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Pénurie de main-d’oeuvre en vue au Québec


ErickMontreal

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Pénurie de main-d’oeuvre en vue au Québec

 

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À compter de 2013, la population âgée de 15 à 64 ans, celle en âge de travailler, commencera à décliner au Québec.

Photo Robert Mailloux, La Presse

Pierre Saint-Arnaud

Presse Canadienne

Montréal

 

Le Québec doit agir dès maintenant pour intégrer le maximum de citoyens au marché du travail car l'immigration et la natalité n'arriveront pas à compenser les effets du choc démographique qui est à nos portes.

 

Une analyse rendue publique mercredi par le département d'études économiques du Mouvement Desjardins démontre que l'économie québécoise aura du mal à trouver la main-d'oeuvre requise à compter de 2013.

 

C'est à compter de cette année, selon les projections de Statistique Canada, que la population âgée de 15 à 64 ans, celle en âge de travailler, commencera à décliner au Québec en raison des départs massifs à la retraite de baby-boomers et d'un nombre insuffisant de jeunes pour les remplacer.

 

L'agence fédérale précise que, même si le vieillissement de la population touche tout le Canada, le phénomène est plus marqué au Québec en raison d'un plus grand nombre de naissances durant le baby-boom. Ainsi, contrairement à celle du Québec, la population de 15 à 64 ans en Ontario et dans le reste du Canada continuera de croître à compter de 2013, quoiqu'à un rythme moins rapide.

 

Le gouvernement de Jean Charest a déjà annoncé qu'il entend augmenter le nombre annuel d'immigrants pour le porter à 55 000 d'ici 2010 afin de compenser en partie ce manque de travailleurs.

 

Toutefois, selon Hélène Bégin, économiste principale au Mouvement Desjardins, l'immigration ne viendra même pas près de combler les besoins.

 

«Les calculs des démographes de Statistique Canada montrent qu'il faudrait 300 000 immigrants par année au Québec pour empêcher une baisse du bassin de main-d'oeuvre, dit-elle. C'est à peu près l'immigration totale canadienne et c'est impossible à atteindre. Par contre, même si ce n'est pas la solution, c'est une partie de la solution.»

 

Un autre élément de solution, bien que difficile à contrôler, est le taux de fécondité, que Québec cherche à encourager par le biais de services de garde accessibles et de congés parentaux plus généreux. Cette approche s'est d'ailleurs montrée efficace au-delà de toute attente, alors que le Québec a connu, avec 84 200 naissances en 2006, une hausse de 8 pour cent. Ce rythme ne s'est toutefois pas maintenu en 2007, la croissance chutant à 3 pour cent et les données préliminaires de 2008 laissent entrevoir une progression similaire à l'an passé.

 

Quoiqu'il en soit, le taux de fécondité n'a augmenté que de 1,5 à 1,7 enfant par femme depuis 2005, ce qui est encore loin des 2,1 requis pour remplacer la population et, de toute façon, même ce taux ne solutionnerait pas le problème à court ou moyen terme, souligne Mme Bégin.

 

«Puisque le bassin de main-d'oeuvre est âgé de 15 à 64 ans, même si on augmentait la fécondité, ça prendrait une vingtaine d'années avant d'avoir un effet, précise-t-elle. La fécondité peut être une solution à très long terme, alors qu'on s'en va vers une baisse du nombre de travailleurs dans cinq ans.»

 

Il est donc essentiel, selon l'économiste, de trouver des moyens pour accroître ce bassin en augmentant la part de la population en emploi. Pour ce faire, les gouvernements doivent oeuvrer sur plusieurs fronts, à commencer par une meilleure intégration et une meilleure rétention des travailleurs immigrants, dont une proportion importante continue de quitter le Québec pour d'autres provinces, notamment l'Ontario, après quelques années.

 

Mme Bégin souligne néanmoins les efforts du gouvernement Charest pour intégrer les quelque 400 000 personnes sans emploi mais aptes et disponibles au travail, un potentiel dont le Québec ne pourra plus se priver, selon elle.

 

Elle suggère également de trouver des moyens pour faciliter l'accès au travail de travailleurs atypiques, comme les femmes ayant de jeunes enfants ou les gens ayant des horaires irréguliers, en augmentant par exemple l'offre de services de garde les soirs et fins de semaine.

 

Elle estime enfin qu'il serait nécessaire d'encourager davantage les travailleurs à demeurer actifs plus longtemps en éliminant au maximum les obstacles à la retraite partielle ou même en repoussant l'âge de la retraite.

 

Mme Bégin souligne qu'il y aura des gagnants et des perdants de cette rareté de main-d'oeuvre. Les jeunes, notamment, y trouveront leur compte.

 

«Déjà, les jeunes ont beaucoup plus de facilité à se placer et ça va s'accentuer au cours des prochaines années, dit l'économiste. Pour eux, c'est très encourageant. Ils ont un bel avenir et pas seulement avec des formations universitaires, mais aussi dans les emplois techniques et les métiers. Il va y avoir de l'emploi dans l'ensemble des catégories.»

 

À l'opposé, la rareté risque de pousser les salaires à la hausse, ce qui aura probablement pour conséquence d'aggraver la situation du secteur manufacturier exportateur, indique Mme Bégin.

 

«L'augmentation des salaires, à notre avis, va favoriser davantage le déplacement du secteur manufacturier dans des pays où les salaires sont plus faibles. Et c'est certain que le déclin du secteur manufacturier qui est déjà commencé va se poursuivre et c'est vraiment le secteur des services qui va prendre le relais. C'est un peu la continuité de ce qu'on observe actuellement, mais ça pourrait donner un plus grand coup, selon que les entreprises arrivent à s'ajuster ou non», précise-t-elle.

 

Cette situation pourrait être particulièrement problématique pour les PME, qui sont davantage sensibles aux fluctuations salariales à la hausse.

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Desjardins sonne l'alarme sur le choc démographique

 

14 août 2008 - 06h28

La Presse

Maxime Bergeron

 

À l'heure actuelle, 29,3% des Québécois de 55 ans et plus travaillent, comparativement à 33,3% pour l'ensemble du Canada.

 

Le Québec aurait besoin de 300 000 immigrants par année, soit sept fois plus qu'à l'heure actuelle, pour parer le choc démographique brutal qui frappera le marché de l'emploi d'ici cinq ans.

 

C'est l'un des constats, tirés des calculs de Statistique Canada, qui ressort d'une étude publiée hier par le Mouvement Desjardins. L'institution reconnaît que cette cible d'immigration est «hors de portée», mais elle suggère du même souffle plusieurs moyens pour amoindrir la pénurie de main-d'oeuvre anticipée.

 

«Il faut s'y prendre un peu à l'avance, explique Hélène Bégin, économiste principal chez Desjardins. À un moment donné, ça semblait bien loin ce problème-là, quand on parlait des années 2010. Mais 2013, c'est dans cinq ans.»

 

L'année 2013 sera justement critique pour le marché de l'emploi, selon Desjardins. Pour la première fois, le bassin de main-d'oeuvre commencera à décroître au Québec, tandis que la population de personnes âgées, elle, grossira d'environ 3% par année.

 

Cette diminution du nombre de travailleurs potentiels - soit les gens âgés de 15 à 64 ans- «risque d'entraîner une croissance anémique, voire une stagnation du marché de l'emploi au cours de la prochaine décennie», avertit l'étude.

 

Pour renverser la tendance, Desjardins insiste sur l'importance d'intégrer le plus de gens possible au marché du travail. En premier lieu les gens de 55 ans et plus, déjà retraités ou en fin de carrière.

 

«Si on retardait de deux ans l'âge de la retraite, ça augmenterait énormément le bassin de travailleurs potentiels», souligne Hélène Bégin.

 

De plus en plus d'employeurs mettent le paquet pour attirer les retraités dans leurs rangs. La chaîne de restauration McDonald's, par exemple, mène ces jours-ci un blitz de recrutement pour combler les postes de jour qui seront laissés vacants à l'automne par les étudiants.

 

Le géant Wal-Mart mise aussi très gros sur les gens de l'âge d'or. Quelque 10% des salariés du groupe au Canada sont nés avant 1945. «La porte est toute grande ouverte pour les gens du troisième âge, dit le porte-parole Yanik Deschênes. Ils cadrent très bien avec le type d'employés qu'on recherche.»

 

La Fédération des chambres de commerces du Québec (FCCQ), qui constate de première main les effets néfastes de la pénurie de main-d'oeuvre dans certains secteurs, prône elle aussi une participation accrue des travailleurs plus âgés. Mais la partie est loin d'être gagnée.

 

«Présentement, la fiscalité fait en sorte qu'il est désavantageux de repousser sa retraite après 65 ans, dit Jean Laneville, économiste principal à la FCCQ. Les gouvernements ont tout un travail à faire pour cesser de pénaliser ceux qui veulent continuer à travailler.»

 

Québec a fait un premier pas en ce sens à la mi-juin. L'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité le projet de loi no 68, qui favorisera la retraite progressive chez les travailleurs qui ont un régime complémentaire de leur employeur.

 

À l'heure actuelle, 29,3% des Québécois de 55 ans et plus travaillent, comparativement à 33,3% pour l'ensemble du Canada, note Desjardins.

Immigration... et intégration?

 

Comme plusieurs autres organismes, Desjardins prône une augmentation du nombre d'immigrants pour affronter la pénurie de main-d'oeuvre anticipée, du moins en partie. La cible annuelle astronomique de 300 000 - un chiffre avancé par Statistique Canada en mai dernier - est certes irréaliste, mais il faut tout de même accueillir plus d'étrangers, note l'étude. Ce que le gouvernement est déterminé à faire.

 

Le Québec a attiré 45 221 immigrants l'an dernier, un gain de 1,2% par rapport à l'année précédente. La province espère en recevoir 55 000 en 2010, selon les nouveaux seuils établis l'automne dernier.

 

Tout cela est bien beau, mais encore faudrait-il bien intégrer les immigrants qui vivent déjà au Québec, tonne Mustapha Chelfi, rédacteur en chef d'Alfa, journal destiné à la communauté maghrébine.

 

Le taux de chômage des Maghrébins installés au Québec depuis moins de cinq ans frôle les 30%, quatre fois plus que la moyenne provinciale. Une situation difficile à expliquer, dit M. Chelfi, d'autant plus qu'une bonne proportion des arrivants nord-africains détient un diplôme universitaire.

 

«Il y a une injustice quelque part, et c'est cette injustice-là qui fait que les gens sont excédés et ne comprennent pas pourquoi on les a fait immigrer au Canada, lance-t-il. Car le Canada est demandeur d'immigration: ce ne sont pas des gens qui ont forcé la porte.»

 

Desjardins prône dans son étude une meilleure reconnaissance des diplômes et de l'expérience de travail des nouveaux arrivants.

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300,000 c'est définitivement impossible pour le Québec, mais 60,000 à 75,000 par année devrait être une cible bien réaliste et souhaitable.

 

Il faudrait commencer par reconnaître les diplômes universitaire de ces immigrants. De cette façon, ils seront beaucoup plus productif dans notre société. Pourquoi est ce si dificile de faire reconnaître leurs diplômes? Est ce un cas de racisme ou de xénophobie de la part de nos élus?

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Il faudrait commencer par reconnaître les diplômes universitaire de ces immigrants.

 

Je n'ai jamais compris ce problème puisqu'il ne concerne qu'un nombre très restreint de professions telles que les C.A., les architectes, les médecins et les infirmières, les notaires, les avocats... Pour les autres 99 % des immigrants qui ne font pas partie de ces catégories, ce qui compte c'est la perception des employeurs et non des reconnaissances officielles!

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Reconnaissance des diplômes ; programme d'intégration et de francisation. Bref, rien qui ne soit impossible. Tout ce qu'il manque c'est la volonté politique.

 

C'est ce que je disais. Il n'y a rien là. Alors pourquoi est ce si difficile??? Il y a de quoi de louche dans toute cette affaire!

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les maghébins ne s intègrenet nulle part et je ne suis pas raciste..je dois constater qu à bruxelles,paris,marseille etc c'est la mème souci....c'est un souci culturel et de religion..les gens en ont peur à tort ou à raison,et ils ne font pas grand chose pour comprendre aussi que quand on immigre il faut s adapter ....faires des mosquées et compagnie n'est pas vraiment la meilleure façon de s intégrer...ils n ont pas non plus tous la culture du ''travail''e t de l effort ...sans compter que certains sont limite à surveiller,sans vouloir ètre parano je pense qu il serait plus judicieux pour le québec de faire venir des français,belges,suisses,africains non musulmans,haitiens,vietnamiens etc voire des latinos qui parlent sans doute pas français de suite mais sont de valeurs judéo chrétiennes..je suis perso sans religion mais il faut garder une ligne directrice dans toute société....plein de belges et de français souhaitent vraiment venir de bon coeur au québec avec des projets d affaire parfois..la procédure est bien trop longue et nombreux sont refusés sans réelle raison alors faut pas se plaindre et quand on vient a mtl et qu on voit tous ces maghébins inactifs on se dit pourquoi eux et pas nous ??Injuste certains sont mème pas motivés par le québec..un comble !!

Moi demain je te trouve 25.000 francophones européens et 50.000 latinos qui veulent venir au québec..ok certains seront à former mais ont un potentiel et aiment le québec,ca devrait compter plus ..les latinos apprendront vite le français car de langues latines proches..le québec cherche du mauvais coté de la planète ses immigrants c'est aussi simple que cela il y a urgence à changer cela en profondeur mais c'est charest qui le fait exprès..comme cela son rève de réangliciser le québec progresse ..

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je pense qu il serait plus judicieux pour le québec de faire venir des français,belges,suisses,africains non musulmans,haitiens,vietnamiens etc

 

Le problème est que si on se limite à aller chercher des gens de ces pays, on ne pourrais pas acceuillir plus que 20,000 personnes par année. Où penses tu qu'on va chercher les 25,000 autres? Ils viennent prèsque tous du mahgreb.

 

Je trouve ton discours "borderline" raciste(ou xénophobe)! Tu ne peux pas généraliser de la façon dont tu fais. Je connais beaucoup de Marocains et d'Algériens qui se sont adaptés très bien au Québec. Oui, il sont Musulman, mais en dehors de leurs heures passés à la mosqué, ils se sont intégrés très rapidement dans leurs milieu.

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