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Simval

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Messages posté(e)s par Simval

  1. L'architecture, je trouve que c'est secondaire. On peut avoir des beaux bâtiments qui sont quand même complètement horribles comme endroit pour vivre. Allez voir Brasilia.

     

    Mais je crois qu'il faut vraiment que le gouvernement provincial fasse plus d'encadrement des pratiques municipales, principalement au niveau du zonage. Admettons-le, la majorité des villes du Québec n'a pas la compétence requise pour faire des politiques de zonage sensées. L'étendue du zonage dans la majorité des villes, c'est un zonage euclidien le plus basique, les gens regardent ce qui est déjà bâti dans un quartier, font la moyenne des mesures des dimensions des lots et des bâtiments, et écrivent des zonages très détaillés imposant de ne construire que ce qui est déjà construit, rendant la densification illégale (on ne peut même pas remplacer un bungalow par trois maisons en rangée sans demander dérogation et prêter le flanc aux "pas dans ma cour").

     

    Par exemple, voici un exemple de zonage de Saint-Jean-sur-Richelieu, pour une seule zone... et des zones, il y en a des centaines dans la ville, pratiquement chaque rue a sa propre zone:

    60kj.jpg

     

    Ce zonage là étouffe les développements urbains... il n'y a que l'étalement qui est facile. Quand un promoteur construit dans un champ, il peut faire environ ce qu'il veut, la ville viendra par la suite faire ses mesures et établir le zonage selon ce que le promoteur a construit.

     

    Peut-être qu'on devrait faire comme le Japon. Au Japon, le zonage est une loi nationale, et non un règlement municipal, mais son application est municipale. Le gouvernement national définit 12 zones différentes, allant du résidentiel à bas étage aux zones exclusivement industrielles. Ces zones permettent un certain mélange de bâtiments et sont associées à des critères de développement (telle que la superficie au sol) spécifiques. Par exemple, le zonage ne différencie pas l'unifamilial du multifamilial, contrairement à ici, et même les secteurs résidentiels les moins denses permettent la construction d'écoles, d'églises et de cliniques médicales. De plus, le zonage japonais ne sépare pas toujours les usages, il y a des restrictions, mais ces restrictions ne sont qu'une limite "maximale" et non minimale. Si on cotait les zones de 1 à 12, où 1 est le résidentiel de bas étage et 12 est l'industriel lourd, alors chaque zone permet un certain type d'usage PLUS tous les usages permis dans les zones avec une cote plus basse. Donc dans la zone 4, tous les usages de la zone 3 sont permis, plus des usages additionnels, et dans la zone 5, tous les usages de la zone 4 sont permis, plus de nouveaux usages, etc...

     

    Les villes n'ont donc pas à définir ce que sont les zones, elles ne sont chargées que de définir où chaque zone s'applique et de spécifier quelques critères secondaires. Comme il y a une certaine uniformisation et une réduction de la complexité des zonages, ça donne plus de latitude aux redéveloppements des quartiers. Ça étouffe moins les développements dans les quartiers bâtis et ça diminue l'incitatif à ne construire qu'en périphérie tout le temps.

     

    Pour un survol du zonage japonais: http://www.mlit.go.jp/common/000234477.pdf

     

    Il me semble que le tout fait beaucoup plus de sens que ce que nous faisons actuellement, où nous imposons le maintien des quartiers dans leur état actuel par le zonage strict. Or, les villes doivent pouvoir évoluer, ce que nos pratiques actuelles ne permettent pas.

     

    Ça, ou interdire carrément les villes de zoner.

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