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Messages posté(e)s par IluvMTL

  1. Quelle distinction pour Montréal! Une vraie honte!

    Et ça va durer (et empirer) pour un bon bout de temps avant de s’améliorer.

     

    Les gouvernements ne semblent pas vouloir ou pouvoir régler le problème et les Montréalais semblent accepter la situation. Premier Charest et Madame Marois n'ont pas apporté des vraies SOLUTIONS...Les gens devraient sortir dans la rue pour protester!

     

    Il va falloir que les gouvernements se penchent sérieusement sur leurs priorités en réappropriant leurs dépenses en conséquence. On ne peut plus augmenter les taxes et il va devoir prendre des décisions pas très populaires pour trouver les sommes nécessaires.

     

    Est-ce que la Coalition Legault et les lucides ont avancé une solution au sujet des infrastructures? Ils seront peut-être les seules avec le courage politique pour le mettre en action...

  2. http://www.cyberpresse.ca/actualites/regional/montreal/201108/05/01-4423871-infrastructures-montreal-bat-il-tous-les-records.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO2_quebec_canada_178_accueil_POS1

     

    Publié le 06 août 2011 à 00h00 | Mis à jour à 08h26

     

    Marie-Claude Malboeuf

    La Presse

    Les Montréalais ont-ils raison de croire que leur réseau routier est le plus délabré du continent?

    «C'est difficile à vérifier, mais parmi les villes nord-américaines, Montréal se classe probablement parmi les plus problématiques», répond Douglas Hooton, professeur de génie civil à l'Université de Toronto.

     

    «Il y a environ cinq ans, illustre-t-il, des experts des quatre coins du monde sont venus participer à un colloque majeur à Montréal. En roulant entre Dorval et le centre-ville, chacun d'entre eux n'en revenait pas du piètre état du béton! Ils n'en revenaient pas de tous les problèmes qu'ils constataient!»

     

    Le gel et la corrosion font leurs dégâts, détaille-t-il, et les agrégats du béton disponibles à proximité de Montréal ne sont pas aussi bons que ceux utilisés à Toronto, ce qui cause aussi des fissures.

     

    Chose certaine, la ville de Toronto n'a jamais dû fermer un pont d'urgence en raison d'un problème de structure, assure le directeur des services techniques, Peter Crockett, convaincu que la Ville Reine n'est pas dans la même situation que Montréal (tout en convenant que même le revêtement de béton qui se détache de l'autoroute Gardiner représente un danger).

     

    «J'ai l'impression qu'à Montréal, on a été encore plus lents qu'ailleurs à investir dans l'entretien et la réparation, qu'on est encore plus en retard», commente le vice-président de la Fédération canadienne des municipalités et maire de Lachine, Claude Dauphin.

     

    À l'image des experts américains joints par La Presse, M. Dauphin n'a jamais entendu parler d'une ville frappée aussi souvent, dans un aussi court laps de temps.

     

    «Cela me semble assez fréquent pour inquiéter les gens, avance de son côté le professeur Joseph L. Schofer, directeur de l'Infrastructure Technology Institute à l'université Northwestern de Chicago. Le plus important, c'est de comprendre les différentes causes afin de voir s'il y a un lien entre elles, pour pouvoir corriger la situation.»

     

    À sa grande surprise, une simple visite sur le site Google Street View (qui montre en photo chaque rue Montréal) lui a permis de repérer des dégâts. «J'ai été étonné devant les dommages que j'ai constatés, dit-il. Aux États-Unis, nous avons désinvesti, mais j'avais des attentes plus élevées quant à l'état des infrastructures au Canada.»

     

    «L'âge n'est pas une excuse, tranche cet ingénieur. Si on surveille, entretient et utilise une structure adéquatement, elle devrait tenir longtemps. Et on ne peut pas se surprendre du climat. C'est une condition fondamentale. Il faut concevoir en fonction de cela pour ne pas mettre des vies en danger, comme on le fait ici pour faire face aux tremblements de terre et aux inondations.»

     

    «Aux États-Unis, les incidents semblent plus éparpillés, même si la corrosion cachée est aussi un grand problème pour nous», ajoute l'ingénieur Jerome S. O'Connor, responsable du programme des ponts à l'Université de Buffalo.

     

    Cela dit, aucune étude ne permet d'établir un véritable palmarès de la décrépitude. «C'est difficile de vérifier nos impressions. Des choses qui tombent des ponts, il y en a souvent, mais c'est rarement très publicisé», observe par ailleurs Benoît Robert, professeur de génie à l'École polytechnique de l'Université de Montréal.

     

    «D'après ce que j'entends au ministère des Transports, on n'a pas à avoir honte si on se compare au reste de l'Amérique du Nord», poursuit ce spécialiste de l'analyse et de la gestion des risques.

     

    «En Europe, les autoroutes sont de meilleures qualités, dit-il. Mais elles sont payantes, donc elles sont très chères.»

     

    Et d'après nos recherches, cela n'empêche pas certains ponts de tomber.

     

    ***

     

    Sucession de malheurs (voir la galerie photos)

     

    À Montréal

     

    Été 2008 > À la sortie du pont Champlain, la bretelle d'accès de l'autoroute Décarie (15) est fermée d'urgence lorsqu'un morceau d'une cinquantaine de centimètres de diamètre se détache de la chaussée pour creuser un trou plusieurs mètres plus bas, rue Notre-Dame. Peu après, un morceau de béton de plusieurs centaines de kilos se détache pour tomber dans un stationnement.

     

    Mi-avril 2011 > Plusieurs voies de l'échangeur Turcot, qui relie l'autoroute Ville-Marie (720) à l'autoroute 20Ouest, sont fermées d'urgence pour quelques mois, des ingénieurs ayant découvert que les armatures d'acier avaient été mal disposées au moment de la construction de l'échangeur, dans les années 60.

     

    30 Mai 2011 > Un morceau de béton d'une vingtaine de kilogrammes se détache de l'autoroute Métropolitaine (40) pour s'affaisser sur le trottoir du boulevard Crémazie, en pleine heure de pointe.

     

    14 Juin 2011 > Des voies du pont Mercier sont fermées d'urgence parce qu'on réalise soudain que des éléments de structure sont gravement endommagés. Des travaux majeurs étaient pourtant en cours depuis deux ans.

     

    7 Juillet 2011 > Deux joints de dilatation cèdent sur le pont Champlain, créant des trous béants dans la chaussée, en pleine heure de pointe. Ils faisaient partie de la liste des travaux à réaliser d'ici à 2019. Plusieurs rapports, longtemps gardés secrets, affirment que le pont n'est plus sécuritaire.

     

    31 Juillet 2011 > L'autoroute 720 est partiellement fermée en direction est après qu'un paralume de 25tonnes se fut effondré dans le tunnel Ville-Marie.

     

    À Laval

     

    Juin 2000 > Une poutre de 60 tonnes se détache du viaduc du Souvenir, tuant un homme et en blessant deux autres, alors qu'ils roulaient sur l'autoroute 15. Personne n'a été tenu responsable de la catastrophe.

     

    30 Septembre 2006 > Le viaduc de la Concorde s'effondre sur l'autoroute 19, tuant cinq personnes et en blessant six grièvement.

  3. http://www.ledevoir.com/art-de-vivre/habitation/328846/en-bref-le-ouimetoscope-se-fait-condos

     

     

    Le Devoir 6 août 2011 Habitation

     

    Le plus ancien cinéma de Montréal, fondé en 1906 par Léo-Ernest Ouimet, se transformera en 19 condos, tournant la page d'un grand moment d'histoire. Il avait maintes fois changé de vocation au fil du temps, dans l'est de Montréal, coin Montcalm et Sainte-Catherine. Léo-Ernest Ouimet avait érigé son premier Ouimetoscope en 1906 dans un ancien café-concert modifié, puis l'année suivante, doublant sa capacité d'accueil, en avait fait la première salle de luxe consacrée au septième art en Amérique du Nord, avec 1200 fauteuils.

     

    Les Montréalais pouvaient y voir des films français et américains en plus de petits documentaires d'actualité tournés souvent par lui. Il fut le premier réalisateur québécois, un important distributeur de films canadiens et un producteur à Hollywood. En 1933, à moitié ruiné, il dut vendre le Ouimetoscope qui ferma ses portes deux ans plus tard. La salle reprit du service comme cinéma, après une transformation complète qui ne laissait rien voir de sa gloire passée, et ferma au cours des années 1990.

  4. http://ballparkdigest.com/201108044087/major-league-baseball/news/brochu-no-way-mlb-returns-to-montreal

     

     

    THURSDAY, 04 AUGUST 2011 00:27

     

    Claude Brochu, the man who dismantled the 1994 Montreal Expos and still blamed by fans as triggering the decline of the franchise, says there's no way Major League Baseball returns to the city while Bud Selig remains in charge of the game.

     

    Which may not be long: Selig insists he's stepping down next year to work on other projects.

     

    Still, Brochu's larger point is that there are some bad feelings in baseball toward the former ownership of the Expos, which he was part of. And these bad feelings will cause MLB officials to block any franchise move to Montreal, no matter how strong the potential ownership group.

     

    Brochu made his comments on local radio in response to the claim by former Expos broadcaster Rodger Brulotte that a local group was looking to bring MLB back to Montreal.

     

    It's difficult to say how whether Brochu really has his finger on the pulse of baseball or flashing some sour grapes at presiding over the total failure of an MLB franchise, and his cavalier attitude about how TV and media rights have changed the game belies a certain ignorance with how things work today. Besides gaining the team valuable revenues in TV rights, a 24-hour local-sports network like the one in the works from media giant Quebecor is essentially year-round, 24-hour marketing geared directly to baseball's core demographic. Baseball is a whole lot different than it was in 1991 when Brochu and 12 other investors bought the Expos from Charles Bronfman.

     

    Plus, Brochu may be projecting a bit when it comes to Selig's attitude toward Montreal; he's pretty much hated there. Bud and his fellow MLB owners are pragmatists, and if solving a franchise problem and adding to MLB's bottom line means a move back to Montreal, we can't see any serious opposition. Money talks.

     

    RELATED STORIES: Return of MLB to Montreal draws debate -- mostly negative; More MLB dreams in Montreal; Montreal capable of suppporting MLB -- if there's an owner with deep pockets

  5. Je trouve même ça bizarre qu'ils aient prolongé le Quartier des Spectacles jusqu'à St-Hubert. C'est dommage que le QdeS empiète sur le Quartier Latin. C'est deux quartiers ont tellement une âme différente, il ne faudrait pas les mélanger. Et là s'il faudrait empiéter sur le Village aussi, ça serait n'importe quoi.

     

    Un n’empêche pas l'autre.

     

    Le Village, le Quartier Latin et le secteur ouest de la QdS vont toujours conserver leur propre identité et leur âme. Les lignes de séparation ne peuvent pas être définitives et il y a parfois des chevauchements. Le fait d'inclure la Place Emilie-Gamélin (au coin de la rue St-Hubert qui est dans le Quartier Latin et pas Le Village qui terminent à la rue Amherst) assure une programmation d'activités intéressants et en même temps rend cette place plus sécuritaire et accessible à tous.

     

    Le Quartier Latin a été hôte des festivals bien avant le secteur à l'ouest (Jazz, Juste pour rire, Nuits d'Afrique...). Certains festivals (comme le Festival des Films) se passent dans les deux secteurs. On dira que les artistes (et les festivals) commencent leur vie ou carrière dans l'est et finissent dans l'ouest avec l’accroissement de leur popularité.

     

    La chose commune dans ces secteurs adjacentes est la forte concentration de salles de spectacle, restos, bars et créateurs et artistes... L'été prochaine (une fois les travaux terminés en face de la PDA) la rue Sainte-Catherine sera piétonnier de la rue Bleury à la rue Papineau. Alors pour les touristes et les autres visiteurs, ça donnera l'impression d'être le même quartier. Je ne sera pas étonné de voir la rue St-Denis piétonne entre la rue Ste-Catherine et la rue Ontario à l'avenir. En passant, il y a un PPU en cours pour le QdS-secteur est (qui inclut le Quartier Latin).

     

    Si le QdS est prolongé jusqu’à le Métro Beaudry pour inclure Le National et l'Olympia, cette visibilité assura la viabilité et la préservation de ces deux salles de spectacles importantes sur la scène culturelle. Comme j'ai mentionné auparavant, nous avons déjà perdu plusieurs salles de spectacles dans ce secteur, alors il faut conserver les salles qui restent.

  6. http://fr.canoe.ca/infos/societe/archives/2011/08/20110802-124124.html

     

    Agence QMI

    Yves Poirier

    02/08/2011 12h41 - Mise à jour 02/08/2011 18h11

     

     

    L'ex-recteur de l'UQAM, Roch Denis, ne sera finalement pas accusé au criminel.

    Le Directeur des poursuites criminelles et pénales en est arrivé à cette conclusion en raison de l'absence de preuve d'acte criminel dans la gestion financière des projets du Complexe des sciences de l'UQAM et de l'Îlot Voyageur.

     

    Rappelons que le fiasco immobilier de l'Université du Québec à Montréal faisait l'objet d'une enquête de la Sûreté du Québec depuis le début de l'été 2008.

     

    Le dossier avait ensuite été transmis au bureau du Directeur des poursuites criminelles et pénales pour analyse de la preuve.

     

    Pourtant, Renaud Lachance, Vérificateur général du Québec, dans un rapport de juin 2008, affirmait que Roch Denis et deux autres dirigeants de l'UQAM avaient bâclé leur travail et manqué de transparence dans les projets de l'Îlot Voyageur et du Complexe des sciences.

     

    Fiasco financier

     

    Cette affaire a coûté une fortune aux Québécois. En cinq ans, le budget du Complexe des Sciences et de l’Îlot Voyageur est passé de 392 millions à quelque 728 millions de dollars.

     

    Le fiasco a aussi obligé Québec à allonger près de 380 millions $ pour sortir l'UQAM du pétrin.

     

    Roch Denis a démissionné de son poste de recteur en décembre 2006 dans la foulée des révélations entourant les dépassements de coûts de ces projets.

     

    Il n'est cependant pas reparti les poches vides. Il a eu droit à une importante allocation de départ de 173 000 $.

     

    Avenir de l'Îlot Voyageur

     

    Le 15 novembre 2010, la Société immobilière du Québec (SIQ) a acquis le triste immeuble de la rue Berri, les terrains ainsi que la Station Centrale au coût de 45,5 millions $.

     

    La SIQ a pour premier mandat de finaliser la relocalisation de la Station Centrale à l'intérieur de l'Îlot Voyageur.

     

    Ensuite, la SIQ va déterminer ce qu'il advient des étages supérieurs de l'Îlot Voyageur.

     

    L'édifice serait plutôt en bon état, mais des fissures ont commencé à y apparaître.

     

    Ces fissures ne représenteraient aucun risque selon la SIQ.

  7. Ben là, si tu veux inclure toutes les salles de spectacles et de cinéma à Montréal. Il va être grand ton Quartier des Spectacles!!

     

    Le National et l'Olympia sont vraiment pas loin de la rue St-Hubert et je pense qu'elles devront faire partie. Les spectacles que j'ai vu dans ces salles me font souvent manquer Le Spectrum...

  8. De la rue De Bleury à l’avenue Papineau

     

    http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=5677,87723584&_dad=portal&_schema=PORTAL

     

    Une rue commerçante francophone

     

    Dès les années 1870, des commerçants s’installent rue Sainte-Catherine, à l’est de la rue Saint-Denis. En 1868, Nazaire Dupuis ouvre un premier magasin de nouveautés, à l’angle de la rue Montcalm, qu’il déménage deux ans plus tard à l’intersection de la rue Amherst. En 1882, Dupuis Frères s’installe à son emplacement définitif entre les rues Saint-Christophe et Saint-André. Des agrandissements successifs permettent ensuite d’en faire un véritable grand magasin qui dessert principalement la clientèle francophone et qui polarise le commerce de détail dans l’Est de la ville. Une vaste annexe est construite en 1923, la façade est refaite en 1937 et le magasin demeure en activité jusqu’en 1978. Celui de son concurrent, A. Pilon, n’a qu’une brève existence dans les années 1870.

     

    En 1880, le magasin de nouveautés Letendre & Arsenault (devenu Letendre & Fils), aussi connu sous le nom d’Au Bon Marché, s’établit près de la rue Wolfe. Il prend de l’expansion avec les années et déménage, en 1913, à l’angle de la rue Montcalm. Il cesse ses activités en 1927. En 1909, le marchand E. Z. Leblanc déménage son magasin de nouveautés de la rue Notre-Dame à la rue Sainte-Catherine, près de la rue Wolfe. Deux magasins canadiens-français se succèdent à l’intersection de la rue Montcalm: la Maison Labonté et la Maison Vallières. Grâce au tramway, les établissements de ce secteur attirent une clientèle francophone issue des quatre coins de la ville.

     

    De nombreux magasins spécialisés complètent l’offre commerciale dans ce secteur. En 1896, associé avec le marchand d’orgues et de pianos J. A. Hurteau, Edmond Archambault ouvre un comptoir de musique en feuille à l’intersection de la rue Saint-Hubert et le déménage trois ans plus tard à l’angle de la rue Saint-Denis. En 1929, il fait construire un immeuble de six étages au coin de la rue Berri. Le détaillant de meubles Valiquette, le fourreur Desjardins, le chapelier Henri Henri et le quincaillier Omer de Serres font également partie du groupe. Outre ces établissements dirigés par des entrepreneurs canadiens-français, ceux qui appartiennent à des Canadiens anglais et des Juifs prennent une part de plus en plus importante à partir des années 1920. La Maison Sainte-Catherine, de Louis Yanofsky, et les succursales de grandes chaînes, tels Woodhouse, F.W. Woolworth, People’s et Teco s’installent à cette époque.

     

    Tout au long du segment, on retrouve des immeubles polyvalents occupés par des magasins au rez-de-chaussée. À l’ouest, près de la rue De Bleury, une concentration de bâtiments logent des manufactures aux étages supérieurs. Plusieurs de ces immeubles sont construits dans les rues adjacentes. Rue Sainte-Catherine, l’édifice Blumenthal, haut de sept étages, est érigé en 1911 à l’angle de la rue De Bleury. À son ouverture, il est occupé par le magasin du même nom. Les autres étages sont loués à des grossistes et des manufacturiers. En 1912, l’édifice de sept étages du marchand de vêtements Kellert est construit à l’intersection de la rue Saint-Urbain. Il abrite son magasin au rez-de-chaussée et des manufactures au-dessus. Près du boulevard Saint-Laurent, on retrouve une concentration de bâtiments occupés par des magasins et des ateliers. À l’angle du boulevard, l’édifice Paquette est construit en 1919. Le drapier Charles Laforce installe son magasin et son atelier à l’intersection de la rue Saint-Dominique en 1936. Plus à l’est, l’édifice du fabricant de savon J. Barsalou & Cie est érigé en 1888 à proximité de la rue Maisonneuve (devenue Alexandre-De Sève). La production est déménagée ailleurs, un peu avant la Première Guerre mondiale.

     

    D’autres immeubles abritent des bureaux. L’édifice La Patrie (1906) regroupe les bureaux et les presses du journal (1879-1978) jusque dans les années 1960. L’édifice Dandurand, construit en 1912, est le premier immeuble d’une hauteur de dix étages à l’est du boulevard Saint-Laurent. Ce bâtiment exprime la volonté du promoteur U.H. Dandurand de faire de cette partie de la rue Sainte-Catherine le centre-ville francophone. L’édifice de la Pharmacie de Montréal (1934) témoigne de la réussite de l’entreprise canadienne-française. Des immeubles abritant diverses fonctions se retrouvent également dans ce segment. L’édifice Labelle (1910), à l’angle de l’avenue de l’Hôtel-de-Ville, est à la fois occupé par un bureau de poste, des manufactures de vêtements et des bureaux. Les édifices Amherst (1925) et Gauvin (1911) rassemblent plusieurs activités, dont des magasins, des bureaux, des ateliers et des cinémas.

     

    La rue Sainte-Catherine: lieu de divertissement

     

    Plusieurs salles de spectacles et cabarets ouvrent leurs portes, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, d’abord aux environs du boulevard Saint-Laurent, puis plus loin vers l’est. Dans cette partie de la voie, les divertissements s’adressent surtout à la majorité francophone, à l’exception du Théâtre Français (1884, angle Saint-Dominique), qui présente des spectacles en anglais. Après plusieurs changements de noms, celui-ci devient le Metropolis en 1986. En 1900, le Théâtre National Français ouvre ses portes entre les rues Montcalm et Beaudry. Il s’agit du premier théâtre professionnel francophone.

     

    Abandonné au début des années 1960, le lieu change de vocations à plusieurs reprises, puis redevient une salle de spectacle en 1997. Desservant le même public, on retrouve à proximité le Nationoscope (devenu Théâtre Canadien Français) (1907) et le Ouimetoscope (1906), premier cinéma permanent au Canada, qui s’installe à l’angle de la rue Montcalm. Près de la rue Amherst, le Théâtre Moulin Rouge est construit en 1917 et détruit en 1924: sur son emplacement, on construit l’édifice Amherst dans lequel on intègre le cinéma Amherst (1926). Cette intersection est également occupée par le théâtre Electra (1913) qui est détruit durant les années 1990. Plus à l’ouest, le théâtre Nickel installé à l’angle de la rue De Bleury en 1907 devient le Tivoli en 1912; il est détruit par un incendie en 1923. Au coin de la rue Saint-Urbain, le Gayety (1912) offre divers genres de spectacles: du music-hall, du vaudeville et du burlesque. Il change de vocation et de nom à de nombreuses reprises. En 1953, il est relancé par Gratien Gélinas qui y installe la troupe de la Comédie-Canadienne. De l’autre côté de la rue, Henri Tranquille installe sa librairie en 1948 et en fait un important pôle d’attraction du milieu culturel dans l’après-guerre.

     

    L’intersection du boulevard Saint-Laurent et de la rue Sainte-Catherine constitue le pivot du quartier du Red Light.Déjà animé à la fin du XIXe siècle, ce secteur gagne en popularité avec la prohibition dans les années 1920 et 1930. Des clubs de jazz - tels le Blue Sky, le Casa Loma, le Hollywood, le Jazz Hot, le Shanghai et le Vic’s – accrochent leurs enseignes lumineuses. De nombreux musiciens américains s’y produisent. Un établissement célèbre, successivement nommé le Frolics, le Connie’s Inn, puis le Montmartre, anime aussi les nuits de Montréal. En outre, les activités illicites où se mêlent les débits de boissons, le jeu et la prostitution valent à Montréal le qualificatif de «ville ouverte». Ce secteur est fortement touché dans les années 1950 par la campagne de moralité publique menée par l’avocat Pacifique Plante et le maire Jean Drapeau.

     

    Plus à l’est, une vie culturelle et sociale s’articule autour du Quartier latin. Quelques restaurateurs profitent de la présence universitaire et de l’achalandage général pour s’installer rue Sainte-Catherine, notamment le café Ayotte (1891-1905) et Chez Geracimo (1899-1965) qui ouvrent dès la fin du XIXe siècle. Le Cordon Bleu s’installe vers la fin des années 1920. Le Café Saint-Jacques (1925-1973) devient une véritable institution pour les chanteurs et les musiciens francophones. Plus à l’est, il y a des salles de danse, tels le Cartier Ballroom, le St. André Ballroom, le Moonlight Gardens et le Vienna Grill.

     

    Les années 1960 et de nouveaux pôles d’attraction

     

    Au cours des années 1960, la rue Sainte-Catherine subit d’importants changements. La lutte à la corruption de la décennie précédente et la concurrence des centres commerciaux ont un effet dévastateur et provoquent la fermeture de nombreux établissements. En 1966, l’ouverture des stations de métro - Place-des-Arts, Saint-Laurent, Berri-De Montigny (devenue Berri-UQÀM), Beaudry et Papineau - facilite l’accès à la voie et l’adoption du sens unique vers l’est favorise une meilleure circulation. De nombreuses constructions, dont plusieurs impliquent des démolitions, transforment ce segment par la conversion et l’expansion des terrains en bordure de la rue. L’addition la plus imposante est celle du Complexe Desjardins, inauguré en 1976. Cet ensemble phare est un lieu important de l’animation urbaine avec son basilaire. De plus, ses quatre tours accueillent des bureaux et un hôtel. Les réalisations et les projets touchant ce secteur témoignent de la volonté du maire Jean Drapeau d’étendre le centre-ville vers l’est.

    Auparavant, on a commencé à aménager un pôle dédié aux arts entre les rues Jeanne-Mance et Saint-Urbain. Des bâtiments anciens, souvent en mauvais état, sont démolis pour permettre la réorganisation de ce quadrilatère, notamment les Buissonnets (anciennement Institut Nazareth), l’Académie du Plateau et l’immeuble Keller. Un ensemble culturel y est construit en plusieurs étapes. La Place des Arts et sa Grande Salle (devenue Wilfrid-Pelletier) sont inaugurées en 1963. En 1967, les salles Maisonneuve et Port-Royal (devenue Théâtre Jean-Duceppe) ouvrent leurs portes, le Théâtre du Café de la Place (devenu studio-théâtre) est ajouté en 1978. En 1992, la Cinquième salle est jointe au complexe ainsi que le Musée d’art contemporain. En 2009, une nouvelle salle de concerts est mise en chantier sur le site de la Place des Arts.

     

    De biais avec ce vaste complexe, l’immeuble de la Comédie-Canadienne (l’ancien Gayety) est acquis en 1972 par le Théâtre du Nouveau Monde qui, vingt-cinq ans plus tard, y apporte des rénovations substantielles. Plus à l’ouest, le Spectrum présente, pendant un quart de siècle, des spectacles de chanteurs et de musiciens avant de fermer ses portes en 2007. L’Astral, installé dans l’ancien immeuble industriel Blumenthal, devenu Maison du jazz, prend en partie la relève. D’autres spectacles sont présentés au Métropolis à compter de 1987. Ainsi, autour du pôle de la Place des Arts, la rue Sainte-Catherine abrite divers lieux de création et de diffusion.

     

    De plus, de nombreux festivals et événements culturels sont présentés dans la rue et sur l’esplanade de la Place des Arts. La renommée du Festival International de Jazz de Montréal (1980) attire les foules dans ce secteur depuis 1986. Les Francofolies de Montréal (1989), installées en 1994, ajoutent à l’animation des lieux durant l’été. À partir de l’an 2000, le Festival Montréal en lumière occupe ce secteur quelques jours durant l’hiver. Le développement, au début du XXIe siècle, du Quartier des spectacles, dont le cœur est la rue Sainte-Catherine, renforce ce pôle artistique.

     

    L’ancien Quartier Latin recouvre sa vocation institutionnelle avec l’installation de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). Ouverte dix ans auparavant, l’université s’installe rue Sainte-Catherine en 1979, avec l’inauguration des pavillons Hubert-Aquin et Judith-Jasmin. Ce dernier intègre le clocher et la façade du transept sud de l’ancienne cathédrale Saint-Jacques. D’autres composantes de l’université sont construites le long de la rue Sainte-Catherine: les pavillons de l’École des sciences de la gestion (1992), de Design (1996) et J. A. DeSève (1999). La présence des étudiants est particulièrement marquée sur la rue Saint-Denis où on retrouve, à proximité, le Cégep du Vieux-Montréal (1972).

     

    L’installation du métro et de la station centrale d’autobus, boulevard De Maisonneuve, crée un potentiel de développement qui n’a jamais été complètement réalisé. L’îlot qui abritait le dispensaire, la chapelle, l’infirmerie, le couvent et le noviciat des Sœurs de la Providence est démoli en 1963 pour permettre la construction de la station de métro Berri-De Montigny. Le maire Jean Drapeau rêvait d’y faire ériger une grande tour de bureaux. Le terrain sert ensuite de stationnement pour devenir, en 1992, une place publique (place Émilie-Gamelin). Au cours des années 1970, Dupuis Frères transforme son espace en Place Dupuis avec l’érection de deux tours de bureaux et d’une autre pou loger un hôtel. Le grand magasin doit malgré tout fermer ses portes en 1978 et est remplacé par des boutiques.

     

    Plus à l’est, la rue Sainte-Catherine fait partie du projet de la Cité des Ondes qui est concrétisé autour de l’avenue Papineau. Ce secteur, aménagé à la fin des années 1960, polarise des entreprises de radio, de cinéma et de télévision. La constitution de ce quartier est renforcée par l’installation de Télé-Métropole (1961), rue Maisonneuve (devenue Alexandre-DeSève), de Radio-Québec (1968; devenu Télé-Québec), à l’angle de la rue Fullum, et par la construction de la Maison de Radio-Canada (1973), boulevard René-Lévesque. La réalisation de ce projet d’envergure entraîne la démolition de milliers de logements ouvriers. Plusieurs autres entreprises de l’audio-visuel se greffent à cette Cité des Ondes qui contribue à transformer le quartier environnant.

     

    Une population homosexuelle s’étant aussi installée dans les environs, un espace animé, bientôt connu sous le vocable de Village gai, prend forme le long de la rue Sainte-Catherine, entre les rues Saint-Hubert et Papineau, à partir des années 1980. Lieux de spectacles, bars branchés et restaurants s’y multiplient. À compter de 2008, cette portion de la rue devient piétonne pendant l’été, ce qui en accroît l’achalandage.

  9. Jusqu'à la fin des années 1990, il y avait un autre théatre abandonné a coté, au coin des rues Wolfe et Sainte-Catherine.

     

    Il y a présentement un parc/terrain vague sur ce terrain.

     

    Quelqu'un se rappelle de cela ?

     

    Cinema Electra

    1114 Rue Ste. Catherine E., Montreal, QC

     

    Closed, screen 900 seats

    ''A Montreal cinema which toward the end of its career featured Chinese movies. ''

     

    http://cinematreasures.org/theaters/11187

  10. Il y a présentement un exposition de photos sur l'histoire de ce tronçon sur la rue Sainte-Catherine.

     

    http://aireslibres.com/installations/la-sainte-catherine-dans-le-village/

     

    La Sainte-Catherine dans le Village

     

    Suite à l’exposition La rue Sainte-Catherine fait la une! présentée au Musée Pointe-à-Callière, la SDC du Village présente en collaboration avec M. Paul-André Linteau et Mme Geneviève Létourneau une exposition de photographies historiques.

     

    L’exposition est une rétrospective des bâtiments, installations et architectures marquants du Village Gai du début du 20e siècle à aujourd’hui. À chaque quadrilatère du Village, nous pouvons observer une photo d’époque du quartier suivie d’une photo plus récente, accompagnée d’une brève description afin d’interpréter l’évolution historique du quartier.

     

    10 panneaux recto verso parcourent la rue piétonne. Venez en apprendre davantage sur l’historique du Village en parcourant l’exposition La Sainte-Catherine dans le Village.

  11. Je me demande pourquoi le QdS termine à la rue St-Hubert.

     

    Il devra s’échelonner un peu plus à l'est car il y a (et il y avait) des salles de spectacle assez importantes dans ce secteur.

     

    Le National

     

    L'Olympia

    http://cinematreasures.org/theaters/4983

     

    Ouimetoscope

    http://cinematreasures.org/theaters/6084

     

    Cinema Champlain (près de la rue Papineau)

    http://cinematreasures.org/theaters/10273

     

    Le after-hours Stéréo n'y aura-t-'il pas été une salle de cinéma aussi ?

  12. http://www.ledevoir.com/culture/actualites-culturelles/310364/du-ouimetoscope-aux-musees-l-architecture-comme-metaphore-culturelle

     

    Un siècle de constructions au service de la projection identitaire

    Stéphane Baillargeon 6 novembre 2010 Actualités culturelles

     

    palais-montcalm.jpg

    Photo : Palais Montcalm

    Le Palais Montcalm serait l'une des cinq meilleures salles de musique au monde.

     

    Des cinémas, des salles des spectacles en tous genres, des bibliothèques (et même une très grande), plusieurs musées: les édifices culturels accumulés au XXe siècle, jusqu'à nos jours, proposent une façon bien spécifique d'extérioriser le Québec.

     

    Quand naît Le Devoir, il y a tout juste cent ans, le Québec compte déjà plusieurs lieux culturels majeurs. Le Musée des beaux-arts de Montréal, la salle Pollack, le Monument-National, plusieurs autres théâtres et, bien sûr, le tout récent Ouimetoscope, consacré au cinéma.

     

    Léo-Ernest Ouimet inaugure en fait, coup sur coup, deux salles consacrées à cet art très moderne de l'image en mouvement. Le premier Ouimetoscope voit le jour en 1906 rue Sainte-Catherine. Comme Le Nationalscope, un féroce concurrent, s'est installé juste en face, l'entrepreneur culturel rase son cinéma et le vieil hôtel Klondike adjacent pour en ériger un autre, immense, comptant 1200 places, un palace à l'architecture vaguement rococo, où abondent la porcelaine et la dorure.

     

    Il s'agit de la première grande salle de cinéma luxueuse en Amérique. La soirée inaugurale se déroule au son de la musique tzigane, «le comble du modernisme en matière musicale pour l'époque», explique le site Le bilan du siècle, de l'Université de Sherbrooke.

     

    Les grands palaces cinématographiques et théâtraux vont ensuite pousser comme des tulipes de mai. Le Théâtre impérial apparaît en 1913, rue de Bleury, selon les plans d'Albert E. Westlover, de Philadelphie, qui travaille pour la firme new-yorkaise Keith-Albee Vaudeville. Il y est toujours. Sa programmation, comme celle des concurrents, alterne les spectacles burlesques et les projections de films muets. Un fil rouge mène de ces lieux pionniers jusqu'au récent complexe Ex-Centris, le «Langloiscope» du mécène Daniel Langlois, lui aussi consacré au cinéma et aux arts de la scène.

     

    Une idée en 3D

     

    «L'univers du cinéma est un peu particulier parce qu'il se joue à l'intérieur», observe Lucie K. Morisset, spécialiste du patrimoine et professeure à l'UQAM. «Contrairement aux musées, par exemple, les salles cinématographiques cherchent rarement à s'imposer comme monument dans le paysage construit. Ce qui compte, c'est le décor, le tape-à-l'oeil et surtout ce qui s'y passe.»

     

    Elle revient alors sur cette idée de l'architecture comme métaphore de la culture chère à Claude Bergeron, de l'Université Laval. Pour ce spécialiste de la production québécoise des XIXe et XXe siècles, le bâti devient une manière de s'extérioriser, de projeter une identité. Comme Victor Hugo, il pense qu'un immeuble, une cathédrale par exemple, c'est d'abord une idée, du sens et de l'ordre aussi, du moins dans les rapports au monde d'une culture donnée.

     

    «Une idée est née très tôt ici, au XXe siècle et même à la fin du XIXe siècle au Monument-National, celle d'utiliser l'architecture publique et l'architecture culturelle pour affirmer le Canada français et la destinée francophone en Amérique dans le paysage construit, poursuit la professeure Morisset. Cette volonté a entraîné une multiplication des monuments, une recherche particulière et une originalité intéressante.»

     

    Encore faut-il avoir des moyens à la hauteur de cette ambition, du concret pour donner corps à cette projection métaphorique de soi. La première association professionnelle d'architectes québécois n'apparaît qu'à la toute fin du XIXe siècle. La réalisation du Capitole de Québec (inauguré en 1903) en témoigne. La conception de l'édifice opulent revient à l'architecte américain Walter S. Painter, qui s'y connaît dans ce créneau très spécialisé, mais qui possède aussi une formation en beaux-arts de Paris pour plaire encore davantage au donneur du contrat. Le Musée du Québec (1933) sera dessiné par le Québécois Wilfrid Lacroix, en travaillant aussi dans le style beaux-arts.

     

    «On est parti de cette importation de l'expertise jusqu'à la production autonome, explique la professeure liée à la Chaire du Canada en patrimoine urbain. Le bâti résidentiel québécois est constitué de petites maisons. Il n'y a pas de grands alignements monumentaux comme à Paris, ici. Au fil du XXe siècle, le paysage bâti du Québec a donc surtout été marqué par les équipement muséaux et théâtraux. À la longue, ce sera une façon d'affirmer la laïcité de la culture francophone.»

     

    Une nouvelle vague importante se manifeste après la Révolution tranquille, avec la construction de la Place des Arts à Montréal et du Grand Théâtre à Québec. L'explosion culturelle des arts de la scène et des arts visuels va ensuite stimuler l'érection d'une panoplie de constructions en tous genres partout sur le territoire.

     

    Qu'on en juge: dans les deux dernières décennies du dernier siècle, tous les théâtres de Montréal et de la Vieille Capitale seront rénovés ou construits, les trois grands musées d'État et le Musée des beaux-arts de Montréal auront aussi droit à de nouveaux espaces, tout comme le Musée d'histoire et d'archéologie de Montréal, réalisé par Dan Hanganu et le Centre canadien d'architecture, signé par Peter Rose et la fondatrice Phyllis Lambert.

     

    La professeure Morisset souligne aussi que, «dans la lignée "vecteur d'affirmation canadienne-française", le projet qui a donné lieu au Musée de la civilisation, à Québec, a un bon moment été débattu au titre du Musée de l'homme d'ici. C'est dire...» Le contrat a finalement été accordé à Moshe Safdie, formé à l'Université McGill, qui a su travailler dans la veine de l'architecture contextualiste. On lui doit aussi le Musée des beaux-arts du Canada. L'identité, comme sa métaphore, compose une matière très complexe en ce pays...

     

    Le spectacle de l'architecture

     

    «Les contrats des dernières décennies ont permis à des architectes d'ici d'émerger, de se forger un style et en même temps de participer à l'affirmation de la culture nationale, particulièrement dans le cas du théâtre», observe alors l'architecte Jacques Plante, professeur d'architecture à l'Université Laval. Lui-même a signé ou cosigné la conception de La Tohu à Montréal, du Palais Montcalm et de La Caserne à Québec, trois productions-phares de l'architecture made in Québec. Il planche maintenant sur le nouveau projet Diamant, du metteur en scène Robert Lepage. Il termine un livre sur les édifices culturels au Québec depuis 1985, L'Architecture du spectacle, attendu en avril aux Publications du Québec.

     

    «Le Théâtre d'Aujourd'hui et le Théâtre du Rideau Vert ont lancé le mouvement des rénovations, explique encore l'architecte-professeur. La firme Saucier + Perrotte a obtenu ces contrats, puis celui de l'Usine C, de la troupe Carbone 14, pour finalement établir sa réputation. C'est un bel exemple de la relation étroite entre deux disciplines artistiques, qui a fini par distinguer le Québec en Amérique du Nord. Il y a une recherche d'identité dans ces projets.»

     

    Et ça marche. Très bien, même. Le professeur Laplante rappelle que les projets québécois figurent parmi les plus souvent primés à l'échelle canadienne, notamment par les Médailles du gouverneur général. «Pourtant, ce sont souvent de petits projet de deux, trois ou quatre millions, poursuit-il. La récompense est accordée à l'authenticité, à l'originalité, aux qualités des créations.»

     

    Les concours mis en place par le gouvernement du Québec aident aussi à stimuler le milieu. Le Centre de design de l'Université du Québec à Montréal a consacré une exposition à une centaine de ces projets culturels développés pour des concours de toutes sortes (centre d'interprétation, bibliothèques, musées, etc.) par les firmes québécoises entre 1991 et 2006. Certains bureaux se démarquent, dont Croft-Pelletier, Big City, Pierre Thibeault, Éric Gauthier (FABG), Mario Saia, Saucier-Perrotte et Jacques Plante, évidemment.

     

    Ce dernier s'est classé septième au concours international lancé pour l'agrandissement du Musée national des beaux-arts de Québec, finalement remporté par OMA de Rotterdam, qui travaillera avec Roy Provencher, de Montréal, un autre fleuron de l'architecture québécoise. «Quand on lance un concours international, ce n'est pas pour choisir une vedette locale, dit-il, serein. C'est normal et ça fait du bien. En plus, un étranger peut plus facilement réveiller les endormis du patrimoine. On est encore frileux au Québec, peut-être à cause de la désastreuse aventure des Jeux olympiques à Montréal.»

     

    Il aimerait que la même audace se transporte sur le site du Manège militaire à Québec, qui a brûlé il y a quelques années. Il n'y compte pas trop cependant, puisque le fédéral n'a pas l'habitude des concours. Il souhaiterait aussi plus d'argent pour financer les projets publics provenant de tous les ordres de gouvernement.

     

    «On fait des miracles avec trois fois rien, en architecture comme dans les autres arts, dit finalement Jacques Plante. On réalise des films avec des budgets de famine. On monte des pièces avec des ficelles. C'est notre paradoxe: on se distingue malgré le manque de moyens en étant plus créatifs. Cet état de mendicité stimule l'imagination. On dit du Palais Montcalm qu'il est une des cinq meilleures salles de musique au monde. Mettons, des 25 meilleures, ce n'est pas si mal. En tout cas, elle n'a coûté que 23 millions et elle sonne mieux que celle du Walt Disney Center, qui a coûté dix fois plus cher.»

  13. http://fr.wikipedia.org/wiki/Ouimetoscope

     

    Le Ouimetoscope fut la première salle de cinéma permanente à Montréal et au Canada1.

     

    Construite à partir d'un cabaret converti, la salle a été inaugurée le 1er janvier 1906 au coin des rues Sainte-Catherine et Montcalm et offrait 500 places et un petit écran. Elle a ensuite été démolie pour être remplacée par une salle de 1200 places équipée de l'air climatisé.

     

    Pendant 18 ans le Ouimetoscope était l'endroit par excellence à Montréal autant pour le cinéma français, le cinéma américain et le cinéma québécois qui était toujours accompagné de performances par des musiciens sur place.

     

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    Photographie du Ouimetoscope en 1908

     

    Histoire[modifier]

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    Première salle du Ouimetoscope en 1906

     

    Encouragé par le succès qu'il obtenait avec les projections de son «cinétoscope» en 1904, l'ingénieur électrique Léo-Ernest Ouimet investit toutes ses économies (75$) dans la réfection d'un théâtre de cabaret connaissant peu de succès au centre-ville de Montréal afin de le convertir en salle de cinéma de 500 places. Malgré son petit écran, le Ouimetoscope faisait salle comble à chaque représentation.

     

    Un an plus tard, Ouimet réinvestit ses profits et construisit une nouvelle salle de 1200 places équipée de sièges confortables et de l'air climatisé qui était extrêmement rare à l'époque. Malgré le très grand luxe de l'endroit, le prix des places allant de 0,10$ à 0,30$ permettait aux gens des classes sociales plus pauvres d'assister aux représentations (dans une section séparée).

     

    La programmation incluait des productions québécoises, incluant celles de Ouimet, de même que des productions originales françaises et des productions américaines en version traduite. En 1922, des problèmes financiers forcèrent Ouimet à vendre la salle de cinéma qui ferma ses portes deux ans plus tard.

     

    Ré-ouverture[modifier]

     

    En 1967, le cinéma «Le Canadien» qui occupait le même local reprit le nom Ouimetoscope où étaient présentés des films de répertoire jusqu'en 1992 lorsqu'il fut abandonné. Une plaque honorant la mémoire le Léo-Ernest Ouimet et sa salle de cinéma sont tout ce qui en reste aujourd'hui2.

  14. 19 condominiums exclusifs dans l'ancienne bâtisse du Ouimetoscope au coin des rues Montcalm et Sainte-Catherine dans l'arrondissement Ville-Marie (Le Village).

     

    Streetview

    http://maps.google.ca/maps?q=montcalm+et+sainte-catherine&hl=en&ll=45.51835,-73.556283&spn=0,0.001725&sll=45.518349,-73.556282&sspn=0.006295,0.006295&layer=c&cbp=13,107.68,,0,-16.98&cbll=45.51842,-73.55622&z=19&panoid=zxNkf-BfvlGIZeA-izuHkQ

     

    LES PLANS DÉTAILLÉS ET TOUTE AUTRE INFORMATION SUR LE PROJET SERONT BIENTÔT DÉVOILÉS ICI.

    http://www.ouimetoscope.ca/prelancement/

  15. On mentionne également un nouveau projet de condo qui devrait se construire en face de Foufounes électriques dans cet article. ..

     

    http://www.journalmetro.com/linfo/article/927112--la-flore-du-centre-ville-n-est-pas-verdoyante

     

    La flore du centre-ville n'est pas verdoyante

    La nature en arrache au centre-ville de Montréal, où le béton prend de plus en plus de place Le taux de mortalité des arbres urbains frôle parfois les 30 %

     

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    STEEVE DUGUAY

    Denis Munger déplore l’état des arbres à la place des Festivals et ailleurs au centre-ville.Dans la Cité du multimédia, aidé par un mécène, il a un projet de verdissement d’un stationnement.

     

     

     

    MATHIAS MARCHAL

    MÉTRO

    Publié: 26 juillet 2011 22:17

    Mis à jour: 26 juillet 2011 22:44Chaque fois qu’il passe au centre-ville, le citoyen Denis Munger est découragé. «C’est le festival du béton, les arbres n’ont plus leur place ici», lance cet architecte de formation en montrant du doigt la place des Festivals.

     

    Sur la place qui a été réaménagée à grands frais, plusieurs arbres sont en train de dépérir. De la quarantaine de féviers plantés il y a deux ans, trois n’ont déjà plus aucune feuille. «Et regardez les champignons qui s’étendent sur les troncs des autres arbres, certains ne vont pas tarder à mourir eux aussi», clame M. Munger, qui croit que le mauvais drainage de l’eau est à l’origine de ce problème.

     

    «Les cuvettes de terre creusées au pied des arbres, qui sont remplies régulièrement pour assurer leur alimentation en eau, ont été piétinées pendant les concerts», explique David Ross, conseiller en aménagement à la Ville de Montréal. «Cela correspond à un taux de mortalité proche de la moyenne, qui se situe autour de 15 à 20 %», ajoute M. Ross.

     

    Le problème n’est pas propre à ce secteur. Partout au centre-ville, les arbres peinent à grandir. Selon le directeur des travaux publics de l’arrondissement, Michel Gagné, le taux de mortalité des arbres peut grimper jusqu’à 30 % dans le centre-ville. Fosses trop petites, difficultés d’arrosage, problèmes liés au déneigement ne sont que quelques-uns des dangers qui guettent les arbres.

     

    Un peu plus loin, sur la rue Sainte-Catherine, la nature va perdre une autre bataille. Le terrain vacant en face des Foufounes électriques, qui avait été transformé en petit îlot de verdure par l’organisme Sentier urbain, sera démantelé en octobre. Le terrain prêté par la maison d’édition Guérin, a finalement été vendu à un promoteur qui veut y construire des condos.

     

    D’un point de vue économique, le projet avait pourtant contribué à redonner un peu de lustre à ce tronçon de rue dévitalisé. Du côté de Sentier urbain, qui gère trois autres jardins thématiques ouverts au public, on admet à demi-mot que la rançon du succès, c’est parfois de voir le terrain finir par être vendu.

     

    Insecte ravageur

    L’agrile du frêne aurait atteint Montréal. Selon nos informations, l’Agence canadienne d’inspection des aliments annoncera aujourd’hui que cet insecte ravageur exotique qui a décimé des dizaines de milliers d’arbres aux États-Unis et en Ontario a été retrouvé dans l’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.

     

    Des restrictions dans les déplacements des matières de bois pour-raient être appliquées au Port de Montréal, gros utilisateur de palettes de bois, car les arbres infectés étaient situés non loin du Port sur la rue Notre-Dame.

  16. http://fr.canoe.ca/infos/regional/archives/2011/07/20110725-180209.html

     

    Agence QMI

    Jean-Marc Gilbert

    25/07/2011 18h02

     

     

     

    MONTRÉAL - Un tronçon du boulevard de Maisonneuve sera fermé à la circulation durant au moins deux semaines, entre les rues Clark et Jeanne-Mance, le temps d’aménager un trottoir sur le côté sud de l’artère.

    Construit au coût de 150 000 $, le trottoir fera le lien entre la rue et la nouvelle salle de l’Orchestre symphonique de Montréal.

     

    Selon David Ross, responsable par intérim du projet du Quartier des spectacles pour la Ville de Montréal, les travaux devraient durer deux semaines, mais pourraient cependant s’étendre jusqu’à la fin du mois d’août, «dans le scénario le plus pessimiste».

     

    Les premiers travaux d’excavations ont débuté lundi matin. Les automobilistes qui ne peuvent éviter le secteur devront emprunter le détour via le boulevard Saint-Laurent et l’avenue Président-Kennedy.

     

    Les cyclistes pourront quant à eux circuler sur «un lien sécuritaire qui sera maintenu en tout temps», a précisé M. Ross. Ce dernier rappelle que d’autres travaux sont prévus plus tard cet été ainsi qu’à l’automne.

     

    Du 1er au 5 août, ce sera au tour de la rue de Bleury d’être fermée pour mettre en place des traversées piétonnes à l’intersection de la rue Sainte-Catherine.

     

    «Il y a deux chantiers prévus sur la rue Sainte-Catherine au mois d’août et au mois d’octobre. Ceux-ci devraient être terminés d’ici la fin de l’année. Les travaux sur la rue Saint-Urbain, eux, sont toujours en cours et devraient prendre fin en septembre», a-t-il ajouté.

     

    De plus amples informations sont disponibles au http://www.ville.montreal.qc.ca/chantiers ou via Info-Travaux, au (514) 872-3777.

  17. http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/328063/reinventer-la-ville-atterrissage-brutal-a-montreal

     

    Réseau routier et paysages industriels décrépits guettent le voyageur empruntant le lien entre l'aéroport Montréal-Trudeau et le centre-ville

     

    Stéphane Baillargeon 25 juillet 2011

     

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    Photo : François Pesant - Le Devoir

    De vastes chantiers de construction jonchent les terrains à l’aéroport Montréal-Trudeau.

     

    Il faut plus que du béton et de l'asphalte pour développer une rue, un quartier, une ville à échelle humaine. Le Devoir poursuit sa série intermittente sur les exemples québécois à suivre et les erreurs à ne plus répéter. Aujourd'hui: comment refaire l'horrible et honteuse entrée de ville depuis l'aéroport Montréal-Trudeau?

     

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  18. http://www.journalmetro.com/linfo/article/923215--qui-veut-des-ponts-habitables-a-montreal

     

    Les ponts habitables pourrait-il permettre d'absorber les coûts de construction et d'entretien L'idée fait son chemin Aucun pont habitable n'a encore été construit au 21e siècle

     

    MATHIAS MARCHAL

    MÉTRO

    Publié: 21 juillet 2011 16:41

     

    Et si l’on reconstruisait le pont Champlain, pour en faire un pont habitable afin d’amortir les coûts pour les contribuables ? C’est la théorie de Maxim Dariush Nasab, un Montréalais qui a réalisé sa thèse de maîtrise en architecture sur un projet de pont habité dans le Vieux Port.

     

    Un pont habité ?! «C’est un pont sur lequel on peut vivre, jouer, travailler. Cela était assez développé au Moyen-Âge», explique le finissant au Collège Savannah of Art and Design, en Géorgie. S’il en reste quelques-uns comme le Ponte Vecchio à Florence, les ponts habités ont progressivement disparu à partir du milieu du 19e Siècle. «Avec la révolution industrielle, les bateaux étaient plus gros, les ponts habités bloquaient la vue et étaient source de propagation des maladies, car les gens qui les habitaient déversaient directement leurs ordures dans l’eau», ajoute l’étudiant de 23 ans.

     

    Toutefois, les villes auraient tout intérêt à réévaluer la possibilité de réintroduire les ponts habitables, selon lui. Principalement, parce qu’en construisant des condos, des commerces ou des bureaux, on amorti les coûts de construction et d’entretien.

     

    Les ponts habitables n’étant pas construits sur des terrains, le montant des taxes serait moins élevé pour leurs occupants, croit M. Nasab. Ce concept de pont permettrait aussi de tisser des liens de vie entre des quartiers.

     

    C’est d’ailleurs le défi qu’il s’est donné pour son projet de maîtrise. Relier, le Vieux-Port, l’île Sainte-Hélène et la Cité-du-Havre par un pont en étoile à trois branches. On y retrouverait un musée dédié à l’Expo de 67, une soixantaine de condos de luxe, 60 000pi2 de commerces et un parc. «Des turbines installées dans les piliers du pont produiraient l’électricité», indique M. Nasab qui s’est fait aider par un ingénieur en structures pour vérifier la faisabilité technique du projet.

     

    Selon lui, le concept de pont habitable devrait aussi être étudié dans le cadre d’un éventuel remplacement du pont Champlain. «Cela ferait une signature extraordinaire pour la Ville de Montréal qui est reconnue comme ville UNESCO de design», conclut-il.

     

    S’il juge le projet comme original, ambitieux et magnifiquement traité, Richard Bergeron, chef de Projet Montréal et ancien professeur en urbanisme, ne prévoit pas que l’idée se concrétisera. «À ma connaissance, le seul travail d’étudiant qui ait conduit à une réalisation concrète est Habitat 67, de Moshe Safdie», dit-il. Quant à un pont Champlain habitable, ce n’est ni plus ni moins que du délire d’après lui.

     

    Ailleurs dans le monde

    Jusqu’ici aucun pont habitable n’a été construit au 21e Siècle, mais certains projet s'approchent du concept.

     

    • Mur Island à Graz. Un pont piéton qui amène en son centre à un restaurant
    • Pavillon Pont construit à Saragosse pour l’Expo 2008
    • Les villes de Tours, Neuilly et Hambourg étudient des projets
    • Londres, Lausanne et Berlin semblent avoir jeté l’éponge

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