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Ça va vraiment être un bâtiment iconique, à terme. Un genre de gros bateau monolithique. Très hâte de voir comment il va modifier le skyline de la Petite-Patrie.
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il y a 52 minutes, Decel a dit :
Selon moi ce sera le contraire. Une fois tout installé elle rentrera facilement dans le champ de vision et segmentera avec ce qu'il y aura de l'autre côté. Si c'était plus haut ça aurait eu moins d'effet (notamment ça aurait l'air plus petit car ce serait plus loin).
Je suis d'accord. Plus c'est proche du sol, plus c'est invasif. C'est aussi vrai pour la métropolitaine aussi : la proximité de la métropolitaine au sol fait en sorte que c'est omniprésent dans le champs de vision à échelle de piéton, et la lumière naturelle n'atteint pas le dessous. La proportion de l'infrastructure dans le paysage est plus grande, à distance rapprochée (la distance qui importe en matière de confort visuel et sonore), par la faible hauteur. C'est également plus lourd pour les édifices riverains de faible hauteur (la vaste majorité des édifices). Si l'infrastructure était plus élevée, le son serait plus diffus, la lumière naturelle davantage présente, et l'impact de la masse moindre dans le champs de vision, puisque situé au-dessus du regard.
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il y a une heure, acpnc a dit :Ce viaduc est certainement un aménagement lourd et envahissant. Reste à voir si c'est un axe important de circulation à conserver et quelles sont les options de remplacement le cas échéant. Le développement résidentiel du centre de transport de la STM actuel peut-il changer la donne dans le plan global de transport et de circulation? Des études seront nécessaires pour ne pas précipiter des décisions qui risqueraient de s'avérer contraires à l'intérêt public sur le long terme. Donc prudence tant qu'on n'a pas le tableau complet de la situation présente et les prévisions détaillées pour l'avenir.
Il est lourd mais pas très envahissant, étant situé au coeur d'une zone industrielle. Peu de gens ont à l'endurer de chez eux, contrairement à un viaduc comme la métropolitaine.
Urbanistiquement, il permet aussi de créer certains lieux intéressants, protégés au-dessous, et permet une multitude de mises en perspectives inusitées qui ont une esthétique intéressante. Il agit comme cadre pour mettre certaines vues en valeur et permet de créer un espace public surélevé d'où on peut apprécier un panorama unique sur la ville. Il parle aussi d'une époque. Il a un fort potentiel de créer des liens de transport collectif structurant en surface aussi, puis "pluggé" sur la station Rosemont et sur le Mile End, et faisant la connexion entre deux axes quasi continus à travers la ville de la 15 à la 25, soient Rosemont et Van Horne.
Bref, je ne crois pas que je me ferais l'apôtre de sa démolition. Sa démocratisation, un meilleur partage, de meilleurs accès, un plus grand confort, un meilleur aménagement au dessous - certes. Mais pas sa démolition.-
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il y a 11 minutes, Mondo_Grosso a dit :
Je ne vois pas ca comme un désir de construire des murs, mais plutôt comme un désir d'avoir une haute densité résidentiel au centre-ville. En ce moment, tous les bureaux sont vides et les touristes et les étudiants sont partis. On peut voir à quel point c'est vital d'avoir une forte concentration de résidents pour soutenir les entreprises du centre-ville.
Ça offre plus d'opportunités aux gens de vivre au centre-ville et de bénéficier de ses services et installations, ce qui est un avantage pour les personnes qui y vivent. Avoir une plus grande densité de résidents est bon pour les entreprises à proximité, donc bon pour les gens qui y travaillent. Surtout dans les zones à forte densité, les gens sont plus susceptibles de se rendre aux entreprises locales à pied.
Oui à tout ça. Totalement en accord. Mais cet idéal ne nécessite pas la création de canyons pour autant. La densité forte doit s'accompagner d'un confort, pas que de chiffres.
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Il y a 1 heure, Étienne MC a dit :
À moins que je me trompe, il s'agit du plus important projet immobilier dans le Village depuis vraiment longtemps, non?
Ça dépend de tes limites du village. Le Zenith est techniquement dans le Village, à sa frontière Ouest.
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il y a 7 minutes, Decel a dit :
Possible aussi que les unités du Babylone étaient plus grandes en moyenne que ceux du QuinzeCent. Je vois 4 étages à bureaux, que le QuinzeCent n'a pas.
Le calcul de la densité ne se base pas sur le nombre d'unité résidentielle ou sur les fonctions mais sur le rapport entre la surface cumulée des planchers par rapport à la surface du terrain. Par exemple, si on a un C.O.S (coefficient d'occupation du sol) de 6 permis, ça veut dire qu'on a le droit de construire 6 fois la superficie du terrain. Si tu veux 12 étages, tu peux construire donc sur 50% de ton terrain (12x 0.5x terrain). 24 étages : 1/4 du terrain. Évidemment si tu as un étage ou deux au bas avec implantation sur presque 100% du terrain, ça veut dire que ça retranche des possibilités dans les étages supérieurs.
Il y a des éléments qui sont exclus du calcul de la densité, notamment les stationnements souterrains et les commerces au rez-de-chaussée il me semble. Et circulation verticale. Si ma mémoire est bonne. Et le C.O.S maximal à Montréal est de 6, aussi, si ma mémoire est encore une fois bonne. Mais il me semble que la révision prochaine du plan d'urbanisme doit permettre une catégorie de plus.-
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Je suis aussi perplexe quant à cette envie de créer des canyons étroits, aux murs continus sur 20 étages de haut, presque sans percées vers le ciel.
À part pour faire des cartes postales un peu générique qui finalement ressemble à n'importe quelle autre métropole du monde, quel intérêt y-a-t-il sur le plan qualitatif, pour les gens qui y vivent, pour les gens qui y travaillent? Très peu, sinon aucun.
C'est impressionnant du premier coup d'oeil, peut-être, mais on peut clairement impressionner d'une autre manière qui ait plus de sens et amène davantage de qualités, de profondeur.
Un basilaire continu, certes, ça n'a pas vraiment d'impact négatif d'avoir un mur de 3, 4, 5 voire 6 étages. Mais au-delà, un mur continu devient un enjeu environnemental, pour le vent, la luminosité, les vues, et la possibilité à la végétation au sol de croître correctement.
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Le 2020-07-29 à 13:56, vincethewipet a dit :
Dois-je donc remettre dans en construction?
Le projet est effectivement toujours en chantier. Le volume est complété mais les revêtements ne sont pas terminés d'installer
Oui le produit fini sera normalement comme le rendu. -
il y a 26 minutes, KOOL a dit :
Une chose m'échappe par contre, la tour principale du Babylone devait faire 37 étages et 120m (tout comme le Quinze-Cent) mais comportait également une deuxième tour un peu moins haute alors que si j'ai bien lu le Quinze-Cent occupe la densité maximale permise. Qu'est-ce qui a changé dans le processus ?
Une avenue possible est que le Babylone ait demandé une dérogation non-obtenue auprès de la ville, back in the days.
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il y a 41 minutes, montreal67 a dit :
Mon message concernait la compensation à laquelle faisait référence @WestAust dans son message, soit la contribution que les promoteurs versent à la Ville lorsqu'ils ne remplissent pas leurs obligations sur place en termes de logement social. J'exprimais en quoi le nouveau règlement est une avancée majeure en comparaison de l'ancienne stratégie, absolument inapte en regard des objectifs poursuivis surtout dans les quartiers à forte valeur immobilière.
En contrepartie, ce à quoi vous semblez faire référence, c'est le bonus de densité, que la Ville "verserait" au promoteur en échange de la construction de logement social sur le site. C'est une approche à la pièce, bien moins efficace qu'une revalorisation généralisée de la densité constructible par le biais du plan d'urbanisme et des documents de planification, ce sur quoi table la présente administration et la Ville de Montréal, au bénéfice de la cohérence du développement de l'augmentation de l'offre sociale.
Je reviens ici souligner mon affirmation selon laquelle l'entrée en vigueur du règlement permettra éventuellement d'augmenter plus librement les densités. En 2012, la révision à la hausse des hauteurs et des densités au centre-ville, laquelle est en grande partie responsable de la fantastique poussée immobilière de son secteur ouest (YUL, Quinzecent, etc.), n'a pas produit une poussée équivalente en logement social et abordable malgré les objectifs timides de la stratégie d'inclusion, révisée depuis pour atteindre 15% des nouveaux développements. Toute nouvelle extension de la zone de forte densité/hauteur est aujourd'hui âprement combattue par le milieu citoyen et la société civile du centre-ville puisqu'ils estiment, relativement avec raison, que la frénésie immobilière et la hausse des densités ne contribuent pas à l'offre sociale et aggravent le déplacement de la population existante.
L'adoption du nouveau règlement, bien plus clair et contraignant, permet d'ajouter une valeur légale qui ne repose pas sur une stratégie de négociation entre les fonctionnaires/élus et les demandeurs. L'intégration et la contribution financière et foncière à des fins de logement social devient de facto un acte prévisible à toute hausse de la densité/hauteur dans les quartiers déjà établis. Il devient alors impossible de s'opposer idéologiquement à une hausse des hauteurs/densités puisque cette hausse devient même une condition préalable au développement de l'offre sociale. Que ce soit par la contribution financière ou l'intégration sur place, le nouveau règlement met donc la table pour une révision majeure au plan d'urbanisme. À l'inverse, toute révision à la hausse du cadre règlementaire sans l'adoption préalable du règlement sur une Métropole Mixte aurait été une bête répétition des erreurs de 2012 et de l'administration subséquente.
C'est ma lecture du pari audacieux de la présente administration pour le développement résidentiel des quartiers centraux. Comme la plupart ici, je suis en faveur d'une densification résidentielle majeure des quartiers centraux. Ce règlement assure, par le biais de mécanismes légaux clairement définis, que les bénéfices de cette densification rejoindront l'ensemble des Montréalais. En outre, il écarte le processus d'approbation de projets de densification de la négociation à la pièce, qui ne favorise ni les promoteurs, ni la communauté, ni les amateurs du développement de Montréal que nous sommes.
Can I get an Amen up in here?
- référence de moune --
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il y a 6 minutes, WestAust a dit :Du dogmatisme comme je l'appelle ce sont les projets de pistes cyclables créées à la hâte sur plusieurs rues même si cela affecte le stationnement des riverains sans vraiment de consultation, c'est de décréter la disparition de la marina à Lachine pour remplacer par un parc sans consultation et sorti comme un lapin d'un chapeau car ils sont contre ce qui a un moteur. Consulter la population AVANT un projet privé ne fait pas complètement son affaire, mais consulter APRÈS quand le projet viens de l'administration sous le couvert d'un banc d'essai, comme les 18 versions qu'ils ont fait sur le chemin camilien-houde pour réduire la circulation.
C'est de faire un règlement uniforme comme le 20-20-20 qui s'applique à tout les nouveaux projets même si cela nuit à la rentabilité des projets sans permettre, comme le règlement précédent, une compensation monétaire ou foncière ailleurs dans la ville/arrondissement pour atteindre des buts d'accroire l'accessibilité au logement et la constructions de logement sociaux pour faciliter la mixité sociale.
Il est là le dogmatisme dont je fais part dans mon message précédent, l'administration n'autorisera pas de surhauteur dans un seul but économique pour accroitre ses revenus fonciers même si elle en a grandement besoin, tout comme elle n'utilisera pas un critère esthétique comme monnaie d'échange pour une dérogation.
Ça fait 3 ans qu'ils consultent pour le REV. Ça fait 3 ans qu'ils consultent pour le 20-20-20, un règlement qui est d'ailleurs tout sauf uniforme. Les autres voies cyclables et espaces piétonnisés, c'est dans une mouvance internationale de grandes métropoles qui ont à peu près toutes fait ça pour faciliter la vie des gens en contexte de distanciation sociale.
Par ailleurs, il y a 500 000 espaces de stationnements sur rue à Montréal. Assez pour créer 13.5 nouveaux parc Lafontaine. De plus, 78% de la voirie est consacrée à l'auto, pour une part modale de 45%. Il y a un énorme déséquilibre, en faveur de l'auto, qui coûte très cher en termes de finances publiques et de coût sociétal, qui nuit à l'environnement et à la sécurité de tous et toutes.
Pour Camilien-Houde, vous devez être content, puisque la ville a carrément reculé, et qu'on a encore une autoroute de transit qui cicatrise notre plus grand parc. Si la ville avait été dogmatique comme vous l'accusez d'être, ce n'est pas ça qui se serait passé, bien au contraire, et vous le savez très bien.
Finalement, si vous n'allez pas porter votre point de vue en consultation, c'est bien votre problème. Et si votre point de vue n'est pas celui des citoyens qui viennent à la consultation, c'est bien hypocrite ensuite de mettre la décision finale sur le dos d'un dogmatisme X quand au final, l'administration a fait son travail et a pris acte de ce que les organismes et gens ont exprimé quand ils ont pris la peine de le faire quand il le fallait.
retour au sujet principal.
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Il y a 23 heures, WestAust a dit :Ca serait trop beau, mais l'administration actuelle ne gouverne que par dogmatisme, donc pas de hausse de hauteur car ils sont contre. Même si ca serait la chose à faire de permettre une sur-hauteur en échange de quelque chose d'autre!
C'est faux. Il y a clairement une ouverture pour de la surhauteur si c'est pour offrir en contrepartie dans l'espace public, ou côté protection du patrimoine. Les discussions entre la ville et les promoteurs pour les projets Molson et Radio-Canada vont dans ce sens. En général, cette ouverture concerne les vastes redéveloppements.
Ne vous méprenez pas sur un pseudo dogmatisme anti-hauteur : l'opinion publique est contre les grandes hauteurs aux endroits où le plan d'urbanisme ne la prévoit pas déjà. Les édifices en hauteur n'ont pas du tout bonne presse en général, et c'est vrai de la plupart des villes au Québec. Hormis sur des blogs de fans comme ici, la majorité de la population ne veut rien savoir de voir des tours pousser proche de chez eux. Si leur tissu urbain est à 3/4 étages, bonne chance pour faire passer du 8+. Il faut que la ville justifie en long et en large ses approbations en la matière parce qu'ils ont une horde d'organismes et de citoyens prêts à leur sauter à la gorge s'il n'y a pas de bonne raison qui soit profitable pour l'ensemble de la société, pour la qualité de vie des quartiers. Et non, un ajout de taxe n'est pas considéré comme une bonne raison, ce n'est rien de qualitatif.C'est facile d'accuser l'administration de dogmatique, c'est encore plus facile de décider, par opposition dogmatique et idéologique, de rejeter 100% de ce que l'administration fait. Et ça n'amène rien de bon.
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Il y a 20 heures, MtlMan a dit :
I cannot believe they will not at least try to augment the height limit....
Oui je suis pas mal certain qu'ils vont tenter le coup. Ce serait stupide de ne pas essayer.
Mais c'est absolument certain qu'avec une telle demande il y aura de la part de la ville des exigences, comme par exemple une architecture exemplaire, probablement un don sur le plan de l'espace public... Difficile à dire, mais lorsqu'il y a demande de projet particulier, la ville peut accepter mais rarement sans conditions. -
il y a 10 minutes, MartinMtl a dit :
N'importe quoi. Recycler les plans d'une tour à bureaux pour des condos, franchement. En plus, ce sont même pas les mêmes architectes.
En effet, impossible de recycler les plans du projet précédent pour celui-ci.
Cependant, l'amalgame démontre bien le manque de personnalité et de caractère de ce genre d'architecture «bloc de verre taillé» générique qui se prête à n'importe quoi, n'importe où, pour n'importe qui, mais qui demeure toujours sans âme. C'est un peu comme un pneu quatre saisons. C'est sensé être pratique en toute situation mais au final, ça ne fonctionne jamais vraiment bien.-
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Un terrain avec un très fort potentiel pour une bannière hotellière de luxe.
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Il y a 1 heure, acpnc a dit :
Rares sont les immeubles anciens qui n'ont pas subi d'altérations majeures dans leur longue chaine de propriétaires. Encore plus du côté des petits immeubles au centre-ville, dont la vocation changeait pratiquement à chaque transaction. On ne parle donc plus de véritable patrimoine, mais plutôt d'une apparence d'authenticité appauvrie avec les années d'usage. On ne se surprendra pas alors qu'on en conserve dans la moyenne des cas que les façades, seules témoins qui identifient encore grosso-modo leur époque.
Heureusement dans les quartiers centraux principalement résidentiels, la réalité est moins accablante, aussi parce que la pression immobilière est moins intense et que les arrondissements veillent davantage au grain.
Comme on l'a déjà dit, ces façades préservées sont un compromis que je trouve acceptable (à défaut de trouver mieux) au niveau du paysage urbain, parce que généralement elles font le lien entre le présent et le passé. Dans un monde idéal on pourrait faire plus, mais la rentabilité d'un projet pourrait être mise à mal, voire impossible dans certains cas.
J'y vois ici par analogie, quand je regarde ces façades intégrées à de nouveaux complexes, un peu comme des photos de famille qu'on aurait mises en évidence sur un meuble neuf. Un rappel bien imparfait du passé j'en conviens, mais qui fait foi à tout le moins d'album souvenir pour la postérité.
Je suis d'accord avec la plupart du propos, j'ajouterais que 1- La rentabilité n'y serait tout simplement pas. En fait, pour construire des projets rentables de grande-hauteur, il faut impérativement jouer en sous-oeuvre, et donc charcuter en grande partie le bâtiment existant. Il pourrait être obligatoire de reconstituer le bâtiment avec ses cloisons d'origine par la suite, mais obliger une conservation des cloisons originales tel quel coûterait une fortune compte tenu des travaux à y faire passer, tant sur le plan de la structure, de la mécanique que des système de prévention d'incendie aussi, tous désuets ou insuffisants dans le bâtiment original.
Ensuite, 2, je ne crois pas qu'il s'agisse que de photos de famille sur un meuble neuf : c'est davantage à mon sens l'utilisation de portes antiques sur un meuble à la structure sous-jacente neuve. L'effet est beaucoup plus important. Dans le cas de ces bâtiments de faible hauteur, ce qu'on préserve, c'est littéralement le visage historique de la ville à hauteur de piétons et l'interface extérieur-intérieur à l'échelle de la vie urbaine réelle (puisque tout ce qui se passe à hauteur de drone n'est pas le reflet d'une vie urbaine réelle et vécue). Donc la préservation des façades est un rappel imparfait, mais quand même extrêmement intéressant, puisque c'est ce que l'ont voit de proche, c'est ce que nos yeux sont amenés naturellement à regarder.
De toute façon, dans une ville aux bâtiments mitoyens comme Montréal, les façades ont une réalité distincte de l'intérieur des bâtiments et de leur arrière. L'arrière est beaucoup plus sobre et informel, l'intérieur fonctionnel et privé, personnalisé, et la façade, le visage noble, l'image qu'on projette sur la ville, sans avoir de lien nécessaire avec la réalité socio-économique des habitants qui vivent derrière les portes. Un peu comme Denise Scott Brown et Robert Venturi ont exprimé dans Learning from Las Vegas avec leur concept de decorated shed, l'enfilade de bâtiments mitoyens d'une rue nord-américaine historique présente à l'espace public une réalité qui souvent ne parle pas de son intérieur ni de l'arrière, disjoints, en rupture en raison de leur distance, en raison des perceptions trop éloignées des uns et des autres. Comme un décor de cinéma de far-west, les façades pouraient toutes être de minces pans artificiels pour encadrer le film qui se déroule dans l'espace public. Ce qui change souvent dans l'expression des façades, c'est le traitement distinct pour certains éléments programmatiques. Et ça, c'est un élément intéressant à conserver - par exemple, de s'assurer qu'une façade résidentielle demeure résidentielle.
D'ailleurs, la ville de Montréal, peu importe les arrondissements, donne une très grande liberté créatrice dans les ruelles et à l'intérieur, puisque la façade ruelle n'est pas jugée importante sur le plan des unités de paysage. C'est la rue qui compte, c'est ça qui donne l'image de la ville - pour le moment. De la même manière, on permet à n'importe quel propriétaire de refaire l'intérieur du bâtiment sans se poser de question.
«Heureusement dans les quartiers centraux principalement résidentiels, la réalité est moins accablante» En fait, la réalité est tout aussi accablante dans les quartiers centraux, Plateau, Rosemont, Villeray, Hochelaga, Outremont, Sud-Ouest compris : combien de fois voit-on, à travers les fenêtres de ce qui apparaît être un plex tout simplement bien entretenu, des aires ouvertes et des pièces immaculées, des mezzanine et des aires communicantes, de nouveaux puits de lumière, des spots innombrables au plafond, des cuisine plus modernes les unes que les autres, des escaliers aériens et hyper contemporains aux garde-corps de verre ou d'acier? Les pièces ont été grandement modifiées, certains ont conservé des boiseries certes mais clairement pas tous. Il n'y a qu'à regarder les projets de NatureHumaine, la Shed, Tom Balaban, Pelletier de Fontenay, tous ces architectes excellents, prisés, qui font des petites merveilles contemporaines : bien peu de plex touchés par eux voient leur réalité intérieure intouchée et préservée, et leur façade sur ruelle finit bien souvent complètement modifiée et offerte en statement architectural. Seule la façade est réellement la même, à quelques éléments près. Est-ce qu'on s'en offusque comme on s'offusque du façadisme au centre-ville, lorsqu'une tour de 30 étages vient au-dessus? Non. Or, c'est, à une toute autre échelle, et sans la tour de 30 étages, ce qu'ils font quand même un peu. Cependant, les fonctions demeurent les mêmes. Les arrondissements exigent souvent la préservation voire le retour à l'origine des façades, mais n'ont cure de ce qui se passe derrière, sauf si ça mène à la perte de logements ou à l'éviction de locataires, ce qui n'a aucun rapport avec le bâti comme tel.
Clair qu'il faille garder des témoins du passé, qu'il faille avoir des exemples intouchés de chaque époque, pour pouvoir apprécier les techniques, le vécu, l'histoire, mais c'est bien irréaliste de penser qu'on puisse tout conserver et même qu'il faille le faire. C'est limite hypocrite, en fait, et ça ne sert personne. Le façadisme est une solution qui est là pour rester, tant au centre-ville que dans les quartiers, et je suis très à l'aise de vivre avec, lorsque c'est bien fait et bien mis en valeur et pas complètement dénaturé quant à l'usage, par exemple.-
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Il y a 22 heures, MartinMtl a dit :
C’est le genre de projet qu’on verrait à Londres en se disant, pourquoi on ne peut pas construire des projets de ce type à Montréal ? Tellement mieux qu’une tour de verre. J’aime les volumes et j’adore les coins arrondis en verre. Savons-nous qui sont lés architectes?
BLTA Je crois
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- C’est un message populaire.
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C'est un projet résolument contemporain, avec des matériaux recherchés, des formes intéressantes et hors du commun sans tomber dans le bling-bling et l'anecdote, et l'ensemble présente un véritable travail de composition pour les différentes façades et les volumes. On est à un niveau de qualité immensément supérieur ici par rapport à nos répétitives boîtes de vitre sans intérêt, sans âme et sans texture. Les architectes n'ont pas été paresseux, ici.
C'est très en phase avec ce qui se fait dans les métropoles européennes en effet, comme souligne Greg16.
Le contraste entre ce geste et son illustre voisin, avec qui il continue de partager un souci de composition et des éléments tels que l'échelle des ouverture et les proportions des volumes, va être éventuellement sujet de photographies architecturales plus qu'intéressantes!
Ma seule déception c'est la perte de la masse de brique rouge de la façade existante, qui détonne et amène une ambiance assez singulière en ce moment. Aussi, j'aurais opéré un retrait un peu plus grand sur Mansfield pour dégager la Sunlife dans la diagonale depuis Ste-Cath. Mais à part ça, c'est heureux d'enfin voir du vrai design contemporain à Montréal, et on commence à enfin sortir de la torpeur et de la paresse du copier-coller de mur-rideau de vitre.-
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Il y a 23 heures, greg16 a dit :
Un projet correct, mais un peu trop bas de gamme pour le site (et probablement le prix demandé).
Un projet d'une grande finesse et d'un grand raffinement comme le MAA aurait été plus approprié que cette enième boîte de verre angulée.
Bref, acceptable mais plutôt quelconque. Ne marquera sans doute pas les esprits.
En effet. Rien d'impressionnant, rien de recherché, juste un angle pour se faire accroire que c'est plus "dynamique". Architecturalement très quelconque comme proposition.
Ce qui est bien c'est que le verre va refléter ses beaux voisins à l'Est. Mais voilà, très très très générique et ça commence à être un peu outdated, en termes de design.-
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Théâtre du Nouveau Monde
dans Lieux de culture, sport et divertissement
Posté(e)
Je crois que ce fil devrait être mis dans la section «Lieux culturels». C'est une rénovation, mais tout comme le MAC et le Théâtre St-Denis ou la bibliothèque St-Sulpice, qui sont également toutes des rénovations / transformations, mais qui sont dans la section lieux culturels.