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Quartier Namur-Hippodrome (reconversion de Blue-Bonnets)


ErickMontreal

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https://journalmetro.com/actualites/montreal/2390578/site-de-lancien-hippodrome-des-groupes-communautaires-reclament-2500-logements-sociaux/

Site de l’ancien hippodrome: des groupes communautaires réclament 2500 logements sociaux

19:23 22 octobre 2019
Par:  Zacharie Goudreault

Une dizaine de citoyens ont manifesté mardi devant l’hôtel de ville pour demander à l’administration municipale de s’engager à prévoir la construction de 2500 logements sociaux sur le site de l’ancien hippodrome Blue Bonnets.

«Des condos, il y en a trop. On veut des logements sociaux!» ont scandé les manifestants munis de pancartes en début de soirée mardi.

Au début du mois, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a dévoilé la proposition de son administration pour le développement de ce secteur. Celle-ci sera soumise à l’OCPM, qui tiendra cet automne une consultation publique à cet effet.

La Ville ambitionne de construire 6000 logements sur le site de 43 hectares de l’ancien hippodrome, qui chevauche notamment les arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce et de Saint-Laurent.

La Ville n’a pas indiqué combien de logements sociaux elle entend construire sur ce site. Mme Plante a toutefois assuré que le règlement pour une métropole mixte sera respecté. Celui-ci obligera dès janvier 2021 les projets immobiliers de plus de cinq unités à inclure 20% de logements sociaux. Une obligation dont les promoteurs pourront se soustraire en donnant une contribution financière ou en léguant des terrains à la Ville.

«On a peur que la Ville n’en fasse pas assez. On ne sait pas encore quelle direction va prendre la consultation publique. Mais nous, ce qu’on veut, c’est de montrer que derrière ce terrain-là, il n’y a pas que les intérêts des promoteurs privés. Il y a aussi les besoins des résidents», a déclaré à Métro Youssef Benzouine. Ce dernier est organisateur communautaire au sein de l’organisme Projet Genèse, qui vient en aide aux personnes en situation de pauvreté dans Côte-des-Neiges.

«Incacceptable»

Selon Céline Magontier, qui est organisatrice communautaire au Front d’action populaire en réaménagement urbain, il serait «inacceptable» que la Ville se contente de respecter son règlement d’inclusion pour ce site. Son application pourrait potentiellement mener à la construction de 1200 logements sociaux dans ce secteur.

Selon elle, la demande pour 2500 logements sociaux dans ce secteur «est tout à fait raisonnable, surtout en tenant compte des besoins».

Contactée par Métro, l’attachée de presse de la mairesse de Montréal, Geneviève Jutras, a indiqué qu’il est «trop tôt» pour déterminer le nombre de logements sociaux que la Ville prévoit inclure sur le site de l’ancien hippodrome.

«Notre vision est de développer un quartier mixte où le logement social et le logement abordable auront une place de choix», a-t-elle toutefois assuré.

 

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Il y a 11 heures, ScarletCoral a dit :

https://journalmetro.com/actualites/montreal/2390578/site-de-lancien-hippodrome-des-groupes-communautaires-reclament-2500-logements-sociaux/

Site de l’ancien hippodrome: des groupes communautaires réclament 2500 logements sociaux

19:23 22 octobre 2019
Par:  Zacharie Goudreault

Une dizaine de citoyens ont manifesté mardi devant l’hôtel de ville pour demander à l’administration municipale de s’engager à prévoir la construction de 2500 logements sociaux sur le site de l’ancien hippodrome Blue Bonnets.

«Des condos, il y en a trop. On veut des logements sociaux!» ont scandé les manifestants munis de pancartes en début de soirée mardi.

Au début du mois, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a dévoilé la proposition de son administration pour le développement de ce secteur. Celle-ci sera soumise à l’OCPM, qui tiendra cet automne une consultation publique à cet effet.

La Ville ambitionne de construire 6000 logements sur le site de 43 hectares de l’ancien hippodrome, qui chevauche notamment les arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce et de Saint-Laurent.

La Ville n’a pas indiqué combien de logements sociaux elle entend construire sur ce site. Mme Plante a toutefois assuré que le règlement pour une métropole mixte sera respecté. Celui-ci obligera dès janvier 2021 les projets immobiliers de plus de cinq unités à inclure 20% de logements sociaux. Une obligation dont les promoteurs pourront se soustraire en donnant une contribution financière ou en léguant des terrains à la Ville.

«On a peur que la Ville n’en fasse pas assez. On ne sait pas encore quelle direction va prendre la consultation publique. Mais nous, ce qu’on veut, c’est de montrer que derrière ce terrain-là, il n’y a pas que les intérêts des promoteurs privés. Il y a aussi les besoins des résidents», a déclaré à Métro Youssef Benzouine. Ce dernier est organisateur communautaire au sein de l’organisme Projet Genèse, qui vient en aide aux personnes en situation de pauvreté dans Côte-des-Neiges.

«Incacceptable»

Selon Céline Magontier, qui est organisatrice communautaire au Front d’action populaire en réaménagement urbain, il serait «inacceptable» que la Ville se contente de respecter son règlement d’inclusion pour ce site. Son application pourrait potentiellement mener à la construction de 1200 logements sociaux dans ce secteur.

Selon elle, la demande pour 2500 logements sociaux dans ce secteur «est tout à fait raisonnable, surtout en tenant compte des besoins».

Contactée par Métro, l’attachée de presse de la mairesse de Montréal, Geneviève Jutras, a indiqué qu’il est «trop tôt» pour déterminer le nombre de logements sociaux que la Ville prévoit inclure sur le site de l’ancien hippodrome.

«Notre vision est de développer un quartier mixte où le logement social et le logement abordable auront une place de choix», a-t-elle toutefois assuré.

 

Nous arrivons en 2020 et il n'y a encore rien qui se passe sur ce terrain. Non seulement on nous l'avait promis au temps du Maire Gérald Tremblay mais l'administration actuelle, 8 ans plus tard, en avait fait un cheval de bataille, du logement social.

Je ne comprends tout simplement pas comment il semble si facile de trouver de l'argent pour refaire les infrastructures de la ville à cout de centaines de million de dollars mais il semble impossible de trouver les fonds et mettre en branle un projet d'habitation abordable et social promis et tant nécessaire dans le contexte actuel.

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il y a 27 minutes, steve_36 a dit :

Nous arrivons en 2020 et il n'y a encore rien qui se passe sur ce terrain. Non seulement on nous l'avait promis au temps du Maire Gérald Tremblay mais l'administration actuelle, 8 ans plus tard, en avait fait un cheval de bataille, du logement social.

Je ne comprends tout simplement pas comment il semble si facile de trouver de l'argent pour refaire les infrastructures de la ville à cout de centaines de million de dollars mais il semble impossible de trouver les fonds et mettre en branle un projet d'habitation abordable et social promis et tant nécessaire dans le contexte actuel.

Ça illustre la différence entre un souhait et une volonté ferme.

Les deux peuvent être des promesses d'élection.  Mais un souhait est avare de détails; s'il est encore question de "consultations" à venir, il faut apprendre à se méfier.  Au contraire, l'expression d'une volonté ferme *1  aurait été fondée sur une connaissance des actions à venir et les moyens (y compris financiers) qui seraient mis à contribution; implicitement, cela signifierait  que les consultations antérieures avaient fourni suffisamment d'information aux décideurs, et que les moyens étaient (déjà) identifiés/confirmés. 

Je ne doute pas de la sincérité de Projet Montréal d'avoir souhaité/promis ces logements sociaux sur le site Blue Bonnets.  Mais il semble bien qu'ils (PM) ne savaient pas exactement ce qu'ils voulaient et encore moins comment ils parviendraient à remplir leur promesse.  A la décharge de PM, je peux comprendre/accepter qu'ils ne disposaient pas des données suffisantes pour prendre des décisions dès leur arrivée au pouvoir; ce qui est moins évident pour moi, c'est pourquoi avoir pris deux ans (2017---2019) pour que l'OCPM lance la consultation.  Qu'auraient dit les électeurs si PM leur avait promis en 2017 de lancer une consultation vers la fin de 2019? --Peut-être que la "promesse" aurait semblé un peu "molle".

En procédant à la consultation (ce qui retarde la mise en oeuvre), ils s'assurent d'au moins une chose: les dépenses qui seront éventuellement assumées par la ville (en sus des contributions qu'ils espèrent d'Ottawa et/ou de Québec) ne viendront pas grever (ou si peu) le budget municipal de 2020, ni pas tellement celui de 2021  (des engagements peuvent être pris en 2020 et en 2021, mais les dépenses ne sont comptabilisées qu'au moment où elles sont effectuées).

Ça me fait penser un peu au Règlement sur une métropole mixte qui n'entrera en vigueur qu'en janvier 2021les effets négatifs sur les mises en chantier, appréhendés par certains, ne seront guère perceptibles avant les élections de novembre 2021, parce qu'on peut s'attendre à ce que de nombreux promoteurs devancent quelque peu leurs projets dans le but de se soustraire au dit Règlement: l'activité sur les chantiers de construction pourrait même être anormalement élevée au courant de 2021!  Par contre, l'effet positif escompté (par le Règlement) sur la construction de logements sociaux ne sera pas tellement visible non plus.

Pour les nombreuses personnes qui déjà avant les élections de 2017 réclamaient des logements sociaux sur le site (et ailleurs sur le territoire de la ville), la déception doit être très vive.  Ironiquement, il faudra que les électeurs montréalais fassent de nouveau confiance à PM pour avoir la chance de voir leurs espoirs se réaliser substantiellement *2, d'ici 2025.  Il faudrait quand même que des progrès concrets soient observables d'ici novembre 2021, sinon: ?

* 1 Voir par exemple l'histoire de la construction (première phase) du métro de Montréal : Jean Drapeau élu en 1960;  fin 1961 vote des crédits; 1962 début de la construction; 1966-67 fin des travaux.  On pourra dire certes avec raison que les moeurs politiques des années 1950-70 ne sont plus les mêmes aujourd'hui, et que des décisions à caractère autoritaire ne sont plus de mise.  Mais ça n'a pas empêché le PLQ de Philippe Couillard de décider de confier à la CDPQ-i le mandat de construire le REM sans qu'il en eut été question aux élections provinciales québécoises de 2014.

 * 2 Substantiellement, mais pas entièrement, parce qu'il est extrêmement douteux que le projet soit réalisé intégralement d'ici là.  Phases 1, 2, 3, alouette.  Par contre, rien ne dit qu'un autre parti porté au pouvoir ne poursuivrait pas le projet (alors )amorcé.

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Le site de BB est un gros morceau à avaler pour toute administration municipale, parce que le défi n'est pas seulement d'aménager des rues et de construire des logements. Encore faut-il pourvoir désenclaver l'immense site afin de faciliter la mobilité et l'accès des lieux. On comprendra que cela ne peut être fait adéquatement sans un plan global de développement de tout le secteur. Ce qui implique bien plus que la Ville elle-même, car il faudra répondre notamment à plusieurs autres questions concernant les transports privés et collectifs.

On n'a pas non plus la dernière version détaillée du Royalmount, le site voisin. Entendu que ce méga projet aura une influence majeure directe sur l'équilibre et la fluidité des différents moyens de transport. On sait aussi qu'un projet de tram ou quelque chose d'équivalent prend beaucoup de temps à être planifié et demande des engagements au niveau des gouvernements supérieurs. Donc avant d'entasser des milliers de nouveaux résidents, il faut avoir un plan de transport précis, des échéanciers détaillés et surtout les budgets appropriés confirmés par les autres partenaires publics.

Il faudra donc être patient parce que justement l'impact potentiel de ces deux nouveaux méga développements dépasse largement le périmètre du secteur. On doit alors s'assurer qu'ils pourront bien s'intégrer à l'ensemble urbain et cela de manière vraiment durable. Parce que c'est comme cela qu'on doit dorénavant développer nos villes, si on veut qu'elles soient agréables à vivre et qu'elles demeurent aussi accueillantes pour les générations suivantes.  

 

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Il y a 19 heures, Né entre les rapides a dit :

Ça illustre la différence entre un souhait et une volonté ferme.

Les deux peuvent être des promesses d'élection.  Mais un souhait est avare de détails; s'il est encore question de "consultations" à venir, il faut apprendre à se méfier.  Au contraire, l'expression d'une volonté ferme *1  aurait été fondée sur une connaissance des actions à venir et les moyens (y compris financiers) qui seraient mis à contribution; implicitement, cela signifierait  que les consultations antérieures avaient fourni suffisamment d'information aux décideurs, et que les moyens étaient (déjà) identifiés/confirmés. 

Je ne doute pas de la sincérité de Projet Montréal d'avoir souhaité/promis ces logements sociaux sur le site Blue Bonnets.  Mais il semble bien qu'ils (PM) ne savaient pas exactement ce qu'ils voulaient et encore moins comment ils parviendraient à remplir leur promesse.  A la décharge de PM, je peux comprendre/accepter qu'ils ne disposaient pas des données suffisantes pour prendre des décisions dès leur arrivée au pouvoir; ce qui est moins évident pour moi, c'est pourquoi avoir pris deux ans (2017---2019) pour que l'OCPM lance la consultation.  Qu'auraient dit les électeurs si PM leur avait promis en 2017 de lancer une consultation vers la fin de 2019? --Peut-être que la "promesse" aurait semblé un peu "molle".

En procédant à la consultation (ce qui retarde la mise en oeuvre), ils s'assurent d'au moins une chose: les dépenses qui seront éventuellement assumées par la ville (en sus des contributions qu'ils espèrent d'Ottawa et/ou de Québec) ne viendront pas grever (ou si peu) le budget municipal de 2020, ni pas tellement celui de 2021  (des engagements peuvent être pris en 2020 et en 2021, mais les dépenses ne sont comptabilisées qu'au moment où elles sont effectuées).

Ça me fait penser un peu au Règlement sur une métropole mixte qui n'entrera en vigueur qu'en janvier 2021les effets négatifs sur les mises en chantier, appréhendés par certains, ne seront guère perceptibles avant les élections de novembre 2021, parce qu'on peut s'attendre à ce que de nombreux promoteurs devancent quelque peu leurs projets dans le but de se soustraire au dit Règlement: l'activité sur les chantiers de construction pourrait même être anormalement élevée au courant de 2021!  Par contre, l'effet positif escompté (par le Règlement) sur la construction de logements sociaux ne sera pas tellement visible non plus.

Pour les nombreuses personnes qui déjà avant les élections de 2017 réclamaient des logements sociaux sur le site (et ailleurs sur le territoire de la ville), la déception doit être très vive.  Ironiquement, il faudra que les électeurs montréalais fassent de nouveau confiance à PM pour avoir la chance de voir leurs espoirs se réaliser substantiellement *2, d'ici 2025.  Il faudrait quand même que des progrès concrets soient observables d'ici novembre 2021, sinon: ?

* 1 Voir par exemple l'histoire de la construction (première phase) du métro de Montréal : Jean Drapeau élu en 1960;  fin 1961 vote des crédits; 1962 début de la construction; 1966-67 fin des travaux.  On pourra dire certes avec raison que les moeurs politiques des années 1950-70 ne sont plus les mêmes aujourd'hui, et que des décisions à caractère autoritaire ne sont plus de mise.  Mais ça n'a pas empêché le PLQ de Philippe Couillard de décider de confier à la CDPQ-i le mandat de construire le REM sans qu'il en eut été question aux élections provinciales québécoises de 2014.

 * 2 Substantiellement, mais pas entièrement, parce qu'il est extrêmement douteux que le projet soit réalisé intégralement d'ici là.  Phases 1, 2, 3, alouette.  Par contre, rien ne dit qu'un autre parti porté au pouvoir ne poursuivrait pas le projet (alors )amorcé.

Excellente analyse et distinction entre un souhait / énoncé d'intention, puis une volonté ferme / objectif avec échéancier! 👌

Il y a 13 heures, acpnc a dit :

Le site de BB est un gros morceau à avaler pour toute administration municipale, parce que le défi n'est pas seulement d'aménager des rues et de construire des logements. Encore faut-il pourvoir désenclaver l'immense site afin de faciliter la mobilité et l'accès des lieux. On comprendra que cela ne peut être fait adéquatement sans un plan global de développement de tout le secteur. Ce qui implique bien plus que la Ville elle-même, car il faudra répondre notamment à plusieurs autres questions concernant les transports privés et collectifs.

On n'a pas non plus la dernière version détaillée du Royalmount, le site voisin. Entendu que ce méga projet aura une influence majeure directe sur l'équilibre et la fluidité des différents moyens de transport. On sait aussi qu'un projet de tram ou quelque chose d'équivalent prend beaucoup de temps à être planifié et demande des engagements au niveau des gouvernements supérieurs. Donc avant d'entasser des milliers de nouveaux résidents, il faut avoir un plan de transport précis, des échéanciers détaillés et surtout les budgets appropriés confirmés par les autres partenaires publics.

Il faudra donc être patient parce que justement l'impact potentiel de ces deux nouveaux méga développements dépasse largement le périmètre du secteur. On doit alors s'assurer qu'ils pourront bien s'intégrer à l'ensemble urbain et cela de manière vraiment durable. Parce que c'est comme cela qu'on doit dorénavant développer nos villes, si on veut qu'elles soient agréables à vivre et qu'elles demeurent aussi accueillantes pour les générations suivantes.

Je dirais que le Rmt a davantage de potentiel d'être un projet ayant des impacts dépassant largement son secteur, tant positifs (pôle d'emplois, services, TOD, architecture audacieuse) que négatifs (exacerbation de la congestion, cannibalisation de certains centres d'achats avoisinants et plus éloignés). Mais pas tant BB, sauf peut-être s'il devenait un exemple à suivre si les aspects désenclavement, mixité socialet urbanistique, puis reverdissement étaient déjà en voie d'aboutissement en cours de développement du site... et non 5-10 ans après, comme le Triangle puis Gft.

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https://journalmetro.com/actualites/montreal/2393202/hippodrome-2500-logements-sociaux-plus-quune-necessite-selon-des-organismes/

 

Hippodrome: 2500 logements sociaux, «plus qu’une nécessité» selon des organismes

11:54 30 octobre 2019
Par:  Henri Ouellette Vézina
Métro

Plusieurs résidents de Côte-des-Neiges seront «déçus» et laissés à eux-mêmes si l’administration Plante ne s’engage pas à développer au moins 2500 logements sociaux sur le site de l’ancien hippodrome Blue Bonnets de Montréal. C’est le message qu’envoie le milieu communautaire, au lendemain du lancement d’une consultation publique sur le sujet.

«Un terrain public devrait, par définition, répondre avant tout aux besoins des citoyens, notamment ceux des plus démunis et des familles», martèle l’organisateur communautaire au Projet Genèse, Youssef Benzouine.

La Ville de Montréal refuse de s’engager sur des chiffres précis en la matière, soulignant entre autres qu’il est «trop tôt» pour le faire à ce stade-ci.

«On peut très bien avoir un développement complet sans empêcher le développement de logements sociaux. C’est plus qu’une nécessité. Seulement dans Côte-des-Neiges, il y a 4200 ménages qui consacrent plus de 80% de leurs revenus au loyer. C’est énorme. Il ne leur reste pratiquement rien pour vivre», ajoute le responsable communautaire.

Dans sa forme actuelle, le projet de la Ville ferait place à environ 6000 logements. La part des logements sociaux, prévue à 20% dans le Règlement pour une métropole mixte, serait donc minimalement de 1200. Une idée qui a déjà écho dans le milieu.

«Ce serait un bon premier pas, mais clairement pas assez. Plusieurs résidents risquent d’être profondément déçus.» -Youssef Benzouine, organisateur communautaire au Projet Genèse

En campagne électorale il y a deux ans, la mairesse Valérie Plante avait plutôt promis de construire 8100 logements dans le secteur. «On trouvait que 6000, c’était plus près de ce qui était réaliste pour en faire un quartier complet où on y travaille, où on se divertit et où on y habite», a justifié l’élue au début octobre.

Jointe par Métro, la porte-parole au Front d’action en réaménagement urbain (FRAPRU), Véronique Laflamme, est sans équivoque. «Au regard des besoins de logement [sociaux] criants dans ce secteur, 2500 est un minimum. Il faut poser des gestes forts et le développement du terrain Blue Bonnets est une occasion à ne pas manquer», considère-t-elle.

Une proposition «inusitée» à l’hippodrome

Pour la présidente de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM), Dominique Ollivier, la proposition de la Ville demeure «inusitée», et doit d’abord être bien expliquée à la population.

«On parle d’un quartier sans voitures, innovant et carboneutre. Ce sont des concepts avec lesquels certains citoyens ne sont pas forcément familiers. Avant de donner une opinion, il faut bien comprendre ce que ça pourrait vouloir dire.» -Dominique Ollivier, présidente de l’OCPM

Montréal fait face à un défi très «particulier», selon elle. «L’endroit n’est pas encore construit, il n’y a pas de gens sur le terrain. C’est quand même enclavé aussi, entre une zone industrielle et un chemin de fer, une voie de transport assez lourde», avance-t-elle.

L’OCPM assure qu’il est au courant des réalités, à l’aube de sa première séance d’information le 20 novembre. «On sait qu’il y a des organismes qui travaillent là-dessus depuis plusieurs années, qu’il y a des personnes sur des files d’attente pour du logement social», dit-elle, ajoutant que les discussions seront intéressantes dans les prochains mois.

Pas de plan, déplore un élu

Appelé à réagir, le conseiller local de Snowdon, Marvin Rotrand, condamne que la consultation sur l’hippodrome soit «complètement hypothétique».

«C’est une consultation sur rien. Il n’y a pas de plan. Selon moi, c’est surtout une façon d’aller gagner l’appui de la base électorale de Projet Montréal.» -Marvin Rotrand, conseiller de Snowdon

L’élu condamne que la Ville n’ait aucun plan financier concret du projet. «Ça prend environ 100 M$ d’infrastructures, mais il n’y a rien de prévu dans le PTI. C’est vraiment fait au hasard», tonne-t-il.

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