ville-marie Le Carré Saint-Laurent / Le Central - 10,20 étages

[Rocco]

I will say it for the 1000th time: why isnt it this façade on St-Laurent instead of the awful modernistic mess of patchwork stones.

[santana99]

Il y a 20 heures, Rocco a dit :

I will say it for the 1000th time: why isnt it this façade on St-Laurent instead of the awful modernistic mess of patchwork stones.

Effectivement. J'abonde dans ton sens, Rocco. Pourquoi pas cette facade-là sur St-Laurent. Je n'aime pas non plus les façades reconstituées que tu décris justement comme un patchwork.

[acpnc]

Il y a 12 heures, santana99 a dit :

Effectivement. J'abonde dans ton sens, Rocco. Pourquoi pas cette facade-là sur St-Laurent. Je n'aime pas non plus les façades reconstituées que tu décris justement comme un patchwork.

 

Le 2019-05-09 à 00:20, Rocco a dit :

I will say it for the 1000th time: why isnt it this façade on St-Laurent instead of the awful modernistic mess of patchwork stones.

Les goûts ça ne se discutent pas. Avec tout mon respect il est cependant un peu tard pour répéter une énième fois le même commentaire, sachant très bien que la façade sur St-Laurent est là pour rester. Même moi je ne suis pas fan de cette devanture, mais il faut bien être réaliste et cesser de critiquer inutilement. Je me console alors en pensant que cette façade sera ouverte sur la rue, contribuant grandement à son animation. 

[IluvMTL]

[IluvMTL]

 

Rapport Bureaux Grand Montréal Printemps 2019.pdf

[yarabundi]

Marie Massicotte

Aménagiste

23 mai 2019IDÉES

Idées

 

Désastre boulevard Saint-Laurent

 

Un manque de vision architecturale déconcertant semble s’acharner sur le paysage de Montréal. Un des derniers exemples de cela, c’est le projet Carré Saint-Laurent situé sur le boulevard du même nom. Celui-ci est adjacent au Monument-National, un immeuble d’un très grand intérêt architectural, symbole de surcroît de l’élan historique d’une société envers les arts, la culture et le savoir.

Est-ce qu’on s’est inspiré de celui-ci pour intégrer le nouveau bâtiment qui se trouve désormais à ses côtés ? Non. Il est tout bonnement ignoré. L’architecture du projet apparaît complètement déconnectée de son environnement, sans pour autant montrer le moindre signe d’originalité. Non seulement les bâtiments du XIXe siècle qui s’y trouvaient auparavant n’ont pas été conservés, mais leurs façades qui avaient été démantelées pour être remontées ne l’ont pas été, cela, malgré les promesses faites en ce sens pour conserver l’esprit de cette rue. Le nouveau bâtiment ne souligne en rien l’importance et la place de ce lieu dans l’histoire de Montréal.

On retrouve désormais sur cette portion de Saint-Laurent, le cœur de Montréal, une façade flottante qui ressemble à un mauvais décor de théâtre, ou, pour le dire autrement, à une caricature. La façade a été saupoudrée de vagues traces du passé qu’on a démoli comme s’il s’agissait d’une poudre de perlimpinpin capable de nous faire oublier la richesse que l’on a perdue. Des fenêtres, qui sortent d’on ne sait où, sont percées aléatoirement à travers ce décor, sans aucun lien avec celui-ci.

Consternant de banalité

Ce qui se trouve en hauteur, en faible retrait au-dessus de cette base est consternant de banalité. La partie se trouvant la plus près du Monument-National, et le dépassant en hauteur, est à angle par rapport au plan de la façade. Avec ses éléments métalliques verticaux qui s’avancent, cela donne l’impression, vue de biais, qu’on a planté là un énorme radiateur.

Le reste du bâtiment présente un mur-rideau avec du verre teinté à perte de vue. On aurait pu penser que l’occasion de construire à l’angle des rues Sainte-Catherine et Saint-Laurent, deux rues mythiques dans l’imaginaire montréalais, aurait eu pour résultat un bâtiment ancré dans son contexte. Encore une fois, non. On a simplement ajouté des panneaux d’aluminium au mur-rideau. Sans vision, ce que l’on dessine sur ces rues nous renvoie de plein fouet le vide dans lequel les promoteurs nous destinent collectivement, sans que quiconque y trouve à redire.

Ironiquement, ce qui s’avère le plus intéressant dans ce curieux projet est la vérité qu’incarne, en courageux résistant, le bâtiment abritant le Café Cléopâtre. Dans ce contexte de verre et de métal, ce bâtiment apparaît comme un bijou précieux enserré dans un écrin d’insignifiance. La richesse matérielle de la pierre grise de Montréal, une pierre qui était la marque de cette rue emblématique, saute d’un coup aux yeux.

Le projet Carré Saint-Laurent s’avère particulièrement déplorable, mais il n’est, hélas, pas le seul du genre : plusieurs des édifices qui poussent comme des champignons au centre-ville de Montréal, faute de vision, ne sont guère plus enthousiasmants.

 

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/554969/le-nouveau-batiment-voisin-du-monument-national-est-une-caricature?fbclid=IwAR3yku2OwGxrfYZFfTpNrKdnDoa9gcv8J1aHhiDHpwGYJaK41l1u3zeHarA

 

[monctezuma]

il y a une heure, yarabundi a dit :

Marie Massicotte

Aménagiste

23 mai 2019IDÉES

Idées

 

Désastre boulevard Saint-Laurent

 

Un manque de vision architecturale déconcertant semble s’acharner sur le paysage de Montréal. Un des derniers exemples de cela, c’est le projet Carré Saint-Laurent situé sur le boulevard du même nom. Celui-ci est adjacent au Monument-National, un immeuble d’un très grand intérêt architectural, symbole de surcroît de l’élan historique d’une société envers les arts, la culture et le savoir.

Est-ce qu’on s’est inspiré de celui-ci pour intégrer le nouveau bâtiment qui se trouve désormais à ses côtés ? Non. Il est tout bonnement ignoré. L’architecture du projet apparaît complètement déconnectée de son environnement, sans pour autant montrer le moindre signe d’originalité. Non seulement les bâtiments du XIXe siècle qui s’y trouvaient auparavant n’ont pas été conservés, mais leurs façades qui avaient été démantelées pour être remontées ne l’ont pas été, cela, malgré les promesses faites en ce sens pour conserver l’esprit de cette rue. Le nouveau bâtiment ne souligne en rien l’importance et la place de ce lieu dans l’histoire de Montréal.

On retrouve désormais sur cette portion de Saint-Laurent, le cœur de Montréal, une façade flottante qui ressemble à un mauvais décor de théâtre, ou, pour le dire autrement, à une caricature. La façade a été saupoudrée de vagues traces du passé qu’on a démoli comme s’il s’agissait d’une poudre de perlimpinpin capable de nous faire oublier la richesse que l’on a perdue. Des fenêtres, qui sortent d’on ne sait où, sont percées aléatoirement à travers ce décor, sans aucun lien avec celui-ci.

Consternant de banalité

Ce qui se trouve en hauteur, en faible retrait au-dessus de cette base est consternant de banalité. La partie se trouvant la plus près du Monument-National, et le dépassant en hauteur, est à angle par rapport au plan de la façade. Avec ses éléments métalliques verticaux qui s’avancent, cela donne l’impression, vue de biais, qu’on a planté là un énorme radiateur.

Le reste du bâtiment présente un mur-rideau avec du verre teinté à perte de vue. On aurait pu penser que l’occasion de construire à l’angle des rues Sainte-Catherine et Saint-Laurent, deux rues mythiques dans l’imaginaire montréalais, aurait eu pour résultat un bâtiment ancré dans son contexte. Encore une fois, non. On a simplement ajouté des panneaux d’aluminium au mur-rideau. Sans vision, ce que l’on dessine sur ces rues nous renvoie de plein fouet le vide dans lequel les promoteurs nous destinent collectivement, sans que quiconque y trouve à redire.

Ironiquement, ce qui s’avère le plus intéressant dans ce curieux projet est la vérité qu’incarne, en courageux résistant, le bâtiment abritant le Café Cléopâtre. Dans ce contexte de verre et de métal, ce bâtiment apparaît comme un bijou précieux enserré dans un écrin d’insignifiance. La richesse matérielle de la pierre grise de Montréal, une pierre qui était la marque de cette rue emblématique, saute d’un coup aux yeux.

Le projet Carré Saint-Laurent s’avère particulièrement déplorable, mais il n’est, hélas, pas le seul du genre : plusieurs des édifices qui poussent comme des champignons au centre-ville de Montréal, faute de vision, ne sont guère plus enthousiasmants.

 

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/554969/le-nouveau-batiment-voisin-du-monument-national-est-une-caricature?fbclid=IwAR3yku2OwGxrfYZFfTpNrKdnDoa9gcv8J1aHhiDHpwGYJaK41l1u3zeHarA

 

On dénonçait le faux-vieux, alors on a fait du façadisme.

On dénonçait le façadisme, alors on a fait le Carré Saint-Laurent.

On dénonce aujourd'hui le Carré Saint-Laurent, alors on doit retourner au faux-vieux.

 

Ils sont fous ces Montréalais !?

[Ju HG]

Objectivement, je suis d'accord avec chacun des mots de cet article. 

 

[janiceian1983]

Marie Massicote est l'âme soeur de Rocco apparemment.

 

Je veux dire. Oui on aurait pu faire mieux. Oui l'inclusion des vieilles façades est un peu botchée. 

Mais Le building n'est VRAIMENT PAS aussi laid que pourrait le laisser croire cet article. 

 

Et pour ce qui est de la récupération des buildings, les gens aiment oublier que les architectes doivent travailler avec ce qui RESTAIT des bâtisses originales. Dont l'état avant les travaux ressemblait à ÇA:

Le fait qu'on ait pu récupérer ce qui a été réutilisé comme matériel tient presque du miracle considérant l'état de délabrement des buildings avant les travaux.

[Rocco]

Marie Massicotte a entièrement raison. Ce qui ressort maintenant de cette banalité est justement ce qu'on voulait cacher, le Cléopatre! On se surprend à être soulagé qu'il ai été conservé. Et le façadisme est désastreux avec les fenêtres bouchées et carrés de verre percés de façon aléatoire. Les pousseux d'arc-en-ciels ou de rose bonbon où tout est beau quand c'est neuf voudrons vous faire croire que c'est majestueux, mais c'est grotesque. L'angle de biais qui n'est même pas aligné avec le Monument National est tout bonnement un vulgaire ajout dans le but raté de faire original. Et ne me parlez pas des portes de garage au rez-de-chaussé. Un Fail total. Si je pouvais rencontrer Marie Massicotte, je lui ferais un high-five et lui offrirait une bière afin d'oublier pendant 30 minutes cet ajout malheureux au paysage Montréalais. L'accouchement a été pénible et le résultat l'est tout autant.