Industrie montréalaise des jeux vidéo et des effets visuels

[Normand Hamel]

Il y a 1 heure, Né entre les rapides a dit :

L'engouement vient quand  «le succès attire le succès».

C'est ce qui semble se produire présentement. Cela dit, j'ai beau chercher un commencement, un début, une date ou un point tournant, je n'y arrive pas. Ce qui est une indication que le phénomène est systémique plutôt que circonstanciel.

Le seul indice que j'ai pu trouver c'est que la relance semble coïncider avec la création de Mtlurb. Mais c'est peut-être seulement un effet du hasard. ?

[acpnc]

J'ai moi-même noté le phénomène dans nos pages à quelques reprises depuis le début de cette lancée. Il est clair que c'est une conjoncture favorable qui a plusieurs sources, dont le climat de confiance chez les entreprises et la population en général. Aussi le long travail en amont de nos institutions financières et le démarchage de plusieurs organismes, dont Montréal International http://www.montrealinternational.com/, le gouvernement provincial, Hydro-Québec, La Caisse etc. la liste serait trop longue à énumérer.

Il y  a eu aussi d'excellentes décisions pour appuyer certaines industries naissantes, d'autres de pointe dans les transports notamment, les multi-médias, la vidéo, l'intelligence artificielle et combien d'autres? Les fonds d'investissements ont aussi participé à l'embellie et poursuivent leur travail en ratissant large. En fait c'est comme si tout le monde s'était concerté pour pousser à la roue en même temps, pendant que la situation politique s'apaisait simultanément.

On peut donc dire sans risquer de se tromper, que la vague de fond est lourde et créé un momentum rarement vu dans l'histoire de Montréal depuis des décennies. On n'a donc plus besoin d'un événement international pour stimuler les ardeurs, tous les indices pointent dans la même direction, dans un inespéré cercle vertueux qui s'alimente de lui-même.

Ne dit-on pas: quand la construction va, tout va? Seulement cette-fois-ci la construction semble plutôt suivre la parade que la mener directement, comme si elle était plutôt la conséquence de ce réveil économique, plutôt que la bougie d'allumage. Ce qui m'amène à conclure que le phénomène est profond, soutenu et alimenté par un formidable engouement général.

On pourrait discourir longtemps sur le sujet, mais une chose demeure et c'est probablement l'élément le plus déterminant: les montréalais de toutes classes et origines aiment leur ville, le milieu d'affaires aussi, tout comme l'administration municipale. La fierté est revenue et sert de ciment qui lie tout ce beau monde, en plus de tous les autres intervenants et cela dans tous les domaines d'activité. Parce que tout le monde regarde enfin dans la même direction et vise les mêmes objectifs d'excellence, de succès et de réussites.

 

[Normand Hamel]

il y a une heure, acpnc a dit :

En fait c'est comme si tout le monde s'était concerté pour pousser à la roue en même temps, pendant que la situation politique s'apaisait simultanément.

Cette phrase résume bien la situation.

il y a une heure, acpnc a dit :

On pourrait discourir longtemps sur le sujet

Il y a d'ailleurs déjà eu un fil consacré à ce sujet. Mais il a été fermé alors que je ne connaissais pas encore l'existence de Mtlurb. Je n'ai connu Mtlurb qu'en septembre 2017 et j'ai commencé à contribuer en avril 2018 seulement.

Ce que je trouve intéressant c'est que le fil en question avait été ouvert en juin 2016. Or c'est à peu près à ce moment là que je m'étais moi-même rendu compte que quelque chose d'extraordinaire était en train de se passer à Montréal.

J'espère qu'un jour on pourra lancer un nouveau fil concernant ce phénomène.

 

Modifié 24 juin 2018 par Normand Hamel

[Normand Hamel]

Voici ce que disait @Rocco le 6 juin 2016: "Montréal se réveille aux 20 ans. On essaie de nous faire croire que cette fois c'est différent, que Montréal n'a jamais eu autant de construction... Du journalisme emmuré dans des oeillères." 

Je ne suis pas certain qu'il dirait la même chose aujourd'hui.?

[acpnc]

Toutes les villes ont des hauts et des bas, Montréal a eu plus que sa part en partie causée par le ressentiment politique. Ce qui montre bien que la confiance est un facteur déterminant en économie. En même temps il fallait faire la difficile transition entre la période où l'économie du Québec était en d'autres mains et aujourd'hui où c'est la nation québécoise qui mène sa destinée.

Nous avons comblé le fossé économique en créant nos propres institutions, organismes et entreprises, qui a leur tour ont eu un effet d'entrainement considérable sur l'entreprenariat en général. On parle encore de la Révolution Tranquille des années 60 qui a changé durablement la société québécoise dans sa culture et son quotidien. On parlera demain de la deuxième révolution, celle-là économique, qui nous aura permis de nous donner les moyens de développer une société moderne et prospère avec un know how authentiquement québécois.  

On ne compte plus les succès d'affaires aujourd'hui, qui sont devenus la norme et cela dans tous les domaines. Non seulement c'est le Québec tout entier qui en profite, mais nous exportons aussi notre savoir-faire partout sur la planète, en appliquant les plus hauts standards de qualité pour nos produits, comme pour notre technologie.

On pourrait élaborer longtemps sur le sujet au point d'en paraitre chauvin. Mais ne nous méprenons pas, ce n'est pas du chauvinisme mais de la fierté et de la reconnaissance de soi et de nos moyens. C'est comme ça que l'on bâtit une société plus indépendante, ouverte et inclusive, qui se tient debout et qui peut contribuer généreusement au bien-être de la planète, de concert avec les autres nations.

On peut dire en terminant que ce réveil économique et l'union de nos forces nous a montré le chemin à suivre vers la vraie indépendance version 21è siècle. Cette dernière passe nécessairement par l'affirmation économique, les échanges commerciaux, le partage de connaissances, une culture dynamique, la recherche et le développement dans tous les secteurs d'avenir, l'éducation et une plus grande justice sociale.

Bonne Fête à tous les québécois.

[Normand Hamel]

Unity: le secret le mieux gardé de Montréal

Si vous avez ouvert un jeu vidéo récemment, il y a fort à parier que vous avez vu apparaître le logo de Unity. Cette plateforme utilisée par un développeur sur deux dans le monde, dont pratiquement tous les studios indépendants et les étudiants, est également l'un des secrets les mieux gardés de Montréal. Depuis cinq ans, la minuscule filiale a connu une croissance exponentielle.

Karim Benessaieh - La Presse

Quelque 120 personnes travaillent aujourd'hui pour le bureau montréalais de Unity Technologies, ce qui en fait le troisième en importance dans le monde, après le siège social de San Francisco et après Seattle, mais devant Tokyo, Stockholm, Paris et Berlin. Fondée au Danemark en 2004, Unity Technologies compte 27 antennes dans le monde qui regroupent quelque 2000 employés.

Fraîchement déménagée dans Pointe-Saint-Charles, dans de nouveaux locaux qui lui ont permis de tripler sa superficie à 4600 mètres carrés, la filiale montréalaise embauche activement et prévoit atteindre les 300 employés à moyen terme.

Il y a cinq ans à peine, le studio montréalais comptait trois personnes « qui travaillaient surtout de la maison », se rappelle André Gauthier, chef de studio et directeur du développement. 

« On a doublé de taille chaque année. On devrait embaucher 50 ou 60 personnes l'année prochaine, mais c'est un peu difficile de donner un chiffre, on le sous-estime chaque fois... »

Unity, c'est ce qu'on appelle un « moteur de jeu », traduction littérale de l'anglais game engine, soit un ensemble de logiciels gratuit qui permet d'intégrer tout ce qui compose un jeu vidéo sans tout encoder à partir de zéro. « Unity, c'est la démocratisation, dit M. Gauthier. Ce n'est pas qu'un simple mot : ses fondateurs, à Copenhague, sont des gens de gauche qui ont tenu à mettre en place une culture très ouverte, pour en élargir l'accessibilité. »

C'est à l'amélioration de cette plateforme et de ses centaines de composants que travailles ses quelque 2000 employés dans le monde, dont ceux de Montréal, qui ont notamment développé une expertise dans les microjeux, qu'on trouve sur des appareils simples ou des réseaux sociaux, et la qualité visuelle.

Aves un simple go

La fondation du bureau de Montréal reflète bien la culture décentralisée et ouverte prônée par les fondateurs danois. En 2011, Unity Technologies a acheté un studio montréalais spécialisé en animation, Mecanim, qui a été le point de départ de la filiale. « Il y a cinq ans, j'ai parlé avec un des fondateurs de Unity. J'ai vraiment aimé ce que j'ai entendu, raconte M. Gauthier. Les moteurs de jeu se vendaient à coups de millions en royautés, eux le donnaient. J'ai avancé l'idée d'ouvrir un bureau à Montréal. Ils ont dit : "Go !" »

D'un petit bureau, rue Sainte-Catherine, Unity Technologies est passée à une superficie de quelque 1400 mètres carrés à la Cité du multimédia, rue Queen. Les nouveaux bureaux dans un édifice de Pointe-Saint-Charles très prisé des start-up, rue Richardson, permettront de réaliser les ambitions de l'entreprise, estime André Gauthier. On y a aménagé de grandes salles de formation, des aires de rencontre, une table de billard, des locaux pour l'allaitement, la prière ou la relaxation. Un traiteur vient même tous les midis préparer le dîner, offert gratuitement aux employés.

« On a de la place pour grandir. On veut ouvrir sur la communauté, être en contact avec les indépendants. »

Dans un contexte de pénurie de main-d'oeuvre, le chef de studio estime qu'il pourra convaincre plusieurs dizaines de professionnels de choisir Unity, qui propose un défi bien différent de celui des studios plus connus de jeux vidéo. « On n'est pas une boîte de production, mais un fabricant d'outils. On a une autre vibe, c'est très décentralisé, on doit faire preuve d'initiative tout en étant apte à la collaboration. C'est la plus belle job. 

UNITY, C'EST QUOI ?

Vers 27 plateformes

Peu connu du commun des mortels, même des joueurs qui ne font qu'apercevoir son logo au début d'une partie, Unity est une institution pour les développeurs. Ce « moteur de jeu » assemble des éléments artistiques en 2D et en 3D, permet d'y ajouter des éclairages, de l'audio et des effets spéciaux et d'en contrôler l'interactivité et les lois physiques. À partir d'un projet de base, on peut ensuite exporter le jeu sur 27 plateformes, notamment Android, iOS, Windows, les réseaux sociaux et toutes les consoles de jeux existantes. Bien que principalement utilisé pour le jeu vidéo, Unity est également mis à contribution au cinéma et dans certaines applications industrielles, notamment pour la simulation et la formation.

Gratuit

On estime que 1,1 million de développeurs l'utilisent sur une base mensuelle, et près d'une dizaine de millions sont enregistrés. Son modèle est particulier puisqu'on peut le télécharger et l'utiliser gratuitement, avec des fonctions limitées. Ce n'est qu'à partir de revenus annuels de 100 000 $US que l'utilisateur doit passer à une version payante et plus complète, Unity Plus, pour environ 400 $ par année, ou la version Pro pour 165 $ par mois. On propose également un partage de la publicité s'affichant sur les productions.

Communautaire

La gratuité de la plateforme est la raison principale pour laquelle les studios indépendants, les débutants et même les prototypes des grands studios recourent pour la plupart à Unity. À Montréal, Ludia, Bethesda et le département d'expérimentation d'Ubisoft, la Fun House, l'utilisent, ainsi que l'écrasante majorité des plus petits studios. Un des résultats de la popularité de Unity, qui a explosé à partir de 2010 avec l'arrivée en masse des jeux mobiles, c'est qu'une vaste communauté d'usagers échange et met en commun des ressources. On y trouve constamment de nouveaux outils créés ou modifiés par des utilisateurs que les débutants vont pouvoir télécharger.

http://www.lapresse.ca/techno/jeux-video/201809/21/01-5197424-unity-le-secret-le-mieux-garde-de-montreal.php

Modifié 21 septembre 2018 par Normand Hamel

[LindbergMTL]

Cette plate-forme commence aussi à avoir un impact au cinéma…

Un exemple… 

 

 

[mtlurb]

Si la plateforme est donnée, ils paient comment les 2000 employées ?

[franktko]

il y a une heure, mtlurb a dit :

Si la plateforme est donnée, ils paient comment les 2000 employées ?

Normand nous a joué un tour - il semble avoir repris l'article mais il ne l'a pas fait au complet...

Un autre extrait:

Citation

Gratuit

On estime que 1,1 million de développeurs l'utilisent sur une base mensuelle, et près d'une dizaine de millions sont enregistrés. Son modèle est particulier puisqu'on peut le télécharger et l'utiliser gratuitement, avec des fonctions limitées. Ce n'est qu'à partir de revenus annuels de 100 000 $US que l'utilisateur doit passer à une version payante et plus complète, Unity Plus, pour environ 400 $ par année, ou la version Pro pour 165 $ par mois. On propose également un partage de la publicité s'affichant sur les productions.

 

[mtlurb]

Ah  

 

fait du sens maintenant.