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Le secteur de la construction sort indemne de la crise économique


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Le secteur de la construction sort indemne de la crise économique

 

Le Devoir

Éric Desrosiers

Édition du vendredi 10 juillet 2009

 

Mots clés : Crise économique, Construction, Économie, Québec (province)

 

2009 sera la deuxième meilleure année en 32 ans - Les investissements publics prennent la relève du secteur privé

 

Les 140 000 travailleurs de la construction partiront en vacances à la fin de la semaine prochaine.

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Photo: Jacques Nadeau

 

Les travailleurs de la construction du Québec pourront partir la semaine prochaine en vacances l'esprit en paix. Les programmes d'infrastructures continueront de les garder bien occupés en dépit des effets de la crise sur la construction industrielle et résidentielle.

 

L'industrie de la construction du Québec connaît malgré tout une autre belle année grâce aux investissements en infrastructure du gouvernement.

 

À voir les chiffres des quatre premiers mois de l'année, on ne se croirait pas en pleine crise économique mondiale, a constaté hier la Commission de la construction du Québec (CCQ). Tout indique, en effet, que ses ambitieuses prévisions du mois de décembre de 132 millions d'heures travaillées en 2009 seront atteintes.

 

«L'année dernière fut une année exceptionnelle, et 2009 sera la deuxième meilleure année en 32 ans. Il est difficile de demander mieux», s'est réjoui hier dans un communiqué le président-directeur général de l'organisme, André Ménard.

 

Le maintien d'un tel niveau d'activité dans le domaine de la construction est largement attribuable aux nombreux investissements publics, s'est félicité dans le même communiqué le ministre du Travail, David Whissell. «Le Plan québécois des infrastructures atteint sa vitesse de croisière au bon moment.»

 

L'impact de ces programmes d'infrastructure s'observe notamment en matière de travaux de voirie et de génie, où l'on a rapporté de janvier à avril une augmentation du volume d'activité de 19 % par rapport à l'an dernier. Il s'observe aussi par le fait que les deux tiers de la construction non résidentielle sont actuellement redevables au Québec aux investissements publics.

 

Cet impact positif se fait sentir dans la plupart des régions du Québec. Il profite toutefois particulièrement à celles où se sont mis en branle de grands chantiers liés à l'énergie électrique, comme la Baie-James, qui connaît une hausse d'activité de 21 % cette année, et le Bas-Saint-Laurent-Gaspésie (+ 18 %).

 

La situation se révèle moins brillante dans le secteur du bâtiment industriel, où se concentrent les pertes dans le secteur et où de nombreux grands projets ont été reportés à plus tard par leurs promoteurs privés. On dit cependant avoir bon espoir que ces projets redémarrent aussitôt la reprise économique amorcée, notamment dans les secteurs des mines, des raffineries et des alumineries.

 

Stabilisation du secteur résidentiel

 

Le vaste domaine de la construction résidentielle est aussi touché par la crise, a poursuivi la CCQ, un organisme paritaire chargé d'administrer les conventions collectives de la construction au Québec. Mais le déclin resterait, pour le moment, relativement modeste, avec un recul de seulement 6 % en quatre mois.

 

La Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) est venue hier apporter un éclairage différent en dévoilant ses statistiques pour le mois dernier. Elle rapporte ainsi une baisse du nombre de mises en chantier au Québec de 34 800 en mai, en rythme désaisonnalisé annualisé, à 32 600 en juin. Cela porte le recul en un an à 19 %.

 

Cette baisse des derniers mois a toutefois été nettement moins prononcée au Québec que dans l'ensemble du Canada, où la chute depuis le mois de juin 2008 a été de 34 %, observe la SCHL. Selon les plus récentes prévisions de l'agence fédérale, les prochains mois devraient être marqués par une stabilisation du marché et une lente remontée. Cette remontée est déjà entreprise depuis deux mois à la grandeur du pays, mais devrait aussi s'observer au Québec en 2009 et en 2010. Cette tendance devrait se poursuivre ensuite dans la plupart des autres provinces, à l'exception du Québec, où un nouveau léger ralentissement devrait se faire sentir de 2011 à 2013.

 

C'est le temps des vacances

 

Mais tout cela est bien loin. Pour le moment, le monde de la construction québécois se porte beaucoup mieux qu'on n'aurait jamais pu l'espérer, disait hier la Commission de la construction du Québec. Plus de 13 500 nouveaux travailleurs ont rejoint ses rangs l'an dernier et plus de 10 000 devraient pouvoir en faire autant cette année. «Les carrières de la construction offriront de belles perspectives d'emploi, notamment pour les travailleurs qualifiés mis à pied dans les secteurs manufacturier ou primaire», a déclaré André Ménard.

 

Les 140 000 travailleurs de la construction pourront surtout partir l'esprit tranquille pour leurs vacances, qui commenceront le dimanche 19 juillet et devront malheureusement se terminer deux petites semaines plus tard, le 1er août.

 

 

http://www.ledevoir.com/2009/07/10/258499.html

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