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Port de Montréal – Terminal Contrecoeur


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https://journalmetro.com/actualites/montreal/2492719/terminal-contrecoeur-le-port-de-montreal-recherche-des-soumissionnaires/

Terminal Contrecoeur: le Port de Montréal recherche des soumissionnaires

10:36 4 août 2020 | mise à jour le: 4 août 2020 à 16:25 temps de lecture: 3 minutes
Par:  François Carabin
Métro

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Photo: Collaboration spéciale/Port de Montréal
Vue d'artiste de ce à quoi ressemblera le terminal Contrecoeur après sa construction

Le Port de Montréal est à la recherche de soumissionnaires pour la conception et la construction de son ambitieux projet de terminal portuaire à Contrecoeur. Un appel de qualification a été lancé en matinée mardi.

Les groupes intéressés auront jusqu’au 2 octobre pour soumettre leur meilleure offre. L’Administration portuaire (APM) souhaite mettre en branle les travaux dès 2021. Cela pourrait permettre une mise en activité en 2024 pour ce colossal projet, qui devrait à terme accueillir plus d’un million de conteneurs par année.

«L’appel de qualification représente la première étape d’un processus d’approvisionnement ouvert pour ce projet d’infrastructure stratégique, évaluée de 750 M$ à 950 M$», peut-on lire dans un communiqué émis mardi.

La ville de Contrecoeur, où doivent théoriquement se créer 5000 emplois, se situe sur les rives du Saint-Laurent, à l’est de Montréal.

L’APM lance cet appel de qualification en pleine crise syndicale. Les débardeurs du Port, à Montréal, font toujours grève une semaine après l’avoir déclenchée. Ils demandent de meilleurs salaires et un renouvellement de la convention collective, échue en 2018.

La semaine dernière, le président de l’Association des employeurs maritimes, Martin Tessier, avait critiqué les moyens de pression des salariés. Le syndicat représentant les débardeurs a depuis admis qu’une cinquantaine d’entre eux en étaient venus aux coups envers des fonctionnaires du Port, mardi dernier.

Des questions environnementales pour Contrecoeur

Le projet de terminal portuaire de l’APM ne fait pas l’unanimité, particulièrement chez les groupes environnementalistes.

En décembre, le gouvernement fédéral a débloqué 300 M$ pour le projet par le biais de sa Banque de l’infrastructure (BIC). Or, l’Agence d’évaluation d’impact du Canada n’a toujours pas rendu de décision sur les impacts environnementaux du Terminal.

Certains groupes demandent carrément la mise à l’arrêt du processus.

Rejoint par Métro mardi, le chargé de campagne Nature et Alimentation pour Greenpeace, Olivier Kölmel, qualifie le nouvel appel d’offre du Port d’«irresponsable».

«On veut comprendre l’impact de l’expansion sur le Chevalier cuivré. C’est une espèce menacée, qui est très unique au Saint-Laurent», relate-t-il. Greenpeace demande par ailleurs un arrêté ministériel «pour assurer la protection de l’habitat essentiel» de ce poisson en voie de disparition.

Le ministre canadien des Transports, Marc Garneau, avait confirmé à la fin de l’année que le coup de départ du projet de terminal était conditionnel aux conclusions de l’étude environnementale.

«Le résultat de cette évaluation va être un facteur déterminant», avait-il martelé, de passage dans la métropole québécoise.

L’APM se dit aujourd’hui confiante d’obtenir le feu vert «dès les autorisations et permis environnementaux obtenus».

D’autres détails suivront.

 

 

 

https://www.port-montreal.com/fr/le-port-de-montreal/projets/terminal-contrecoeur

 

 

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https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1724386/administration-portuaire-apm-lancement-appel-qualification

L’inexorable expansion du port de Montréal à Contrecoeur

L’appel de qualification est lancé; le début des travaux est maintenant prévu pour 2021.

 

Jérôme Labbé
Publié à 18 h 36

La construction du futur terminal à conteneurs de la Rive-Sud vient de franchir une nouvelle étape. Le projet, jadis lointain, semble de plus en plus concret.

Le port de Montréal a lancé mardi matin l’appel de qualification, malgré la grève rotative des débardeurs et la pandémie de COVID-19 qui plombe l’économie. C’est donc dire qu’un nombre restreint d’entreprises seront sélectionnées d’ici la fin de l’année pour répondre à l’appel d’offres de construction.

Le terminal sera construit dans le secteur industriel de Contrecoeur, une petite ville de 9000 âmes voisine de Sorel-Tracy, sur des terrains achetés il y a 30 ans par le port de Montréal.

Dès qu’on aura les permis d'environnement, on pourra lancer les travaux préparatoires, explique Ryan Dermody, vice-président de l’Administration portuaire responsable du site de Contrecoeur. Mais le gros du travail, ça va être en 2021.

Trois années seront nécessaires à la construction du futur terminal, qui devrait entrer en service en 2024. D’ici là, la pandémie de COVID-19 et ses répercussions seront chose du passé, estime M. Dermody.

Un projet d’une telle envergure, ça se fait dans le temps, dit-il. Ce n’est pas demain qu’on va l’ouvrir, donc non, il n’y a pas d’impacts.

Un projet d’envergure

Contrecoeur a été choisie dans les années 1980 pour accueillir les conteneurs du port de Montréal le jour où il manquerait de place.

Au fil des ans, 468 hectares de terrains ont été acquis, soit presque 10 fois la superficie du Parc olympique de Montréal. Ces terrains ont été loués à des cultivateurs, en attendant.

Plus récemment, l’implication de la Banque de l’infrastructure du Canada a donné de l’élan projet, qui sera réalisé en partenariat public-privé.

Il devrait coûter entre 750 millions et 950 millions de dollars.

La Banque a promis d’investir jusqu’à 300 millions de dollars. La différence sera financée par l’Administration portuaire de Montréal, qui a augmenté sa limite d’emprunts, et par les futurs exploitants du terminal.

Le port de Montréal possède déjà 19 terminaux, dont un à Contrecoeur. Depuis les années 1950, on y décharge du vrac solide, pour alimenter, entre autres, l’industrie sidérurgique.

Le terminal à conteneurs qui s’ajoutera pourra accueillir deux cargos à la fois. Il sera aménagé à un kilomètre en amont du terminal de vrac, à la limite de Verchères.

Sa construction est devenue nécessaire, fait valoir l’Administration portuaire, car il est prévu que les terminaux de conteneurs actuels atteindront leur pleine capacité au cours de la présente décennie.

À terme, 1,15 million de conteneurs transiteront par Contrecoeur.

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Les installations actuelles du port de Montréal à Contrecoeur
PHOTO : PORT DE MONTRÉAL

Une arrivée attendue

Cette expansion, cela dit, ne plaît pas à tout le monde. Propriétaire d’une entreprise d’excursions nautiques, Stéphane Roy-Plante s’inquiète notamment de l’incidence des travaux de construction sur la Réserve nationale des Îles-de-Contrecoeur, située en aval du Saint-Laurent.

Les entrepreneurs seront probablement en mesure de récupérer l’essentiel des sédiments soulevés par les activités de dragage, reconnaît-il, mais une partie des matières en suspension va se ramasser dans la végétation environnante.

M. Roy-Plante craint également pour l’habitat de trois espèces menacées : la rainette faux-grillon, le chevalier cuivré et l’hirondelle de rivage. Les berges de Contrecoeur, dit-il, sont les seules ou presque à pouvoir héberger le nid de cet oiseau, dont la population canadienne a chuté de 98 % en 40 ans.

En prévision des travaux à venir, le port de Montréal a fait construire des nichoirs artificiels dans des blocs de ciment. Et les hirondelles de rivage les ont adoptés. Pour Stéphane Roy-Plante, c’est la preuve que l'Administration portuaire est capable d’écouter les préoccupations environnementales des citoyens.

« On est pas mal certain, de toute façon, que ça s’en vient dans les prochaines années. »

— Stéphane Roy-Plante, propriétaire, G.C.Aventures

L’Administration portuaire devra encore obtenir différentes autorisations gouvernementales avant de lancer l’appel d’offres, mais ses dirigeants semblent convaincus de les obtenir.

Les enjeux économiques, faut-il le rappeler, sont énormes : le port de Montréal estime que 5000 emplois seront créés lors de la construction du futur terminal, et que 1000 emplois seront maintenus par la suite.

C’est un vecteur économique puissant qui va s'implanter ici à Contrecoeur, souligne la mairesse Maud Allaire, clairement en faveur du projet. Le futur terminal créera non seulement des emplois, mais les taxes qui seront versées à la Ville pourront être utilisées pour offrir plus de services aux Contrecoeurois.

« L’expansion du port de Montréal, ça fait longtemps qu’on l’attend, ça fait longtemps qu’on en entend parler; ça fait longtemps que la planification est faite dans ce sens-là », explique Yves Beaulieu, directeur général de la Ville de Contrecoeur de 1988 à 2015. « Il ne restait plus qu’une date d’arrivée. Mais là, ça semble de plus en plus vrai pour 2024. »

Au téléjournal 18h (Vidéo Facebook)

 

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  • 3 mois plus tard...

https://www.port-montreal.com/fr/le-port-de-montreal/nouvelles-et-evenements/nouvelles/communiques-de-presse/dossiers-qualification

Communiqué de presse

Cinq consortiums répondent à l’appel de qualification pour la conception et la construction d’une nouvelle infrastructure stratégique d’intérêt national

 

Montréal, le 6 novembre 2020 — À l’occasion de l’appel de qualification pour la conception et la construction d’un nouveau terminal à conteneurs à Contrecœur, l’Administration portuaire de Montréal (APM) a reçu, en date du 30 octobre, des dossiers de candidature de la part de cinq répondants. Ces consortiums ont fait part de leur intention d’être qualifiés pour la prochaine étape du processus d’approvisionnement initié par l’APM. Chacun des dossiers de candidature fera l’objet d’une évaluation approfondie, sur la base de critères techniques et financiers, et un maximum de trois répondants seront retenus afin de participer à l’appel de propositions qui, sous réserve de l’obtention des autorisations et permis requis, débutera en 2021.

 

L’appel de qualification représente la première étape d’un processus d’approvisionnement compétitif pour ce projet d’infrastructure d’intérêt national, dont la valeur est évaluée entre 750 M$ et 950 M$. Tout en respectant l’évaluation environnementale en cours, l’appel de qualification est une étape charnière qui permettra, prochainement, d’aller rapidement de l’avant avec la conception et la construction d’un nouveau terminal à conteneurs capable de répondre à la demande croissante pour le transport de marchandises conteneurisées.   

« Le projet de terminal à conteneurs à Contrecœur est le plus grand projet d’expansion de l’histoire du Port de Montréal et augmentera, à terme, sa capacité de manutention de conteneurs de 50 %. Au cours des prochains mois, nous progresserons vers cet objectif avec l’évaluation des dossiers de réponse à l’appel de qualification et l’annonce des soumissionnaires retenus, qui sera suivie de l’appel de propositions auprès de ces soumissionnaires. Le Port de Montréal et ses partenaires privés impliqués dans le projet d’expansion à Contrecœur ont très hâte de commencer les travaux avec le consortium qui remportera l’appel de propositions afin de réaliser ce projet, qui renforcera le rôle essentiel du Port comme plaque tournante du commerce international pour l’est du Canada », a déclaré Paul Bird, vice-président, Contrecœur.

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Le Terminal Contrecoeur n'aura pas d'effets négatifs importants, conclut l'AEIC

Les mesures d'atténuation proposées sont suffisantes, estime l'agence fédérale.

Jérôme Labbé - Radio-Canada

Plus rien ne semble arrêter l'expansion du port de Montréal sur la Rive-Sud.

Dans la version provisoire de son rapport d'évaluation environnementale, l'agence fédérale chargée d'examiner le projet conclut que le futur terminal à conteneurs de Contrecoeur n’est pas susceptible d’entraîner des effets environnementaux négatifs importants. Les mesures d'atténuation proposées sont suffisantes, estime-t-elle.

L'Agence d'évaluation d'impact du Canada (AEIC) conclut également que le projet, combiné aux projets passés, présents et raisonnablement prévisibles, n’est pas susceptible d’entraîner des effets environnementaux cumulatifs sur les milieux humides, le chevalier cuivré et la rainette faux-grillon de l’ouest.

Elle note en outre la faible contribution des activités du futur terminal portuaire aux émissions de gaz à effet de serre du Québec et du Canada, et ce, même si 1200 camions supplémentaires transiteront chaque jour par Contrecoeur pour prendre possession des conteneurs.

L'Administration portuaire se réjouit

La version préliminaire du rapport a été rendue publique mercredi. Elle fait 340 pages.

Le Terminal Contrecoeur franchit un nouveau jalon, a aussitôt réagi l'Administration portuaire de Montréal (APM), qui a renouvelé son engagement à travailler étroitement avec les parties impliquées afin d'avoir un impact minimal sur les écosystèmes humain, aquatique et terrestre.

À l'inverse, la section québécoise de la Société pour la nature et les parcs (SNAP) du Canada qualifie le rapport de l'AEICAgence d'évaluation d'impact du Canada de complaisant, estimant qu'il minimise l'impact [du projet] sur les espèces en péril.

Elle rappelle qu'en vertu de la Loi sur les espèces en péril, Pêches et Océans Canada aurait déjà dû interdire la destruction de l’habitat essentiel du chevalier cuivré depuis... 95 mois, soit près de huit ans.

C’est un délai déraisonnable, inacceptable, et qui laisse croire que le projet d’expansion du port de Montréal serait venu interférer avec l’application normale de la Loi, estime son directeur général, le biologiste Alain Branchaud.

Le public et les groupes autochtones sont maintenant invités à transmettre leurs commentaires à l'agence. Ceux-ci seront relayés dans la version finale du rapport, qui sera remis au ministre fédéral de l'Environnement et du Changement climatique, Jonathan Wilkinson.

Les conditions énoncées par ce dernier seront exécutoires pour le promoteur, précise l'AEICAgence d'évaluation d'impact du Canada dans son rapport.

Un projet de longue haleine

Contrecoeur a été choisie dans les années 1980 pour accueillir les conteneurs du port de Montréal le jour où il manquerait de place.

Au fil des ans, 468 hectares de terrains ont été acquis, soit presque 10 fois la superficie du Parc olympique de Montréal. Ces terrains ont été loués à des cultivateurs en attendant.

Plus récemment, l’implication de la Banque de l’infrastructure du Canada a donné de l’élan au projet, qui sera réalisé en partenariat public-privé.

La Banque a promis d’investir jusqu’à 300 millions de dollars. La différence sera financée par l’Administration portuaire de Montréal, qui a augmenté sa limite d’emprunts, et par les futurs exploitants du terminal, qui devrait coûter entre 750 millions et 950 millions de dollars.

Le port de Montréal possède déjà 19 terminaux, dont un à Contrecoeur. Depuis les années 1950, on y décharge du vrac solide, pour alimenter, entre autres, l’industrie sidérurgique.

Le terminal à conteneurs qui s’ajoutera pourra accueillir deux cargos à la fois. Il sera aménagé à un kilomètre en amont du terminal de vrac, à la limite de Verchères.

L'appel de qualification a été lancé cet été. Depuis, le vice-président du projet Contrecoeur pour l'ADMAdministration portuaire de Montréal, Ryan Dermody, a quitté ses fonctions. Il a été remplacé par son directeur principal, Paul Bird.

Trois années seront nécessaires à la construction du futur terminal, qui devrait normalement entrer en service en 2024.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1750758/expansion-port-montreal-rapport-agence-evaluation-impact-canada

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Il y a (au moins) un aspect du projet qui me chicote: les 1200 camions supplémentaires qui prendront livraison des conteneurs chaque jour.  Quelles seront leurs destinations?  --Montréal et ses banlieues, et/ou les gares de triage pour ré-expédition vers les USA et l'Ontario, et/ou directement vers ces destinations avec les mêmes camions?  Quelle partie des conteneurs débarqués à Contrecoeur pourrait être expédiée directement par train? / Les voies ferroviaires existantes suffiraient-elles?  Je pose ces question parce que la perspective de voir 1200 camions supplémentaires sur les ponts encombrés franchissant le Saint-Laurent à Montréal me préoccupe.  Il ne faudrait pas que les avantages issus de l'accroissement du trafic maritime soient annulés par la congestion routière supplémentaire induite.  

Pendant ce temps, le Projet Laurentia au Port de Québec est l'objet de beaucoup de controverses, allant de l'impact environnemental jusqu'à un présumé complot émanant de Montréal en opposition au projet.  Certains des plus ardents supporteurs incluent le maire Régis Labeaume, le Premier Ministre du Québec François Legault, et parait-il plusieurs maires des villes de l'est de la province.  Le ministre fédéral et président du Conseil du trésor (féd) Jean-Yves Duclos s'était d'abord rangé du côté du maire Labeaume, mais il s'est ensuite montré plus réservé suite à la publication d'un rapport préliminaire sur l'impact environnemental du projet  --ce qui lui attire des critiques de la part du maire.  Au niveau local, les préoccupations portent aussi sur les trajets qu'emprunteraient les camions (encore!) à partir du port vers leurs diverses destinations (dont je présume que la plupart seraient à l'extérieur de la région).

C'est fou comment il est difficile de concilier les activités portuaires et le transport terrestre qui y est rattaché avec le fonctionnement régulier des villes. Je me demande comment ils font à Rotterdam, Anvers et Hambourg,  dans des pays où l'espace est pourtant compté!  (En vérité je connais la réponse...)

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Il y a 3 heures, Né entre les rapides a dit :

Il y a (au moins) un aspect du projet qui me chicote: les 1200 camions supplémentaires qui prendront livraison des conteneurs chaque jour.  Quelles seront leurs destinations?  --Montréal et ses banlieues, et/ou les gares de triage pour ré-expédition vers les USA et l'Ontario, et/ou directement vers ces destinations avec les mêmes camions?  Quelle partie des conteneurs débarqués à Contrecoeur pourrait être expédiée directement par train? / Les voies ferroviaires existantes suffiraient-elles?  Je pose ces question parce que la perspective de voir 1200 camions supplémentaires sur les ponts encombrés franchissant le Saint-Laurent à Montréal me préoccupe.  Il ne faudrait pas que les avantages issus de l'accroissement du trafic maritime soient annulés par la congestion routière supplémentaire induite. 

En fait, avoir une option de déchargement des conteneurs en dehors de l'île de Montréal pourrait être une bonne chose.  Combien de conteneurs doivent présentement traverser les ponts du fleuve St-Laurent pour se rendre à destination par camion?  Peut-être qu'à l'avenir les clients du Port pourront choisir leur site de déchargement pour rejoindre l'emplacement final de la destination de leur conteneur (au nord ou au sud du fleuve).  Peut-être aussi que le nouveau terminal motivera davantage la construction d'un pont à l'est de Montréal entre la 640 et la 30 pour boucler cette portion de voie de contournement de l'île.

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  • 2 années plus tard...
lapresse.ca
 

Financement du terminal portuaire de Contrecœur | Le gouvernement Trudeau se fait attendre

Julien Arsenault La Presse

(Montréal et Ottawa) L’inflation joue les trouble-fête dans le montage financier de Contrecœur. La facture initiale ne tient plus et l’Administration portuaire de Montréal (APM) tape du pied en attendant le gouvernement Trudeau. Une somme d’environ 150 millions est au cœur des négociations, selon nos informations.

Selon le promoteur – qui vient de recevoir 75 millions supplémentaires de Québec –, il faut s’entendre d’ici la fin du mois pour que le projet puisse être mis en branle vers la fin de l’année, comme prévu.

« Le calendrier, il faut le maintenir parce qu’en 2027, on arrivera à capacité », a affirmé le président-directeur général de l’APM, Martin Imbleau, en marge de son passage devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), mardi.

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PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Martin Imbleau, président-directeur général de l’Administration portuaire de Montréal

Je n’envisage pas de décaler le projet.

Martin Imbleau, président-directeur général de l’APM

Celui-ci a refusé de s’avancer sur les sommes réclamées, affirmant ne pas vouloir négocier sur la place publique. Il n’a pas voulu dire pourquoi les négociations s’étirent. Devant un parterre de gens d’affaires, le dirigeant de l’agence fédérale a manifesté des signes d’impatience à quelques reprises. Les négociations avec Ottawa « perdurent depuis un bon moment », a-t-il dit.

Le projet Contrecœur, qui doit voir le jour en banlieue de Montréal, coûtera plus cher que l’estimation allant de 750 à 950 millions préalablement évoquée. M. Imbleau n’a pas voulu chiffrer l’ordre des dépassements de coûts, qu’il impute aux pressions inflationnistes. Parallèlement au financement, l’APM attend toujours le feu vert du fédéral pour empiéter sur l’habitat essentiel du chevalier cuivré, un poisson menacé de disparition.

En débloquant une nouvelle enveloppe dans son budget déposé le mois dernier, le gouvernement Legault appuie le projet à hauteur de 130 millions. La Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) doit aussi offrir 300 millions en prêts. L’APM ainsi que son partenaire privé – qui devrait être sélectionné au cours de l’été – viendront compléter le montage financier.

Un appui financier du gouvernement Trudeau, combiné à l’effort supplémentaire de Québec, permettrait d’absorber les effets de l’inflation, selon M. Imbleau.

Plus de place

Le terminal de Contrecœur devrait pouvoir manutentionner annuellement 1,15 million de conteneurs « équivalents vingt pieds » (EVP). Le Port de Montréal peut accueillir jusqu’à environ 2 millions de boîtes métalliques. Malgré une diminution du tonnage de l’ordre de 4 % en janvier ainsi qu’en février, l’expansion des activités du Port de Montréal demeure pertinente, souligne le président de l’APM.

Pas plus tard qu’en octobre dernier, un groupe de travail national sur la chaîne d’approvisionnement soulignait que la chaîne d’approvisionnement des transports approchait de son point de rupture au pays. Le document avait été remis au ministre fédéral des Transports, Omar Alghabra.

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Jean-Paul Rodrigue, expert en transport maritime et professeur à l’Université Hofstra, à New York, s’explique mal les réticences du gouvernement Trudeau.

Cela fait longtemps que le projet est sur la table et on semble s’embourber.

Jean-Paul Rodrigue, expert en transport maritime

« Il y a maintenant des contraintes d’inflation, affirme l’expert, qui est en faveur du terminal Contrecœur. C’est dommage, on aurait pu se payer un projet moins dispendieux il y a quatre ou cinq ans. C’est l’un des prix à payer. »

M. Rodrigue est catégorique : sans nouveau terminal, le Port de Montréal est condamné à voir sa compétitivité s’effriter à long terme. À son avis, le projet Contrecœur constitue une « porte de sortie » afin de contourner des enjeux comme l’accès au port de Montréal, qui se complique de plus en plus pour les camions.

Outil à déterminer

Le budget déposé la semaine dernière par la ministre fédérale Chrystia Freeland ne prévoyait rien pour l’expansion des activités du Port de Montréal. Ottawa a également un autre outil à sa disposition : le Fonds national des corridors commerciaux (FNCC).

Dotée d’une enveloppe de 4,7 milliards, l’initiative doit permettre de financer des projets d’infrastructure, notamment dans les ports, afin d’« améliorer la circulation des biens et des personnes ». Transports Canada a lancé sept appels de propositions. Il n’a pas été possible d’avoir une idée des fonds disponibles dans le FNCC.

Que ce soit une mesure budgétaire, le Fonds ou d’autres enveloppes, cela appartient au gouvernement de trouver des crédits pour réaliser le projet.

Martin Imbleau, PDG de l’APM

« La provenance des fonds ne nous regarde pas, affirme M. Imbleau. Québec a opté pour le budget. De toute évidence, le fédéral est en train de réfléchir à une autre option. »

Le passage de M. Imbleau devant la CCMM survient deux jours avant la visite de Mme Freeland, qui sera accueillie ce jeudi par la tribune d’affaires. Le président et chef de la CCMM, Michel Leblanc, a laissé entendre qu’il pourrait aborder la question du projet Contrecœur avec la grande argentière du pays.

Dans une déclaration envoyée par courriel, Valérie Glazer, porte-parole du ministre Alghabra, a souligné que le gouvernement Trudeau avait déjà débloqué 8 millions pour améliorer les infrastructures de CanEst Transit au port de Montréal. À cela s’ajoute la contribution de la BIC, a-t-elle ajouté.

Nous continuerons de soutenir le Port de Montréal grâce à nos programmes fédéraux, dont le FNCC. Nous continuons aussi d’être en discussion sur le projet Contrecœur.

Valérie Glazer, porte-parole du ministre fédéral des Transports, Omar Alghabra

Une fois que l’APM aura choisi son partenaire dans le dossier de Contrecœur, le temps viendra de se pencher sur la question de la protection du chevalier cuivré. Le gouvernement Trudeau a protégé une partie de l’habitat de ce poisson, sur lequel empiète partiellement le chantier.

L’enjeu, pour le Port de Montréal, consiste à obtenir un permis de Pêches et Océans Canada en vertu de la Loi sur les espèces en péril. Celle-ci ne prévoit que trois exceptions pour intervenir dans un habitat essentiel désigné officiellement.

Interrogé, le président de l’Administration a réitéré sa confiance à l’endroit des « mesures de compensation » élaborées. Il s’attend à obtenir les autorisations nécessaires « quelque part dans l’année ».

En savoir plus

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    5,4 %
    Croissance des volumes observés l’an dernier au port de Montréal en 2022

    SOURCE : administration portuaire de Montréal

     

     

    2026
    Mise en service prévue du terminal de Contrecœur

    SOURCE : ADMINISTRATION PORTUAIRE DE MONTRÉAL

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lapresse.ca
 

Expansion du port de Montréal | Front commun Québec-Ontario pour le projet Contrecœur

Julien Arsenault La Presse

(Ottawa et Montréal) L’Administration portuaire de Montréal (APM) est loin d’être seule à taper du pied devant la lenteur du gouvernement Trudeau à confirmer qu’il investira dans le projet du terminal portuaire de Contrecœur. Les gens d’affaires s’impatientent aussi. Et cette impatience déborde les frontières du Québec.

Le Toronto Region Board of Trade joint sa voix à celles du Conseil du patronat du Québec et de Manufacturiers et Exportateurs du Québec pour exhorter le gouvernement Trudeau à annoncer sans tarder qu’il appuie le financement du projet de terminal de conteneurs industriels à Contrecœur, une demande que tente de faire cheminer l’APM depuis des mois.

Le montage financier de Contrecœur a été chamboulé par l’inflation. Résultat : la facture initiale ne tient plus. L’APM lance un appel pressant à Ottawa pour s’assurer que ce projet, jugé essentiel pour la chaîne d’approvisionnement à Montréal et dans l’est du pays, voie le jour.

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« Le mouvement efficace des marchandises est essentiel pour Toronto et le sud de l’Ontario, où se trouve 40 % de la base de l’industrie manufacturière du Canada. L’agrandissement du port de Montréal est applaudi par Toronto comme une première étape importante dans la résolution des problèmes de compétitivité et de congestion auxquels nous faisons face », a affirmé la présidente et directrice générale du Toronto Region Board of Trade, Janet De Silva, dans un courriel à La Presse.

Les propos de Mme De Silva démontrent sans l’ombre d’un doute que l’Ontario et le Québec ont la même lecture au sujet de l’importance de ce projet pour l’économie du pays et la chaîne d’approvisionnement. Près de 30 % des marchandises qui aboutissent en Ontario transitent d’ailleurs par le port de Montréal.

Dans un discours qu’il a prononcé cette semaine devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le président-directeur général de l’APM, Martin Imbleau, a abordé la question d’un rapprochement avec l’Ontario.

Ce qui se passe d’intéressant, c’est que l’Ontario vient de se réveiller et se dit : “Nous, un port, on n’a pas ça, on a besoin du port de Montréal et quand on regarde les générations à venir, on est inquiets pour la capacité.”

Martin Imbleau, président-directeur général de l’APM

« Ils viennent de se dire : “On va développer notre propre stratégie maritime.” Mes équipes et moi avons rencontré des représentants du ministère des Transports en Ontario et nous allons les aider à développer leur stratégie maritime », a aussi relevé M. Imbleau.

Le mois dernier, l’APM a obtenu 75 millions de dollars supplémentaires de Québec pour mener à bien le projet. Mais Ottawa tarde à annoncer ses couleurs. Des pourparlers sont en cours entre les dirigeants de l’APM et le gouvernement Trudeau. Selon nos informations, une somme d’environ 150 millions est au cœur des négociations. On espérait une annonce dans le dernier budget fédéral, déposé le 28 mars. Mais la déception était au rendez-vous. La ministre des Finances Chrystia Freeland n’a annoncé aucune somme dans son budget.

Selon M. Imbleau, il faut s’entendre d’ici la fin du mois pour que le projet puisse être mis en branle vers la fin de l’année, comme prévu.

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PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Martin Imbleau, président-directeur général de l’Administration portuaire de Montréal

« Le calendrier, il faut le maintenir parce qu’en 2027, on arrivera au maximum de la capacité », a affirmé le président-directeur général de l’APM mardi.

L’effet inflationniste

Le projet Contrecœur, qui doit voir le jour en banlieue de Montréal, coûtera plus cher que l’estimation allant de 750 à 950 millions préalablement évoquée. M. Imbleau n’a pas voulu chiffrer l’ordre des dépassements de coûts, qu’il impute aux pressions inflationnistes. Parallèlement au financement, l’APM attend toujours le feu vert du fédéral pour empiéter sur l’habitat essentiel du chevalier cuivré, un poisson menacé de disparition.

En débloquant une nouvelle enveloppe dans son budget déposé le mois dernier, le gouvernement Legault appuie le projet à hauteur de 130 millions. La Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) doit aussi offrir 300 millions en prêts. L’APM ainsi que son partenaire privé – qui devrait être sélectionné au cours de l’été – viendront compléter le montage financier.

Un appui financier du gouvernement Trudeau, combiné à l’effort supplémentaire de Québec, permettrait d’absorber les effets de l’inflation, selon M. Imbleau.

Selon le président du Conseil du patronat du Québec, Karl Blackburn, le projet Contrecœur est crucial au moment où l’on déploie d’importants efforts pour consolider la chaîne d’approvisionnement sur le continent nord-américain et que l’on tente de réduire toute dépendance envers des régimes autoritaires comme la Chine et la Russie.

« Les chaînes d’approvisionnement ont été lourdement affectées au cours des dernières années. Mais on sait qu’elles sont importantes pour la vitalité et la croissance de notre économie. Le projet Contrecœur est névralgique pour nos chaînes d’approvisionnement, et particulièrement au Québec. Et de tels projets sont longs à réaliser. On a de la misère à s’expliquer la lenteur de l’évolution du dossier de la part du gouvernement fédéral », a-t-il affirmé.

La présidente-directrice générale de Manufacturiers et Exportateurs du Québec, Véronique Proulx, est du même avis. « On a participé aux consultations au sujet de Contrecœur. Ce projet est important. Et il est important que le gouvernement fédéral accélère la cadence et donne un appui financier au Port de Montréal pour ce projet. Si ce projet est retardé, ça va affecter nos chaînes d’approvisionnement », a-t-elle dit.

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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Pour plusieurs observateurs du milieu des affaires, le projet Contrecœur est nécessaire pour solidifier la chaîne d’approvisionnement dans l’est du pays.

Professeur en gestion des transports à HEC Montréal, Jacques Roy estime que le temps presse pour tous les acteurs impliqués dans ce dossier.

« Le trafic de conteneurs est en hausse à Montréal. C’est sûr qu’il ne faut pas attendre que la pleine capacité soit atteinte avant de lancer le projet. On est dans l’horizon normal où on devrait commencer à exécuter ces travaux », a-t-il analysé.

Il s’est aussi dit étonné de voir les délais entourant le montage financier et la participation du gouvernement fédéral. « La réponse courte est oui. Il me semble que c’est un projet assez naturel. C’est carrément dans la cour du fédéral. Cela m’étonne qu’il n’ait pas encore répondu à l’appel. Les ports n’ont pas une tonne de marge de manœuvre pour aller sur les marchés et se financer. »

En savoir plus

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    1,15 million
    Nombre de conteneurs « équivalents vingt pieds » (EVP) que le terminal de Contrecœur devrait pouvoir manutentionner annuellement

    SOURCE : ADMINISTRATION PORTUAIRE DE MONTRÉAL

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