note Frédéric Bove, vice-président chez Prompt, l’organisme qui gère le programme de financement quantique. Prompt s’attend à ce qu’une dizaine d’entreprises soumettent un projet d’ici la première date limite du 30 mai. D’autres pourront le faire lors du second dépôt, en fin d’année. Dans son plus récent budget, Ottawa a alloué, pour sa part, 360 millions sur sept ans au lancement d’une stratégie quantique nationale, dont les détails n’ont pas encore été dévoilés. À Québec, des annonces liées aux technologies quantiques sont aussi prévues au cours des prochaines semaines. « Le Québec a la capacité de se créer des écosystèmes d’innovation, et c’est ce qui est en train d’être fait », estime Frédéric Bove. Comme avec l’intelligence artificielle et le multimédia auparavant, les pièces du puzzle sont assemblées pour stimuler la croissance de l’industrie quantique et provoquer un effet d’entraînement. Il reste quand même plusieurs problèmes importants à résoudre. « Les universités doivent former la main-d’œuvre nécessaire », prévient par exemple Alireza Najafi-Yazdi. À l’heure actuelle, se former en informatique quantique est complexe. « Il faudrait un programme de génie quantique », croit le PDG d’Anyon Systems. « Pour l’instant, on a besoin d’un baccalauréat, d’une maîtrise, d’un doctorat et de plusieurs expertises pour faire du quantique. C’est clair que le domaine mérite sa propre formation », reconnaît Alexandre Blais, de l’Université de Sherbrooke, où des discussions sur le sujet ont lieu. Olivier Gagnon-Gordillo, de Québec Quantique, rappelle pour sa part que la formation n’est toutefois qu’une partie de l’équation. « Il faut aussi attirer les talents étrangers, pour qu’ils viennent étudier, travailler et lancer des entreprises ici », note-t-il. Quelle place pour le Québec sur l’échiquier mondial ? Le financement des entreprises doit en outre être à la hauteur, surtout que des investissements de taille sont réalisés en technologies quantiques partout dans le monde. Non seulement les retombées économiques qui y sont associées risquent d’être importantes, mais il y a en plus des enjeux stratégiques et militaires liés à la maîtrise de ces technologies. La Chine et les États-Unis dominent le secteur, et d’autres pays souhaitent s’y tailler une place. La France, notamment, a dévoilé en janvier une stratégie quantique dotée d’une enveloppe de 2,69 milliards de dollars sur cinq ans. La concurrence n’effraie pas Alexandre Blais. « Le quantique n’est pas une technologie où le gagnant remporte tout », résume-t-il. Avec son savoir-faire actuel dans des domaines comme le logiciel, l’intelligence artificielle, la microfabrication et l’électronique, le Québec peut se tailler une place dans ce marché mondial. « C’est important, parce que c’est une grande vague technologique qui a des retombées transversales », poursuit Olivier Gagnon-Gordillo. Une filière quantique forte n’est pas une fin en soi. Elle pourrait aussi avoir des répercussions positives sur plusieurs autres industries québécoises, que ce soit la finance, l’environnement, la pharmacologie ou l’aéronautique, par exemple. « La bonne nouvelle, c’est qu’on a pris le train dès le départ », croit Frédéric Bove. Reste à voir jusqu’où il ira. https://lactualite.com/techno/linformatique-quantique-la-prochaine-fierte-quebecoise/?utm_source=L’actualité&utm_campaign=fadcae485e-EMAIL_CAMPAIGN_2021_04_30_07_01&utm_medium=email&utm_term=0_f566f03091-fadcae485e-400771294
  24. Le Québec en tête de liste pour les conditions de vie des travailleurs au salaire minimum Zacharie Goudreault - Le Devoir Le Québec n’offre pas le salaire minimum le plus élevé au Canada, mais lorsqu’on tient compte du coût de la vie et des différentes prestations offertes par le gouvernement Legault, la province se démarque du reste du pays, constate une étude dévoilée jeudi. Le 1er mai, le salaire minimum horaire augmentera de 3,1 % au Québec pour atteindre 13,50 $. La province espère ainsi permettre aux quelque 287 000 employés qui dépendent de ce salaire d’avoir une rémunération annuelle équivalente à 50 % du salaire moyen des Québécois. Cette majoration placera le Québec en quatrième position au pays quant au taux du salaire minimum. En Colombie-Britannique, celui-ci a dépassé le seuil symbolique des 15 $ — que de nombreux organismes et syndicats réclament pour le Québec depuis quelques années — pour atteindre 15,20 $ l’heure cette année. En Ontario, le salaire minimum atteint 14,25 $ l’heure et en Alberta, 15 $. « Meilleure couverture » Un travailleur québécois au salaire minimum ne serait toutefois pas avantagé s’il décidait demain matin de déménager à Vancouver ou à Calgary, nuance Luc Godbout, titulaire de la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke. « On a plus de prestations de l’État ici, mais on a aussi un coût de la vie qui est moindre qu’ailleurs. Tout ça mis ensemble fait en sorte qu’on a une meilleure couverture [des besoins de base au Québec] » pour les personnes qui gagnent le salaire minimum, soulève l’expert. Avec deux de ses collègues, M. Godbout publie vendredi une étude de 50 pages, dont Le Devoir a obtenu copie sous embargo. Celle-ci offre une analyse comparative à l’échelle du pays de l’évolution du revenu disponible pour les employés au salaire minimum dans différentes situations tout en tenant compte du système d’impôts et des prestations auxquelles ils ont droit, qui varient d’une province à l’autre. En prenant en compte ces critères, le Québec se retrouve ainsi en première position quant au revenu disponible le plus élevé pour les couples avec deux enfants et un seul revenu au salaire minimum et pour les familles monoparentales, constatent les chercheurs. Les femmes et les jeunes sont d’ailleurs surreprésentés parmi les employés au salaire minimum qui ont, davantage que les travailleurs plus aisés, subi les conséquences de la pandémie. « Le calcul de la portion du salaire minimum conservé par les ménages montre que le Québec obtient des taux parmi les plus élevés quand les revenus familiaux sont plus bas (un seul adulte qui travaille) et quand il y a des enfants », peut-on lire. Le Québec se retrouve d’autre part en quatrième position au pays quant au revenu disponible pour les personnes seules ou pour les couples sans enfant qui reçoivent le salaire minimum. Dans la plupart des catégories, cependant, le Québec trône en tête de liste quant à la possibilité de ces ménages de répondre à leurs besoins de base tout en recevant le salaire minimum. « Dans tous les cas, on constate que c’est au Québec qu’il y a la meilleure couverture des besoins de base pour le salaire minimum gagné », confirme M. Godbout. Dans la province, environ 7 % des employés gagnent le salaire minimum, contre un peu plus de 10 % en moyenne au Canada. https://www.ledevoir.com/economie/599843/etude-le-quebec-en-tete-de-liste
  25. 1,8 milliard de moins Baisse surprise du déficit à Québec Le portrait des finances publiques est subitement un peu moins sombre. Un mois à peine après avoir déposé son budget, Québec annonce que le déficit fond de 15 à 13,3 milliards pour l’exercice financier qui vient de se terminer. Tommy Chouinard - La Presse Dans son rapport mensuel des opérations financières rendu public vendredi, le ministère des Finances explique que « sur la base des plus récents renseignements disponibles, une révision à la hausse de 1,8 milliard de dollars du solde budgétaire est prévisible pour 2020-2021 », année budgétaire qui a pris fin le 31 mars. Les revenus fiscaux – surtout les impôts des sociétés – ont augmenté de façon plus importante que prévu en début d’année, ce qui a permis au gouvernement d’encaisser 712 millions supplémentaires par rapport à ses prévisions. La provision mise de côté pour faire face aux imprévus ne sera pas entièrement utilisée, ce qui réduit le déficit de 625 millions. Enfin, le coup de pouce d’Ottawa de 413 millions pour le déploiement de l’internet haute vitesse dans toutes les régions explique que le trou budgétaire soit moins profond. Québec ne précise pas l’impact de cette annonce sur l’état des finances publiques pour le présent exercice financier, 2021-2022. Mais il y a de fortes chances que le déficit de 12,3 milliards prévu dans le budget du 25 mars soit révisé à la baisse, lui aussi. Au cabinet du ministre Eric Girard, on convient que l’impact « pourrait être positif », mais on ajoute que l’heure juste sera donnée seulement au moment de la mise à jour économique de l’automne. Il ne faut pas oublier que les 6 milliards en cinq ans attendus du fédéral à titre de compensation pour la création d’un programme pancanadien de garderies « va régler une petite partie du problème financier » du gouvernement, comme le disait le premier ministre François Legault le 20 avril. On parle d’un peu moins de 1 milliard la première année et jusqu’à 1,9 milliard d’ici 2025-2026. C’est une autre donnée qui va modifier positivement les prévisions du gouvernement Legault. Dans son plus récent budget, Québec chiffre à 6,3 milliards son déficit « structurel », celui qui restera après la crise sanitaire. Il a reporté le retour à l’équilibre budgétaire dans sept ans, plutôt que cinq, pour concentrer ses efforts sur la relance de l’économie et le redressement du système de santé. https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2021-04-30/1-8-milliard-de-moins/baisse-surprise-du-deficit-a-quebec.php
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