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Ousb

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Messages posté(e)s par Ousb

  1. Puisqu’on parle beaucoup de la réussite (ou non) des rénovations du Centre Eaton, j’ai cru intéressant de partager ici un extrait d’une discussion avec une amie qui est allée au Carrefour Laval pour la premiere fois et a beaucoup aimé son expérience. J’ai essayé de savoir ce qu’elle pensait des renovations au centre eaton. C’est anecdotique mais bon c’est juste un exemple de ce qu’on peut entendre autour de soi.

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  2. il y a 5 minutes, fmfranck a dit :

    Valérie Plante et François Legault ont déjà dit qu'elle sera restaurée. 

    Legault a dit « qu’elle doit être restaurée ». Cela ne veut pas dire qu’elle va l’être. En tant que PM d’un parti qui se dit conservateur je vois pas ce qu’il aurait pu dire d’autre. Plante a dit qu’elle sera conservée avant qu’on décide ce qu’on en fait. 

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  3. Il y a 6 heures, ToxiK a dit :

     

    Si on veut enlever une statue publique, on en discute, on ne le fait pas unilatéralement lors d'une manifestation.  Attention, on ne parle pas ici d'un cas comme la statue de Saddam Hussein qui a été enlevée par les personnes qu'il a opprimée.  Personne dans la foule à Montréal n'a vécu sous John A. MacDonald et je suis bien certain que personne dans cette foule n'est opprimé.  Les gens ont pleinement le droit de manifester et de s'opposer, mais ceux qui ont vandalisé la statue sont des révolutionnaires de salon; ils ont vandalisé la statue pas tant par ce qu'elle représente mais plutôt parce que d'est l'fun de se défouler.  Il n'y a pas eu de violence pour le changement de nom de la rue Amherst , il ne devrait pas en avoir pour cette statue non plus.  On en discute, si les arguments des opposants sont acceptés, on enlève la statue, mais si on choisit collectivement de la garder, les opposants devront vivre avec ce résultat même s'ils ne sont pas d'accord.

    Je n'ai pas non plus entendu parler de statue vandalisées dans un musée pour des raisons politiques, mais nous sommes maintenant dans un monde où les anciennes normes ne tiennent plus.

    Je comprends ton point de vue. Maintenant qu’elle est déboulonnée c’est fini de toutes façons car personne ne voudra être celui qui la remise en place. Ça fait des années qu’elle est vandalisée toutes les semaines. Qu’on la mette dans un musée. Ceux qui la chérissent tant payeront pour aller la voir.

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  4. il y a 4 minutes, ToxiK a dit :

    Peut-être que ça place est dans un musée, peut-être qu'elle devrait rester là où elle est, c'est un débat.  Mais est-ce qu'on devrait plier devant la violence?  Ce n'est pas un message qu'on devrait envoyer à des idéologues, les plus exaltés d'entre eux n'en resteront pas là.  Et si on la met dans un musée, rien ne dit qu'elle ne sera pas encore vandalisée (malgré la sécurité plus grande).  N'est-ce pas plutôt son existence même qui dérange plutôt que emplacement.  Si on enlève cette statue, combien d'autres devront partir? 

    En gros, si on veut enlever la statue, qu'on fasse un débat sobre et ordonné, qu'on ne le fasse pas sous les caprices de fanatiques avec une vue parfois bien personnelle (et idéologique) de l'Histoire.

    Simple grin de sel. L’histoire est selon moi evolutive. Le présent d’aujourd’hui sera toujours le passé de demain. Je pense qu’on peut apprendre l’histoire aux futures generations sans pour autant rendre hommages à des sanguinaires. Déboulonner une statue, même si c’est mal vu par beaucoup, n’efface en rien l’histoire.

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  5.  

    il y a 57 minutes, acpnc a dit :

    Tu as tellement raison. Les affaires attirent les affaires, aucun doute ça va grouiller de monde et créer des opportunités d'affaires qui se matérialiseront en toutes sortes de commerces et services. On peut même imaginer que les retombées s'étendront à quelques centaines de mètres à la ronde rejoignant notamment la rue McGill.

    En ce qui a trait aux derniers terrains de stationnements de surface et au site du Bureau en Gros, ils subiront une pression immobilière intense, car il y aura des profits intéressants à faire en les développant dans ce dynamique contexte de croissance soutenue du secteur.

    Il y a en passant un phénomène très important devenu incontournable dans le développement du centre-ville montréalais de nos jours. Avant on créait des zones de bureaux qui devenaient des déserts urbains en dehors des heures d'affaires. Aussi l'essentiel de la population de travailleurs devaient s'y rendre quotidiennement, principalement en transports publics.

    Maintenant avec la nouvelle mouture d'immeubles résidentiels cohabitant avec les tours à bureaux, la dynamique a complètement changé. On obtient alors des quartiers mixtes qui deviennent de véritables milieux de vie avec une animation permanente. Cela favorise aussi les transports actifs puisque plusieurs nouveaux résidents se permettront de voisiner leur lieu de travail. D'où une consommation locale accentuée et la multiplication des services de toutes sortes.

    Voilà un aspect du développement durable que l'on n'aurait pas soupçonné au départ. Surtout qu'avec le temps il renforcera l'économie du coeur de la ville en la rendant encore plus résiliente. Sans parler de l'aménagement urbain qui s'enrichit de nouvelles places publiques, de parcs et d'espaces verts plus généreux.

    J'en conclus que tout le monde y gagne et que c'est ce qui pouvait arriver de mieux pour Montréal et son image de ville de classe mondiale parmi les plus agréables à vivre. :hyper::thumbsup::D

    100%. C’est ce qui s’est passé à Toronto. La première fois que j’y suis allé en 2006 le centre-ville etait encore constitué de tours à bureaux surtout. 14ans plus tard la balance s’est fortement inversée en faveur des tours d’habitation et ça a eu les effets que tu as cité. Le centre-ville est toujours animé et c’est plus agréable comme ça. Le centre-ville de Los Angeles lui se vide à partir d’une certaine heure. Ce qui le rend d’une part dangereux mais aussi triste en terme de vie. J’ai hate de voir ce que tous ces projets vont apporter à Montréal et espère qu’ils continuerons de se multiplier..

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  6. il y a une heure, fmfranck a dit :

    L'analyse des chiffres trouver dans l'article ne peut seulement se fonder sur un biais anti-immigration. Comme certains l'ont mentionné, la question de la langue et des ordres professionnels jouent grandement dans la balance, mais il y a aussi la question de la richesse relative de Montréal. La majorité des immigrants Québécois viennent s'établir dans une ville, Montréal, endroit où le salaire est exactement équivalent au salaire moyen du reste du Québec. Si on compare celà à l'Ontario, les grands centres (Toronto, Ottawa) où l'immigration se concentre, gagnent environ 10% de plus que la moyenne de la province.  En Colombie Britannique, c'est environ 7% de plus.  Or, cet avantage salariale ne se transmet pas au Québec. Ce qui peut expliquer une partie de l'équation.

    Si je peux continuer brièvement sur la perception de l'attitude de Ousb. Oui je considère qu'il y a des améliorations qui peuvent être faites au Québec sur l'accueil qui est fait aux immigrants. Ceci étant dit, on vit dans un monde où la plupart des enjeux sont hyper-sensibilisés autour des questions d'identités. Il ne faut pas se perdre dans une méfiance identitaire. The name of the game reste the "have" and "have nots". L'écart qui se creuse entre les classes sociales (et les méga riches) est beaucoup plus à craindre qu'une quelconque disparité de traitement en fonction de l'ethnie, du sexe ou du genre. Surtout au Canada. 

    https://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/profils/comp_interreg/tableaux/tra_remuneration.htm

    https://www03.cmhc-schl.gc.ca/hmip-pimh/en/TableMapChart/TableMatchingCriteria?GeographyType=Province&GeographyId=35&CategoryLevel1=Population%2C Households and Housing Stock&CategoryLevel2=Household Income&ColumnField=HouseholdIncomeRange&RowField=MetropolitanMajorArea&SearchTags[0].Key=Households&SearchTags[0].Value=Number&SearchTags[1].Key=Statistics&SearchTags[1].Value=AverageAndMedian

    https://www03.cmhc-schl.gc.ca/hmip-pimh/en/TableMapChart/TableMatchingCriteria?GeographyType=Province&GeographyId=59&CategoryLevel1=Population%2C Households and Housing Stock&CategoryLevel2=Household Income&ColumnField=HouseholdIncomeRange&RowField=MetropolitanMajorArea&SearchTags[0].Key=Households&SearchTags[0].Value=Number&SearchTags[1].Key=Statistics&SearchTags[1].Value=AverageAndMedian

     

    Je salue ton intervention. Intelligente par ailleurs. On peut toujours trouver plusieurs raisons qui expliquent un phénomène. Je pense que je n’ai jamais remis cela en question. Par contre pour rebondir sur ton « have vs have nots », je pense que cela rejoint ce que je dis ! Dans le sens où les minorités visibles issues de l’immigration sont sur représentées parmis les « have nots ». Les inégalités raciales sont aussi un fuel des inégalités économiques. Ce qui fache le plus c’est vraiment le fait que cela ne s’explique pas par le fait que les immigrants sont moins instruits, bien au contraire. Quant a ton explication sur la difference de salaire inexistante entre les grands centres et les régions au Québec, j’aurais été pret à l’accepter si les revenus des immigrants étaient au moins équivalents à ceux du reste de la population. Etant tres inferieurs je pense que la réponse est ailleurs.

    Je reprends souvent l’exemple des anglos vs francos parce que là aussi il fut un temps ou les francophones etaient beaucoup plus pauvres ! Les anglophones n’ont jamais accepté que les francophones étaient traités injustement et avaient toutes sortes d’arguments pour justifier leur condition plus précaire ! C’est une idée répandue par exemple que les francos sont paresseux. Etc etc. Bref ! 
    J’espere que ceux qui pensent que les immigrants devraient se la fermer car ils méprisent leur terre d’accueil pensent aussi que leurs parents auraient du faire de même et arrêter de se victimiser. Parce que c’est exactement ce que les dominants de l’époque pensaient. 

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  7. il y a 51 minutes, Gabmtl a dit :

    Tu mets des mots sur le discours de @Ousb qu'il n'a jamais tenu. C'est facile de tout remmener à une question d'attitude, mais je pourrais te donner pleins d'anecdotes contraires ou plusieurs immigrants arrivent ici confiants, ne se découragent pas même après le refus de plusieurs entreprises de les embaucher malgré leurs compétences, etc. Ils ont gardé une super attitude et sont toujours très positifs. Pourtant, c'est assez clair qu'il y a une certaine discrimination à l'embauche. Faut être aveugle pour ne pas le voir.

    Pourrais-tu dire la même chose si tu en connaissais personnellement qui ont vécu ce genre de choses?

    C’est connu. C’est le même discours que si onbest pauvre c’est parce qu’on ne s’est pas donné les moyens d’être riche. Et hop dossier classé!

  8. il y a 15 minutes, Rocco a dit :

    Je ne parlais absolument pas de compétence, je parlais d'attitude. Tu as une attitude de défaitiste, du gros négatif sans nuances, y'a pas de gris. Tous les blancs/québécois de souche sont contre toi, impossible de même entretenir une discussion, à travers ton discours je sens que tu les méprises autant que tu penses qu'ils te méprisent. À l'époque, la domination des anglophones était d'un tout autre ordre, ils méprisaient sérieusement les francophones et les considéraient comme des sous-hommes, alors qu'ils avaient participé autant qu'eux à bâtir ce pays from scratch. En 2020, la grande majorité ici ne méprise absolument pas les immigrants, au contraire. Ayoye!

    Où est ce que j’ai dit toutes les conneries que tu débites ??? Sens toi visé comme tu veux mais ne me fais pas dire ce que je ne dis pas. Penses ce que tu veux, rien a foutre. Tes petits enfants, heureusement, penseront différemment de toi.

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  9. il y a 45 minutes, Faitlemou a dit :

    Avant de commencer à parler de possible exclusions des immigrants au Quebec, oubliez pas la question de la langue. Il y en a encore qui viennent ici avec l'anglais comme langue croyant que ce sera suffisant.

    Pour ce qui est du caractere exclusif du Quebec, je vous invite à lire cette recherche https://www.concordia.ca/news/stories/2020/08/19/quebecers-and-other-canadians-display-similar-concepts-of-national-identity-according-to-concordia-researcher.html?c=/news/archive

    La majorité des immigrants du Québec viennent de l’Afrique francophone (Maghreb, Afrique de l’ouest, Afrique centrale), Haiti, France. Sans compter les hispaniques qui apprennent assez bien le francais!

     

    il y a 38 minutes, Rocco a dit :

    Je connais plusieurs immigrants qui ont la même mentalité que toi. Négatif, négatif, négatif. Difficile de se mettre les gens de son bord. Le négatif attire le négatif. Pour les autres qui sont positifs, c'est tellement agréable de les côtoyer et ils réussisent généralement beaucoup mieux! Tout est une question d'attitude.

    Discours de dominant ! Exactement le même que tenaient les anglophones à l’endroit des francophones il y a 60ans. 
    Apparemment les francophones n’etaient pas assez compétents pour occuper les postes que les anglos occupaient. Aujourd’hui on sait que c’était faux !
    Biensur je ne m’attends pas à ce que tu comprennes la situation. Parler de victimite est plus facile pour les gens comme toi. Ça dédouane la société des injustices qui pillulent en son sein. Good for you I didn’t expect any better.

  10. il y a 42 minutes, urbino a dit :

    Qui veut s'intégrer au Québec et s'y épanouir le peut. Ce ne sont pas les exemples qui manquent.

    Si faire comme si tout allait bien te permet de dormir la nuit tant mieux pour toi. Tu fais partie du problème et je ne compte pas sur les gens qui pensent comme toi pour régler les problèmes.

    Les hommes mentent, pas les chiffres.

  11. il y a 2 minutes, Charlemagne a dit :

    C'était surtout en pointant ton commentaire à propos du temps d'études et des revenus. Oui, j'aurais dû citer ton message.

    Oui je comprends bien. C’est pourquoi j’ai répondu.
     

    Par contre c’est une idée bien répandue dans les cercles d’immigrants (je connais bien j’ai grandi dans ça), qu’il est beaucoup plus difficile en tant qu’immigrant de gravir les échelons au Québec que dans le reste du Canada. Des chiffres comme ceux avancés par l’article viennent appuyer ces idées là. Est ce que la discrimination dans le secteur de l’emploi est plus importante au Québec que dans le reste du Canada ? Je ne saurais le dire. Mais ces résultats sont troublants.

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  12. il y a 3 minutes, Charlemagne a dit :

    Sans vouloir nier tout-de-go que c'est à cause de possibles injustices, j'ferai quand même l'avocat du diable en disant que c'est pas nécessairement parce que tu fais des études à l'université que t'auras un job qui paie autant que beaucoup de métier qui requiert qu'un DEP ou des formations spécialisées divers.

    Cela est valide dans toutes les autres provinces du pays et pas juste le Québec donc je ne vois pas ce que ça change fondamentalement dans les résultats.

  13. Il y a 6 heures, ScarletCoral a dit :

    Chronique très intéressantes de Francis Vailles dans La Presse

    Je me reconnais dans les chiffres ayant immigrés au Canada avec mes parents quand j'avais 4 ans, mais Québec fait encore figure à part.

    https://www.lapresse.ca/affaires/2020-08-20/donnees-renversantes-sur-les-enfants-immigres-devenus-adultes.php

    Données renversantes sur les enfants immigrés devenus adultes

    L’immigration est un sujet chaud. Des données fiables sont donc cruciales pour analyser froidement la contribution socioéconomique des immigrés.

    Publié le 20 août 2020 à 6h20
    FRANCIS VAILLES
    LA PRESSE

    À ce sujet, Statistique Canada a récemment publié une base de données sur les immigrants entrés au Canada depuis 30 ans alors qu’ils étaient enfants (0 à 14 ans). Les renseignements qu’on en tire sont renversants, à plus d’un égard.

    Ils suggèrent notamment que les enfants immigrés devenus adultes contribuent davantage à l’économie que les natifs d’ici. Et la situation du Québec, encore une fois, est passablement différente de celle du reste du Canada (ROC) … et pas nécessairement pour le mieux.

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    PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE
    Une fois adultes, les enfants immigrés sont beaucoup plus nombreux à fréquenter les cégeps et les universités que les natifs du Canada.

    Essentiellement, Statistique Canada a dressé le portrait de l’évolution socioéconomique de ces immigrés enfants devenus adultes, qu’elle compare à celle de l’ensemble des Canadiens du même âge. L’année de référence est 2017, soit la plus récente disponible pour les déclarations de revenus fédérales.

    Premier constat : à l’âge de 20 ans, les immigrés qui ont grandi au Canada étaient un peu moins nombreux à travailler en 2017 que les Canadiens (79 % contre 84 %) et ils avaient un revenu médian moindre (9400 $ contre 11 650 $). Toutefois, cet écart de 19 % s’efface progressivement avec le temps et devient même favorable aux immigrés après quelques années.

    Ainsi, à l’âge de 30 ans, les immigrés arrivés ici dans l’enfance gagnent 12 % de plus que les Canadiens du même âge (45 200 $ contre 40 260 $ en 2017).

    Dit autrement, ces enfants ont surmonté les contraintes liées à l’intégration, tant et si bien qu’à l’âge adulte, ils gagnent davantage et finissent donc par contribuer plus aux revenus fiscaux des gouvernements que les natifs d’ici. Les résultats sont semblables, que ce soit avec les revenus médians ou moyens (1).

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    Ce constat surprenant permet de nuancer d’autres études sur le sujet, selon lesquelles les immigrants, dans leur ensemble, coûtent plus cher qu’ils ne rapportent à la terre d’accueil.

    Par exemple, selon une récente étude de l’Institut du Québec, hausser le seuil d’immigration aurait pour effet de diminuer la croissance du PIB par habitant au Québec, ce qui réduirait donc la capacité de l’État de financer adéquatement nos services publics.

    Consultez l’étude de l’Institut du Québec https://ehw.395.myftpupload.com/wp-content/uploads/2020/05/201905-Immigration.pdf

    À la lumière des données de Statistique Canada, ce désavantage serait temporaire au Canada, et il s’inverserait même dans le cas des enfants qui ont fréquenté nos écoles.

    Qu’est-ce qui explique cette inversion ? Les données de Statistique Canada n’apportent pas toutes les réponses, mais une des données analysées est fondamentale : les immigrés enfants sont beaucoup plus nombreux à fréquenter les cégeps et les universités que les natifs du Canada.

    De fait, en 2017, 70 % des immigrés de 20 ans qui avaient été admis au Canada enfants ont déclaré des droits de scolarité postsecondaires aux autorités fiscales, contre seulement 55 % pour l’ensemble des Canadiens de 20 ans. Bref, les immigrés sont proportionnellement beaucoup plus nombreux à étudier plus longtemps.

    Cette formation plus poussée pourrait expliquer leur progression salariale plus grande, sachant que les revenus augmentent avec le niveau d’études.

    La gestionnaire de la base de données sur l’immigration à Statistique Canada, Rose Evra, explique que l’agence a produit ces comparaisons justement en raison du débat qui court sur la contribution des immigrants. « On peut penser que la tendance est la même pour les enfants d’immigrés nés ici », dit-elle, bien que la base de données n’ait pas de chiffres à ce sujet.

    Le cas particulier du Québec

    Maintenant, autre surprise : les données pour le Québec sont passablement distinctes de celles d’ailleurs. Ainsi, contrairement aux autres grandes provinces, les immigrés enfants du Québec ne réussissent pas à rattraper ou à dépasser la rémunération des Québécois d’origine entre 20 et 30 ans.

    Oui, à 20 ans, les enfants immigrés au Québec gagnent moins que les Québécois de cet âge (9000 $ contre 12 000 $), comme c’est le cas ailleurs. Toutefois, cet écart de 25 % ne s’inverse pas pour faire de ces immigrés des travailleurs mieux payés à l’âge de 30 ans. Ils comblent une bonne partie de l’écart, certes, mais continuent à avoir des revenus médians inférieurs de 3,4 % à l’âge de 30 ans (35 800 $ contre 37 070 $).

    Ailleurs, les immigrés qui ont grandi ici font, à l’âge de 30 ans, 13 % de plus que les Canadiens du même âge en Ontario, 10 % en Alberta et 17 % en Colombie-Britannique.

    Diverses hypothèses pourraient être émises pour expliquer ces différences, qu’il faut énoncer avec prudence. Le Québec a des immigrés d’origines bien différentes de ceux du reste du Canada, notamment pour des questions de langue. Est-ce un facteur ?

    Les données indiquent par ailleurs que les immigrés qui ont grandi au Québec sont un peu moins nombreux qu’ailleurs à faire des études postsecondaires ou, du moins, à réclamer des déductions au fisc à ce sujet. Quelque 65 % des jeunes immigrés de 20 ans qui ont grandi ici font de telles études, contre 70 % pour la moyenne canadienne pour cette même catégorie d’immigrés.

    Cette différence n’explique pas tout, puisque les jeunes immigrés de 20 ans étudient tout de même davantage (65 %) que l’ensemble des Québécois du même âge (53 %). De plus, il est possible que la gratuité des cégeps explique qu’il y ait, au Québec, moins de réclamations fiscales pour études postsecondaires (53 %) qu’en Ontario (62 %). En Alberta et en Colombie-Britannique, cette proportion est de 47 % et de 53 %.

    « On ne s’est pas attardé aux comparaisons provinciales. Il faudrait voir le profil des immigrés (proportion de réfugiés, immigration économique, réunion familiale, etc.) », dit Mme Evra.

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    Consolation pour le Québec : en 2017, les immigrés âgés de 20 ans étaient plus nombreux à travailler que la moyenne au Canada (83 % contre 79 %) et aussi nombreux à l’âge de 30 ans (83 %).

    Dans le contexte des débats sur l’immigration, les données de Statistique Canada demeurent renversantes, suggérant que l’immigration, à la deuxième génération, a pour effet d’augmenter plus rapidement la croissance économique au Canada. Des chercheurs devraient passer les données au peigne fin pour mieux comprendre.

    Consultez la base de données https://www150.statcan.gc.ca/t1/tbl1/fr/cv.action?pid=4310002501

    1. L’approche longitudinale de la base de données de Statistique Canada donne une bonne idée des tendances, même si elle est imparfaite. L’idéal aurait été d’avoir une base de données par cohortes, c’est-à-dire qui suit le même groupe d’immigrés dans le temps.

    Donc les immigrés au Québec étudient plus que les natifs mais gagnent moins  qu’eux et ne les rattrappent jamais. Cherchez l’erreur...

  14. Je me demande vraiment pourquoi on a du mal à attirer ces bannières. Est ce que la loi 101 explique tout ? Pourquoi nous n'avons de Nordstrom non plus ? Alors que même Ottawa en a. Pourtant nous avons un poids démographique non négligeable. Quant à l'argument de la spécificité québecoise je peux l'accepter pour le reste de la province. Mais Montréal est très "canadienne" que l'on soit du bord qui voit cela négativement où de celui qui le voit positivement. C'est un fait

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