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Quand l’économie passe par le patrimoine architectural

 

Écrit par Marie-Eve Fournier

Mardi, 03 août 2010

 

Pour développer son économie et attirer des résidants, Montréal devrait davantage miser sur la richesse de son patrimoine architectural, clame le professeur en urbanisme David Hanna, de l’UQAM, avec qui Rue Frontenac s’est longuement entretenu. «On ne voit pas le patrimoine comme une ressource mais comme une embûche. Or, c’est l’inverse. C’est un levier économique qui peut revitaliser un quartier. […] C’est très fort, c’est comme un aimant pour attirer les gens.»

 

Après New York, Montréal est la ville d’Amérique du Nord qui possède le plus haut taux (2,1 %) de résidants dans son centre-ville. Dans la Grosse Pomme, la proportion est de 2,3 %, alors que la moyenne est de 0,3 % seulement. Mais la métropole québécoise pourrait faire encore mieux si elle freinait l’exode vers la banlieue, fait valoir ce passionné d’aménagement urbain.

 

Pour ce faire, il faut évidemment rendre la ville «plus sécuritaire, plus paisible et jolie», mais il faut aussi miser sur les attraits qu’on ne retrouve pas en banlieue. Comme les immeubles qui ont traversé les époques et vécu l’histoire de Montréal. Mais encore faut-il se donner la peine de les protéger…

 

Quel sort attend l’édifice Rodier?

 

La récente mise en vente de l’édifice Rodier, rue Notre-Dame Ouest, annoncée par Rue Frontenac, représente pour David Hanna l’exemple parfait de l’inertie de la Ville en matière de protection du patrimoine. L’immeuble, qui abrite un magasin Baron Sports depuis plusieurs décennies, fermera ses portes à la fin de novembre. Les propriétaires en demandent 1,75 million de dollars.

 

Érigée en 1875, cette construction triangulaire ne manque pas de cachet. «M. Rodier l’a faite en fonte recouverte de pierres avec une couronne au sommet. Il était conscient que c’était la porte d’entrée de la ville (pour les riches qui venaient de l’ouest). Il y avait des hôtels de luxe et de grands magasins rue Notre-Dame. Le Rodier annonçait ça.»

 

À l’époque, c’était aussi le point de départ (sur le flanc droit de l’édifice) de la rue Saint-Paul, une autre artère prestigieuse du quartier.

 

L’édifice Rodier devrait être protégé

 

Or, l’édifice Rodier n’est pas cité. Cela signifie que la Ville de Montréal ne lui a pas accordé de protection en vertu de la Loi sur les biens culturels et que ses propriétaires peuvent en faire ce qu’ils désirent. Les nouveaux acheteurs pourraient donc modifier l’apparence de l’immeuble à leur guise. En revanche, les propriétaires d’immeubles cités doivent respecter une série de règles, comme on peut le lire dans ce document préparé par la Ville.

 

«Idéalement, il faudrait que le Rodier soit cité au plus vite. Qu’il soit remis dans son état d’origine. Il a déjà été dénaturé (la couronne n’y est plus, des fenêtres ont été bouchées avec des briques), mais ce n’est pas encore irréversible», dit David Hanna. Le professeur affirme que les deux demandes en ce sens (déposées en 2008 et en mars de cette année) sont demeurées lettre morte.

 

À la Ville de Montréal, on nie cependant cette information. «Nous n’avons pas eu de telles demandes [concernant l’édifice Rodier]», a soutenu la porte-parole Renée Pageau.

 

«Si on était à Boston ou à Toronto, il aurait été classé historique dans les années 1970, déplore David Hanna. Ici, on parle d’une couple de citations par année. Ce n’est pas fort fort.»

 

Rien ne bouge

 

D’ailleurs, à Toronto, un édifice pratiquement identique au Rodier, le Gooderham, a été désigné par la Ville en 1975 comme bâtiment à valeur patrimoniale aux termes de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario. Et en 1977, la Fiducie du patrimoine ontarien a établi une servitude protectrice du patrimoine en vue d’en assurer la préservation. La Ville reine utilise souvent l’immeuble dans des publicités.

 

«En ce qui concerne le patrimoine, on est très en arrière. On a des politiques, mais elles ne sont pas appliquées. C’est gênant», se désole le professeur. Il donne l’exemple de nos silos dans le Vieux-Port. Rien ne bouge dans ce dossier depuis des années. Or, en Ohio, dans la petite ville d’Akron, un hôtel s’est installé dans des silos ayant déjà servi à l’entreprise Quaker. Un centre de congrès s’y est joint et c’est devenu «cool» de tenir un événement dans cette municipalité de 212 000 âmes. Les gens sont intrigués par les chambres rondes. Et… «ç’a été fait dans les années 1980!», rapporte David Hanna.

 

Plus près de nous, Saint-Hyacinthe a décidé de miser sur les attraits architecturaux uniques du centre-ville et d’y aménager un marché de produits frais. En cinq ans, le quartier a été revitalisé, raconte le professeur, qui y emmène ses étudiants pour leur montrer un exemple de réussite. Des cafés et des terrasses ont été aménagés, des bancs et des lampadaires ont été installés. Un jour, des condos et même une salle de spectacle ont été construits.

 

«Montréal est une ville stimulante culturellement. Même dans Hochelaga, on trouve des choses qui ne sont pas insipides.» Il suffit «de vendre sa salade comme l’a fait Saint-Hyacinthe», conclut David Hanna.

 

http://www.ruefrontenac.com/affaires/41-economie/26076-affaires-patrimoine-architecture][/Quote]

 

Il faut avouer que Montréal met déjà en valeur certains édifices patrimoniaux et je pense au Marché Bonsecours, à l'hotel de ville, au Centre d'architecture etc.. mais je suis d'accord avec lui dans le sens que Montréal peut faire encore mieux et que le patrimoine de cette envergure est définitivement un atout majeur pour une grande ville comme Montréal surtout dans un contexte nord américain.

 

Par contre la comparaison avec St-Hyacinthe est boiteuse !!!

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La Ville pourrait acquérir l’édifice Rodier

 

L’édifice historique Rodier, construit en 1875, pourrait passer aux mains de la Ville de Montréal, a appris Métro. En vente depuis le mois de mai, le bâtiment de la rue Notre-Dame Ouest, qui abrite depuis longtemps le magasin Baron Sports, a été retiré du marché. Mitchell Ettinger, l’agent d’immeubles chargé de la vente, a expliqué que cette manœuvre avait pour but de permettre «à une organisation d’en faire l’étude».

 

La Ville a confirmé mardi que ses services étudiaient la possibilité de faire l’acquisition du Rodier, qui porte le nom de la famille qui l’a construit. «Une recommandation sera soumise aux instances au moment opportun», a-t-on précisé. L’évaluation municipale a conclu que le terrain sur lequel l’édifice est érigé vaut tout près de 145 000 $ alors que le bâtiment est évalué à 675 000 $. Le prix affiché frôlerait toutefois les 1,75 M$.

 

L’éventuel propriétaire serait en droit de modifier le bâtiment à sa guise. Il n’a pas été possible de connaître les intentions de la Ville pour le Rodier mardi.

 

http://www.journalmetro.com/linfo/article/600320--la-ville-pourrait-acquerir-l-edifice-rodier

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L'édifice Rodier

 

La Ville de Montréal songerait par ailleurs à faire l'acquisition de l'édifice Rodier, un immeuble patrimonial de forme triangulaire situé au 932, rue Notre-Dame Ouest, comme l'a révélé hier le journal Métro.

 

Construit en 1875, l'édifice Rodier — du nom de la famille qui l'a fait construire — abrite le magasin Baron Sport qui fermera ses portes en novembre prochain. Mis en vente en juin dernier, l'immeuble a été retiré récemment du marché lorsque la Ville a fait savoir qu'elle songeait à en devenir propriétaire. «En bon citoyen, si la Ville s'intéresse à l'immeuble, on veut lui laisser le temps de l'étudier comme il faut. Et si elle veut l'acquérir, on va faire affaire avec elle», a indiqué au Devoir l'agent d'immeuble Mitchell Ettinger.

 

Ce projet n'est pas étranger au corridor Dalhousie puisqu'il serait désormais question de faire circuler les autobus derrière l'immeuble, et non devant. Ce nouvel itinéraire nécessiterait d'«altérer» la partie est du bâtiment, a-t-on indiqué au Devoir.

 

Si le terrain et l'immeuble sont évalués à 819 800 $, le prix affiché s'élève plutôt à 1,75 million. Pour l'instant toutefois, aucune décision n'est prise et la Ville poursuit son étude. Rappelons que l'immeuble Rodier ne bénéficie d'aucune protection en vertu de la Loi sur les biens culturels.

 

Lors d'une conférence de presse prévue pour ce matin, le maire Tremblay, accompagné de la présidente du conseil d'administration de la Société du Havre, Isabelle Hudon, annoncera le lancement des travaux en vue de transformer l'autoroute Bonaventure en boulevard urbain. Des travaux préparatoires seront entrepris cet automne, mais le véritable chantier débutera au printemps.

 

http://www.ledevoir.com/politique/montreal/294203/reamenagement-de-l-autoroute-bonaventure-le-trafic-d-autobus-sera-reduit-de-moitie-dans-dalhousie

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Je pense que j'ai le nez assez fin...

 

Effectivement, tu as eu un bon ''feeling''' j'avais bien lu ton propos hier soir et je trouvais que ce que tu avançais avais de l'allure mais en meme temps je me disais qu'il n'y avait pas grand espace derrière l'immeuble pour faire transiter des bus. J'espère qu'il ne vont pas trop détruire cet immeuble.

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Ils pourrait l'entailler pour minimiser les dommages, ou tourner à droite et prendre de l'inspecteur. Au juste, comment ils veulent traverser notre-dame comme sur le plan ?

 

604072Image_8_copy.jpg

 

J'espère que la ville lui fera un méchant facelift au moin.

Modifié par brubru
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