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  1. Pont Jacques-cartier - Les cyclistes devront s'armer de patience

     

    Le Devoir

    Marco Bélair-Cirino

    Édition du mercredi 29 juillet 2009

     

    Mots clés : Cyclisme, Jacques-Cartier, Réparation, Construction, Transport, Montréal, Québec (province)

     

    La voie sera réaménagée, mais la Société des ponts refuse de dévoiler ses plans

     

    D'ici à ce que la piste soit réaménagée, les cyclistes devront parcourir près d'un demi-kilomètre à pied, à défaut de quoi, ils s'exposeront à des constats d'infraction de 37 $.

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    Photo: Jacques Nadeau

     

    Les centaines de cyclistes qui empruntent chaque jour le pont Jacques-Cartier devront s'armer de patience: l'étroite piste cyclable qui relie Longueuil au tablier du pont sera refaite en 2010. C'est du moins ce que promet la Société des ponts Jacques-Cartier et Champlain inc. Mais, d'ici à ce que la piste soit élargie et aplanie, les cyclistes seront sommés de descendre de leur bicyclette et de parcourir près d'un demi-kilomètre à pied.

     

    Sept années après avoir achevé la piste cyclable du tablier du pont Jacques-Cartier, un des deux seuls liens cyclables entre Montréal et la Rive-Sud, la Société des ponts Jacques-Cartier et Champlain inc. (SPJCCI) élargira et changera le tracé de l'accès des cyclistes au pont, à partir de Longueuil, d'ici à 15 mois, a appris Le Devoir.

     

    La Société prendra connaissance, dans quelques semaines, d'une étude qu'elle avait commandée au Groupe Séguin experts-conseils et privilégiera une option. Elle réalisera les plans et devis de la nouvelle piste cyclable cet automne. D'ici là, c'est «bouche cousue» à la Société, font savoir Vélo Québec et de nombreux cyclistes qui souhaitent obtenir les détails du projet de réfection de la piste cyclable, et ce, avant que les travaux soient lancés.

     

    Ils réclament plus de transparence de la part de la SPJCCI. «Il n'y a aucune façon de connaître les deux options étudiées par la Société des ponts. Il n'y a pas moyen d'en discuter. Il n'y a pas de consultation publique ou de présentation des projets. Les usagers, qui connaissent très bien le parcours, pourraient faire valoir leurs points de vue», fait savoir le Longueillois Michel Robichaud.

     

    «Une fois que nous aurons retenu une option et qu'on aura des plans et devis plus avancés, on va pouvoir annoncer plus précisément ce qui en est», répond le porte-parole de la SPJCCI, Jean-Vincent Lacroix.

     

    La Ville de Longueuil, elle, souhaite avant tout que la piste cyclable soit raccordée au boulevard La Fayette et à la rue Saint-Charles, donnant un accès plus rapide aux cyclistes à la place Charles-Lemoyne, où se trouve notamment la station de métro Longueuil-Université de Sherbrooke. L'appel a été entendu, confirme la Société.

     

    «On a reçu beaucoup de commentaires de la part des usagers par rapport à l'étroitesse de ce segment-là. C'est certain que l'objectif premier est de régler ça, explique Jean-Vincent Lacroix. Le processus est en cours.»

     

    La largeur de la piste cyclable du pont Jacques-Cartier rétrécit des deux tiers à quelque 400 mètres de l'intersection des boulevards La Fayette et Taschereau, à Longueuil. L'espace entre les deux clôtures où sont coincés les cyclistes passe de trois mètres à à peine un peu plus d'un mètre.

     

    La SPJCCI a réalisé, lors de l'installation du nouveau tablier du pont Jacques-Cartier en 2001 et 2002, «une très belle piste cyclable sur le pont, mais elle ne l'a pas complétée», fait remarquer le porte-parole de Vélo Québec, Patrick Howe.

     

    «On demande aux gens de descendre de leur vélo [lorsque la piste cyclable se rétrécit et que la pente devient abrupte] parce que, quand les cyclistes se rencontraient, les poignées de leur guidon prenaient dans les clôtures, situées de part et d'autre de la piste, et les cyclistes chutaient», explique l'agent Ronald McInnis, de la Sûreté du Québec. À défaut de quoi, les cyclistes s'exposent à des constats d'infraction de 37 $.

     

    Les cyclistes les plus téméraires qui font fi du règlement et filent à toute allure vers Longueuil doivent prendre garde à ne pas terminer leur course dans d'immenses blocs de béton placés sur la piste tout près de l'intersection des boulevards La Fayette et Taschereau. «Le dénivelé est important. Quand on monte la pente en danseuse, on peut croiser un cycliste qui la dévale à 40 km/h. Là, les accrochages peuvent être assez douloureux», affirme Patrick Howe.

     

    Près de 30 accidents mettant en cause des cyclistes ou des piétons sont survenus sur le pont Jacques-Cartier depuis 2006, a relevé la Sûreté du Québec. Aux patrouilleurs en auto et à moto se sont ajoutés des policiers à vélo l'année dernière.

     

    «Il y a eu un festival de contraventions. Ça rajoute à l'absurde de la situation, le fait de donner des contraventions à des cyclistes qui ne veulent pas marcher à côté de leur vélo pendant un demi-kilomètre, dit M. Howe. Le problème n'était pas que les cyclistes ne descendent pas de leur vélo, mais qu'on n'ait pas continué la piste cyclable.»

     

    Une «avalanche de plaintes» a déferlé jusqu'à la SPJCCI et à la Sûreté du Québec, fait remarquer Patrick Howe, de Vélo Québec.

     

    Les coûts des travaux seront assumés à la fois par la SPJCCI et par la Ville de Longueuil, qui se partagent, avec le ministère des Transports du Québec, le tronçon de 400 mètres jugé «dangereux» par la plupart de ses usagers.

     

    Quelque 1200 piétons et cyclistes ont emprunté quotidiennement, du lundi au vendredi, le pont Jacques-Cartier en 2007.

     

    http://www.ledevoir.com/2009/07/29/260781.html

  2. ok... juste pour la photo, ça vaut un autre article...

     

     

    Inondations au Rond-point l'Acadie: une «situation exceptionnelle»

     

    Publié le 27 juillet 2009 à 17h24 | Mis à jour le 28 juillet 2009 à 06h17

    Éric Clément

    La Presse

     

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    Photo: Ivanoh Demers, La Presse

     

    Selon la Ville de Montréal, quelles que soient les transformations que l'on pourrait apporter au collecteur d'égouts du rond-point l'Acadie, on ne pourra jamais empêcher les conséquences fâcheuses d'une pluie aussi abondante que celle qui est tombée dimanche soir.

     

    Les violentes averses qui se sont abattues sur Montréal en un court laps de temps ont provoqué un débordement du collecteur, près de l'autoroute 40.

     

    En quelques minutes, l'autoroute a été inondée et des véhicules se sont retrouvés bloqués dans l'eau qui s'accumulait rapidement. Des automobilistes ont dû être secourus, et l'autoroute est restée fermée pendant plusieurs heures.

     

    Des inondations similaires sont déjà survenues à cet endroit au cours des dernières années. La Ville a d'ailleurs dû indemniser des automobilistes et des citoyens pour environ 20 millions de dollars en 2005, a dit hier le conseiller municipal Sammy Forcillo, responsable des finances et des infrastructures au comité exécutif de Montréal.

     

    Après une inondation en juin 2005, un représentant du ministère des Transports du Québec avait soutenu que la conception du rond-point, créé un an auparavant au coût de 110 millions, était «adéquate». Le lendemain, La Presse avait révélé qu'il y avait mésentente entre le Ministère et la Ville à propos du collecteur local, surnommé «Meilleur-Atlantique». Des travaux étaient nécessaires, notamment la mise en place de bassins de rétention, avait dit un expert.

     

    Le bassin est en cours d'installation depuis 2007, a dit à La Presse le porte-parole du comité exécutif, Bernard Larin. «Encore quelques mois de travaux et il fonctionnera», a dit M. Larin, qui a ajouté: «Cela réduira l'impact de grosses pluies mais n'empêchera pas les inondations au cours de pluies exceptionnelles.»

     

    Pas réglé de sitôt

     

    Ainsi, selon l'administration, il n'est pas possible de résoudre le problème à 100%, même si la Ville sait déjà que les changements climatiques s'accompagnent d'une augmentation de la fréquence des précipitations aussi soudaines que diluviennes.

     

    «Je ne contrôle pas le paradis», a dit M. Forcillo.

     

    Et si on modifie la courbe de la bretelle à cet endroit pour diminuer l'effet de cuvette qui pourrait mettre en danger la vie d'automobilistes? Cela nécessiterait beaucoup d'investissements de la part de Québec et d'Ottawa. Et M. Forcillo a ajouté que Montréal attend toujours des sommes du gouvernement conservateur promises dans le cadre de Chantiers Canada pour relancer l'économie...

     

    http://www.cyberpresse.ca/actualites/regional/montreal/200907/27/01-887713-inondations-au-rond-point-lacadie-une-situation-exceptionnelle.php

  3. Rond-point l'Acadie - Les inondations étaient «inévitables», se défend la Ville de Montréal

     

    Le Devoir

    Amélie Daoust-Boisvert

    Édition du mardi 28 juillet 2009

     

    Mots clés : Rond-point l'Acadie, Inondations, Automobile, Montréal

     

    Les pluies diluviennes de dimanche soir ont coincé de nombreux automobilistes dans un rond-point l'Acadie transformé en rivière, en plus d'inonder des résidences de plusieurs arrondissements. Une situation déplorable, mais inévitable, a précisé hier la Ville de Montréal lors d'un point de presse.

     

    «Nous avons reçu le tiers des 90 millimètres de pluie prévus pour le mois complet en 15 minutes, s'est défendu le responsable des infrastructures Sammy Forcillo. Pas un réseau ne serait capable d'absorber ça.» Selon Environnement Canada, il est tombé environ 25 millimètres d'eau en une heure.

     

    La bretelle inondée à été fermée à la circulation pendant de nombreuses heures en fin de soirée, dimanche. Les autorités ont dû évacuer des automobilistes prisonniers de leur voiture, certaines inondées jusqu'aux fenêtres. La pression sur le système d'égout était si forte que des geysers ont littéralement soulevé les trous d'homme, disent les témoins. «L'égout est tout simplement trop petit, personne n'a pensé qu'autant d'eau serait ramassée par le collecteur l'Acadie, qui est plus bas», a dit le professeur d'ingénierie Saeed Mirza à CTV.

     

    Si les excès de Dame Nature sont impossibles à prévoir, un des bassins de régulation promis pour le collecteur d'égout du rond-point l'Acadie lors d'événements semblables en 2005 sera achevé prochainement, a dit M. Forcillo au Devoir. «Il reste une étape à compléter pour utiliser une autre zone de drainage qui soulagera la zone l'Acadie, ça va aider.» Par contre, même cet ajout ne pourra contenir des pluies de la force des averses de dimanche. La Ville attend également un financement fédéral dans le cadre de Chantier Canada.

     

    La Ville précise que les personnes concernées peuvent adresser leur plainte à Accès Montréal. La Ville a d'ailleurs dû indemniser des automobilistes et des citoyens pour environ 20 millions en 2005.

     

    http://www.ledevoir.com/2009/07/28/260670.html

  4. Transport Quebec blames Montreal for L'Acadie Circle flood

     

    Rain caused service road to fill up Sunday night

     

    By Max Harrold

    The Gazette

    July 27, 2009

     

    Flooding at L'Acadie Circle in Montreal lifted sewer covers, causing serious damage to vehicles.

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    Photograph by: Minas Panagiotakis, Special to The Gazette

     

    MONTREAL - Dumping all responsibility for flooding Sunday night in l’Acadie Circle squarely into the city of Montreal’s lap, Transport Quebec said Monday it has taken precautions while the city has not.

     

    “That’s why we didn’t have any flooding on the section of Highway 40 that dips (in l’Acadie Circle),” Transport Quebec spokesperson Réal Grégoire said.

     

    But a section of the 40’s eastbound service road – on city of Montreal territory – in the circle did fill up like a canal late Sunday, forcing the closing of the road from 11 p.m. until 3 a.m.

     

    At least three cars were stranded in what has become a regular occurrence when there are heavy rains.

     

    Grégoire said Transport Quebec learned its lesson after flooding closed a section of the 40 in 2005, a year after the completion of $110 million in repairs to the traffic circle.

     

    Since then, Transport Quebec has sealed the holes in manhole covers and installed trap doors on sewers on that section of highway to prevent flooding, he said. While the highway is raised slightly higher than the service road, water did not spill down and contribute to the flooding, he said. In no way did the 2004 repairs contribute to the floods, he added. “We take care of our network. What the city does with their network is up to them.”

     

    Grégoire said the flooding was most likely because of a lack of capacity in the Meilleur-Atlantique collector – an oversize drain pipe built by the city in the l’Acadie Blvd./Metropolitan Blvd. area in 1950.

     

    But Saeed Mirza, a McGill University professor of structural engineering, said the province and the city must share the blame since the highway’s drainage feeds into the city’s underground water system.

     

    “Anyone designing this exchange should have planned for this,” Mirza said. “When this happens, it’s proof that they did not do it properly.”

     

    Sammy Forcillo, vice-chairman of the city of Montreal’s executive committee and responsible for the city’s water and road infrastructure, blamed Sunday’s flooding only on “an exceptional amount of rainfall.”

     

    One-third of the normal amount of rain for the month of July fell in that part of the city that night, he said.

     

    “I can’t control the heavens.”

     

    The city is spending a lot this year – $350 million – on the water network. However, Forcillo could not say what improvements, if any, have been made at l’Acadie Circle.

     

    The city is waiting for a response to a request for federal funding to do more, he said.

     

    mharrold@thegazette.canwest.com

    © Copyright © The Montreal Gazette

     

    http://www.montrealgazette.com/news/Montreal+blame+Acadie+Circle+flood+Transport+Quebec/1834498/story.html

  5. Report knocks Seville plan down a few storeys

     

    Developer asked to preserve remnants of historic theatre

     

    By Linda Gyulai,

    Gazette Civic Affairs Reporter

    July 27, 2009

     

    A woman walks past the facade of the abandoned Seville theatre on Ste. Catherine St. in Montreal in February 2009. The Gazette has learned Montreal’s public-consultation office wants developers revamping the old Seville site to preserve the remnants of the theatre.

    Photograph by:

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    Pierre Obendrauf, The Gazette

     

    MONTREAL - Montreal’s public consultation office is giving a thumbs down to the height of a proposed 25-storey tower at Ste. Catherine and Lambert Closse Sts. and asking the developer behind the renewal of the decaying block of western downtown to find a way to conserve the remnants of the old Seville theatre.

     

    But heritage activists wonder whether city hall will follow the recommendations or let the report to collect dust.

     

    The $100-million redevelopment proposal by Claridge Properties Ltd. would benefit the public by revamping a long-neglected eyesore, the Office de la consultation publique concludes in a 55-page report based on hearings it held on the project in April. The report will be presented to the city executive committee Wednesday.

     

    Nevertheless, several improvements need to be made to the project, says the report, a copy of which was obtained by The Gazette.

     

    For instance, the 25-storey tower, the tallest of three highrises the project calls for along Ste. Catherine, should be reduced to 54 metres from a planned 69.7 metres, it says.

     

    The city’s urban plan limits height to 25 metres.

     

    Knocking several floors off the proposed building would preserve the view onto the St. Lawrence River from Cedar Ave. and Côte des Neiges Rd. and allow the building to better integrate with nearby Cabot Square, the report says.

     

    The developer should also make it a priority to preserve remaining heritage elements where they are, it says.

     

    The report says the consultation office is mindful of the precedents that would be created if a building with heritage citation, such as the Seville, is allowed to be razed and if the proposed height of the highrise is allowed.

     

    Claridge is seeking permission to demolish what remains of the 81-year-old Seville, which has been closed since 1985, but reuse some of its elements in the project as a way to pay tribute to it.

     

    “It’s a useful report,” Heritage Montreal policy director Dinu Bumbaru said. “But is the city actually going to follow up? … We don’t know.”

     

    The city has no legal obligation to implement the recommendations, he said. Moreover, successive city administrations allowed the Seville “to suffer and die” under previous owners even though the municipality gave it heritage citation in 1990, he said.

     

    Claridge did not return calls Monday.

     

    The project calls for construction of 635 student housing apartments containing 1,155 rooms, as well as community and recreational space. It calls for one public garden and two private ones. Between the highrises, a six-storey mall along Ste. Catherine would contain commercial space.

     

    The consultation office recommends the mall’s height be dropped to four storeys.

     

    lgyulai@thegazette.canwest.com

    © Copyright © The Montreal Gazette

     

    http://www.montrealgazette.com/business/Report+knocks+Seville+plan+down+storeys/1834107/story.html

  6. Un parc les deux pieds dans l'Histoire

     

    Le Devoir

    Guillaume Saint-Jean

    Édition du lundi 27 juillet 2009

     

    Mots clés : Cimetières, Papineau, Logan, Histoires, Montréal

     

    Au XIXe siècle, deux cimetière occupaient le terrain situé au croisement des rues Logan et Papineau

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    Une cérémonie, avenue Papineau, en 1915

     

    D'un lieu sacré à un lieu de divertissement, autrefois ceinturé d'une solide clôture de fer forgé, désormais bordé d'un simple grillage d'acier galvanisé, le terrain situé à l'intersection des rues Logan et Papineau, connu actuellement sous le nom de parc des Vétérans, était considéré au siècle dernier comme un des plus anciens lieux historiques de la ville.

     

    Le Military Cemetery et le St. Mary's Burial Ground, deux cimetières protestants, l'un militaire et l'autre civil, furent respectivement inaugurés en 1814 et 1815 sur deux lots mitoyens du chemin Victoria, l'actuelle avenue Papineau.

     

    Même si la dualité linguistique existait déjà au début du XIXe siècle, les cimetières de l'avenue Papineau étaient alors destinés à une population anglophone. Charles Hindelang, un patriote né en France et exécuté devant la prison du Pied-du-Courant le 15 février 1839, fut le seul francophone célèbre enterré en ces lieux.

     

    En plus de cet homme, dont le corps n'aurait vraisemblablement jamais été retrouvé lors du déménagement du cimetière, on y enterra également de nombreux soldats des forces britanniques, ainsi que les dépouilles de certains membres de leurs familles décédés en Amérique du Nord.

     

    Parmi les combattants qui reposaient en ces lieux, notons entre autres le lieutenant-colonel R.-P. Holmes (1789-1849), dont la main droite fut tranchée par un coup de mousquet lors de la bataille de Badajoz en 1812, et sir Benjamin D'Urban (1777-1849), un des plus imminents soldats des guerres napoléoniennes, également commandant des armées britanniques en Amérique du Nord de 1847 à 1849.

     

    Ayant accueilli son dernier défunt militaire en 1869, le terrain est par la suite convoité à maintes reprises. Alors qu'on songeait déjà, en 1876, à exproprier le vieux cimetière afin d'y ériger un hôpital pour les patients atteints de maladies contagieuses, on proposa par la suite, en 1906 et en 1908, de transformer les lieux en parc, et plus d'une fois l'idée d'y faire traverser des rues fut également avancée.

     

    Le terrain fut acheté par la Ville de Montréal en 1944 au coût de 35 000 $ afin d'être finalement transformé en parc, et on procéda au cours de la même année au transfert des tombes des soldats inhumés en ces lieux vers le Champ d'honneur national situé à Pointe-Claire. Même si on répertoria alors 1797 inhumations et emplacements de sépulture, le site est aujourd'hui reconnu comme ayant un fort potentiel archéologique puisque de nombreux ossements y subsistent toujours.

     

    Agrémenté d'un chalet, d'une pataugeoire et d'une proéminente dalle d'asphalte, le parc, qui longe la cour de nombreux résidants de la rue Cartier, fut toutefois bien peu fréquenté au cours des dernières années. Actuellement réaménagé afin de devenir plus sécuritaire et verdoyant, le terrain, dont l'aspect historique devrait également être valorisé, offrira bientôt aux Montréalais une nouvelle aire de détente, dont l'aspect autrefois peu accueillant ne sera plus que chose du passé.

     

     

    http://www.ledevoir.com/2009/07/27/260545.html

  7. Le club St-James ou le progrès incarné

     

    Le Devoir

    Guillaume Saint-Jean

    Édition du lundi 20 juillet 2009

     

    Mots clés : Place Ville-Marie, Club St-James, Architecture, Histoires, Montréal

     

    La construction de la Place Ville-Marie aura entraîné la démolition d'un club ayant marqué le début d'une ère de changements au centre-ville

     

    Vues de Montréal: la rue University, au nord du boulevard Dorchester, Gabor Szilasi, 1960.

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    Série Office du film du Québec, E6, S7, SS1, P227448.

     

    Le terrain situé à l'intersection nord-ouest du boulevard René-Lévesque et de la rue University est reconnu depuis près de 50 ans comme le point central du Montréal souterrain. Exemple percutant de l'ascension de la ville à l'ère de la modernité, la construction de la Place Ville-Marie aura malheureusement entraîné la démolition du Club St-James, un édifice qui aura lui aussi représenté, lors de sa construction, le début d'une ère de changements.

     

    Le 14 juillet 1857, le St. James Club of Montreal, un club privé destiné à l'élite montréalaise, ouvrait ses portes dans un immeuble du Vieux-Montréal, sur la rue Saint-Jacques. Ses membres fondateurs étaient des hommes d'affaires anglophones ayant eu un rôle d'importance dans le développement de la ville, tels que John Redpath et Peter McGill, et l'endroit se voulait d'abord un lieu de rassemblement, d'affaires et de divertissement, selon la tradition britannique.

     

    La notoriété de cet établissement de prestige grandit rapidement, à un point tel que sept ans après son ouverture, l'édifice de la rue Saint-Jacques était devenu trop exigu. Un nouvel immeuble, conçu cette fois selon les plans de l'architecte John William Hopkins, fut donc inauguré en 1864, à l'angle des rues University et Dorchester (l'actuel boulevard René-Lévesque).

     

    Beaucoup plus prestigieux que le précédent, le nouvel édifice de briques rouges et de pierres calcaire était également orné de moulures décoratives de pierre importées d'Ohio. L'intérieur, représentant l'opulence du style de l'époque, était garni de riches boiseries tandis qu'au sol, une mosaïque à l'effigie du club accueillait le visiteur dès son entrée dans le hall. Parmi les pièces destinées aux membres, on trouvait entre autres un bar, une bibliothèque, une salle à manger, une salle de billard, un fumoir ainsi qu'une salle de jeux de cartes.

     

    Vers la fin du 19e siècle, le club, autrefois situé en retrait du centre-ville, se trouvait désormais en plein coeur du nouveau quartier des affaires, alors en pleine expansion. Gagnant en popularité, le nombre de membres atteignait plus de 600 membres en 1896.

     

    Plusieurs décennies plus tard, alors que le deuxième centre-ville était bel et bien implanté, les administrateurs du club reçurent en 1958 un avis d'expropriation de la Ville de Montréal. Désireuse d'élargir le boulevard et la rue University afin d'entreprendre par la suite la construction de la Place Ville-Marie, la ville jugea nécessaire de faire disparaître l'édifice presque centenaire.

     

    Après avoir choisi un nouveau terrain de l'autre côté de la rue et tenu un dîner officiel afin de célébrer sa fermeture, le club déménagea dans ses nouveaux locaux, juste en face, à l'angle de la rue Union et du boulevard Dorchester, tandis que la ville procédait à la démolition de l'édifice victorien, le 10 juin 1961.

     

    Aujourd'hui remplacé pas une place publique et par des voies de circulations, le site, qui est également occupé par la Place Ville-Marie, fait désormais partie intégrante du paysage montréalais, et sa construction aura marqué à jamais la symbolique du progrès.

     

    http://www.ledevoir.com/2009/07/20/259690.html

  8. Entrepôt de mazout dévoré par les flammes

     

    Radio-Canada

    Mise à jour le jeudi 16 juillet 2009 à 13 h 31

     

    Un incendie a éclaté mercredi matin à Montréal-Est dans un dépôt de mazout. Les pompiers font état d'un blessé.

     

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    Selon la police, une fuite dans un tuyau de gaz naturel serait la source du feu. Les pompiers ont maintenant la situation bien en main, rapporte la télévision de Radio-Canada.

     

    La rue Notre-Dame est fermée sur un tronçon qui étend à l'est de la rue Georges-V.

     

    Les autorités recommandent aux automobilistes d'emprunter la rue Sherbrooke.

     

    http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2009/07/16/003-incendie-montreal-est.shtml

  9. Herbes à poux: des quartiers à éviter... ou à assainir

     

    Publié le 16 juillet 2009 à 05h00 | Mis à jour à 05h00

    Charles Côté

    La Presse

     

    Les personnes qui souffrent d'allergie à l'herbe à poux feraient mieux de fuir les extrémités est et ouest de l'île de Montréal. Ou alors, elles devraient participer aux campagnes d'éradication dans leur quartier.

     

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    C'est ce que révèle une étude de la Direction de la santé publique de Montréal. Une carte publiée dans cette étude montre qu'il y a plus d'herbe à poux à Pierrefonds, Pointe-Claire, Dorval et Lachine, à l'ouest, et Rivière-des-Prairies, Montréal-Est et Pointe-aux-Trembles, à l'est.

     

    La recherche établit aussi un lien entre l'infestation locale et la gravité des allergies.

     

    Les chercheurs ont suivi près de 8000 enfants pendant les mois d'août et septembre 2006. Les résultats font notamment ressortir que ceux qui habitaient l'est et l'ouest de l'île étaient les plus touchés, ce qui concorde avec la distribution de la plante et des concentrations de pollen, affirme-t-on.

     

    Dans les quartiers les plus infestés, l'allergie touche un enfant sur quatre dans le groupe des 6 à 12 ans. « Le degré d'infestation locale dans le quartier immédiat de l'enfant influence significativement la prévalence des manifestations allergiques », affirme-t-on dans l'étude publiée en 2008 et reprise hier dans le Bulletin d'information en santé environnementale.

     

    En fait, il peut y a voir jusqu'à trois fois plus de personnes touchées dans un quartier fortement infesté que dans un autre qui ne l'est pas.

     

    «Même si le pollen de l'herbe à poux peut voyager sur de longues distances, il se dépose à proximité, à quelques centaines de mètres, affirme le Dr Louis Jacques, coauteur de l'étude. En fait, c'est une bonne nouvelle. Ça veut dire que ça vaut la peine d'agir sans son environnement immédiat. Ça enlève l'idée défaitiste selon laquelle ça ne sert à rien d'agir si le voisin ne fait rien.»

     

    Comme il n'y a pas de règlement sur l'herbe à poux à Montréal, l'action locale prend toute son importance. Le règlement sur la qualité de l'air a été modifié en 1996 pour exclure l'herbe à poux afin de limiter le coût éventuel d'un recours collectif qui avait été lancé au début des années 90. Ce recours a été rejeté cette année par la Cour suprême.

     

    «On propose d'agir même sans règlement, pour corriger la situation, dit le Dr Jacques. On souhaite qu'il y ait une mobilisation très efficace dans les territoires les plus problématiques. On essaie de sensibiliser tous les grands propriétaires de terrains, publics comme privés.»

     

    «Le problème ce n'est pas l'herbe à poux qui pousse sur le bord du trottoir de M. et Mme Tout-le-Monde, dit-il. Ce sont les grands terrains qui y sont propices parce qu'ils sont à l'abandon. Il existe des solutions, mais il faut les appliquer année après année sur le même territoire. La plante ne poussera pas si elle a de la concurrence. Il faut semer et enrichir les sols. On peut en même temps embellir les terrains!»

     

    L'allergie à l'herbe à poux se manifeste par la rhinite (écoulement nasal, congestion, éternuements), la conjonctivite (picotement des yeux, larmoiement) et l'aggravation de l'asthme. L'asthme et la rhinite sont des maladies fréquentes et importantes, selon la Santé publique. Les maladies de l'appareil respiratoire, y compris l'asthme, sont les fréquentes causes d'hospitalisation et de consultations médicales les plus fréquentes chez les enfants de 0 à 14 ans au Québec.

     

     

    http://www.cyberpresse.ca/actualites/regional/montreal/200907/15/01-884485-herbes-a-poux-des-quartiers-a-eviter-ou-a-assainir.php

  10. Macadam - Toi et moi sur le toit

     

    Le Devoir

    Fabien Deglise

    Édition du jeudi 16 juillet 2009

     

    Mots clés : Toit, Plante, Fleur, Flore, Habitation, Québec (province), Montréal

     

    Timidement, Montréal commence à apprivoiser ses toitures pour améliorer son cadre de vie

     

    Dès le retour des beaux jours, Marie-Ève Provencher, Andrée Lalonde et Patrice Deslauriers, de la firme d'architectes Ron Rayside, viennent régulièrement prendre le pouls de la ville depuis leur jardin en hauteur.

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    Photo: Jacques Nadeau

     

    C'est la magie de la nature en hauteur. Perché au quatrième étage d'un immeuble de la rue Ontario, à Montréal, au milieu d'une orgie de fines herbes, de fleurs multicolores et de meubles de jardin en fer forgé, le temps, soudainement, semble vouloir s'arrêter.

     

    Au loin, des centaines de mètres plus bas, la ville expose bruyamment, et sous un ciel gris, son agitation matinale, avec ici une sirène en panique, là un crissement de pneu. Mais, tout en contemplant la vue imprenable sur le centre-ville, depuis son Centre-Sud, l'architecte Ron Rayside y est étrangement imperméable.

     

    «À cette époque de l'année, c'est l'un des endroits les plus agréables du bâtiment», lance ce bâtisseur qui, en 2005, a décidé d'expérimenter le concept de toit vert sur l'immeuble qui abrite les bureaux de sa firme ainsi que quelques logements. «Nous étions dans les premiers à nous lancer dans ce type de construction. Pour voir ce qu'il était possible de faire à Montréal. Pour le moment, le résultat est concluant. Ce toit, en plus de nous aider à réduire notre consommation d'énergie, est beaucoup utilisé par les habitants de l'immeuble.»

     

    Le contraire serait étonnant. Ainsi élevé, les pieds dans la verdure, le panorama qui s'offre au citadin en quête d'ascension est fascinant, avec son enfilade de toits en tout genre et toutes conditions persillées ici et là par des terrasses habitées -- généralement au sommet de constructions récentes -- et surtout avec son horizon bloqué, au sud-ouest, par les imposants gratte-ciel montréalais. Mais il y a plus.

     

    La perspective permet aussi de prendre la mesure d'un paradoxe comme Montréal aime bien les alimenter: oui, avec l'arrivée des beaux jours, les toits de la métropole prennent doucement vie, mais dans une timidité qui tranche avec notre époque écologisante. Une époque qui aime, sur papier glacé et dans les tubes cathodiques, vanter à outrance le vert sur toiture et les jardins urbains suspendus. Pour respirer l'air du temps.

     

    Espaces vacants

     

    En 2008, à l'occasion du 5e concours Génération développement durable, orchestré par la revue scientifique française La Recherche, les trois étudiants de l'UQAM qui ont décroché le 3e prix (Mariannick Houegbonou, Jonathan Gariepy-Roy et Cyrus Mokry) avec leur projet intitulé «Urmanité: des toits et des hommes» ont d'ailleurs résumé ce vide en deux phrases: «Les toits de Montréal ressemblent à d'immenses terrains vacants vus du ciel... Considérant que la ville est un objet en trois dimensions, pourquoi les surfaces extérieures de cet objet ne sont-elles pas réellement exploitées?»

     

    Sur un toit du Centre-Sud, comme sur celui de l'hôtel de la Montagne et sa terrasse Magnétic, ou même au sommet de la place Ville-Marie (deux rares terrasses en hauteur de la ville), la sous-exploitation est effectivement palpable. Elle a aussi été quantifiée par la chaire en paysage et environnement de l'Université de Montréal. «Actuellement, il y a une cinquantaine de toits verts à Montréal, principalement sur les toits d'institutions», lance Caroline Gagnon qui, dans les trois prochaines années, souhaite étudier le phénomène avec Danielle Dagenais. Les deux scientifiques veulent en effet mesurer l'impact psychologique des terrasses vertes sur les citadins. En présupposant que l'effet est bien sûr positif.

     

    Une cinquantaine de toits verts. Le chiffre est ridiculement bas: cela représente en effet 0,01 % des toits des quelque 435 000 immeubles en tout genre, selon le rôle d'évaluation, que compte l'île de Montréal. Pas plus. «Ce n'est pas étonnant, lance l'architecte Ron Rayside. Le problème, c'est que la plupart des toits de Montréal n'ont pas été conçus pour ça.»

     

    C'est un triste constat et aussi une question de pression: en effet, les traditionnels duplex et triplex des quartiers historiques de la métropole n'ont généralement pas la stature qu'il faut pour supporter le poids d'un jardin sur leur toit, à moins de travaux de renforcement de structure dont la facture va très vite rebuter les aspirants à l'élévation. «C'est donc sur les constructions récentes ou sur les bâtiments institutionnels [écoles, universités et compagnie] que l'on commence le plus à en voir apparaître», poursuit-il.

     

    Tant pis donc pour les rêveurs, les écolos, les traqueurs d'espaces en suspension ou les amateurs de grand air qui vont donc devoir se contenter de ce peu... sans doute de leur vivant. «On sent un engouement pour les toits et terrasses verts», dit l'architecte. Mais, en raison de toutes ces contraintes, pas question pour lui d'imaginer d'ici 50 ans des arbres, des buissons, des jardins de fines herbes monter en grande quantité du couvercle de la ville. «Peut-être dans un siècle, avec un peu de chance. Ce genre de chose, malgré nos bonnes intentions, va prendre du temps à arriver.»

     

    http://www.ledevoir.com/2009/07/16/259175.html

  11. St. Bridget's Refuge, le refuge oublié

     

    Le Devoir

    Guillaume Saint-Jean

    Édition du lundi 13 juillet 2009

     

    Mots clés : St. Bridget's Refuge, Architecture, Histoires, Montréal

     

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    St. Bridget's Refuge, Montréal, Québec, vers 1896.

     

    Ceinturé des vestiges d'une clôture de fer forgée ayant près de 140 ans d'histoire, le vaste terrain vert situé au pied du grand escalier menant à la basilique Saint-Patrick n'attire plus beaucoup les regards aujourd'hui, sinon ceux des sans-abri. Bien qu'en réalité cet espace leur ait toujours été destiné, il était autrefois beaucoup plus chaleureux puisque s'y trouvait un véritable refuge pour les accueillir.

     

    En 1847, de nombreux immigrants irlandais quittèrent leur pays, alors ravagé par la famine, la maladie et la pauvreté, pour venir s'établir à Montréal. Ce flot de gens comportant une forte majorité de personnes déjà gravement malades, de jeunes filles et de veuves, fut d'abord rassemblé dans des habitations de fortune construites à la hâte dans le quartier Pointe-Saint-Charles.

     

    Dépassées par le nombre croissant de malades, les autorités gouvernementales firent donc appel aux Soeurs Grises, qui s'installèrent en premier lieu dans une maison située sur la ferme Saint-Gabriel, puis, l'année suivante, dans un nouveau local sur la rue Saint-Laurent.

     

    Ne pouvant se désister devant l'ampleur de la tâche lorsque le refuge ferma ses portes faute de ressources, les religieuses hébergèrent par la suite une partie des malades dans divers centres temporaires jusqu'en 1869, année où fut inauguré le St. Bridget's Refuge, comme il était appelé à l'époque.

     

    Construit au coût de 28 978,48 $, à la demande du père Patrick Dowd (pasteur qui marqua l'histoire et de la basilique Saint-Patrick, et de l'aide aux nécessiteux de Montréal), l'immeuble de quatre étages, situé sur la rue de la Gauchetière, devint alors un hospice pour les vieillards pauvres des deux sexes, un asile pour les filles irlandaises sans travail ainsi qu'un lieu où les nécessiteux pouvaient se réfugier. L'aile ouest servit d'ailleurs de refuge de nuit aux sans-abri pendant de nombreuses années. Ceux-ci s'y voyaient offrir, avant leur départ le lendemain, un déjeuner composé de pain et d'un thé chaud.

     

    Rebaptisé sous le nom de Father Dowd Memorial Home en 1928, le refuge fut administré par les Soeurs Grises jusqu'en 1944. Puis, la congrégation s'estimant incapable d'assurer au centre un nombre suffisant de religieuses parlant l'anglais, l'administration passa aux soins des Soeurs de la Providence.

     

    En 1977, il fut décidé par le pasteur et président du conseil d'administration de Saint-Patrick de quitter le bâtiment, devenu désuet, pour un nouvel emplacement situé à Côte-des-Neiges.

     

    Étant vacant à la suite du déménagement de l'oeuvre, l'immeuble fut alors démoli et le terrain utilisé en tant qu'espace de stationnement jusqu'en 1998, année où l'on décida d'aménager les lieux en parc et de déterrer les fondations de pierre de l'ancien refuge.

     

    Réaménagé sous l'inspiration des plans d'origine, créés en 1925 par l'architecte paysagiste Frederick G. Todd, le site n'a toutefois jamais connu le succès escompté. Bien qu'une enseigne commémorative explique en détail l'historique du terrain, cette dernière, plutôt discrète, n'attire pas des masses, et la végétation, qui semble un peu trop sauvage par endroits, fait plutôt fuir les gens, qui ignorent malheureusement à quel point l'endroit est accueillant une fois sa clôture franchie.

     

     

    http://www.ledevoir.com/2009/07/13/258842.html

  12. De lieu de culte à résidence de luxe

     

    Le Devoir

    Guillaume Saint-Jean

    Édition du lundi 06 juillet 2009

     

    Mots clés : Église du Messie, Sir George Simpson, Construction, Histoires, Montréal

     

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    La construction du Sir George Simpson se fait sur un terrain vacant où subsistaient les ruines de l'église du Messie, un des premiers exemples d'église néogothique à Montréal

     

    «Feature Sherbrooke Street», par Conrad Poirier, le 20 juillet 1947.

    Les travaux de construction du Sir George Simpson, un immeuble résidentiel de luxe situé à l'angle des rues Sherbrooke et Simpson, tirent à leur fin. Il remplacera un terrain vacant où subsistaient les ruines de l'église du Messie, détruite lors d'un incendie criminel, il y a plus de 20 ans.

     

    Considérée comme un des premiers exemples d'église néogothique à Montréal, l'église du Messie fut érigée entre 1906 et 1908 selon les plans des architectes Edward et William Sutherland Maxwell, à qui on doit notamment la réalisation de la tour centrale du château Frontenac. Elle fut commandée par une congrégation implantée à l'intersection de la côte du Beaver Hall et de la rue de la Gauchetière dans un lieu de culte vieillissant, alors peu à peu déserté par ses fidèles.

     

    Sis sur des fondations de pierre grise à bossages, l'édifice recouvert de pierre calcaire de couleur chamois importée d'Indiana était toutefois peu ornementé. Dépourvu de la traditionnelle tour surmontée d'une flèche, il possédait plutôt deux tourelles octogonales crénelées à chaque extrémité de sa façade, ainsi que de grandes fenêtres gothicisantes au-dessus du portail de l'entrée et entre les travées du mur latéral donnant sur la rue Simpson. En plus du lieu de culte, l'ensemble comprenait également une école de catéchisme et le bureau du pasteur.

     

    L'édifice fut malheureusement détruit par une pyromane, par ailleurs employée de la congrégation, le 24 mai 1987, date à laquelle deux pompiers perdirent la vie en tentant d'éteindre le brasier. La compagnie d'assurance ne couvrant pas les coûts de la reconstruction de l'édifice de la congrégation, celle-ci abandonna donc le terrain afin de se faire construire une nouvelle église près du métro Vendôme.

     

    Sept ans après la tragédie, un premier projet de réaménagement du site fut soumis aux autorités municipales. Le projet de construction d'un hôtel de luxe de 34 étages dérogeant à un règlement de la Ville quant à sa hauteur fut alors vivement critiqué par les voisins du site ainsi que par Héritage Montréal.

     

    Devant l'ampleur du battage médiatique accordé à cette initiative, la Ville refusa le projet, et le terrain situé à l'intersection des rues Sherbrooke et Simpson ne se retailla une place dans l'actualité qu'en 2005, lorsque le groupe Lépine se porta acquéreur des lieux.

     

    Après avoir d'abord essuyé un refus, le promoteur obtint finalement l'autorisation d'ériger un immeuble à condominiums de luxe de 12 étages sur le terrain où se dressait, outre les ruines de l'église, une maison de pierres de la fin du XIXe siècle abandonnée à la suite d'un incendie quelques années auparavant.

     

    Et si certains crient au pastiche à propos de l'apparence du nouvel immeuble, son inauguration permettra néanmoins de clore enfin un dossier qui aura, bien malgré lui, pris plus de deux décennies avant de se boucler.

     

    http://www.ledevoir.com/2009/07/06/258037.html

  13. De l'Institut Nazareth à la Place des Arts

     

    Le Devoir

    Guillaume Saint-Jean

    Édition du lundi 29 juin 2009

     

    Mots clés : Nazareth, Avant après, Place des arts, Édifice, Histoires, Montréal, Québec (province)

     

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    L'immeuble de la rue Sainte-Catherine fut démoli en 1958, après que ses superbes fresques pieuses, impossibles à préserver, eurent été méticuleusement photographiées

     

    L'Institut Nazareth, photographié par Claude Décarie en avril 1948.

    Alors que la 30e édition du Festival international de jazz de Montréal débutera demain sur un terrain nouvellement réaménagé, il est opportun de dresser un portrait de ce qui se trouvait autrefois dans ce quadrilatère du centre-ville, à une époque où les termes «Quartier des spectacles» n'avaient encore jamais été prononcés.

     

    Bien avant la construction du Stade olympique et du métro de Laval, le projet de l'aménagement de la Place des Arts aura été, au cours des années 1960, un chantier qui aura coûté plus du double de ce que les experts avaient d'abord évalué.

     

    Originellement estimé à 12 millions de dollars, une somme tout de même assez exorbitante pour l'époque, le projet de la construction de la Place des arts aura coûté en 1963 plus de 25 millions. Parmi les frais qui furent sous-estimés, notons par exemple les 4,5 millions de dollars déboursés en frais d'expropriation pour une trentaine d'immeubles situés dans le périmètre des rues Ontario, Sainte-Catherine, Jeanne-Mance et Saint-Urbain.

     

    En plus des 32 propriétés mentionnées, d'une école de style ogival du XVIe siècle et d'un édifice de sept étages spécialisé dans l'ameublement de maison, ce projet gouvernemental aura également fait crouler sous le pic des démolisseurs l'Institut Dominique Savio, un orphelinat pour jeunes garçons.

     

    L'Institut Nazareth

     

    Solennellement béni le 23 décembre 1862, l'établissement fut d'abord connu sous le nom d'Institut Nazareth, une institution pour les jeunes aveugles, reconnue à l'époque comme une des premières du genre au Canada. On y enseignait notamment la lecture, l'écriture, les travaux d'artisanat pour les filles ainsi que des cours d'instruction religieuse.

     

    En 1871, on érigea la seconde partie de l'édifice et l'on fit alors appel à Napoléon Bourassa, le père d'Henri Bourassa, afin d'orner de fresques pieuses la chapelle nouvellement construite.

     

    Plusieurs décennies plus tard, l'établissement devint l'Institut les Buissonnets, puis l'Institut Dominique Savio,

     

    un orphelinat et foyer pour les jeunes délinquants que plusieurs résidants surnommaient d'ailleurs les Beans, puis-que ce plat y était servi tous les vendredis.

     

    Après une collecte organisée en 1956 par le cardinal Léger, un nouvel édifice fut érigé sur les anciennes terres des sulpiciens du quartier Ahuntsic. L'immeuble de la rue Sainte-Catherine, devenu vétuste, fut quant à lui démoli en 1958, après que ses superbes fresques pieuses, impossibles à préserver, eurent été méticuleusement photographiées.

     

    En conséquence, bien que le terrain gazonné et les nombreux arbres du site aient désormais cédé leur place à un grand escalier de béton et à une fontaine que l'on se surprend à voir arborer une couleur différente chaque année, les gens qui fréquentent le site s'y sentent désormais en liberté, au contraire de ceux qui, à une certaine époque, se sont sans doute sentis enfermés et bien seuls dans la cour de récréation de leur orphelinat.

     

     

    http://www.ledevoir.com/2009/06/29/257072.html

  14. Le secteur de la construction sort indemne de la crise économique

     

    Le Devoir

    Éric Desrosiers

    Édition du vendredi 10 juillet 2009

     

    Mots clés : Crise économique, Construction, Économie, Québec (province)

     

    2009 sera la deuxième meilleure année en 32 ans - Les investissements publics prennent la relève du secteur privé

     

    Les 140 000 travailleurs de la construction partiront en vacances à la fin de la semaine prochaine.

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    Photo: Jacques Nadeau

     

    Les travailleurs de la construction du Québec pourront partir la semaine prochaine en vacances l'esprit en paix. Les programmes d'infrastructures continueront de les garder bien occupés en dépit des effets de la crise sur la construction industrielle et résidentielle.

     

    L'industrie de la construction du Québec connaît malgré tout une autre belle année grâce aux investissements en infrastructure du gouvernement.

     

    À voir les chiffres des quatre premiers mois de l'année, on ne se croirait pas en pleine crise économique mondiale, a constaté hier la Commission de la construction du Québec (CCQ). Tout indique, en effet, que ses ambitieuses prévisions du mois de décembre de 132 millions d'heures travaillées en 2009 seront atteintes.

     

    «L'année dernière fut une année exceptionnelle, et 2009 sera la deuxième meilleure année en 32 ans. Il est difficile de demander mieux», s'est réjoui hier dans un communiqué le président-directeur général de l'organisme, André Ménard.

     

    Le maintien d'un tel niveau d'activité dans le domaine de la construction est largement attribuable aux nombreux investissements publics, s'est félicité dans le même communiqué le ministre du Travail, David Whissell. «Le Plan québécois des infrastructures atteint sa vitesse de croisière au bon moment.»

     

    L'impact de ces programmes d'infrastructure s'observe notamment en matière de travaux de voirie et de génie, où l'on a rapporté de janvier à avril une augmentation du volume d'activité de 19 % par rapport à l'an dernier. Il s'observe aussi par le fait que les deux tiers de la construction non résidentielle sont actuellement redevables au Québec aux investissements publics.

     

    Cet impact positif se fait sentir dans la plupart des régions du Québec. Il profite toutefois particulièrement à celles où se sont mis en branle de grands chantiers liés à l'énergie électrique, comme la Baie-James, qui connaît une hausse d'activité de 21 % cette année, et le Bas-Saint-Laurent-Gaspésie (+ 18 %).

     

    La situation se révèle moins brillante dans le secteur du bâtiment industriel, où se concentrent les pertes dans le secteur et où de nombreux grands projets ont été reportés à plus tard par leurs promoteurs privés. On dit cependant avoir bon espoir que ces projets redémarrent aussitôt la reprise économique amorcée, notamment dans les secteurs des mines, des raffineries et des alumineries.

     

    Stabilisation du secteur résidentiel

     

    Le vaste domaine de la construction résidentielle est aussi touché par la crise, a poursuivi la CCQ, un organisme paritaire chargé d'administrer les conventions collectives de la construction au Québec. Mais le déclin resterait, pour le moment, relativement modeste, avec un recul de seulement 6 % en quatre mois.

     

    La Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) est venue hier apporter un éclairage différent en dévoilant ses statistiques pour le mois dernier. Elle rapporte ainsi une baisse du nombre de mises en chantier au Québec de 34 800 en mai, en rythme désaisonnalisé annualisé, à 32 600 en juin. Cela porte le recul en un an à 19 %.

     

    Cette baisse des derniers mois a toutefois été nettement moins prononcée au Québec que dans l'ensemble du Canada, où la chute depuis le mois de juin 2008 a été de 34 %, observe la SCHL. Selon les plus récentes prévisions de l'agence fédérale, les prochains mois devraient être marqués par une stabilisation du marché et une lente remontée. Cette remontée est déjà entreprise depuis deux mois à la grandeur du pays, mais devrait aussi s'observer au Québec en 2009 et en 2010. Cette tendance devrait se poursuivre ensuite dans la plupart des autres provinces, à l'exception du Québec, où un nouveau léger ralentissement devrait se faire sentir de 2011 à 2013.

     

    C'est le temps des vacances

     

    Mais tout cela est bien loin. Pour le moment, le monde de la construction québécois se porte beaucoup mieux qu'on n'aurait jamais pu l'espérer, disait hier la Commission de la construction du Québec. Plus de 13 500 nouveaux travailleurs ont rejoint ses rangs l'an dernier et plus de 10 000 devraient pouvoir en faire autant cette année. «Les carrières de la construction offriront de belles perspectives d'emploi, notamment pour les travailleurs qualifiés mis à pied dans les secteurs manufacturier ou primaire», a déclaré André Ménard.

     

    Les 140 000 travailleurs de la construction pourront surtout partir l'esprit tranquille pour leurs vacances, qui commenceront le dimanche 19 juillet et devront malheureusement se terminer deux petites semaines plus tard, le 1er août.

     

     

    http://www.ledevoir.com/2009/07/10/258499.html

  15. Édifices anciens dans le couloir de la mort

     

    Le Devoir

    Antoine Robitaille

    Édition du vendredi 10 juillet 2009

     

    Mots clés : conservation, Édifices anciens, Patrimoine, Québec (ville)

     

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    Avant-hier, dans un geste désespéré, la Fondation Héritage Canada inscrivait la chapelle, construite en 1896, à son palmarès des dix sites les plus menacés au Canada.

     

    Avec les démolitions d'édifices anciens qui se multiplient à Québec, ville prospère, la conservation du patrimoine pourrait devenir un des enjeux clés de la campagne électorale municipale dans la capitale. Le maire, Régis Labeaume, qui n'a pour l'instant aucun adversaire, admet être très agacé par «ceux qui veulent tout conserver, mais qui n'ont aucune idée de ce qu'ils veulent faire avec ce qui serait conservé».

     

    Québec -- L'artère emblématique de Québec, la Grande Allée, sera le théâtre des plus importantes démolitions à survenir depuis les décennies 1960 et 1970. À l'époque, les maisons victoriennes à côté du parlement ont été rasées et on a assisté à l'érection d'édifices modernes mal aimés tels le Complexe H et le Concorde.

     

    Aujourd'hui, ce sont deux édifices anciens et religieux qui attendent dans le couloir de la mort: la chapelle des Franciscaines (388, Grande Allée) et le monastère des Dominicains (175, Grande Allée). Avant-hier, dans un geste désespéré, la Fondation Héritage Canada (FHC) inscrivait la chapelle, construite en 1896, à son palmarès des dix sites les plus menacés à l'échelle pancanadienne. La FHC y voit «le plus bel exemple de décor néo-baroque» du Québec que «seul un miracle peut sauver».

     

    Mais le sort en est jeté: la chapelle tombera sous le pic des démolisseurs

     

    Voir page A 10: Édifices

     

    dès cet été, après les vacances de la construction et après qu'il aura été désamianté. Le permis de démolition a été délivré en 2008.

     

    La congrégation religieuse a vendu la chapelle et un bâtiment attenant à la Société municipale d'habitation Champlain (SOMHAC) dans les années 1980, créant la Résidence Grande Allée. Des personnes âgées en perte d'autonomie y logeaient. Le bâtiment a été négligé. En 2003, il a été vendu à des intérêts privés. Dans un avis, la Régie du logement autorisa la vente en notant que «le droit au maintien [des locataires] dans les lieux est protégé». On notait aussi que l'acquéreur avait promis de procéder «à la réparation des fenêtres [...] et à l'entretien de cette chapelle qui ferait partie du patrimoine historique de la ville de Québec». Mais trois ans plus tard, les propriétaires, dont le pharmacien Michel Cadrin, expédiaient des avis d'éviction aux locataires. La Régie du logement fut saisie de l'affaire et se prononça en 2007. Elle autorisa les dernières expulsions et par conséquent la démolition en raison de la «vétusté» des édifices. La Régie soulignait que le projet du «locateur» visait à desservir «le même type de clientèle», soit les «personnes retraitées autonomes ou en légère perte d'autonomie». Mais en 2009, à la fin de l'été, ce sont 240 condominiums, construits en deux phases, qui seront mis en vente. Le projet de la firme Ogesco, baptisé L'Étoile, ne comptera aucun logement locatif et ne s'adressera pas à la clientèle mentionnée par la Régie, a confirmé hier Gratien Dubé, courtier immobilier et porte-parole de la firme Ogesco.

     

    Les quelques manifestations pour la préservation de cet édifice -- que la ministre de la Culture Christine St-Pierre et son ministère ne considèrent pas comme «patrimonial» -- ont toutefois eu un effet sur le promoteur, qui a décidé de conserver la façade de la chapelle, ses trois clochers, et de l'intégrer à son ensemble architectural. Les matériaux du nouvel édifice de neuf étages (moins élevé que ses voisins) évoqueront aussi l'ancien édifice, notamment son toit argenté.

     

    La présidente du Conseil des monuments et sites, Louise Mercier, juge la disparition de la chapelle «extrêmement déplorable». Le conseil déplore particulièrement le sort réservé à l'intérieur, dont les ornements ont été abandonnés et démantelés ces trois dernières années. C'était là, au sens du Conseil (et au sens d'un site Internet: voir eglisesdequebec.org), des éléments de valeur patrimoniale. Ils ont été cédés par le propriétaire à un artiste, Jean-Marc Mathieu-Lajoie, qui s'en est servi pour faire une «installation» baptisée par lui La Chute des anges. M. Mathieu-Lajoie a aussi acquis la coupole coiffant la nef et projette d'en tirer une autre oeuvre.

     

     

     

    Raser un monastère pour agrandir le musée

     

    Quant au monastère des Dominicains, adjacent à l'église Saint-Dominique, de style gothique anglais, le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) l'a acquis grâce à l'aide d'un mécène, le milliardaire Pierre Lassonde, et propose de le démolir pour le remplacer par un édifice spectaculaire qui jouxtera l'église. L'ancien directeur général du MNBAQ John Porter pilote ce projet, pour lequel un concours d'architecture international a été lancé. Le ministère de la Culture et le service d'urbanisme de la Ville ont conclu que l'édifice n'était pas patrimonial, surtout la partie abîmée par un incendie. Le MBNA conservera la partie du presbytère qui est d'origine.

     

    Le maire Régis Labeaume ne s'oppose pas aux deux démolitions. Il soutient que tout le monde est d'accord, «sauf Anne Guérette et son petit groupe». Architecte de formation et fondatrice d'Héritage Québec, Mme Guérette a été élue conseillère municipale indépendante dans Montcalm en décembre 2007. Dans une lettre envoyée en janvier 2008, la fondatrice du Centre canadien d'architecture, Phyllis Lambert, a fait savoir qu'elle l'appuyait dans son combat contre la démolition du monastère. Mme Guérette a aussi organisé des manifestations contre la démolition de la chapelle des Franciscaines.

     

    «Le problème à Québec, c'est que tout est patrimonial selon certains. Ça commence à être ridicule, et plusieurs experts en patrimoine le pensent», répond le maire Labeaume, joint par Le Devoir. Il ne se dit pas «moins attaché» au patrimoine que les autres maires avant lui.

     

    Suffit de prononcer le nom d'Anne Guérette pour le faire sortir de ses gonds. «Mme Guérette fait de la politique avec son groupe. Son groupe est honnête. Mais elle, c'est une politicienne», lance-t-il. Récemment, cette dernière a proposé de faire une «Grande Allée muséale», c'est-à-dire d'agrandir le MNBAQ sur plusieurs sites, en convertissant plusieurs anciens édifices religieux de la Grande Allée (dont celui des Franciscaines) en «pavillons». L'idée met M. Labeaume en colère: «Au Québec, quand tu ne sais pas quoi dire, tu proposes un centre d'interprétation ou un musée. Ça fait 20 ans que j'entends ça. Il n'y a rien de plus éculé que cette vision-là.» Il poursuit: «Ça n'a pas une crisse de cenne et ça ne sait pas où en trouver non plus», peste-t-il. Selon lui, ces «intégristes» de la protection du patrimoine sont «toujours en train de demander au gouvernement et à la Ville de mettre de l'argent [dans ce domaine], mais ils ne sont pas capables d'aller voir des gens du privé, des mécènes». Il est certain qu'un bâtiment remarquable remplacera le monastère des Dominicains. À Québec, il est temps selon lui de créer le «patrimoine de l'avenir».

     

     

    http://www.ledevoir.com/2009/07/10/258518.html

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