Aller au contenu
publicité

Atze

Membre
  • Compteur de contenus

    1 010
  • Inscription

  • Dernière visite

Messages posté(e)s par Atze

  1. Un projet fiévreux

     

    Le Devoir

    Kathleen Lévesque

    Édition du samedi 03 et du dimanche 04 mai 2008

     

    Mots clés : CHUM, santé, Hôpital, Montréal, Québec (province)

     

    Personne ne sait exactement de quoi aura l'air le CHUM

     

    Photo: Le Devoir

    Le grand projet de construction du CHUM comme hôpital de l'avenir est de plus en plus à l'étroit au centre-ville de Montréal. Coincé entre les balises budgétaires, un mécanisme réglementaire municipal, des questions patrimoniales, une effervescence immobilière et une vision politique indéfinie, le CHUM apparaît comme l'exemple patent d'une certaine improvisation.

     

    Vite, il faut creuser un trou. Un gros trou pouvant accueillir quatre étages de stationnement. Un trou dans lequel il faudra faire du pieutage, c'est-à-dire solidifier le sol puisqu'il y a l'autoroute Ville-Marie au sud et l'hôpital Saint-Luc au nord. Le directeur exécutif du projet du CHUM, de son pendant anglophone, le CUSM, et de l'hôpital Sainte-Justine, Clermont Gignac, l'a confirmé cette semaine au Devoir: il faut appuyer sur l'accélérateur et permettre l'excavation des terrains visés avant même que le partenariat public-privé (PPP) ne soit bouclé.

     

    Mais un trou pour permettre la construction de quoi, exactement? Le CHUM, évidemment, mais encore? La question semble anodine et, pourtant, personne ne sait exactement de quoi aura l'air le Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM). Ni Clermont Gignac, ni la direction du CHUM, ni le gouvernement du Québec. Bien sûr, on sait qu'il y aura 700 lits et quelle devra être la performance énergétique du bâtiment, on peut même compter dans le programme fonctionnel et technique préparé à grands frais le nombre de prises électriques par mètre carré, mais personne ne sait de quoi aura l'air cet hôpital.

     

    Au printemps 2006, la direction du CHUM déposait auprès de l'arrondissement de Ville-Marie un projet afin d'obtenir les modifications aux règles d'urbanisme et toutes les autorisations nécessaires pour aller de l'avant. Le projet a été adopté à la fin de l'été de la même année.

     

    Quelques mois plus tard, le comité exécutif a mandaté l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM) pour entendre la population sur le projet. On a discuté de l'édifice et de son allure, mais jamais de son intégration au sein du centre-ville. Le maire de l'arrondissement de Ville-Marie, Benoit Labonté, avait décidé de cacher le programme particulier d'urbanisme (PPU) que l'équipe de fonctionnaires et des experts privés avait dessiné à sa demande. Au coeur de ce PPU, on retrouvait le recouvrement de l'autoroute Ville-Marie comme point de convergence d'un développement harmonieux de l'hôpital, de son centre de recherche, de la technopole de la santé et des projets immobiliers qui pointaient déjà à l'horizon: développement résidentiel sur le site de Radio-Canada, la gare-hôtel Viger, l'agrandissement du Palais des congrès et le prolongement de la rue Notre-Dame.

     

    Dès les premières critiques de citoyens exprimées en consultations publiques sur la hauteur du futur centre de recherche, le CHUM a revu et corrigé ses plans. Dix-huit étages, c'est trop, dites-vous? Fort bien, on en construira dix. Mais puisque les besoins en superficie demeurent les mêmes, le directeur général de l'arrondissement de Ville-Marie, Guy Hébert, a proposé que le CHUM empiète sur la place publique voisine que Louis-Joseph Papineau avait donnée à Montréal en 1818. Aujourd'hui, les descendants du célèbre patriote exigent le respect du patrimoine.

     

    En août 2007, le projet modifié du CHUM a été présenté au comité exécutif. Mais Le Devoir révélait cette semaine que l'aile sud de Saint-Luc, qui devait être rénovée et ne pas faire partie du PPP, sera démolie à cause de sa vétusté. Du coup, le PPP prend de l'ampleur et provoque d'autres changements.

     

    On risque donc de se retrouver à la case départ puisque le CHUM ne peut pas concrétiser les plans avec le règlement adopté par l'arrondissement de Ville-Marie: ce n'est plus le même projet! Un règlement de zonage prévoit le moindre détail et un promoteur ne peut y déroger. C'est comme un habit fait sur mesure. En matière de zonage, les municipalités n'offrent pas de prêt-à-porter.

     

    Ainsi, chaque changement nécessite de redémarrer le mécanisme d'approbation. À Montréal, il faut compter entre neuf et douze mois: après la première lecture adoptée en arrondissement, le comité exécutif doit donner son aval avant que le projet ne se retrouve au conseil municipal qui appose l'estampille finale.

     

    Devra-t-on reprendre les consultations devant l'OCPM? La Ville de Montréal n'a pas de réponse pour l'instant. Tout comme elle n'en a pas pour l'avenir de la place publique qui constitue pourtant un morceau de l'histoire de Montréal. Qui coordonne le projet à la Ville?

     

    Sur le plan politique, il semble y avoir du flou. Au comité exécutif, Alan De Sousa est responsable des grands projets, André Lavallée, d'urbanisme, et le maire Gérald Tremblay a mis la main sur tout ce qui bouge au centre-ville. Mais c'est le silence.

     

    Le CHUM est devenu un grand malentendu. Au-delà des acrobaties de Montréal, il ne faut pas ignorer la responsabilité première du gouvernement du Québec. Le projet émane de lui. Après avoir fusionné de force trois hôpitaux (Saint-Luc, Notre-Dame et Hôtel-Dieu) en 1995, Québec a décidé de donner au CHUM une seule et même adresse. Procrastination et volte-face multiples ont marqué le dossier tant sous la gouverne péquiste que sous celle libérale. Aujourd'hui, la vision est claire, assure-t-on au gouvernement. Le CHUM sera construit selon la formule du PPP.

     

    Mais ce choix fait en sorte que le projet connu jusque-là, même modifié deux fois plutôt qu'une, le sera encore lorsque le gouvernement aura décidé qui sera le consortium d'entreprises qui construira et entretiendra le CHUM pour les 35 prochaines années. Bien sûr, l'équipe du CHUM 2010 aura semé les petits cailloux que devra suivre le futur partenaire privé, mais le design architectural échappe complètement à la direction de l'hôpital. Québec a tranché là aussi en faveur du PPP.

     

    C'est donc dire que le projet adopté, celui révisé et encore modifié, demeure sujet à d'autres changements importants. Les esquisses virtuelles largement diffusées n'ont peut-être pas grand-chose à voir avec l'édifice que dessineront les architectes du PPP.

     

    Une chose est toutefois sûre lorsqu'on est bien attentif à ce que nous répète Clermont Gignac, qui est le mandataire du ministre de la Santé dans ce dossier et, donc, le grand argentier. Les colonnes de chiffres sont une véritable obsession. Il est vrai que les projets du CHUM, du CUSM et de Sainte-Justine totalisent 3,6 milliards de dollars, ce qui ne constitue qu'une estimation préliminaire. Déjà, l'année dernière, le plafond budgétaire autorisé par Québec avait explosé d'un milliard.

     

    En entrevue au Devoir plus tôt cette semaine, M. Gignac expliquait que le projet du CHUM (c'est aussi vrai pour la modernisation des deux autres hôpitaux universitaires) était analysé sous trois angles: «must», «should» et «nice». Il indiquait par là qu'il y a des choses incontournables pour réussir le CHUM, d'autres qui devraient permettre une amélioration sensible et puis d'autres qui relèvent de l'esthétisme. M. Gignac estime que le «nice» n'est pas nécessaire et, donc, «n'est pas pris en compte».

     

    Risque-t-on d'avoir un hôpital de haut calibre au chapitre des soins, de la recherche et de la formation médicale mais laid? Si l'esthétisme n'avait jamais été pris en compte par l'État lorsque celui-ci investit dans des édifices publics, l'hôtel du Parlement ou l'édifice de la Caisse de dépôt et placement n'existeraient tout simplement pas.

     

    Mais une autre déclaration de M. Gignac cette semaine laisse pensif quiconque s'intéresse au dossier. Devant le piétinement de Montréal en ce qui concerne le centre de recherche, Clermont Gignac n'a pas caché son irritation, soulignant qu'il devrait y avoir quelqu'un pour «secouer la canisse». Et cela coûte cher, a-t-il souligné: chaque mois de retard pour le centre de recherche, qui est la première phase du projet du CHUM, ajoute un million de dollars à la facture. Et M. Gignac d'ajouter que les consortiums de PPP s'impatientent. «Ils ne font pas ça pour le bonheur social. C'est de la "business"», a-t-il soutenu.

     

    Si le PPP ne s'intéresse pas au bien-être de la population, il faudrait toutefois que Québec s'en charge. Mais le ministre de la Santé, Philippe Couillard se montre rassurant, comme toujours. Il s'est levé cette semaine à l'Assemblée nationale pour déclarer que «jamais un dossier n'a été géré de façon aussi rigoureuse, compte tenu de son ampleur».

     

    Reste que le CHUM a l'allure d'un patient fiévreux oublié sur une civière laissée dans un couloir où tout le monde se bouscule. Le projet initial a changé de nature, de conception et de mains. Et ce n'est pas fini, car ce n'est que l'année prochaine que le partenaire privé sera choisi. À moins qu'il n'y ait du retard. Après tout, la date d'ouverture du CHUM est comme le projet lui-même, en constante évolution.

     

    Et pour l'instant, rien ne va plus entre le CHUM et la Ville de Montréal. Une entente-cadre devait être signée au plus tard en mars dernier. Il est vrai que les projets sont nombreux par les temps qui courent. Et le maire Gérald Tremblay, qui voit l'échéance électorale arriver à grands pas, voudrait bien que certains aboutissent afin de présenter un bilan de développeur.

     

    Ainsi vient-on de lancer officiellement le projet Griffintown dans un secteur où aucune urgence de développement ne se faisait sentir alors qu'à l'autre bout du centre-ville, l'aménagement de tout un pan du coeur de la métropole est sur la table à dessins sans personne pour piloter le tout, du moins en apparence.

     

    Du coup, le CHUM se fait ballotter entre les difficultés patriotiques qui confrontent les uns et l'empressement des autres de voir l'hôpital universitaire prendre une forme concrète en creusant un beau grand trou. La Ville de Montréal devra-t-elle donner une autorisation les yeux fermés? Certains pourraient y voir un problème de transparence doublé d'un grand chambardement dans la pratique de l'urbanisme. Mais il y aura un CHUM au 1000 de la rue Saint-Denis, assure-t-on.

     

    http://www.ledevoir.com/2008/05/03/188094.html (7/05/2008 8H11)

  2. 18 propositions pour redonner vie à l'édifice Saint-Sulpice

     

    Le Devoir

    Frédérique Doyon

    Édition du mercredi 07 mai 2008

     

    Mots clés : bâtiment, Saint-Sulpice, patrimoine, Édifice, Montréal

     

    La Centrale pourrait s'arrimer au projet de Bibliothèque-musée des arts vivants

    Le milieu culturel ne manque pas d'idées pour donner une nouvelle vocation à l'édifice Saint-Sulpice, rue Saint-Denis à Montréal. Pas moins de 18 projets ont été déposés au ministère de la Culture, à la suite de l'appel d'intérêt lancé en mars dernier pour faire revivre le bâtiment patrimonial.

     

    «Nous avons reçu 18 propositions pour l'édifice Saint-Sulpice», a indiqué au Devoir la ministre Christine St-Pierre en marge d'une conférence de presse lundi. Elles «sont présentement sous analyse, a précisé hier la porte-parole du ministère, Valérie Rodrigue. On devrait, d'ici quelques mois [fin juin], annoncer le projet privilégié».

     

    En décembre dernier, Mme St-Pierre utilisait son droit de premier acheteur pour récupérer l'édifice mis en vente par l'UQAM, à qui le gouvernement l'avait vendu trois ans plus tôt. Les différents groupes et organismes intéressés à occuper le lieu avaient jusqu'au 18 avril pour soumettre un projet.

     

    Parmi les 18 propositions se trouve celle d'une Bibliothèque-musée des arts vivants, développée par la présidente-directrice générale de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), institution qui a d'ailleurs succédé à l'ex-Bibliothèque Saint-Sulpice.

     

    «Très souvent, le patrimoine des arts de la scène est couplé avec d'importantes collections documentaires, explique Lise Bissonnette. Nous avons une centaine de fonds d'archives de créateurs en arts de la scène du Québec. Ça va du théâtre de variétés à la danse contemporaine en passant par le théâtre de marionnettes et le cirque.»

     

    Manuscrits, indications de scène, dessins, photographies, archives personnelles des dramaturges, metteurs en scène, chorégraphes ou compositeurs pourraient ainsi trouver place sur les rayons de l'imposant magasin de livres de l'édifice classé et être exposés et consultés dans la prestigieuse salle de lecture. Ces deux composantes architecturales ne peuvent subir aucune modification en vertu de la protection patrimoniale du lieu.

     

    «Notre projet est totalement conforme aux exigences du ministère», explique Mme Bissonnette, qui connaît le bâtiment comme le fond de sa poche. Elle rappelle que le Québec fonde beaucoup son rayonnement international sur ses artistes en arts de la scène et souligne la pertinence de son projet dans le contexte du futur Quartier des spectacles.

     

    Partenariat possible

     

    «On garderait l'auditorium [qui occupe l'étage en demi-sous-sol] pour la relève», indique la p.-d.g. de BAnQ.

     

    Un partenariat encore à définir permettrait au collectif de théâtre La Centrale de s'y établir ou au moins d'y déployer ses activités de diffusion, laissant la création et l'administration à l'enseigne du théâtre Les Deux Mondes, tel que prévu. La Centrale avait d'ailleurs failli élire domicile à Saint-Sulpice en septembre 2007, avant que n'éclate la crise budgétaire de l'UQAM, alors propriétaire de l'édifice.

     

    Autre projet déposé au ministère, celui d'une Maison du patrimoine vivant, piloté par la Société pour la promotion de la danse traditionnelle québécoise (SPDTQ). La future entité formerait une sorte de «secrétariat général pour plusieurs organismes en patrimoine, indique Gilles Garant, président de la SPDTQ. On a travaillé sur les fonctions historiques du lieu».

     

    À la fois lieu d'accueil, de formation, d'animation, d'archivage, de diffusion et de recherche, cette Maison compterait sur la contribution d'organismes comme la Société du patrimoine d'expression du Québec, le Centre de documentation Marius-Barbeau et la Photothèque québécoise. Le projet a aussi eu l'appui de la Fiducie du chantier d'économie sociale.

     

    http://www.ledevoir.com/2008/05/07/188642.html (7/05/2008 6H15)

  3. Le CHUM laissera la place Chénier intacte

     

    Le Devoir

    Kathleen Lévesque

    Édition du mercredi 07 mai 2008

     

    Mots clés : hôpital, place Chénier, CHUM, Montréal

     

    Empêtrées depuis des semaines dans une controverse historico-patriotique, la Ville de Montréal et la direction du CHUM abandonnent l'idée de construire le centre de recherche du futur hôpital universitaire en empiétant sur la place publique offerte au XIXe siècle par Louis-Joseph Papineau, a appris Le Devoir.

     

    À la suite d'intenses discussions, le CHUM a fait parvenir hier à la Ville une courte lettre signifiant qu'il revenait au scénario original. Le concept qui prévoyait un édifice de 18 étages aux abords de l'arrondissement historique du Vieux-Montréal pourrait toutefois être corrigé à la baisse, soulignait-on hier au CHUM. La décision du nombre d'étages dépend entièrement de Montréal, qui aura à déterminer ce qui est acceptable sur le plan réglementaire.

     

    Ce tâtonnement pourrait représenter une facture supplémentaire d'au moins 17 millions de dollars pour le CHUM. Cette somme correspond aux 17 derniers mois au cours desquels les professionnels du CHUM, dont les architectes, ont travaillé sur un nouveau scénario qui aurait fait disparaître la partie ouest du square Viger connue sous le nom de place Chénier (la statue du patriote Jean-Olivier Chénier y trône). Ce sont donc 17 mois de retard puisque les mêmes professionnels devront maintenant détailler les esquisses de la première hypothèse de travail. Et comme l'indiquait récemment Clermont Gignac, directeur exécutif de la modernisation du CHUM, du CUSM et de Sainte-Justine, chaque mois de retard génère des coûts supplémentaires d'un million.

     

    À cette somme, il faut ajouter les honoraires des professionnels qui planchent depuis décembre 2006 sur une nouvelle version du projet. Selon les informations obtenues par des sources proches du dossier, il s'agirait d'environ 800 000 $. Au bureau de M. Gignac, qui est responsable du budget de la modernisation des trois hôpitaux universitaires de Montréal, on refuse de donner de tels détails. On se borne à expliquer que les honoraires professionnels pour le CHUM représentaient 3,2 millions de dollars au 31 mars 2007 et qu'en date de février dernier ils s'élevaient à 9,6 millions.

     

    À la Ville de Montréal, le conseiller municipal André Lavallée, répondant politique du dossier du CHUM au sein du comité exécutif, rejette toute responsabilité quant à une quelconque erreur stratégique bien que la proposition d'empiéter sur la place Chénier émane de la Ville.

     

    «Tout le monde était d'accord. C'est une proposition faite de bonne foi», s'est défendu M. Lavallée, qui insiste pour dire que les retards ne peuvent être imputés à Montréal, qui «a agi bien plus rapidement que le gouvernement du Québec dans ce dossier».

     

    Or ce dernier reconnaît que l'option d'étendre la construction du centre de recherche sur la place Chénier aurait obligé la reprise de tout le processus d'approbation de projet puisqu'il s'agissait d'un nouveau projet. Il semble que les fonctionnaires qui accompagnent le CHUM dans ses différentes étapes réglementaires municipales avaient omis d'expliquer l'impact de ce choix.

     

    «C'était une obligation légale. Il fallait retourner en audience devant l'Office de consultation publique de Montréal pour changer la désignation de la place publique, a expliqué André Lavallée. Dans le meilleur des cas, il ne pouvait y avoir de décision au conseil municipal avant septembre ou octobre.»

     

    Le directeur du CHUM 2010, Sylvain Villiard, soutenait encore la semaine dernière qu'il avait depuis l'été dernier une entente de principe avec Montréal par laquelle le CHUM se portait acquéreur de la place publique pour la construction du centre de recherche. Pour tenter de contourner le problème de la disparition de la place publique, le CHUM avait proposé d'intégrer une cour intérieure avec la statue de Chénier.

     

    Tout allait pour le mieux, mais c'était sans compter sur le mécontentement des descendants de Papineau, qui sont montés aux barricades. Le don de leur ancêtre à la Ville de Montréal en 1818 doit être respecté, arguaient-ils. Lundi, la famille a rencontré la direction du CHUM.

     

    André Lavallée a fait valoir qu'il n'y avait rien d'étonnant à ce que Montréal propose de changer la vocation de la place publique. «Personne n'a pris ces questions à la légère, a-t-il assuré. La statue de Chénier s'est promenée trois ou quatre fois. La place publique a surtout servi de stationnement pendant des décennies, dont personne ne se souciait. Il y a le passé et il y a l'avenir. Et là-dessus, tout le monde s'entend pour dire qu'il faut refaire le square Viger, qui est une erreur dans l'histoire de Montréal. C'est une place bétonnée et clôturée», a affirmé M. Lavallée.

     

    Le centre de recherche constitue la première étape du vaste projet du CHUM. Il doit être construit selon la formule de partenariat public-privé (PPP), ce qui implique que le CHUM devra obtenir une révision architecturale de son projet lorsque le partenaire privé sera choisi.

     

    http://www.ledevoir.com/2008/05/07/188653.html (7/05/2008 6H12)

  4. Atze, merci pour cette analyse! Mais j'avoue avoir du mal à faire le lien entre ce que tu dis et le nombre de projets d'hotel à Montréal depuis quelques temps. Pourquoi autant de projets s'il n'y a pas de profits à la sortie?

     

     

    On peut appliquer au milieu hôtelier la même théorie économique que dans toutes les industries; tant et aussi longtemps que de nouveaux joueurs sont prêts à rentrer dans le marché, c'est que cette industrie est trop rentable. Elle permet l'arbitrage, c'est à dire un profit assuré et sans risque.

     

    Le milieu va atteindre un équilibre lorsque un investissement de 1$ ne rapportera pas plus qu'un investissement de 1$ dans un marché équilibré.

     

    À voir tous les investissements pleuvoir en ce moment, les opportunités doivent encore être nombreuses!

     

     

    L'industrie hôtelière est très cyclique, je présume que les investisseurs en sont conscient. Je crois que Montréal a un très bon produit touristique et je crois en celui-ci, donc un joueur qui est assez solide financièrement pour passer au travers de quelques années éventuellement plus difficiles pourra surement en bénéficier. De plus, corrigez-moi si me trompe, il semblerait que les coûts de construction sont moindres à Montréal présentement que dans la plupart des autres grandes villes canadiennes, donc un projet un peu moins rentable pour quelques années peut s'avérer aussi intéressant sur plusieurs années.

     

    Les nouveaux hôtels ont quelques avantages sur ceux qui opèrent déjà depuis quelques années. La première étant qu'une chambre neuve est plus facile à vendre. Aussi, il est plus facile de sous-contracter certaines opérations avant que les syndicats soient en place (ex: entretien ménager), ce qui réduit de façon importante les couts d'opération.

     

    Il semble y avoir une tendance intéressante pour les nouveaux hôtels qui ont ouvert dans les dernières années au centre-ville, à par le Westin qui est en construction et le Hilton Garden Inn dont je n'ai pas vu les plans d'étage, il semblerait que la formule chambre d'hôtel-appartement connaisse un certain succès (Embassy Suites, CandleWood Suites, Holiday Inn Express et Suites, Crystal de la Montagne), je présume que les investisseurs répondent à un besoin du marché mais aussi que la formule offre la possibilité de facilement changer la vocation de l'édifice en appartement résidentiel à location de longue durée. J'espère juste qu'on aura pas trop de cas à la Château Royal comme sur Crescent (à moins qu'il ait été rénové dernièrement) parce que ce n'est pas très beau.

     

    Donc pour conclure, même si quelques(je me risquerais à parler de 2-3) années un peu molles sont à prévoir (ajoutez à ce que j'ai déjà mentionné, le cout du carburant et l'impact des taux de change dont l'industrie ne commence qu'à en voir l'impact), ça ne m'apparait pas nécessairement hors de sens que plusieurs projets hôteliers soient sur la table. Le projet de Buddha Bar semble pas mal mort, ce qui aurait été un ajout très intéressant pour le parc hôtelier de Montréal, attendons voir pour ce qui est des autres projets prometteurs et espérons que ce soient des projets de qualité.

  5. Le Godin va mal, ils ont eu mauvaise presse dès le début à cause de leurs liens avec la mafia. Le projet n'a finalement jamais décollé.

     

    Par contre, le milieu hôtellier va bien à Montréal.

    Plusieurs hôtels bien établis font de bonnes affaires, incluant de nouveaux hôtels de toutes les tailles ou clientèle.

     

    CJB, je ne remet nullement en cause tes connaissances, mais pour avoir gérer les finances d'un hôtel pendant les trois dernières années, j'ai quand même eu la chance de voir ce qui se passe dans le milieu hôtelier de l'intérieur, d'analyser l'industrie hôtelière montréalaise (centre-ville surtout) et d'avoir eu des contacts avec différents intervenants du milieu. Le milieu hôtelier montréalais n'est pas à l'agonie, mais il pourrait mieux se porter beaucoup mieux. De nombreux défis sont venus changer la dynamique dans les dernières années que ce soit la nécessité pour les américains d'avoir un passeport pour franchir la frontière, la multiplication de l'offre d'hébergement de tout acabit (pensez à toutes les résidences universitaires et collégiales qui concurrencent directement les hôtels de 1 à 3 étoiles), l'augmentation de l'offre de chambres qui crée une pression sur les prix (cet hiver, il y avait des 5 étoiles qui liquidaient leurs chambres à moins de 120$/nuit.... ) ou l'incertitude économique qui freine les dépenses des entreprises.

     

    De façon plus générale, l'industrie hôtelière voit ses marges être rognées par plusieurs intervenants et de nouveaux moyens de distribution (pour ne citer qu'un exemple, si vous voulez être en haut de la page sur Expedia dans une grande ville, vous allez probablement devoir verser aux allentours de 30% de commission), ajouter ensuite les frais que vous payez à votre franchise (en général 4 à 8%), à la société qui traite les cartes de crédit (1 à 2%), aux programmes de fidélisations (les points d'avion ça coute très cher) et vous n'avez pas encore payé vos salaires qui sont la plus grande dépense dans un hôtel. D'ailleurs avec la ronde de négociation de la CSN cet été, on va surement avoir un bon indicateur de qui se porte bien et moins bien.

     

    Pour ce qui est du cas du Godin, je ne sais pas pour les présumés liens avec la mafia, mais je sais que l'incapacité de l'hôtel (un hôtel 5 étoiles en plus ! ) d'obtenir un permis d'alcool lui a surement valu un coup si non fatal, à tout le moins particulièrement dure. Ce que je trouvais surprenant, et corrigez moi sur ce fait si je me trompe, c'est qu'une partie du financement semblait avoir été facilité par la CDPQ (via CADIM je crois), alors que cette dernière ne semble pas avoir utilisé ses contacts ou intervenu pour "régulariser" la situation du permis d'alcool de l'hôtel.

     

    Mais je t'accorde le fait que plusieurs nouveaux petits hôtels, et beaucoup d'établissement établis de longue date font toujours de très bonnes affaires à Montréal, tout dépend de leur structure de coûts et de leur dynamisme.

  6. C'est moi qui a le contrat pour l'équipement lors de l'ouverture.

    Ce n'est pas de très bon payeurs.

     

    J'étais contrôleur financier jusqu'à tout récemment dans le milieu hôtelier et je peux affirmer que les temps sont très difficiles pour beaucoup d'hôtels à Montréal. L'offre de chambres ne cessent d'augmenter, mais le demande ne suit pas, donc les revenus stagnent et les dépenses connaissent une forte progression. Je ne voudrais pas être prophète de malheurs, mais je ne serais pas surpris de voir tomber quelques gros joueurs, les moyens et gros hôtels construits il y a quelques années sont, selon moi, les plus à risque. Je ne connais pas la situation de l'Opus, mais je doute très fortement qu'il soit rentable, les propriétaires doivent plutôt miser sur l'espoir d'un gain en capital à la vente éventuelle de l'immeuble et/ou de l'opération, ou sur le prestige d'avoir cet établissement à Montréal pour la petite chaine de Vancouver qui est encore à ses débuts.

     

    Le meilleur conseil que je peux te donner si tu veux être payer, c'est d'insister gentiment et sur une base régulière... ils vont finir par te payer pour avoir la paix.

  7. Est-ce que quelqu'un sait si la ville a un projet ou du moins l'intention de retaper un peu les infrastructures du quartier chinois... on chiale beaucoup sur la malpropreté des commerçants, mais disons que les infrastructures sont un peu déficience... à commencer par le réseau d'égouts qui contribue à la propagation de la vermine. Sans compter que les rues et les trottoirs sont dans un état déplorables.

  8. CHUM: Québec appuie sur l'accélérateur

     

    Le Devoir

    Kathleen Lévesque

    Édition du mardi 29 avril 2008

     

    Mots clés : partenaire privé, excavation, CHUM, Gouvernement, Hôpital, Montréal, Québec (province)

     

    Les travaux d'excavation seront entrepris en l'absence du partenaire privé

    Le «syndrome de la pépine» semble avoir atteint le gouvernement du Québec qui veut donner un coup d'accélérateur au projet de construction du futur CHUM qui se fait attendre depuis douze ans. Avant même d'avoir choisi son partenaire privé dans cette aventure, Québec entend procéder à l'excavation des terrains où devrait être érigé l'hôpital de l'avenir maintes fois promis.

     

    Comme l'a confirmé au Devoir Clermont Gignac, mandataire du ministre de la Santé pour la modernisation du CHUM, du CUSM (hôpital anglais) et de Sainte-Justine, le gouvernement voudrait raccourcir l'échéancier d'au moins neuf mois. D'abord attendu pour 2006 puis 2010, le CHUM a prévu ouvrir ses portes au plus tôt en 2013, selon les plus récentes estimations. «On veut accélérer le projet et commencer l'excavation plus vite que prévu. Ça nous ferait gagner neuf mois», a expliqué M. Gignac.

     

    Ces travaux se dérouleraient sur une période d'un an puisqu'il s'agit de retirer des tonnes et des tonnes de terre à l'angle des rues Saint-Denis et Viger, juste derrière l'hôpital Saint-Luc. Mais avant que ce chantier ne s'enclenche, il doit y avoir entente avec le partenaire privé puisque c'est lui qui aura la responsabilité de la construction et de l'entretien du futur hôpital pour une durée de 35 ans selon la formule de partenariat public-privé (PPP). Cette responsabilité comprend le trou devant être creusé.

     

    Or, ledit partenaire n'est pas encore choisi. Deux consortiums sont en concurrence pour l'obtention de ce lucratif contrat. Leur proposition de PPP respective doit être déposée prochainement. Mais ce n'est qu'au printemps 2009 que Québec fera connaître son choix.

     

    Ce n'est qu'à ce moment que les travaux pourront normalement débuter. Afin de modifier ce calendrier, Clermont Gignac a entrepris un «dialogue non compétitif» avec les deux consortiums, c'est-à-dire des négociations devant permettre la conclusion d'une entente sur l'excavation faite à la satisfaction de toutes les parties.

     

    «C'est une opération délicate, parce que le PPP n'est pas déterminé et qu'il doit être d'accord sur le moindre détail afin d'assurer la suite des choses», a souligné M. Gignac.

     

    Les délais imposés dans ce dossier font de plus en plus pression sur les coûts du futur CHUM. Selon les dernières estimations, le CHUM nécessitera 1,6 milliard de dollars d'investissement. Au total, les trois hôpitaux universitaires (CHUM, CUSM et Sainte-Justine) coûteront 3,6 milliards, soit un milliard de plus que l'évaluation de l'année dernière. Et l'analyse financière n'est pas terminée.

     

    Hier, Le Devoir révélait que chaque mois de retard dans la réalisation du centre de recherche du CHUM (première phase du projet) ferait augmenter la facture d'un million de dollars. Un litige entre le CHUM, la Ville de Montréal et les descendants de la famille donatrice du terrain (place Chénier du nom du patriote Jean-Olivier Chénier) sur lequel le centre de recherche doit être construit retarde le début du chantier.

     

    «Il ne manque que l'accord de la Ville de Montréal pour procéder à l'appel de soumissions. Les deux consortiums privés sont en attente. Ils ne font pas ça pour le bonheur social. C'est de la business», a expliqué M. Gignac qui ne cache pas son impatience.

     

    Le maire de l'arrondissement Ville-Marie, Benoit Labonté, se dit «très sensible» aux questions patrimoniales. Il a toutefois rappelé qu'en exigeant du CHUM que l'édifice abritant le centre de recherche soit moins élevé que ce qui était projeté, ce dernier devra nécessairement prendre de l'expansion sur les terrains avoisinants, dont la place Chénier.

     

    «L'autre solution serait de recouvrir l'autoroute Ville-Marie, mais je ne vois pas de volonté politique forte de la part de Montréal à cet égard», a affirmé M. Labonté.

     

    Pour ce qui est des travaux d'excavation visant l'hôpital, ils pourraient devoir être plus étendus que prévu, puisque le nouveau bâtiment englobera une partie de Saint-Luc. Comme le révélait hier Le Devoir, l'aile sud de Saint-Luc, construite en 1931, devra être démolie compte tenu des problèmes de vétusté qui nécessiteraient une réfection plus coûteuse que les balises budgétaires établies.

     

    Saint-Luc devait pourtant être complètement rénové selon la formule traditionnelle. Du coup, le PPP aura plus d'envergure que prévu, soit environ 20 % de plus, ce qui équivaut à la superficie de l'aile sud au sein de l'hôpital Saint-Luc.

     

    Une analyse d'experts confirme que la démolition permettrait de construire un édifice plus performant. Clermont Gignac s'accorde encore quelques mois avant de faire une recommandation formelle au ministre de la Santé sur cette question.

     

    http://www.ledevoir.com/2008/04/29/187402.html (29/04/2008 6H30)

  9. Vocation de la place Chénier - Les délais coûtent cher au CHUM

     

     

    Le Devoir

    Kathleen Lévesque

    Édition du lundi 28 avril 2008

     

    Mots clés : place Chénier, CHUM, Hôpital, Québec (province), Montréal

     

    «Chaque mois de retard va coûter un million supplémentaire»

    Chaque mois de retard dans la réalisation du centre de recherche du CHUM fait augmenter la facture d'un million de dollars, a appris Le Devoir.

     

    Or, Montréal tarde à donner son aval au CHUM qui a prévu construire son centre de recherche en partie sur une petite place publique cédée à la Ville au XIXe siècle par Louis-Joseph Papineau et ou est érigée la statue du patriote Jean-Olivier Chénier. Les descendants de Louis-Joseph Papineau s'opposent à la disparition de la place Chénier, ce qui semble compromettre le projet pour l'instant.

     

    Le centre de recherche constitue la première étape du vaste projet du futur CHUM et doit s'enclencher dès ce printemps. Mais avant que la statue de Jean-Olivier Chénier ne cède sa place au centre de recherche, Montréal doit modifier la vocation de cet espace vert dans son plan d'urbanisme et mener des consultations publiques.

     

    La situation irrite le directeur exécutif responsable de la coordination des travaux des hôpitaux universitaires (CHUM, CUSM et Sainte-Justine), Clermont Gignac, qui soutient que repousser le projet aura un impact financier certain. «Chaque mois de retard va coûter un million supplémentaire en indexation sans aucune valeur ajoutée. Ça me rend un peu agressif», a déclaré au Devoir M. Gignac.

     

    On ignore pour l'instant les coûts finaux du centre de recherche de même que ceux l'ensemble du futur CHUM qui sera construit en partenariat public-privé. Une somme de 3,6 milliards de dollars est prévue pour l'instant afin de moderniser les trois centres hospitaliers universitaires de Montréal. En 2006, le gouvernement du Québec avait augmenté d'un milliard de dollars les coûts prévus des projets.

     

    M. Gignac n'a pas caché un certain malaise devant le piétinement de la Ville de Montréal dans ce dossier, soulignant que «rien n'a été fait à la cachette». «On est prêts à aller en soumission. Il ne faudrait pas que tout soit arrêté. Quelqu'un devrait secouer la "canisse"», a affirmé celui qui tient les cordons de la bourse au nom du ministre de la Santé.

     

    Le directeur général adjoint du CHUM 2010, Sylvain Villiard, a rappelé pour sa part qu'il avait «une entente de principe avec la Ville pour l'utilisation de la place Chénier depuis l'été dernier».

     

    C'est à ce moment-là que le CHUM a consenti à apporter des changements majeurs au projet du centre de recherche afin de prendre en compte les recommandations faites par l'Office de consultation publique de Montréal. Lors des consultations, la hauteur de l'édifice projeté avait été fortement critiquée: le centre de recherche risquait de faire de l'ombre sur le quartier historique du Vieux-Montréal en général, et sur l'hôtel de ville, en particulier, arguait-on. Le CHUM a donc modifié son projet en réduisant le nombre d'étages.

     

    Mais les besoins en superficie sont demeurés les mêmes. Le hic, c'est qu'il est impossible de prendre de l'expansion par le sous-sol compte tenu du passage de l'autoroute Ville-Marie juste en dessous. Aussi, le CHUM a-t-il proposé d'étendre le centre de recherche sur un terrain plus grand. Comme l'explique M. Villiard, le choix était simple: construire l'édifice en éliminant la bretelle d'autoroute à proximité ou en faisant disparaître la place publique. Selon MM. Villiard et Gignac, la Ville souhaitait alors la deuxième option.

     

    Par ailleurs, Sylvain Villiard a souligné que les esquisses déposées auprès de la Ville de Montréal prévoient la création d'un parc accessible au public dans les murs du centre de recherche. «On présente un très bon dossier que les gens qui s'opposent ignorent. Il ne faudrait pas oublier que l'on construit un grand CHU en tentant d'apporter des améliorations», a indiqué M. Villiard.

     

    D'autres difficultés de nature historique et patrimoniale se sont présentées en cours de route pour le CHUM. L'an dernier, un débat sur la conservation d'une église anglicane barricadée située sur les terrains convoités par le CHUM a fait couler beaucoup d'encre.

     

    http://www.ledevoir.com/2008/04/28/187206.html (28/04/2008 6H31)

  10. Futur CHUM: une aile de Saint-Luc devra être démolie

     

    Le Devoir

    Kathleen Lévesque

    Édition du lundi 28 avril 2008

     

    Mots clés : PPP, CHUM, Hôpital, Construction, Montréal

     

    Le projet de construction en PPP aura plus d'envergure que prévu

    Le casse-tête du futur CHUM continue de se complexifier. La rénovation de l'hôpital Saint-Luc présente des difficultés telles que l'aile sud devra être démolie pour faire place à un nouvel édifice qui pourrait être construit selon la formule de partenariat public-privé (PPP), a appris Le Devoir.

     

    Au cours des derniers mois, les experts en «value engineering» embauchés par la direction du CHUM ont analysé en détail les vieux bâtiments qui composent Saint-Luc en se basant sur un «guide de performance» élaboré en collaboration avec la Corporation d'hébergement du Québec. Ils concluent que la réfection de l'aile sud occasionnerait de trop nombreux problèmes ne permettant pas de respecter les balises budgétaires établies jusqu'à maintenant.

     

    Cette décision s'est imposée d'elle-même, a expliqué le directeur général adjoint du CHUM et responsable du projet du futur hôpital (CHUM 2010), Sylvain Villiard. «À coût égal, il n'y a pas de différence que ce soit une rénovation ou une construction neuve de l'aile sud. Il vaut mieux avoir l'efficience d'un bâtiment neuf», a-t-il soutenu au Devoir.

     

    Dans le projet du CHUM, l'hôpital Saint-Luc doit être rénové de fond en comble selon la formule traditionnelle, alors que le nouvel édifice doit être érigé à l'arrière en PPP. En démolissant l'aile sud, le bâtiment neuf prendra donc de l'expansion. Ainsi, ce changement élargira le champ d'action du partenaire privé qui doit être choisi pour la construction et l'entretien du futur CHUM.

     

    Deux consortiums sont dans la course pour ce contrat d'une durée de 35 ans. Chacun présentera une proposition de PPP, et le gouvernement devrait trancher au printemps 2009, si l'échéancier est respecté.

     

    L'aile sud de Saint-Luc représente environ 20 % de tout l'hôpital, ce qui rétrécit d'autant l'ampleur du mandat des professionnels (architectes, ingénieurs et gestionnaires) embauchés pour la rénovation.

     

    La maîtrise d'oeuvre publique du projet semble s'amenuiser de plus en plus. Déjà, au cours des derniers mois, le design architectural du futur hôpital a complètement échappé au CHUM. Ce sont les architectes du consortium privé qui auront le dernier mot.

     

    Avec l'analyse effectuée, il s'agissait de savoir comment l'édifice peut répondre aux nouvelles normes de construction et être parfaitement fonctionnel tout en minimisant les travaux. «On va construire à peu près la même superficie, mais, pour les coûts d'opérations, il y aura un gain, a affirmé M. Villiard. Par exemple, en terme d'énergie, on consomme de façon générale 2,65 gigajoules [un gigajoule équivaut à l'énergie produite par 26 litres de mazout ou 278 kilowattheures d'électricité] par mètre carré. L'objectif pour le futur CHUM est une consommation de 1,65 GJ par mètre carré.»

     

    Outre la question de consommation énergétique, la solidité des fondations de ce bâtiment construit en 1931 soulève des questions. C'est également vrai pour la possibilité d'y installer des équipements de haute technologie. La démolition ne s'applique toutefois pas aux autres parties de l'hôpital comme celle qui longe le boulevard René-Lévesque. L'aile nord doit surtout servir pour les chambres d'hospitalisation.

     

    Le choix de démolition devrait également avoir une répercussion positive sur la facture totale, croit le directeur exécutif des projets de modernisation du CHUM, du CUSM et de Sainte-Justine, Clermont Gignac. «C'est mieux de démolir. Normalement, ça devrait coûter moins cher. On se donne tout l'été pour évaluer ça», a-t-il fait valoir.

     

    Les projets des trois CHU nécessiteront un investissement de 3,6 milliards de dollars, dont une somme de près de 2,2 milliards prévue pour les chantiers en PPP. La différence doit servir à la rénovation de Saint-Luc, de l'hôpital général de Montréal et de Sainte-Justine. À lui seul, le CHUM devrait coûter 1,6 milliard. Mais rien encore n'est sûr quant au prix final de cette aventure qui se fait attendre depuis 12 ans.

     

    Les travaux d'analyse étaient incontournables, compte tenu de l'écart entre le projet initial de rénovation du CHUM (présenté en 2004) et celui conçu en fonction des besoins précisés au fil des ans. «En 2004, le projet pour Saint-Luc n'était qu'une rénovation légère, précise M. Gignac. Il y a ce que l'on doit faire, ce que l'on devrait faire comme amélioration et ce qui pourrait être fait pour l'embellir mais qui n'est pas nécessaire. Ce dernier élément n'est pas pris en compte», a indiqué Clermont Gignac.

     

    http://www.ledevoir.com/2008/04/28/187238.html (28/04/2008 6:21)

  11. Quelques unes des bâtisses font directement dos à l'autoroute 15. Ce sont les immeubles à moitié placardés que tu vois avec plein de graffiti (quoiqu'ils ont peut-être été enlevé, je ne passe pas souvent par la) quand tu passes sur la 15 Nord pas loin en haut du métropolitain. Pour la 2e autoroute... je ne sais pas à laquelle fait référence Ouaouaron... la 40 est à environ 1 km.

  12. Places L'Acadie et Henri-Bourassa - Des condos et des HLM à la place des taudis?

     

    Le Devoir

    Jeanne Corriveau

    Édition du jeudi 17 avril 2008

     

    Mots clés : condos, HLM, Groupe Tyron, Investissement, Habitation, Montréal

     

    Le Groupe Tyron rachète les immeubles insalubres avec l'intention de tout raser et de reconstruire

     

    Tristement célèbres pour leur état d'insalubrité chronique, les immeubles Places L'Acadie et Henri-Bourassa seront vraisemblablement démolis pour accueillir un nouveau complexe résidentiel de 1200 unités. La Ville de Montréal a annoncé hier que le Groupe Tyron s'était porté acquéreur des immeubles décrépits au coût de 14,8 millions de dollars en promettant de construire des logements sociaux et abordables.

     

    Le maire Gérald Tremblay soutient que ce sont la persévérance de la Ville et le millier de constats d'infraction expédiés aux propriétaires négligents qui ont fini par les convaincre qu'il valait mieux pour eux de céder les Places L'Acadie et Henri-Bourassa. Le complexe résidentiel, situé dans l'arrondissement d'Ahuntsic-Cartierville et construit dans les années soixante, comporte plusieurs immeubles, dont six ont dû être barricadés compte tenu de leur insalubrité.

     

    La Ville consacrera 600 000 $ pour reloger temporairement les 146 ménages, dont une quarantaine d'enfants, qui vivent toujours dans les immeubles visés. Cette somme servira à payer à chaque famille les trois premiers mois de loyer, leurs frais de déménagement, de même que les coûts de rebranchement des services publics, tels que le téléphone. C'est l'Office municipal d'habitation de Montréal qui s'occupera de trouver un toit à ces locataires. Ceux-ci seront d'ailleurs rencontrés individuellement au cours des prochaines semaines.

     

    Tyron entend procéder aux réparations urgentes dans les logements actuels, mais le promoteur envisage sérieusement de raser les immeubles afin de construire 1200 unités de logements en partenariat avec la Société d'habitation et de développement de Montréal. De ce nombre, 15 % des unités seront du type abordable et 15 % seront composées de logement social. Le reste sera constitué de logements pour personnes âgées et de condos.

     

    L'ensemble des locataires forcés de quitter les lieux pourront bénéficier d'un appartement dans les nouveaux immeubles, a promis Gérald Tremblay. Le maire a toutefois été incapable de garantir que le coût des loyers serait le même. «Nous avons un propriétaire responsable qui a déjà réalisé un projet semblable à Saint-Léonard et qui s'est engagé à faire des logements sociaux», a-t-il insisté.

     

    À ceux qui affirment que les propriétaires délinquants s'en tirent à bon compte avec cette transaction, Gérald Tremblay réplique que la vente ne signifie pas l'abandon des procédures judiciaires contre eux. De plus, a-t-il fait valoir, les propriétaires des Places L'Acadie et Henri-Bourassa réclamaient 32 millions pour leurs immeubles alors que le prix de vente a finalement été réduit à 14,8 millions.

     

    Ces arguments sont loin d'avoir convaincu Dominique Perrault, du Comité logement Ahuntsic-Cartierville. Le laxisme de la Ville au cours des dernières années a fait en sorte qu'une majorité des 500 ménages qui vivaient autrefois à cet endroit ont déjà quitté les lieux, a-t-elle rappelé, reprochant à la Ville de n'avoir jamais appliqué sa réglementation de façon assez rigoureuse et d'avoir omis de procéder aux travaux aux frais du propriétaire.

     

    Selon elle, les propriétaires ont beau jeu puisqu'ils encaissent un chèque de 15 millions de dollars alors qu'ils ont récolté des amendes ne totalisant que 100 000 $. «Le relogement que la Ville offre, c'est le strict minimum qui est prévu dans le Code civil du Québec. Ce n'est pas la mer à boire, ce que vient d'annoncer la Ville», a-t-elle dit.

     

    Elle n'est guère optimiste quant à l'avenir des locataires. «On fait du condo que personne à Place L'Acadie ne pourra se payer et on va faire, peut-être, 180 logements sociaux et là-dessus, seulement 90 seront subventionnés. Les locataires ne pourront pas plus payer ce loyer-là», a-t-elle conclu.

     

    http://www.ledevoir.com/2008/04/17/185489.html (17/04/2008 06H42)

     

    Complétés en 2011 :

     

    HLM, phase 1 - 7 étages : acadi.JPG

     

    HLM, phase 2 - 7 étages : acad.JPG

     

    Cité l'Acadie, phase 1 - 12 étages : cite1.jpg

  13. Autoroute Ville-Marie: Labonté veut plus que des voeux pieux

     

     

    Le Devoir

    Kathleen Lévesque

    Édition du vendredi 11 avril 2008

     

    Mots clés : Benoit Labonté, Autoroute Ville-Marie, Municipalité, Réseau routier, Montréal

     

    Le maire de Ville-Marie, Benoit Labonté, salue la volte-face de l'administration Tremblay en ce qui concerne le recouvrement de l'autoroute Ville-Marie et rappelle qu'il est intimement lié à la modernisation de la rue Notre-Dame.

     

    «Je suis heureux de la volte-face, mais je ne veux pas que cela demeure un souhait. La Ville de Montréal doit prendre le leadership de ce projet alors que l'on est en train de réaménager le quartier au complet. Pourquoi ne pas en finir une fois pour toutes avec le recouvrement, surtout dans le contexte où le gouvernement veut investir dans les infrastructures?», a affirmé M. Labonté.

     

    Ce dernier réagissait aux propos tenus la veille par son adversaire politique André Lavallée, qui défend bec et ongles le projet de Notre-Dame et en même temps dit souhaiter le recouvrement de l'autoroute Ville-Marie du Palais des congrès jusqu'à Papineau. Pour M. Lavallée, il importe de faire la distinction entre les deux projets. Or le projet Notre-Dame commence à l'ouest à la rue Amherst, donc au coeur d'un éventuel recouvrement de l'autoroute. Le ministère des Transports souhaite enclencher une étude de faisabilité pour transformer une portion de l'autoroute en tunnel plutôt qu'en tranchée, a aussi indiqué M. Lavallée.

     

    Pour Benoit Labonté, le projet de modernisation de la rue Notre-Dame tel que présenté par le gouvernement du Québec et défendu jusqu'à maintenant par la Ville de Montréal est une «anomalie», car il relève «d'un urbanisme des années 1960». «On a une mauvaise expérience à Montréal que tout le monde déplore, c'est l'autoroute Décarie, et on veut creuser un autre trou! Au même moment, on veut recouvrir Ville-Marie à la hauteur du quartier de la santé. Est-ce qu'on est à ce point en manque de trous à Montréal que, si on en couvre un, il faut en creuser un autre? Ça relève d'un urbanisme des années 1960», a fait valoir M. Labonté.

     

    Selon lui, une autoroute en tranchée met en péril le projet résidentiel de Radio-Canada, mais aussi «la revitalisation d'un quartier et sa densification en termes résidentiels».

     

    http://www.ledevoir.com/2008/04/11/184544.html (11/04/2008 6H40)

  14. Montréal est maintenant favorable au recouvrement de l'autoroute Ville-Marie

     

     

    Le Devoir

    Kathleen Lévesque

    Édition du jeudi 10 avril 2008

     

    Mots clés : MTQ, autoroute Ville-Marie, Municipalité, Réseau routier, Montréal

     

    Ce n'est qu'un appui de principe, prévient toutefois le responsable du transport au comité exécutif

    Dans les méandres politiques autour de l'autoroute Ville-Marie et son prolongement qu'est la modernisation de la rue Notre-Dame, la Ville de Montréal se montre favorable désormais au recouvrement de l'autoroute pour la portion à l'est du Palais des congrès.

     

    «La Ville a pris une position de principe. À court ou moyen terme, ça nous apparaît intéressant de recouvrir Ville-Marie pour aménager des espaces verts à certains endroits et permettre la construction d'édifices. Mais notre priorité à l'heure actuelle demeure la modernisation de la rue Notre-Dame, à l'est de Papineau. Le recouvrement entre Papineau et le Palais des congrès, c'est un autre projet. J'insiste», a expliqué au Devoir le conseiller municipal André Lavallée, responsable du transport au sein du comité exécutif.

     

    M. Lavallée a également soutenu que le ministère des Transports (MTQ) recommandera sous peu à la ministre responsable, Julie Boulet, d'examiner la possibilité de recouvrir l'ensemble de l'autoroute Ville-Marie à l'est du Palais des congrès plutôt que de le faire à la pièce, selon la volonté exprimée par un promoteur ou un autre. «Il s'agit d'abord de s'assurer qu'il n'y aucun geste posé à court terme qui empêcherait le recouvrement. Deuxièmement, c'est pour évaluer la faisabilité d'un recouvrement en tout ou en partie, de Papineau jusqu'au Palais des congrès», a expliqué M. Lavallée qui est partie prenante aux discussions à ce sujet avec le MTQ.

     

    Au cours des derniers mois, la pression a monté de plusieurs crans sur Montréal compte tenu des projets qui se multiplient sur cet axe routier: projet résidentiel de Radio-Canada, quartier de la santé jouxtant le futur CHUM, agrandissement éventuel du Palais des congrès et Notre-Dame transformée en autoroute en tranchée dans tout le secteur du centre-ville.

     

    Mais la question du recouvrement de l'autoroute Ville-Marie a resurgi à cause du projet résidentiel de Radio-Canada qui risque d'être bloqué par le projet de la rue Notre-Dame. Le projet du ministère des Transports et de la Ville de Montréal prévoit qu'à partir de la rue Amherst, Ville-Marie puis Notre-Dame sont en tranchée comme on le faisait au siècle dernier (par exemple, Décarie). Du coup, Radio-Canada craint pour la viabilité de son projet. Mais il y a plus car une autoroute en tranchée signifie que l'on bloque l'accès au fleuve et que l'on freine tout développement d'un secteur qui sera toujours coupé en deux. Le projet prévoit tout de même un recouvrement partiel pour le prolongement d'un parc ici et la mise en valeur d'un site patrimonial là.

     

    Des discussions sont en cours présentement entre Radio-Canada, le MTQ et la Ville de Montréal. Au cabinet de la ministre Boulet, on précise toutefois qu'aucune solution n'a été retenue pour l'instant. Il en va de même pour une étude pour le recouvrement complet de la portion est de Ville-Marie. «Il n'y a aucun mandat qui a été donné là-dessus», a indiqué Daniel Desharnais, attaché de presse de la ministre des Transports. Selon lui, l'idée a été évoquée, sans plus.

     

    Il reste que le changement de discours de Montréal est majeur. En février dernier, André Lavallée et ses collègues de la Table des maires de l'est de Montréal donnaient un «appui unanime» au projet de Notre-Dame et le réclamaient «le plus rapidement possible!». Aussi, lorsque le recouvrement a été abordé dans le débat sur l'implantation du CHUM au centre-ville ainsi que le développement d'un technopôle de la santé à proximité, l'administration montréalaise était silencieuse; le programme particulier d'urbanisme développé par l'arrondissement de Ville-Marie, avec la collaboration de la firme d'ingénierie Dessau-Soprin, avait déterminé que le recouvrement, de la rue Sanguinet jusqu'au Palais des congrès, coûterait 172 millions de dollars.

     

    http://www.ledevoir.com/2008/04/10/184382.html (10/04/2008 6H35)

  15. Architectes et urbanistes redessinent le square Cabot

     

    Le Devoir

    Jeanne Corriveau

    Édition du jeudi 10 avril 2008

     

    Mots clés : square Cabot, Municipalité, Montréal

     

    Un jury choisira le meilleur des trois projets, qu'il soumettra ensuite aux autorités municipales

    Les trois équipes pluridisciplinaires chargées de redessiner le square Cabot, dans la partie ouest du centre-ville de Montréal, ont dévoilé hier le fruit de leur réflexion. Densification résidentielle, aménagement de parcs, construction d'édifices en hauteur et... démolition de l'ancien Forum font partie des propositions présentées au public.

     

    Cliquez ici!

    Créée il y a trois ans par la présidente du Centre canadien d'architecture, Phyllis Lambert, la Table de concertation du centre-ville Ouest avait confié à trois équipes d'architectes, d'urbanistes et de promoteurs, le mois dernier, le mandat de repenser l'aménagement du secteur du square Cabot, qui a grand besoin d'être revitalisé. Situé entre les boulevards René-Lévesque et de Maisonneuve, bordé par la Plaza Alexis-Nihon et la rue Seymour, le secteur comprend l'Hôpital de Montréal pour enfants, destiné à déménager en 2011, ainsi que le Forum Pepsi, où se trouvent désormais des commerces, des restaurants et des salles de cinéma.

     

    Les trois équipes retenues devaient réaménager le quartier en respectant certains paramètres, soit une diversification de l'offre résidentielle et l'application de principes de développement durable, tout en soignant la qualité architecturale de leurs projets. Elles devaient par ailleurs composer avec une contrainte de taille: l'intégration du terminus de la Société de transport de Montréal (STM), où convergent 15 circuits d'autobus.

     

    La première équipe, formée notamment des architectes Gavin Affleck et Richard de la Riva, suggère de faire disparaître le Forum Pepsi au profit d'un parc et d'une imposante tour de bureaux d'une hauteur de 150 mètres. Elle propose également l'aménagement d'une série de parcs le long de la rue Atwater ainsi que la construction d'immeubles de plus grand gabarit de part et d'autre de la rue Sainte-Catherine.

     

    La deuxième équipe, qui réunit l'Atelier Big City ainsi que The Rose + Guggenheimer Studio, a pour sa part repensé la configuration du terminus d'autobus en l'enfouissant sous le square Cabot, avançant également l'idée d'aménager un stationnement souterrain sous cet espace vert. Le projet évoque la construction de deux tours le long de la rue Sainte-Catherine, de part et d'autre du square, ainsi que la conversion de l'Hôpital de Montréal pour enfants en logements.

     

    La troisième équipe, soit la firme Daoust Lestage, a redessiné le secteur en s'inspirant d'une cité-jardin avec la mise en valeur du caractère patrimonial du square Cabot, la plantation massive de végétaux ainsi que le prolongement de la rue Lambert-Closse pour permettre l'aménagement d'un square contemporain. Elle prévoit aussi la construction d'un «bâtiment-pivot» de plus grande hauteur à l'angle des rues Tupper et Lambert-Closse.

     

    Les trois équipes devront raffiner certains éléments de leurs projets respectifs à la lumière des commentaires du public et d'un jury d'experts. Par la suite, ce jury, composé entre autres de l'architecte catalan Joan Busquets, de Dinu Bumbaru, d'Héritage Montréal, de Clément Demers, du Quartier international de Montréal, et de Phyllis Lambert, aura pour tâche de retenir les éléments qu'il estime les plus intéressants parmi ces trois propositions afin de soumettre ses recommandations à l'arrondissement de Ville-Marie à la mi-mai. Les autorités municipales devront alors préparer le programme particulier d'urbanisme (PPU) qui encadrera les interventions devant être réalisées dans ce secteur.

     

    Pour en savoir plus long sur ce projet, on peut consulter le site Internet de Convercité: http://www.convercite.org.

     

    http://www.ledevoir.com/2008/04/10/184375.html (10/04/2008 6H35)

×
×
  • Créer...