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  1. L'entrevue - Réapprendre à rêver la ville

     

    Le Devoir

    Fabien Deglise

    Édition du lundi 10 août 2009

     

    Mots clés : Ville, Lucie K. Morisset, Urbanisme, Municipalité, Édifice, Québec (province)

     

    L'urbaniste Lucie K. Morisset déplore la montée en flèche d'un pragmatisme urbain paralysant

     

    L'urbaniste Lucie K. Morisset

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    Photo: Jacques Grenier

     

    C'est le drame d'une époque. À trop avoir le nez collé sur la collecte des ordures, le ramassage de la neige, l'installation de compteurs d'eau, le remplissage des nids-de-poule ou la recherche impossible d'un consensus autour de la construction d'un banal immeuble de dix étages, Montréal semble avoir perdu sa capacité à rêver son avenir. Et cette «pathologie collective» pourrait même devenir une tare transmise de génération en génération. À moins d'un changement de cap radical, estime Lucie K. Morisset, de la Chaire de recherche en patrimoine urbain à l'Université du Québec à Montréal (UQAM).

     

    «C'est à travers la ville que les humains, depuis toujours et au contact de l'architecture urbaine, façonnent leur identité. C'est aussi par cet espace qu'ils se sont projetés dans l'avenir en développant un environnement physique, bâti, qui correspond à leur vision d'un meilleur vivre ensemble», résume l'universitaire, spécialiste de l'imaginaire urbain et des paysages construits. «Les grandes utopies sociales passent par les villes», mais Montréal semble depuis plusieurs années y être totalement indifférent.

     

    Normal. C'est que, loin d'être seulement la capitale du design, la métropole culturelle ou la ville des festivals qu'elle prétend être, «la plus grande métropole francophone d'Amérique», comme le disent les manuels de géographie, se poserait surtout aujourd'hui comme un problème de gestion plutôt que comme une question de civilisation. Un phénomène qui touche d'ailleurs les villes en général, un peu partout sur la planète. Et Montréal en particulier.

     

    «C'est naturel, dit Mme Morisset, rencontrée la semaine dernière sur une terrasse ensoleillée du centre vibrant de la ville. Les eaux usées, le transport, les poubelles, la neige, ce n'est pas le gouvernement fédéral qui va s'en occuper. C'est le municipal.»

     

    La réalité de la proximité est imparable. Mais elle s'accompagne aussi d'une montée en flèche du pragmatisme urbain. Pragmatisme qui «s'est développé partout dans les villes sous la pression des gestionnaires, mais également d'un courant sociologique influent [dans les administrations publiques] qui appréhende la ville de manière descriptive et surtout dans toute sa technicité», poursuit celle qui, en septembre prochain, participera à un colloque international sur le thème La Ville, objet de représentation, à l'UQAM.

     

    «Or, d'un point de vue épistéÄmologique, nous avons peut-être développé trop d'outils de mesure qui bloquent aujourd'hui notre capacité à rêver.»

     

    Dans un village de la Beauce, de la Montérégie ou de la Gaspésie, l'approche est certainement valable, tout en étant d'ailleurs soutenue par les habitants du coin, selon elle. Mais, dans de grands espaces, comme celui représenté par une île et sa couronne, ce serait une autre histoire. «On s'attend là à ce qu'il y ait une vision d'ensemble, un projet collectif qu'on a de la difficulté à cerner pour le moment, dit Mme Morisset. Mais peut-être est-ce parce que nous sommes trop bien? Et qu'on ne peut pas, du coup, s'imaginer meilleurs?»

     

    La dictature du ici-maintenant

     

    Une île, plein de villes, et pas de vision. La critique est connue. Elle s'expliquerait aussi par le «présentisme» de notre temps. En rupture avec le futurisme des décennies passées -- où la série britannique Cosmos 1999 racontait l'avenir --, cette autre façon d'appréhender le réel, définie par l'historien français François Hartog, illustre l'incapacité collective à se projeter et à anticiper l'avenir.

     

    Le phénomène serait d'ailleurs palpable au contact des nombreuses contestations et levées de boucliers qui, depuis plusieurs années, accompagnent chaque projet de construction d'immeubles, de prolongement d'autoroutes ou d'installation d'oeuvres d'art dans un parc, que la proposition ait de l'envergure ou non. «C'est un problème, lance Mme Morisset. Montréal ne développe pas des projets, mais des oppositions. Oppositions, d'ailleurs, face auxquelles tout le monde finit par s'écraser... certainement parce qu'il n'y a pas de vision au départ.»

     

    L'équation est terrible. Elle laisse aussi plusieurs terrains en jachère à Montréal, en plus de trouver sa source dans un paradoxe très contemporain, selon elle, alimenté par l'engouement tout aussi moderne pour... la démocratie participative. «Aujourd'hui, quand on dit parler de patrimoine, en fait, on parle de démocratie participative, résume l'universitaire. Le hic, en tenant compte de plein de points de vue, c'est qu'on s'oppose forcément à une vision unitaire des choses. La culture du consensus entraîne un éclatement de l'espace public.»

     

    Pis, sous l'effet d'une minorité d'opposants, c'est finalement toute la collectivité qui, selon elle, finit par pâtir d'un «horizon urbain bouché». «Et là, on est à des années-lumière de la démocratie participative», estime l'historienne de l'urbanité, qui déplore au passage cette peur chronique de la contestation. «Au moment de sa construction, le Château Frontenac, à Québec, a été qualifié de "verrue du Vieux-Québec", dit-elle. Aujourd'hui, il est devenu une représentation de la nation.»

     

    Le marketing urbain

     

    Fait étonnant: c'est dans ce vide que le marketing urbain trouve désormais un terreau fertile pour s'imposer comme substitution au manque de vision, avec ses concepts de «Quartier des spectacles» ou de «Montréal, ville de design», érigés en objectif commun. «C'est du branding, de la stratégie de marque. Mais ça nous amène aussi à confondre marketing et urbanisme, et ça ne règle rien.»

     

    Or, l'inertie, pour plusieurs observateurs de la scène urbaine qui voient suinter des murs de la ville, commence doucement à éveiller l'impatience, mais aussi à alimenter les appels au passé, à l'époque où Montréal était un laboratoire de modernité, ou les regards ailleurs (Barcelone ou Berlin) pour démontrer que l'herbe est plus verte chez les voisins.

     

    «Dans un cas, c'est la recherche d'une recette, dans l'autre, c'est l'espoir d'un retour en arrière», dit Mme Morisset, qui pense plutôt que la planche de salut est avant tout dans un «changement dans la gouvernance municipale», par exemple. «Il faut détacher la représentation politique du travail des fonctionnaires», et ce, pour sortir enfin le maire de la neige et des ordures ménagères afin de lui permettre de mieux représenter la ville, de parler développement et surtout... d'avoir une vision. «Un peu comme Jean-Paul L'Allier l'a fait à Québec», poursuit-elle.

     

    Dans cette optique, Montréal devrait aussi, selon elle, apprendre à être à l'avenir une «ville de représentation» plutôt que de gestion, mais aussi à redonner le goût de rêver à ses habitants «en cessant de ne pas terminer tout ce qu'elle commence», dit la spécialiste du patrimoine. «Ce serait un bon début. Si on arrivait à compléter un projet de développement, cela pourrait nous rassurer sur notre capacité à accomplir des choses.»

     

    Et d'ajouter: «Nous avons peut-être besoin d'une psychanalyse sociale qui va nous éviter de transmettre notre incapacité à penser l'avenir aux générations suivantes.» Des générations qui, dans une logique urbaine historique, s'attendent à voir, demain, dans la brique des bâtiments, le béton des trottoirs ou le vert des parcs, ce à quoi leurs prédécesseurs ont rêvé aujourd'hui.

     

    «La ville, c'est là où l'on construit tout ce qu'on pense qui va arriver demain», dit Mme Morisset. Et à Montréal, ce demain serait encore aujourd'hui un grand terrain vague.

     

     

    http://www.ledevoir.com/2009/08/10/262269.html

  2. Quand j'ai un peu de temps, c'est ça que ça donne ! :) Non mais on était du pour une nouvelle vague de projets, petits ou grands, peu importe.

     

     

     

    :thumbsup: Je te lève aussi mon chapeau pour la super mise à jour des projets depuis un moment !

  3. Vivement le 2-22, et vite!

     

    Le Devoir

    Mélissa Guillemette

    Édition du samedi 08 et du dimanche 09 août 2009

     

    Mots clés : projet du quadrilatère Saint-Laurent, 2-22, Montréal

     

    L'Office de consultation publique de Montréal émet un avis «très favorable» et presse la Ville de le réaliser dans les meilleurs délais

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    Même s'il reste encore quelques aspects à retravailler, l'Office conseille à la Ville de mettre le 2-22 rapidement en chantier.

     

    Après un appui conditionnel au projet du quadrilatère Saint-Laurent révélé jeudi, l'Office de consultation publique de Montréal émet cette fois un avis «très favorable» au 2-22, rue Sainte-Catherine Est. Il conseille même à la Ville de le réaliser dans les meilleurs délais, bien que certains aspects aient besoins d'être retravaillés par le promoteur, apprend-on dans le rapport de l'organisme, qui sera rendu public la semaine prochaine.

     

    Même la hauteur de 33,5 m de ce projet immobilier à vocation culturelle, qui excède de 8,5 m les normes de ce secteur du centre-ville, convient à la majorité des organismes et des citoyens qui ont participé à la consultation publique tenue ce printemps. Ils ont pour la plupart jugé que la dérogation que nécessitera la construction de l'édifice situé du côté sud-est de la rue Sainte-Catherine et du boulevard Saint-Laurent est justifiée «par sa programmation, par ses besoins en surface utile pour y loger tous ses occupants et ses activités» ainsi que par sa vocation de «phare» à l'entrée du Quartier des spectacles, peut-on lire.

     

    L'architecture en complet contraste avec le voisinage est légitime, ajoute la commission, bien que plusieurs aient émis des critiques à ce sujet. L'imposant édifice à la façade de verre représente bien sa vocation et permettra de lui donner de la visibilité, souligne-t-on.

     

    Quelques réserves

     

    Le mur aveugle prévu du côté sud, qui dépasse de 15 mètres le Club Soda, fait toutefois moins l'unanimité. Les citoyens et organismes qui se sont exprimés à la commission suggèrent notamment au promoteur, la société de développement Angus, de le transformer en mur végétalisé ou de lancer un concours pour trouver un artiste qui fera de cette façade sans fenêtres une oeuvre d'art.

     

    Le traitement de la rue Saint-Dominique «en ruelle», soit avec moins d'importance, ne convient également pas, selon la commission. La société de développement Angus doit prévoir que le terrain adjacent, un stationnement, pourrait éventuellement se développer autrement et que la façade doit être aménagée pour être plus attrayante de ce côté, lit-on dans le rapport. Le projet tel qu'il est aujourd'hui ne prévoit en effet rien de particulier de ce côté, bien qu'il sera pourtant la porte d'entrée des personnes qui viendront du Quartier latin, à l'est. La façade ouest doit quant à elle être «davantage en résonance avec l'histoire du carrefour», notamment en rapprochant le style de cette façade aux autres commerces de la Main.

     

    Bien que le promoteur se soit engagé à ce que son projet immobilier crée des emplois pour les citoyens du quartier, la commission recommande aux futurs occupants de l'immeuble d'engager des gens du secteur.

     

    Le 2-22 sera occupé par des organismes et des entreprises en majorité liés à la culture. Les visiteurs pourront entre autres y acheter des billets de spectacle, prendre un verre sur la terrasse ou visiter des expositions.

     

    http://www.ledevoir.com/2009/08/08/262119.html

  4. Renouvellement des voitures du métro de Montréal - Aucune entente n'est encore conclue entre la STM, Bombardier et Alstom

     

    La Presse canadienne

    Édition du vendredi 07 août 2009

     

    Mots clés : Alstom, Métro, Bombardier, Entreprise, Transport en commun, Montréal

     

    Un prototype de nouvelles voitures devrait être livré en 2011, pour être en service en 2012.

     

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    Photo: Jacques Grenier

     

    La Société de transport de Montréal (STM) n'a toujours pas réussi à s'entendre avec Bombardier et Alstom pour le contrat de renouvellement des voitures du métro de Montréal, mais les discussions se poursuivent.

     

    Le transporteur s'était donné jusqu'au début juillet pour en arriver à un accord avec les constructeurs, qui ont décidé de faire équipe pour remplacer les plus vieilles voitures du métro, qui datent des années 1960.

     

    Les négociations achoppent sur le prix, les parties s'étant entendues sur toutes les autres questions, notamment la configuration des voitures.

     

    D'un commun accord, la STM, le ministère des Transports du Québec, Bombardier et Alstom ont décidé de poursuivre les discussions, sans s'imposer de nouvel échéancier. L'ancien premier ministre Lucien Bouchard représente la STM dans ces pourparlers.

     

    «Tant qu'il y a de la négociation, il y a de l'espoir», a lancé une porte-parole de la STM, Marianne Rouette, au cours d'un entretien téléphonique. «Les discussions se poursuivent», a elle aussi assuré une autre porte-parole, Isabelle Tremblay.

     

    Le directeur général de la STM, Yves Devin, a déjà indiqué que s'il n'y avait pas d'entente, l'organisme devrait «retourner en appel d'offres international afin de trouver un autre fournisseur».

     

    Dans leur première proposition, Bombardier et Alstom demandaient 1,2 milliard pour la construction des 342 voitures, soit 50 % de plus que ce à quoi s'attendait la STM. Bombardier et Alstom ont travaillé ensemble dans le cadre de plusieurs projets internationaux, incluant le service de liaison ferroviaire Acela d'Amtrak entre Boston et Washington, le métro de Paris ainsi que des trains régionaux et des TGV en France.

     

    Dans ce cas-ci, les deux entreprises se sont unies après que la Cour supérieure eut décidé que la Société de transport de Montréal ne pouvait octroyer à Bombardier son imposant contrat pour le renouvellement du métro, sans passer par une procédure d'appel d'offres. Le contrat avait en effet d'abord été accordé à la multinationale québécoise de gré à gré.

     

    Entre-temps, la flotte de wagons du réseau montréalais continue de vieillir, avec les problèmes que cela peut entraîner quant à la fiabilité du service. Un prototype devait être livré vers la fin de 2011 et les voitures de métro doivent entrer en service à compter de juillet 2012, dans le meilleur des cas.

     

    http://www.ledevoir.com/2009/08/07/261909.html

  5. Des trottoirs couverts de gomme à mâcher

     

    Publié le 06 août 2009 à 05h00 | Mis à jour à 08h02

    Éric Clément

    La Presse

     

    La Ville de Montréal a beau nettoyer ses trottoirs aux abords des bars du centre-ville, ils sont jonchés de gommes à mâcher qui forment des taches noires bien peu agréables à voir.

     

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    «C'est vrai que c'est assez flagrant, ce côté dalmatien des trottoirs, nous a dit un touriste suisse, Gilles Gurtner, croisé hier matin devant le bar Radio Lounge, au 3614, boulevard Saint-Laurent. On apprend à nos enfants à ne pas jeter leurs chewing-gums dans la rue. En plus, c'est dégoûtant de marcher dessus.»

     

    Des commerçants du boulevard Saint-Laurent sont désespérés de constater que les trottoirs, refaits l'an dernier, sont déjà maculés de ces taches entre la rue Sherbrooke et l'avenue des Pins. Et ailleurs au centre-ville, près des bars où les jeunes attendent en file avant d'entrer... et jettent leur gomme par terre.

     

    «C'est épouvantable, dit Gordon Bernstein, président de la Société de développement du boulevard Saint-Laurent. On est en train de faire des démarches pour louer les services d'un dégommeur en septembre. Mais notre budget est mince. On devra prévoir de l'argent l'an prochain, car le Plateau n'en a pas.»

     

    Au centre-ville, l'organisme Destination Centre-ville fait déjà les trottoirs près de certains hôtels.

     

    Alexandre Fernandes, qui a ouvert le Papas, Tapas & Martini, un restaurant voisin du Radio Lounge, n'en revient pas. «C'est dégoûtant, dit-il. En plus, chaque jour, je dois nettoyer ma façade. Ce serait bien que la Ville nettoie plus souvent.»

     

    Nous avons appelé le Radio Lounge, propriété de Patrick D'Aquino. L'interlocuteur, qui n'a pas voulu dire son nom, nous a dit que les gommes sur le trottoir ne le dérangent pas. «Ça fait partie de la business, a-t-il dit. C'est la même chose à New York, en France ou en Italie.»

     

    Réaction différente de Chadi Elhajj, actionnaire du Café République, au coin de la rue Prince-Arthur. «Ça dérange, mais que voulez-vous, il faut éduquer les jeunes, dit-il. Ils sont plutôt négligents.» Hier, nous avons vu deux endroits sur le boulevard Saint-Laurent où des gommes ont été grattées, mais il restait quand même des traces de saletés.

     

    «À Singapour, il est interdit de mâcher de la gomme en marchant, dit M. Bernstein. Ici, on n'irait pas si loin, mais il faut que les gens respectent l'environnement.» Pascale Gurtner, conjointe du touriste suisse, dit que «c'est une pure question d'éducation». D'ailleurs, son jeune fils Noé a fait remarquer qu'il avait été choqué de voir «quelqu'un cracher sa gomme dans le métro».

     

    Mais pour Rad, vendeur à la Tabagie Saint-Laurent, la police «a d'autres chats à fouetter» que de donner des constats d'infraction à des gens qui jettent leur gomme par terre. «À Ottawa, ce n'est pas comme ça, dit-il. Ici, les gens jettent même leurs restes de pizza par terre. Si ce n'est pas malheureux, quand on sait combien ça a coûté de refaire ces trottoirs. Et avec du granit, monsieur !»

     

    Dans Ville-Marie, des initiatives ont été prises. «Une vingtaine de constats ont été remis depuis un an, dit Patrick-Jean Poirier, relationniste de l'arrondissement. Le règlement sur le civisme, le respect et la propreté date de 2007. L'an passé, il y a eu une campagne de sensibilisation sur la cigarette et les gommes. On a un projet pilote en ce moment dans le Quartier des spectacles. On gèle les gommes et ensuite on les enlève.»

     

    Le touriste suisse Gilles Gurtner lance l'idée d'installer plus de poubelles sur les trottoirs et, pourquoi pas, de plus petites, conçues pour les gommes, à l'image de celles qui existent pour les cigarettes.

     

    http://www.cyberpresse.ca/actualites/regional/montreal/200908/05/01-890114-des-trottoirs-couverts-de-gomme-a-macher.php

  6. Un rapport critique le projet du Red Light

     

    Publié le 05 août 2009 à 23h50 | Mis à jour le 06 août 2009 à 07h22

    Sara Champagne

    La Presse

     

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    L'Office de consultation publique de Montréal (OCPM) croit que, même redessiné, le Quadrilatère Saint-Laurent n'est pas «mûr» pour sortir de terre. Il juge les délais de construction trop serrés, voire carrément irréalistes. C'est ce qui ressort du volumineux rapport qu'il doit remettre lundi aux élus de Montréal, et que La Presse a obtenu.

     

    L'OCPM ne mâche pas ses mots pour renvoyer le promoteur à sa table à dessin. S'il salue l'idée de redonner vie au secteur voisin du futur 2-22 Sainte-Catherine et du Monument-National, il accueille froidement le concept d'une tour de 12 étages censée abriter les bureaux d'Hydro-Québec et des commerces au rez-de-chaussée.

     

    L'instance consultative suprême de la Ville en matière de grands projets métropolitains prévient même le maire Gérald Tremblay que le projet n'en est qu'au «stade de concept».

     

    Afin de tirer leurs conclusions, les commissaires experts de l'OCPM ont tenu six séances publiques, accueilli plus de 300 citoyens, dont plusieurs provenant d'organismes, et analysé 32 mémoires, en plus de recevoir une pétition pour sauvegarder le Café Cléopâtre, qui se trouve dans le secteur visé. Tant l'architecture du concept de la Société de développement Angus (SDA), évalué à 165 millions de dollars, que les enjeux patrimoniaux et la gestion du projet sont décriés.

     

    «Façadisme»

     

    De façon générale, l'Office estime que l'objectif de terminer la construction en janvier 2010 afin de répondre aux besoins d'Hydro-Québec, qui souhaite emménager à ce moment, ne doit pas devenir «l'arrêt de mort du projet, sorte de guillotine temporelle».

     

    Plus précisément, les commissaires se questionnent sur la volonté de la SDA, que dirige Christian Yaccarini, de sauvegarder les façades de six commerces existants, dont le Café Cléopâtre, en concluant des ententes d'acquisition de gré à gré.

     

    Sans nommer explicitement la boîte de nuit exotique, l'instance recommande que les «activités culturelles existantes et viables soient relogées à proximité, indépendamment de leur nature». On ajoute qu'au moins deux étages du bâtiment - pas seulement le rez-de-chaussée - devraient être alloués à des activités «commerciales, sociales, culturelles et documentaires».

     

    Au sujet des six immeubles existants, les commissaires répètent plusieurs fois que le projet est situé dans l'aire protégée du Monument-National et retiennent les arguments des citoyens qui ont accusé le promoteur de faire du «façadisme». Sans imposer un scénario de restauration coulé dans le béton, quatre options de sauvegarde sont proposées, avec l'impératif d'engager un spécialiste du patrimoine.

     

    Malaise architectural

     

    Au cours des consultations, le concept architectural, qui prévoit un basilaire de six étages - la hauteur du Monument-National -, a maintes fois soulevé la controverse. Et davantage quand le promoteur a surpris tout le monde en déposant des plans révisés en plein processus. Ce qui, selon l'OCPM, n'a pas permis au projet de «mûrir» suffisamment.

     

    Jugée trop massif, l'immeuble de couleur argentée est critiqué tant à cause de son volume excessif que de sa densité. Son intégration dans un des hauts lieux de l'ancien Red Light, ou Lower Main, a aussi été remise en question. «La Commission partage ce malaise», indique-t-on en fin de rapport.

     

    Pour des considérations patrimoniales, l'Office recommande donc à la Ville d'exiger du promoteur SDA qu'il refasse ses devoirs quant au recul du bâtiment et à sa hauteurs afin de maintenir le Monument-National en vedette. On suggère également de construire «hors site» une partie des bureaux d'Hydro-Québec, dans un concept de campus souple.

     

    Le rapport de l'OCPM risque de susciter de nombreuses réactions au cours des prochains jours, à seulement quelques semaines de l'ouverture officielle de la campagne électorale municipale. L'organisme de protection du patrimoine Héritage Montréal s'est déjà opposé au projet, de même que de nombreux architectes et urbanistes de renom.

     

    Lors des séances de l'Office, le promoteur Christian Yaccarini avait expliqué que l'entente avec Hydro-Québec ne permettait pas de repousser les échéanciers de construction. «Les élus devront trancher rapidement», avait-il précisé. Le rapport sera étudié par le comité exécutif du maire Tremblay avant d'être soumis à l'approbation du conseil municipal, à la fin du mois.

     

    http://www.cyberpresse.ca/actualites/regional/montreal/200908/05/01-890111-un-rapport-critique-le-projet-du-red-light.php

  7. Sans problème, mais ça risque de prendre un petit moment, j'ai moins de temps pour les photos. Les phases I (2 hôtels) et II (condos) sont terminés depuis un bon moment. La vente des condos de la phase II a été assez lente, ce qui je crois à refroidis un peu les ardeurs pour la 3e phase qui devait aussi être des condos. Le groupe Aquilini a une (réserve ou option ou sont déjà les propriétaires ???) sur le stationnement où devrait être construit la 3e phase, située sur la rue Hôtel-de-Ville, derrière la phase I du projet et à l'arrière de l'immeuble La Patrie(toujours à l'abandon en passant) sur Ste-Catherine. Stationnement de Montréal, qui opère le stationnement, a émis plusieurs avis d'arrêt des opérations du stationnement depuis quelques années, mais il est toujours en opération.

  8. Étude - Les urbains marchent, les banlieusards jardinent

     

    Le Devoir

    Mélissa Guillemette

    Édition du lundi 03 août 2009

     

    Mots clés : Banlieusards, Étude, Activité, Canada (Pays)

     

    Les «450» et autres banlieusards du pays sont aussi actifs que les résidents des grandes villes, selon une étude de Statistique Canada.

     

    La plupart des études sur le sujet, surtout américaines, démontraient jusqu'à présent que les banlieues nord-américaines, par leur urbanisme, favorisent la sédentarité et l'utilisation de la voiture pour tous les déplacements, tandis que les villes incitent davantage à se déplacer à pied ou à vélo.

     

    Peut-être, admet Martin Turcotte, analyste chez Statistique Canada, mais les banlieusards passent plus de temps que les autres à travailler sur leur terrain, ce qui compense leur tendance moins forte aux déplacements actifs.

     

    Les déplacements utilitaires sont effectivement deux fois plus populaires chez les résidents de grands centres, qui vont pédaler ou marcher pour se rendre au travail ou à l'épicerie un peu moins d'une fois sur trois, contre environ une fois sur sept pour les habitants de quartiers résidentiels de faible densité. Toutefois, les banlieusards pellettent, jardinent, tondent le gazon et entretiennent leur terrain dans une proportion de 12 %, contre 5 % en ville.

     

    Le temps alloué à la pratique d'un sport pour le plaisir ne change pas selon le lieu de résidence. Une personne sur quatre participe à une activité sportive pendant ses loisirs, en banlieue comme en ville.

     

    Qu'est-ce qu'une activité physique?

     

    Christian Duval, professeur à la faculté de kinanthropologie de l'Université du Québec à Montréal, se dit «perplexe» devant cette étude. Selon lui, considérer l'entretien extérieur de la maison comme une activité physique est une aberration.

     

    «Le jardinage, c'est bon, mais à long terme, ça ne réduit pas les risques d'hypertension, d'obésité ou d'accident cardiaque. Si c'était vrai, personne ne ferait d'accident cardiaque en pelletant! Tant qu'on va flatter le monde dans le sens du poil et leur faire croire que jardiner est une activité physique, on n'aura pas une population en forme.»

     

    L'étude ne révèle pas que le taux d'activité est le même en ville comme en banlieue, mais plutôt «que le taux d'inactivité est le même», ironise M. Duval.

     

    Il ajoute que même les déplacements actifs ne contribuent pas vraiment à améliorer la santé physique, «à moins qu'une douche soit nécessaire en arrivant au travail», signe d'un effort physique soutenu. «Il faut faire de l'activité dans le but de se dépenser.»

     

    Les données de Statistique Canada ont été obtenues grâce à un questionnaire général sur l'emploi du temps des répondants, ce qui a permis d'éviter que des personnes gonflent le temps qu'elles allouent à l'activité physique. «C'est sûr qu'idéalement il aurait fallu équiper tous les répondants d'appareils qui évaluent l'effort physique, mais ça coûterait très cher, explique Martin Turcotte. Mais cette étude a l'avantage de s'intéresser à toutes les formes d'exercice physique. Dans plusieurs études, c'était seulement les déplacements actifs qui étaient comptés.»

     

    L'étude a été menée auprès d'habitants de 27 régions métropolitaines canadiennes, dont Montréal, Sherbrooke, Québec, Trois-Rivières, Saguenay et Gatineau.

     

    http://www.ledevoir.com/2009/08/03/261444.html

  9. D'un collège classique à une firme d'ingénierie de réputation mondiale

     

    Le Devoir

    Guillaume Saint-Jean

    Édition du lundi 03 août 2009

     

    Mots clés : SNC-Lavalin, Collège Sainte-Marie, Histoires, Montréal

     

    Les générations d'anciens élèves du collège Sainte-Marie ne reconnaîtraient plus les lieux, désormais occupés par une tour de granit et un terrain vague

     

    Le collège Sainte-Marie en 1961, rue Dorchester

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    Dans l'ombre de la place Félix-Martin se dresse, au coin des rues Bleury et René-Lévesque, un terrain qui abritait autrefois une institution phare de l'enseignement à Montréal: le collège Sainte-Marie. Mais il n'en subsiste guère de traces: c'est plutôt l'un des emblèmes du Québec des affaires qui se dresse maintenant sur les lieux.

     

    En 1846, les pères jésuites souhaitent créer à Montréal un lieu d'enseignement destiné aux laïcs de toutes classes. Pour ce faire, ils achètent le lot situé à l'intersection des rues Bleury et Dorchester (aujourd'hui René-Lévesque) au coût de 12 500 livres, selon un contrat stipulant que le terrain ne pourrait être utilisé à d'autres fins que pour l'éducation.

     

    En attendant la construction de l'établissement souhaité, les jésuites vont d'abord offrir des cours, de 1848 à 1850, dans une maison de la rue Saint-Alexandre. Puis, ils s'installeront de façon permanente dans leur collège de pierre nouvellement construit sur le lot acquis au centre-ville.

     

    Le collège Sainte-Marie, où les frais de scolarité s'élevaient à deux et trois dollars par mois, n'accueillit toutefois que 13 élèves lors de la première rentrée des classes. Mais leur nombre grimpa à 56 avant la fin de l'année, dépassa la centaine dès la rentrée suivante et augmenta par la suite de façon croissante.

     

    Surtout fréquenté par les fils de la bourgeoisie canadienne-française et irlandaise, ce lieu d'enseignement offrait alors un cours classique comprenant entre autres l'étude des lettres grecques, des leçons de philosophie, d'économie politique et d'opérations commerciales.

     

    En plus de l'église du Gesù, construite en 1865 et voisine du collège Sainte-Marie, les jésuites érigèrent dans l'ouest de la ville le campus Loyola en 1896, afin d'y regrouper les élèves de langue anglaise, et le collège Jean-de-Brébeuf à Côte-des-Neiges en 1928, destiné à héberger des pensionnaires.

     

    Au cours des années 60, les religieux souhaiteront transformer le site de la rue Bleury en campus universitaire. Leur rêve de créer la deuxième université catholique francophone à Montréal ne pourra malheureusement pas se concrétiser. Après avoir accueilli sa dernière promotion en 1969, le collège Sainte-Marie sera plutôt loué à l'Université du Québec à Montréal, tout juste créée, avant d'être mis en vente en 1975. Des promoteurs suisses proposeront alors de raser le lieu d'enseignement ainsi que l'église du Gesù afin d'ériger un vaste complexe comprenant deux tours à bureaux, un hôtel, une tour d'habitation et un auditorium.

     

    Sauvée de la démolition après avoir obtenu le statut de monument historique reconnu dès l'automne 1975, l'église du Gesù fut dès lors restaurée. Considéré sans originalité architecturale, le collège, lui, tomba sous le pic des démolisseurs l'année suivante. Deux tours à logements d'une hauteur de 32 étages devaient y être érigées.

     

    Finalement, le site accueillit plutôt la place Félix-Martin et un projet de deux tours à bureaux, dont seule la phase I sera érigée, faute de locataires. De médiocre qualité architecturale, l'immeuble, où logent les bureaux de la firme d'ingénierie et de construction SNC-Lavalin, remporta le prix Citron de Sauvons Montréal en 1988.

     

    Les générations d'anciens élèves du collège

     

    Sainte-Marie, qui y avaient autrefois appris ce qu'était le sens de la vie, ne reconnaîtraient plus les lieux, désormais occupés par une tour de granit et un terrain vague. Seuls les restes d'un mur de pierre ceinturant autrefois la cour de récréation permettent de se souvenir encore aujourd'hui de l'apport que le collège a eu dans la société québécoise.

     

    http://www.ledevoir.com/2009/08/03/261438.html

  10. Berri doit se débarasser de cette maudite pizzeria cheap qui empeste toute la station! L'odeur est tellement forte que ça donne envi de dégueuler.

     

    Au moins ils devraient mettre à jour le système de ventilation.

     

    La demande est là... il y a toujours une file !

  11. C'est lent, lent, lent.

     

    Je le voit bien depuis ma fenètre de bureau (Place Dupuis).

     

    Pour avoir été prendre des photos quelques fois, je peux affirmer que la construction dans le sol semblait très complexe. En plus, il y avait vraiment beaucoup de fil et de tuyau qui passait pas la et qui était en suspend au dessus du trou, ça ne devait pas aider. Le reste devrait monter plus vite je présume.

  12. La façade n'a pas bougé...

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    Mais c'est la première que je remarque de l'éclairage à l'arrière et l'entrée électrique ne semble pas être là depuis longtemps... par contre, peut-être y avait-il seulement un problème de "squatter", le site est très facile d'accès.

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  13. J'étais convaincu qu'il y avait déjà un fil pour se projet qui est terminé depuis un moment, mais je n'arrive pas à le trouver.

     

     

    Je n'avais jamais remarqué qu'il y avait un réservoir sur le toit de cet édifice et il semble avoir été restauré lors de la construction. Je lève mon chapeau au promoteur qui aurait pu l'enlever tout simplement. Il y en a très peu à Montréal de ces réservoirs.

     

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