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Nathalie Elgrably-Lévy

Économiste sénior, Institut économique de Montréal

 

«De l’audace, de l’audace; en toute occasion, de l’audace». Cette citation d’Edmund Spenser, poète anglais du XVIe siècle, aurait pu tout aussi bien être prononcée par les ténors du front commun syndical.

 

 

Alors que l’économie reste fragile, que le chômage atteint 8,4% et que le déficit et la dette compromettent notre croissance économique et le niveau de vie de nos enfants, le front commun réclame sans vergogne des augmentations salariales de 11,25% sur trois ans, soit 3,2 milliards $, rien de moins!

 

Évidemment, les chefs syndicaux s’empressent de proposer à l’État des moyens pour financer cette dépense additionnelle. Ainsi, Mme Carbonneau recommande d’augmenter les impôts de 900 millions $ et de renoncer au plafonnement des dépenses et aux efforts de retour à l’équilibre budgétaire, autant de suggestions qui ne pourront qu’aggraver la situation actuelle. Manifestement, elle juge que la santé économique de la province, les perspectives d’avenir de millions de Québécois et la compétitivité de nos entreprises passent après la satisfaction de ses membres. Belle solidarité!

 

Ainsi, le front commun suggère des moyens de trouver les fonds nécessaires, mais il n’explique pas pourquoi Québec, donc les contribuables québécois, devrait accepter de telles hausses salariales. Après tout, puisque le front commun nous demande de consentir des sacrifices et de nous montrer généreux, ne devrions-nous pas à notre tour exiger de lui qu’il défende la légitimité de ses ambitieuses revendications?

 

On nous répondra que les employés de l’État travaillent dur. Admettons! Mais cela n’est pas une justification, car ceux du secteur privé, qui travaillent autant, sinon davantage, n’oseraient même pas rêver à de telles augmentations.

 

S’agit-il d’indexer la rémunération pour tenir compte de la hausse du coût de la vie? Nullement, puisque celle-ci, telle que mesurée par Statistique Canada, fut d’à peine 0,6% en 2009.

 

Les employés de l’État seraient-ils défavorisés? Bien au contraire! Selon l’Institut de la statistique du Québec, les employés du secteur public ont touché en 2008 un revenu hebdomadaire moyen 29% plus élevé que celui de leurs homologues du secteur privé, alors qu’ils travaillent 73 heures de moins par année. Quant aux avantages sociaux et à la sécurité d’emploi, il n’existe pas de données pour l’ensemble du secteur privé, mais il est raisonnable de penser que les travailleurs des PME québécoises sont moins gâtés que ceux de la fonction publique.

 

Les hausses salariales de 11,25% seraient-elles alors justifiées par une hausse proportionnelle de la productivité des employés de l’État? Voilà qui serait difficile à croire! Pour l’ensemble de l’économie, la productivité n’a augmenté que de 0,8% par année de 1981 à 2008.

 

Alors, je pose de nouveau la question. Pourquoi devrions-nous accepter des augmentations aussi considérables et payer nettement plus cher pour obtenir les mêmes services? Pourquoi un travailleur du secteur privé qui n’a ni sécurité d’emploi ni régime de retraite et dont la rémunération atteint à peine 77% de celle de son collègue de la fonction publique devrait-il faire les frais de la folie des grandeurs du front commun?

 

Il fut un temps où le syndicalisme réalisait de grandes choses et contribuait au développement de la société. Mais ce temps est révolu. Il a obtenu la création d’une catégorie de travailleurs jouissant de privilèges sans rapport avec leur productivité. Il a aussi réussi à obtenir que les contribuables se plient aux exigences des chefs syndicaux. Est-il donc incongru de demander aux dirigeants du front commun de respecter la capacité de payer de la population?

 

http://argent.canoe.ca/lca/affaires/quebec/archives/2010/02/20100204-054803.html

 

:applause::applause:

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Excellent article qui nous démontre un des plus gros problèmes du Québec! Les Syndicats sont rendus trop puissants et encore pire, il sont rendus trop gourmands!

 

Ils ont du culot ces syndiqués.

 

Cette phrase en dit long!

 

Il a obtenu la création d’une catégorie de travailleurs jouissant de privilèges sans rapport avec leur productivité.
Posted

je gelerais les salaires de tout les employes de la fonction publique jusqu'a ce que le prive les rattrape; y chialeront tant qui voudront, y vont faire quoi les pousseux de crayons de 51 ans assis dans le meme cubicule depuis 1977 ?

Posted (edited)
je gelerais les salaires de tout les employes de la fonction publique jusqu'a ce que le prive les rattrape; y chialeront tant qui voudront, y vont faire quoi les pousseux de crayons de 51 ans assis dans le meme cubicule depuis 1977 ?

 

 

moi le terme que j'utilise c'est mangeux de beignes. :silly:

 

Alors présentement le gouvernement dépense approximativement 24G$ annuellement sur un budget de 70G$ pour les employé de l'état c'est déja trop! un ménage s'impose

et je souhaite que Charest va faire de quoi pour une fois dans le genre écouté la population.

Edited by Vaillant
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moi le terme que j'utilise c'est mangeux de beignes. :silly:

 

Je suis fonctionnaire et on n'a pas de beignes :( :( :(

Posted
Les mangeux de beignes sont les policiers. ;)

 

Même là! Mon frère a travaillé à un poste de police de Laval et il n'y avait même pas de beigne...

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