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Bombardier et Alcan: l'embarras

 

 

Est-ce que le gouvernement du Québec, en particulier Claude Béchard, ex-ministre du Développement économique et son successeur Raymond Bachand, a bien géré le dossier du renouvellement des wagons du métro de Montréal et celui de la vente d'Alcan à Rio Tinto? Les rebondissements des derniers jours nous obligent à mettre en question les décisions du gouvernement du Québec dans ces dossiers.

 

Le contrat du métro

Prenons d'abord l'affaire du renouvellement des wagons du métro de Montréal. Québec a décidé, malgré toutes les mises en garde de la société française Alstom, de donner le contrat sans appel d'offres à Bombardier. C'était au printemps 2006, rappelez-vous, le ministre responsable à l'époque Claude Béchard en avait fait une annonce spectaculaire et avait été accueilli en héros à l'usine de Bombardier de La Pocatière par des employés rassurés d'avoir du travail pour plusieurs années.

 

Pendant que le ministre Béchard lançait ses confettis dans les airs, les avocats d'Alstom se sont mis au travail dans le but de bloquer l'octroi du métro de gré à gré à Bombardier et de provoquer ainsi un appel d'offres. La société française a eu gain de cause en janvier dernier et, sans tambour ni trompette cette fois-ci, le gouvernement a dû se contraindre à annoncer mercredi que le contrat sera finalement donné en appel d'offres.

 

« Je vais respecter le jugement de la Cour supérieure, a déclaré le ministre du Développement économique, Raymond Bachand. On pourrait en appeler. Mais on regarde vers l'avenir, on tourne la page. » Son argument aujourd'hui, c'est de dire que faire appel devant la cour serait plus long que de lancer maintenant le processus d'appel d'offres. On peut lui rétorquer que s'il avait choisi le processus d'appel d'offres en mai 2006, le gagnant serait déjà connu, les travailleurs seraient déjà à l'oeuvre et les usagers du métro de Montréal pourraient bientôt franchir les portes des nouveaux wagons.

 

La réalité, c'est qu'en voulant favoriser Bombardier, le gouvernement du Québec aurait pu lui nuire aussi. Bombardier est une entreprise internationale qui participe à un nombre important d'appels d'offres dans le monde, dont plusieurs en France, en concurrence avec Alstom. La France aime ses trains et ne cesse de développer son réseau ferroviaire.

 

Bombardier a tout intérêt à ne pas se brouiller avec les autorités françaises et c'est le président Sarkozy qui le lui a rappelé sèchement mardi: « Si Bombardier veut concourir dans les appels d'offres en France, il est le bienvenu, mais dans ce cas-là je demande qu'Alstom soit également le bienvenu pour concourir au Canada. La concurrence c'est la réciprocité. S'il n'y a pas de réciprocité, nous en tirerons toutes les conséquences. »

 

La vente d'Alcan

Et puis, dans le dossier d'Alcan, le gouvernement n'a pas voulu intervenir dans la vente de l'un de ses joyaux malgré les inquiétudes concernant les emplois et les investissements, et malgré aussi les incertitudes quant à de nouvelles offres d'achat d'autres groupes étrangers. Certes, il y a une entente qui lie le gouvernement du Québec à Alcan, qui prévoit notamment des investissements au Saguenay, en échange de droits hydrauliques. C'est une entente solide, nous dit-on. Cela dit, ce n'est pas pour faire de la peine aux travailleurs du Saguenay, mais les dirigeants à Londres et à Sydney ne vont certainement pas s'émouvoir de cet accord conclu pour quelques usines s'ils considèrent qu'elle n'est plus dans leur intérêt.

 

En fait, dans cette affaire, le ministre du Développement économique doit reconnaître que Québec a cédé son pouvoir sur Alcan. Aujourd'hui, Alcan est une propriété de la société anglo-australienne Rio Tinto, qui est l'objet d'une offre d'achat de 150 milliards de dollars américains de la société anglo-australienne BHP Billiton. Même si Rio Tinto a refusé la dernière offre de BHP, il ne serait pas étonnant que le courtisan dépose une nouvelle offre. Et si BHP met la main sur Rio Tinto, on peut se demander ce qu'elle fera d'Alcan. Que fera-t-elle de l'entente entre Québec et Alcan? Va-t-elle respecter cet accord? Va-t-elle revendre Alcan aux plus offrants, en tout ou en partie, aux Américains (Alcoa) ou aux Chinois (Chinalco)? À qui d'autres?

 

Est-ce que le gouvernement du Québec ne devrait-il pas mieux protéger ses entreprises en adoptant des règles encadrant les prises de contrôle par des sociétés étrangères? L'État de la Pennsylvanie, où est située Alcoa, l'a fait. Là-bas, la loi exige que les offres, hostiles ou amicales, respectent l'intérêt de l'État, des citoyens et des entreprises. Par exemple, la loi exige que toute personne morale qui fait l'acquisition de plus de 20 % des actions votantes de la société visée soit obligée de payer en argent la « valeur juste » de ces actions. Et puis, l'acquéreur ne peut pas acheter l'entreprise dans l'objectif de la revendre en peu de temps à profit ou en revendant ses actions à la société.

 

Dans une étude publiée en 2005, il est dit que « les règles anti-acquisitions de la Pennsylvanie établies en 1990 sont considérées comme étant tellement draconiennes qu'elles ont entraîné une vague d'oppositions de la part des actionnaires. »* Doit-on aller jusque-là?

 

Les règles du jeu

Dans l'affaire du métro, il y a très certainement cafouillage. En imposant des règles strictes sur la fabrication des wagons au Québec, le gouvernement aurait pu lancer un appel d'offres. Bombardier l'aurait peut-être gagné de toute façon. Ou alors Alstom aurait pu tenter de l'obtenir aussi en investissant au Québec, en construisant une usine, en embauchant des Québécois.

 

Et, dans l'affaire de la vente d'Alcan, des règles strictes et précises auraient pu éviter qu'Alcan se trouve au centre d'une partie de ping-pong entre deux groupes anglo-australiens qui se font du charme, une société américaine qui attend de recueillir la bête esseulée et les Chinois, qui surveillent patiemment le bon moment pour attaquer.

 

====

 

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/carnets/2008/02/07/96988.shtml

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  • 1 mois plus tard...
  • Administrateur

Le président de Rio Tinto fait part de ses projets au Québec

 

8 avril 2008 - 06h34

La Presse

Hélène Baril et Philippe Mercure

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Tom Albanese

 

 

Le chef de la direction de Rio Tinto, l'Américain Tom Albanese, multiplie les visites au Québec depuis quelques semaines.

 

En rencontre avec des journalistes dans les locaux de La Presse, M. Albanese a précisé les projets du géant britannique envers la province: plus d'aluminium, mais toujours pas de transformation.

 

Le ralentissement américain n'effraie pas Rio Tinto, dit-il, pas plus que les appétits de sa concurrente, BHP Billiton.

 

Forcée de reporter un projet d'aluminerie en Afrique du Sud, Rio Tinto Alcan veut maintenant devancer l'agrandissement de son usine d'Alma pour profiter de la forte demande mondiale pour l'aluminium.

 

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«Nous avons l'intention de devancer et d'accélérer l'étude de faisabilité d'Alma 2», a fait savoir lundi le grand patron de Rio Tinto, Tom Albanese, lors d'une entrevue avec La Presse Affaires.

 

L'agrandissement de l'usine d'Alma permettrait de faire passer la production annuelle de 400 000 tonnes à 570 000 tonnes.

 

Il s'agit d'un investissement de plus d'un milliard de dollars qui fait partie des investissements de 2 milliards que l'entreprise a promis de réaliser au Québec d'ici 2016 en échange de la reconduction de ses droits hydrauliques au Saguenay.

 

C'est le report probable du projet de construction d'une méga-aluminerie d'une capacité de 720 000 tonnes par année en Afrique du Sud qui pourrait favoriser la construction de la deuxième phase de l'usine d'Alma.

 

Tom Albanese a expliqué que Rio Tinto Alcan ne peut plus compter sur un approvisionnement en énergie fiable pour son projet d'aluminerie Coega.

 

«L'Afrique du Sud avait des surplus d'énergie qui se sont transformés en pénurie à cause d'une demande très forte.»

 

Cette crise énergétique a poussé la direction de l'entreprise à examiner des solutions de rechange, parmi lesquelles l'aluminerie d'Alma a été retenue, a-t-il précisé.

 

Rio Tinto entreprendra donc les études de préfaisabilité du projet et a l'intention de mener cette étape rondement.

 

«Alma est une des alumineries les plus modernes d'Alcan et se prête bien à une expansion», a précisé M. Albanese. Selon lui, il s'agit maintenant de mettre à jour les coûts de construction de cette expansion, compte tenu de la hausse du prix de l'acier depuis deux ans, et de s'assurer que l'usine a un approvisionnement suffisant en énergie.

 

Selon des informations qui ont circulé, l'usine agrandie pourrait être prête en 2010, mais M. Albanese a refusé hier de donner plus de détails à ce sujet.

 

Inaugurée en 2002, l'usine d'Alma est la plus récente des alumineries du Québec. Pour l'alimenter en énergie, Alcan peut compter sur l'énergie qui sera libérée par la fermeture de deux de ses plus vieilles usines, à Beauharnois et à Shawinigan et sur un bloc supplémentaire d'électricité d'Hydro-Québec octroyé par le gouvernement.

 

L'agrandissement de l'usine d'Alma est la pièce maîtresse de l'entente conclue entre la direction d'Alcan et le gouvernement du Québec en décembre 2006.

 

En vertu de cette entente, Alcan s'est aussi engagée à construire une usine pilote pour mettre à l'essai sa technologie AP 50, qui devrait permettre de réduire encore les coûts de production de l'aluminium.

 

Devenue propriétaire d'Alcan depuis, Rio Tinto assure que tous ces engagements seront respectés. «Le Saguenay est un centre global d'excellence dans la production d'aluminium et nous allons le conserver ainsi.»

 

Pas de transformation

 

En plus de renouveler les droits hydrauliques qu'Alcan possède au Saguenay, le gouvernement du Québec a accepté d'aider l'entreprise financièrement et fiscalement et surtout, il a renoncé à obliger Alcan à investir dans la transformation de l'aluminium.

 

Lundi, le chef de la direction de Rio Tinto Alcan a répété que malgré les efforts faits par Alcan, notamment dans une usine de pare-chocs qui a fermé ses portes, la réalité est que le Québec est situé trop loin des marchés pour ces produits à valeur ajoutée.

 

La disponibilité de l'énergie électrique au Saguenay reste selon lui, le principal avantage comparatif du Québec. «Nous allons bâtir à long terme sur cet avantage, a-t-il dit. C'est bon pour Rio Tinto, c'est bon pour le Québec et c'est bon pour la région.»

 

Rio Tinto Alcan a l'intention de pousser plus loin ses efforts de recherche-développement en matière énergétique, afin de produire plus d'aluminium avec la même quantité d'énergie.

 

Selon Tom Albanese, l'hydroélectricité du Québec - et celle d'Alcan, prendra encore plus de valeur quand le marché accordera un prix au carbone.

 

Avant Alcan, Tom Albanese connaissait le Québec à cause de QIT-Fer et titane, une filiale de Rio Tinto. Située à Sorel, QIT transforme le minerai d'ilménite en pigments de titane utilisés dans toutes sortes d'industries, dont celle de la peinture.

 

Moins connues, ces activités sont néanmoins très importantes pour Rio Tinto, a assuré Tom Albanese, qui en été le responsable entre 2000 et 2004.

 

Quelque 250 millions viennent d'être investis à l'usine de Sorel pour lui permettre de traiter le minerai de la nouvelle mine d'ilménite de Rio Tinto située à Madagascar.

 

C'est aussi à Sorel que Rio Tinto a concentré toutes ses activités de recherche-développement en matière de titane.

 

Quel ralentissement mondial?

 

À l'heure où l'économie américaine s'embourbe et les experts évoquent la possibilité d'une récession mondiale, le grand patron de Rio Tinto dit dormir sur ses deux oreilles.

 

C'est qu'il prévoit qu'à l'autre bout de la planète, l'appétit des Chinois pour ses métaux continuera d'être fort.

 

«Nous ne planifions pas ralentir le rythme de nos activités au cours de l'année. Nous voyons une forte demande internationale pour nos produits, et cela inclut l'aluminium» a lancé lundi Tom Albanese en entrevue à La Presse Affaires.

 

Le chef de la direction de Rio Tinto a même évoqué la fameuse théorie du «découplage» des économies, selon laquelle les Chinois n'attrapent plus nécessairement la grippe chaque fois que les États-Unis toussent.

 

«Nous serions d'accord avec la théorie du découplage, a dit Tom Albanese. Je ne dirais pas que cela veuille dire que la Chine est complètement isolée des États-Unis, mais je dirais qu'il y a un tampon entre les deux.»

 

En allocution devant le Cercle canadien de Montréal, M. Albanese a ajouté lundi que l'essor de l'économie chinoise ne dépend plus des exportations vers les États-Unis. «Il est maintenant dicté par la demande interne résultant de l'industrialisation et de l'urbanisation», a-t-il dit.

 

«Aussi importants que soient les États-Unis dans l'économie mondiale, leur influence sur la demande internationale de métaux et de minéraux n'est plus ce qu'elle était», constate le dirigeant.

 

Dans sa boule de cristal, M. Albanese voit le PIB chinois grimper encore de 10% cette année.

 

«Oui, cela représente une baisse de la croissance si on considère le chiffre très fort de 11,5% en 2007. Mais c'est quand même 10% suffisamment fort pour poursuivre la croissance de la demande globale pour tout ce que nous produisons.»

 

Question de bien faire comprendre son message, M. Albanese a rappelé qu'en 2006, les Chinois avaient consommé environ le quart de l'aluminium mondial. Un an plus tard, cette proportion est passée au tiers.

 

En cette période de volatilité des marchés, le chef de la direction de Rio Tinto a invité à «prendre du recul, inspirer profondément et évaluer la situation d'ensemble».

 

Il admet que bon nombre d'investisseurs inquiets ont laissé tomber leurs actions de produits de base au cours des dernières semaines pour se tourner vers les obligations et le marché monétaire, ce qui a créé des «pressions considérables».

 

«Néanmoins, le prix de la plupart des marchandises que produit Rio Tinto demeure à un niveau que n'aurions même pas espéré il n'y pas si longtemps», a-t-il dit.

 

 

 

http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/article/20080408/LAINFORMER/804080675/5891/LAINFORMER01

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  • 8 mois plus tard...

Rio Tinto to cut 14,000 jobs, pare debt and capex

Move responds to commodities slump and 'significantly' weaker outlook

 

HONG KONG (MarketWatch) -- Mining giant Rio Tinto Wednesday announced a slew of measures reflecting an urgent shift in its priorities toward conserving cash and lowering costs.

 

At the same time, the pulled bid raised concerns that Rio might struggle to meet payments of billions of dollars in debt related to its acquisition of Alcan Inc. last year.

 

Citing the "unprecedented rapidity and severity of the global economic downturn," the Anglo-Australian company said it will slash as many as 14,000 job roles globally, including 8,500 contractors and 5,500 employee roles.

 

 

Rio Tinto (RTP:) also said it will pare net debt by $10 billion by the end of 2009 and trim operating costs by at least $2.5 billion a year in 2010.

The debt reduction will be on top of the $3.2 billion it has already reduced since the end of June. At Oct. 31, net debt stood at $38.9 billion.

Rio Tinto said it will pay a final dividend for 2008 of $1.36 per share, trimming its final dividend payment by 19% from year-earlier levels and effectively abandoning its policy of progressively higher payouts. Rio Tinto paid a total of $1.36 a share in dividends last year.

 

"This is one quick way to shore up the balance sheet and put confidence back in the company," said Jonathan Barratt, managing director of Commodity Broking Services in Sydney. "When you are looking to offload so many people around the world, it goes to the bottom line quite quickly."

Rio Tinto's shares ended up 12.1% in Sydney before the announcement while its London-listed shares were up 11.3% at 1,400 pence.

Evolution Securities, a London brokerage, affirmed its recommendation that investors reduce holdings in Rio Tinto after the announcement. Among risks to the company's outlook is a potential slowing in the pace of China's economic growth, which would pressure commodity prices.

"We recognize that there may be further downside to commodity prices in the short term," wrote Evolution Securities' analyst Charles Cooper in London.

The broker said indications suggested China's gross domestic product growth could slow to below 3% in the first quarter of 2009 from 8% to 9% in the current quarter.

 

 

Larger rival BHP Billiton (BHP:) withdrew its $66 billion hostile bid for Rio Tinto less than a month ago, dashing expectations of investors who bet heavily on the success of the merger.

 

The latest announcement also follows the company's review of operations in October, when it said that in view of a "substantially deteriorated" global economy and weakening demand, the group might review its capital spending.

"Given the difficult and uncertain economic conditions, and the unprecedented rate of deterioration of our markets, our imperative is to maximize cash generation and pay down debt," Chief Executive Tom Albanese said in a statement filed with Australian securities regulators Wednesday.

"We will minimize our operating and capital costs to appropriately low levels until we see credible and meaningful signs of a recovery in our markets, but will retain our strategic growth options," said Albanese.

 

 

Rio also said it was expanding the scope of assets targeted for sale and is working to generate cash from joint ventures on existing assets and projects. The cash raised will be in addition to the $3 billion Rio generated from asset sales in the first half of 2008.

The group is assessing which assets could be divested to realize value, and it "is pursuing discussions with third parties in relation to investment at the asset level," the statement added.

Rio Tinto didn't specify details.

 

Rio also trimmed its estimated net capital expenditure for 2009 to $4 billion from $9 billion, adding that it "remains committed to its strategy of finding, developing and operating large, long life, low cost mining assets, which are cash-generative at all points of the economic cycle."

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Le Québec va presque assurément écoper d'une bonne partie de mises à pieds.

 

Les alumineries de Shawinigan et de Beauharnois devraient fermer prochainement.

Le siège social de Montréal traverse actuellement un climat très morose où chaque dépense est remise en question. Je connais très bien des gens qui y travaillent depuis longtemps et ils disent que ça va très mal. ( même les stylos et les LiquidPaper ont été rationné !!!).

 

Des projets d'investissements pourtant annoncé en grande pompe ( Arvida, Alma) sont de plus remis en question.

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Rio Tinto : incertitude au Québec

* Dominique Lemoine, Lesaffaires.com

* 09:41

 

Rio Tinto qualifie le ralentissement économique actuel «d’une gravité sans précédent»

 

Il est trop tôt pour préciser l’impact des décisions de Rio Tinto sur les régions du Québec où l’entreprise possède des activités, selon Stefano Bertolli, directeur des relations publiques chez Rio Tinto Canada.

 

Rio Tinto éliminera 14 000 emplois

 

Plusieurs des actifs de Rio Tinto sont situés au Québec, notamment au Saguenay-Lac-Saint-Jean (Alcan), sur la Côte-Nord (Minière IOC) et à Sorel-Tracy (QIT-Fer et Titane). Ses filiales emploient environ 8000 personnes au Québec.

 

Selon M. Bertolli, «l’impact particulier pour chaque région ne peut pas encore être précisé parce qu’il y a encore des rencontres et des discussions avec les parties prenantes». Il admet que le Québec sera touché par la décision de Rio Tinto d’éliminer à l’échelle mondiale 14 000 emplois, mais précise que les annonces seront faites en temps et lieu.

 

Il soutient que les projets d’investissement déjà approuvés «vont continuer à évoluer et à avancer», mais précise que «le rythme et les échéanciers seront revus».

 

«Pour l’instant il n’y pas d’impact au niveau des projets, à l’exception de certains ralentissements et d’une révision des dépenses», souligne Chantal Capistran, chef de service communications chez QIT-Fer et Titane. Elle soutient ne pas avoir de détails sur le nombre d’emplois compromis, mais s’attend à des décisions lors du premier trimestre 2009.

 

La Compagnie minière IOC, filiale de Rio Tinto, avait annoncé fin novembre que ses projets d’expansion annoncés lors des derniers mois seraient suspendus. Elle emploie 1900 personnes à Labrador City et Sept-Îles.

 

Un arrêt de production d’un mois est prévu en juillet pour équilibrer l’offre et la demande et une machine de bouletage sur six est présentement en arrêt, selon Michel Fillion, directeur des communications externes.

 

Stefano Bertolli explique que les prix des principaux produits de Rio Tinto sont «nettement en baisse» et que les mesures toucheront l’ensemble des opérations de Rio Tinto.

 

Michel Fillion précise que les emplois ne sont pas menacés pour l’instant, mais prévoit une gestion plus serrée des heures supplémentaires et de l’utilisation des entrepreneurs. Les emplois d’été des étudiants sont compromis.

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Je suis short sur IOC. Les chances qu'ils ferment sont bonnes.

 

-Leurs coûts de production sont très élevés ( mine éloignée, transport par train coûteux, main d'œuvre très dispendieuse et difficile à trouver)

 

-leur principal débouché ( industrie automobile américaine) est en pleine débâcle

 

-Il y a une très grande surcapacité en ce moment dans le minerai de fer

 

 

 

De plus Rio Tinto va fermer l'usine de Shawinigan, presque assurément, ainsi que la fonderie de Beauharnois qui fabrique des pièces pour l'industrie automobile.

 

probablement environ 200 compressions au siège social à montréal.

 

au total, près de 3000 emplois perdus.

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Retards d'investissements pour Rio Tinto Alcan

 

11 décembre 2008 - 06h00

La Presse

Philippe Mercure

 

Le ralentissement économique gagne le Saguenay. Tous les grands projets d'investissement de Rio Tinto Alcan au Québec seront ralentis jusqu'à ce que le géant minier renfloue ses coffres et que les prix des métaux reviennent à des niveaux plus favorables.

 

Le groupe australo-britannique Rio Tinto, qui détient Alcan, a annoncé hier des coupes majeures visant à contrer la «rapidité et la sévérité sans précédent du ralentissement économique mondial». Au menu: 14 000 abolitions de postes dans le monde, un budget d'investissement qui fond de moitié et des actifs «significatifs» qui seront vendus.

 

Au Québec, l'agrandissement de l'aluminerie d'Alma, la mise au point de la technologie AP-50 et la modernisation de la centrale hydroélectrique Shipshaw demeurent dans les cartons de Rio Tinto, mais leur développement se fera au ralenti.

 

«Les deux projets majeurs que nous avons au Canada, celui de Kitimat (en Colombie-Britannique) et celui de la technologie AP50 (au Saguenay), seront ralentis», a confirmé hier à La Presse Affaires Dick Evans, chef de la direction de Rio Tinto Alcan, filiale aluminium de Rio Tinto.

 

La modernisation de la centrale de Shipshaw se fera aussi à un rythme moins rapide que prévu et l'étude de faisabilité pour l'expansion de l'aluminerie d'Alma est mise sur la glace jusqu'à nouvel ordre.

 

«(Ces projets) ne seront pas stoppés, a expliqué M. Evans. Nous allons continuer à y faire travailler une masse critique de personnes parce que nous ne savons pas quand les choses vont reprendre.»

 

M. Evans explique que deux conditions devront être remplies avant de réappuyer sur l'accélérateur: que les prix des métaux repartent à la hausse, et que Rio Tinto rembourse une partie de sa dette.

 

«C'est clair que je suis inquiet, a dit hier Alain Gagnon, président du Syndicat national des employés de l'aluminium d'Arvida. Mais je considère que, dans le contexte, on est quand même bien positionnés.»

 

Même son de cloche du côté du président de la Fédération de la métallurgie de la CSN, Alain Lampron, qui rappelle que l'échéancier pour l'installation de la technologie AP50 avait été accéléré. «Ce que j'en comprends, c'est qu'on revient au rythme initial», dit-il, jugeant que ses membres semblent «relativement épargnés par ces premières mesures».

 

Le Canada évite le pire

 

C'est que, malgré les ralentissements, le Québec semble éviter le pire de la pluie de mesures annoncées hier pour contrer le ralentissement économique. Ailleurs, certains projets d'investissement ne seront pas retardés, mais tout simplement abandonnés.

 

Lesquels? Il faudra attendre le premier trimestre 2009 pour le savoir. Mais Dick Evans, président de Rio Tinto Alcan, a affirmé que ce n'était le cas d'aucun projet majeur au Canada pour l'instant.

 

Quelque 14 000 postes seront abolis dans le monde -dont 8500 contractuels et 5500 employés permanents- soit environ 13% de la main-d'oeuvre. Les coupes se feront «dans l'ensemble du groupe», a répondu hier l'entreprise, sans préciser combien toucheront le Canada.

 

Rio Tinto annonce aussi que des actifs «significatifs» supplémentaires seront mis en vente. Plusieurs analystes consultés hier par La Presse Affaires croient que les actifs d'Alcan ne seront pas vendus, mais l'un d'eux a affirmé sous le couvert de l'anonymat que l'Ironore Company of Canada, détenue à 59% par Rio Tinto et active sur la Côte-Nord et au Nouveau-Québec, pourrait bien être du lot.

 

M. Evans n'a pas voulu commenter ce cas particulier, mais a avoué que les actifs détenus conjointement avec d'autres pourraient être plus faciles à vendre.

 

«Le groupe travaille aussi activement à générer des liquidités en formant des partenariats sur les projets existants», a aussi dit l'entreprise. Un analyste cité hier par l'agence Bloomberg a jugé que l'éternel rival de Rio Tinto, BHP, pourrait en profiter pour mettre la main sur des actifs de Rio Tinto.

 

L'objectif des mesures est de réduire la dette de Rio Tinto, qui atteignait 38,9 milliards US à la fin d'octobre, de 10 milliards US d'ici la fin de 2009. Rio Tinto compte réduire ses coûts d'exploitation d'au moins 2,5 milliards US par année en 2010 et compresse ses dépenses en investissement de 9 milliards US à 4 milliards US en 2009.

 

L'action de Rio Tinto a réagi fortement aux mesures, hier, gagnant plus de 20% à Londres et 12% en Australie.

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  • 1 mois plus tard...

Dick Evans va quitter Rio Tinto Alcan en avril

 

12 janvier 2009 - 10h49

 

La Presse Canadienne

 

Le chef de la direction de Rio Tinto Alcan, Dick Evans, a fait part de son intention de prendre sa retraite et de quitter les différents conseils de Rio Tinto à compter du 20 avril, une fois passées les assemblées générales annuelles du groupe.

 

Pour assurer une succession en douceur, il sera remplacé dès le 1er février par Jacynthe Côté, actuellement présidente et chef de la direction de la division Métal primaire de Rio Tinto Alcan, a annoncé le groupe australo-britannique de ses bureaux de Londres, lundi.

 

Mme Côté a joint les rangs d'Alcan en 1988 et possède une expérience significative de l'industrie de l'aluminium, du point de vue international et de l'exploitation, a souligné l'entreprise. En tant que présidente et chef de la direction de la division Métal primaire, elle est responsable de toutes les usines d'électrolyse et centrales électriques du groupe dans le monde.

 

Rio Tinto Alcan est le segment du groupe Rio Tinto spécialisé dans l'aluminium. L'entreprise est issue de l'acquisition en octobre 2007 d'Alcan par Rio Tinto. Rio Tinto Alcan s'appuie donc sur les actifs actuels de Rio Tinto et d'Alcan dans le monde entier, surtout présents en Australie, au Canada et en France. Son siège mondial est situé à Montréal, où M. Evans et Mme Côté sont basés.

 

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C'est une bonne nouvelle qu'ils nomment une Québecoise a la tete de toute la division aluminium de RioTinto

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