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La décontamination de l'ex-Technoparc retardée de deux ans


etienne

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Publié le 09 août 2009 à 05h00 | Mis à jour à 10h38

La décontamination de l'ex-Technoparc retardée de deux ans

 

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Depuis qu'elle a acquis le terrain de l'ex-Technoparc à la fin des années 80, la Ville de Montréal a dépensé 5 millions pour capter les substances toxiques qui coulent dans le fleuve, sans jamais réussir à décontaminer les sols une fois pour toutes.

 

 

Martin Croteau

Cyberpresse

La restauration du Parc d'entreprises de la Pointe-Saint-Charles est retardée d'au moins deux ans. La Ville de Montréal souhaitait amorcer le nettoyage de ce vaste terrain contaminé situé au bord du Saint-Laurent cette année, mais les travaux ne commerceront pas avant 2011 ou 2012, a appris La Presse.

La décontamination de l\'ex-Technoparc retardée de deux ans

 

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Daniel Green, co-président de la société pour vaincre la pollution, prend un échantillon d'eau polluée par les résidus de pétrole sur les berges du fleuve St-Laurent, tout près du pont Victoria.

 

«Il y a déjà eu des études préliminaires et des essais faits au printemps, explique le directeur du ministère de l'Environnement pour la région de Montréal, Pierre Robert. Ça a mis en évidence une problématique environnementale plus complexe que celle qui était anticipée.»Aux abords du fleuve, à quelques mètres à peine du pont Victoria, un muret de plastique orange est tenu en place par des flotteurs noirs. Un fort débit coule d'un côté. De l'autre, à l'abri du courant, des boudins beiges flottent dans une eau stagnante. Ce sont des capteurs qui absorbent les hydrocarbures.

 

Les roches qui se trouvent au bord de l'eau sont couvertes d'une boue qui empeste l'essence. On peut voir l'auréole des taches d'huile flottant sur l'eau.

 

Ce dispositif de captage de la pollution est une «solution temporaire». En juin 2008, la Ville avait annoncé son intention de lancer dans l'année des travaux de nettoyage permanents, mais elle doit attendre encore.

 

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Les roches qui se trouvent au bord de l'eau sont couvertes d'une boue qui empeste l'essence.

 

«Les travaux visant à implanter la solution permanente pourraient avoir lieu autour de 2011 ou 2012», affirme Pierre Robert.

 

Autrefois appelé le Technoparc, le site a été une gare de triage ferroviaire, un stationnement pour Expo 67, un aéroport et un dépotoir. Il recèle entre 4 et 8 millions de litres de diesel, ainsi qu'une à deux tonnes de biphényles polychlorés (BPC). Ces substances s'écoulent dans le fleuve depuis le début des années 90, et leurs traces ont été retrouvées à plusieurs kilomètres en aval.

 

En 2005, la Ville a bâti un mur de béton souterrain d'une longueur de 160 mètres afin d'empêcher les polluants de s'écouler dans le fleuve. Un système de flotteurs déployé à deux endroits sur la rive permet de capter des matières toxiques qui coulent dans le fleuve et de les éliminer.

 

Mais cette méthode n'empêche pas les substances toxiques de se retrouver dans le fleuve, affirme l'écologiste Daniel Green. D'autant plus que les flotteurs sont retirés de l'eau en hiver pour éviter qu'ils soient broyés par la glace.

 

«Tous les efforts que déploient la Ville de Montréal pour l'environnement - le Bixi, le transport en commun - sont annulés par cette pollution causée au fleuve», a indiqué le directeur de la Société pour vaincre la pollution.

 

Pierre Robert, lui, prêche la patience.

 

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«Ce n'est pas comme mettre de l'asphalte sur une route, lorsque le risque de se tromper est faible, fait-il valoir. Dans ce cas-ci, on ne voit pas en-dessous de la terre. Alors il est très important de faire une analyse fine avant de procéder.»

 

Montréal a acquis ce terrain lourdement pollué des gouvernements fédéral et provincial, dans les années 80. Depuis, elle a déjà dépensé entre 5 et 6 millions pour étudier le problème et contrôler les déversements toxiques. Et à maintes reprises, elle a indiqué qu'elle n'avait pas été avertie de l'ampleur des travaux de décontamination.

 

Une étude de la Commission de coopération environnementale, l'organisme nord-américain de surveillance de l'environnement, a d'ailleurs souligné qu'Ottawa savait dès le début des années 80 que les terrains recelaient des substances toxiques. Mais Montréal a renoncé à toute réclamation auprès des vendeurs en les acquérant.

 

Les autorités municipales ignorent toujours comment s'y prendre pour nettoyer le terrain une fois pour toutes. La Ville a commandé une étude de 1,5 million au Centre d'excellence de Montréal en réhabilitation des sites (CEMRS) pour qu'il lui propose des technologies. Mais elle n'a toujours pas reçu le rapport, qui devait pourtant lui être rendu en février.

 

Le responsable du dossier à la Ville de Montréal, Alan Desousa, a refusé de commenter le dossier, hier.

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Ah que c'est triste que la ville ne puisse pas en arriver à une solution rapide pour décontaminer ces terrains. Je sais que cela coute de l'argent, beaucoup d'argent, mais il est nécessaire de le faire et d'arreter de repousser les travaux.

 

Ces terrains sont extremement bien situés et leur potentiel de développement est énorme, à long terme. Mais tant qu'il n'y aura pas de programme de dé-pollution alors il n'y aura rien à faire.

 

Mais quel potentiel ce coin de la ville, juste au bord du fleuve !!!

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Tout ce que vous voyez en gris sur cette carte sont les terres remblayées, du terrain gagné sur le fleuve au fil du temps. Si on sait très bien de quoi est composé ceux de la cité du Havre et de l'île Notre-Dame, soit la terre enlevée pour faire le métro, les terrains du Technoparc sont issu un ancien dépotoir avec des contaminants lourds.

 

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Ce n'est pas une petite contrainte pour le projet du Havre, c'est pourquoi ils ont décidé de se concentrer à l'intérieur des terres, sur l'entrée Bonaventure.

 

On ne verra pas le Technoparc se développer d'aussi tôt.

 

Selon moi, on devrait en faire une réserve foncière à long terme et y essayer les techniques de phytoremédiation (selon Wiki: La phytoremédiation est la dépollution des sols, l'épuration des eaux usées ou l'assainissement de l'air intérieur, utilisant des plantes vasculaires, des algues (phycoremédiation) ou des champignons (mycoremédiation), et par extension des écosystèmes qui supportent ces végétaux. Ainsi on élimine ou contrôle des contaminations. La dégradation de composés nocifs est accélérée par l'activité microbienne.)

 

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