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  • Administrateur

Pour les plus grandes entreprises du Canada, le siège social — une entité distincte qui se charge de la gestion de l’entreprise et de ses activités — est l’endroit où de nombreuses décisions clés sont prises. Les villes les considèrent à la fois comme des joyaux précieux offrant des emplois relativement bien rémunérés et comme une source de fierté métropolitaine.

 

On se préoccupe de plus en plus du fait que l’effectif des sièges sociaux diminue au Canada. On craint non seulement que les emplois occupés au sein des sièges sociaux migrent vers d’autres pays, mais aussi qu’un bon nombre des emplois qui appuient les activités d’un siège social — dans des secteurs importants comme les services comptables, juridiques et financiers — soient perdus. Toutefois, l’effectif des sièges sociaux au Canada demeure stable dans l’ensemble, sans croissance ni diminution marquée du nombre de sièges sociaux ou d’employés. En fait, les deux ont légèrement augmenté de 1999 à 2002.

 

La croissance des sièges sociaux la plus marquée a été observée dans les secteurs de la fabrication, de l’immobilier et de l’information. Les secteurs du commerce de gros, de l’exploitation minière, de l’extraction de pétrole et de gaz ainsi que de la construction ont vu leur nombre de sièges sociaux diminuer d’environ 8 % au cours de cette période. Dans l’ensemble, le Canada comptait un peu moins de 4 000 sièges sociaux en 2002.

Parmi les 170 000 employés des sièges sociaux dénombrés au Canada en 2002, plus des deux tiers travaillaient en Ontario et au Québec. Montréal a perdu des employés entre 1999 et 2002, tandis que Toronto a consolidé sa position de principal centre des sièges sociaux du pays, enregistrant une hausse de près de 5 000 cols blancs. Pendant cette période, le nombre total d’employés de sièges sociaux au Canada a connu une croissance annuelle de 1 %.

 

Dans l’Ouest, un changement remarquable s’est produit. En 1999, la Colombie-Britannique comptait le plus grand nombre de travailleurs de sièges sociaux de la région, soit environ 20 000. Toutefois, en 2002, ce nombre a chuté à 16 500, tandis que l’Alberta a vu le nombre de travailleurs de ce secteur grimper à plus de 21 000. Par ailleurs, cette même année, Calgary a supplanté Vancouver en tant que principal centre des sièges sociaux de l’Ouest canadien.

 

 

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  • Administrateur

employés de sièges sociaux par ville de 1999 a 2005 (sièges sociaux physiquement distinct d'une usine)

 

TOR 49649 59163 +9514

MTL 36763 36893 +130

CGY 11815 19428 +7613

VAN 16894 11938 -4956

WPG 7410 6890 -520

OTG 3634 4667 +1033

EDM 2972 3428 +456

 

TOT 129137 142407 +13270

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  • Administrateur

" Ne restez pas insensible au départ des sièges sociaux "

8 février 2007

Pierre Théroux, Journal LesAffaires

 

shim.gifLa vague de fusions et acquisitions, qui a atteint un sommet l'an dernier au pays, fait peser une menace importante sur Montréal. À terme, la métropole arrivera-t-elle à conserver les centres décisionnels des sociétés impliquées dans ces transactions ? Assisterons-nous plutôt à un exode discret à la Molson Coors ? La perte d'influence de Montréal sur la scène canadienne est-elle un phénomène irréversible ? Questions cruciales, car les sièges sociaux jouent un rôle déterminant dans plusieurs aspects de la vie d'une grande ville.

 

En décembre, Montréal perdait un autre siège social au profit de Toronto alors que le géant américain Johnson & Johnson décidait d'y déplacer sa maison mère canadienne et les 75 emplois rattachés.

 

Il s'agit là d'un exemple parmi tant d'autres. Si Montréal peut toujours compter sur la présence indéfectible d'entreprises comme Bombardier ou Alcan, qui vient d'annoncer un investissement de plus de 40 M$ US pour y maintenir et agrandir son siège social, la métropole québécoise continue néanmoins à perdre du terrain face à Toronto et, de plus en plus, Calgary.

 

Faut-il s'inquiéter de cette défection ?

 

" On ne doit pas rester insensible au départ de sièges sociaux. Leur apport à la vie économique, sociale et culturelle d'une ville est majeur ", estime Michel Nadeau, directeur général de l'Institut sur la gouvernance d'organisations privées et publiques.

 

Entre 1999 et 2005, Montréal a perdu 60 sièges sociaux, soit une baisse de 10 %, pendant que Toronto en gagnait 92, soit une augmentation de 11 %, indique Statistique Canada. Comparé aux sept grandes ville canadiennes, la part montréalaise de l'effectif dans les sièges sociaux est passée de 31 à 26 %.

 

Loin des yeux, loin du coeur

 

Le principal danger est le transfert des centres de décision à l'extérieur de Montréal ou du Québec. Car les dirigeants d'entreprises qui, pour la plupart, favorisent encore le old boys network (le réseau traditionnel de relations) auront souvent tendance à s'entourer de gens qu'ils connaissent, dont les bureaux sont situés à un jet de pierre.

 

" Avec les sièges sociaux, vient aussi une importante demande de services financiers et de services aux entreprises. Si les dirigeants sont désormais à Toronto ou ailleurs, il y a de fortes probabilités que ces contrats soient attribués à des firmes implantées dans ces villes ", dit Michel Magnan, doyen associé à l'École de gestion John-Molson de l'Université Concordia.

 

Alain Drouin, associé responsable des services conseils pour l'Est du Canada du cabinet-comptable KPMG, confirme.

 

" Les dirigeants ont une importance stratégique dans la gestion de l'entreprise et dans l'achat des services professionnels. Ce sont eux qui acceptent des services de firmes comme la nôtre, et ils vont souvent se tourner vers des conseillers avec qui ils travaillent sur une base régulière ", dit-il.

 

Coprésident du cabinet et associé directeur à Montréal du cabinet d'avocats Ogilvy Renault, Norman Steinberg oeuvre particulièrement dans les dossiers de financement des sociétés ou de fusions et acquisitions. " Ces projets-là sont gérés par les sièges sociaux qui, généralement, vont demander l'aide de firmes-conseils avec lesquelles les dirigeants font déjà affaires ", observe-t-il.

 

Des emplois bien rémunérés

 

Une foule d'autres services professionnels, offerts notamment par des firmes spécialisées en publicité-marketing, en technologie de l'information ou encore en management, risquent aussi d'écoper.

 

Il y a plus de deux ans, le Groupe Conseil CFC décidait d'ouvrir un bureau à Toronto. Le but visé : se rapprocher des centres décisionnels. " Quand les sièges sociaux s'éloignent, les grands mandats de consultation peuvent aussi manquer à l'appel ", dit Michel Gendron, président-directeur général de cette société spécialisée en formation et en management.

 

La présence de sièges sociaux, qui accueillent les chefs de la direction, les vice-présidents et les cadres supérieurs, va aussi de pair avec des emplois très bien rémunérés qui enrichissent la vie économique et culturelle des villes.

 

Un exemple: le salaire combiné des six plus hauts dirigeants d'Alcan, pour l'exercice 2005, s'élevait à 4,1 millions $. En ajoutant les primes au rendement, la rémunération augmente à 10,7 millions $.

 

" Les hauts dirigeants ont tous de très bons revenus, auxquels s'ajoutent d'importantes primes et options d'achat d'actions. Avec tout cet argent, ils achètent des maisons, des autos ou sortent au concert et dans les restos. Ce sont des retombées indirectes non négligeables ", note M. Magnan.

 

La présence de sièges sociaux entraîne aussi d'importantes occasions d'affaires pour des entrepreneurs. Outre Alcan, la société Quebecor investira 36 M$ dans l'agrandissement de son siège social, situé rue Saint-Jacques, à Montréal. Quebecor a confié la gérance de construction d'un nouvel immeuble de 19 étages à la firme Pomerleau.

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  • Administrateur

t'as vu le programme du parti québecois??? c'est obscène les dépenses qu'ils veulent faire??? ou vont ils chercher l'argent?

 

Je suis pour l'indépendance, mais je suis quand même pas pour voter pour un parti qui met pas les mots "réductions des impots" dans son programme!!!

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