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La récession s'attaque à Broadway

 

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Marie-Joëlle Parent

06-02-2009 | 09h58

 

Le nuage gris de la récession recouvre dorénavant le ciel de Broadway. Des spectacles comme Chicago, Equus ou Shrek The Musical jouent devant des salles à moitié vides. Plusieurs productions comme Hairspray et Grease viennent d'éteindre leurs projecteurs pour toujours.

 

Malgré tout le glamour et les paillettes, le monde du divertissement n'est pas imperméable à la crise économique. Il suffit de déambuler dans le Theatre District de Manhattan ces jours-ci pour le contacter.

 

Plusieurs théâtres situés sur les rues transversales à Broadway sont déserts et placardés d'affiches. «La dernière représentation de Grease a eu lieu le 4 janvier, les billets après cette date doivent être remboursés au point d'achat», est-il inscrit.

 

La scène est plutôt triste. Quand Broadway va mal, c'est toute la ville qui en souffre. C'est une machine énorme qui a engrangé des revenus de 941M$US l'an dernier. Sans compter les retombées pour les hôtels et restaurants.

 

Fermetures en série

 

Même si plusieurs productions comme Billy Elliot ou Wicked attirent encore les foules, d'autres n'ont pas résisté au marasme financier.

 

En tout, 16 spectacles ont fermé leurs portes ces dernières semaines, certaines fermetures étaient prévues, mais huit résultent directement de la situation économique.

 

C'est le cas de Hairspray, Spring Awakening, Gypsy, Spamalot, Boeing-Boeing, Young Frankenstein, 13 et Grease. La plupart de leurs billboards sont encore bien en vue dans les hauteurs de Time Square, signe qu'on ne s'attendait pas du tout à un tel revirement de situation.

 

«Oui c'est plus dur que les autres années. L'an dernier 12 shows ont fermé à cette période-ci, cette année, on parle de 16 shows» admet Drew Hodges, président de SpotCo, agence de publicité spécialisée en théâtre.

 

«La plupart des gens sont plus hésitants avant d'acheter un billet, les temps sont durs. Les familles magasinent avant d'acheter», dit-il. «C'est pourquoi la plupart des billets sont réduits à 50%.»

 

«De plus en plus de productions diminuent leurs prix, il faut remplir les salles» confie un promoteur rencontré près du comptoir de dernière minute TKTS à Time Square. Juste à côté des danseurs de la pièce Chicago dansent autour des touristes malgré le froid tout en donnant des dépliants. Ça frôle la vente sous pression. Tous les moyens sont bons pour faire de la promotion. Il faut dire que Chicago connaît un taux d'occupation de 66% ces jours-ci...

Période creuse

 

La production n'est pas la seule à jouer devant des salles à moitié remplies. C'est le cas de Shrek (56%) et Equus (61%) mettant en vedette Daniel «Harry Potter» Radcliffe. Malgré tout le battage médiatique, le spectacle quittera l'affiche le 9 février.

 

Malgré tout, Broadway ne baisse pas les bras. Au contraire, les relationnistes des productions et la Broadway League affichent un optimisme exacerbé. «Le printemps va être incroyable. Il y aura 22 nouveaux spectacles d'ici avril, Broadway est plus fort que jamais» souligne Joe Parotta de Boneau/Bryan-Brown.

 

Du côté du syndicat des acteurs de théâtre, l'Actor's Equity, la panique n'est pas installée. «Les spectacles ferment normalement en janvier, ce n'est pas tellement différent de l'an dernier, les acteurs savent que leur job n'est pas à long terme», dit Maria Somma, porte-parole.

 

La grande question qui hante maintenant MidTown c'est de savoir si les touristes seront au rendez-vous cet été.

51 millions de billets

 

En octobre dernier, le maire Bloomberg a inauguré les nouvelles installations futuristes de Duffy Square, le petit ilot en plein coeur de Time Square qui abrite la populaire billetterie de dernière minute, TKTS. Coût de l'opération : environ 19 M$ US. L'îlot a doublé de superficie et le comptoir à lui seul a coûté plus d'un million, il est recouvert d'une immense estrade rouge en plexiglas. Les lieux sont chauffés, les touristes peuvent donc faire la file plus longtemps. C'est là qu'il se vend le plus de billets au monde. Depuis 1973, 51 millions de billets y ont été vendus, soit l'équivalent de 1,4 milliard de dollars américains dans les poches de l'industrie du divertissement.

 

Depuis le début de janvier cependant, on remarque que les ventes vont moins bien que l'an passé. «C'est évident que c'est dû à la situation économique du pays, mais aussi à la neige» explique David LeShay, porte-parole du Theatre Development Fund. 90% des billets offerts sont vendus à moitié prix. La taxe de service est quant à elle réinvestie dans des programmes pour aider la relève artistique.

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Tout cela sent plus la dépression que la récession n'est-ce pas ? Ajouté à toutes les mauvaises nouvelles qui s'accumulent chaque jours : pertes d'emplois par dizaines de milliers, manufacturiers d'automobiles états-uniens et même japonais qui connaissent des baisses de ventes catastrophiques, etc...

Nous n'en sommes pas encore à voir des scènes comme celles qu'on a vu dans les années 1930 mais nous n'en sommes pas loin.

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La meilleure façon de s'en aller en dépression, c'est d'écouter les nouvelles. Les nouvelles sont un produit extrèmement toxique qui fait des ravages tous les jours dans le monde entier, puisque c'est un concentré de mauvaises nouvelles.

 

Il y a beaucoup de bonnes nouvelles dans le monde, mais on en parle presque pas. Je prends mes nouvelles sur internet, ce qui me permet de passer rapidement sur les nouvelles qui ne m'intéressent pas. Et vous?

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Attends !! Il y a aussi la réalité !! faire le tri des nouvelles pour n'en retenir que les bonnes c'est de la censure. Tu t'interdits toi-même de voir ou d'entrendre les nouvelles quand elles sont trop mauvaises !!?? :confused:

Des compagnies dans tous les domaines d'activités licencient partout dans le monde !! Des banques ont fait faillite ; les fonds de pensions diminuent à vue d'oeil ; ton propre portefeuille a probablement connu des pertes importantes, etc... Ça ce sont de nouvelles. le fait qu'elles ne soient pas bonnes ne les rend pas moins réelles.

Si les citoyens n'étaient pas au courant des difficultés que traversent nos économies ils continueraient de dépenser sans égard pour l'avenir et pourraient très bien se trouver complètement démunis s'ils venaient à perdre leur emplois. Dieu merci il y a l'information.

Les individus en dépression ne veulent pas reconnaître immédiatement qu'ils sont en dépression et selon moi il en va de même pour les sociétés.

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Attention, la réalité est-elle autant une chose objective, ou plutôt y-aurait-il une réalité par individu?

 

Les nouvelles nous donnent l'impression d'être LA réalité, quand en fait, c'est un miroir biaisé qui nous renvoie des images dramatisées pour attirer notre attention.

 

Toutes les bonnes nouvelles du monde ne passent pas à la télé chaque soir.

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