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Messages posté(e)s par mtlurb

  1. Ce que le Globe and Mail publie comme piece d'opinion

    LETTERS TO THE EDITOR

    ‘The downfall of McGill, not to mention the downfall of the provincial economy and Montreal’s downtown.’ Quebec doubles out-of-province tuition, plus other letters to the editor for Oct. 29

     

     

     

    French considerations

    Re “Bilingualism is flourishing in Montreal, and that’s a political problem” (Report on Business, Oct. 24): I am proud to be a McGill University graduate (BA ‘66) and am totally dismayed at the Quebec government’s plan to double tuition for out-of-province students.

    Most students attend universities in cities that they did not live in. After graduation, some leave, some stay and some return at a later date. This is the norm and to be expected.

    For Quebec to take a stand to discourage students from other provinces feels ludicrous and will likely be the downfall of McGill, not to mention the downfall of the provincial economy and Montreal’s downtown.

    I hope that this decision is quickly reversed.

    Carole Krasnow Lieberman Vancouver

     

    Note that English is the universal language of science and technology and many other disciplines. Imagine the outcry in academia at Quebec’s French universities, if the government decreed that all scholarly works be published in French.

    Joe Shorthouse Retired professor, Laurentian University; Sudbury

     

    Another seldom mentioned, but now more notable, note is that students from France pay the same as Quebeckers. This was brought to my attention by three French students who were my daughter’s friends while she studied there.

    Ronald Boaks Niagara-on-the-Lake, Ont.

     

     

    https://apple.news/Aldt_dK0cS5SuBdD0JQwqCg

     

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  2. Il y a 12 heures, acpnc a dit :

    Montréal revoit ses options pour accélérer la construction de logements sociaux | Radio-Canada.ca

    Zone Politique - ICI.Radio-Canada.ca

    L’administration Plante revoit l’ingénierie financière de son règlement en matière de logements sociaux et abordables dans l’espoir d’améliorer son prochain bilan, dans deux ans.

    Depuis deux ans, la Ville de Montréal utilise un nouveau levier réglementaire auprès des promoteurs immobiliers pour stimuler la construction de logements sociaux, abordables et familiaux.

    Lors de l’octroi d’un permis de construction résidentielle, le promoteur doit s’engager notamment à intégrer sur le site 20 % de la superficie du projet en logements sociaux, sinon à vendre à la Ville un terrain prêt à construire ou encore à verser une contribution financière à un fonds destiné au logement social.

    Or, Radio-Canada a appris que la Ville s’apprête à revoir les paramètres financiers de son Règlement pour une métropole mixte.

    La Ville procédera à une mise à jour des sommes qui sont versées aux promoteurs pour les terrains destinés à des logements sociaux, explique Benoit Dorais, vice-président du comité exécutif et responsable de l'habitation à la Ville de Montréal.

    Les prix des terrains ayant grandement augmenté au cours des cinq dernières années, les montants offerts par la Ville refléteront mieux cette nouvelle réalité, précise-t-il.

    Benoit Dorais, vice-président du comité exécutif et responsable de l'habitation à la Ville de Montréal.

    Photo : Radio-Canada

    De l’autre côté de l’équation, les promoteurs qui préfèrent verser une contribution au fonds verront celle-ci augmenter dès janvier prochain.

    Ça ne coûtait pas assez cher de se défiler [...] et on ne réussissait pas à leur dire : "Voici ce que ça vaut [votre terrain], ce qu’on va vous donner pour que votre compensation soit juste."

    Le responsable de l'habitation à la Ville de Montréal souhaite créer un nouveau momentum.

    Ce qu'on veut, c'est qu'il se crée du logement social, que ça se construise, insiste M. Dorais. Actuellement, on avait besoin des modifications pour qu’on en obtienne davantage.

    Selon les données de la Ville, un projet immobilier de 2000 mètres carrés, par exemple, pouvait coûter 65 000 $ au promoteur. Ce montant sera rehaussé graduellement jusqu’en 2026.

    D’autres ajustements techniques des programmes de financement seront annoncés cette semaine.

    Le promoteur de l'Esplanade Cartier s'est engagé à intégrer 161 logements sociaux.

    Photo : Primer Studio Inc.

    Un premier bilan

    Pressé ces dernières semaines par divers groupes de livrer un premier bilan du Règlement pour une métropole mixte, Benoît Dorais reconnaît d’emblée que le contexte économique est extrêmement difficile.

    Cela dit, on a des engagements pour 660 logements sociaux, dont un projet de 86 [logements] déjà en construction. Un total de 158 logements locatifs abordables seront également livrés dans les meilleurs délais.

    La Ville a également encaissé des contributions financières de 17,4 millions de dollars pour le logement social et de 8,2 millions pour le logement abordable.

    Sur un ton plus politique, le vice-président du comité exécutif souligne qu'en un peu plus de deux ans, on a amassé presque autant d’argent pour faire du logement social et signé plus d'ententes qu'en 15 ans de la stratégie d'avant.

    À ce jour, le Règlement a mené à la signature de 164 ententes avec des promoteurs, ce qui représentera, à terme, près de 8900 logements.

    La SCHL estimait au mois de septembre qu’il faudrait construire 3,5 millions de logements supplémentaires au Canada d’ici 2030 pour retrouver un niveau d’abordabilité raisonnable.

    Un autre texte de La Presse avec quelques commentaires de plus... 

    Règlement pour une métropole mixte Un seul projet de logement social approuvé en deux ans

     

    PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

    Pour inciter les promoteurs à construire des logements sociaux dans le cadre de leurs projets privés, la Ville de Montréal va augmenter les compensations exigées. 

    Le règlement adopté par l’administration de Valérie Plante pour favoriser la construction de logements sociaux a mené à l’approbation d’un seul projet de 86 unités en deux ans. Pour inciter les promoteurs privés à en faire davantage, la Ville de Montréal va exiger d’eux des compensations plus importantes. 

    Dans le bilan du Règlement pour une métropole mixte (RMM), présenté lundi, on apprend que 164 ententes ont été signées entre la Ville et des promoteurs depuis le 1er avril 2021, pour 8860 logements privés, construits, en construction ou planifiés, sur le territoire de Montréal. 

    La vaste majorité des promoteurs ont choisi de payer une pénalité plutôt que de construire des logements sociaux ou de céder des terrains à la Ville : Montréal a ainsi récolté 17,4 millions pour de futurs projets de logement social (en plus de 8,2 millions pour le logement abordable). 

    Mais ce que préfère la Ville, ce n’est pas encaisser des compensations, mais plutôt recevoir des projets de logements sociaux clés en main ou des terrains. 

    Or, seulement un projet de logement social de 86 appartements est en réalisation, alors que six autres prévoient une cession de terrain. 

    Le bilan présenté par Montréal évoque cependant « des engagements en immeubles (cessions de terrains et projets clés en main) s’élevant à 660 logements sociaux » en plus de deux ans. « Lors de l’adoption du RMM, il avait été estimé que les ententes signées annuellement représenteraient un potentiel de 600 logements sociaux. » 

    Redevances en hausse 

    Pour inciter les promoteurs à construire des logements sociaux dans le cadre de leurs projets privés, l’administration va donc augmenter les compensations exigées, explique Benoit Dorais, responsable de l’habitation au comité exécutif. 

    M. Dorais ne pouvait pas préciser l’ampleur de la hausse pour le moment, indiquant seulement qu’une autre annonce viendrait plus tard. 

     

    PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

    Benoit Dorais, responsable de l’habitation au comité exécutif de la Ville de Montréal

    Bien qu’un seul projet de logement social ait été concrétisé jusqu’à maintenant dans le cadre du RMM, Benoit Dorais estime qu’il ne s’agit pas d’un bilan négatif. 

    « Le règlement ne vise pas à ce qu’il se crée du logement, il vise la mixité, et il aura des effets sur le très long terme. On a ramassé 26 millions en deux ans, presque autant que dans les 15 années précédentes, alors c’est quand même un succès. » 🤣🤣🤣

    Il note aussi que le RMM amène la conclusion d’un grand nombre d’ententes : 164 en un peu plus de deux ans, contre 145 en plus de 15 ans pour la Stratégie d’inclusion, qui s’appliquait auparavant. 

    « Échec » 

    L’opposition à l’hôtel de ville n’est pas du même avis : son porte-parole dénonce un « échec » de l’administration Plante. 

    « La plupart des quelques logements vantés dans le bilan ne sont pas encore développés et ne le seront pas avant un bon bout », déplore Julien Hénault-Ratelle, porte-parole de l’opposition en matière d’habitation. 

    Quant à la décision d’augmenter les redevances exigées des promoteurs, elle « démontre que Projet Montréal ne comprend strictement rien aux enjeux que le marché immobilier vit actuellement. Ce n’est pas en demandant aux promoteurs de payer davantage qu’on va augmenter le nombre d’unités de logements abordables dans la métropole. Avec cette logique, l’administration Plante va accélérer l’exode des promoteurs immobiliers et signer l’arrêt de mort des mises en chantier », poursuit M. Hénault-Ratelle. 

    Selon le parti Ensemble Montréal, la Ville doit plutôt s’employer à faciliter la vie aux constructeurs, en accélérant la délivrance de permis de construction, en allégeant la bureaucratie et en s’activant afin de développer les terrains dont elle est propriétaire. 

    Vice-présidente et directrice générale du promoteur Rachel Julien, Mélanie Robitaille estime aussi que ce n’est pas le moment de « surtaxer les projets de logements privés », en raison du contexte économique. « La majorité des projets immobiliers sont reportés actuellement », dit-elle, en raison de la hausse de 40 % des coûts de construction ces quatre dernières années et du resserrement des conditions de financement. 

    Elle espère encore que l’augmentation des redevances ne sera pas trop salée.

    image.jpeg

    https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2023-10-30/reglement-pour-une-metropole-mixte/un-seul-projet-de-logement-social-approuve-en-deux-ans.php?sharing=true

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  3. Publié le 24 octobre 2023 à 09:12

    PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

    CAE largue sa division santé

    Ce qui gravitait autour de la fabrication de simulateurs pour le secteur médical se classait loin derrière les secteurs de l’aviation civile et de la défense chez CAE. Cette division ne représentait qu’environ 5 % des revenus de l’entreprise au cours de l’exercice ayant pris fin le 31 mars dernier.

    Le spécialiste des simulateurs de vols et de la formation de pilotes CAE largue sa division spécialisée dans la santé pour 311 millions dans le cadre d’un effort visant à réduire sa dette. Elle appartiendra à Madison Industries, une firme américaine.

    JULIEN ARSENAULT
    La Presse

    Ce qui gravitait autour de la fabrication de simulateurs pour le secteur médical se classait loin derrière les secteurs de l’aviation civile et de la défense chez CAE. Cette division ne représentait qu’environ 5 % des revenus de l’entreprise au cours de l’exercice ayant pris fin le 31 mars dernier.

    « Cette décision de réviser notre portefeuille place CAE en meilleure position pour répartir efficacement les capitaux et les ressources de manière à tirer parti des nombreuses occasions de croissance intéressantes qui se profilent à l’horizon dans nos principaux marchés beaucoup plus vastes de la simulation et de la formation », a souligné le président et chef de la direction de la compagnie, Marc Parent, dans un communiqué.

    CAE affirme que la vente de sa division santé servira « principalement » à « accélérer le désendettement ». En date du 30 juin dernier, la dette de l’entreprise s’élevait à 3,1 milliards.

    La transaction, qui doit obtenir les approbations réglementaires habituelles, devrait être conclue avant la fin de l’exercice financier en cours.

    https://apple.news/AGF5oSbLAQgKXtQYOPZuTdQ

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  4. Coup de barre au développement résidentiel

    Publié le 24 octobre 2023 à 08:00

    PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

    Stéphan Déry, PDG de la Société immobilière du Canada

    Grande entrevue Stéphan Déry, PDG de la Société immobilière du Canada

     

    La Société immobilière du Canada a décidé d’être plus proactive pour répondre à la crise du logement et a entrepris d’accélérer la mise en œuvre de certains projets immobiliers sur ses propriétés dans la grande région de Montréal. Son PDG, Stéphan Déry, souhaite notamment entreprendre rapidement le démarrage d’une première phase d’un développement immobilier sur l’ancien site de l’ONF, dans Saint-Laurent, et à la Pointe-de-Longueuil.

    JEAN-PHILIPPE DÉCARIE
    La Presse

    La Société immobilière du Canada (SIC) est propriétaire de plus de 430 hectares de terrains à développer sur l’ensemble du territoire canadien et dispose de quatre sites stratégiques dans le Grand Montréal.

    Téléchargez gratuitement

    La SIC était une société en dormance jusqu’en 1995, quand le gouvernement fédéral a entrepris de racheter les terrains qui appartenaient au CN lorsque le transporteur ferroviaire a été privatisé.

    « On valorise les actifs immobiliers du gouvernement canadien qui ne sont plus utilisés, que ce soit une ancienne base militaire, des terrains contaminés ou des immeubles qui ne servent plus. Notre mandat est d’apporter une plus-value en revitalisant ces actifs », résume Stéphan Déry.

    Fonctionnaire fédéral durant 30 ans, Stéphan Déry était sous-ministre adjoint, responsable des services immobiliers au ministère des Services publics et Approvisionnement Canada, lorsqu’il a été nommé PDG de la SIC en avril dernier.

    « Le gouvernement fédéral et ses différents ministères ont un immense parc immobilier de plus de 75 millions de pieds carrés et le rôle de la SIC est de racheter à leur valeur marchande des actifs qui ne sont plus utiles pour leur redonner une nouvelle vie. »

    — Stéphan Déry, PDG de la Société immobilière du Canada

    L’avènement du télétravail et sa généralisation dans la fonction publique fédérale amènent le gouvernement à réévaluer ses besoins réels d’espaces de bureaux et le PDG de la SIC estime que la crise du logement oblige tous les ordres de gouvernement à mettre la main à la pâte pour trouver des solutions.

    « Qu’est-ce qu’on va faire avec les édifices fédéraux excédentaires ? La SIC va être là, on veut être proactif et faire partir de l’équation pour solutionner la crise du logement », propose Stéphan Déry.

    Des projets à Montréal

    Dans le Grand Montréal, la SIC est propriétaire de 900 000 pieds carrés (pi2) au bassin Wellington (bassin Peel pour certains), de 530 000 pi2 à l’ancien site de l’Office national du film (ONF), de 1,7 million pi2 à la Pointe-de-Longueuil (près du métro, à proximité du futur centre-ville de Longueuil) et de près de 800 000 pi2 à la Pointe-du-Moulin, dans le Vieux-Port de Montréal, là où se trouve le silo à grain no 5.

    Les sites du bassin Wellington et de la Pointe-du-Moulin ne sont pas encore mûrs pour un développement immédiat, parce qu’il y aura des travaux de décontamination à réaliser et d’infrastructures avant de pouvoir aller de l’avant.

    « On veut réintégrer ces sites dans la vie montréalaise, qu’ils aient un impact social. Au bassin Wellington, on veut donner accès à l’eau aux citoyens, avoir des parcs, développer un milieu de vie intéressant avec des petits commerces, une épicerie et même conserver une vocation industrielle artisanale.

    « Dans tous nos projets, on souhaite un usage mixte résidentiel avec au moins 20 % de logements à prix abordables », précise le PDG de la SIC.

    Même si la SIC n’a achevé qu’en décembre 2022 l’acquisition de l’ancien site de l’Office national du film, Stéphan Déry estime qu’il est faisable de lancer rapidement une première phase de développement en travaillant avec l’arrondissement de Saint-Laurent. Le site de l’ONF est situé à 500 mètres d’une station du Réseau express métropolitain (REM).

    « On n’a pas fait encore toutes les consultations sur le développement à venir du site, mais on sait qu’il y a un besoin urgent de logements. On pourrait faire une première phase d’une centaine d’unités en transformant un édifice de bureaux et en construisant des unités dans la zone résidentielle.

    « Pour le reste du développement de l’ancien ONF, on veut impliquer les organismes communautaires et prévoir peut-être un volet culturel en transformant les anciens studios de l’Office », soumet Stéphan Déry.

    Même chose à Longueuil, où la SIC dispose d’un immense site de 16 hectares (1,7 million de pieds carrés) à développer en bordure du fleuve où on pourrait démarrer une première phase d’ensemble résidentiel.

    La SIC travaille avec la municipalité de Longueuil pour accélérer le volet immobilier du projet où, là encore, on veut implanter une mixité sociale avec au moins 20 % de logements à prix abordables.

    « Dans nos projets résidentiels, on veut pérenniser la mixité de nos quartiers en exigeant au moins 20 % de logements abordables. Si la Ville veut hausser ce taux à 30 %, on va être d’accord. Mais on ne veut pas d’entente sur 20 ans, on veut que cette mixité dure dans le temps et qu’on n’ait pas à tout recommencer une fois que l’échéance est atteinte. »

    — Stéphan Déry, PDG de la Société immobilière du Canada

    En plus de son mandat de développement immobilier, la SIC est aussi responsable de certaines attractions dont elle a hérité au fil des ans, notamment la tour du CN et le parc Downsview à Toronto, tout comme le Vieux-Port et le Centre des sciences à Montréal.

    « On a deux lignes d’affaires, la valorisation des attractions et le développement immobilier, mais ce sont les attractions qui mobilisent le plus de main-d’œuvre. Sur nos 1100 employés à travers le pays, il y a plus de 800 personnes qui travaillent aux attractions.

    « On a eu des années difficiles durant la pandémie avec la fermeture de la tour du CN et du Centre des sciences, on a été déficitaire, mais les choses se sont replacées depuis », souligne le PDG de la Société immobilière du Canada.

    https://apple.news/AcU4iKVCJQ06Oh0I0l__zhQ

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  5. Publié le 26 octobre 2023 à 16:28

    PHOTO D’ARCHIVES FOURNIE PAR THERATECHNOLOGIES

    Investissement Québec à la rescousse de Theratechnologies

    Investissement Québec débloque 12,5 millions US pour devenir le plus important actionnaire de Theratechnologies, un investissement qui confère à la société d’État une participation de 19,9 % dans la biopharmaceutique montréalaise.

    RICHARD DUFOUR
    La Presse

    La décision d’investir dans Theratechnologies survient alors que l’entreprise a besoin de renflouer ses coffres et procède à une émission d’actions au moment où la valeur de son titre est au plancher.

    Téléchargez gratuitement

    Theratechnolgies a annoncé jeudi l’émission de 25 millions de titres au prix unitaire de 1 $ US. Investissement Québec achète la moitié de ces titres dont le prix est fixé à un escompte équivalent à 22 % du cours boursier enregistré à la clôture des marchés, mercredi.

    Les autres titres nouvellement émis sont achetés par des investisseurs institutionnels (surtout américains) et par de petits investisseurs. La réalisation de l’opération devrait avoir lieu au plus tard mardi prochain.

    En réaction à l’annonce, l’action de Theratechnologies a cédé 26 % jeudi pour clôturer à 1,27 $ à la Bourse de Toronto.

    Ce prix donne à Theratechnologies une valeur de 30 millions de dollars.

    L’entreprise a l’intention d’affecter l’argent récolté à ses besoins généraux. Le chef de la direction financière de Theratechnologies, Philippe Dubuc, souligne que l’opération de financement vise à assurer le respect des obligations envers Marathon Asset Management, un important prêteur de l’entreprise.

    « On était un peu serré, car nous avons l’obligation d’avoir 20 millions en encaisse au bilan et nous étions à 23,8 millions au dernier trimestre. »

    — Philippe Dubuc, chef de la direction financière de Theratechnologies

    Il explique d’autre part qu’après discussions avec Investissement Québec, il a été convenu du montant de 25 millions pour notamment appuyer la réalisation d’éventuelles acquisitions et rembourser des dettes.

    Philippe Dubuc convient que le moment n’est pas très opportun pour effectuer une émission d’actions au prix actuel. « Le secteur biopharmaceutique en Amérique du Nord est extrêmement difficile depuis deux ans et demi. Si on attend le bon moment pour faire une émission, on pourrait devoir attendre très longtemps encore », dit-il.

    Vision d’avenir

    Appelé à commenter l’investissement de la société d’État, le président-directeur général d’Investissement Québec, Guy LeBlanc, répond que l’organisation qu’il dirige est « fière de soutenir une entreprise qui contribue au développement d’un secteur stratégique de notre économie, celui des sciences de la vie, à un moment charnière de sa croissance, alors qu’elle consolide ses activités d’affaires au Québec ».

    Outre Investissement Québec, les plus importants actionnaires de Theratechnologies sont les fonds spécialisés Soleus et AIGH.

    La direction de Theratechnologies avait annoncé en début de semaine qu’elle réduisait à nouveau la taille de ses activités en recherche et développement avec la suppression de quelque 25 postes.

    La restructuration annoncée mardi doit permettre de réaliser des économies annuelles récurrentes d’environ 3,5 millions US et s’inscrit dans une volonté de bâtir une entreprise rentable et de procurer des rendements aux actionnaires.

    Theratechnologies avait déjà annoncé en juillet une rationalisation des fonctions de R et D. Il avait alors été calculé que la rationalisation devait permettre des réductions de coûts annualisées de 5,5 millions.

    Lors de la publication de la plus récente performance financière trimestrielle de l’entreprise le mois dernier, la direction avait révisé à la baisse ses prévisions de revenus pour l’exercice.

    Theratechnologies récolte essentiellement des revenus de deux produits vendus aux États-Unis. L’un traite le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et l’autre traite un problème médical qui y est associé.

    Un regroupement d’actions (1 pour 4) a été effectué durant l’été pour augmenter le prix du titre afin que l’entreprise se conforme de nouveau aux exigences du NASDAQ – l’action est aussi cotée à Toronto – et ainsi maintenir l’inscription à cette Bourse américaine.

    Le repli boursier enregistré jeudi fait en sorte que l’action de Theratechnologies vient à nouveau de glisser sous la barre des 1 $ US au NASDAQ. Pour respecter les règles du NASDAQ, une action ne doit pas clôturer à un cours inférieur à 1 $ US pendant 30 jours ouvrables consécutifs.

    https://apple.news/Aqjs8-w1HQzaNPOWElMUdtg

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  6.  

    Pharmascience investit 120 millions $ pour agrandir ses installations à Candiac

    Pharmascience investit 120 millions $ à Candiac

    CANDIAC, Qc - «La pandémie nous a rappelé combien le Canada, comme d'autres pays, pouvait en faire plus pour sa résilience», a laissé tomber Soraya Martinez Ferrada, ministre responsable du Développement économique pour le Québec lors de l'annonce, vendredi, de l'expansion de l'usine de Pharmascience à Candiac, en Montérégie.

    L'ombre de la pandémie, évoquée par presque tous les invités, planait d'ailleurs lourdement au-dessus de cette annonce signalant un investissement de 120 millions $ pour agrandir l'usine et lui permettre de tripler sa production de produits injectables à compter de 2026.

    «La réalité, c'est qu'on doit se préparer à faire face peut-être à une prochaine pandémie quelle qu'elle soit et ça signifie qu'il faut investir dans nos produits pharmaceutiques et dans la biofabrication», a insisté la ministre fédérale.

    «Avant la pandémie, 34 % des médicaments étaient produits ici au Canada. Après la pandémie, selon le rapport de Ernst & Young produit en 2022, nous avons diminué de 34 % à 12 %», a fait valoir de son côté le chef de la direction de Pharmascience, Martin Arès, expliquant que cette chute était imputable à une érosion des prix et à la mondialisation.

    Le Canada est ainsi devenu encore plus dépendant de l'approvisionnement à l'étranger de ses médicaments génériques et «c'est un sujet qui devrait préoccuper tous les gouvernements et tous les patients du Canada. Cette situation nous rend encore plus vulnérables aux pénuries de médicaments et aux problèmes de qualité et présente de réels risques d'enjeux sanitaires», a insisté M. Arès.

    Présent à l'annonce, le ministre québécois de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, Pierre Fitzgibbon, abondait dans le même sens. «Depuis la pandémie de COVID-19, on constate les avantages de disposer au Québec d'une capacité de production locale de médicaments et de vaccins et de produits biopharmaceutiques.»

    Il s'y trouvait pour annoncerqu'Investissement Québec participera au projet par le biais d'un prêt pardonnable de 24,75 millions $. La ministre Martinez Ferrada, de son côté, a annoncé que le Fonds d'innovation stratégique du Canada contribuera un peu moins de 30 millions $ au projet, également sous forme de prêt..

    Pharmascience, dont le siège social est à Montréal, prévoit ajouter une cinquantaine d'emplois hautement qualifiés aux 1500 qu'elle compte déjà.

    L'investissement permettra d'accroître la production de médicaments injectables pour le traitement du cancer (pour la chimiothérapie, notamment) et le traitement de l'arthrite rhumatoïde. L'entreprise a de plus des projets pour de nouveaux produits pour le traitement des maladies liées au système nerveux central, comme la schizophrénie.

    Pharmascience ne fabrique pas de vaccins, mais Martin Arès a précisé qu'avec les nouvelles installations de Candiac «nous avons des salles qui pourraient permettre de soutenir le Québec, le Canada dans un phénomène de pandémie et d'aider à la production locale» de vaccins.

     

    https://apple.news/AcvSnmJL0RMGTIuiuV7L2ig

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  7. Il y a 4 heures, KOOL a dit :

    Je ne comprendrai décidément jamais la façon de « penser » de l'Administration Plante. 

    Tu ne comprends pas parce que ton cerveau est pas arrangé come le leur. 
     

    Pour eux, quand il y a un « problème », c’est que parce que les méchants qui ont « créé » le problème ne savent pas ce qu’ils font et qu’il faut invariablement leur dire quoi faire et/ou leur taper sur les mains. Y a pas de gros bon sens, c’est des couches de contrôles sur taxes, sur règlements sur quotas et sur plans directeurs. 
     

    Pour eux, c’est contre-intuitif d’en enlever, de laisser les « méchants » faire ce qu’ils sont bons à faire, dans ce cas-ci construire du logement. 
     

    Le résultat final? Le problème qu’on reproche aux méchants. 
     

    Et le cycle continue. 

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  8. Il y a 3 heures, dumbdom2001 a dit :

    À Londres, tu tapes ta carte ou ton téléphone, en entrant et en sortant (sauf le bus). Le système calcule le nombre de zones traversées et te charge à la fin de la journée. Si tu voyages plusieurs fois, tu ne dépasses jamais le « cap » , tu ne paies pas plus qu’une passe de 24 h; idem pour le cap de 7 jours. Ça existait avec leur Oyster Card (comme la Opus) mais depuis quelques années, ça marche avec n’importe quelle carte de crédit, Apple Pay etc. 

    Ça doit être ça Londres!! Merci! 

  9. Je ne sais plus dans quelle(s) ville(s) j’ai vu ça, mais je paie directement avec la carte de crédit et t’as même besoin de garder un ticket ou quoi que ce soit sur toi. Dans la même journée si tu repasse la même carte de crédit c’est comme si t’avais déjà payé pour la journée. Vraiment simple et génial. Et ça fait des années de ça, rien de nouveau. 

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  10. il y a 37 minutes, Rocco a dit :

    Pas besoin de loi, juste baisser les taux d'intérêts. On était à 68,000 en 2021 avant la hausse des taux. C'est pas sorcier.

    Oui, surtout ça, mais d'autres facteurs....

    Mais comme un influent développeur disait, pourquoi je vais me casser le bicycle à faire un projet et risquer mes millions pour un rendement de 6% quand je peux avoir du 5% dans des obligations garantis béton.

    • D'accord 1
  11. il y a 4 minutes, Rocco a dit :

    Y'a des limites à prendre la population en otage. Même si ça te fait chier la façon que les gens votent, t'as la responsabilité de gérer le transport de la métropole du Québec comme du monde. Ça va faire les ptites vengeances. (Il est TRÈS rancunier, ça on le sait).

    Mais c’est qui qui prends la population en otage? Les mongols au municipal et supra-municipal qui gèrent tout croches et QUI FOCUS PAS SUR LEUR MANDAT PREMIER DE BIEN GÉRER LEUR PETIT CARRÉ DE SABLE. 
     

    Faque tu peux gérer tout croche et papa Québec viens te sauver le cul? 
     

    🤣

    • Sad 1
  12. il y a 2 minutes, Rocco a dit :

    ⬆️ ⬆️ Dans ce cas là, qu'il fasse le ménage. Il a le pouvoir de mettre la hache dans les sociétés de transports et de gérer ça comme il l'entend. Il fout rien. Ce gouvernement est CLUELESS.

    Pourquoi il va le faire???

    Pour une ville qui vote Québec Solidaire? Pour des ingrats qui lui chient dessus non stop?

    Nah... laisse les crever de faim et faire les coupes qui se doivent.

    C'est totalement ça ce qui se passe.

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    • D'accord 1
  13. il y a 10 minutes, janiceian1983 a dit :

    Y'a des fois où on a l'impression de fréquenter un forum rempli de vieux boomers intolérants.

    Ce qui est drôle c'est que les deux membres que tu cites sont des vrais humains en chaire et en os que j'ai eu le plaisir de m'entretenir avec... un des deux est deux fois plus jeune que l'autre, donc s'il est un boomer, l'autre est quoi? 

    Tu penses pas que ton commentaire est aussi toxique en utilisant un terme dégradant puant d'âgisme, tout en te cachant derrière ton clavier?

    T'aimes pas leurs commentaires, passes ton chemin, lancer un terme dérogatoire, est considéré pire sur ce forum que de s'exprimer.

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  14. Banque du Canada Les dépenses des gouvernements, un vent contraire

     

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    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, estime qu’il est trop tôt pour envisager une baisse des taux d’intérêt.

    La Banque du Canada rencontre de la résistance dans sa lutte contre l’inflation, a admis mercredi son gouverneur, Tiff Macklem. Parmi ces vents contraires, il y a l’augmentation des dépenses des gouvernements, laquelle, au-delà d’un certain niveau, retarde le retour à la cible de 2 %, a-t-il dit. 

     

    « Quand l’augmentation des dépenses des gouvernements tourne autour de la cible de 2 %, comme c’était le cas l’an dernier, ça n’alimente pas l’inflation. Mais si elle s’élève à 2,5 %, comme ce qui est prévu actuellement, si ça se réalise, ça n’aidera pas », a affirmé le gouverneur lors de la conférence de presse qui a suivi l’annonce du taux directeur. 

    La Banque du Canada n’a aucune influence sur les politiques fiscales des gouvernements, elle se contente de les prendre en considération, a précisé Tiff Macklem. 

    La banque centrale a maintenu mercredi son taux directeur à 5 %, mais a prévenu que d’autres hausses pourraient être nécessaires pour ramener l’inflation à la cible de 2 %. En attendant, l’inflation restera plus élevée pendant plus longtemps que ce que la banque prévoyait en juillet. 

    En plus des hausses de dépenses des gouvernements, la banque centrale se préoccupe au plus haut point de la croissance élevée des salaires et de la facilité avec laquelle les entreprises continuent d’augmenter leurs prix. 

    Les risques inflationnistes augmentent aussi en raison du conflit armé qui vient d’éclater en Israël, lequel pourrait faire augmenter le prix du pétrole, a fait savoir le gouverneur. 

    « Nous avons laissé le taux directeur au même niveau parce que la politique monétaire est en train de ralentir l’économie et d’alléger les pressions sur les prix, et parce que nous voulons lui laisser le temps de faire son travail », a-t-il dit. 

     

    image.png 

    Plus élevée, plus longtemps

    Après 10 hausses du taux directeur, le taux d’inflation est encore presque deux fois plus élevé que la cible de la Banque du Canada. Même si l’économie a ralenti, les pressions sur les prix sont encore fortes et la banque centrale ne prévoit pas de retour à la cible de 2 % avant 2025. Et ce n’est pas une certitude : les prix de l’énergie et la persistance de la forte inflation sous-jacente pourraient freiner le progrès, prévient-elle. 

    L’inflation devrait rester élevée, soit autour de 3,5 %, jusqu’au milieu de 2024, avant de poursuivre sa descente ver les 2 % en 2025, prévoit maintenant la banque. 

    Pas de baisse de taux à l’horizon

    La Banque du Canada estime qu’il est beaucoup trop tôt pour envisager une baisse des taux d’intérêt. « Ce n’est pas le moment de discuter de baisse des taux », a dit Tiff Macklem. Il faudra observer des signes très clairs que l’inflation descend vers la cible de 2 % avant de penser à réduire les taux, a-t-il précisé. 

    Ce n’est pas le cas actuellement. Le taux d’inflation mesuré par l’IPC a baissé à 3,8 %, mais les mesures de l’inflation fondamentale que surveille surtout la Banque du Canada restent stationnées entre 3,5 % et 4 %. 

    Récession ou atterrissage en douceur

    Dans son Rapport sur la politique monétaire publié en même temps que l’annonce du taux directeur, la banque centrale revoit à la baisse ses prévisions de croissance de l’économie canadienne pour 2023. Le produit intérieur brut ne devrait pas dépasser 1 % jusqu’à la fin de 2024. 

    Il pourrait y avoir deux ou trois trimestres négatifs, mais pas ce qu’on peut appeler une récession, a expliqué Tiff Macklem. Selon lui, une récession s’accompagne d’une hausse importante du chômage, ce qui n’est pas le cas actuellement. Le taux de chômage, à 5,5 %, n’est pas très loin de son creux historique, a-t-il souligné. 

    Le gouverneur ne s’est pas avancé non plus sur les probabilités d’un atterrissage en douceur de l’économie canadienne, qui impliquerait de vaincre l’inflation sans précipiter l’économie dans une récession. « Le passage vers un atterrissage en douceur est toujours étroit et il devient encore plus étroit », s’est-il contenté de dire. 

    La fin des hausses

    Même si la Banque du Canada dit clairement qu’elle n’hésitera pas à augmenter encore les taux si nécessaire, la plupart des économistes estiment que c’est la fin des hausses de taux. « Nous ne prévoyons pas de hausses additionnelles », a commenté Claire Fan, économiste de la Banque Royale, qui croit toutefois que le taux directeur restera à son niveau actuel encore longtemps. 

    « La révision à la baisse des prévisions de croissance du PIB réel nous convainc encore plus que les hausses de taux sont terminées », analyse lui aussi Randall Bartlett, directeur principal, économie canadienne, chez Desjardins. Il souligne que l’impact des hausses ne se fait pas encore pleinement sentir dans l’économie, parce que plus de la moitié des détenteurs d’hypothèque n’ont pas encore renégocié leurs prêts aux taux actuels plus élevés. 

    Sébastien Lavoie, économiste de la Banque Laurentienne, prévoyait que la Banque du Canada pourrait commencer à réduire son taux directeur au début de 2024. Il pense maintenant qu’il faudra attendre plus longtemps pour une première baisse, soit plutôt à la fin de 2024.

    https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2023-10-25/banque-du-canada/les-depenses-des-gouvernements-un-vent-contraire.php?sharing=true

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  15. Droits de scolarité pour les étudiants d’ailleurs au Canada Le patron de la BMO inquiet pour l’économie du Québec

    La hausse des droits de scolarité pour les étudiants venant de l’extérieur du Québec inquiète le patron de la Banque de Montréal, mais le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, se range derrière la décision du gouvernement. 

      

    « C’est une initiative qui amoindrit la force du secteur universitaire au Québec et amoindrit l’économie du Québec », affirme Grégoire Baillargeon, président de BMO Groupe financier pour le Québec. 

    « La force de notre réseau universitaire permet d’attirer et de retenir des talents de partout dans le monde. C’est cet avantage concurrentiel qu’il faut préserver. » 

    La crainte est de voir une hausse des droits de scolarité décourager des étudiants de venir s’instruire dans les universités anglophones du Québec – les plus touchées par la mesure – et de surcroît dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre. 

    Québec a annoncé il y a deux semaines son intention d’instaurer de nouvelles mesures pour l’automne prochain, notamment une majoration des droits de scolarité pour les étudiants en provenance d’une autre province canadienne. Leurs droits de scolarité passeront de près de 9000 $ à 17 000 $ par année – ce qui permettrait de récupérer environ 110 millions par an selon le gouvernement, pourvu que le nombre d’étudiants ne diminue pas. La cagnotte sera redistribuée aux universités francophones. 

    Le gouvernement a signalé la semaine dernière qu’il envisage d’exempter de la hausse des droits les Canadiens qui viennent fréquenter une université francophone. D’ailleurs, l’augmentation ne devait toucher que ceux qui fréquentent les universités anglophones, disait-on au gouvernement peu de temps avant l’annonce officielle. 

    De leur côté, les étudiants étrangers devront payer un tarif minimum de 20 000 $, montant sur lequel le gouvernement fera une ponction d’environ 3000 $ pour assurer une équité entre les établissements francophones et anglophones. Les tarifs avaient été déréglementés sous le gouvernement Couillard, ce qui a permis depuis aux universités d’imposer le montant de leur choix et de conserver la cagnotte – une demande de longue date de McGill. 

    Protéger le français

     

    L’initiative du gouvernement Legault s’inscrit dans un plan d’action visant à protéger le français. 

    « On est très sensible comme organisation à l’ensemble des actifs du Québec et de Montréal dans le monde », dit Grégoire Baillargeon en entrevue. « On considère qu’être un pôle universitaire de renommée mondiale est un actif extraordinaire pour le Québec. Le choix de société d’avoir ce pôle universitaire est très important et on doit se poser la question comme société à savoir comment on veut utiliser cet actif. » 

    Il demande au gouvernement Legault d’entamer une conversation avec l’ensemble du secteur universitaire. 

    Si Grégoire Baillargeon concède qu’il faut en faire davantage pour protéger le français au Québec, il souligne que des initiatives importantes en cours de déploiement pourraient faire une différence considérable dans la francisation des étudiants qui viennent de l’extérieur du Québec. 

    Il fait notamment référence au projet d’investissement de 50 millions pour la promotion du français que l’Université McGill a suspendu la semaine dernière en réaction à la décision du gouvernement de presque doubler les droits de scolarité annuels pour les étudiants de l’extérieur de la province. Comme La Presse l’a écrit le 13 octobre, l’université a annulé l’annonce de son plan prévue le 11 octobre en apprenant que le gouvernement s’apprêtait à rendre publique sa décision ; les cartons d’invitation avaient même été envoyés. 

    « On devrait célébrer ce type d’initiative venant d’une université anglophone », dit Grégoire Baillargeon, en ajoutant qu’il y a un consensus fort de l’ensemble des dirigeants d’entreprise à Montréal et même de partout au Québec dans ce dossier. 

    Son avis fait écho à celui du président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. La semaine dernière, Michel Leblanc était cité dans le Montreal Gazette, affirmant que les entreprises montréalaises craignent que de nombreux étudiants hors Québec décident maintenant de regarder ailleurs pour faire leurs études. 

    Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, considère que la décision du gouvernement a du sens. « Je pense que c’est logique que les étudiants du Canada qui viennent étudier au Québec paient le prix du service », a-t-il dit lors d’une mêlée de presse mercredi à Québec. 

    À 17 000 $, les droits de scolarité imposés aux étudiants des autres provinces vont correspondre à ce que leur formation coûte à l’État québécois, avait expliqué la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry. 

    Pierre Fitzgibbon a également plaidé que « la plupart » des étudiants d’autres provinces qui fréquentent Bishop’s « s’en vont et ne restent pas ici » après leur formation. 

    Il a avancé que les Québécois qui vont étudier ailleurs au pays « paient un prix qui n’est pas subventionné » par la province. 

    Rappelons que dans les plus récentes règles budgétaires concernant les universités, le gouvernement justifiait ainsi le tarif jusqu’ici fixé à 9000 $ : « Depuis le trimestre d’automne 1997, les étudiants canadiens et les résidents permanents du Canada qui ne sont pas résidents du Québec paient des droits de scolarité globalement comparables à ceux en vigueur dans les universités ailleurs au Canada. » 

     

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    PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

    La crainte de la BMO est de voir une hausse des droits de scolarité décourager des étudiants de venir s’instruire dans les universités anglophones du Québec – les plus touchées par la mesure – et de surcroît dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre. 

    La hausse des droits de scolarité pour les étudiants venant de l’extérieur du Québec inquiète le patron de la Banque de Montréal, mais le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, se range derrière la décision du gouvernement. 

     

    « C’est une initiative qui amoindrit la force du secteur universitaire au Québec et amoindrit l’économie du Québec », affirme Grégoire Baillargeon, président de BMO Groupe financier pour le Québec. 

    « La force de notre réseau universitaire permet d’attirer et de retenir des talents de partout dans le monde. C’est cet avantage concurrentiel qu’il faut préserver. » 

    La crainte est de voir une hausse des droits de scolarité décourager des étudiants de venir s’instruire dans les universités anglophones du Québec – les plus touchées par la mesure – et de surcroît dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre. 

     

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    PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

    Grégoire Baillargeon, président de BMO Groupe financier pour le Québec

    Québec a annoncé il y a deux semaines son intention d’instaurer de nouvelles mesures pour l’automne prochain, notamment une majoration des droits de scolarité pour les étudiants en provenance d’une autre province canadienne. Leurs droits de scolarité passeront de près de 9000 $ à 17 000 $ par année – ce qui permettrait de récupérer environ 110 millions par an selon le gouvernement, pourvu que le nombre d’étudiants ne diminue pas. La cagnotte sera redistribuée aux universités francophones. 

    Le gouvernement a signalé la semaine dernière qu’il envisage d’exempter de la hausse des droits les Canadiens qui viennent fréquenter une université francophone. D’ailleurs, l’augmentation ne devait toucher que ceux qui fréquentent les universités anglophones, disait-on au gouvernement peu de temps avant l’annonce officielle. 

    De leur côté, les étudiants étrangers devront payer un tarif minimum de 20 000 $, montant sur lequel le gouvernement fera une ponction d’environ 3000 $ pour assurer une équité entre les établissements francophones et anglophones. Les tarifs avaient été déréglementés sous le gouvernement Couillard, ce qui a permis depuis aux universités d’imposer le montant de leur choix et de conserver la cagnotte – une demande de longue date de McGill. 

    Protéger le français

    L’initiative du gouvernement Legault s’inscrit dans un plan d’action visant à protéger le français. 

    « On est très sensible comme organisation à l’ensemble des actifs du Québec et de Montréal dans le monde », dit Grégoire Baillargeon en entrevue. « On considère qu’être un pôle universitaire de renommée mondiale est un actif extraordinaire pour le Québec. Le choix de société d’avoir ce pôle universitaire est très important et on doit se poser la question comme société à savoir comment on veut utiliser cet actif. » 

    Il demande au gouvernement Legault d’entamer une conversation avec l’ensemble du secteur universitaire. 

    Si Grégoire Baillargeon concède qu’il faut en faire davantage pour protéger le français au Québec, il souligne que des initiatives importantes en cours de déploiement pourraient faire une différence considérable dans la francisation des étudiants qui viennent de l’extérieur du Québec. 

    Il fait notamment référence au projet d’investissement de 50 millions pour la promotion du français que l’Université McGill a suspendu la semaine dernière en réaction à la décision du gouvernement de presque doubler les droits de scolarité annuels pour les étudiants de l’extérieur de la province. Comme La Presse l’a écrit le 13 octobre, l’université a annulé l’annonce de son plan prévue le 11 octobre en apprenant que le gouvernement s’apprêtait à rendre publique sa décision ; les cartons d’invitation avaient même été envoyés. 

    « On devrait célébrer ce type d’initiative venant d’une université anglophone », dit Grégoire Baillargeon, en ajoutant qu’il y a un consensus fort de l’ensemble des dirigeants d’entreprise à Montréal et même de partout au Québec dans ce dossier. 

    Son avis fait écho à celui du président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. La semaine dernière, Michel Leblanc était cité dans le Montreal Gazette, affirmant que les entreprises montréalaises craignent que de nombreux étudiants hors Québec décident maintenant de regarder ailleurs pour faire leurs études. 

    Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, considère que la décision du gouvernement a du sens. « Je pense que c’est logique que les étudiants du Canada qui viennent étudier au Québec paient le prix du service », a-t-il dit lors d’une mêlée de presse mercredi à Québec. 

    À 17 000 $, les droits de scolarité imposés aux étudiants des autres provinces vont correspondre à ce que leur formation coûte à l’État québécois, avait expliqué la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry. 

    Pierre Fitzgibbon a également plaidé que « la plupart » des étudiants d’autres provinces qui fréquentent Bishop’s « s’en vont et ne restent pas ici » après leur formation. 

    Il a avancé que les Québécois qui vont étudier ailleurs au pays « paient un prix qui n’est pas subventionné » par la province. 

    Rappelons que dans les plus récentes règles budgétaires concernant les universités, le gouvernement justifiait ainsi le tarif jusqu’ici fixé à 9000 $ : « Depuis le trimestre d’automne 1997, les étudiants canadiens et les résidents permanents du Canada qui ne sont pas résidents du Québec paient des droits de scolarité globalement comparables à ceux en vigueur dans les universités ailleurs au Canada. »

    https://www.lapresse.ca/affaires/economie/2023-10-26/droits-de-scolarite-pour-les-etudiants-d-ailleurs-au-canada/le-patron-de-la-bmo-inquiet-pour-l-economie-du-quebec.php?oeid=90660984bef9d78754b773202e266d3f4a3736096c5099a20a77eafb7614c550

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  16. Les contribuables du Québec n'ont pas à payer pour Montréal, dit Guilbault

     

    Patrice Bergeron

    La Presse Canadienne

    25 octobre 2023

    Guilbault: le Québec ne paiera pas pour Montréal

    QUÉBEC - Pas question pour le Québec en entier d'assumer les déficits du transport en commun de Montréal, tranche le gouvernement Legault.

    La ministre des Transports, Geneviève Guilbault, a ainsi tenu à faire baisser les attentes dans les négociations en cours pour résorber les manques à gagner des sociétés de transport en commun.

    Selon les calculs, ces organismes accuseront un déficit cumulatif de 2,5 milliards $ dans cinq ans si rien n'est fait.

    Encore mercredi matin, les partis d'opposition et les organismes pour la mobilité durable ont accusé Mme Guilbault de manquer d'ambition et de condamner les Québécois à une réduction des services.

    En mêlée de presse à la sortie de la séance du conseil des ministres en après-midi, la ministre a été lapidaire. Elle a rappelé que les déficits prévus des sociétés de transport de la région métropolitaine représentent 90 % des 2,5 milliards $ manquants.

    «Je referai une offre, mais je ne crois pas que c'est au gouvernement du Québec et aux contribuables du Québec de payer pour 100 % d'un déficit de plus de 2 milliards $ dans le Grand Montréal», a-t-elle riposté.

    «À un moment donné, il faut rechercher l'équité, l'efficience, la collaboration», a conclu la ministre.

    Elle avait proposé récemment aux sociétés de transport une enveloppe de presque 503 millions $, soit environ le cinquième du déficit appréhendé sur cinq ans. Elle entend soumettre une nouvelle proposition sous peu.

    En conférence de presse en matinée au parlement, la directrice générale de Trajectoire Québec et porte-parole de l'Alliance Transit, Sarah Doyon, avait qualifié l'offre actuellement sur la table d'«absolument inacceptable et insuffisante», parce que le gouvernement ne prévoit aucune bonification de l'offre de service pendant cinq ans.

    «L'offre est si insuffisante qu'elle nous fait craindre des coupures de service massives», a-t-elle affirmé. La Société de transport de Montréal (STM) reviendrait pratiquement au niveau de service de 2006, «pratiquement de la préhistoire», selon elle, avant la mise en oeuvre de la politique québécoise de transport collectif.

    «La ministre Geneviève Guilbault est en train d’entreprendre la plus grande opération de sabotage du transport collectif depuis des années», s'est insurgé à ses côtés le porte-parole du Parti québécois en matière de transports, Joël Arseneau.

    «C'est impensable. Le gouvernement manque d'ambition, manque d'imagination, manque de cohérence.»

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