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ErickMontreal

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Publié le 17 décembre 2008 à 07h09 | Mis à jour à 07h12

 

1929, vraiment?

 

Alain Dubuc, collaboration spéciale

La Presse

Les ventes de Noël n'ont pas flanché en cette fin d'année. C'est ce que constatent les commerçants dans toutes les régions du Québec. Cette nouvelle a suscité une certaine consternation. Comment se fait-il que les consommateurs se comportent comme si de rien n'était quand nous sommes frappés par la pire crise depuis la Grande dépression de 1929?

 

La réponse est assez évidente. Nous ne sommes pas en 1929. Les États-Unis, le monde entier, et donc le Canada et le Québec, ont été ébranlés par une crise financière dont la profondeur rappelle effectivement celle de 1929. Cette crise financière a affecté gravement l'économie réelle. Mais la récession qui en résulte n'a rien à voir, ni par sa forme ni par son ampleur, avec la Grande dépression. Et les comparaisons avec ce que nos parents ou nos grands-parents ont pu vivre dans les années 30 ne tiennent pas la route.

 

Ce qui se passe est extrêmement inquiétant. Mais il faut aussi constater que le Canada, malgré sa proximité et son intégration avec les États-Unis, s'en tire manifestement mieux que son voisin du Sud, et que les impacts sont très inégaux au sein du pays. L'Ontario, par exemple, est très ébranlé. Le Québec résiste.

 

Il suffit de regarder autour de nous pour voir que nous ne sommes pas en période de grand marasme. L'emploi a augmenté en novembre au Québec, quand c'est une des premières choses qui plonge quand ça va mal. Les ventes de Noël tiennent le coup. Le prix des maisons baisse au Canada, mais pas au Québec, selon les prévisions de Remax. Les expéditions manufacturières québécoises étaient en hausse en octobre.

 

C'est parce que le tsunami ne nous a pas encore frappés, diront les pessimistes. Mais il arrive, c'est inévitable. Cette crainte, légitime, est très répandue. Elle appelle cependant deux remarques.

 

Il faut d'abord se demander pourquoi le Québec a réussi jusqu'ici à résister à la débâcle. Les États-Unis sont entrés officiellement en récession il y a un an, et leurs problèmes, comme l'éclatement de la bulle immobilière, ont commencé bien avant. Ce n'est pas un miracle ou un hasard providentiel. Je crois plutôt que des facteurs concrets et tangibles sont à l'oeuvre. J'y reviendrai dans ma chronique de vendredi.

 

Il faut ensuite rappeler que la grande majorité des spécialistes ne s'attendent pas à un tsunami. Les quatre experts interrogés pour les boules de cristal de La Presse, publiées il y a deux semaines, prévoient une récession technique pour le Québec. Un recul léger au dernier trimestre de 2008 et au premier trimestre de 2009, suivi par une modeste remontée pour la fin de l'année. Une stagnation plutôt qu'un effondrement. Le Québec fera mieux que la moyenne canadienne, plombée par l'Ontario.

 

Le plus étonnant, c'est que selon ces boules de cristal, l'emploi va continuer à augmenter en 2009, quoique lentement. Le taux de chômage grimpera un peu, de 7,1% à 8,1-8,2%, pour retrouver les niveaux d'il y a deux ou trois ans. C'est déplorable, mais ce n'est certainement pas 1929. À titre de comparaison, la récession de 1990 avait fait perdre au Québec 110 000 emplois, et le taux de chômage était passé de 9,6% à 13,2%. Il avait ensuite fallu sept ans pour retrouver les emplois perdus.

 

La récession, c'est ce que nous vivons en ce moment. Nous en avons probablement déjà traversé trois mois sur six. L'impact est très variable d'une industrie à l'autre. Il y a des mises à pied. Mais il y a surtout de l'incertitude et de la peur. Peur de perdre son job, peur que ça aille mal. Ce qui explique la perte de confiance et la prudence.

 

Nous sommes effectivement en terre inconnue. La crainte est d'autant plus justifiable que les spécialistes ont révisé plusieurs fois leurs prévisions à la baisse. Nous ne savons pas si la crise financière nous réservera d'autres mauvaises surprises. Ou si les États-Unis vont être capables de rapidement rebondir. On ne peut donc pas exclure catégoriquement l'hypothèse d'une aggravation de la crise. Mieux vaut être prudents et se préparer au pire.

 

Cette même obligation de prudence doit jouer aussi dans l'autre sens, notamment pour éviter d'agiter des scénarios de catastrophe. Il ne s'agit pas d'être jovialistes, mais d'essayer dans la mesure du possible de donner l'heure juste, en faisant confiance à la science, malgré ses limites, en tenant compte des faits, en faisant un effort d'équilibre.

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hmm, 1929 n'a été que le début et le Krach boursier.

 

La vraie récession avec le chômage massif et l'enlisement a été plutôt de 1931 à 1933.

 

Donc je ne serais pas si optimiste.

 

 

Les astres sont présentement alignés pour une très sévère récession, dont nous ne voyons que le début.

 

Les entreprises ont licencié des millions de personnes à travers le monde ces 3 derniers mois et ce n'est que le début.

 

Le réajustement de l'industrie automobile n'a pas encore eu lieu. Faillite ou pas, ce sont entre 1 et 3 millions d'emplois bien payés qui vont disparaître en Amérique du Nord en 2009.

Il va devoir y avoir des fermetures, on ne peut pas garder des usines ouvertes pour rien.

 

Une fois ces usines fermées, on ferme les restaurants autour de l'usine, les fournisseurs de service ( électriciens, plombiers, etc), on coupe dans les avantages collectifs ( régimes de retraite, assurances, etc) on n'a plus besoin de comptables ni d'avocats.

 

On ferme les aciéries maintenant inutiles. Les usines pétrochimiques qui produisaient le plastique nécessaire.

 

 

Saviez-vous qu'environ 30% du régime de retraite de GM est administré à partir de Montréal ?

Presque la totalité de celui de Magna Intl ?

 

 

 

Le crédit se dirige vers l'assèchement total. Il y a des liquidités, mais il n'y a personne à qui prêter !! Personne n'est assez solvable et ceux qui le sont n'ont pas besoin de prêts.

Les baisses de taux d'intérêt n'ont aucun effet.

 

Les économies émergentes n'ont été qu'une grosse bulle et un gros flop. Le Brésil a été balayé et les mises à pieds s'y comptent par dizaines de milliers.

 

La Russie se dirige dangereusement vers une crise de liquidité comme celle de 1998.

 

La Chine vient de fermer 100,000 ateliers de fabrication, et on ne sait pas encore les résultats du 4ième trimestre qui sera le plus désastreux.

 

Les pays pétroliers écopent solidement.

 

 

Je suis reconnu pour mon pessimisme mais selon moi on se dirige vers quelque chose de similaire ou pire que la crise de 1929.

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De plus, j'ai certaines théories très pessimistes concernant les marchés boursiers au cours des 15 prochaines années.

 

Présentement, les régimes de retraite nord-américains et européens possèdent plus de la moitié de la valeur boursière américaine et européenne.

 

Jusqu'en 2010-2012, ces fonds continueront à investir.

 

Par contre, à partir de 2012, ces fonds devront commencer à liquider leurs positions pour financer les rentes qu'ils doivent payer.

Selon les projections de la RRQ ( Régie des rentes du Québec), le fonds de la Caisse de Dépôt devrait être asséché d'ici 2070.

 

Mais lorsque les baby-boomers partout en Europe et aux États-Unis vont prendre leur retraite, les fonds de retraite vont être dans l'obligation de vendre.

 

Mais que se produit-il quand des centaines de fonds à travers le monde vendent en même temps des actions ?

 

 

Cette problématique est présentement débattue par plusieurs gros fonds de retraite un peu partout, mais la question n'est pas débattue en public, peut-être par crainte d'effrayer des marchés déjà fragiles.

 

Les prévisions les plus optimistes parlent d'un marché très faibles avec des rendements ridicules, et les plus pessimistes parlent d'un bear market pouvant durer une quinzaine d'années et une perte de valeur énorme des actifs des régimes de retraite.

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gros bonus en vue ??

 

Je crois que je vais en avoir un bon aussi !

 

 

Non seuleement est ce que j'ai reçu un gros bonus à ma job, mais je commence une nouvelle job beaucoup plus payante le 5 janvier!J'ai l'intention de l'annoncer à ma boss que je Quitte Devencore à partir du 5 janvier(je vais lui donner mon 2 semaines d'Avis).

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cjb, respire par le nez pour les taux, c'est pas instantané les effets d'une baisse. Ça prends 6-12 mois pour voir ses effets.

 

Disons, qu'en février-mars on sera plus fixé de ce qui nous attends.

 

Les fêtes vont mal, janvier a toujours été un mois mort de toute façon.

 

Félicitation Habsfan!!

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Moi aussi je vois un scénario aussi pessimiste que celui évoqué par cjb...

 

Toute la planète est impliquée, alors qu'en 1929, seulement les pays industrialisés y ont goûté.

 

Au moins, la plupart des grandes entreprises ont été somme toute rapide à réagir, en annonçant des fermetures temporaires pour éviter de débalancer encore plus le mince équilibre qui existe entre l'offre et la demande.

 

Heureusement, le secteur de la construction devrait s'en sortir très bien, puisque, si la province est dans la marde jusqu'au cou, le Québec devra injecter massivement de l'argent dans l'économie, ce qu'il devrait théoriquement faire en modernisant ses infrastructures et en lançant des méga projets.

 

La crise tombe bien, car nos infrastructures ont besoin d'une mise à niveau, et le réseau routier gagnera à être complété.

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