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montreal67

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Messages posté(e)s par montreal67

  1. Il y a 3 heures, Fortier a dit :

    Il est bien de mentionner le règlement de l'administration Coderre et les développements de René-Lévesque ouest, car cela démontre justement que les promoteurs ont fait le calcul qu'il était plus rentable d'aller à la limite de la densité plutôt que de demander un dérogation et construire des logements sociaux. Construire des logements sociaux au lieu d'unités au prix du marché sabre sérieusement les marges, à tel point que ça devient bien souvent pas rentable.

    C'est ce que l'administration actuelle ne semble pas se faire à l'idée. Avec le règlement, les nouvelles unités iront tout simplement se faire ailleurs. Donc moins de logements pour tout le monde à Montréal, riches, classes moyennes et pauvres... (eh oui!).

    Cette baisse éventuelle de l'offre ne fera que nuire à la disponibilité des logements et donc à l'abordabilité. Il faut que les gens comprennent que le règlement aura un impact contradictoire sur le long terme.

    Moins de logements à Montréal = moins de croissance démographique à Montréal, plus en banlieue = déménagement de plus d'employeurs dans les banlieues = encore plus de mouvement vers les banlieues = nouveaux pavillons universitaires = plus de poids politique = nouvelles infrastructures = encore de plus de développement en banlieue, etc. Bref un cercle vicieux et au final on se ramasse avec une ville trou de beigne.

    Enfin, quand il s'agit de l'avenir socio-économique d'une ville, on ne fait pas de « pari audacieux ». On étudie sérieusement, on regarde ce qui se fait ailleurs, on interroge les acteurs du milieu, on négocie du financement avec les autres paliers de gouvernement, on fait appel à des experts et des chercheurs, on fait des études. Ce n'est pas un match de foot ou une partie de poker, c'est l'avenir de Montréal qui est en jeu.

    La faiblesse de l'ancienne administration aura justement été de se limiter à une stratégie de négociation à la fois non claire et non contraignante qui plaçait un pouvoir énorme entre les mains de la fonction publique non-élue, responsable de cette négociation. Son bilan est sans équivoque: non seulement les objectifs de 15% n'auront jamais été atteints, mais la nature conditionnelle de l'intégration de logements sociaux  diminuait en contrepartie le pouvoir de négociation de la Ville sur d'autres aspects, comme la qualité architecturale. Avec le règlement, cette négociation est remplacée par un cadre règlementaire clair adapté à la réalité immobilière de chaque quartier. Les conséquences de ce nouveau cadre sur la vitalité de l'immobilier dans la Ville (dramatisées hors de proportion par l'IDU) peuvent et seront compensées par une planification urbaine plus ambitieuse, puisque la demande pour Montréal, son bassin d'emplois et son mode de vie ne disparaîtra pas de sitôt. 

    À ce sujet, vous serez tout à fait rassuré d'apprendre que les études sur le sujet ont permis de conclure que l'impact du nouveau règlement sur le nombre de nouvelles mises en chantier et sur le déplacement du développement vers la banlieue sera marginal. Quant aux rencontres avec l'ensemble des acteurs, des experts et du milieu, elles ont bien eu lieu et le compte-rendu fait état des nombreuses préoccupations qui ont été soulevé et de la façon dont la mouture finale saura y répondre. Enfin, en ce qui concerne les négociations avec les autres paliers du gouvernement, ces derniers font l'objet d'une pression constante par l'administration à chaque rencontre. Nous pouvons donc être assurés que cette vision audacieuse n'a pas été élaborée à la légère et qu'elle représente une action en deux temps (règlement + révision du plan d'urb) pour garantir non seulement un meilleur développement, mais également pour prévenir plusieurs des obstacles et des méfiances qui subsistent envers des densités plus élevées. 

    Le règlement pour une Métropole Mixte représentera à terme l'avancée la plus concrète pour transformer la perception négative de la densité et des hauteurs qui subsiste chez une partie si importante de la population en raison du manque de mixité sociale puisque dorénavant, densité = développement de l'offre sociale. Alors que s'ouvrira bientôt la discussion collective sur la révision du plan d'urbanisme, une telle transformation induit des possibilités prometteuses pour la densification de l'ensemble des quartiers de Montréal. 

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  2. il y a 40 minutes, muskmelon a dit :

    Pourtant ça ressemble pas mal à ça, non? (page 142 du PDF)

    image.jpeg
    À moins que « convertir en grande place d’accueil » ne veuille pas nécessairement dire en faire une allée piétonne...

    On dirait bien que tu as raison et que j'ai très mal regardé! Le plan d'action le détaille assez bien en fin de document:

     

     

     

    Annotation 2020-07-24 111814.png

     

    Annotation 2020-07-24 111814.png

  3. Il y a 17 heures, Fortier a dit :

    La partie sud du parc donnant sur Cherrier fait terriblement pitié. Il y a une dépression naturelle mal irriguée où se retrouve constamment une énorme flaque de boue. Le tout entouré de deux grandes bandes d'asphalte écaillé.

    Capture d’écran 2020-07-23 à 15.30.46.png

    L'accès sud du parc est coupé par un grand (et laid) stationnement presque toujours vide. La rue Cherrier à cette hauteur est beaucoup trop large pour son utilisation (presque bloquée à la circulation) et très mal aménagée.

    Capture d’écran 2020-07-23 à 15.32.19.png

    La pourtant belle statue de La Fontaine est presque invisible, coincée entre une rangée d'arbres et un parking.

    Je pense que la Ville devrait sérieusement considérer "agrandir" le parc vers le sud et réunir les deux bouts de parc actuels en éliminant le parking et en transformant Cherrier en allée piétonne majestueuse et fleurie. Il faudrait aussi déplacer le monument à La Fontaine au bord de Sherbrooke et au bout de l'allée Cherrier (et face à la très belle bibliothèque municipale) pour créer une entrée de ville grandiose.

    Capture d’écran 2020-07-23 à 15.39.26 2.JPG

     

    100% d'accord avec ta proposition, qui malheureusement ne semble pas faire partie du plan directeur de 2018.

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  4. Je prendrais bien de ce type de densité sur le Marché Central (sans les stationnements de surface excessifs et les boulevards à 5 voies, et avec une meilleure architecture, mais c'est déjà un début). Au nombre de grands centres commerciaux à réhabiliter sur l'île de Montréal (Fairview, Anjou, Le Boulevard, etc.), c'est dommage de voir ce type de développements pousser sur la Rive-Sud quand les opportunités ne manquent pas en pleine ville mais que le zonage doit encore y être insuffisamment incitatif pour générer une reconversion de cette envergure. 

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  5. Je me suis inscrit aux consultations pour essayer de changer un peu la monofonctionnalité beige de mon quartier d'enfance. Je ne place pas mes espoirs très haut, d'autant plus que les gares du REM seront situées dans l'arrondissement de Pierrefonds-Roxboro, et que la priorité de la majeure partie de la population locale sera que rien ne change de leur côté des lignes, mais ça vaut le coup d'essayer. Selon les modifications de seuil de densité dans le PMAD générées par l'arrivée du REM, DDO n'aura pas le choix de monter légèrement la densité résidentielle à proximité de Sunnybrooke. Il y a donc une opportunité à saisir. 

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  6. Je crois que l'arrondissement de Ville-Marie explore certaines solutions avec Destination Centre-Ville pour assurer la salubrité/l'appropriation citoyenne des ruelles dans ce secteur-là. L'une des options explorées est justement la centralisation et la mutualisation de la collecte de déchets (et de graisses pour les restos) afin de limiter l'espace dédiée aux opérations fonctionnelles et de dégager de l'espace pour de l'aménagement public.

     

     

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  7. il y a 40 minutes, acpnc a dit :

    On voudrait bien sûr plus d'espaces verts au centre-ville, cependant vu le prix des terrains largement au-dessus de la moyenne ailleurs en ville. Il devient prohibitif pour la Ville d'acheter à grand frais un terrain avec l'argent public, en se pliant aux exigences du propriétaire foncier qui voudra naturellement en retirer le maximum.

    Donc à moins d'appliquer une réserve foncière pour contrôler les coûts, ce qui ne peut pas être fait rétroactivement, ni utiliser son droit de préemption qui donne priorité à la Ville, mais au prix accordé à un autre acheteur. La Ville est coincée avec les prix du marché. N'oublions pas non plus que l'opposition dénoncerait vivement le geste, en critiquant le gaspillage de fonds.

    J'ajouterais à cela le déficit financier causé par la Covid19, qui mine les finances municipales et exigera sûrement un programme d'austérité puisque la Ville ne peut pas en principe avoir de déficit dans son budget. Comme il n'y a pas beaucoup d'options, on peut espérer qu'éventuellement des terrains se libèrent pour améliorer le bilan d'espaces verts au coeur du c-v.

    Néanmoins le réaménagement de la rue Ste-Catherine contribuera à augmenter les espaces piétonniers et ajoutera ci et là des ilots de verdure. Ces derniers ne remplaceront pas un vrai parc, on s'entend, mais rendront tout de même l'espace plus convivial et certainement plus esthétique que la rue actuelle. En attendant on peut espérer qu'un jour on trouvera une solution pour aménager un parc en bonne et due forme dans ce quartier à haute densité.

    Je suis d'accord. La situation de ce lot est regrettable, mais il aurait été tout aussi regrettable de dépenser un prix ridicule (potentiellement plusieurs dizaines de millions, à cause du projet en développement) pour la création de ce parc (laquelle aurait aussi nécessité des travaux, donc on rajoute quelques millions). D'autant plus que la Ville dispose, avec la rue Sante-Catherine, d'une possibilité de créer cet espace public vert à même l'emprise de la rue (le tronçon de Sainte-Catherine entre Bishop et Mackay ayant même presque la même superficie que le terrain lui-même et ce, gratuitement pour les contribuables). 

    Voilà pourquoi de façon générale je m'inquiète toujours un peu quand la Ville acquiert à prix exorbitant un terrain développable pour en faire un parc. Parce que la Ville est déjà le plus important propriétaire foncier de l'île, si l'on compte les rues/boulevards! Leur réaménagement peut permettre d'aller chercher plusieurs fois la superficie existante des parcs de Montréal en espace vert, pour autant que l'on change un peu nos priorités et notre répartition des fonctions sur le domaine public. Avec mes collègues, nous avions déduit à partir d'un calcul rapide que le seul stationnement sur rue sur l'île de Montréal équivalait à plus de 13 parcs Lafontaine. Une énorme proportion de cet espace peut être transformé et végétalisé sans le moindre coût d'acquisition pour les contribuables. 

    En bref: on veut un parc au coin de Mackay et Sainte-Catherine? On peut encore le faire, mais dans la rue.

  8. il y a 6 minutes, mk.ndrsn a dit :

    C'était bien une recommandation du rapport du groupe de travail Namur-De la Savane à moyen terme. L'accessibilité à la station Namur est définitivement à prioriser, mais je crois que l'ajout de gare exo à BB et CSL serait critique à la qualité de vie du futur quartier.

    Je suis bien d'accord pour CSL, même si la volonté de la Ville d'implanter sur Cavendish (raccordé) un axe de transport collectif structurant à haute fréquence m'apparaît suffisant en soi. Pour Blue Bonnets, en l'absence de réelle connexion avec la station de métro Namur, je crains que ce ne soit redondant... Mais bon, je ne crache jamais sur des investissements en transport collectif: c'est leur insuffisance actuelle qui me pousse à vouloir les utiliser avec parcimonie!

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  9. il y a une heure, mk.ndrsn a dit :

    @montreal67 est ce qu'on y a parlé d'ajouter des gares exo St-Jérôme pour Blue Bonnet et Cote-Saint-Luc?

    Oui! Cela a fait partie des doléances de certains résidents de Côte-St-Luc. Il n'y a pas eu de réponse claire sur le sujet en l'absence de représentants de l'ARTM ou d'exo mais il est évident pour la Ville que la première étape du projet sera d'améliorer au préalable les conditions de mobilité dans le secteur. Personnellement, j'ai de la difficulté à imaginer que l'implantation onéreuse d'une station exo à Blue Bonnets apporterait de réels bénéfices pour la mobilité. Je suis prêt à être convaincu du contraire cependant. 

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  10. il y a 13 minutes, mk.ndrsn a dit :

    Oui sortir Beis, mais par qui dans Ensemble Montreal? Je vois mal Projet Montréal percer là, c’est l’anti-Plateau.

    (Ce sera ma dernière intervention hors-sujet)

    Pas si impossible! Les résultats aux dernières élections n'étaient pas si anti Projet-Montréal que ça, d'autant plus que le vote était fortement divisée par Justine McIntyre, la chef progressiste de Vision Montréal qui se présentait dans Pierrefonds:

    PIERREFONDS.PNG

    On oublie souvent que l'arrondissement comporte des secteurs denses et défavorisés dans l'est qui sont sans aucun doute très sensibles au style de gestion de Valérie Plante axé sur le social et la mobilité . On y retrouve même la plus grande coopérative au Canada (Cloverdale). 

    L'arrondissement est similaire en plusieurs points à Ahuntsic-Cartierville, qui a confié sa mairie à Projet Montréal. Je crois que tout est possible si ces derniers font la démonstration d'une plus grande compréhension du Montréal anglophone et allophone. 

    (D'autant plus que ça fait plusieurs élections qu'on a passé l'étape où Projet Montréal était limité au Plateau... Pointe-aux-Trembles, Ahuntsic, Lachine; le parti a réussi à se redéfinir dans la périphérie).

  11. Absolument émerveillé par le projet jusqu'à maintenant. Les autres grands développements tendent à complètement rater leur intégration au milieu en oubliant toute notion de granularité et de texture, pourtant propres à l'architecture traditionnelle montréalaise, pour créer une interface visuelle intéressante au niveau du piéton. Il s'agit de l'un des premiers projets à Montréal qui semble vouloir reprendre cette échelle et le rythme des façades que l'on retrouve sur les rues de triplex pour constituer un basilaire qui n'a pas l'air d'un bloc monolithique et complètement répulsif (comme le Roccabella, par exemple) et pour favoriser l'animation et la qualité du domaine public.

    Je suis très, très enthousiaste pour la suite des choses sur ce lot. Ça promet. 

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