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Publié le 26 juin 2009 à 07h36 | Mis à jour à 09h59

 

 

Les scandales de Montréal dans The Economist

Martin Croteau

La Presse

 

 

Les scandales qui ébranlent la mairie de Montréal commencent à attirer l'attention des médias étrangers, et non les moindres. La prestigieuse revue britannique The Economist consacre un article aux allégations de conflits d'intérêts qui minent l'administration Tremblay dans sa livraison d'hier, une terrible publicité pour la Ville selon l'opposition.

 

Intitulé «Eau et crasse» («Water and Grime»), l'article de quatre paragraphes rapporte que cinq enquêtes policières sont en cours sur les agissements de proches du maire Gérald Tremblay. Il donne certains détails sur les dossiers de la Société d'habitation et de développement de Montréal (SHDM) ainsi que sur le contrat des compteurs d'eau.The Economist explique que l'ancien chef de cabinet du maire Tremblay a présidé à la vente d'un terrain évalué à 31 millions à une fraction de sa valeur. Le promoteur qui l'a acheté «avait été photographié par la police avec Nicolo Rizutto, un gangster octogénaire et père du mafioso numéro un au Canada«.

 

L'hebdomadaire résume aussi l'attribution du contrat des compteurs d'eau à un consortium mené, entre autres, par Tony Accurso, «un vieil ami de Frank Zampino, qui a dirigé le comité exécutif de la Ville», peut-on lire. Il rappelle que l'ancien bras droit du maire Tremblay avait séjourné deux fois sur le yacht de M. Accurso avant d'accepter un emploi chez Dessau, l'autre firme du consortium GÉNIeau.

 

«Peu soupçonnent (le maire Gérald) Tremblay, qui avait eu une longue carrière au Parti libéral du Québec, d'être malhonnête et il n'y a aucune preuve à cet effet», précise le magazine.

 

 

Mais pour les partis de l'opposition, le mal est déjà fait. Louise Harel, candidate à la mairie pour Vision Montréal, estime qu'un tel reportage est la pire publicité imaginable pour Montréal. Car The Economist est lu par des décideurs et des gens d'affaires partout dans le monde.

 

«Le message qu'ils envoient, c'est qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, a-t-elle dit. Et pire encore, qu'il y a de la corruption. Et donc, c'est un message qui est de nature à décourager les investisseurs.»

 

«Quand on passe dans The Economist, c'est un fait d'armes inouï, a renchéri le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron. Mais pas pour le motif pour lequel on passe aujourd'hui. C'est honteux que la réputation de Montréal soit faite ainsi.»

 

«Nous avons largement commenté, et à maintes reprises, le sujet traité par cet article, a indiqué le porte-parole du maire, Martin Tremblay. Il n'y a aucun élément nouveau, et nous n'avons rien à ajouter à ce qui a déjà été dit.»

 

The Economist est imprimé dans cinq pays, et distribué à 1,3 million d'exemplaires dans le monde.

 

 

Illustration(s) :

 

Goupil, Jean

 

Les odeurs de scandales qu'exhale depuis quelque temps l'hôtel de ville de Montréal ont eu des échos jusque dans la prestigieuse revue britannique The Economist.

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C'est la même réaction que tous nous aurons. C'est débile et on a Mr Tremblay à remercier pour ça !! Il faut absolument le déloger aux prochaines élections. Combien de temps ça nécéssitera après son départ pour redorer l'image de notre ville ??

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:eek: C'est effectivement une très mauvaise publicité pour la ville mais heureusement les lecteurs de l'Economist en ont vu d'autres. Personne ne s'étonnera de la corruption et des scandales, il y en a partout, de petits et des grands. Ce qui surprend c'est plutôt l'importante série qui met l'accent sur la ville.

 

Cependant en regardant de plus près la nouvelle, je dirais qu'elle n'est pas si mauvaise qu'elle n'y parait à première vue. En effet dans la plupart des villes et des pays, ces choses là demeurent secrètes et sont rarement dénoncées, ce qui fait que la corruption se poursuit à l'abris des médias.

 

Montréal et ses scandales donne plutôt un autre son de cloche en démontrant qu'il se fait un véritable effort pour assainir l'administration. Et c'est là la bonne nouvelle, cette transparence et cette volonté d'intervenir pour justement offrir un environnement plus favorable aux investissements.

 

Cette nouvelle fouettera peut-être en même temps l'apathie de la population et des décideurs qui voudront assainir les moeurs et le laisser aller qui a cours depuis un peu trop longtemps dans cette ville.

 

Bravo! parfois il faut que notre image nous soit réfléchie de l'extérieur dans toute sa froide réalité pour que l'on réagisse enfin. J'ose espérer qu'on le prendra comme un véritable appel de reveil et qu'il y aura du changement à l'hôtel de ville de Montréal.

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Municipal corruption in Canada

Water and grime

 

Jun 25th 2009

From The Economist print edition

Montreal’s mayor under pressure

 

BACK in the 1940s and 1950s Montreal was notorious in Canada for municipal graft. Recent allegations in Quebec’s largest city remind some of those days. The police have five separate investigations under way into suspected fraud, kickbacks and favours involving tens of millions of dollars. Two of the probes touch former sidekicks of Gérald Tremblay, the mayor since 2002. Few suspect that Mr Tremblay, with a long previous career in Quebec’s Liberal party, is crooked, and there is no evidence of that. But La Presse, the main federalist paper in Montreal and once a staunch supporter of the mayor, has twice called for him to resign. He shows no sign of doing so.

 

The scandals centre on construction firms thought to have underworld ties. The mayor’s chief of staff was suspended last year over allegations that he organised the sale of municipal property for a fraction of its real value. One 38-hectare site, valued at C$31m ($27m), was sold for C$4.4m to a developer who not long before had been photographed by police with Nicolo Rizzuto, an octogenarian mobster and father of Canada’s top mafioso. (The developer also has a record of evading taxes, issuing false bills and bribing officials.)

 

The second involves a C$356m contract to control water use by installing meters in commercial properties and by building underground valves. The contract went to a consortium led by Tony Accurso, an old friend of Frank Zampino, who headed the city council’s executive committee. Before and after the contract was awarded, Mr Zampino and his wife holidayed on Mr Accurso’s yacht. Mr Zampino then left politics and took a job with the other company in Mr Accurso’s consortium for a salary of C$400,000. La Presse has marshalled evidence suggesting that the works could be done for a third of the price. Mr Zampino has since resigned from his new job. Both men deny any wrongdoing.

 

The mayor has suspended the contract pending an audit. He has also rounded on La Presse, accusing it of “a hidden agenda” to get rid of him. After the paper this month claimed that a contractor repairing the roof of city hall was shaken down for a C$40,000 bribe, Mr Tremblay said: “It’s not up to La Presse to elect the mayor of Montreal, but the citizens.” Polls suggest that when they do so in November they may shun Mr Tremblay for Louise Harel, a left-wing Quebec separatist.

 

http://www.economist.com/world/americas/displaystory.cfm?story_id=13905546

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«Le message qu'ils envoient, c'est qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, a-t-elle dit. Et pire encore, qu'il y a de la corruption. Et donc, c'est un message qui est de nature à décourager les investisseurs.»

 

ça aurait pas plutôt l'effet contraire?

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