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yarabundi

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Messages posté(e)s par yarabundi

  1. Il y a 4 heures, Rocco a dit :

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    Wow !! Tu as travaillé fort pour faire concorder les lignes du pont de la Concorde avec la pente de l'édifice Deloitte !! (C'est intentionnel n'est-ce pas ? ;) )  Respect !!

    Il y a 4 heures, Dominic723 a dit :

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    Magnifique !!

    • Like 3
  2. Intégration d’œuvres d’art 

    L’art contemporain illumine Humaniti

    Humaniti, le nouvel établissement hôtelier du centre-ville de Montréal, a été inauguré mercredi par le groupe immobilier Cogir. Tout comme les œuvres d’art contemporain qui en font un édifice de prestige et une grande galerie d’art.

    Voici 11 de ces œuvres, acquises par le PDG de Cogir, Mathieu Duguay, et choisies par Jo-Ann Kane, conservatrice de la collection de la Banque Nationale, qui signe la scénographie de ce projet d’intégration d’art dans les espaces d’Humaniti et de Cogir.

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    La sculpture H Anima de Marc Séguin — H pour Humaniti — évoque aussi le Palais des congrès de Montréal (et sa façade vitrée multicolore) et la verdure montréalaise. Mais H Anima ne perdra jamais ses feuilles, en aluminium, qui ont donné du fil à retordre à l’artiste. Car elles ne doivent ni se détacher ni faire trop de bruit en s’entrechoquant… la nuit !

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    La sculpture de Marc Séguin se situe dans un espace en voie d’aménagement paysager qui sépare Humaniti (l’hôtel et l’édifice d’appartements) des bureaux de Cogir, le promoteur du projet immobilier. Dans ces bureaux, on peut admirer nombre d’œuvres d’art sur les murs, notamment cette huile de Kim Dorland, Westside, réalisée en 2017.

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    Epiphonic Womb, œuvre de 2016 de l’artiste ontarien Derrick Piens, située dans l’espace d’accueil de l’hôtel Humaniti. Bien visible de la rue De Bleury, la sculpture en plâtre polychrome très suggestive a été placée près d’une aire de relaxation où les canapés sont flanqués de livres d’art inspirants. De Toulouse-Lautrec jusqu’au street art…

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    En pénétrant dans la partie condos et appartements en location de l’édifice d’Humaniti, on tombe sur cette acrylique et huile sur toile de l’artiste montréalaise Janet Werner. Exposée dans l’ancienne galerie Parisian Laundry en 2017, VO Mars, qui fait partie de la collection Humaniti Montréal, a été installée près d’un « feu » purement décoratif. Rassurez-vous !

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    Green In, peinture de l’artiste Elizabeth McIntosh (née en Ontario et vivant à Vancouver), se trouve dans les bureaux de Cogir. « Jeux de pouvoir, jeux de ficelle », suggère Jo-Ann Kane, conservatrice de la collection de la Banque Nationale, qui a joué le rôle de directrice artistique du projet Humaniti, ayant suggéré les œuvres d’art contemporain canadien et américain pour tous les espaces.

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    Près du lounge de l’hôtel Humaniti, une installation de l’artiste canadienne Kapwani Kiwanga a été accrochée au mur. Créée en 2018, Nations, for Palm Tree Hill, 1845 est constituée d’un drapeau en sequin, de perles et de tissus cousus. Elle fait partie de la collection Cogir Immobilier. Lauréate du prix Sobey en 2018 et du prix Marcel-Duchamp en 2020, Kapwani Kiwanga vit à Paris.

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    Berry Garden, grande acrylique sur filet d’aluminium réalisée en 2018 par l’artiste visuelle new-yorkaise Summer Wheat. « Elle peint par-derrière en poussant la peinture à travers le maillage métallique », explique Jo-Ann Kane. Une œuvre magnifiquement mise en valeur dans les bureaux montréalais de Cogir.

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    Dans le salon feutré de l’hôtel Humaniti, Jo-Ann Kane a placé deux œuvres du photographe et vidéaste américain Arthur Jafa. Notamment son célèbre autoportrait Monster (1988), épreuve argentique dont le titre fait référence au racisme récurrent envers les Noirs aux États-Unis.

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    Des photographies de l’artiste visuelle québécoise Éliane Excoffier ont été placées dans plusieurs chambres de l’hôtel, mais aussi dans les couloirs. Il n’y a pas de cartels sur les murs. Les clients peuvent obtenir des informations sur les œuvres en ouvrant leur téléviseur et en choisissant la chaîne de l’hôtel.

    https://www.lapresse.ca/arts/arts-visuels/2021-06-10/integration-d-oeuvres-d-art/l-art-contemporain-illumine-humaniti.php

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  3. Le 2021-06-11 à 12:51, maxi2515 a dit :

    L'hôtel a été inauguré cette semaine 

    Je confirme. Le 22 juin, j'aurai mon premier contrat professionnel depuis mars 2020 (avec des touristes québécois puisque les frontières sont encore fermées aux touristes étrangers) et je vais les rencontrer à cet hôtel. 

    • Like 4
  4. Il y a 11 heures, KOOL a dit :

    Mine de rien, le 460 N-D Ouest (bâtisse miroir carrée) va bien s'agencer avec ses deux nouvelles voisines même s'il est 45 ans plus âgé et quatre fois moins haut. 

    Mine de rien, j'entrevois déjà le jour où cet édifice sera détruit pour faire place à une tour plus haute. 

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  5. Il y a 2 heures, ToxiK a dit :

    Disons que ce projet fait augmenter la moyenne globale de la région.

    Imagine !! Faut-il que la qualité esthétique de ce qui se construit à Montréal soit si bas qu'on se pâme devant un projet comme celui-ci. Je dois avouer qu'il me plait à moi aussi mais je suis tout de même conscient que nous ne sommes pas devant une œuvre de génie. 

  6. Trouvé dans un bazar : deux photos sur plaques laminées. Au départ j'avais un doute sur la provenance -doute qui s'est dissipé avec l'observation de la plaque émaillé pour l'adresse civique si typique de Montréal. Malheureusement au moment d'acheter les deux plaques, je n'avais qu'une adresse mais pas de rue. 

    En arrivant chez moi j'ai fait des recherches. Pas facile car il n'y a pas beaucoup d'information disponible. Il y a bien une boutique de lingerie A. Courval au 4861 Sherbrooke Ouest à Westmount mais c'est la seule qui existe aujourd'hui et en contactant la propriétaire actuelle, je n'ai pas pu avoir d'informations supplémentaires. Finalement j'ai trouvé une publicité pour cette entreprise qui, en 1941 possédait plusieurs magasin, le plus récent et probablement la nouvelle maison-mère étant celle de la rue Sherbrooke qui venait d'ouvrir ses portes cette année-là. La pub indiquait les adresses des autres succursales dont deux sur le boulevard Saint-Laurent. L'une de ces deux boutiques portait l'adresse 4235 (troisième image -extraite d'une pub dans le journal à potin «Radio-Monde» (qui deviendra plus tard «Télé-Radio-Monde»). La troisième photo est extraite de la collection numérique de la BaNQ. 

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    Courval.03.jpg

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  7. Il y a 10 heures, ToxiK a dit :

    Dans le projet du La Baie, on a une très belle architecture

    Il ne faudrait pas exagérer non plus. C'est tout au plus décent -certes un peu plus que plusieurs projets qu'on nous propose de nos jours à Montréal mais ce n'est pas si beau que ça !! 

    • Thanks 1
  8. Il y a 5 heures, bruno44 a dit :

    Le montage photo n'est pas des plus flatteur honnêtement

    C'est Chapleau qui en est l'auteur. Étonnant n'est-ce pas ? Cela étant dit, même avec des piliers aussi léger que l'ingénierie le permettra, ce sera laid. 

     

    Il y a 5 heures, bruno44 a dit :

    Pour tout ce qui va vers l'est de Robert-Bourassa et bien, c'est un boulevard de tour a bureau qui n'a rien d'attractif.

    En effet et ce couloir de métro aérien n'aidera certes pas à le rendre plus attrayant. 

     

    Il y a 5 heures, bruno44 a dit :

    Si le REM doit se concrétiser ainsi, c'est un moindre mal.

    Eh bien permets-moi de ne pas être d'accord. Nous n'avons vraiment pas besoin d'une horreur de plus dans notre centre-ville. 

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  9. Il y a 16 heures, mtlrdp a dit :

    I actually support building the REM down RL the view from the train would be pretty spectacular

     

    Il y a 2 heures, Ju HG a dit :

    La vue des piétons qui marchent dehors, elle, sera dégueulasse. Une mini autoroute métropolitaine en hauteur suspendue sur des kilomètres, rasant ainsi tout semblant de vue dégagée que l'on avait et diminuant l'expérience piéton sur ces trottoirs sur RL qui ne sont pas larges du tout et qui sont franchement moribonds encore plus particulièrement à l'Est de St Laurent.

     

    il y a 8 minutes, swansongtoo a dit :

    Le point a surement déjà été fait ici mais négligeons pas les graffitis.

     

    REM_C-V.jpg

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  10. Il y a 9 heures, Né entre les rapides a dit :

    II me semble qu'il y a mieux à "discuter" concernant ce projet, que le nom et sa signification.  C'est de la rigueur dans le vide que de poursuivre dans cette voie.

    Je l'attendais avec impatience celle-là !! C'était prévisible. Étonnement cela a tout de même pris du temps avant de venir !!

  11. Rien de bien nouveau dans cet article mais tout de même, ça vaut la peine de le publier. C'est dans Le Devoir.

    Quand les gratte-ciel menacent le patrimoine montréalais

    Jeanne Corriveau

    25 mai 2021

     

    La pandémie a beau avoir fait fuir les employés des bureaux du centre-ville de Montréal, elle n’a pas ralenti les projets de construction. Parmi eux, celui rattaché à l’emblématique magasin La Baie d’Hudson qui pourrait faire l’objet, au cours des prochaines années, d’une importante métamorphose. La Ville de Montréal sera appelée à approuver (ou non) une dérogation au plan d’urbanisme pour autoriser la construction d’une tour de 120 mètres sur le site. Ces autorisations « à la pièce » inquiètent les défenseurs du patrimoine.

    Le projet soumis par son propriétaire, la Compagnie de la Baie d’Hudson (HBC), prévoit la restauration du bâtiment patrimonial de La Baie d’Hudson, situé au 585, rue Sainte-Catherine Ouest, construit en 1891 par la compagnie Henry Morgan et connu sous le nom de « Colonial House ». En revanche, il propose la démolition de la partie arrière du bâtiment, ajoutée en 1966, et la construction, en retrait, d’une tour de bureaux de 25 étages comportant des terrasses et dessinée par la firme d’architectes Menkes Shooner Dagenais LeTourneux.

    Le projet a franchi une première étape d’approbation lors de l’assemblée du conseil municipal du 23 février dernier, mais les élus devront à terme se prononcer sur une dérogation au Plan d’urbanisme, puisque la hauteur autorisée est de 65 mètres dans ce secteur, alors que la tour projetée fait 120 mètres.

    Toujours plus haut

    Pour le Conseil du patrimoine de Montréal (CPM), une entité consultative de la Ville, cette modification au plan d’urbanisme n’a rien d’anodin et témoigne de ce phénomène grandissant. « On est en présence d’un bâtiment patrimonial dont on fait valoir que la seule façon de rentabiliser les investissements inhérents à sa conservation est de construire une tour sur le même site », écrivait le CPM dans son avis remis à la Ville en novembre dernier. « Le comité s’inquiète de cette tendance de plus en plus présente dans le centre-ville, qui a pour effet, tout comme le façadisme, de fragiliser le patrimoine bâti dans ce secteur de la ville. »

    Le CPM revient sur ce dossier dans son rapport annuel déposé au conseil municipal la semaine dernière et déplore ces demandes de dérogation « à la pièce ».

     Héritage Montréal partage les inquiétudes du CPM. « La Baie est un cas, mais il y en a plusieurs en même temps. Pourrait-on prendre un peu de recul et ne pas donner des autorisations à la pièce qui créent des précédents ? » se demande Taika Baillargeon, directrice adjointe des politiques chez Héritage Montréal. Selon elle, il y a un lien à faire avec le débat des derniers mois sur la hauteur des immeubles au centre-ville.

    Dans son livre Retrouver Montréal paru au mois de mars, le candidat à la mairie de Montréal Denis Coderre avait remis dans l’actualité cet enjeu en suggérant que la métropole réévalue la possibilité de permettre des constructions plus hautes que le mont Royal.

    Taika Baillargeon craint qu’à coups de projets dérogatoires comme celui de La Baie d’Hudson, on finisse par créer une barrière visuelle entre la montagne et le fleuve. « On le dit et on le répète, Montréal sans sa montagne perd beaucoup de son unicité. » Elle comprend toutefois que le propriétaire veuille construire en hauteur pour financer la restauration du bâtiment historique. « Dans le cas de La Baie, on a un bel exercice de restauration des façades. Mais ce qui est dommage, c’est que les intérieurs sont laissés de côté. »

    L’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) mène d’ailleurs des consultations sur le projet de La Baie d’Hudson ces jours-ci. Mercredi dernier, Héritage Montréal et la fondatrice du Centre canadien d’architecture, Phyllis Lambert, ont fait part de leurs préoccupations auprès des commissaires.

    En entrevue, le président du CPM et professeur à la Faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal, Peter Jacobs, refuse de s’aventurer sur la question des hauteurs au centre-ville, un dossier qu’il juge « politique ». Sa position est toutefois claire : « Montréal est reconnue comme une ville située entre une montagne et un fleuve. Je pense qu’il y a des valeurs sociétales qui dépassent la valeur économique. Sur le plan historique, culturel et patrimonial, le mont Royal est une borne de référence aussi forte que le fleuve Saint-Laurent et il mérite d’être respecté. »

    Le Conseil estime toutefois que la question des hauteurs au centre-ville devrait être prise en considération lors de la révision du Plan d’urbanisme en cours. Il demande aussi à la Ville de mieux protéger le secteur en accordant une citation au square Phillips qui inclurait le magasin La Baie d’Hudson, ce que réclame aussi l’opposition à l’Hôtel de Ville.

    La responsable du patrimoine au comité exécutif, Émilie Thuillier, rappelle que la Ville n’a pas donné son accord final au projet de La Baie d’Hudson et qu’elle tiendra compte des recommandations de l’OCPM afin « d’avoir le meilleur projet possible ». « C’est vrai qu’il y a des dérogations qui sont permises, mais elles passent devant un processus de participation publique très étoffé, celui de l’OCPM », dit-elle en confirmant que la question des hauteurs fera partie des travaux de révision du plan d’urbanisme.

    FAÇADISME ET AUTRES MAUX

    La pression immobilière et les hauteurs ne sont pas les seules menaces qui planent sur le patrimoine bâti. Le CPM s’inquiète notamment de la croissance du phénomène de façadisme qui consiste à vider ou à démolir un immeuble historique pour n’en conserver que la façade.

    Au cours de l’année 2020, le CPM a dû se pencher sur sept dossiers s’apparentant au façadisme, dont celui d’une série de maisons en rangée situées au 350-372, rue Sherbrooke Ouest, et celui de l’ancienne école Alexandra.

    Des conversions harmonieuses sont toutefois possibles, comme en témoignent des projets tels que les maisons en rangée William-D.-Stroud, rue Pierce, la Maison Alcan et le Centre du commerce mondial.

    Bien qu’il soit encore difficile de juger des effets réels, la pandémie pourrait aussi mettre en péril certains éléments du patrimoine montréalais. « La pandémie soulève une question terriblement importante, celle de l’inoccupation des bâtiments en général. Pour nous, l’inoccupation signifie un manque d’entretien et un manque de surveillance. Surtout pour les édifices de bureaux historiques », explique M. Jacobs.

    À cet égard, il voit l’« urbanisme transitoire » comme une stratégie qui permet de protéger les bâtiments patrimoniaux en attente d’une nouvelle vocation. Il cite à ce sujet le cas de l’Hôtel-Dieu, utilisé comme site de dépistage pendant la pandémie, et l’ancien hôpital Royal-Victoria, transformé en centre d’hébergement pour les itinérants.

    La conversion des lieux de culte est un enjeu qui pourrait prendre de l’ampleur dans les prochaines années, et le CPM croit qu’il faudrait simplifier le processus d’autorisation visant leur conversion.

    Responsable du patrimoine au comité exécutif, Émilie Thuillier évoque la possibilité de demander à Québec des mesures fiscales pour alléger la facture des propriétaires de bâtiments patrimoniaux. « Au Québec, il n’y a pas vraiment de programmes pour les propriétaires privés. Il nous manque des outils fiscaux qui existent ailleurs en Amérique du Nord », dit-elle.

    https://www.ledevoir.com/societe/transports-urbanisme/604040/urbanisme-quand-les-gratte-ciel-menacent-le-patrimoine?fbclid=IwAR0vBYYK2q_xmnZGOkWR6ilk3vazPQCjmW2DnIWjIOHv3Rj2j_RQSZozEhE

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  12. REM aérien au centre-ville 

    Une firme d’architectes proche de la Caisse prend le relais

    Trois mois après avoir claqué la porte du projet de Réseau express métropolitain (REM) aérien au centre-ville, les architectes du projet seront remplacés par la firme Lemay, étroitement liée à la Caisse de dépôt sur le plan financier, a appris La Presse.

    PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD
    LA PRESSE

     

    Lemay devra se frotter à la conception des structures aériennes le long du boulevard René-Lévesque, un immense contrat auquel ses compétiteurs ont renoncé par crainte d’être associés à l’enlaidissement du centre-ville.

    C’est l’architecte français Jean-Paul Viguier, qui a signé de nombreux projets d’envergure en Europe, qui agira comme « expert international » sur le projet.

    CDPQ Infra, le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal l’annonceront ce mardi, en confirmant que le dernier kilomètre du projet, avant le cégep Marie-Victorin, à Montréal-Nord, sera finalement souterrain. C’est Radio-Canada qui a d’abord rapporté cette information, lundi.

    « Contrairement au centre-ville […], dans Montréal-Nord, on peut maintenir le tunnel à une bonne profondeur sans avoir à rencontrer d’infrastructures enfouies problématiques », a expliqué en ondes une porte-parole de CDPQ Infra.

    Des liens étroits

    Car au centre-ville, la filiale de la Caisse de dépôt n’en démord pas : le REM sera aérien ou ne sera pas.

    C’est cette position inflexible qui a coûté à CDPQ Infra ses architectes l’hiver dernier. Selon Le Journal de Montréal, les firmes Daoust Lestage et STGM ne voulaient pas risquer leur réputation pour un contrat, aussi lucratif soit-il.

    Ce mardi, CDPQ Infra annoncera que c’est Lemay, l’un des plus gros cabinets d’architectes au pays, qui prend le relais de cette tâche. La firme n’a pas répondu aux messages de La Presse. Selon nos informations, elle n’aura pas de lien contractuel direct avec le donneur d’ouvrage, mais deviendra plutôt un sous-traitant du consortium d’ingénieurs AECOM-Systra, qui planche sur le REM de l’Est.

    Au fil des années, la Caisse de dépôt a fait des investissements importants dans la société : 6 millions en 2014 pour acheter quatre compétiteurs, une somme non révélée en 2017 pour l’acquisition d’un cabinet albertain et 8,7 millions l’an dernier pour « poursuivre son plan de croissance ».

    La proximité ne s’arrête pas là : Lemay a participé à la conception du siège social de la Caisse de dépôt au centre-ville de Montréal, a conçu ses locaux destinés à servir d’interface avec les PME, l’Espace CDPQ, et est cité comme premier concepteur des stations du REM de l’Ouest.

    En outre, un ancien associé chez Lemay, Marc Choquette, a récemment été embauché comme « directeur, architecture et intégration urbaine », chez CDPQ Infra, selon son profil virtuel.

    Tout processus qu’on fait est très robuste, très intègre, très rigoureux. On s’assure vraiment de procéder dans les règles de l’art. On ne fait aucun compromis sur ça.

     Jean-Vincent Lacroix, porte-parole de CDPQ Infra

    Dans la conférence de presse prévue pour ce mardi, la Ville de Montréal, CDPQ Infra et le gouvernement du Québec annonceront aussi la nomination d’un comité d’experts indépendants chargés de commenter le travail des architectes du REM.

    Ils ont recruté l’architecte Jean-Paul Viguier pour mener les travaux du comité. Ce « starchitecte » a notamment signé les sièges sociaux des plus grandes sociétés françaises, en plus de participer à l’immense projet ferroviaire de Grand Paris Express, qui partage des caractéristiques avec le REM. Il prône une « conception favorisant un ancrage dans la culture des lieux », a-t-il expliqué en 2017.

    Monique Simard, ex-patronne de la SODEC, fera aussi partie du groupe d’experts. « Je ne suis pas autorisée à vous parler de ça », a-t-elle indiqué lundi soir au bout du fil. Christian Savard, de l’organisme Vivre en ville, participera également aux travaux.

    Héritage Montréal a été invitée à participer au comité, mais a refusé. « Le mandat qu’on nous a présenté prenait pour acquis le tracé aérien du REM au centre-ville, ce que nous trouvons irrecevable, peu importe la décoration des piliers, a indiqué le porte-parole Dinu Bumbaru. L’attitude ouvertement rigide de CDPQ Infra jette aussi un doute sérieux sur l’utilité de cet exercice et ce comité. »

    Pas de train-tram

    Par ailleurs, une solution apparemment mitoyenne pour le parcours du REM au centre-ville a été écartée par le grand patron de CDPQ Infra, la semaine dernière. Jean-Marc Arbaud a levé le nez sur la possibilité d’un REM qui se transformerait en tramway de surface une fois rendu au centre-ville de Montréal. Cette option avait été évoquée par l’ex-chef de Projet Montréal Richard Bergeron.

    « Qu’on le veuille ou non, ça impacte la vitesse », a dit M. Arbaud, au cours d’une conférence organisée par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM). « On l’a regardé avec des études d’achalandage et l’achalandage s’effondre, ça fait des temps d’accès de quasiment une heure (ou plus d’une heure) pour se rendre au centre-ville. »

    La lenteur des tramways — qui doivent croiser des rues et s’arrêter fréquemment — aurait un impact majeur sur la capacité de CDPQ Infra de faire rouler des trains toutes les 2 minutes sur la partie « REM » du projet, a indiqué M. Arbaud.

     

    https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2021-05-04/rem-aerien-au-centre-ville/une-firme-d-architectes-proche-de-la-caisse-prend-le-relais.php?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_campaign=algofb&fbclid=IwAR1RojtVu4ChWY_xC5YG1EJvYCOEHsZAsdjW_QYXtrJZ0PT2AINxBikjrCI

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