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Green groups oppose Gentilly 2 refit

Hydro-Québec mulls $1.5-billion plan

 

MIKE KING, The Gazette

Published: 7 hours ago

 

An army of Canadian environmental organizations is battling the province's largest labour federation in a war of words over the future of Quebec's only nuclear generating station.

 

Hydro-Québec is expected to soon announce whether it will spend an estimated $1.5 billion to refit Gentilly 2 or will close the nearly 25-year-old power plant in Bécancour across the St. Law-rence River from Trois Rivières.

 

More than 40 green groups, ranging from the Canadian Coalition for Nuclear Responsibility and the David Suzuki Foundation to Équiterre and the Mouvement Vert Mauricie, sent an open letter to Premier Jean Charest this week urging the National Assembly to reject Hydro-Québec's plan if it decides to refit Gentilly 2 as it nears the end of its design life in 2010.

 

A nuclear power expert for Greenpeace Canada, one of the signatories of the petition to Charest, said a decision by Hydro-Québec to proceed would ignore the call by the province's environmental agency, Bureau d'Audiences Publiques sur l'Environnement, for public disclosure of Gentilly 2 cost estimates and plans for radioactive waste.

 

"If Hydro-Québec made this information public, people would see how bad this decision is," Shawn-Patrick Stensil said from Greenpeace headquarters in Toronto.

 

"Quebec doesn't need nuclear electricity," said Stensil, noting that wind power alone will generate the same three per cent of the province's electricity by 2011 that Gentilly does now.

 

But the influential Quebec Federation of Labour is pushing for the refurbishing project to proceed in order to save about 800 union jobs.

 

QFL president Michel Arsenault said Thursday that keeping Gentilly 2 open assures those jobs for another 25 years.

 

"With the crisis in the forest industry and factory closings, go explain to the people of the region that we're going to deprive them of 800 well-paying jobs as well as 1,200 jobs linked to the project," Arsenault said.

 

Hydro-Québec spokespeople refused to say if the public utility's board of directors was meeting yesterday and, if so, whether Gentilly 2 was on the agenda.

 

mking@ thegazette.canwest.com

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Gentilly-2: Hydro-Québec va de l'avant

Mise en ligne 18/08/2008 10h24

 

ARGENT

 

Le réseau TVA a appris que la réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2 sera annoncée mardi, à Bécancour.

 

Le coût des travaux se situerait entre 1,5G$ et 2G$. Ils débuteraient en mars 2011 et s'étendraient sur 18 mois.

 

Hydro-Québec a donc décidé d'entreprendre la rénovation de la centrale plutôt que de la fermer, comme le réclamaient une quarantaine de groupes environnementalistes.

 

La Fédération des travailleurs du Québec s'opposait à cette fermeture. Elle estimait qu'avec la crise dans les industries forestière et papetière, la région ne pouvait pas se permettre de perdre 800 emplois.

 

La centrale de Gentilly-2 est en opération depuis 1983. Les travaux permettront de prolonger sa durée de vie de 25 ans.

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Gentilly 2: Hydro-Québec annoncerait sa réfection

 

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Le réacteur Candu de la crentrale nucléaire Gentilly-2 terminera sa vie utile en 2010. Hydro-Québec pourrait annoncer dès demain sa réfection.

Photo: La Presse

 

Paule Vermot-Desroches

Le Nouvelliste

Trois-Rivières

 

Hydro-Québec s'apprêterait à annoncer la réfection de la centrale Gentilly-2. En effet, il semble que des représentants de la société d'État pourraient se déplacer dès demain à Bécancour pour en faire l'annonce officielle.

 

Selon le réseau TVA, la décision finale d'Hydro-Québec aurait été prise lors d'une réunion tenue vendredi dernier.

 

Aucun représentant d'Hydro-Québec n'a voulu confirmer ou infirmer cette information, prétextant que l'ordre du jour de la réunion de vendredi n'était pas public.

 

Malgré que la nouvelle n'ait pas encore été confirmée de source officielle, les représentants des différents mouvements opposés à la réfection de Gentilly-2 n'ont pas tardé à faire entendre leurs voix face à cette éventualité.

 

«Hydro-Québec n'a tout simplement pas le droit de prendre une telle décision», a lancé Shawn-Patrick Stensil de la campagne Énergie nucléaire de Greenpeace.

 

Selon lui, c'est maintenant l'affaire des partis politiques d'amener ce débat à l'Assemblée nationale, là où la décision devrait vraiment se prendre.

 

«En bout de ligne, ce sont les Québécois qui sont les actionnaires d'Hydro-Québec. C'est à eux de décider s'il faut continuer de faire vivre cette centrale», souligne-t-il.

 

Dans une lettre envoyée à l'Assemblée nationale la semaine dernière et publiée sur Internet pour permettre à la population d'y apposer sa signature, Greenpeace et une quarantaine de groupes écologistes ont demandé de fermer Gentilly-2 et de ne pas endosser la décision du conseil d'administration d'Hydro-Québec.

 

Selon M. Stensil, avec moins de 3 % de l'énergie du Québec produite à Bécancour, la réfection de Gentilly-2 mettrait le Québec «sur la voie d'une production énergétique dangereuse et inutile».

 

«Depuis que l'on discute de la réfection de Gentilly-2, en 2001, les coûts liés au projet ont pratiquement doublé, passant de 845 M $ à plus de 1,5 milliard», souligne M. Stensil, précisant du même coup que toutes les études n'ont pas encore été déposées par Hydro-Québec pour ce projet et que personne ne peut donc valider les coûts exacts de la réfection, ni le respect des normes de sécurité.

 

Michel Fugère, du Mouvement Vert Mauricie, abonde dans le même sens.

 

«Ce serait un geste irresponsable et non pertinent que de prendre une telle décision. C'est au gouvernement de rappeler Hydro-Québec à l'ordre», lance-t-il.

 

Selon M. Fugère, le débat doit aussi être apporté à l'Assemblée nationale.

 

«Cette décision sera un grand test de santé des institutions démocratiques du Québec», affirme-t-il, ajoutant que le gouvernement doit s'assurer qu'Hydro-Québec réponde aux questionnements et suive les recommandations du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) qui demandait à la société d'État de rendre publics son plan de gestion des déchets nucléaires ainsi que les estimations de coûts de la réfection.

 

Joint hier soir, le maire de Bécancour, Maurice Richard, a indiqué qu'il n'était pas au courant de la possible venue des représentants d'Hydro-Québec demain, ni même de l'aspect officiel de cette décision.•

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Hydro confirme la réfection de Gentilly-2

 

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Hydro confirme la réfection de Gentilly-2. Le projet est évalué à 1,9 G$.

 

19 août 2008 - 11h10

LaPresseAffaires.com

Olivier Bourque

 

Hydro-Québec a confirmé ce que tout le monde savait déjà: elle procédera à la réfection de la centrale Gentilly-2.

 

Depuis plusieurs jours, les médias avaient avancé que la Société d’État irait de l’avant avec cette centrale située à Bécancour en Mauricie.

 

Hydro-Québec va finalement investir 1,9 G$ dans la centrale. Ce lifting va permettre à Gentilly-2 de demeurer en utilisation jusqu’en 2040. La production annuelle est d’environ 5 TWh ce qui peut alimenter 270 000 résidences.

 

Pour Hydro-Québec, la réfection de cette centrale de 675 MW, va leur permettre «de maintenir un actif fiable» qui va contribuer «à la stabilité de son réseau». Et elle ne va pas émettre de gaz à effet de serre, souligne la Société.

 

En conférence de presse, Thierry Vandal, PDG d’Hydro-Québec a louangé Gentilly-2.

 

«Il s’agit d’un bon projet financier et économique et il est acceptable au niveau environnemental», a-t-il souligné.

 

À l’évidence, le nucléaire fait encore peur. Et le PDG a voulu se faire rassurant en axant sur l’aspect sécuritaire de la centrale.

 

«On va de l’avant avec Gentilly-2 car il s’agit d’une centrale qui est exploitée de manière sécuritaire, et ce, depuis 25 ans», a-t-il poursuivi.

 

Pour Hydro-Québec, la réfection de la centrale s’inscrit dans une optique de diversification des sources d’énergie du Québec.

 

«Gentilly-2 participe à la diversification du parc de production, contribuant ainsi à la sécurité de l’approvisionnement énergétique des Québécois», dit la Société.

 

De son côté, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) a applaudi la décision en indiquant «que les régions de Trois-Rivières, Bécancour et le Québec vont trouver leur compte».

 

Après les difficultés du secteur manufacturier et forestier dans plusieurs régions du Québec – dont la Mauricie -, la FTQ croit que cette réfection «fait renaître un peu d’espoir».

 

Plus de 800 employés assurent quotidiennement la sûreté et la sécurité du fonctionnement de l’installation.

 

Pour ce qui est du projet, il va comporter deux volets: il y aura la réfection comme telle mais aussi la construction des installations de gestion des déchets radioactifs solides.

 

Les travaux d’ingénierie et d’approvisionnement vont débuter dès 2008 alors que les travaux vont débuter en 2011 pour une remise en service en 2012.

 

Le projet de réfection devrait générer des retombées de 600 M$ à l’échelle du Québec, selon Hydro-Québec.

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Le nucléaire est la moins pire des énergies

 

19 août 2008 - 15h41

LaPresseAffaires.com

Olivier Bourque

 

À l’heure actuelle, le nucléaire est une énergie qui est moins pire que les autres.

 

C’est ce que soutient Louis Hébert, professeur à HEC Montréal spécialisé sur la question énergétique.

 

«On pourrait dire que c’est la pire énergie mise à part toutes les autres», dit-il avec ironie suivant l’annonce de la réfection de la centrale Gentilly-2 par Hydro-Québec.

 

Selon lui, cette annonce est importante pour le Québec car celui-ci doit conserver cette option du nucléaire en vue d’assurer la diversification de son portefeuille énergétique.

 

D’autant plus, dit Louis Hébert, que les derniers projets hydroélectriques se sont élaborés dans la difficulté en raison des différentes oppositions.

 

Autre point d’importance pour le professeur: le monde vit à l’heure d’une transition énergétique dopée par l’incertitude entourant les prix du pétrole mais également par la montée des énergies propres. Le Québec doit donc s’appuyer sur plusieurs sources différentes pour s’alimenter et «assurer sa stabilité».

 

«Je ne dis pas qu’il faut développer d’autres centrales, mais surtout maintenir Gentilly-2 à tout le moins», indique M. Hébert.

 

De toute façon, le nucléaire revient en force. En France, il demeure la principale source d’énergie. D’ailleurs, lors du débat de la présidentielle française entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, le sujet avait été abordé abondamment.

 

Au Canada, de nouveaux réacteurs sont construits en Ontario. La société publique Énergie Atomique du Canada (EACL) et le groupe d'ingénierie SNC-Lavalin ont même demandé l'aide d'Ottawa pour concurrencer le français Areva et l'américain Westinghouse en vue de construire ces centrales.

 

C'est d'ailleurs l'engouement entourant le nucléaire qui réjouit le professeur Hébert.

 

«Avec la réfection de la centrale, Hydro-Québec a des billes dans une industrie qui se développe», dit-il.

 

Quant à la sécurité des centrales nucléaires, M. Hébert souligne que les risques «sont très limités» en raison des avancées technologiques qui rendent les installations plus sécuritaires.

 

Le seul hic est la gestion des déchets radioactifs, selon le professeur.

 

«Le plus grand défi du nucléaire est de pouvoir gérer les résidus. Nous ne sommes pas encore capable de le faire», croit le professeur.

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  • 2 mois plus tard...

Le nucléaire n'est pas rentable, dit le privé

 

Le Devoir

Louis-Gilles Francoeur

Édition du vendredi 31 octobre 2008

 

Mots clés : rentabilité, Nucléaire, Économie, Énergie, Québec (province)

 

Le secteur privé ne se lance pas dans le nucléaire parce que la rentabilité de cette filière est chancelante, pour ne pas dire déficiente sans injection de fonds publics substantiels, directs ou indirects, au moyen de la fiscalité.

 

C'est ce qu'affirme une récente analyse du Earth Policy Institute, présidé par Lester R. Brown, qui s'intitule The Flawed Economics of Nuclear Power.

 

«Dans les dernières années, explique Lester Brown, l'industrie nucléaire a misé sur les préoccupations du public en matière de changements climatiques pour défendre le retour de la filière. Même si les ténors de cette industrie ont convaincu quelques leaders politiques qu'il s'agissait d'une bonne idée, il y a peu d'indices qui démontrent que des capitaux privés sont investis massivement dans des centrales nucléaires pour vendre de l'électricité sur un marché libre.»

 

Lester Brown explique ce peu d'enthousiasme des investisseurs par une analyse d'un autre auteur célèbre, Amory B. Lovins, qui établit le prix de l'électricité produite à partir d'une centrale nucléaire à 14 ¢US du kilowattheure, comparativement à 7 ¢US pour la même énergie produite avec une éolienne. Cette comparaison englobe le coût du carburant nucléaire, du capital, du fonctionnement, de l'entretien, du transport et de la distribution de cette électricité. Mais elle ne comprend pas le coût additionnel mais éventuellement incontournable de l'élimination sécuritaire des déchets radio-actifs, des assurances en responsabilité en cas d'accident nucléaire et de la démolition des centrales, dont une bonne partie des matériaux seront eux-mêmes radio-actifs pendant des générations.

 

Les États-Unis produisent 101 000 MW avec les 104 réacteurs de leur filière nucléaire. Ils prévoyaient investir en 2001 plus de 58 milliards pour construire le dépotoir nucléaire de Yucca Mountain, en Utah, un coût qui a grimpé depuis à 96 milliards pour un projet disponible seulement en 2017. Jusqu'ici, 119 réacteurs ont cessé leurs activités mais sont entreposés temporairement dans des endroits dont la sécurité est discutable. En cas d'accident, chaque opérateur de centrale nucléaire devra fournir 95,8 millions au pool de cette industrie, dont la couverture totale d'assurance atteint 10 milliards. Tout excédent sera refilé aux gouvernements et aux contribuables.

 

Présentement, 36 nouveaux réacteurs sont en construction dans le monde, dont 31 en Europe et en Asie. Plusieurs autres, comme ceux de la centrale de Gentilly au Québec, vont être restaurés pour prolonger leur vie utile, une décision gouvernementale soustraite à une évaluation environnementale indépendante et à tout débat parlementaire.

 

http://www.ledevoir.com/2008/10/31/213433.html (31/10/2008 11H38)

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  • 4 semaines plus tard...

Réfection de Gentilly-2

Des médecins sonnent l'alarme

 

Radio-Canada

Mise à jour le mardi 25 novembre 2008 à 11 h 51

 

Un groupe de 35 médecins québécois demandent à Hydro-Québec de décréter un moratoire immédiat sur le projet de réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2 à Bécancour. Dans une lettre envoyée au président et chef de la direction d'Hydro-Québec, Thierry Vandal, les médecins invoquent des raisons environnementales et de santé publique pour justifier leur demande.

 

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Les 35 signataires citent notamment les conclusions d'une étude américaine qui, disent-ils, démontre que les cas de cancers et de leucémies sont élevés en périphérie de plus de 136 centrales nucléaires à travers le monde.

 

Le groupe allègue également qu'aucune solution totalement sécuritaire n'a encore été trouvée, au Québec ou ailleurs dans le monde, pour traiter les déchets nucléaires.

 

Par ailleurs, les médecins rappellent que les centrales nucléaires utilisent de l'uranium et que cette ressource, qui est non renouvelable, se fera de plus en plus rare dans le futur.

 

Les signataires de la lettre réclament aussi la tenue d'une enquête publique sur le projet de réfection pour que tous les citoyens puissent être entendus sur ce « choix de société fondamental ».

 

Un projet controversé

 

Le gouvernement du Québec et Hydro-Québec ont donné le feu vert au projet de réfection de la centrale Gentilly-2 en août dernier. Les travaux, qui sont évalués à 1,9 milliard de dollars, doivent commencer en 2011 et s'échelonner sur un an et demi.

 

De nombreuses organisations environnementales, dont Greenpeace et le Mouvement vert Mauricie, ont manifesté leur farouche opposition au projet en raison, selon eux, des risques environnementaux qu'il représente.

 

La Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) et les élus municipaux de Bécancour ont toutefois salué cette décision puisque la centrale nucléaire donne du travail à plus de 800 personnes.

 

La centrale Gentilly-2 fournit environ 3 % de la production totale d'électricité d'Hydro-Québec.

 

http://www.radio-canada.ca/regions/mauricie/2008/11/25/001-gentilly-medecins_n.shtml (25/11/2008 12H43)

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Étude commandée par Greenpeace - Les coûts de rénovation de Gentilly-2 pourraient exploser

 

Le Devoir

Louis-Gilles Francoeur

Édition du lundi 01 décembre 2008

 

Mots clés : rénovation, Gentilly-2, Greenpeace, Construction, Énergie, Québec (province)

 

La centrale nucléaire Gentilly-2

Une étude commandée par Greenpeace à un expert des États-Unis conclut que les coûts de rénovation de la centrale Gentilly-2, actuellement évalués à 1,9 milliard de dollars, pourraient littéralement exploser parce que plusieurs risques n'ont pas été analysés avant de donner le feu vert au projet.

 

Selon cette étude, dont Le Devoir a obtenu copie, Hydro-Québec fait face à «une incertitude importante liée à la réglementation», car les exigences de la Commission canadienne de sécurité nucléaire (CCSN) risquent d'être les mêmes pour la centrale québécoise que pour les nouveaux réacteurs CANDU 6 de Pickering B en Ontario.

 

L'étude en question a été signée par le professeur Gordon R. Thompson, directeur de l'Institute for Resource and Security Studies du Massachusetts et professeur à l'Université Clark, à Worcester, dans le même État. Le professeur Thompson a déjà réalisé une étude en 2000 pour le Comité sénatorial responsable du dossier nucléaire.

 

Cet universitaire estime que les réacteurs de type CANDU 6 engendrent des risques supplémentaires parce que leur système de refroidissement fonctionne à l'eau lourde et qu'il est sous pression, un risque de plus par rapport aux systèmes qui utilisent l'eau légère comme agent modérateur et caloriporteur. Ailleurs, note l'étude, on exige systématiquement des systèmes fonctionnant à l'eau légère et à l'uranium enrichi, contrairement aux CANDU 6, qui fonctionnent avec de l'uranium naturel.

 

Cette tendance rejoint l'Ontario qui a pris la décision «d'exclure le CANDU 6 de la liste des designs inclus dans l'appel d'offres pour la construction de nouvelles centrales nucléaires dans cette province», précise le professeur Thompson. L'Ontario misera désormais sur des réacteurs comme l'ACR-1000, le système AREVA français ou AP1000 de Westinghouse. Ces deux derniers fonctionnent à l'eau légère et à l'uranium enrichi.

 

Selon le professeur Thompson, le problème avec le CANDU 6 de Gentilly, c'est qu'«aucune analyse probabiliste du risque n'est présentement accessible». De plus, si la tendance «professionnelle» finit par prédominer au sein de la CCSN, ajoute le chercheur, il est hautement probable que cet organisme exigera des «analyses de sécurité longues et coûteuses» de risques, comme elle l'a fait pour Pickering B.

 

Ces délais et les coûts des mesures de sécurité supplémentaires susceptibles de résulter de ces exigences pourraient «affaiblir» davantage le dossier de la rénovation de Gentilly-2, dont Hydro-Québec a déjà dit qu'il est peu viable sur le plan économique.

 

Un exemple des exigences citées par le professeur Thompson: les organismes réglementaires demandent de plus en plus aux nouvelles centrales de résister «à des actes malveillants». On exigera ainsi que la structure de confinement puisse résister à une attaque par avion. Or, affirme le rapport, «le design CANDU n'a pas de dispositions particulières pour résister à une attaque. En conséquence, si cette tendance se maintient, une nouvelle centrale CANDU 6 pourrait se voir refuser une licence dans plusieurs pays».

 

La course aux armements

 

Il existe présentement dans le monde onze centrales atomiques de type CANDU 6, soit deux au Canada -- Gentilly 2 et Pointe-Lepreau au Nouveau-Brunswick -- et neuf autres en Argentine, en Chine, en Roumanie et en Corée du Sud. Quatre projets font aussi l'objet de pourparlers en Argentine, en Jordanie, en Roumanie et en Turquie notamment.

 

Mais ces réacteurs posent trois types de risques «qui n'ont pas été correctement évalués», selon l'universitaire étasunien, soit le risque d'émissions accidentelles ou par malveillance, le détournement possible de l'uranium épuisé à des fins militaires et le risque d'exigences normatives supplémentaires qui feraient exploser les coûts actuels.

 

Côté risque, précise le rapport, un CANDU 6 peut subir une «violente excursion de puissance» et rompre ses équipements de confinement, comme cela s'est produit à Tchernobyl, si ses systèmes de modération et de refroidissement tombent en panne par accident ou par acte «malveillant».

 

Ces risques pourraient être jugés secondaires, poursuit le rapport, pour certains pays qui voudraient profiter de l'utilisation d'uranium naturel dans ces réacteurs pour produire du plutonium à des fins militaires, ce qui est beaucoup plus difficile à faire avec de l'uranium enrichi. Il en résulte, conclut le rapport, qu'une «centrale de type CANDU 6 pourrait être le choix logique d'un gouvernement qui jongle avec l'idée de se constituer un arsenal militaire». Le Canada, précise l'universitaire, «a déjà par le passé contribué sans le vouloir à la prolifération de l'arme nucléaire en fournissant à l'Inde le réacteur CIRUS destiné à la recherche dans les années 1950 à la condition que le réacteur soit utilisé seulement à des fins pacifiques.» En réalité, l'Inde en a plutôt profité pour produire du plutonium afin de se doter de l'arme atomique.

 

Au Canada, cette probabilité est certes jugée inexistante. Mais l'étude note que «la culture d'analyse probabiliste du risque fait défaut» ici et que l'industrie tout comme les organismes réglementaires «ont tenu pour acquis depuis trois décennies que la probabilité d'une violente excursion de puissance dans une centrale CANDU 6 était très basse grâce à l'utilisation de deux systèmes d'arrêt à action rapide». Mais de récentes investigations ont démontré, poursuit le professeur Thompson, que «l'analyse utilisée dans l'évaluation de la performance du système d'arrêt est défectueuse». À son avis, une évaluation complète de ces risques doit être faite et rendue publique avant qu'un dernier feu vert ne soit donné au projet de Gentilly ou que d'autres CANDU 6 ne soient construits ailleurs dans le monde.

 

 

http://www.ledevoir.com/2008/12/01/219911.html (1/12/2008 1H28)

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La course aux armements

 

Il existe présentement dans le monde onze centrales atomiques de type CANDU 6, soit deux au Canada -- Gentilly 2 et Pointe-Lepreau au Nouveau-Brunswick -- et neuf autres en Argentine, en Chine, en Roumanie et en Corée du Sud. Quatre projets font aussi l'objet de pourparlers en Argentine, en Jordanie, en Roumanie et en Turquie notamment.

 

?? La plupart des réacteurs CANDU sont en Ontario, je suis étonné que ça ne soit pas des CANDU 6 vu qu'ils ont été construit à peu près à la même époque.

 

Pour ce qui est de l'utilisation aux fins militaires et bien c'est exactement pour cela ce qu'on fait les Indiens en achetant des réacteurs CANDU!!

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