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Ce qui risque d'arriver avec la politique de projet montreal c'est que la rue devienne une espèce de rue fleury, des épiceries, des dépanneurs, des petits cafés et quelques restaurants minables.

Je ne voudrais pas que le boulevard Saint-Laurent devienne comme la rue Fleury, mais ce n'est pas une raison non plus pour avoir un regard dédaigneux sur les rues locales qui offrent un commerce de proximité, en particulier la rue Fleury!

La rue Fleury, c'est plus de 200 magasins uniquement dans le tronçon de la Promenade Fleury, entre St-Hubert et Papineau. La plupart de ses boutiques sont de grandes qualités, pour une clientèle relativement aisée. Les services offerts sont extrêmement variés. Bien plus que quelques épiceries. Les restaurants de patates frites, les magasins à rabais, et les dépanneurs, ce sont les exceptions. Une grande part de la clientèle de cette rue vient aussi de Laval. La rue reste toujours très achalandée.

Et quelques restaurants minables? Je crois compter au moins une quarantaine de restaurants dans Ahuntsic sur cette rue. Plusieurs où je vais manger fréquemment. Et j'adore la bonne nourriture. En fait, l'un des meilleurs restaurants de la ville se trouve sur cette rue: le Saint-Urbain. Ce n'est pas la profusion de grandes adresses sur Saint-Laurent, mais c'est loin d'être "minable".

Si tu veux vraiment comparer l'avenir de Saint-Laurent à une rue risible, tu peux regarder plus proche de chez toi, avec la section sud du boulevard des Laurentides. Ou bien la rue Papineau dans Rosemont. Ça ce sont des rues franchement laides et sans intérêt. J'aurais bien plus peur pour Saint-Laurent si son avenir allait dans cette direction que vers "une rue Fleury".

Il n'y a pas de demande, un point c'est tout. Quand tu regardes les statistiques de la ville centre, le nombre de personne par ménage ne cesse de diminuer.

Il est bien évident que les critères de qualité de vie ont évolué. Les gens recherchent un plus grand espace qu'avant pour accueillir une famille (qui elle est souvent plus petite!), question de confort. Il est normal de retrouver des ménages plus petits dans les mêmes logements restreints. Nous sommes d'accord là-dessus. Je n'ai jamais dit que tous les logements actuels de Montréal convenaient aux familles .

Mais des logements capables d'accueillir ces familles existent sur l'île. Il existe des cottages, des maisons unifamiliales, même des plex qui peuvent accueillir plus de 3 chambres sans problème. Ce type d'habitation est en très grande demande. Le taux de vacance quasi-nul et l'augmentation constante des prix, à des niveaux carrément inabordables, sont là pour en témoigner. Je ne suis pas du tout d'accord qu'il n'y a pas de demande. Simple question d'économie.

La ville centre se transforme en un paradis de célibataires, d'étudiants et peu à peu de jeunes retraités branchés... la famille à Montréal y trouve difficilement son compte en prenant les standards de qualité de vie en 2010 comme étalon (benchmark).

On est d'accord sur ça, juste à regarder l'offre actuelle, d'où mon étonnement que la ville n'incite pas plus les promoteurs à créer des habitations ou des concepts d'édifices adaptés aux familles actuelles! On le fait bien pour le logement social.

En plus, ce n'est pas en refilant des hausses de taxes significatives aux citoyens que la ville va réussir à les garder, c'est franchement fou.

C'est effectivement vrai. Mais bon, Montréal est très loin d'être la seule ville à augmenter significativement ses taxes cette année. Et ça démontre surtout que la ville manque de sources de financement diversifiées. Il ne faut pas oublier que la ville de Montréal offre plus de services et plus de projets d'ampleurs qu'une ville de banlieue...

Pourquoi une famille va payer 150k et plus pour une maison unifamilliale de 1200pc dans le nord de Montréal quand elle peut simplement aller chercher qqchose d'aussi grand, plus neuf et de plus abordable à un jet de pierre en auto?

Et bien visiblement beaucoup de familles ont de bonnes raisons de le faire, sinon ces maisons ne se vendraient pas à ce prix .

Je peux bien te donner les raisons de ma propre famille, qui habite justement le nord de Montréal, dans Ahuntsic. Mes parents viennent de la même banlieue et ont tout simplement détesté le transport. Plus jeunes, avant d'avoir une voiture, ils étaient coincés dans un quartier peu intéressant, sans la possibilité d'aller nul part. Ensuite, avec les études, c'était l'enfer de se rendre dans un collège à Montréal, et ensuite à l'université. Ils ne voulaient pas imposer le même train de vie à leurs enfants. Ils étaient assez à l'aise pour acheter une jolie victorienne centenaire de 12 pièces sur le bord de la rivière, à 5 minutes du métro. Voilà la raison.

Bien sûr, aujourd'hui, les choses ont évolué... Laval à maintenant le métro. Les jeunes peuvent se déplacer un peu plus qu'avant. Traverser la rivière est moins pénible. Mais si j'avais à dire la principale raison pourquoi je voudrais éviter la banlieue à mon tour, c'est que je suis attaché à la vie de quartier de Montréal. Pouvoir marcher le long d'une rue commerciale à 10 minutes de chez moi, avoir le choix de dizaines de restos de quartier à quelques coins de rues, les épiceries fines, les 4 boulangeries artisanales, la micro-pâtisserie avec son propriétaire grognon.. Tout ça dans un quartier qui n'est pas si central, mais qui a déjà une ambiance de proximité qu'on ne retrouve pas à Laval.

Probablement que ces raisons ne te toucheraient pas, mais bref... Les raisons pour habiter dans un endroit ou dans un autre sont très personnelles... Chacun à ses raisons et ses contraintes pour choisir un endroit.

Qui soit dit en passant et une indispensable pour beaucoup de gens, en y incluant les montréalais eux-mêmes comme font foi les stats sur les immatriculations sur l'île de Montréal (même si sa population stagne).

Tu ne trouveras pas un discours anti-voiture chez moi . Je vais toujours privilégier les transports en commun, c'est tout simplement une question de qualité de vie (un geste pour l'environnement, un geste pour ma santé) et c'est souvent ce qui est le plus pratique et de plus rapide à l'intérieur de Montréal. Mais les gens peuvent bien se déplacer comme ils le souhaitent, en fonction de leurs besoins.

Je suis marié' date=' ma conjointe et moi avont un salaire moyen de 35-40k, on a 2 enfants et un troisième à venir.

 

On calcule qu'on pourrait se permettre un hypotheque de 250k et considérant les 3 jeunes enfants, on aimerait avoir au moins 1300pi.ca. d'espace et un terrain ou un parc sécuritaire adjacent pour qu'ils jouent un peu dehors. On travaille à Montréal, mais on ne sort plus beaucoup car les enfants occupent la majorité de notre temps.

 

[b']propose-moi quelque chose.[/b]

 

c'est pas ma situation personnelle, mais j'ai plusieurs connaissances (amis, famille) fin vingtaine/début trentaine qui se retrouvent présentement dans cette situation et plusieurs optent pour la banlieue!

 

moi j'ai que 25 ans, j'habite avec ma copine dans 450pi.ca., on n'a pas d'enfants, pas d'auto, on travaille au centre-ville et on sort pas mal... pour nous habiter en ville est un choix évident! mais dans quelques années il se pourait bien qu'on s'éloigne nous aussi du centre. Le choix n'est pas aussi évident pour tout le monde...

C'est le plus gros problème pour retenir les familles à Montréal: le coût des logements pour les familles. Je ne comprends pas pourquoi la ville n'encourage pas les promoteurs à faire des projets pensés pour les familles. On impose des logements sociaux (pour les gens moins fortunés), on construit des logements abordables (petits, pour célibataires ou couples sans enfant), et le reste, ce sont des condos luxueux (inabordable). Bref, il n'y a pas grand chose pour la classe moyenne avec famille.

Pourtant les prix très élevés et le taux d'occupation à quasi-100% des logement à 3+ chambres démontrent bien qu'il y a une demande à remplir. Il y a beaucoup d'avantages pour les parents ainsi que pour leurs enfants d'avoir résidence dans un quartier central de Montréal.

Pas besoin de construire un champ de bungalows pour offrir des logements familiaux. Il n'est pas dur d'imaginer de gros projets immobiliers bien denses orientés vers les familles. Ces projets pourraient se concentrer sur des espaces communs destinés aux enfants (Salles de jeux, salle de sport qui offrent des équipements pour tous les âges, etc), et offrir des services payés par l'ensemble de(s) l'immeuble(s) du projet (service de gardiennage, navette pour l'école, etc etc).

Bref avec un peu d'imagination, il y a des solutions pour augmenter l'offre de logement aux jeunes familles. Il faut juste de la volonté.

C'est exactement à quoi que je m'attendais que tu réponds, non y a rien au Moomba, en fait on s'en fiche du Moomba, là n'est pas la question.

 

Ce qui arrive c'est que tu réduis volontairement tes options, tu t'obliges à te limiter à quelques quartiers connexes.

 

Tes amis habitent tous ton coin? tant mieux, c'est pratique, vous faites exprès de vous limiter à quelques patés de maison ? quelle bande de joyeux lurons.

 

Tu va faire quoi si ta future copine te dit que sa gang sort au Moomba? ou au Kabana? Tu va lui dire non t'est pas capable? Et si elle venait de Laval? ou de Boisbriand? Ah oui c'est vrai, tu va éviter de sortir avec ces gens là aussi parceque c'est plus pratique... coudonc, ta vie est-elle si meilleure que ça?

 

Si samedi Habsfan m'invite au Kaskada (), est-ce que vais l'envoyer promener parceque j'habite à Laval et que c'est juste trop loin?? voyons donc.

 

Sans rancune.

Bien honnêtement, sans voiture et en n'allant pas en banlieue, il doit se priver de pas mal moins de lieux intéressants que tu le ferais en évitant le Plateau à cause du stationnement .

Enfin, plus sérieusement, je ne vois pas en quoi ce priver de sortir en banlieue (ou trop loin sur l'île) parce qu'on ne veut pas entretenir inutilement une voiture la plupart de l'année est plus absurde que d'éviter d'aller dans un quartier car il est difficilement accessible en voiture. Différentes contraintes. Différents choix. Chacun son truc. Et comme je disais tantôt, pas besoin de posséder à tout prix une voiture pour sortir un peu des quartiers centraux à l'occasion .

Luc Ferrandez (le maire du Plateau) se prononce contre ce projet sur son blogue:

http://www.lucferrandez.com/proteger-limmateriel

Il reproche ce projet d'être sans âme, et de ne pas être digne de la rue Laurier.

On y apprend aussi qu'un Starbuck s'installerait dans le nouveau bâtiment.

Il reste que la rue Laurier mérite mieux que ça. C’est un des derniers coins du Plateau où il règne une ambiance de village

Il y a quand même une certaine ironie ici... ce secteur de la rue Laurier n'a aucun stationnement payant. Pourtant ça n'empêche pas la rue d'avoir une belle ambiance de village (ce qui est vrai, j'adore marcher dans ce secteur). Comme quoi l'offre commercial est plus déterminante que la coercition contre les automobiles pour déterminer l'ambiance d'une rue!

N'est-il pas moins couteux de simplement laisser les gens qui viennent de l'extérieur utiliser leur voiture et stationner dans le secteur comme ils l'ont toujours fait? A ce que je sache il n'y a pas d'heures de pointe les weekends et les soirs, la fluidité permet à tout le monde de sortir de la ville aisément et sans dommage véritable à la qualité de vie de quiconque.

Si on parle de la qualité de vie spécifiquement aux gens résidant à proximité de Saint-Laurent, dans le Plateau, la qualité de vie est justement l'enjeux majeur des politiques de Projet Montréal. Le grand achalandage a un impact décisif sur tout le secteur (et pas juste sur Saint-Laurent). Pour les résidents, c'est un bruit de circulation qui ne s'arrête jamais pendant la nuit, des coups de klaxon aggresifs...Bref il est impossible de laisser sa fenêtre ouverte pendant une chaude nuit d'été . Sans compter tous les autres désagréments que la grande diversité (encouragée par l'accessibilité automobile) de bars et de clubs offrent: les fêtards hurleurs, des gens qui vont uriner dans les ruelles et sur les propriétés, le vandalisme, etc... Il m'est déjà arrivé de retrouver ma voiture (neuve de quelques jours) défoncée par des imbéciles saouls après une visite chez mon frère qui habite un condo à proximité de Saint-Laurent. Donc oui, la qualité de vie de bien des gens est énormément affectée. Ce n'est pas juste la faute à l'automobile, mais c'est un facteur.

Ceci étant dit, je désire que ce secteur garde sa vocation actuelle, ainsi que tous ses désagréments qui vont avec. Il y aura toujours des résidents pour se plaindre, mais il y en aura toujours autant pour apprécier de vivre dans un quartier dynamique, et qui malgré tous les défauts, à beaucoup à offrir. C'est un secteur qui me rend fier en tant que Montréalais pour son achalandage et son aspect unique dans la région métropolitaine. Mais c'est facile à dire en tant que "touriste" dans ce secteur. Quand on y réside, l'opinion peut changer. Même si je suis en désaccord avec les plans de Projet Montréal dans le Plateau, je peux comprendre que certaines personnes désirent un changement. C'est légitime.

Verdun c'est assez proche, mais ça doit te couter quand même un bon 15-20$ de taxi pour le retour? Ta passe d'autobus est pas gratis non plus, mais bon, si jamais tes amis veulent au moomba tu fais quoi ?

Avec mes amis, du temps où plusieurs vivaient dans la banlieue (ils ont tous déménagé proche du centre), on s'organisait toujours pour le covoiturage. Ceux sans voiture n'avaient qu'à payer une bière (ou etc) au conducteur, et c'était réglé. Pas besoin que tout le monde possède son véhicule.

Ce n'est vraiment pas dur de vivre sans voiture à Montréal. J'ai même des amis ayant déménagé de Laval qui ont réussi à le faire, c'est tout dire .

Je le trouve très intéressant ce petit projet. L'utilisation de bois comme revêtement extérieur et la courbe en façade sauront le distinguer de ses voisins.

Il faut dire que ses voisins industriels sont particulièrement hideux aussi! Et je doute franchement que l'on voit apparaître un bistro, une charcuterie et une pharmacie de si tôt .

Ce secteur a besoin d'une transformation radicale pour devenir attractif. Enfin, la transformation de la rue Chabanel et l'espoir de l'arrondissement de voir un développement plus mixe survenir dans ce secteur qui perd sa vocation industrielle, ainsi que quelques projets de qualité comme celui-ci donnent bon espoir.

Si je me souviens bien, le bilan net était de -22000 l'an passé pour l'île de Montréal.

 

Maintenant c'est -19000 c'est pas une grosse différence.

Si ta mémoire est bonne, c'est une baisse d'environ 13% en une seule année. Ce n'est pas la révolution, mais c'est tout de même un pourcentage significatif, surtout si la tendance se concrétise à long terme. Enfin, dur de prédire l'avenir sur une seule année!

Je lis souvent le forum (il est passionnant!), mais sans jamais y répondre, alors je vais commencer ici .

Il y a une information intéressante sur le site de l'ISQ:

Bien que les pertes nettes subies par Montréal demeurent élevées, c'est la première fois depuis 2001-2002 qu'elles ne sont pas supérieures à 20 000 personnes. Le taux net de – 1,05 % est également le moins négatif enregistré à Montréal au cours des sept dernières années.

Est-ce ici un signe du ralentissement de la migration vers la banlieue? Ou tout simplement une conséquence de la crise économique?

Le tableau migratoire complet: